La calèche des doutes ( B.D )

Sujet: La calèche des doutes ( B.D ) Mer 16 Mar 2011 - 13:15

De ses longs doigts fins et blancs la jeune fille boutonna le col de son manteau puis posa sur sa tête rousse aux cheveux ramenés en une couronne de tresses flamboyantes un élégant chapeau noir dont la forme simple et épurée lui allait à merveille. Minerva Moon regarda une dernière fois sa jolie chambre, la lumière du jour filtrait à travers les rideaux blancs et caressait doucement les murs dont le papier peint aux notes florales et fraîches égayait la grande pièce. Face à la grande coiffeuse tout un tas de produits reposaient, immobiles et replongés dans l'attente de leur maîtresse. Miss Moon tourna la poignée et referma derrière son dos la porte puis descendit l'escalier qui menait au salon. En bas l'attendait une femme âgée d'une trentaine d'années dont le visage conservait encore sa beauté. Rousse, grande, la peau pâle et les yeux clairs comme sa fille, Morgan Moon était vêtue d'un élégant manteau blanc qui mettait en valeur sa rousseur et sur sa tête un chapeau crème était posé. Minerva n'avait d'autres bagages que la cage propre et brillante de sa chouette effraie, blanche comme la neige, ainsi qu'un sac à main idéal pour le voyage dans lequel la jeune fille avait placé quelques affaires dont de précieux livres. Le sac était simple mais possédait ce chic français, ce mélange de luxe discret et de commodité dont raffolait la sorcière.

Sur le quai 9 ¾ mère et fille attendaient le départ du train. Le quai ne connaissait pas l'affluence des jours de septembre, mais des familles conversaient ça et là. Morgan Moon salua quelques connaissances, pour la plupart d'anciens élèves de Poudlard ou des clients et le temps passa si vite qu'elle n'eût que le temps d'embrasser sa fille et agiter ses mains féminines en un au revoir avant que le train ne délivre son long panache de fumée. Le Poudlard Express emportait la fille loin de la mère et dissipait les disputes récentes et encore fraîches dans la mémoire de l'une et de l'autre. Dans le wagon Minerva rencontra quelques amis et ils conversèrent, leurs paroles abordant divers sujets mais Moon était trop préoccupée, et aussi encore trop fatiguée de ses voyages pour égayer de son rire et sa bonne humeur la petite assemblée. Ainsi, bercée par le doux ronron de la locomotive et la pupille peu à peu lasse des paysages familiers qui défilaient, l'adolescente sombra doucement mais surement dans un sommeil peuplé de rêves étranges. Les images éprouvantes de cette étrange vision défilaient sous ses paupières, parfois son joli minois grimaçait mais personne ne semblait faire attention à ces mimiques et Minerva, le sommeil inquiet, ne se réveillait toujours pas.

Lorsqu'elle ouvrit les yeux, la tête brusquement cognée contre la vitre, Moon battit paresseusement des paupières tandis que ses amis s'activaient autour d'elle. A contrecœur mais aussi soulagée de ne plus rêver, elle se leva à son tour pour attraper la cage de sa chouette et son sac à main noir. Bonne dernière, elle laissa ses amis se servir les premiers et descendit une fois le wagon vidé. Par cette manœuvre la jeune sorcière espérait partager la dernière calèche avec son amie de toujours, la plus précieuse, Miss Polansky Sura, et ne se hâta donc pas dans l'espoir que la jeune brune ai manigancé le même plan. Comme tous les élèves Minerva déposa sur le quai la cage de sa chouette qui hulula, vexée d'être ainsi laissée pour compte, et lorsqu'elle tendit son doigt à travers les barreaux de la cage pour lui caresser le bec cette dernière le lui pinça. L'adolescente retira précipitamment son doigt et soupira avant de tourner les talons. Les quelques cinq centimètres de talons plats de ses hautes cuissardes noires en daim claquaient au sol tandis qu'elle se hâtait en apparence nonchalante vers les calèches.

Si elle pouvait la jeune fille sautillerait de joie car bien qu'elles n'aient cessé de communiquer par courrier, Minerva brûlait d'envie de croiser sa meilleure amie et parler librement avec cette dernière. Lorsqu'elle arriva près des calèches il n'en restait plus qu'une et les lieux étaient déserts, seuls la nuit tombante et les sombrals dont les naseaux expulsaient un air chaud étaient là pour lui tenir compagnie. Visibles aux seules personnes ayant vu la mort, les sombrals fascinaient la jeune fille. Leur apparence funeste, si différente des licornes, la fascinait mais remuait en elle de vieux souvenirs encore frais et précis. Elle ôta un gant et de sa main libre, par contraste pure et aveuglante de blancheur aux ongles vernis d'un rose irisé et effleura délicatement la tête du sombral le plus proche. La créature inclina doucement la tête, comme sensible à cette caresse. Le regard vague, brillant de mélancolie, Minerva se remémorait l'étrange et écrasante sensation de l'éponge humaine qu'était la fillette à l'âge de cinq ans, incapable de saisir l'ampleur de la situation mais sensible au désarroi des siens.

