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L'insupportable fragilité de l'être w/ Sinistra

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Hermes Nott

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MANGEMORT
L'homme n'est libre que de choisir sa servitude.

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MessageSujet: L'insupportable fragilité de l'être w/ Sinistra L'insupportable fragilité de l'être w/ Sinistra 129196351Sam 2 Oct 2021 - 3:18

Les jours étaient désormais empreints d’une insouciante légèreté.

Pourtant, c’était bel et bien la tombée de la nuit qu’il attendait toute la journée durant avec une terrible impatience, forcé de cacher pour l’instant aux yeux de tous le bonheur insolent qu’il ressentait d’être enfin lié à la seule qui comptait vraiment. Mais les apparences étaient ce qu’elles étaient, et Hermes était plus que bien placé pour savoir que convenir à ce qu’on attendait de leur rang avait un prix. Et ce prix, c’était l’absence, heure après heure, les adieux déchirants chaque matin à l’aube alors qu’elle filait pour rejoindre l’étage de l’hôtel particulier qu’il lui avait payé, théâtre d’un deuil qu’elle feignait à la perfection. Déjà une semaine qu’Ulysse était enterré, du moins officiellement. Hermes avait parfaitement veillé à ce qu’on retrouve le corps souillé de cet homme qui méritait le moindre sévice qu’il lui avait infligé, maquillant sa mort en meurtre passionnel de la main d’une née-moldue prise au hasard qui s’était tuée, la malheureuse, incapable de vivre avec un tel fardeau. Les apparences étaient intactes, la réputation des Selwyn définitivement entachée et celle de Sinistra bientôt lavée. Bientôt, oui, car il fallait attendre le temps nécessaire pour ne faire naître aucun soupçon. La patience avait beau être une de ses vertus, il lui tardait tant de pouvoir enfin avouer au monde entier que cette femme incroyable serait bientôt sienne, et à jamais. Car jamais de sa vie il ne permettrait que quoi que ce soit les séparent, à part l’inéluctable mort qui les attendait à la fin de ce voyage qu’ils allaient entreprendre - enfin - à deux.

Ce soir-là, Hermes attendait devant l’âtre qu’elle ne le rejoigne, luttant contre l’envie farouche de débarquer dans ses appartements pour la surprendre, la retrouver. Combler l’absence qui se faisait trop longue en cette journée pénible où il avait dû abattre l’un de ses étalons après une chevauchée périlleuse qui avait failli lui coûter la vie, s’il n’avait pas eu d’incroyables réflexes. La bête avait un genou fragile, rien que la magie n’aurait su corriger mais le fait était qu’il était destiné à la reproduction. Et on ne pouvait laisser une tare se reproduire. Le coeur lourd, le sang-pur avait donc mis fin à la vie de l’Abraxan, détournant le regard quand le sort vint frapper l’animal. Quel insupportable gâchis.  Peiné par son propre geste, Hermes avait laissé les autres chevaux entre les mains de ses lads, n’ayant pas le coeur à monter après cela, et était allé s’exercer de longues heures à l’art du duel dans la salle du manoir dédié à ses entraînements, regrettant de n’avoir pas la force d’aller chercher une victime pour passer ses nerfs sur autre chose que de vulgaires mannequins animés. L’endroit faisait figure de champ de bataille désolé après son passage, et Baudelaire eut à claquer plusieurs fois des doigts pour parvenir à remettre un peu d’ordre une fois son maître parti se débarrasser de la couche de sueur que ses gestes amples et énergiques avaient fini par déposer sur sa peau qui pâlissait de jour en jour, la faute à ce maudit temps londonien.

