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La colère au travers de la gorge | ANNE

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Ronan Malone

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La méchanceté s'apprend sans maître.

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MessageSujet: La colère au travers de la gorge | ANNE La colère au travers de la gorge | ANNE  129196351Dim 26 Sep 2021 - 12:39

Septembre 1979


Ronan ne décolérait pas.

Il y avait, dans le monde, les gens soumis et les insoumis. Ceux qui acceptaient de courber l'échine, ceux qui la faisaient courber. Ronan, de part son caractère, avait tendance à être l'homme qui brisait les baguettes, celui qui faisait plier les roseaux. Son nom était suffisamment connu dans le monde de l'art pour que ce soit lui qui impose ses prix au marché des oeuvres. C'était lui qui décidait qu'elle oeuvre peinte serait vendue. C'était lui qui décidait du prix. Lui qui décidait qui travaillait pour lui, où il exposait. Ronan avait toujours été maître de son destin, de ce qu'il faisait de ses doigts. Il avait pavé le chemin de sa propre destinée depuis l'enfance. Car le loup-garou avait toujours songé qu'il était le maître de son destin. Et c'était le cas. Pourtant, là, dans ce bureau qu'il ne connaissait pas, Ronan Malone avait l'horrible sensation de n'être maître de rien. De devoir signer des papiers alors qu'il pourrait les déchirer et s'asseoir sur l'accord. Ne pas adopter cette enfant qu'il avait pourtant mordue et condamnée à une existence que peu de gens supporteraient en réalité. Mais voilà, il s'était trouvé une sorte de besoin de s'occuper d'elle, cette petite fille dans laquelle il se retrouvait. Comme elle, il avait été orphelin de parents tués. Les siens, dans un banal accident de voiture. Ceux de la gosse, eh bien... Qu'importe après tout. Mais voilà, Ronan n'avait pas seulement des papiers administratifs à remplir auprès des autorités anglaises. Non content d'être américain et non natif du pays, il devait en plus avoir l'assentiment de celle qui était, à ce qu'il avait compris, la préceptrice de l'enfant. Et il y avait de fortes chances que la petite reste dans ce pensionnat jusqu'à pouvoir aller à Poudlard. Car l'Américain avait un planning serré, entrecoupé de ces moments où il devait s'adonner à la passion de la création, la fougue créatrice. Mais aussi entrecoupé de ces moments où il devait absolument aller dans les diverses galeries pour se faire voir.

Il n'était pas question pour lui de ne pas s'occuper de l'enfant. Mais le faire en permanence serait compliqué là où un pensionnat semblait plus adapté. Qui plus est, un pensionnat pour jeunes filles - quel concept bien anglais ! Le peintre avait longuement parlé avec cette enfant perdue dans ce monde qu'elle ne comprenait pas. Lui faire comprendre qu'à chaque pleine lune, elle allait laisser sortir d'elle une bête avait été délicat à lui annoncer et lui faire accepter. Mais après qu'elle ait longtemps pleuré et après l'avoir - de façon surprenante d'ailleurs lorsque l'on connaissait l'animal - consolé, Ronan avait pris la décision d'être pour elle un père de substitution. Ou au moins pour l'instant, une figure d'autorité de substitution. Un acte altruiste pour un homme qui avait pourtant tendance à prévoir ses prochains coups. « Je suppose que cet encadré est pour votre signature ? » demanda-t-il d'un ton suffisant en marquant une pause dans son remplissage en règle. Comme pour tout ce qui touchait à la beauté, Ronan avait une écriture parfaitement équilibrée. Des lettres bien formées, légèrement penchées, loin des pattes de mouche désordonnées qu'il avait pu voir ici et là. Quelle grossièreté ! Il laissa ses yeux noisettes parcourir cette feuille à moitié remplie et fini par laisser son regard remonter vers la femme qui se tenait derrière le bureau. Rares étaient les fois où il avait rencontré des femmes aux commandes. Mais pour un établissement tel que celui-là, quoi de plus normal ? Lui qui avait parfois tendance à se montrer misogyne, le voilà qui devait courber l'échine devant les désirs de celle qui n'acceptait cette adoption que si elle devenait la marraine de l'enfant. Une condition particulière qui formait dans sa gorge une boule de rage qui ne désirait qu'exploser. Ronan n'était pas connu pour contrôler ses nerfs, l'homme était emporté et chacun de ses collaborateurs avait eu le mérite de le constater. Meredith la première, elle qui avait eu droit à un passage de nerf en règle après le drame qui avait coûté à l'artiste une toile fascinante qu'il avait pourtant prévu de vendre si cher. Le souvenir de cette horrible soirée de janvier lui revenait de façon hebdomadaire et l'Américain, véritablement, n'avait pas le temps de se laisser aller à des songes d'une mélancolie si désagréable. « Vous êtes satisfaite ? ». Il signa le bas de la page et reposa dans l'étui la plume couleur écorce qu'elle lui avait prêtée pour remplir les fameux papiers de leur accord.