Tenue :

Spoiler:

Sujet: Re: La calèche des doutes ( B.D ) Ven 18 Mar 2011 - 20:54

- A bientôt M. Donagan.
- Au revoir Albert.

Le vieux serviteur de la maison Donagan serra la main du garçon avec force. Bobby avait eut un mal fou à lui inculper ce simple geste. Jusqu'à l'âge de ses 13 ans, le majordome continuait inlassablement à le saluer en inclinant légèrement son buste raide en avant. De mémoire de serdaigle, le garçon l'avait toujours vu saluer ses parents de cette manière. Il y avait tant de naturel et de respect dans ce simple mouvement que pendant longtemps, Bobby n'avait pas imaginé qu'il pu en être autrement. Que son statut donnait le droit de voir un homme s'abaisser devant un enfant de quatre ans. Mais avouez que la poignée de main c'était comme même plus égalitaire. Et l'égalité, c'était une des premières choses que l'on apprenait à Poudlard.
Ce merveilleux Poudlard qui l'avait changé au plus profond de lui-même. Cette école magnifique qui lui avait fait rencontrer les meilleurs et les pires personnes, lui avait fait vivre ses plus beaux, et ses plus cauchemardesques moments. Poudlard quoi!
Levant les yeux vers les différentes destinations, Bobby se surprit à penser qu'il ne s'était jamais dirigé que vers la fameuse voie 9 ¾. Toutes ces millions de routes lui étaient inconnues. Il entendit le moteur de la vieille berline démarrer derrière lui et c'est sans se retourner qu'il entra pour de bon dans la gare de King's Cross. Son regard brun s'attarda sur une famille de moldus, inconsciente qu'à quelques pas d'elle, un humain était capable de pointer sur eux un bout de bois et de tourmenter leur vie tranquille. Etre capable de faire du mal ou plutôt être un incapable pour agir avec une telle bassesse.
Les vacances s'achevaient de nouveau, éternelle ronde qui ne s'arrêterait que dans un an encore. Bobby attendait et redoutait ce moment, tout en sachant qu'il devait tout à cette école.
Après avoir traversé le mur il changea de monde, ne s'étonnant pas de voir une chouette hululer à son passage, et un petit garçon attraper un crapaud d'une couleur jaune virant au rouge. Le dîner avec les Blackstone c'était mal passé, c'était à prévoir, et son cours séjour chez Liah n'arrivait même pas à lui redonner le sourire. Il aurait tout fait pour y retourner, mais Liah avait été catégorique, un serdaigle, qui plus est un Pudding (c'est son surnom x) ) ne pouvait être lâche.
C'est ainsi qu'il chargea sa légère valise, sa chouette qu'il cala à côté de lui et le voyage commença.
Il acheta la gazette et dévora les gros titres. De nouvelles attaques avaient eu lieu et on était déjà sans nouvelle d'une dizaine de sorciers et moldus. Bobby fronça les sourcils en se demanda si l'ombre de son frère ne planait pas sur certaines de ces disparitions. Le train était quasiment vide, la plupart des familles ayant décidé de laisser leurs enfants à Poudlard, qu'on disait plus sûre que n'importe quelle maison d'Angleterre. Il faut dire qu'avec un Albus Dumbledore dans la place, il y avait de quoi être rassuré.
Ayant l'habitude de la solitude, il passa son temps à éplucher les journaux, et à bouquiner des livres de sorts complexes de magie avancée. Il venait de finir un chapitre particulièrement intéressant sur les moldus lorsque le train s'arrêta. De nature plutôt tranquille, Bobby sortit dans les derniers, trainant dans les couloirs puis plus tard sur le quai. Un tapotement sur son épaule le fit sursauter et il se retrouva nez à nez avec le concierge de Poudlard:

- Tiens gamin! Prends ça, en rentrant au château tu donneras ça au professeur Brûlopot! T'as compris?

Le ton du concierge était sans appel mais Bobby laissa son regard sombre peser sur le sac sans le prendre. Pourquoi ne le faisait-il pas lui-même? Après tout c'était son travail non? Le serdaigle n'était pas du genre à rembarrer les gens et les aidait quand il le pouvait, et le voulait. L'homme jeta des regards frénétiques sur le quai vide:

- Bon écoute, rends moi ce service ces trucs ont déjà à moitié br... euh! Tiens écoute ça gamin, il y a un passage secret derrière la sorcière borgne qui te mènera directement à Pré-au-Lard! Chouette hein?