Le bruit caractéristique du transplanage ainsi que la voix chevrotante de Baudelaire qui accueillait celle qui était désormais plus qu’une invitée dans cette demeure le sortit brusquement de ses pensées. Se levant d’un bond du fauteuil, Hermes pressa le pas jusqu’à la porte du grand salon pour enfin poser les yeux sur elle, sur ses longs cheveux blonds qui tombaient en cascade sur sa cape, sur sa peau d’albâtre sur laquelle il déposa un chaste baiser - certes sur la joue, mais bien plus proche de ses lèvres que d’ordinaire. « Ma douce, il me tardait tant de te voir. » Sa voix se faisait étrangement enjouée, plus qu’il ne l’était d’habitude. C’était ainsi tous les soirs désormais. « Tu es gelée, viens donc te réchauffer près du feu. » Son regard ne la quittait pas alors qu’il la dirigeait doucement vers la cheminée, sa main posée dans le creux de ses reins qu’il ne pouvait sentir à cause des couches de tissu. Depuis la nuit où il l’avait libérée de l’emprise d’Ulysse, Hermes n’était jamais retourné dans sa chambre, n’avait jamais osé. Sans doute était-ce ce qu’elle attendait, mais les sensations que cela déclenchait chez lui le perturbaient un peu trop pour qu’il n’ait eu envie, pour le moment de renouveler l’expérience. Pourtant, la savoir si près de lui, derrière un simple mur, l’empêchait bien souvent de trouver le sommeil, lui qui pourtant s’endormait si vite d'habitude. Et si une telle attitude lui faisait regretter sa décision, pensait-il souvent. Il se souvenait le tourbillon de bonheur enivrant qu’il avait ressenti quand elle avait accepté sa demande toute informelle. Il se souvenait s’être fait la remarque qu’il n’avait de sa vie jamais été aussi heureux. Et chaque fois qu’il la retrouvait, le bonheur se renouvelait. Mais ne se lasserait-elle pas de cette distance qu'il mettait malgré lui entre eux ? La mannoise avait une certaine réputation, et une semaine avait suffi à instiller le doute dans son esprit. Pourtant, ce fut bien dans le fauteuil face à elle que le sang-pur s’installa, alors qu’il pouvait admirer les ombres danser sur son visage si parfait. « T’ai-je dit à quel point t’avoir avec moi me rendait heureux ? » Chaque soir oui, d’une manière différente à chaque fois. Mais jamais de manière si franche et frontale, du moins. Peut-être était-ce le fait d’avoir frôlé la mort aujourd’hui, mais Hermes ressentait une forme de vulnérabilité qui lui était tout à fait étrangère. Une peur, peut-être, de ne pas suffire. Mais comment diable Hermes Nott ne pourrait-il pas suffire à faire le bonheur de quelqu’un ? C’était sans doute ce qu’il aurait pensé n’importe quel autre soir. Ou avec n’importe quelle autre femme. Mais Sinistra… Sinistra mettait à mal toutes les convictions dans lesquelles il s’était enfoncées toutes ces années. Était-ce donc ça, le mariage ? Ou pire, l’amour ?
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Sinistra Lowe

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COTÉ DU MAL
La méchanceté s'apprend sans maître.

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MessageSujet: Re: L'insupportable fragilité de l'être w/ Sinistra L'insupportable fragilité de l'être w/ Sinistra 129196351Ven 12 Nov 2021 - 14:59

L'humeur de Sinistra se faisait plus joyeuse à mesure les jours qui la séparaient de la mort d'Ulysse s'ajoutaient les uns aux autres. Comme si l'ombre néfaste de ce mari violent tendait enfin à disparaître totalement de son existence, comme si son emprise levait enfin le fardeau sur elle qui se retrouvait de nouveau libre. Veuve à nouveau, sujette toujours à des commérages qui glissaient sur ses plumes blanches comme la bave d'un crapaud sur une colombe. La mannoise en effet était devenue imperméable aux regards, y compris à ceux de sa belle-famille qui parfois, la regardaient comme si elle était coupable. Eux qui tous étaient au courant, eux qui n'avaient naturellement jamais levé le petit doigt pour apaiser la fureur de cet homme détestable, elle se satisfaisait de ne plus avoir à leur faire la conversation. Ulysse mort, le lien qui l'unissait aux Selwyn avait disparu avec lui. Pour le meilleur, par ailleurs. La petite histoire fomentée pour sa terrible disparition s'était répandue comme du feu sur une lignée de poudre. Et la jeune femme avait agit avec toute la théâtralité qui l'avait toujours caractérisée, s'étouffant dans ses pleurs, sillons de larmes terribles sur ses joues pâles devenues irritée par le sel de ses fausses larmes.
Sous ce masque de veuve éplorée, toutefois, Sinistra était exaltée. Exaltée parce qu'elle allait épouser un homme qui la mettrait sur le trône qu'elle méritait réellement. Quelqu'un qui la considérerait comme la princesse qu'elle n'était naturellement. Quelqu'un qu'elle aimait, en plus de cela, d'amitié d'abord. Hermes avait été son ami le plus cher pendant des lustres, au même titre qu'Addison qui malheureusement, s'était enfuit dans les îles avec sa marchande de bonne aventure. Mais Hermes, lui, n'était jamais parti. Il ne l'avait jamais abandonné, toujours soutenu et ce soir-là où elle avait tant eu besoin de lui, il avait répondu présent. Sa loyauté faisait défaut à tous ceux qui partageaient leur sang, mais le principal, c'était au fond qu'il lui soit dévoué. Il y avait peut-être un attachement à la fois candide et malsain dans celui qu'elle partageait pour lui. S'il ne faisait pas de doute qu'elle l'aimait sincèrement, profondément, et d'un sentiment d'une toute autre nature que celui avec lequel elle avait aimé ses amants, il était cependant plus difficile de dire à quel point la loyauté et le dévouement d'Hermes jouait là-dedans. Sinistra avait besoin d'être choyée et accordait d'autant plus facilement son affection à ceux qui décrocheraient la lune pour elle.

