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Retrouvailles&Représailles

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MessageSujet: Retrouvailles&Représailles Retrouvailles&Représailles 129196351Sam 12 Fév 2011 - 20:02

[j'fais un premier sujet sans que les Blackstone n'arrivent, comme ça toi tu peux arrêter le tien quand ils sont en chemin Wink ]

Retrouvailles&Représailles 110212064003801317634387.Retrouvailles&Représailles 110212064034801317634390.Retrouvailles&Représailles 110212064022801317634389



- Elle n'est pas faite pour toi, sensuelle, venimeuse! Tout le contraire de toi Benjamin!

Bobby s'obligea à rester calme en repensant aux paroles de son frère. S'il avait voulu revenir chez lui, c'était avant tout pour des explications, et des règlements de compte. Car bien que Daisy lui est menti, il en voulait bien plus à sa famille. Il n'était pas un crétin, les mariages arrangées entre sang pur il connaissait, et la famille des Blackstone n'était pas connu pour mêler leur sang à n'importe qui. Mais pourquoi sa famille? C'était le lourd doute qui pesait sur sa conscience. Il avait parlé de Daisy à ses deux frères, et un seul avait pu le trahir. Le fait qu'il est pu avoir quelque chose dans son propre malheur le rendait fou. Il ne put s'empêcher de foutre un coup de pied dans les poufs étalés ça et là, maigre défoulement.
La cabane qui avait gardé leurs jeux d'enfants contenait aujourd'hui à grande peine sa rage et sa douleur. Cela faisait presque un mois que le bal était terminé, un mois qu'il avait passé à l'éviter, facilement puisqu'elle semblait faire de même. Il aurait voulu qu'elle lui parle, qu'elle le force à l'écouter, elle n'en avait rien fait. Et Bobby voyait là, la pire des trahison, elle avait laissé tomber, comme si cela ne menait à rien, qu'elle n'avait pas la force de combattre un destin implacable.
Ce fut la table qui valsa lorsque le garçon la fracassa contre le mur, n'y tenant plus il déchira tout, chaque dessin, chaque objet se brisa sur le plancher comme autant de souvenirs.
Le pire dans tout ça, c'était Damien! Frère! ça voulait bien dire quelque chose merde! Après une bordée d'injures il se laissa glisser sur le seuil, les jambes dans le vide. Son ainé avait d'abord joué l'innocent mais le visage de Bobby l'avait vite mis au courant de la situation. Son regard d'éternel nonchalant fixé sur lui, il s'était approché et avait enserré son épaule presque avec tendresse. Et c'est là qu'il le lui avait dit "Elle n'est pas faite pour toi", la surprise l'avait cloué sur place. Qui était-il pour juger les gens comme des morceaux de puzzle à assembler? Qui était-il pour avoir aussi peu de cœur? Son poing était parti tout seul et la bagarre qui s'en était suivie n'avait plus rien à voir avec leur gamineries d'antan. Frappant la tête de son frère contre le sol, Bobby posait des questions sans queue ni tête, abreuvant son aîné des pires injures magiques qu'il connaissait. Alors que les yeux de son frère commençaient à vaciller il sentit son corps se raidir et chacun de ses muscles cessa de lui obéir, il bascula sur le côté comme une vulgaire poupée de chiffon, pétrifié. Il observa Damien se relever, le nez sanguinolent et sa baguette à la main.

- J'ai des pouvoirs que tu n'auras jamais, ne l'oublie pas.

Il n'avait pas fait un geste pour se venger, alors que le garçon était à sa merci, pire, il lui avait jeté un regard plein de pitié avant de rentrer dans la demeure des Donagan, le charme se brisant dès la porte fermée.

Bobby laissa son regard suivre la courbure des collines de sa vieille Irlande, elle ne l'avait jamais déçue, les humains étaient décevants, tous. Le garçon était sûr d'avoir été un ermite dans sa vie d'antan pour jouer aussi facilement le misanthrope. Il avait refusé de parler à ses parents depuis son arrivée, il y a deux jours. Son père l'avait traité de tête brûlé et d'égoïste mais l'avait laissé filer, sa mère s'était tue, comme à son habitude, mais son regard criait pour elle. Bobby savait qu'elle considérait la société comme un échiquier géant, qu'ils n'étaient que des pions au service de plus grands Rois, et qu'il l'avait clairement déçu. Autrefois il aurait peut-être compris, mais autrefois il n'avait pas cet esprit de rébellion qui le contaminait dix ans trop tard, après son deuxième frère. Aaron, il n'avait pas eu la force de lui écrire, pas eu le courage de tout raconter alors que chaque nuit il revivait cette scène. Attrapant papier et plume il se décida à tout déballer. La plume était à moitié cassée et la feuille déchirée sur toute sa longueur mais Bobby s'en fichait, le calme suivait la tempête.
Alors qu'il écrivait sa dernière ligne, son encre aspirant sa rancœur il entendit des bruits de pas grimper l'escalier en colimaçon de la cabane. Damien apparut au seuil, son visage dur et sérieux.

- Il faut qu'on parle.
- Barre toi! Tu me dégoûtes!

Bobby sentit la colère remonter mais il s'exhorta à la patience, la discussion qu'il avait escompté arrivait enfin.

- Je sais, mais quand tu me parlais d'elle, mis à part tes expressions dégoulinantes, j'ai su qu'elle serait parfaite.

Le serdaigle grimaça, il avait servi Day sur un plateau d'argent. Malgré lui il s'entendit la défendre:

- Elle n'est pas celle que tu crois, dans mes expressions qui t'ont fait dégueuler sur place, je disais justement qu'elle n'était pas celle qu'elle paraissait. Elle suit une image, un rôle, à l'intérieur elle est... différente.

Damien garda le silence un moment, fixant son frère avec douceur. Lui restait figé trahi par ses propres mots. L'ancien serpentard vint s'assoir à côté de son frère qui le poussa brutalement du pied, le forçant à opter pour un pouf vidé de ses entrailles.

- Pas confortable, j'aime pas trop ta nouvelle déco tu sais.

Silence.

- Bobby, c'est justement pour ce rôle qu'elle est capable de tenir que je l'ai choisi. Des pestes on en trouve partout... Mais ne crois pas que c'est simplement pour mon plaisir personnel, elle a beau être délicieu

- Ta gueule!

- ... j'aurais aimé rester le beau célibataire endurci que j'étais! Les parents m'ont forcé à choisir rapidement une compagne. Il en allait de notre réputation, de notre avenir. Tu es encore un enfant tu sais...

Bobby en avait assez entendu et lui balança le reste d'encre à côté de lui. Damien évita le gros du flacon mais fut aspergé de la tête au pied. Grognant il se releva et marcha volontairement sur la jambe de son frère qui grimaça sous la douleur. Il sauta sur ses pieds, prêt à affronter son frère de nouveau.

- Un vrai gamin...


Ce fut le mot de trop, il allait voir s'il était un gamin, sans magie, Bobby avait mis presque réussi à le mettre K.O, il attrapa le bras de son aîné avec tant de violence que la manche se déchira, dévoilant un tatouage à l'encre noire. Plissant les yeux, Bobby n'eut que le temps d'apercevoir un serpent enroulé autour d'un crâne avant que Damien le repousse brutalement et serre son bras contre son torse. Il eut l'air tout à coup tourmenté et gagna rapidement l'entrée. Trop abasourdi pour répondre, Bobby le laissa filer, cette marque, c'était la même que celle qui avait suivi les terribles évènements de Londres...
Un frisson glacé descendit le long de son échine. Damien avait dévalé les trois premières marches lorsqu'il se retourna, sa tête seule visible, qu'un autre jour, Bobby en aurait sans doute ri.

- J'essaie de te protéger Bobby, Daisy...


Il sembla sur le point de dire quelque chose mais se ravisa avant d'enchainer:

- ... sa famille est invitée ce soir, elle sera présente. Je peux dire que tu es resté à Poudlard si tu veux.

La tête entre les mains, Bobby lui fit signe de partir, atterré. C'est facile de se dire défenseur du Bien, et de condamner le Mal, encore faut-il savoir où se situe la limite...


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Daisy Blackstone

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MessageSujet: Re: Retrouvailles&Représailles Retrouvailles&Représailles 129196351Dim 13 Fév 2011 - 13:57

Retourner au manoir familial pendant les vacances était sa plus grande peine, redoutant les remarques incessantes de sa mère, anticipant celles acerbes de son père, la conseillant sur les choix à venir, sur le mariage prochain qui la lierait à la famille Donagan..

Arrivée depuis deux jours, elle avait passé le plus clair de son temps à écouter, acquiescer les paroles de ses parents, soumise à leur volonté d'en faire une épouse digne de ce nom. Après tout le but ultime des Blackstone était sur le point d'être accompli, Daisy était le fruit de dix-sept années d'une éducation rigide et parfaitement rythmée. Comme ils l'avait souhaité, elle était devenu une jeune femme du monde, élégante, cultivée, musicienne, à l'écoute, docile mais forte, pouvant encaisser les coups durs sans se plaindre. Une jeune femme dont la fierté qu'il lui portait serait comblée lorsqu'elle leur donnerait un petit fils d'un sang aussi pur que le leur.