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MessageSujet: Re: La colère au travers de la gorge | ANNE La colère au travers de la gorge | ANNE  129196351Dim 26 Sep 2021 - 16:38

 
La colère au travers de la gorge

Anne n’avait jamais eu la chance d’avoir des enfants. La chance, c’était un mot dérisoire, car en réalité, elle avait choisi de ne pas se marier. Elle ne se voyait pas vivre aux yeux du monde à chercher la femme de sa vie, car telle était la réalité, elle aimait les femmes. Et elle savait que cette réalité pouvait faire du mal à sa famille, à son frère, à ses sœurs. Alors elle avait gardé ça sous silence, décidant d’être une vieille fille honorable parmi tant d’autres. Elle ne pouvait pas supporter l’idée de laisser un homme la toucher, même pour devenir mère.

C’était peut-être pour ça qu’elle avait suivi Catherine et Gideon en Angleterre. Pour aller dans un endroit où elle n’aurait pas à faire bonne figure pour la réputation de sa famille, un endroit où elle pourrait être elle-même. Mais elle n’avait pas osé. Anne n’avait jamais été très aventureuse, elle se sentait différente et elle n’était pas sûre que ça lui plaise. Finalement, il aurait sûrement été plus simple d’être comme tout le monde, de se marier et d’avoir des enfants. Mais non, la simple idée d’embrasser cette vie l’horrifiait, alors elle se contentait d’être différente et de le taire.

Et puis, il y avait sept ans, elle s’était engagée dans un projet. Sa pension. La pension Chevalley. Elle lui avait donné le nom de sa famille parce qu’elle voulait y mettre tout l’amour et la paix que préconisait sa famille. Un endroit paisible où les jeunes filles de bonne famille pourraient se préparer pour Poudlard avec l’esprit tranquille. Et elle avait ses filles. Elles avaient une famille, elles avaient des parents, mais elles étaient quand-même ses filles, qu’elle aimait de tout son cœur. Et elle veillait sur elle comme une mère, tout en les éduquant comme elles devaient l’être. Elle ferait tout pour les protéger.

Et il était venu ce loup, sans-gêne et sans souci de l’autre, il était venu en mordre une et il ne s’était même pas excusé. La pauvre venait déjà d’apprendre qu’elle était orpheline, et il avait rajouté par-dessus la malédiction de la lycanthropie. Et il osait dire que ce n’était pas grave, qu’elle pourrait vivra avec ça, qu’il ne fallait pas s’en faire. Il avait condamné cette enfant à une vie traumatisante et ce n’était pas grave. Anne s’était mise en colère. Elle avait méprisé cet homme, elle l’avait honni, elle avait considéré qu’il était un être totalement irresponsable. Et ils s’étaient disputés à ce sujet.

Et maintenant, il disait vouloir prendre ses responsabilités et adopter l’enfant qu’il avait contaminée. Il voulait l’adopter et prendre soin d’elle comme si elle était sa fille, comme si c’était lui qui avait fait d’elle ce qu’elle était, et pour une partie, c’était vrai, mais pas pour ce qui faisait d’elle une personne solide et forte. Au contraire, il l’avait attaquée et abîmée. Orpheline, elle dépendait du pensionnat et exclusivement puisqu’elle n’avait aucun parent en vie et Anne ne pouvait pas la laisser être placée sous la loi de n’importe qui, surtout quelqu’un d’irresponsable, mais il faisait amende honorable et aux yeux de la loi, il méritait de la considération.