En arrivant chez lui ce soir-là, la mannoise était donc d'une humeur particulièrement joyeuse et câline. Le baiser chaste sur sa joue lui arracha probablement un sourire qu'il voyait toujours, mais si empreint de sincérité que nul ne douterait jamais de son affection profonde pour lui. « Mon Hermes » roucoula-t-elle machinalement. Sans même s'en rendre compte, quelques teintes roses étaient montées à ses joues. Comme tous les soirs. Elle se laissa diriger vers le fauteuil confortable et s'y installa en laissant ses yeux noisettes se poser sur le visage si juvénile et presque innocent de son désormais fiancé. La chose lui déclenchait un tel tourbillon de bonheur dans le ventre qu'elle ne pensait pas avoir déjà ressenti cela. Elle qui avait subi deux mariages arrangés, voilà que pour la première fois de sa vie, sa voix à elle seule comptait au chapitre. « Tu n'as pas besoin de me le dire pour que je le sache » répondit-elle naturellement, touchée bien plus que ne le laissait imaginer pourtant le ton de sa voix. Le regard dans lequel elle l'enveloppait était équivoque. « Ai-je besoin de te faire un tel aveu également ? ». Pas vraiment, sans doute, mais Sinistra s'en voudrait si Hermes doutait d'elle. Sans le savoir, tristement, elle mettait le doigt sur quelque chose qui tourmentait un homme qui n'avait pourtant pas à s'en faire concernant sa dévotion. « J'ai hâte tu sais » confia-t-elle d'une voix plus innocente en détournant ses yeux vers le feu comme si c'était là un aveu honteux, « je veux tant porter ton nom ». Elle, la créature si fière qui avait publié sous son nom de jeune fille, était finalement toute disposée à troquer le nom de Lowe pour celui de Nott. L'autrice laissa filer quelques secondes et ajouta : « As-tu passé une bonne journée ? ».

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MessageSujet: Re: L'insupportable fragilité de l'être w/ Sinistra L'insupportable fragilité de l'être w/ Sinistra 129196351Lun 27 Déc 2021 - 23:20

La beauté, ce soir, ne portait qu’un seul nom.

Lui pourtant si peu enclin à s’émerveiller devant les femmes ne pouvait que se délecter chaque soir des traits délicats de Sinistra. Le feu dansait joliment sur son visage, révélant des ombres magnifiques qui ne donnaient que plus de profondeur à cet être qu’il pouvait se vanter d’être peut-être le seul à connaître si bien. Tous deux partageaient un talent certain pour l’art du mensonge et pourtant, se révélaient l’un à l’autre de façon si pure que c’en était presque surnaturel. Admirer Sinistra apaisait son âme sans qu’il n’y trouve aucune explication, lui si cartésien d’ordinaire et peu prompt à s’embourber dans les affres des sentiments. Sa voix aux accents de velours semblait l’enrober dans une chape de douceur qu’il n’avait jamais de sa vie trouvée ailleurs, et l’entendre lui répondre qu’elle savait à quel point elle comptait lui arracha un sourire des plus sincères - fait rare chez le sang-pur. Et lorsque la rhétorique lui fit poser une question emplie de réciprocité, Hermes n’osa pas avouer alors à quel point ses incertitudes le minaient. Pourquoi donc accabler cette femme qui avait connu tant de souffrance avec ses propres états d’âme ? « T’avoir à mes côtés vaut tous les mots du monde. » Il aurait aimé avoir le cran peut-être de se lever, poser sa main sur la sienne pour lui faire sentir que son engagement pouvait être physique mais pourtant… n’aurait-ce pas été là une forme de mensonge ?