Seule dans sa chambre, Daisy sortit son violon et son archet de son écrin de velours pourpre. Elle positionna son instrument sous son menton et fit glisser les crins sur les cordes tendues. Mélancolique, à l'image de la mélodie qui s'échappait, elle vivait sa musique, les yeux clos et humides, les notes s'immisçant dans son esprit, frémissant dans son corps.

Rendue euphorique par les préparatifs de l'union de son ainée, Thyme ne frappa pas avant de pénétrer dans la chambre de Daisy, clôturant ainsi sa complainte musicale. Comme une lady, elle s'assit sur son lit et invita la blonde à faire de même d'un simple mouvement de main. A peine déconcertée, Daisy s'approcha d'elle après avoir rangé soigneusement son violon dans son étui.

"Lilas ou Lavande ?" Questionna-t-elle en pointant deux morceaux de tissus de teintes presque semblable. Depuis quand son avis pouvait l'intéresser ?

"... Définitivement Lavande.." Conclut-elle après avoir posé les deux tissus successivement sur la joue gauche de sa fille sans avoir attendu sa réponse.

Remarquant l'enthousiasme inexistant de sa fille, Thyme se mit à la fixer de ses yeux bleus perçants et inquisiteurs, sa mine réjouie se mua en un visage plein de reproches :

"Tu pourrais te sentir un peu plus concernée, je te rappelle que c'est de TON mariage qu'il s'agit!....Heureusement que JE m'occupe de tout" Se gargarisa-t-elle enfin. Elle insista fortement sur quelques mots afin de lui faire part à la fois de son mécontentement mais aussi de son plaisir de la contrôler, de TOUT contrôler...
Le visage impassible de Daisy agaçait sa mère, seul grand plaisir qu'elle pouvait encore s'autoriser.

- Comme toujours, mère... Et vous le faites si bien que ce serait un crime de ne pas vous laisser vous en charger........Ce mariage sera parfait....à l'image de notre famille... Ironisa-t-elle, Ironie qui n'échappa pas à Thyme qui la gifla froidement. Daisy porta sa main à sa joue engourdie et brulante, la bouche entrouverte par la surprise de ce geste soudain.
Le regard haineux et méprisant de sa mère ne la toucha point tout comme les paroles qu'elle lui dit :

"Tu pourras dire et faire ce que tu veux, Daisy, ce mariage aura lieu..Alors arrête de faire la sotte.."..."..Et puis le sarcasme et la mauvaise volonté.. ça donne mauvaise mine" Ajouta-t-elle en affichant un léger sourire dédaigneux.

Daisy resta sans voix et regarda, interdite, sa mère se lever pour partir. Elle se frotta machinalement la joue pour en calmer la douleur qui s'atténuait petit à petit. Avant de franchir le seuil de la porte, la mère annonça :

"Tiens toi prête pour 18 h, nous sommes invités à diner chez ton futur époux"

La porte se ferma sur l'air meurtri de la jeune femme qui contenait ses larmes comme un barrage à l'abandon. Le regard dans le vide, les questions et la peine commencèrent à gangréner son esprit et une en particulier enserra davantage son cœur et sa gorge :Serait-il là ?
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MessageSujet: Re: Retrouvailles&Représailles Retrouvailles&Représailles 129196351Lun 14 Fév 2011 - 22:34

Depuis bientôt une heure il épluchait les journaux aussi bien moldus que sorciers. Le dîner lui était sorti par la tête, il s'en fichait éperdument. Pour le moment, une tempête glaciale ravageait son cœur, c'était impossible... Damien ne pouvait pas faire parti de ça! Et pourtant, ses yeux étaient irrévocablement attirés par la Une de la Gazette. Le Ministère avait tenté de dissimuler les informations, pour éviter la panique, mais la nouvelle était trop grave pour qu'on puisse l'éviter et c'est la Gazette, pourtant outil principal du gouvernement qui affichait en gros titre " Une inauguration qui tourne au drame" l'image représentait un crâne cauchemardesque dans le ciel, d'où s'échappait de longues trainées noires, que le jeune sorcier reconnu aisément comme des marques de transplanages particulières. Il n'eut aucun mal à se souvenir du tatouage qui ornait désormais l'avant-bras de son frère mais se refusa à le dessiner. L'horreur de la situation le laissait démuni et comme minuscule dans un monde bien trop compliqué pour lui.
Il n'avait jamais aimé le pouvoir, les seules décisions qu'il jugeait intéressantes étaient ses mélanges d'ingrédients pour potions en tout genre. Pour lui, la vie se serait suffit à elle-même et les gens auraient trouvé leur bonheur dans la constante recherche. Mais la recherche pour la recherche n'existait pas. L'homme avait la capacité de mettre à profits ses découvertes, et quelles découvertes! Le temps où les moldus apprendraient leur existence, ce qui, avec les récents évènements, paraissait imminent, la guerre serait totale, et les sorciers étaient bien trop imbus d'eux-même pour se croire les perdants.
Le garçon attrapa un vieil article de journal datant de 1945. Il avait eu tant de mal à l'obtenir qu'il le gardait comme une relique sacrée. Comme tout ce qui touchait aux moldus, l'image restait statique mais Bobby ne la trouvait pas moins effrayante. Un amas de fumée montait vers le ciel tel un champignon gigantesque, ses racines, brume de souffre emportant tout sur leur passage. Bobby se rappelait la peur et l'attirance morbide qu'il avait eu pour cette nouvelle technologique de pointe. Personne, pas même un sorcier n'était capable de produire ce genre de magie, sauf eux.

Trois coups furent frappés à sa porte et Bobby s'empressa de faire disparaitre ses recherches. Cassandre entra dans la pièce, son air d'éternelle maitresse de maison sur le visage. Sa mère jeta un œil désapprobateur à la chambre d'un bleu ostensible mais reporta bien vite son regard brun dans celui de son fils.

-Benjamin tu n'es pas prêt? Les invités arrivent dans à peine vingt minutes.


Le garçon eut un tel temps de réaction que sa mère leva les yeux au ciel et se permit un léger sourire.

- Je savais que c'était une mauvaise idée de te percher là haut, une vraie tête en l'air!

Elle embrassa la chambre du regard, pièce la plus haute de toute la demeure, ronde tourelle, son nid d'aigle. Malgré le point de vue époustouflant, personne ne s'était vu descendre les quatres escaliers qui menaient au rez de chaussée, personne, sauf Bobby. Ce dernier émit une moue sarcastique mais ne répondit rien, il n'avait aucune intention d'être présent ce soir et tenait bien à le signaler.

- Vous n'aurez pas besoin de moi, vous avez Damien, c'est lui votre pion principal non?

Son ton était particulièrement acide mais Cassandre ne releva pas, avec trois garçons à la maison dont un qui avait fait sa révolution plus de dix ans auparavant, elle était habituée.

- Je ne sais pas ce que cette petite représentait pour toi Bobby, mais les gens ne valent pas la peine qu'on se mette dans des états pareils.

Le serdaigle leva un sourcil, c'était le typique discours maternel et il prit les devants en complétant sa phrase:

- Ce qui comptent ce sont les actions, elles ne trahissent jamais! Je sais...

La femme, d'une beauté encore singulière vint s'assoir au côté de son benjamin, époussetant du dessus de lit ciel des poussières d'étoiles imaginaires.

- Je veux que tu sois présent ce soir, pas seulement pour la famille, mais aussi pour toi. Ne le prend pas comme un devoir, mais comme un défi, oublie-la en ne regardant qu'elle. Quand tu réussiras à la regarder sans plus la voir, alors elle ne comptera plus.

Avec tendresse elle embrassa le front de son désormais grand garçon et se releva, quittant la pièce:

- Ah oui, et va voir ton frère, c'est lui qui a vos costumes.

Bobby la regarda s'éloigner sans dire un mot. Il ne pourrait jamais détester sa mère, il le savait, pourtant, elle était dans le faux. La vie n'était pas qu'une passation de pouvoirs, qu'un regard constant vers l'avenir. Chez les Donagan, le présent n'existait pas, seul comptait le futur, et ça Bobby ne le supportait plus.
Quittant sa chambre à son tour il dévala deux escaliers, passant l'angle d'un couloir et s'adossa nonchalamment dans l'entrebâillement de la porte qu'il poussa du pied. Devant lui Damien ajustait un costume d'un vert émeraude, sa couleur préférée depuis Poudlard. Le tissu avait subi de nombreux sortilèges car il semblait irréel, habillant l'homme d'une auréole sauvage. Damien aperçu son frère dans le reflet et l'invita à entrer, comme si de rien était:

- Alors, comment tu me trouves?
- Pire qu'un troll à pustules.

Les deux frères ne purent s'empêcher de sourire et l'ainé attrapa soudainement le plus jeune sous son bras, frottant vigoureusement son crâne. L'empêchant de bouger il passa sa main dans son cuir chevelu et l'obligea à coller son front au sien:

- Écoute bien de toutes tes écoutilles maintenant l'oisillon.

Si son ton avait été fraternel il redevint soudainement plus sérieux:

- T'arrêtes de me faire ta crise de jalousie minable pour une fille qui me préfèrera de toute façon dès qu'elle sortira de cette maison. T'es un savant pas un amoureux transi, alors invente, reste dans ton monde de magie et de mécaplique où j'y comprends rien et oublie, la vie c'est aussi fait pour ça!