Acquiesçant silencieusement, le serdaigle tendit la main et le convierge, trop heureux, lui fourra le sac dans les mains et s'éloigna d'un pas rapide. Bobby n'était pas stupide, il avait bien vu le sac bougé, mais la curiosité était trop grande. Et puis, cet idiot de concierge venait de lui donner un précieux renseignement qu'il saurait utiliser. Examinant de plus près le sac, il s'aperçut que le fond en était quasiment noirci.

- Dernière calèche pour Poudlard!

Oups! Vite on se dépêche, sa valise et sa chouette seraient acheminées jusqu'au château, il ne trimbalait donc que cet étrange sac et courut à moitié jusqu'au dernier fiacre. Il fut surpris d'y trouver Minerva. La serpentard et lui s'entendaient mieux après une guerre froide à peine déclarée. Elle semblait caresser ce qui devait être un sombral. Bobby n'avait jamais eu l'occasion d'en voir, et c'était une frustration sans borne pour un serdaigle tel que lui. Bien sûr il ne souhaitait aucun décès dans sa famille ou son entourage, mais l'attrait pour la magie rendait ce vide insupportable. Min' cependant, semblait bien loin de la fille superficielle qu'il voyait toujours en elle. S'arrêtant à ses côtés, il scruta ses doigts posés sur un museau invisible.

- Je ne savais pas que tu aimais les animaux Minerva.

Un léger sourire en coin, Bobby la charriait sans méchanceté. Il était vrai que même en meilleurs termes, il ne savait absolument pas ce qui se cachait sous sa rousse tignasse.

[Pour ce qu'il y a dans le sac j'ai ma ptite idée, pour l'instant tu peux juste dire que ça sent le brûler Smile

si tu veux en parler]

Sujet: Re: La calèche des doutes ( B.D ) Ven 18 Mar 2011 - 23:06

Le regard absent de la jeune et jolie serpentarde trahissait la mélancolie soudaine mais réelle qui s'emparait de son petit cœur et le rendait mou, si mou que la fraîcheur de l'air ambiant lui piquait les yeux et la nuit tombée se reflétait dans ses grands yeux clairs éperdus d'un vieux malheur. Car à cinq ans tout est si flou, les êtres vont et viennent dans une vie d'enfant, ils défilent, s'attardent parfois et laissent leur empreinte dans un recoin de la mémoire et puis s'en vont comme ils sont venus. Ces êtres là sont immatériels, ni de chair ni de sang, ils ne sont qu'une odeur, un écho, un rire ou une sensation d'hier mais encore sensible. Ils sont la matière insondable, la chair spectrale et le sang invisible de la mémoire et du passé, la toile immense du cerveau humain et à l'échelle d'une fillette de cinq ans ce qui déclenche un cataclysme dans une vie d'adulte n'est qu'un de ces instants aux contours flous et imperceptibles qui passent. Seule demeure l'impression, les sentiments, le mélange confus et complexe des émotions d'autrui et des siennes, de la saisie mineure des informations et de leurs conséquences.

Du haut de ses cinq ans la jolie fillette rousse aux grands et expressifs miroirs bleus contemplait le corps hier vigoureux et jeune de son père glisser, basculer heures après heures vers la mort, ses joues se creuser, ses yeux perdre de leur intensité et se voiler d'une douleur sans mots, elle entendait les pleurs continus de sa mère, de ses grand-parents et de ses oncles et tantes. Minerva entendait les médicomages se succéder au chevet de Blaise, ses dessins, ses histoires et tous ses baisers n'y faisaient rien car avec le temps et la déchéance son propre père finit par devenir un étranger et ses grand yeux vides, ses orbites immenses et sans fond lui inspiraient une sourde crainte, un effroi d'enfant. Lorsqu'il mourut elle ne s'en rendit pas tout de suite compte. Son père avait supplié sa mère une dernière fois de la laisser à ses côtés et Minerva, pour qui sa mère constituait son meilleur repère, n'osait refuser et désobéir à ses ordres. Elle accepta, d'abord craintive et ensuite elle se souvint qu'après tout c'était son père et que ce n'était qu'une nuit.

Lorsqu'elle se réveilla Blaise de Lioncourt reposait sur son lit, le visage serein et une petite tête rousse enfouie tout contre sa nuque, la main aux longs doigts fins comme ceux de Morgan posée sur son cœur, le souffle chaud et plein de vie de l'enfant balayait ses cheveux bruns. Mais le sorcier n'était plus car heureux, l'âme en paix et son enfant blottie contre lui il passait de vie à trépas sans que Minerva Violette, sa fille ne s'en rende compte. De ce réveil brutal et cette impression de froid la fillette ne gardait aucun souvenir, pas plus que l'adolescente d'ailleurs, mais le sombral, ce grand cheval ailé au corps décharné ravivait les cendres encore brûlantes de ce froid morbide qui l'envahissait peu à peu. L'air de la nuit n'y était pour rien, c'était il y a déjà dix ans de cela, mais cette mort ne pouvait s'oublier, pas même après tant d'années. Et d'ailleurs, qu'est-ce dix ans d'une vie ?