Le silence qui s’installa lui laissa tout à fait le temps de se perdre dans sa propre culpabilité, lui pourtant capable de tuer un homme sans éprouver une once de regret. Mais sa frigidité maladive était un poids avec lequel il peinait à vivre, d’autant plus désormais qu’il était lié à une femme qui ne saurait supporter la distance toute aristocratique qu’il invoquait d’ordinaire avec ses prétendantes pour expliquer sa froideur. La mannoise était connue pour ses moeurs légères, que lui-même jugeait parfois sans pour autant jamais le lui avoir dit car après tout, personne n’était exempt de défaut. L’acte de chair lui apparaissait toujours comme un répugnant péché, lui causant des maux qui impactaient jusqu’à son estomac alors que la source de tout ça se logeait bel et bien dans son inconscient. La perspective pourtant d’avoir un héritier, qui plus est avec cette femme qui méritait plus que quiconque de porter son enfant, le réjouissait plus qu’il ne pourrait l’exprimer, mais les héritiers ne se faisaient pas sans quelque effort. Et déjà, les quelques étreintes partagées avec celle qui n’était plus qu’une amie déclenchait chez lui une forme d’intimité si inédite qu’il en était particulièrement troublé. Fort heureusement, Sinistra ne lui laissa pas le temps de s’enfoncer dans ses pensées grises en lui déclenchant une vague de bonheur, et sa manifestation physique à laquelle il ne s’habituait pas vraiment. La vague remonta de son ventre jusqu’à son coeur, tel un sortilège qui se serait insinué sous sa peau et auquel il n’existait semblait-il aucun contre-sort. « Tu es bien la seule digne de le porter. » Et c’était là la plus pure vérité qui soit. Toute sa jeune vie, Hermes avait envisagé chaque héritière, et chaque fois lui venait à l’esprit qu’aucune d’entre elle n’avait ce qu’il fallait pour pouvoir perpétuer l’illustre héritage des Nott. Mais Sinistra, elle, semblait être née pour ça. Le blond de ses cheveux contrastait certes avec des générations d’élégants nobles à têtes brunes, mais au moins renouvellerait-elle un peu le sang de la lignée - bien que le sien soit tout de même, à son grand désarroi, entaché par la consanguinité.

Vint alors à l’esprit d’Hermes une chose tout à fait pragmatique et symbolique. D’un geste qu’il aurait aimé plus discret, il attira l’attention de l’elfe présent dans la pièce qui sut, de par l’étrange connexion qui liait un domestique à son maître, quelle était la requête silencieuse qu’on lui adressait. Baudelaire disparut sans un bruit tandis que la mannoise s’enquérait de sa journée. « Bien meilleure depuis que tu es arrivée. » Comme chaque fois, certes, mais plus encore dans une journée si sombre qui avait vu son haras perdre une si précieuse tête. « J’ai dû achever l’une de mes bêtes. Son genou trop faible n’aurait qu’engendré une descendance incapable de gagner une course. C’était inacceptable. » Le ton de sa voix se voulait sans émotion tandis que son regard sombre se perdait dans les flammes, mais quelque chose pourtant trahissait la peine qu’il ressentait. Fort heureusement, Baudelaire réapparut avant qu’il n’ait le temps de sombrer dans la mélancolie, lui tendant un discret écrin drapé d’un tissu hors de prix, avant de filer aussi vite qu’il était venu. Hermes retrouva le sourire et se leva finalement, sentant ses muscles endoloris se réveiller avec le mouvement. « Je sais que les choses ont été fort informelles entre nous Sinistra, et j’en suis le premier désolé. » Que n’aurait-il pas donné pour être le premier ? Le seul même ? Sa fierté peinait à se remettre de cet état de fait, mais il lui fallait accepter d’être le troisième, l’ultime, pour embrasser un peu le bonheur. Et tandis qu’il ployait le genou à terre, comme le voulait l’insupportable tradition, Hermes accepta peut-être pour la première fois de sa vie d’être physiquement inférieur à quelqu’une - mais après tout, que ne ferait-il pas pour elle ? - et ouvrit l’écrin, dévoilant un anneau d’or surmonté d’une émeraude d’un vert profond, qui rappelait les couleurs de son ancêtre Serpentard. La bague dont il avait hérité, le symbole plus que jamais de son envie de se lier avec elle et de fonder une famille. « Je connais ta réponse, mais me feras-tu l’honneur… » La phase resta en suspens alors qu’il sortait l’anneau de son écrin, prêt à la glisser à son doigt et à apprécier plus que jamais le contact de sa peau contre la sienne. Et sans crainte, cette fois.
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Sinistra Lowe

