Certaines choses n’avaient pas changé, entre son incarcération à Azkaban et sa libération. Certaines personnes étaient demeurées les mêmes, et c’était un constat agréable. Ava n’était pas contre le changement, mais quand cela n’était pas à son avantage, cela allait tout de suite beaucoup moins. Elle aimait quand le monde tournait en parallèle à sa volonté, et à ses désirs, et elle devait donc toujours veiller à tout faire pour que cela soit le cas. Mais elle devait bien reconnaître qu’elle avait tout de même bien réussi son retour.

Cela faisait maintenant de nombreux mois qu’elle était sortie, et les choses étaient redevenues plus ou moins comme avant. Certes, il y avait toujours certaines personnes qui continuaient de la croire coupable, mais elle n’en avait strictement rien à faire. Ceux-là, elle les mettait de côté, et si jamais ils devaient être un frein pour quoique ce soit, elle ferait en sorte qu’ils ne soient plus sur son chemin, pour cela, elle ne manquait absolument pas de ressource. Enfin, pour l’heure, ce n’était pas vraiment le sujet qui l’intéressait le plus. Ce qu’on pouvait raconter sur elle n’était pas au cœur de ses pensées, et de ses projets.

Elle avait récemment commencé à éplucher quelques candidats pour un futur mariage. Elle se laissait encore un peu de temps, évidemment, après tout, elle était encore plus ou moins en période de veuvage, mais elle commençait à prendre ses marques, à faire quelques repérages. La règle était toujours la même. De bonne famille et très fortuné. Et fort heureusement, il y avait encore pas mal de candidats qui rentraient dans ces cases. Mais elle ne comptait pas se préoccuper de cela pour le reste de la soirée, puisqu’elle devait accueillir un invité, et pas n’importe lequel. D’ailleurs, il était pile à l’heure, ce qui ne l’étonnait pas. Cet homme veillait sans cesse à ce que tout soit parfait. Il avait déclaré vouloir lui parler, et elle lui avait donc proposé de passer curieuse de savoir ce qu’il voulait. Elle lissa les éventuels plis de sa robe et ouvrit la porte, un petit sourire sur les lèvres.

« Monsieur Carrow, vous ici. Entre, je t’en prie, mets-toi à l’aise. Tu veux boire quelque chose ? »

L'arrestation d'Ava Zabini était totalement injustifiée. Elle avait été accusée d'être une fidèle partisane du seigneur des ténèbres. Ce qu'elle n'était pas. Elle avait payé le prix que lui aurait du payé et pour absolument rien. Il espérait que ces mois injustifiés en prison auront suffit à le convaincre de passer le cap et de rejoindre le seigneur des ténèbres. Ces talents en poisons seraient une arme fatale pour le seigneur des ténèbres. Maintenant qu'elle était libérée, il comptait bien aller la recruter. Il savait que le Maître l’accueillerait les bras ouverts. Il lui avait proposé un rendez-vous et à présent il était là. Devant sa porte. Sa porte qu'il connaissait bien. Aussi bien que son lit, où il avait profité de chaque millimètre de sa beauté dénudée. Ava Zabini était une femme d'une beauté à couper le souffle. Il ne se refusait jamais un moment de plaisir avec elle. Il comptait d'ailleurs bien, une fois la discussion terminer, joindre l'utile à l'agréable. Il était là, devant la porte. Parfaitement à l'heure, malgré son agenda chargé. Il frappa avec fermeté à la porte. Attendant qu'un elfe vienne lui ouvrir. Mais non. Ce fût la maîtresse des lieux qui lui ouvrit pour son plus grand plaisir. Elle était de toute beauté. Sa robe noire épousant à la perfection ses courbes et le teint de sa peau. Il admirait ce corps parfaitement sculptée et ce visage de poupée pendant qu'elle le saluait et l'invita à enter. Une fois la porte refermée, il lui déposa un baiser sur la joue. Au coin des lèvres. Histoire de faire naître le désir chez la jeune fille. Elle lui proposa à boire. Il lui sourit " Un pur feu serait parfait". N'était-il pas là pour jouer avec le feu?

Ava ne savait pas ce que voulait Morfin Carrow, mais il était de ces personnes, qu’elle n’était jamais lassée de voir. Ava aimait voir du monde, de manière générale. Elle était une femme sociable. Même si c’était surtout se montrer qu’elle aimait. Mais il y avait beaucoup d’hypocrisie, c’est vrai, on ne pouvait aimer tout le monde, et elle était une femme difficile et intransigeante. Mais certaines personnes réussissaient à faire naître de l’estime chez elle. Morfin Carrow en faisait partie.

En plus d’être un homme avec qui il était agréable de discuter, il s’avérait être un très bon amant. Il était marié, certes, mais est-ce que Ava avait quelques scrupules vis-à-vis de son épouse ? Pas le moins du monde. Ce n’était pas son problème si elle ne savait pas gardé son époux, Ava n’allait pas faire le travail des autres. Et puis, elle n’avait aucune raison de refuser ce genre de rapports avec le politicien. Enfin, peu importe, elle comptait bien profiter de sa compagnie.

" Un pur feu serait parfait"

Elle sourit doucement au baiser qu’il lui donna sur la joue, et se dirigea vers le bar pour lui servir un verre. Oh, elle aurait pu demander à l’elfe de s’en charger, mais elle préférait le faire. Elle aimait que personne n’interfère lorsqu’ils étaient ensemble. Elle se rapprocha de lui et lui tendit son verre, avant de s’installer à côté de lui sur le sofa, à distance raisonnable cependant. Elle croisa doucement les jambes et posa son regard sur lui.

« Alors, tout va bien ? Comment va ta femme, et tes enfants ? »

En réalité, elle n’en avait rien à faire, de sa femme et de ses enfants, mais autant commencer par quelque chose non ? Il était toujours question d’une sorte de jeu entre eux, et elle préférait prendre la main.