Il le relâcha et le laissa s'adosser, pensif à la fenêtre de sa chambre. Dehors le crépuscule touchait à sa fin. Alors que Bobby frottait son crâne endolori, toujours silencieux, son frère lui tendis un costume d'un gris acier sur chemise d'un bleu opaline.

- Laisse tomber j'ai essayé de soudoyer Père pour le bleu j'ai réussi que la chemise alors tu t'en contentes!

Voyant que son frère ne réagissait toujours pas, il posa une main sur son épaule:

- Descends quand tu seras prêt, j'te couvre!

Bobby resta seul, se surprenant à penser qu'il ferait un piètre méchant de bande dessinée moldue. Comme pour sa mère il n'arrivait pas à détester son frère. Le côté chiant avec lui c'était qu'il restait un empathique de première, la plaie! Même si la brûlure dans son cœur demeurait intacte, n'avait-ils pas raison? Il n'y avait rien de bon à s'acharner lorsque tout se mettait contre vous, y compris celle que vous aimiez...


18h00

Les Donagan avaient pour l'occasion illuminé toute la propriété, si bien qu'elle ressemblait à un gros spot géant se reflétant dans le lac qui l'entourait. L'Irlande étant un pays peu réputé pour son soleil, et le temps était humide même si aucune goutte n'était à prévoir pour le moment. Les elfes s'activaient autour de la table pour les derniers préparatifs et dans le salon jusque dans le hall, régnait une odeur de viande caramélisée. Lorsqu'un coup sec raisonna sur le seuil, Cassandre, Marius et leur fils ainé se trouvaient tout trois dans le grand hall, près de leur majordome qui s'apprêtait à ouvrir la porte.

- Où es ton frère?

Damien haussa les épaules:

- Il m'a dit qu'il tenait à être parfait pour nos invités.

Le père n'accepta qu'à demi la nouvelle et son regard sombre se teinta de colère lorsqu'il bougonna un "parfait... parfait pour être en retard oui!".

C'est ainsi que la porte s'ouvrit sur ce charmant tableau.
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MessageSujet: Re: Retrouvailles&Représailles Retrouvailles&Représailles 129196351Mer 16 Fév 2011 - 11:17

Le passage éclair d'Orchid n'avait fait qu'accentuer le malaise de la jolie blonde. Leurs regards bleus évitant de se croiser, elles ne s'étaient rien dit. On dit souvent que le silence est parfois plus significatif que les mots, et entre elles à cet instant, ce fut ce qu'il se passa.
Lorsqu'enfin sa sœur franchit la porte, Daisy fixa son reflet dans le miroir. Un maquillage sobre et discret, ni trop belle, ni trop moche, juste ce qu'il fallait pour être digne sans vraiment attirer l'attention. Elle releva négligemment ses cheveux en un chignon qu'elle attacha par de petites barrettes invisibles dans sa chevelure claire qu'elle agrémenta d'une petite marguerite.
Malgré l'insistance de sa mère pour la dernière création de Mathew Brodette, Daisy se dirigea vers sa penderie. Elle ne pouvait peut-être pas choisir son mari, alors elle pouvait bien choisir sa robe...Lorsque son regard se posa sur la longue robe noire qu'elle portait lors du premier club de slug, presque un an plus tôt, la jolie blonde se figea sur place. Déjà un an! pensa-t-elle...Ce sera celle-ci..Elle l'enfila sans perdre un instant et s'adossa contre le rebord de la fenêtre. Contempler le crépuscule jusqu'à ce que l'heure arrive, il n'y avait rien d'autre à faire de toute façon...
Enfin, la voix autoritaire de sa mère résonna jusqu'à sa chambre :"C'est l'heure, descendez !". Elle s'exécuta, prenant le temps de la faire attendre un peu, puis descendit enfin rejoindre Edgar et Thyme Blackstone.

Postés dans le hall d'entrée, droits comme des piquets, les deux adultes étaient tout de noir et blanc vétus. Leur élégance n'avait d'égale que la mine hautaine et glaciale qu'ils affichaient. Bien sur, maman arborait toute une panoplie de bijoux, ostensiblement brillants, qui contrastait avec la sobriété et la simplicité de sa robe. Papa portait un ensemble pantalon, chandail, veste en queue de pie sur chemise d'un blanc immaculé. Arrivée à leur hauteur, Daisy baissa les yeux en signe de soumission totale et attendit en silence les remarques parentales.
Aucune remarque...Le geste brutal de sa mère enlevant la marguerite de ses cheveux et les yeux dédaigneux de son père posés sur elle suffirent à la rabaisser davantage.
Enfin, Orchid arriva comme une bouffée d'air frais. Surprise de ne pas voir les deux autres filles débouler, Daisy lança un regard interrogatif à sa cadette, mais avant qu'elle n'ai eu le temps de répondre, Thyme ouvrait déjà la bouche pour en sortir sa langue acérée. Mais cette fois-ci, c'est Orchid qui en pris pour son grade.... Même bateau..même galère...

Finalement, Edgar annonça le moment de partir et les quatre individus transplanèrent en Irlande; devant l'entrée de la grande résidence Donagan. Les deux parents passèrent devant et les deux jeunes femmes sans vraiment se regarder leur emboitèrent le pas jusqu'à la porte d'entrée.
Pendant que Thyme frappait plusieurs coups sur la porte en chêne massif pour annoncer leur arrivée, Edgar empoigna ses filles par le bras afin qu'elles se positionnent devant eux, les exhibant tels des trophées.
Quel magnifique tableau il faisait...Enfin, la porte s'ouvrit lentement sur la famille Donagan qui ne comptait à cet instant que trois membres au grand soulagement de Daisy. Elle inspira profondément avant de pénétrer dans le hall et offrit un sourire léger aux trois hôtes tandis que son père serrait déjà de sa poigne de fer la main des deux hommes. Elle évita volontairement le regard déjà insistant de Damien qui la salua d'un baise-main appuyé puis s'esquiva pour remercier hypocritement ses beaux-parents pour l'invitation.
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MessageSujet: Re: Retrouvailles&Représailles Retrouvailles&Représailles 129196351Dim 20 Fév 2011 - 0:08

La maison craquait tout autour de lui. Son père l'avait bâti plus de trente ans auparavant, les sortilèges étaient si perfectionnés qu'ils rendaient à l'exact les murmures du bois et le sifflement du vent contre les carreaux. Pourtant il n'y avait aucun doute, pour un moldu qui serait passé par là, il n'aurait vu dans ce paysage que ruines et une répulsion soudaine l'aurait empêché de franchir les premières barrières. Mr Donagan avait mis un point d'honneur à ce qu'aucun être non doué de magie puisse voir son chef d'œuvre, la seule idée qu'il y pose un regard le dégoûtait. Bobby lui riait sous cape, un moldu qui connaissait de nouvelles technologies à en effrayer n'importe quel sorcier se fichait royalement d'une bicoque en pierre au bord d'un lac.
Pourtant lui l'aimait ce grand parc entretenu au millimètre près, ces allées où il avait couru étant enfant. Comme ce temps lui paraissait loin. Comme il se sentait vieux tout à coup. Il jeta à peine un regard au costume métallique qui lui revenait de droit et passa la porte de Damien. Se glissant tel un fantôme dans les couloirs qu'il connaissait par cœur, il sentit rapidement l'air frais du dehors lui chatouiller la nuque. Refermant la porte arrière de la maison il se laissa envelopper par la nuit.

Les coups raisonnèrent comme le signal de départ. Les Donagan n'avaient aucun doute sur la conduite de leur fils ainé. Damien était la perfection même. Il formerait un couple parfait avec la belle Daisy Blackstone. L'affaire était déjà entendue. Ce que les deux sorciers voulaient savoir avait rapport avec l'ascendance du nouveau mage noir. Eux n'avaient pas rejoints les rangs, mais leur fils portait d'ors et déjà la marque qui le lierait pour toujours au destin du plus grand sorcier de tout les temps. Les correspondances à ce sujet n'étaient jamais sûres et seuls les échanges de vive voix étaient autorisés.
Lorsque la porte s'ouvrit sur les sœurs Blackstone puis sur leur parents, les Donagan arboraient déjà leur sourire de circonstances et Marius serra vigoureusement la main du père, suivit par son fils. L'ex serpentard dévorait déjà des yeux la belle blonde qui semblait plus absente que la normale et Damien se jura d'en faire silence à son frère. Inutile de lui donner de faux espoirs.
Ce fut Cassandre qui débuta sur un ton de banale conversation. Et que je suis heureuse de vous revoir Thyme et que vos deux filles sont resplendissantes même s'il était clair qu'elle n'avait d'yeux que pour Daisy. Sa voix froide dénotait pourtant de son intérêt et elle conduisit en parfaite maitresse de maison la famille Blackstone jusqu'à la salle où siégeait une table immense. La décoration était épurée mais raffinée et des lys blancs et noirs se pâmaient dans des vases de cristal. Il était clair que les deux bouts étaient destinés aux pères et que le couple s'assoirait côte à côte. Comme si chacun avait répété soigneusement leurs gestes tel un ballet, ils prirent place autour de la table.