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MessageSujet: Re: L'insupportable fragilité de l'être w/ Sinistra L'insupportable fragilité de l'être w/ Sinistra 129196351Lun 7 Fév 2022 - 17:41

Les épreuves de la vie forgeaient les hommes et les femmes du monde et l'on ne pouvait atteindre le sommet que par la seule persévérance de ceux qui avaient le plus de courage. Sinistra se jugeait courageuse. Car c'est après avoir fait le deuil d'un amour adolescent, le deuil d'un premier époux qu'elle avait tendrement aimé, d'un second qu'elle avait hargneusement détesté, qu'elle pourrait enfin trouver la paix dans les bras de quelqu'un qui la considèrerait vraiment. Voir le positif dans tout le malheur qui l'avait ravagé. Voir le positif pour trouver la paix, le bonheur qu'elle méritait, les louanges qui n'iraient qu'à elle. Hermes saurait la replacer à sa juste place, celle de princesse au nom noble. Il saurait laisser libre cours à ses envies d'écrire sans la brimer comme l'on brimerait une jument trop revêche. Ulysse s'y était essayé, l'imbécile. Il avait essayé de la tuer, l'idiot. C'était maintenant lui qui venait nourrir la terre de sa propre pourriture parce qu'il avait osé toucher à Sinistra Lowe.

Sous le regard de son fiancé caché, cette dernière se sentait aimée, choyée et surtout protégée, un sentiment qu'elle ne ressentait guère plus depuis des années. Octavius avait toujours peiné à lui apporter cette sérénité, ses bras étaient réconfortants mais ce n'était pas lui, jamais, qui avait proposé le meurtre. Hermes pourtant, avait souvent émis l'idée, horrifié des marques qu'il avait vu, ici et là, sur la peau d'albâtre de la belle mannoise. Pourtant, sous ses airs sûre d'elle, elle tremblait de peur qu'il ne change d'avis et la rejette. Ses attitudes frivoles pourraient lui faire peur, elle qui pourtant ne viendrait jamais, jamais l'humilier de la sorte. Sinistra voulait le bonheur de son époux et si elle devait rester sage dans son coin, elle le ferait. Le pensait-elle parce qu'elle pouvait encore s'amuser un peu ? Peut-être... Mais elle refusait de croire qu'elle prendrait le risque de faire autant de mal à un homme qui lui avait fait autant de bien. La jeune femme sourit aux paroles sages de son fiancé, mais jamais elle ne rechignerait à lui dire des mots d'amour si c'était ce qu'il voulait. Toutefois, Hermes restait un homme mystérieux et si elle le connaissait, parfois, il lui échappait encore sur ce terrain là. Les efforts qu'il avait fait avec elle - ou qui avaient dépassé le seul cadre de sa volonté à lui - lui déclenchaient encore un tourbillon d'émotion dans le ventre tant elle ne s'y était pas attendu. Le contre-coup était finalement venu plus tard, lorsqu'elle avait réfléchi comme la femme intelligente qu'elle était. Ce besoin de se poser les bonnes questions, au bon moment, sur les choses de la vie. Et voilà qu'elle avait recomposé tous ses souvenirs avec son britannique au sang-pur, pour chercher des traces mais finalement ces dernières étaient toutes dans l'expression de son regard. C'était là qu'elle pouvait trouver toutes les réponses à ses questions parce que jamais, jamais, ses yeux lui mentiraient. « Je peux te le dire à l'infini si tu le souhaites, parce que je le pense, Hermes » dit-elle avec douceur, alors qu'un sourire délicat glissait sur ses lèvres rendues roses par le froid de dehors.