- Je ne savais pas que tu aimais les animaux Minerva.

Brusquement tirée de sa funeste rêverie, Minerva ne parvint pas à réprimer un soubresaut de son corps tout entier, ses épaules tremblèrent et sa main trembla de frayeur lorsqu'elle se retourna en poussant un petit cri aigu. La serpentarde n'était plus seule et la nuit lui offrait pour compagnon de route le serdaigle Bobby Donagan. La jeune sorcière à la belle chevelure rousse remerciait intérieurement le garçon de cette délicatesse, certainement connaissait-il le mystère de ces créatures fantastiques et lui poser la question n'était pas la chose la plus sensible à faire. Se composant un sourire de circonstance, Minerva se ressaisit bien vite et une fois la surprise dissipée elle redevint la serpentarde bien sous tous rapports que connaissait Bobby Donagan. Son joli minois retrouva son égalité, seuls ses yeux clairs trahissaient un oubli du temps mais son sourire, convenu lui donnait cet air si familier d'image de papier glacé.

- Bonsoir Benjamin. De son véritable prénom Benjamin, mais plus connu comme Bobby, Minerva ne se permettait jamais cette familiarité qu'elle jugeait inadaptée à leur relation car depuis peu le courant se réchauffait mais au début de l'année la méfiance était de rigueur. D'une nature méfiante, la jeune sorcière ne baissait jamais sa garde car dans cette fosse aux serpents le moindre faux pas pouvait vous conduire en enfer comme les bons calculs vous emmener très loin.

Ah l'enfer... Elle ignorait si le mot était adapté ou pas, mais maintenant qu'elle se trouvait à quelques pas de l'enceinte de Poudlard Miss Moon se sentait en sécurité car au-dehors la mort et la chaos se répandaient sur la communauté magique. Pourtant les Moon n'avaient rien à craindre, Minerva s'en doutait et elle ne fût pas étonnée d'être appelée à rejoindre sa mère tandis que bien des familles laissaient leurs enfants sous la bonne garde d'Albus Dumbledore.

- Certains animaux présentent un plus grand intérêt que d'autres dit-elle avant de légèrement froncer les sourcils, son joli masque imperturbable et tourné vers un sac dont émanait une odeur de brûlé. Je crois que quelque chose brûle dans ton sac fit-elle platement remarquer comme si de rien n'était.

Sujet: Re: La calèche des doutes ( B.D ) Dim 20 Mar 2011 - 12:49

La jeune femme sursauta ce qui eut pour effet de faire reculer Bobby de trois pas. Il n'avait jamais été doué question ultra-son, mais il était certain que les filles auraient eu toute leur place dans sa démonstration "comment flinguer des oreilles avec un son ultra aigu". Minerva était si plongée dans ses pensées que l'espace d'un instant, Bobby entrevit une autre femme en elle. Plus complexe, plus fragile aussi. En cachant ses faiblesses, on donne l'impression d'être au dessus du commun des mortels, protégé, mais la chute n'en est que plus dure.
Ces grands yeux clairs qui l'observaient, avaient vu la mort. Et tout à coup Bobby se sentit extrêmement petit et innocent, ce qui je vous prie de le croire, est assez difficile quand on fait 1m 80 et des poussières. Cependant l'instant ne dura pas, la serpentard retrouvant son rassurant visage lisse de toutes émotions. Seul un sourire de glace courbait ses lèvres, et Bobby se referma imperceptiblement. Avec Min' il ne savait sur quel pied danser, par moment il pensait à la connaitre, et partageait même ses idées, et à d'autres elle semblait si loin de lui, si congestionnée dans son rôle qu'il se sentait manipulé.
Son nom sonna singulièrement à ses oreilles, peu de gens l'appelait ainsi. Pour les adultes, c'était Mr Donagan, pour les amis c'était Bobby. Benjamin... il détestait son prénom, il lui trouvait une sonorité infantile et sans classe, bien que pour Bobby on avait aussi vu mieux, peut-être Ben... Enfin, il n'allait pas s'appesantir sur le sujet, comme beaucoup de choses, il ne l'avait pas choisi, il était né avec.
Il aurait aimé demander plus d'informations sur les sombrals mais trouva la chose déplacée. En six ans de scolarité, il avait au moins appris une chose, toute vérité n'est pas bonne à dire. Refoulant sa curiosité de serdaigle, il jeta un coup d'oeil à son sac et remarqua que le fond menaçait de craquer.
A coup sûr le concierge ne savait absolument pas ce qu'il contenait, et connaissant le professeur de soins aux créatures magiques, ça ne valait rien de bon. Il était le premier à détester les élèves et à le leur montrer.

- Exact! C'est d'ailleurs par intérêt que j'ai récupéré ce sac! Je dois l'apporter au professeur Brûlopot.