Il aurait tant aimé utiliser librement la magie. Mais chacun de ses sortilèges portaient sa trace et le Ministère jugeait lourdement ces abus. La nuit était claire, la lune siégeait en un demi cercle parfait illuminant le lac d'une lueur ... magique Smile ! Bobby observa cet astre dont l'autre moitié restait constamment plongée dans le noir. Il savait que tout l'attirait irrémédiablement vers elle. Mais ce soir, il ne devrait rien laisser échapper, ni un sourire, ni un regard. Elle le sentirait forcément, on efface pas un amour comme le leur en si peu de temps, mais au moins ne le prendrait-elle pas pour un lâche. Peut-être aussi serait-elle déstabilisée, et quelque part Bobby en aurait une joie secrète. Il y eut un claquement sec et le serdaigle senti l'aura puissante de magie après un transplanage. Ils étaient là, elle était là. Telle une ombre, il reprit le chemin inverse, gardant avec lui les fragrances de la nuit.

Le chemin de table était à présent encombré d'entrée variées, du saumons au gouteux caviar, les Donagan n'avaient pas lésiné sur les dépenses et le repas serait royal sans être ostentatoire. La conversation restait polie et les couverts raisonnaient plus que les langues. Damien promenait son regard sur sa voisine, lui chuchotant sans gêne de courtes blagues destinées à lui ôter son air pincé. C'est donc un silence de plomb qui s'installa lorsque Bobby passa le seuil de la salle à manger. Son costume lui allait parfaitement, faisant de lui un homme à l'image de son frère. Son regard doux salua les invités, s'excusant de son retard avec le plus de politesse possible. Il prit un malin plaisir à négliger le regard courroucé de son père et s'installa au côté d'Orchid, assise face au couple Daisy/Damien. Il ne put réprimer un mouvement de recul devant la robe qu'elle arborait. Ses mains blanchirent sur le dossier de la chaise et elle crissa plus que de coutume sur le parquet vernis. Il ne savait qu'en penser. Était-ce un signe? Ou une manière de plus de lui signifier son totale détachement? Son frère se pencha une nouvelle fois vers la blonde Blackstone et Bobby encaissa sans rien dire. Muet de rage devant son propre silence. Dans un murmure seulement audible pour Orchid il entama la conversation, relançant les discours en général.

- Alors miss Blackstone, l'Irlande by night ça vous fait quoi?

Il trouva son humour déplacé mais son sourire lui donna la force nécessaire pour ne se focaliser que sur sa voisine et oublier le désormais couple qui lui faisait face.
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MessageSujet: Re: Retrouvailles&Représailles Retrouvailles&Représailles 129196351Jeu 10 Mar 2011 - 12:16

Les invités tout comme les hôtes prirent place autour de la table. La chaise libre en face de Damien n'échappa pas à la jolie blonde qui redoutait déjà le sens de ce vide. Un invité qui ne viendrait pas ou qui était simplement en retard. L'une ou l'autre des possibilités ne lui plaisait pas, si l'invité en question était Bobby.
L'arrivée des premiers plats la distrait un instant, éloignant passagèrement son attention de son voisin de table et de ses petites blagues destinées à la décoincer. Attention qui fut captée instantanément par l'arrivée du jeune brun dans son costume d'acier. L'instant fugace de joie qui la traversa laissa vite place à la tristesse et aux regrets. Elle le dévisagea avec la même intensité qu'à chacune de leur rencontre secrète, ignorant totalement la main de Damien enserrant la sienne signifiant "tu m'appartiens" puis baissa les yeux de résignation. Muette, elle laissa les multiples conversations glisser sur elle et entama timidement son diner, n'écoutant que le crissement de la fourchette contre son assiette.

Les quelques murmures venant d'en face, lui signifiait qu'au moins, sa sœur passait une bonne soirée. Loin d'interpréter leur conversation comme une trahison, elle n'en demeurait pas moins amère, niant vouloir être à la place de sa cadette, insouciante, et partageant quelques mots doux avec son bien aimé.
L'assiette à demi-vide, Daisy fit une pause, ses yeux clairs vacillant entre les deux frères. Elle savait en les regardant, que chaque seconde de ce mariage lui rappellerait sa faiblesse et sa lâcheté.
Le volume sonore des discutions parentales augmenta légèrement et Daisy ne put qu'entendre la prononciation de son nom. Qu'allaient-ils encore dire à son propos ? Une ultime remarque pour la rendre encore plus pitoyable qu'elle ne l'était déjà ? Les mots "très convenable. Elle est fertile et enfantera sans problèmes" la percutèrent de plein fouet, lui arrachant un crissement de fourchette plus prononcé que les autres qui n'arrêta guère le flot de vantardises.
Comment pouvait-on traiter son enfant de la sorte ? Comme une bête de pâturage élevée pour la saillie. N'avaient-ils aucune estime pour elle ? Ne l'avaient-ils éduqué que pour s'assurer une descendance ? N'était-elle qu'une monnaie d'échange ? Un pion ?

Prête à quitter la table, la mâchoire et la gorge serrée, Daisy posa son couvert sur la nappe, et leva la tête bien haute. Si la soirée devait être un fiasco, autant qu'elle en soit en partie responsable. Si l'ironie et le sarcasme ne pouvaient exister dans la maison Blackstone sous peine de représailles, elle s'en donnerait à cœur joie chez sa belle famille.

Thyme :"Oh elles sont aussi musiciennes, Daisy excelle au violon et Orchid au piano. Peut-être pourront-elles nous délecter d'un petit morceau, n'est-ce pas Daisy ?"

- Assurément, mes sœurs et moi-même avons été élevées dans la plus pure tradition...Dit-elle en saisissant sa coupe de vin blanc...de parfaites petites épouses cultivées, raffinées, soumises, nous excellons dans l'art de la cuisine et de la couture, comme dans l'art de distraire un époux....

- Par ailleurs, notre virginité est gage de pureté ! Ajouta-t-elle en fixant son père qui manqua de s'étouffer.

Un dernier excès de provocation avant de mourir? Si ces dernières paroles arrachèrent une sourire à Damien, Edgar était rouge de honte. Quant à Marius, un peu sous le choc, il finit par rire et ajouta : - Et assurément avec beaucoup plus de verve qu'elle ne devrait.
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MessageSujet: Re: Retrouvailles&Représailles Retrouvailles&Représailles 129196351Lun 14 Mar 2011 - 19:03

Ce salon, Bobby l'avait toujours détesté, et pour cause, les seules fois où ils y mangeaient c'était lorsqu'on invitait du monde. D'innombrables sorciers s'étaient succédés sur ces mêmes chaises qu'occupaient à présent le clan Blackstone. Certains lui avait laissé des souvenirs terrifiants, d'autres d'un ennui profond, mais jamais aucun de ces repas ne l'avait positivement surpris. Le manoir des Donagan était si grand qu'un inconnu aurait pu passer deux jours à explorer tout les recoins de la demeure, les trois frères en avaient d'ailleurs passé à jouer à cache cache, jusqu'au jour où plus aucune des cachètes ne leur était inconnue. Bobby aurait tout donné pour revivre un peu de ce passé qui semblait appartenir à un autre que lui.
Pour l'heure son frère allait se marier avec celle qu'il aimait et la triste vérité l'emplissait d'une impuissance lasse. Il osa un regard dans leur direction. Damien était à demi penché vers la jeune femme, sa bouche effleurant ses boucles blondes dont Bobby redessinait les moindres courbures en rêve. Elle restait droite, ni ouverte ni fermée à sa conversation, excellente dans son rôle. Pourtant, c'est avec délice qu'il sentait la pointe de caprice dans les yeux de ce dernier devant les réponses peu démonstratives de sa voisine. Il les connaissait tout deux si bien alors qu'eux se devinaient à peine, quel gâchis.
Orchid accapara de nouveau son attention et le garçon ne put s'empêcher d'étouffer un rire détendu. La jeune femme savait trouver les mots justes pour la situation. A coup sûr il ne défendrait pas ses parents, même s'il n'était pas du genre haineux, le qualifier de bisounours aurait été une grossière erreur.

- Ne vous en faites pas, je suis certain que vos parents veilleront à ce que vous n'oubliez pas cette maison de si tôt.