Anne avait l’autorité pour refuser l’adoption, mais l’homme semblait sincère et après tout, la fillette allait devoir gérer sa lycanthopie. Elle était jeune, elle avait besoin d’un guide. Anne devait faire un effort, mais elle voulait garder un œil sur sa petite protégée et garder la possibilité d’un droit de regard, d’une responsabilité, d’une autorité sur elle. Il n’y avait qu’une seule option pour cela et l’adoption avait été conditionnelle. Elle serait la marraine de la fillette, elle aurait une responsabilité officielle et elle pourrait s’assurer qu’il ne lui arrive rien sur le long terme. Le loup-garou était furieux, bien évidemment, mais il n’avait plus qu’à se soumettre.

« C’est exact », répondit-elle en apposant sa signature dans l’encart prévu dans le contrat qui se trouvait sur son bureau.

Il la regardait avec le même mépris qu’elle lui vouait. En fait, ils avaient l’un pour l’autre le même attachement. Mais quand il lui demanda si elle était satisfaite, elle le toisa calmement et répondit sans passion dans la voix.

« Tout à fait. Je suis consciente que votre insouciance ne vous permet pas de comprendre la portée de mon geste, mais il est hors de question que je l’abandonne, sans aucun moyen de la protéger. Vous êtes dangereux, Monsieur Malone. Et j’ignore s’il est tout à fait sûr de vous confier un enfant. »

Mais il était le plus approprié pour la guider sur son nouveau chemin. Et cela, elle ne pouvait pas revenir dessus.

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MessageSujet: Re: La colère au travers de la gorge | ANNE La colère au travers de la gorge | ANNE  129196351Sam 2 Oct 2021 - 15:14

L'impétuosité de Ronan était un défaut, de même que son imprévisibilité insupportable. Sa malédiction - ou chance - de loup-garou l'avait conduit à l'être plus encore. Pour les quelques chanceux qui le connaissaient de sa vie d'avant, le changement avait été non pas brutal mais néanmoins notifiable. On ne pouvait pas rater le changement. Aux expressions placides du jeune homme avaient succédé des moments plus tranchants et mauvais. Son sourire revêtait maintenant un arrière fond dangereux. Ceux qui ne le connaissaient pas ne décodaient pas forcément tout cela, car Ronan se complaisait surtout dans son image de peintre passionné par l'art, bouleversé par ses pinceaux, possédé par son propre talent. Ce n'était pas des cours d'art qu'il comptait dispenser à cette enfant qui était désormais de la même espèce que lui. Devenir un loup-garou, il l'avait vécu seul. Et ce lien étrange qu'il ressentait malgré lui, il ne parvenait pas réellement à le combattre. Il serait prêt à étrangler cette femme au sourire victorieux si d'aventure, elle lui disait non... Car c'était quelque chose de viscéral qui se développait en lui, qui le rongeait de l'intérieur. Il avait besoin de s'occuper d'elle, merde. Lui qui se targuait souvent de ne s'attacher à rien ni personne, le voilà en train de signer un papier d'adoption qu'elle devait contre-signer pour qu'il prenne son plein-effet. Ronan se découvrait des caractères qu'il ne connaissait pas. Il avait déjà tué sous sa forme dangereuse, mais jamais transformé personne. Sinon, il l'aurait senti, non ? Il n'aurait pas envie de s'occuper d'une petite fille de la sorte ? Si jeune, déjà soumise à l'astre lunaire. Les faits avaient eu lieu le mois précédent. Et Ronan avait encore à faire pour préparer l'enfant à ce qui serait sa première pleine lune. La première, hélas, d'une très très longue série.