Se considérer comme un hibou messager n'était pas la plus belle des comparaisons mais Bobby s'en fichait, tant qu'il pouvait fouiner un peu et faire des découvertes, on aurait pu lui dire qu'une nouvelle espèce avait été trouvée dans le lac qu'il y aurait sauté à pied joins. Bon d'accord, il aurait sûrement fait de longues recherches sur la question, un serdaigle est curieux mais réfléchi ne l'oublions pas.
Il jeta un dernier coup d'oeil au vide qui tirait les calèches, espérant peut-être voir apparaitre par magie le corps osseux du cheval légendaire, et monta dans la voiture. La plupart des gens ignoraient même que ces calèches étaient réellement tirées, quand on vit dans un monde de magie, un carriole qui avance toute seule c'est le cadet de vos soucis! Et pour ceux qui étaient au courant, aucun ne s'aventurait à toucher la bête. Une peur irascible de l'inconnu et de se qu'on ne verra de toute manière jamais, à part accidents.
La politesse voulait qu'on laisse les dames monter d'abord, et si la galanterie faisait parti de vos qualités, on pouvait même aller jusqu'à aider la jeune femme à monter. Bobby n'était pas né au 19e siècle, mais plutôt dans une famille où on lui avait toujours tout donné. De toute manière, le temps pressait, les calèches partaient à rythme régulier et leur tour arrivait. Et puis Minerva avait certes tout d'une diva, il ne s'abaisserait pas à jouer le valet.
Elle le rejoignit et la voiture s'ébranla.

- Bon découvrons ce que nous cache notre cher professeur.

Il entrouvrit le sac et ses yeux s'arrondirent de surprise, des... oeufs?

- Une idée de leur origine?

Les deux sorciers se penchèrent, la chaleur dégagée par les oeufs réchauffant leur visage glacé par le vent.

[tiens voilà la bête >> http://harrypottercreatures.free.fr/pages/sommaire/ashwinder.htm j'ai pris un truc presque innoffensif ^^!]

Sujet: Re: La calèche des doutes ( B.D ) Dim 20 Mar 2011 - 14:16

Une fois la surprise passée, l'esprit vif et curieux de Minerva s'attardait maintenant sur l'odeur de brûlé qui emplissait tout l'air de sa fumée piquante et attisait les flammes de la curiosité. Mais par politesse, et aussi certainement parce que cela ne la regardait pas, la jolie rousse ne fit pas part de ses réflexions sur la nature du contenu à Donagan. Bien élevée, on lui avait très tôt inculqué des valeurs et bien que certaines parts de la tradition sang-pur l'écœuraient, l'éloignaient définitivement de ces idées qu'elle jugeait trop sélectives et injustes, Minerva n'en n'était pas moins le pur produit de cette noblesse au sang épuré. La jeune femme se paraît de tous les attributs familiers des Moon, cette famille de sorciers au sang pur dont les membres se distinguaient pour certains par leur rousseur flamboyante et d'autres leur blondeur hardie ainsi que leur peau et leurs yeux clairs tout comme leur taille, assez grande. Et comme les Moon, les femmes en particulier, Minerva savait affecter la plus courtoise des froideurs sans que cela ne paraisse autrement que naturel.

Bobby Donagan la dépassait bien d'une tête, mais elle mesurait pas loin de 1m76 avec ses talons et n'était nullement impressionnée par sa stature. En revanche elle espérait de tout cœur qu'il ne lui pose pas la question fatidique.

Exact! C'est d'ailleurs par intérêt que j'ai récupéré ce sac! Je dois l'apporter au professeur Brûlopot.

Ah les soins aux créatures magiques... Assurément ce n'était pas sa matière favorite. Et même le contraire! Bien trop apprêtée, trop coquette, trop soucieuse de son apparence et peu concernée par la cause animale, Minerva, hormis un vieux chien n'avait pas d'autre animal de compagnie et supportait difficilement la volière. Ce lieu lui donnait la chair de poule. Mais la jeune femme appréciait ce cours uniquement par la nature merveilleuse des créatures qu'elle pouvait étudier.

Soudain très intéressée par la révélation du serdaigle, Minerva coula un regard curieux vers le sac dont se dégageait maintenant une bien mince fumée. Elle répondit d'une voix claire, à peine perturbée par la fraîcheur de l'air ses lèvres seules animées d'un mouvement spontané :

Dans ce cas espérons que ce ne soient pas des oeufs de dragon.

Était-ce de l'humour ou au contraire un simple constat ? Rien ne laissait deviner la nature de ses propos car à Poudlard les professeurs de soins aux créatures magiques peuvent se révéler particulièrement inconscients.

Sur ces belles paroles le temps reprit son cours et avec la routine familière des retours de vacances. Les sombrals, par un procédé qu'ignorait la jeune Minerva, lui semblaient comme domptés ou du moins assez dociles pour se laisser utiliser à de telles fins et cela l'intriguait car Miss Moon n'avait jamais entendu dire que ces créatures pouvaient être maîtrisées, pliées à la volonté humaine. Or si c'était le cas elle voulait bien savoir s'y prenaient les sorciers pour arriver à de tels résultats. Il y avait bien une chose dont elle ne doutait pas... Picott ne pouvait être l'auteur de ce tour!