Il avait tenté la même ironie qu'elle mais sa fin de phrase s'acheva sur une note laconique. En ce moment, il aurait préféré ne jamais avoir connu les Blackstone. Il serait toujours ce garçon lunatique et renfermé à souhait, plongé dans ses livres et ses effluves de chaudron. Le rêve =D! Les entrées furent remplacées par le plat de résistance, une viande faisandée au coulis de caramel. Un sucré salé qui collait parfaitement avec la situation. Les elfes de maison avaient disposé des légumes tout autour des tranches parfaitement coupées mais nul trace de leurs petites oreilles pointues. Si les elfes cuisinaient, en aucun cas ils ne devaient pointer leur nez sale dans la pièce, c'était un majordome qui servait, leur place à eux c'était les cuisines. Quand il était gamin, Bobby adorait trainer du côté des fourneaux de la maison Donagan, il y avait toujours un petit truc à grignoter, et les elfes, bien que peu intelligents aux yeux du garçon, étaient divertissants.
Il prêta une attention plus soutenue aux adultes de la tablée après l'insinuation d'Orchid. Trop occupé par les plats, le garçon, parce que c'est la définition même d'un mec de ne penser qu'à manger =D! tendit l'oreille. Sa mère achevait de raconter le discours glorieux que son fils ainé avait fait au ministère et son poste plus qu'avantageux dans la brigade de recherche des objets illicites à tendance magie noire. Bobby se demandait d'ailleurs comment il l'avait eu, la réputation des Donagan n'était plus à faire et il trouvait étrange que le Ministère le lui est offert. Marcus enchainait en vantant que le garçon faisait déjà les comptes de la maison à sept ans et trois mois précisément et qu'il connaissait nombre de personnes parmi les commerçants de Russie, France, et j'en passe. Bobby eut même le droit à sa part d'éloge, enfin il cru se reconnaitre dans la définition "élève studieux avec un potentiel à exploiter". Du côté des jeune femmes cependant, Bobby faillit rougir de honte devant les "éloges" qu'on leur attribuaient.
Il observa discrètement la mère de famille, froide, sans accroche, puis un père qui en imposait par la seule force de son regard. A coup sûr la vie ne devait pas être rose tout les jours chez les Blackstone. Il dû bien admettre qu'être un mâle lui rapportait quelques avantages, au moins on lui foutait la paix quelques années de plus.
C'est alors que Day leva son verre et prononça les mots qui claquèrent dans la salle. Le silence se fit l'espace d'une minute. Bobby dardait sur elle un regard rempli d'émotions contradictoires et jeta à peine une oeillade à son frère qui souriait en caressant du regard sa futur compagne. Elle semblait grandit devant ses adultes qui lui traçait sa route sans possibilité d'issue de secours. Se considérer comme issue de secours n'était pas la plus glorieuse de ses métaphores mais il peu lui importait, son coeur avait eu un raté. Parce qu'au delà du masque il retrouvait la jeune femme d'un après-midi ombragée, celle qui n'avait pas peur des mots ni des silences, celle dont chaque regard était une déclaration de liberté criée au monde. Celle qui avait eu le courage de provoquer leur rencontre et de venir à leur rendez-vous. Le courage...

- Et bien... nous avions oublié que nos chères têtes blondes avaient une langue! Il serait dommage de le nier d'avantage.

Tout les regards convergèrent vers l'hôtesse de maison. Cassandre souriait tout en observant de ses yeux bruns la jeune femme. Triomphante dans sa robe de satin rouge, elle continua sur sa lancée:

- Et bien mademoiselle, il n'est plus rien à prouver sur votre excellence et votre... pureté. Et si vous nous parliez un peu, tiens... pourquoi pas de vos goûts? Un style de robe particulier? Un voyage que vous aimeriez faire?

Son sourire de crocodile ne trompait personne, sous chaque interrogation se cachait les mots "mariage" et "noces".

[c'est nul j'avais pas d'inspi --']
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MessageSujet: Re: Retrouvailles&Représailles Retrouvailles&Représailles 129196351Mer 16 Mar 2011 - 18:11

(hj: Orchid m'a autorisé à poster à sa place, elle répondra à ma suite)

Les points de son père fermement serrés sur sa fourchette ne présageaient rien de bon pour leur retour au manoir. Les yeux purs de Daisy se baladèrent ensuite entre sa mère et Cassandre. La seconde paraissait détendue par rapport à la première, droite comme un i sur son fauteuil émeraude, le regard carnassier et ombragé par la remarque déplacée de sa fille. Entre l'indignation et l'air pincé, on pouvait deviner qu'elle essayait par tous les moyens de contenir sa rage et de ne pas gifler son ainée. Malgré tout Thyme se contenta de sourire et d'espérer que Daisy n'en dirait pas plus et qu'elle ne profiterait pas de la présence de sa belle famille pour régler leurs griefs passés..

Ses craintes augmentèrent lorsque Mrs Donagan s'adressa directement à la blonde. Presque amusée de la situation Daisy afficha un air détaché, teintée d'appréhension. Oserait-elle provoquer ses parents sans savoir vraiment s'ils répliqueraient devant public ? Portant docilement son verre à ses lèvres, elle se délecta de sa (dernière) coupe de vin et la reposa à sa place. Enfin elle se décida à répondre :

- Votre intérêt pour mes goûts me touche réellement Mrs Donagan, ...

Devait-elle continuer ou arrêter cette mascarade ? Emplie d'une euphorie dissimulée, elle jeta un coup d'œil à sa mère et à son père, pendus à ses lèvres, prêts à intervenir d'une manière ou d'une autre et continua :

- Néanmoins, mes choix ne m'appartiennent pas.....

La réalité de sa phrase lui enleva l'espace d'un instant toute la joie qu'elle prenait à provoquer ses parents. Profondément triste....Voilà ce qu'elle ressentait.....Le voyaient-ils seulement ? La voyaient-ils simplement? Existait-elle à leurs yeux ? Tant de questions qui demeuraient avec la même réponse implacable.
Son regard se perdit sur Bobby. Voilà son choix. Voilà son désir. Devant ses yeux. Devant leurs yeux. Si près et si loin à la fois. Intouchable. Un aveu qu'elle aurait aimé crier au monde entier, à ses parents, aux siens, à Damien.. et à lui.

- Sans doute devriez vous demander à Thyme ou à Edgar, mes désirs et mes aspirations n'ont aucun secret pour eux. Ajouta-t-elle avec ironie.

Edgar, fidèle à lui même et à son masque de roc imperturbable, contenait sa colère. Mais le coin de son œil droit, pris de soubresaut extatique, trahissait sa nervosité. Thyme, quant à elle, releva tout de suite et entra dans le vif du sujet sans un regard pour sa fille.

- Pour la robe, NOUS avons choisi lavande. Cette couleur est absolument splendide et s'accordera parfaitement avec les yeux de Damien.
Dit-elle en toisant le jeune homme.

Comme toujours Thyme reprenait le contrôle de la conversation et de la soirée par la même occasion.

- Pour le voyage de noce, puisque c'est de cela qu'il s'agit, nous avions pensé simplement visiter votre beau pays. Rien de tel que des moments partagés en famille...N'est-ce pas ?

C'est vrai que Thyme en connaissait un rayon sur le "partage" ou bien la "famille", pensa-t-elle...et évoquer ses raisons mit Daisy dans un état de colère encore plus prononcé. Pour elle, c'était surtout un moyen de la garder à l'œil. Bien sur, Mrs Blackstone faisait confiance au futur époux pour la "tenir" mais rien ne valait sa présence continuelle comme une ombre malveillante au dessus d'elle.

- Vous verrez, l'Irlande est un magnifique pays, je suis sûr que çela vous plaira. Chuchota Damien en s'approchant davantage de la blonde.

Et voilà qu'il s'y mettait lui aussi. Tous ligués contre elle, cette soirée était le début d'une longue vie de choix imposés. De fille de Blackstone, elle passait à femme de Donagan...Cela lui aurait plu si ça avait été le bon...Prise dans une sorte de tournis, la jeune femme se leva dans un bruit sourd de chaise et s'excusa auprès des hôtes : "Permettez moi.. j'ai besoin de me rafraichir". Elle se dirigea ensuite vers le hall ou un elfe de maison lui indiqua l'étage supérieur, première porte à droite.....

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MessageSujet: Re: Retrouvailles&Représailles Retrouvailles&Représailles 129196351Sam 19 Mar 2011 - 20:59

Observer son visage qu'il avait éviter pendant des mois était un délice. C'était comme la voir de nouveau à cette soirée mondaine de Slug', d'ailleurs, la robe était là pour lui rafraichir la mémoire. Entre eux, ça avait été le coup de foudre, un déclic, comme si tout les attirait irrémédiablement l'un vers l'autre. Bobby devait commencé à ouvrir béatement la bouche car une douleur aigüe dans son genou gauche lui ferma le clapet en deux secondes. Le serdaigle fixa sans détour son frère ainé qui le toisait avec fureur. Tiens... il s'attendait à quoi celui-là? Depuis le petit discours de Daisy, le garçon se sentait aussi révolutionnaire dans l'âme que la serpentard. Il ne ferait sans doute aucun scandale, mais lui demander de jouer le mort c'était trop. Il lui jeta un regard peu amène que Damien vengea d'un chuchotement "Vous verrez, l'Irlande est un magnifique pays, je suis sûr que çela vous plaira." Bobby leva les yeux au ciel.
Mais oui, l'Irlande était un pays magnifique, un de ceux qui cachent beaucoup mais donnent tout autant. Ce n'était pas une plage de rêves aux Bahamas, la beauté de l'Irlande, on la découvrait au quotidien, dans des sourires, des courants d'air, des tempêtes aussi. Bobby le savait, son pays avait une part dans son éducation. Elle lui avait appris la patience tranquille, mais aussi la force et la rage maitrisée. Ses enseignements avaient touché son âme quand celle de ses parents n'avaient d'emprise que sur son corps. Mais qu'en restait-il aujourd'hui s'il n'était même pas capable de lever la tête devant ses parents?
Il croisa le regard de sa mère. Elle semblait s'amuser comme une folle, bien que les dernières paroles de Daisy et sa fuite prématurée ait assombri son visage. Les distractions devaient être rares au manoir, avec un mari comme Marius... Cassandre n'avait jamais voulu travailler. Pour elle c'était simple, Marius remplissait à lui seul le rôle, quand elle s'occupait des comptes et de tout le reste. Elle ne se sentait pas lésée, bien au contraire, sans elle, le Manoir des Donagan n'aurait pas tenu plus d'une minute. Leurs regards sombres s'accrochèrent, en de muettes interrogations auxquelles le fils ne daigna pas répondre.
Suivant des yeux la silhouette de Daisy, il se renfrogna imperceptiblement. Bientôt Orchid fut conviée à la suivre et les deux frères se firent face de nouveau dans un crissement de couverts. Cassandre acquiesçait en souriant aux paroles flatteuses de sa belle famille et les conversations reprirent de plus belle, comme si de rien était. D'un côté les Blackstone étaient trop contents de pouvoir rattraper les erreurs de leur ainée, de l'autre des Donagan voyant enfin arriver la concrétisation d'un mariage parfait.
Les deux serviteurs de la maison servaient avec dextérité chaque plat et Bobby dut par deux fois empêcher son bon vieux Albert de le resservir. Il assaisonna avec lenteur sa viande, mangeant sans appétit un repas pourtant excellent. Son frère brisa enfin le silence entre eux.