Et ce n'était pas cette femme qui n'y connaissait rien qui pouvait la guider la dedans. Elle ne comprendrait rien à ses hurlements de douleurs lorsque ses membres se déchireraient pour grandir, encore et encore. Elle ne comprendrait rien au fait qu'elle serait incapable de reconnaître qui que ce soit sous sa forme animale. Elle serait incapable de comprendre qu'en un coup de crocs, cette enfant qu'elle voulait protéger la tuerait, ou la transformerait aussi. Qu'elle soit un petit loup miniature ou non, elle resterait dangereuse. Pour tout le monde. Pour les autres enfants ici. Et pour elle, bien entendu. La signature apposée, Ronan guetta sa réaction, alors même qu'il voulait s'en aller de ce bureau maudit où lui, il s'était soumis. Marquez cette date dans le calendrier, l'ego surdimensionné avait courbé l'échine ! Mais c'est un mot qui heurta particulièrement les oreilles du peintre : « Insouciance ? » releva-t-il en plissant ses yeux bruns comme deux fentes, « de quelle insouciance parlez-vous ? ». Il la regardait calmement alors que sa voix qui s'était élevée précédemment était parcourue de trémolos de colère : « Vous me paraissez être l'insouciante à croire que vous pouvez gérer seule un petit loup-garou après avoir lu deux livres dans votre bibliothèque ». Dans ses yeux brillait une lueur animale : « Cette petite fille sera plus en sécurité avec moi qu'avec n'importe qui d'autre. Et il serait plutôt question que nous parlions de votre sécurité à vous et de celle des autres enfants ici ». Ronan se renfonça dans sa chaise, comme s'il ménageait son suspens : « Parce qu'un loup-garou n'est pas un toutou » - il avait presque craché le mot, plein de dédain - « et qu'il n'est pas concevable qu'elle porte à un si jeune âge le regret d'avoir tué quelqu'un ».


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MessageSujet: Re: La colère au travers de la gorge | ANNE La colère au travers de la gorge | ANNE  129196351Mar 26 Oct 2021 - 14:31

 
 La colère au travers de la gorge

Anne était bien consciente que si elle était la mère de cette enfant qui venait de subir une affreuse épreuve et qui, en plus de ça, n’avait plus de famille pour l’entourer sur cela, elle ferait tout ce qui serait en son pouvoir pour l’accompagner dans ce douloureux moment à passer. Mais la vérité, c’était qu’elle était impuissante. Elle ne savait rien de ce qu’était d’être un loup-garou. Elle ne pouvait qu’imaginer la douleur que revêtait la transformation, que tenter de deviner le choc psychologique que cela représentait de se transformer et de perdre ainsi le contrôle de ses facultés et de ses décisions.

Jamais elle n’aurait souhaité cela à une personne qu’elle chérissait, ou même à une personne d’ailleurs. Il n’était pas de son genre de désirer la souffrance des autres. Là où le lycanthrope se trompait, c’est qu’il croyait qu’elle se pensait prête à s’occuper de cette enfant, à la comprendre et à l’aider. Non, elle faisait ce qu’elle pouvait et si elle en avait eu la responsabilité absolue, elle aurait fait juste ce qu’elle pouvait sans être certaine que c’était les bons choix. Anne n’avait pas le culot de se prétendre parfaite ou croire tout savoir, mais elle agissait le plus justement et sincèrement possible.

« Je crains que vous ne confondiez, Monsieur. Ce n’est pas moi qui pense avoir toutes les compétences pour gérer cette enfant, sans avoir de leçon à recevoir de personne. »

Il ne s’était pas dit qu’elle n’avait pas cherché à empêcher l’adoption mais qu’elle avait seulement demandé à avoir un impact sur la vie de l’enfant, afin de s’assurer qu’elle irait bien. Bien entendu, dans les moments où elle se transformait, il saurait très probablement être son guide, c’était son domaine de compétences. Mais elle n’était pas certaine qu’il saurait lui apporter la douceur et la bienveillance dont elle allait avoir besoin le reste du temps. Il était légitime qu’elle tienne à pouvoir assurer la sécurité de l’enfant à ce niveau. Mais cet homme têtu et fermé ne semblait pas pouvoir le comprendre.

« Réfléchissez une seconde, si je ne savais pas que vous êtes sa meilleure chance, pensez-vous que je ne me serais pas opposée à cette adoption ? »

Sa voix était dure et elle respira profondément pour se calmer. Il n’était pas question que les deux personnes qui allaient contribuer à l’avenir de cette fillette s’entrechoquent, ce ne serait pas la meilleure solution pour elle. Sa façon de dire qu’il n’était pas concevable qu’elle se retrouve dans une situation à devoir porter un meurtre soulagea autant que cela préoccupa Anne. Si le danger était bien réel, il semblait en avoir conscience et être prêt à faire le nécessaire pour qu’elle ne court pas ce danger. Elle savait qu’il était sincère sur ce point précis, mais elle savait aussi que le risque était énorme.