Les deux sang-purs n'avaient jamais besoin de combler le silence de paroles inutiles parce que c'était là l'apanage des gens pauvres et sans intérêt. Ce besoin constant de caqueter comme si le silence était une gangrène qu'il fallait traiter. Le feu dans lequel se plongeaient ses yeux semblait d'ailleurs tout aussi paisible que la pièce où ils étaient réfugiés. Bientôt, ils ne seraient plus Lowe et Nott mais des Nott tous les deux. Et elle qui avait défendu fièrement le nom de ses ancêtres, donnerait tout désormais pour le troquer pour le sien. Car celui d'Hermes était non seulement plus prestigieux que le sien, mais il sonnait beau à ses oreilles, il lui plaisait de s'imaginer se faire appeler "Sinistra Nott" et non plus "Sinistra Lowe". Elle fantasmait maintenant de voir le nom changer sur ses livres, comme si elle était née pour se marier à lui. La jeune femme laissa ses yeux s'attarder sur un motif élégant sur le tapis, avant de ramener ses pupilles sur son ami, son fiancé. Son sourire se crispa un peu parce qu'elle connaissait son amour pour ses animaux et elle imaginait sans mal la peine qu'il avait dû ressentir de devoir ainsi achever l'un de ses chevaux. « Je suis désolée ». La sincérité avec laquelle elle avait partagé ses mots n'était audible que par lui. Baudelaire offrit un échappatoire aux deux sorciers pour que leur entrevue ne soit pas trop morose. La mannoise le suivit du regard alors qu'il s'approchait d'elle, ployer le genou pour lui demander sa main comme le voulait la tradition. Son regard, illuminé par les flammes, s'était assombrit d'émotion alors que son coeur palpitait réellement pour la première fois, de concert avec le crépitement du feu sur le bois dans l'âtre. Une larme se glissa à ses cils noirs, et longs alors qu'elle lui présentait sa main pour qu'il y glisse la bague, magnifique, comme elle. « Pour honorer la tradition, je te la donne quand même » dit-elle gentiment, faisant fi de sa demande qui était silencieuse et pourtant si équivoque : « Oui, je veux t'épouser, Hermes ». Sentir le métal contre la peau de son doigt lui déclencha un frisson étrange, comme un courant électrique qu'elle ne s'expliquait guère pas. Quelque chose de chaud, d'agréable, comme une énergie qui passait du bout des doigts de son fiancé aux siens pour remonter jusqu'à son avant-bras. Retournée par ses émotions, la main baguée de la mannoise glissa sur la joue de son ami qu'elle caressa du bout des doigts, avec une tendresse telle que le contact semblait davantage être celui d'une plume que celui d'une femme. « Elle est magnifique ». Les mots lui manquaient, les adjectifs l'avaient quitté. Que dire de plus, que dire de plus qui puisse faire honneur à ce présent ? Le temps semblait s'étirer comme jamais et combien de temps restèrent-ils ainsi, à se regarder ? Elle qui aimait tant les contacts physiques, elle ne ressentait curieusement pas le besoin de davantage le toucher. Seulement celui de savoir, quand, enfin, elle porterait le merveilleux nom de la famille Nott. « Quand nous marierons-nous ? ». La question avait dépassé le stade de sa pensée, mais elle voulait tant qu'on la considère à sa juste valeur qu'elle avait besoin de se rassurer. Comme si glisser une bague pareille à son doigt n'était pas déjà une preuve suffisante qu'Hermes savait ce qu'il voulait.


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MessageSujet: Re: L'insupportable fragilité de l'être w/ Sinistra L'insupportable fragilité de l'être w/ Sinistra 129196351

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