Bon découvrons ce que nous cache notre cher professeur. Minerva était déjà confortablement installée lorsque Donagan proposa de découvrir ce qui se cachait dans ce sac. Sceptique et peu courageuse aussi, la sorcière craignait de se faire réprimander par l'enseignant s'il découvrait cela, alors, prudemment, elle avança une remarque :

- Peut-être ne devrions-nous pas ouvrir ce sac ? Mais il était déjà trop tard et Bobby la devançait. Le sac maintenant ouvert, Minerva hésita encore à y jeter un coup d'œil, elle ne voulait surtout pas s'attirer des ennuis et resta en retrait, le dos bien appuyé contre le dossier et le buste face au serdaigle.

Une idée de leur origine? La curiosité l'emporta et Minerva se pencha alors, surprise, elle découvrit l'étonnant spectacle de ce qui resemblait à des oeufs dont la coquille ardente semblait être prise de convulsions enflammées. Perplexe, elle demeura penchée à les observer en réfléchissant à toute vitesse. Une seconde elle se demanda si sa théorie précédente qui après tout n'en n'était pas vraiment une ne serait pas, justement, en train de se vérifier sous leur nez.

- On dirait... Mais elle n'en dit pas plus et sortit aussitôt sa baguette qu'elle pointa sur les sphères brûlantes par mesure de précaution. Qu'à l'intérieur la créature qui s'y trouve dégage tellement de chaleur qu'elle rend la surface de sa coquille assez chaude pour brûler ce qui la touche... Et ça a la forme d'un oeuf...

Coquille brûlante, oeuf, chaleur intérieure, odeur de brûlé... Toutes ces choses tournaient dans sa tête, allaient et venaient dans son esprit jusqu'à ce qu'au bout de quelques secondes une petite lumière clignote vivement et lui arrache une exclamation en français :

- Ciel! Elle se ressaisit bien vite et reprit en anglais, Penses-tu à la même chose que moi ?

Sujet: Re: La calèche des doutes ( B.D ) Dim 27 Mar 2011 - 22:23

Écoutant la déduction de Minerva avec intérêt, le jeune serdaigle se creusait la tête pour trouver l'origine de ces étranges œufs. Bien qu'il est faillit l'admettre au début, ça ne pouvait être des oeufs de dragons. La coquille était trop fragile, et les dragons dataient de plusieurs millénaires, endurcis donc jusqu'à leur coquille d'oeuf! En fait, celle-ci semblait tellement frêle qu'on aurait pu la modeler à sa volonté sans la chaleur qu'elle dégageait. Un peu comme celle des vivipares... Reptiles donc...
Tout en réfléchissant, il observa du coin de l'œil la belle rouquine qui laissait tomber ses manières et ses à priori pour se joindre à ses découvertes. Il savait qu'elle avait un bon fond. Elle était intelligente, et sous ses dehors d'hypocrite, Bobby savait qu'il trouverait en elle la femme fragile et curieuse qu'il appréciait.
L'idée que le professeur put remarquer quoi que ce soit ne lui avait même pas effleuré l'esprit. Après tout, la faute au concierge, on ne laisse pas n'importe quoi dans les mains d'un élève, encore moins d'un serdaigle doublé d'une serpentard, et avec une curiosité dans ce genre!
La calèche tomba dans un léger fossé et les oeufs s'entrechoquèrent brutalement sans se casser, cependant, l'un d'eux sauta plus haut que les autres et crama la partie supérieure du sac en moins de deux secondes, y laissant un trou d'au moins dix bons centimètres.
Bobby lâcha un cri de surprise, et sortit également sa baguette. Pourquoi le fond du sac ne craquait-il pas, alors qu'à deux doigts de sa main qui tenait le sac, les bords noircis d'une brûlure témoignaient de son peu de résistance.
Et si...? D'une main peu sûre, le garçon l'approcha du fond du sac, la frôla avant de la poser fermement. Il était froid! Sa découverte le stupéfia autant qu'elle l'émerveilla:

- Min'! C'est un sortilège tout bête, il permet de geler des œufs pour les empêcher d'éclore, ou tout du moins de les retarder.

Au même moment la jeune femme s'exclamait en français. Bobby avait beau avoir toujours trouvé très chic et élégante cette langue latine, il n'avait jamais pu en retenir un seul mot. Lui qui s'était plus intéressé au sort en avait oublié la bête elle-même. Décidé à ne pas montrer son ignorance il jeta un œil complice à la serpentard:

- Que penses un cerveau de rouquine-serpentard ma chère Min'?