« C’est bien pour cela que vous n’auriez pas dû la contaminer en premier lieu », répliqua-t-elle en serrant les dents. « Mais ce qui est fait est fait. »

Elle ferma les yeux un court instant. Ce n’était pas en se chamaillant comme deux collégiens qu’ils assureraient la sécurité physique et psychologique de cette enfant. Et il était temps de faire entrer dans la tête de cet homme qu’on ne pouvait pas lui faire une confiance absolue sur sa capacité à élever un enfant après ce qu’il lui avait fait si, il fallait bien l’avouer, insouciamment. Mais par ailleurs, elle lui reconnaissait quand-même son désir de changer les choses et de donner une chance à cette enfant, et ce avec toute la sincérité qu’on pouvait attendre.

« Ecoutez, je suis certaine que vous avez sincèrement envie d’aider et de protéger cette enfant qui vous ressemble plus que jamais désormais. Comprenez que, de mon côté, je prends soin d’elle depuis des années et que je l’aime comme ma fille. J’aurais sans aucun doute pu l’adopter moi-même, mais s’il y a une chose dont je suis sûre, c’est que vous serez mieux armé pour gérer sa double nature, pour l’aider à se construire malgré cela. En revanche, je ne peux en toute conscience, la laisser auprès de quelqu’un dont je ne sais rien, à part que vous ne sembliez nullement regretter ce que vous lui aviez fait. En finalité, nous voulons tous les deux la même chose, qu’elle vive et soit heureuse, malgré l’état de la situation. Nous aurions donc tout intérêt à nous entendre, ne croyez-vous pas ? »

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MessageSujet: Re: La colère au travers de la gorge | ANNE La colère au travers de la gorge | ANNE  129196351Dim 19 Déc 2021 - 22:33

Ronan Malone était la personnification de l'odieux personnage. Ce n'était pas très étonnant que personne ne l'apprécie réellement. Que personne ne veuille être en sa compagnie autrement que pour son génie. Car il était de ceux dont on s'arrachait la présence parce qu'il était de bon ton qu'il soit dans les parages. Lui, la figure de l'Américain au génie incompris, se promenant dans les sphères riches de la société sorcière américaine. Sa sœur Esmee, était aussi une figure appréciée, cela aidait. Mais dans la sphère privée en revanche... Ronan n'était pas appréciable et ne cherchait pas à l'être. Sous ses airs désinvoltes se cachait un homme au tempérament mauvais, c'était un fait. Écraser les autres était sa spécialité. Depuis l'enfance, où avait grandi son ego surdimensionné. Pourtant, pourtant, il se trouvait face à une femme qui ne semblait pas vouloir être écrasée. Quoi de plus étonnant ? Les femmes n'étaient-elles pas faites pour être dominées ? Toute sa misogynie n'était peut-être pas visible dans ses mots, pourtant, il n'en pensait pas moins. Et elle était pourtant en position de puissance parce qu'elle avait ce qu'il voulait. Comme si cette petite fille était un objet que Ronan possédait, c'était en tout cas ce qu'il ressentait, dans son instinct. Elle était à lui, parce qu'il en avait fait sa fille. Ni plus, ni moins. Mais outre cela, cette femme était aussi maintenant la gardienne d'un secret qu'elle avait plutôt intérêt à ne pas ébruiter. Que le peintre Malone soit un loup-garou ferait les gros titres de la presse et surtout, on déserterait ses galeries... C'était hors de question qu'il perde son gagne-pain, lui qui avait l'habitude de rouler sur les gallions.

Aussi, il avait beau être en colère, il faisait pourtant tout pour se retenir. Ses pulsions de bête lui donnaient envie de se jeter sur sa gorge quand bien même il n'était pas transformé en loup. Il écoutait les paroles de la sorcière avec une lueur malfaisante dans les yeux - pas de quoi la mettre en confiance, donc, pour lui donner ce qu'il désirait. Par un miracle qu'il ne s'expliquait pas, Ronan n'avait répondu à rien. Jusqu'à ce qu'elle parle de contamination, comme si la lycanthropie était une maladie. Le peintre avait appris à faire de cela une bénédiction. « Comme pour un Impero » commença-t-il d'une voix glaciale, « je ne suis conscient de rien lorsque je suis loup garou ». Mieux valait ne pas insister sur la façon dont il considérait la chose. Ils risqueraient de voir, de nouveau, leurs vues s'opposer de toute manière. Elle était plus mature que lui, mais allez donc lui faire admettre ! Et elle l'était tellement plus que son laïus le fit tiquer. Dans le bon sens du terme. Après tout, il désirait qu'elle aille mieux. Sans se l'expliquer, lui qui n'avait toujours que compté sur sa propre personne. Mais il voulait, sincèrement, qu'elle aille mieux. Il voulait la protéger et cela signifiait également qu'il voulait qu'elle soit heureuse. Si leurs points de vues s'entendaient, après tout...