- Une vraie anguille ton amie.

Bobby plissa les yeux, ne sachant si son frère cherchait réellement à faire la conversation ou bien s'il avait quelque envie suicidaire. Damien avait cependant perdu de sa superbe assurance, son sourire serpien avait disparut, ne restait plus qu'un visage froid et poli.

- Dommage que tu ne connaisses que ces côtés là. Et je doute que tu en vois un jour de meilleurs.

Les adulte étaient trop occupés à converser. Sans les jeunes femmes, il n'y avait plus aucun dialogue intéressant à surveiller. Bobby eut un large sourire mais son regard papillonnait sans cesse vers la sortie. Il savait que c'était sa seule chance de la voir presque seul à seul. Mais comment les rejoindre? Et en avait-il seulement envie? La distance que Daisy avait mis entre eux l'avait blessé plus qu'il ne voulait l'admettre et même sa petite rébellion ne lui rendait pas complètement espoir. N'importe quelle jeune femme mariée de force était en droit de réagir ainsi.
Un regard sur son frère, muet de rage dans son coin et il sut exactement ce qu'il allait faire. Il n'était pas serdaigle pour rien, les casses-tête et les stratégies c'était son domaine.
Mangeant avec un appétit renouvelé son assiette, il prêta une attention distraite aux adultes, trop occupé à calculer le temps qu'il lui faudrait pour que son plan agisse. Il inspira un grand coup et glissa discrètement sa main dans la poche de son pantalon. Il en sortit une pastille d'un mauve translucide, une pastille de gerbe génétiquement modifié par ses soins =D. Il la réservait pour Damien (bah oui, un reste machiavélique de ses expériences avec Liah!). Ce dernier ne lui prêtait d'aileurs plus attention, en pleine réflexion. Sûrement au moyen de conquérir la belle Daisy!
*Peuh! Rêve mon gars!*
D'un mouvement détaché il porta le bonbon à sa bouche et se fut les minutes les plus longues de sa vie. Son cerveau calculateur fit le quotient de la circonférence de la pastille et de sa concentration par la vitesse de digestion d'un être humain lambda et le décompte commença. Lorsqu'il arriva à un et demi il sentit un soubresaut dans son ventre et eut juste le temps de se maudire d'avoir oublier d'ajouter le temps d'ingestion ce qui rajoutait exactement 1,5 à son décompte qu'on vomit son repas sous la table. Il y eut une vague de dégoût dans la salle et Bobby eut pour lui les regards tour à tour écœurés et colériques des adultes. Ses parents ne firent pas le moindre geste pour l'aider et ce fut Albert, qui se précipita vers le garçon, jetant un rapide sort pour nettoyer les dégâts et extirper le jeune sorcier au courroux des Donagan. Bobby eut juste le temps de saisir le visage vide d'expression de son frère, sa fourchette toujours à la main avant que ventre ne se torde de nouveau. Et oui, la vengeance est un plat qui se mange froid.
Le tableau austère de la salle à manger fut remplacé par la fraicheur du couloir et Bobby s'appuya largement au mur, toujours soutenu par le vieux serviteur. Derrière eux, Cassandre rassurait ses invités, la nourriture n'était pas en cause, Bobby avait toujours eut un estomac fragile et son léger retard en début de repas était d'ailleurs dû à une fatigue passagère.

- Monsieur Donagan puis-je faire quelque chose pour vous? Vous êtes dans un tel état.

Bobby connaissait exactement les symptômes puisqu'il en avait lui-même dressé la liste avec Liah. Il devait arborer un teint verdâtre et bientôt, son foie le ferait atrocement souffrir. Il aurait des sueurs froides et tomberait dans les pommes dans dix minutes exactement.

- Un verre de lait Albert sera parfait.

Intrigué, le serviteur aida pourtant le garçon à s'assoir sur les marches et il fila vers les cuisines. Le lait, c'était le seul antidote, simple mais efficace, imparable. Bien sûr il aurait des nausées pendant environs 24h et de désagréables vertiges mais c'était peu cher payé, il avait réussi. Il but avec difficulté le liquide opaque et rassura Albert, promettant d'aller se reposer quelques minutes dans sa chambre.
Après de larges goulées d'air, il sortit sa baguette de sa poche et fit apparaitre un flacon de menthe, nettoyant sa bouche acre. C'est en silence qu'il monta les marches et se dirigea vers la salle de bain, sentant sa tête tourner à chaque virage. Il n'eut que le temps d'entendre les mots "te couvrirais" qu'il fut sur le seuil, la main largement appuyée sur le cadre de la porte. Son regard tanguant entre les deux sœurs et s'encra dans celui de Daisy.

- Ta sortie a été nettement plus classieuse que la mienne si tu veux tout savoir!

Il eut un faible sourire et entra à son tour dans la pièce aussi grande qu'une chambre standard.
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MessageSujet: Re: Retrouvailles&Représailles Retrouvailles&Représailles 129196351Sam 16 Avr 2011 - 12:26

Elle avait passé le seuil de la porte de la salle d'eau avec soulagement et en avait soigneusement fermé la porte. La jeune femme appuya ses mains sur le rebord du lavabo et fixa son reflet dans le miroir. Une froide blonde arrogante, voilà ce qu'elle y vit, un regard vide et sans vie. Une mèche de cheveu indomptable pendait contre sa joue, libérée de son attache. Doucement, Daisy libéra sa chevelure bouclée de son chignon, caressant sa nuque et son cou nu. Une coupe moins stricte adoucissant ainsi son visage de poupée. D'un geste lent, elle alluma le robinet et vaporisa de l'eau froide sur ses joues devenues roses. Un frisson la parcourut, laissant apparaitre la chair de poule sur ses bras nus puis elle saisit une serviette pour s'essuyer le surplus d'eau. Un dernier regard sur elle-même et le grattement significatif sur la porte lui indiqua la présence de sa sœur. A sa première phrase, un sourire ironique se dessina. Silence. Sa seconde phrase la plongea dans une intense réflexion.

Partir. S'évaporer. Ne plus exister. Elle ne pouvait se résoudre à faire l'un ou l'autre. Fuir aujourd'hui ne ferait que retarder le moment de tout affronter. L'ombre de ses parents et de ce mariage continuerait ou qu'elle se trouve à planer au dessus d'elle comme une épée de Damoclès. Elle ouvrit la porte à sa sœur, le visage redevenu neutre mais les yeux remplis de gratitude.
Les liens des sœurs Blackstone étaient si fort, elles étaient quatre et se soutenaient toujours quoi qu'il en coute face au couple parental. Orchid et Daisy les deux piliers, sur lesquels reposait tout le poids de la famille, comme un fardeau assumé équitablement, tentaient de rester unies et soudées. Mais peu à peu, comme un mur qui s'effrite avec le temps et l'usure, l'un des deux piliers commençait à s'effondrer, et avec lui l'équilibre qui en découlait. Comment feraient ses sœurs sans elle, lorsqu'elle aurait quitté le domicile familial ? Une légère culpabilité mêlée à du soulagement l'envahit. Coupable d'abandonner ses alliées, heureuse de quitter enfin ses parents qui les détruisaient à petit feu.

Elle articula un début de remerciement lorsque Bobby apparut au coin du couloir faisant revenir un poids dans son estomac. La gorge serrée, elle soutint son regard, laissant un silence pesant s'installer entre eux trois. Enfin elle prit la parole en direction d'Orchid :

- Je vais revenir, je ne te laisserais pas les affronter seule.


Il lui restait encore un peu de fierté et de dignité pour finir la soirée. Et puis, il fallait dire qu'elle ne pouvait pas les laisser gagner et diriger la soirée sans qu'elle ne soit au minimum au courant de ce qui se décider à son propos.

-Laisse moi quelques minutes. Ajouta-t-elle en fixant toujours le jeune brun.

Sa cadette s'éclipsa alors, en prenant soin de fermer la porte et les laisser en toute intimité. Un peu décontenancée par la situation, Daisy laissa filer quelques longues secondes. Elle se posta devant le miroir, ou le reflet des deux jeunes gens renvoyait l'image d'un couple impossible. Elle rompit le silence par cette simple question :

- Qu'est-ce que tu vois ?

Quel que soit sa réponse, elle savait que son destin se jouait ici, dans la salle de bain du premier étage du manoir Donagan....