Sujet: Re: La calèche des doutes ( B.D ) Lun 28 Mar 2011 - 22:44

Les animaux et la rouquine n'avaient jamais fait bon ménage. Les serpents, bien qu'ils soient d'une nature magique n'échappaient pas à la règle et même si son aversion pour les bestioles à huit pattes velues était plus forte il n'empêche que la rouquine n'en menait pas large. Minerva, sous son masque lisse où la curiosité perçait priait pour que Donagan ne lui demande pas de tenir le sac car elle n'avait pas la moindre envie de brûler ses beaux habits. La serpentarde aimait les belles choses, les belles personnes et tout les vêtements hors de prix devant lesquels l'adolescente blêmissait d'envie et son manteau, d'un rose soutenu et vif, appartenait à cette catégorie de vêtements payés au prix fort. Alors imaginez, poser sur ses genoux un sac lesté d'œufs aussi dangereux ne lui effleurait même pas l'esprit.

Convaincue de la nature de ces oeufs, la belle rouquine à la peau de porcelaine n'en n'aurait cependant pas mis sa main à brûler. Toutefois, le chemin aidant et les nids de poule avec, une des roues de leur calèche passa au-dessus de l'un deux et les deux adolescents, jusqu'à présent plutôt bien installés sur leurs sièges tressautèrent en même temps que les oeufs. Minerva poussa un petit cri de surprise en sentant une odeur de brûlé lui chatouiller le nez et ses yeux d'un bleu assombri par la nuit tombante s'écarquillèrent lorsqu'ils tombèrent sur le trou aux bords noirs et fumants.

- Min'! C'est un sortilège tout bête, il permet de geler des œufs pour les empêcher d'éclore, ou tout du moins de les retarder

Si un doute demeurait en cet instant alors il fut balayé, valsa loin de son esprit grâce aux paroles du serdaigle Benjamin Donagan. Ces œufs étaient bel et bien ceux de serpencendre, une variété magique de serpents qui ont la fabuleuse et non moins dangereuse capacité de faire brûler votre maison en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire.

- Ce sont des serpencendres! s'exclama la jolie rouquine. Je connais ce sortilège mais je n'ai jamais eu l'occasion de l'utiliser.

- Que penses un cerveau de rouquine-serpentard ma chère Min'?

Leur relation s'était certes réchauffée mais Moon haussa tout de même un sourcil, un sourire moqueur au coin des lèvres et lorsqu'elle répondit, bien qu'elle tenta de garder un air digne, comme si de rien n'était, l'envie de lui défendre sa chère chevelure n'était pas bien loin :

- Je pense que ce n'est pas à toi de transporter ces créatures mais au concierge ou au professeur Brulopot en personne. Elle marqua une pause pour remettre son gant afin de cacher sa longue main blanche à l'air mordant et ajouta: Et je te prie de garder ces œufs sur tes genoux, mon manteau est de la meilleure qualité.

L'exclamation de la serpentard faillit faire renverser le sac que tenait Bobby. C'est dans un soupir de soulagement qu'il le cala par terre, se disant qu'avec un fond glacé, il ne pourrait rien arriver de grave et ne voulant plus le garder une minute de plus entre ses mains. Il n'avait encore jamais eu cours avec le professeur Brûlopot mais savait qu'il détestait pas dessus tout les élèves, pas étonnant donc qu'il leur ramène ces cochonneries!
Bobby n'en avait jamais vu, avec une demeure comme la sienne, on aurait pu s'en surprendre. Mais le manoir des Donagan avait beau être immense, les domestiques et elfes de maison le nettoyait chaque semaine du sol au plafond, et pas même une petite toile d'araignée n'aurait pu s'y loger. Cependant, en érudit qu'il restait, de nombreux livres parlaient de ce fin serpent argenté, inoffensif pour qui sait s'en débarrasser.
Il coula un regard vers la verte et argent qui replaçait avec une délicatesse de princesse son gant. Bobby leva les yeux au ciel et murmura presque pour lui:

- Mais pourquoi j'ai posé cette question.

C'était logique, un cerveau de Minerva était calé sur les mots "argent" "qualité" et "beauté", ce n'était qu'après que la langue de Shakespeare intervenait réellement. Il ne s'aperçut qu'alors qu'il l'avait appelé Min', un surnom qu'il n'était sans doute pas en droit d'utiliser. Mais prit par son enthousiasme, Bobby perdait de sa superbe solitude et de son côté insociable. Se rendant compte de son erreur il se rembrunit quelque peu. La demoiselle avait de quoi mettre à plat ses découvertes. Il se rappelait avoir préparé des potions complexes, l'ayant amené à s'enfoncer jusqu'à deux coudes dans une boue particulièrement répugnante, juste pour attraper une fleur qui ne vivait que sur ces îlots répugnants. Quand on aime la science...
La serpentard l'exaspérait autant qu'elle attisait sa curiosité, il se disait réellement "Non ça existe pas les femmes seulement portées sur l'apparence et les convenances " ça faisait si étroit d'esprit, si peu intéressant. Il la regarda longuement sans penser que cela pouvait être mal perçu. S'il avait eu assez de courage, il aurait sans doute posé exprès le sac brûlant sur le manteau de Minerva, rien que pour se convaincre qu'elle n'était pas celle qu'elle prétendait être, mais le choixpeau ne l'avait pas envoyé à Griffondor pour une bonne raison et Bobby laissa son regard dériver sur la forêt sombre qui les entourait à présent.