Malone poussa un soupir significatif d'abandon.

« Très bien » - ses mots tiraient davantage sur le grognement que sur la réponse réelle - « je ne vous empêcherai jamais de la voir ni faire quoique ce soit d'autre avec elle ». Bel abandon, Malone, bravo. « Mais en dehors de la pension, vous n'aurez pas votre mot à dire sur son éducation ». Il lui jeta un regard qui voulait lui dire de ne pas essayer de négocier davantage. Il ne manquerait plus qu'elle vienne y mettre son nez en plus de cela. Déjà que cette petite fille n'avait plus rien à voir avec elle, si en plus, elle devait donner son mot concernant son éducation en dehors de la pension... D'une façon qu'il ne comprenait pas, Ronan avait peur que la petite s'attache plus à elle qu'à lui, quand bien même il savait très bien qu'un lien animal les liait tous les deux. Mais la territorialité était tout autant un sentiment animal que le reste, de toute manière...


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MessageSujet: Re: La colère au travers de la gorge | ANNE La colère au travers de la gorge | ANNE  129196351Dim 9 Jan 2022 - 16:14

 
 La colère au travers de la gorge

Des parents avec un sale caractère, Anne en avait géré un certain nombre. Mais il était évident que Ronan Malone avait en lui tout ce qu'il fallait pour correspondre au caractère de son côté sombre. Elle était parfaitement prête à se mettre d'accord avec lui pour que tout se passe au mieux pour sa protégée, mais il ne semblait pas capable réellement de faire preuve de la plus élémentaire bonne foi en reconnaissant que leurs intérêts coïncidaient dans ce cas précis, et qu'elle n'avait jamais eu pour objectif de l'empêcher d'atteindre son but. Elle était plutôt dans l'optique de faire ce qu'il y avait de mieux pour la petite fille.

Elle ne pouvait pas vraiment dire qu'elle était d'accord pour que cet homme brutal et dur devienne le père de cette enfant qu'elle chérissait tant. Et si elle n'avait pas eu la certitude qu’il ne manifesterait jamais, à l'égard de l'enfant, la moindre violence, elle aurait sans doute posé son veto en tant que seule personne à connaître un tant soit peu la petite fille. Mais elle avait vu plus loin que l’hostilité que le lycanthrope avait à son égard pour déceler un véritable intérêt pour celle qu’il avait malencontreusement mordue. Elle était totalement consciente qu'il n'avait pas agi de son plein gré et cela aussi était en sa faveur.

Il ne sembla pas réellement apprécier qu'elle lui rappelle cette erreur de parcours et lui rappela, de son côté, qu'un loup-garou ne contrôle pas ce qu'il fait pendant sa transformation. Anne ne l'ignorait pas et c'était pour cette raison qu'elle ne s'était pas fiée uniquement à ça pour évaluer son interlocuteur. Mais elle ne pouvait pas complètement lui enlever cette responsabilité car après tout, il importait au sorcier de se mettre dans les conditions nécessaires pour ne pas contaminer d'autres personnes au moment où il ne contrôlerait plus la bête.

« Je le sais bien, Monsieur Malone. Laissons cela, cela vaut mieux. »

Sa main tendue sembla avoir un impact sur celui qui refusait obstinément de lui céder du terrain. Le côté territorial du loup était fortement ancré chez cet homme, et ce n'était pas le seul aspect de sa personnalité qui soit influencé par son statut de loup-garou. Mais au moins, son discours avait permis de diminuer l’hostilité qu'il continuait obstinément à afficher pour elle et avait permis qu'il consente à considérer sa présence dans la vie de l'enfant comme une chose positive et non comme un obstacle. Pour autant, et alors que son regard lui suggérait de ne pas pousser plus avant les négociations, Anne ne pouvait accepter de lui céder par rapport à ce qu'il était en train d'affirmer.