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MessageSujet: Re: Retrouvailles&Représailles Retrouvailles&Représailles 129196351Sam 23 Avr 2011 - 23:29

Les derniers effets de la pastille s'atténuèrent, et Bobby put entrer dans la salle avec assurance. Ses yeux ne quittèrent pas Daisy, même lorsqu'elle demanda à sa sœur de sortir, même lorsqu'il s'écarta pour la laisser passer. Parce qu'elle était enfin là, devant lui, celle qu'il connaissait.
La Daisy qu'il avait aimé, la Daisy qu'il avait embrassé. Il entendit à peine la porte se fermer. A coup sûr il devait avoir l'air d'un fou psychopathe à la regarder comme ça, ou bien d'un vampire prêt à la dévorer toute crue, ou bien encore mais ce n'était plus à démontrer, d'un amoureux transi. C'est fou tout les ravages qu'une femme peut faire dans un cœur, un truc que même la torture pourrait pas atteindre, un truc tellement profond qu'il pourrait vous tuer d'un mot.

- Qu'est-ce que tu vois?

Un truc un peu comme ça. Bobby ferma brutalement les yeux, rompant ces retrouvailles étranges. -Qu'est-ce que tu vois?- Il releva la tête, son regard rencontrant celui d'un reflet puisqu'elle lui tournait le dos. -Qu'est-ce que tu vois?- Un reflet qui ne rendait pas hommage à la femme qui lui faisait face -Qu'est-ce que tu vois?- une image qu'elle devenait un peu plus chaque jour.

Il s'approcha lentement d'elle, jusqu'à sentir le parfum léger de sa peau et que les mèches de son chignon lâche chatouillent son visage. -Qu'est-ce que tu vois?- Et ses yeux rencontrèrent par glace interposée son regard aux couleurs d'un ciel d'été. Et ...-Qu'est-ce que tu vois?- ... son visage se durcit. Parce qu'il savait ce qu'il allait répondre, parce que la question n'en était pas une, et que pour la première fois il se sentit grandi. Mais grandi, comme Day avait aussi grandi, en l'abandonnant...

- Je vois une femme...

Sa voix grave sonna étrangement après le silence bruyant de leurs pensées. Sa main attrapa doucement une tresse de cheveux oubliés qu'il plaça derrière son oreille. Dans son geste, il en approcha sa bouche.

- ... je vois une épouse...

Bouche qui poursuivit son chemin le long de sa nuque, frôlant sa peau, papillon. Il la sentit frissonner sous leurs corps rapprochés mais ses mains prirent le relais se posant sur ses hanches, caressant le tissu d'une robe qu'il avait rêvé mille fois après son départ du dîner de Slug.

- ... et je vois un amour.

Et ses mains se posèrent sur le rebord du lavabo, l'emprisonnant.

- Mais ça tu le savais déjà Daisy Blackstone.


Il appuya lourdement sur son nom. Son visage légèrement rosi par leur proximité, ses yeux bruns brûlant d'un espoir impuissant. -Pourquoi?- Elle avait eu le choix, Bobby était persuadé qu'elle l'avait eu, et elle avait choisi, choisi sa vie, choisi son destin, et il n'en faisait pas parti. -Pourquoi?-

- Qu'attends-tu de moi?
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MessageSujet: Re: Retrouvailles&Représailles Retrouvailles&Représailles 129196351Mar 26 Avr 2011 - 19:31

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A mesure qu'il se rapprochait d'elle, son cœur et son corps se réchauffaient. Son souffle humide sur sa nuque, le toucher furtif de ses mains sur ses hanches, son corps tout entier à quelques centimètres d'elle, lui rappelèrent ce qui lui manquait, ce qui lui avait manqué, ce qu'elle avait aimé, ce qu'elle abandonnait, ce qu'elle perdait...
« Je vois une femme »...A ses yeux elle n'avait pas vraiment changé, son visage restait le même, celui d'une poupée au teint porcelaine qui ne se briserait jamais. Plus vraiment une enfant mais pas encore une femme. Plutôt une jeune fille à qui on avait toujours demandé de grandir trop vite. Une jeune fille privée de ses choix, privée d'une pleine adolescence épanouie au profit d'une volonté inflexible de descendance.
« Je vois une épouse »...Elle perdait son statut de « fille de » et passait à celui de « femme de », un rôle qu'on lui imposait de jouer au grand bal des hypocrites. L'endosserait-elle ? Certainement de mauvais gré. Mais avait-elle réellement le choix ? Lui donnait-elle véritablement les reines de sa destinée ?
« Et je vois un amour... », des mots qui l'emprisonnèrent comme ses bras l'entouraient. « Mais ça tu le savais déjà Daisy Blackstone »..Bien sûr elle le savait pertinemment et même si il avait voulu dire le contraire, son corps parlait pour lui. Et lui le savait-il ? Ce qu'ils avaient vécu, ce qu'ils avaient ressenti, ce qu'ils avaient été..Personne ne leur reprendrait jamais les moments qu'ils avaient partagés tous les deux. Jamais.
La belle Daisy bouillonnait de l'intérieur. En quelques gestes, en quelques paroles, il balayait ses certitudes et ses doutes. Ils étaient faits l'un pour l'autre. D'une douceur qu'on lui connaissait peu, elle posa sa main sur la sienne, entremêlant ses doigts aux siens et dévisagea son âme sœur dans le miroir, se noyant dans ses yeux sombres. Que voyait-elle, elle ? Et qu'attendait-elle de lui ?

Cette question, jamais posée mais toujours évitée, elle devait y répondre.
Dans une autre vie elle lui aurait certainement répondu : « Emmène moi loin de nos familles et vivons notre amour comme on l'entend... », un monde merveilleux ou le mal n'existe pas et ou les sorciers et moldus vivraient dans une société unifiée parfaite sans crime, ni méchanceté ni malheur. Mais ce monde n'existe que dans l'esprit des enfants ou des rêveurs, des utopistes ou des idiots.
Dans ce monde là, Daisy lui donnerait une réponse qui ne leur conviendrait pas, sans détour, sans espoir, sans avenir.

Ses doigts errant toujours autour des siens disparurent, tout comme le dernier soupçon de joie sur son visage. Le verdict allait tomber comme la sentence qu'ils attendaient tous les deux. Prise dans ses bras, Daisy se retourna et fit face au jeune homme qu'elle aimait. A cette hauteur elle sentait son souffle chaud sur ses boucles blondes. Tendrement, elle posa ses paumes sur ses joues chaudes, déposant un ultime baiser sur ses lèvres. Un baiser qu'elle aurait voulu appuyé davantage mais qu'elle se contenta de rendre léger. Quelques secondes qu'elle aurait volontiers prolongé mais qu'elle cessa aussi vite pour ne pas reculer, pour ne pas oublier ce qu'elle s'apprêtait à lui dire. Quelques secondes qui lui remémora leur histoire comme on revoit un beau film avec nostalgie, comme un beau souvenir gravé en nous qu'on regrette de voir s'éloigner.

Silencieuse, immobile, elle laissa ses doigts fins descendre le long de son cou et finir leur course sur ses poignées derrière son propre dos. Elle les joignit devant eux, dans une sorte de geste solennel puis finit par lui dire d'un ton à la fois triste et décidé, plein d'émotions et de renoncement.

- Je n'attends plus rien ...

Peu convaincue de son discours, elle continua néanmoins, étreignant ses mains avec un peu plus de ferveur, celle qu'elle ne mettait pas dans ses paroles :

- Je ne ressens rien pour toi... Je ne t'aime pas....

Bien sur elle n'en croyait pas un mot, mais puisqu'elle ne pouvait se résoudre à le quitter, elle devait être dure et insensible. Faire semblant d'être cette garce qu'on imaginait au château, cette garce pour qui elle se faisait passer pour ne pas qu'on la voit telle qu'elle était vraiment, sensible, touchée, faillible, vulnérable.
Bobby devait la quitter, il devait la fuir, elle ne méritait pas son attention, elle ne le méritait pas. Le maintenir dans ce faux espoir, dans cette nostalgie, dans cette passion jamais pleinement assouvie était une erreur.
Ce conflit, cette lutte intérieure qu'elle menait semblait déformer son visage dans des expressions profondément contraires. Un visage glacial, une moue furieuse, un regard vide et triste, limpide de sens, le reflet de son cœur, ne laissant aucun doute sur la réalité de ses sentiments.

Mais que sont des yeux lorsque les paroles sont assassines ? Qu'est le cœur sincère lorsque les lèvres viennent ternir une longue histoire ?
Toujours douce, la jeune femme au nom de fleur lâcha enfin les mains de son bel amour et posa son regard sur chaque centimètre de sa peau, sur sa silhouette parfaite, son visage de jeune homme, son regard fort et tendre, ses mains fermes et passionnées, sa peau chaude et douce. Voilà l'image qu'elle souhaitait garder, celle du garçon qui l'avait éveillé au joie de l'amour, qui l'avait sortie de son inexorable torpeur, de son existence morne et sans surprise, prévue à la seconde près. Un maigre rayon de soleil, généreux, dans un ciel fondamentalement orageux. Comme un éclair, fugace, qui vient illuminer la nuit, comme une lueur au bout d'un tunnel interminable, comme une flamme vacillant dans le vent, un profond espoir, un instant magique inespéré.
Depuis qu'elle était enfant, la belle vipère n'avait connu que la discipline, la rigueur et le manque. Manque perpétuel d'amour, de reconnaissance, d'attention. Sans doute avait-elle rencontré enfin l'un des trois ..? Sans doute replongeait-elle dans la toute puissance paternelle faisant un choix qui ne lui conviendrait jamais..Il n'y a pas de place pour l'amour lorsqu'on nait "Blackstone"..
Il était temps....Il était temps de le laisser partir...
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MessageSujet: Re: Retrouvailles&Représailles Retrouvailles&Représailles 129196351Sam 30 Avr 2011 - 19:20

Force lui était d'admettre qu'ils avaient grandi, forcés par leurs sentiments et leur famille respective. Il avait toujours cru que ce serait génial, qu'une fois adulte, il pourrait mener ses propres choix, faire ce qui lui plaisait, à commencer par cesser de se mentir à soit même et vivre pleinement sa vie d'illuminé savant. Mais grandir s'avérait plus difficile que prévu. On ne pouvait plus faire semblant de ne pas voir, semblant de ne pas comprendre comme un enfant qui se boucherait les oreilles. Lui qui avait toujours tout voulu connaitre, aimer déchiffrer cette petite moue ou ce sourire en coin, aurait tué pour ne jamais comprendre le visage qui lui faisait face.
Il la laissa lui prendre les mains, appréciant son contact doux qu'il était seul à connaitre. Mais chacun de ses gestes sonnait comme le dernier et Bobby sut qu'à travers son corps, avant même qu'elle ouvre la bouche, qu'elle lui disait adieu.