- Minerva, si je devais revenir en arrière je ferais exactement la même chose.

* Sauf que j'aurais sans doute changé de calèche... ou pas...*

Son regard se fit plus inquisiteur, et il demanda sur un ton anodin:

- Pourquoi ne passes-tu pas tes vacances à Poudlard, l'extérieur n'est plus aussi sûr qu'avant, et ton manteau risquerait bien plus qu'une petite égratignure.

Le serdaigle cacha un demi-sourire, la raison qu'une logique implacable avait amenée était claire, elle se savait protégée.

Le naturel coquet et même maniéré de la jeune Minerva ne cessait de se développer depuis son tout jeune âge. La rousse adolescente adorait les belles choses, les belles personnes et était très sensible à l'apparence mais par chance, ou hasard, aussi agaçante puisse-t-elle être Minerva Violette Moon ne se résumait pas à un joli minois. La tête bien faite, la taille fine, le visage noble et surtout une raison prompte à déceler toute tricherie.

Alors son manteau, son magnifique, merveilleux, horriblement cher bout de tissu plus coloré encore que sa chevelure rousse, la jeune fille l'adorait et y tenait comme à la prunelle de ses yeux. Ne lui demandez pas le prix, c'était là encore un cadeau de son oncle favori, un éternel adolescent aux grands yeux rêveurs et à l'esprit loufoque. Jamais, au grand jamais vous ne verrez Miss Moon, hormis sous la contrainte, poser sur ses sacrosaintes affaires quoi que ce soit qui puisse les abîmer car Minerva, du haut de ses quinze ans appartenait à cette catégorie de personnes qui aiment que tout, en particulier leurs propres affaires, soient propres, pliées ou parfaitement lisses et surtout impeccables, comme au premier jour.

- Minerva, si je devais revenir en arrière je ferais exactement la même chose. Ladite Minerva acquiesça d'un léger hochement de tête et son regard clair bien qu'il soit assombrit par la disparition du soleil exprimait son approbation. Mr Picott ne lui inspirait aucune confiance et encore moins du respect, certainement pas après l'avoir vu décamper, courir à toutes jambes dans la forêt interdite et laisser les pauvres élèves qu'ils étaient, à savoir Sirius Black, Katherine Murdshaw et elle même se débrouiller avec une bête enragée. Toutefois la grande rouquine se garda bien de lui parler de cet épisode et préféra concentrer ses pensées ailleurs.

Moon savait se comporter en société et encore plus lorsque la compagnie exigeait de la prudence. Benjamin Donagan n'était pas à proprement parler un ami, ni un ennemi d'ailleurs; non, le serdaigle se rangeait dans une catégorie bien plus dangereuse, plus subversive. Les gens dont il faut se méfier. Les apparences trompent et à les observer qui se douterait d'une inimitié encore récente, un malaise palpable et cette désagréable sensation pour Minerva d'être face à une impasse ? Certainement peu de gens.

- Pourquoi ne passes-tu pas tes vacances à Poudlard, l'extérieur n'est plus aussi sûr qu'avant, et ton manteau risquerait bien plus qu'une petite égratignure. Donagan ou l'art de sauter à pieds joints dans le plat...

La rouquine n'était pas née de la dernière pluie et encore moins stupide. L'anglaise comprit aussitôt le sens de sa question. Mais ce n'était pas tout car contrairement à ce que lui avait affirmé sa mère, ce n'était pas grâce aux contacts de la famille de son défunt père qu'elle serait en sécurité mais bel et bien par le biais des Moon et de leurs alliances. Les Moon, une famille composée exclusivement de sorciers depuis des générations mettait un point d'honneur à perpétuer les traditions et malheur à ceux qui osaient s'en affranchir. Les membres de cette famille, qu'ils soient proches ou éloignés n'étaient pas tous des sorciers et sorcières fréquentables mais en ce monde déchiré leur appartenance à cette lignée protégeait Minerva des mangemorts. Du moins c'est ce qu'espérait Morgan Moon.

- La famille de mon père bénéficie de hautes protections au ministère de la magie français et la France est encore un pays sûr répondit la jolie fille d'une voix neutre mais glaçante car rien ne se lisait sur son visage aux traits nobles et quelque peu hautains. Seul en elle même demeurait le frisson glacé de la peur et de l'angoisse.

Sujet: Re: La calèche des doutes ( B.D )