Si elle avait mis en place le protocole pour s'assurer une présence dans la vie de la fillette à qui elle tenait autant, c'était avant tout parce qu'elle tenait à ce que cet homme de qui elle se méfiait ne soit pas son seul éducateur. Elle avait obtenu d'avoir une place en tant qu’adulte responsable dans la vie de la jeune fille et si elle n'avait pas l'intention de jouer la mère qu'elle n'avait pas, laissant L'autorité parentale à Ronan, il était évident qu'elle voudrait avoir de l'influence sur son éducation, au moins pour surveiller qu'il ne se passe rien de grave dans sa vie.

« Vous savez pertinemment que si j'ai insisté pour faire partie de sa vie, c'est aussi pour avoir une part dans son éducation. Mais rassurez-vous, je n'ai pas l'intention de prendre la place parentale que vous revendiquez. Je tiens juste à m'assurer qu'elle grandira avec un certain nombre de valeurs, notamment celles que mon établissement essaye d'inculquer et de maintenir chez toutes ces jeunes filles. »

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MessageSujet: Re: La colère au travers de la gorge | ANNE La colère au travers de la gorge | ANNE  129196351Sam 12 Fév 2022 - 14:18

Se faire mater par une femme, voilà quelque chose qui ferait bien sourire sa sœur. Car Ronan sans être un monstre de misogynie ne pouvait néanmoins se retirer du crâne certaines idées anciennes qui considéraient les femmes comme des êtres trop émotifs, par définition nécessairement inférieurs aux hommes. Il se gardait bien de partager ses vues avec n'importe qui - une fuite dans la presse et il serait perdu. Le mouvement d'émancipation des jeunes sorciers et sorcières mais également des moldus poussait les individus à revoir leurs jugements. Mais Malone ne revoyait jamais ses jugements. Lorsqu'il donnait un coup de croc, en somme, il ne regrettait jamais. Quoi de plus ironique que de se sentir coupable donc d'avoir transformé une petite fille en un loup-garou. Pas qu'il considérait sa maladie comme une malédiction - au contraire, il trouvait que cela relevait du pain béni - cependant, lui il avait été mordu lorsqu'il était jeune adulte. Elle, c'était une enfant. Et une partie de lui ne pouvait s'empêcher de culpabiliser. Car si elle ne savait pas encore la douleur qui lui transpercerait les membres à la pleine lune, lui, il le savait. Oh, il ne le savait que trop bien et personne autour d'eux, encore moins cette bonne femme qui ne se prenait pas pour n'importe qui, ne semblait réaliser l'ampleur du malheur et de la souffrance qu'elle allait vivre. La fait qu'il ne se contrôle pas rendait les choses d'autant plus difficile. Comment gérer un petit loup-garou alors qu'il peinait à se gérer lui-même ? Ronan n'était pas un très bon exemple. S'il avait "réussi" sa vie - qu'est-ce que cela voulait dire ? - néanmoins, il se gérait mal. Les journées où il ne mangeait pas, emporté par la passion, la peinture - et le sexe - se multipliaient, son caractère irascible faisait fuir les autres. Mais il devrait maintenant gérer aussi une enfant. Ronan l'écouta malgré lui parler d'éducation. Vraisemblablement, ils n'étaient pas sur la même longueur d'ondes en la matière. L'Américain avait été élevé dans une famille qui l'avait adopté, une famille de sorciers qui n'appréciaient pas les non-mages. Autant dire que ce qu'il pensait des gens sans pouvoir était donc secret. Ainsi préféra-t-il taire la rage qui grossissait dans sa gorge et fit de son mieux pour répondre, au contraire, d'un ton plus calme : « Et elle restera inscrite dans votre établissement, que je sache ». Parce que oui, il ne pouvait pas non plus s'en occuper à temps plein, il ne fallait pas exagérer tout de même. Cela ne retirait pas ce qu'il avait dit précédemment. En dehors de l'établissement, Ronan voulait les plein pouvoirs. Mais il se garda de lui faire remarquer cela une fois encore. Ce serait plus simple d'imposer ses vues une fois que la situation serait bien posée entre eux. Le peintre se racla la gorge pour laisser son regard tomber au dehors. La rage était toujours présente mais la situation dans une impasse. Cette femme était son impasse et il ne pouvait rien faire d'autre que de signer, sans pouvoir lutter, c'était horrible. « Je ne crois pas qu'il soit nécessaire que je m'attarde ici » finit-il par dire en se levant comme un cheval qui voudrait se rebiffer, « je veux la voir ». Notez bien le choix du verbe, c'est important. Malone n'attendait pas un "non" ni même un "mais". Cette enfant était sa fille et il désirait qu'Anne le conduise jusqu'à elle.


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MessageSujet: Re: La colère au travers de la gorge | ANNE La colère au travers de la gorge | ANNE  129196351Lun 21 Mar 2022 - 0:16

 
 La colère au travers de la gorge

Anne était capable de faire preuve de diplomatie ainsi que d'un certain niveau de psychologie, mais il y avait des choses sur lesquelles elle ne tergiversait pas. Il ne s'agissait pas de luttes de pouvoir ou de savoir qui allait avoir le dernier mot mais du respect de la plus élémentaire des règles de leur accord. La position qui était la sienne dans la vie de l'orpheline n'était pas simplement un nom sur un papier. Anne tenait à faire partie de la vie de cet enfant, et pas seulement pour venir lui rendre visite à Noël et aux anniversaires. Elle n'avait pas l'intention de la laisser sous l'exclusive responsabilité de l'homme qui était responsable de sa lycanthropie.

Aussi, quand il avait commencé à parler de son éducation, Anne avait tenu à remettre immédiatement les pendules à l'heure et à lui exprimer qu'il n'était pas question qu'elle se décharge complètement de cette responsabilité sur lui et qu'elle tenait avoir une part relativement importante dans son éducation et notamment dans les valeurs qu’il lui inculquerait au fil du temps et à mesure qu'elle grandirait. Elle avait tenu à préciser ce point dans leurs échanges, parce que pour le lycanthrope, c'était de toute évidence une lutte de pouvoir, et qu'elle ne tenait pas non plus à ce qu'il se mette des œillères sur la façon dont cela allait se passer.

Evidemment, il réagit assez rudement en répliquant qu'elle continuerait à être élève dans la pension pendant encore quelques années. Une période suffisante pour créer un lien durable qui s'associerait sans problème avec le lien légal qu'elle venait de mettre en place. Le père adoptif de la fillette lui laissait donc toute latitude pour mettre en place son rôle, tout en maintenant le fait qu'il serait la personne ayant le plus de pouvoir au sein de son éducation. Il serait le père et elle serait la marraine. Mais elle ne voyait pas les choses autrement.

« Certes »

Elle ne fut même pas étonnée lorsque l'homme lui fit comprendre qu'il avait l'intention de s'en aller le plus vite possible. Il était évident qu'il était ici contraint et forcé et qu'il lui tardait de mettre fin à ce qui était une torture pour lui, devoir plier devant une femme. Anne ne savait même pas si c'était parce qu'elle était une femme ou simplement parce qu'elle refusait de céder purement et simplement à ce qu'il voulait qu’il lui était aussi hostile. Mais dans les deux cas, elle n'avait de toute façon, pas l'intention de céder sur la sécurité de sa petite protégée. Ce n'était même pas pour elle qu'elle faisait ça, c'était pour l'enfant.

Lorsqu’il exigea de la voir, elle ne vit aucune raison de lui refuser ce privilège. En apposant sa signature, il était devenu l'un des parents d'élève de son établissement. Si elle n'avait pas l'intention d'être aussi et aimable avec lui qu'elle était avec la plupart des parents, elle aurait quand même ce même comportement qui consistait à se considérer plus ou moins à leur service, en tout cas à leur apporter un maximum de soutien pour prendre soin de leurs enfants. Elle se leva calmement, sans répondre à son agressivité par quelque chose d'équivalent, et s’avança en désignant la porte d'entrée.

« Veuillez me suivre. »

Elle l’entraîna vers les étages où les jeunes filles étaient en train de profiter da moment de récréation, toutes ensemble dans leur chambre. Il pourrait constater que la petite n'était pas malheureuse au milieu de ses amies et lui annoncer lui-même qu'il était devenu légalement son père. S’il avait besoin d'être seul avec elle, la directrice n'hésiterait pas à leur offrir un endroit tranquille où discuter.

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