- Je n'attends plus rien ...-Son baiser restait brûlant sur ses lèvres, mais le serdaigle n'avait pas essayé de la retenir. Il se sentait vide, affreusement creux. Avec elle il avait découvert un nouvel homme, une nouvelle partie encore inconnue dans son hémisphère gauche, et c'était comme de lui ouvrir le crâne en deux en tentant de l'extraire.
- - Je ne ressens rien pour toi... Je ne t'aime pas....- Son cœur eut un raté, un peu comme dans ces films à l'eau de rose où le mec reste là figé en ouvrant la bouche comme une carpe, sauf qu'après il suffisait généralement d'un long baiser langoureux pour arranger les choses. Mais qu'est-ce qu'ils y connaissaient ces bouseux enfarinés de maquillage? Bobby savait que c'était elle, que ça avait toujours été elle, dès le premier soir, dès le premier regard, mais il savait aussi qu'elle avait pensé exactement la même chose, alors lui dire ça c'était...

- Daisy Blackstone je t'interdis de dire ça!


Le jeune homme lui reprit les mains, plus fermement cette fois, il n'avait pas bougé et la blonde verte et argent devrait jouer au Goliath si elle souhaitait passer -bah oui disons que les joueurs serdaigles de quidditch ça soulèvent pas que des plumes-. Son visage s'anima d'une expression farouche, elle n'avait pas le droit de le prendre pour un gamin, pas le droit de lui mentir au nom de l'innocence.

- Et tu penses vraiment que je vais te croire? La vérité Day c'est que tu as peur... peur de tout abandonner pour moi.


Il se recula, lui laissant l'échappatoire qu'elle espérait tant. Fixant avec colère la demoiselle il voulait que ses paroles la fasse réagir, il n'était pas sûr qu'elles soient vraies d'ailleurs, vu sa famille et celle dans laquelle elle allait entrer, mais il s'en fichait.

- Je n'aurais rien à t'offrir, ni château ni vie proprette parce que si jamais je franchis le seuil de cette maison avec toi je suis déshérité, tout comme mon frère Aaron que tout le monde se plait à oublier. Alors que si tu restes, ... rien ne changera pour toi! Tu seras toujours la jolie poupée que tout le monde se plait à admirer.


Sa colère se mua en une rage sourde et il en oublia même que grande demeure ou non, la voix n'avait pas de barrière.

- Ne me mens jamais plus Daisy ... je te connais.

Il se permit un sourire léger, triste. Drôle d'endroit pour finir leur histoire, une salle de bain, la pièce qui aura connu le plus de larmes que ni l'un ni l'autre ne sera pris à verser.
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Daisy Blackstone

Daisy Blackstone


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| SANG : Sang pur


Caractéristiques du sorcier
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| PATRONUS : une nuée de sauterelle
| POINTS DE COMPÉTENCE :

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MessageSujet: Re: Retrouvailles&Représailles Retrouvailles&Représailles 129196351Sam 7 Mai 2011 - 16:42

- Daisy Blackstone je t'interdis de dire ça ! La jeune femme resta muette, et se crispa face à l'autorité soudaine de son propos. Elle lui laissa malgré tout saisir ses mains, intenses, et les lui serra avec autant d'émotion.
- Et tu penses vraiment que je vais te croire? La vérité Day c'est que tu as peur... peur de tout abandonner pour moi. Bobby avait raison mais elle ne l'admettrait pas. Elle baissa le regard, incapable de soutenir le sien. Elle avait tout à perdre à partir avec lui. L'honneur de son nom, une certaine sécurité pécuniaire, sans doute l'amour de ses sœurs, mais surtout la reconnaissance de son père et le fait d'exister à travers son regard. Ce mariage lui donnait l'occasion, malgré tous les reproches qu'il pouvait lui faire, d'exister aux yeux de Sir Edgar Blackstone, d'être quelqu'un d'important, à qui on s'intéressait, à moindre mesure bien entendu. Daisy se sentait honteuse d'éprouver cet attachement envers son patriarche, méprisable bourreau de la famille.

Silencieuse, le jeune homme continua après s'être reculé lui offrant un moyen de fuir cette conversation : - Je n'aurais rien à t'offrir, ni château ni vie proprette parce que si jamais je franchis le seuil de cette maison avec toi je suis déshérité, tout comme mon frère Aaron que tout le monde se plait à oublier. Alors que si tu restes, ... rien ne changera pour toi! Tu seras toujours la jolie poupée que tout le monde se plait à admirer. Daisy retenait ses larmes, elle savait qu'elle était contrainte à cette vie, que ce n'était pas celle qu'elle aurait choisie dans d'autres circonstances, mais Bobby ignorait ce qu'était le devoir. La rébellion, le questionnement, la remise en cause, cela semblait si facile pour lui. Les hommes et les femmes n'étaient pas confrontées à la même vie, et encore moins dans le monde sorcier, et encore moins dans les familles de sang purs.
Ainée de la famille elle devait faire face, seule, incomprise, et accepter ce qu'on daignait lui donner. Son avenir, aussi indésirable soit-il, était écrit avant même d'être mise au monde et elle se devait d'y consentir.

- Ne me mens jamais plus Daisy ... je te connais. Bobby était sans doute le seul à pouvoir se vanter d'un tel exploit. Peu de personne avait su voir en elle une jeune femme douce et aimante, souriante et lumineuse, heureuse en somme.

A tout son beau discours, sensible à chaque mot, la jolie blonde resta statique et finit par articuler :

- Si tu me connais et si tu m'aimes, tu me laisseras partir, Bobby.... Au moment ou ça a commencé, c'était déjà terminé... Tu le savais quand tu t'es rendu au parc, tu le savais lorsqu'on s'est vu dans ce champ. Nous sommes une erreur, un raté, on s'est jeté dedans à corps perdus parce que c'était impossible et.... interdit.......Tiens toi loin de moi....Je suis une fleur empoisonnée.

Sa voix était douce et son cœur hermétique. Abandonnerait-il ?

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MessageSujet: Re: Retrouvailles&Représailles Retrouvailles&Représailles 129196351Mar 10 Mai 2011 - 19:29

Elle avait toujours été cette fleur sans langage, se suffisant à ses couleurs et sa posture pour se faire comprendre. Bobby n'aimait pas parler plus que cela, la conversation des petits déjeuners, il détestait, lui c'était du Shakespeare ou rien, alors avec Daisy, tout avait été si simple. Aujourd'hui il regrettait de ne pas lui avoir parlé plus. De n'importe quoi, même du beau temps et de la bouffe du matin, juste l'entendre lui dire autre chose que ces stupidités. Elle ne pouvait pas lui dire ça, la Daisy qu'il connaissait ne se l'aurait jamais permis. Il avait un statut spécial à ses yeux autant qu'elle en avait un aux siens, ses sentences ne s'appliquaient pas à lui.

- Une erreur hein...

Le garçon hocha lentement de la tête, comme troublé par ses mots lourds de sens. Son côté rationnel de mathématicien devait pourtant le reconnaitre. Oui, une erreur c'était arriver à un point mort, voir que les formules qu'on a désespérément trainées pendant trois pages ne mènent à rien, sont ... inutiles? Croire qu'on était dans le vrai pendant toutes ces lignes et s'apercevoir que tout est faux.
Mais rien n'était faux dans leur histoire, ni leurs sentiments, ni leurs envies, chacun de leurs sourires avaient sonné justes et leurs gestes n'avaient désiré que l'autre. Buté, Bobby croisa les bras sur son torse, la mine renfrognée.

- Tu vois si je t'aimais Day... j'aurais appris à te connaitre, toi et ta famille il y a bien longtemps, et aujourd'hui je serais sans doute à la place de mon frère. Je n'aurais même pas eu besoin d'être l'ainé si j'avais été pire que lui.

Le serdaigle eut un regard mauvais, il n'y avait aucune note de regret dans sa voix, et il continua, la mort dans l'âme:

- Mais je suis ici, comme un spectateur qui te regarderait monter sur scène. Toi sous le feu des projecteurs incapable de redescendre, moins sachant pertinemment que je n'aurais pas le courage de monter te rejoindre. Tout est très simple en fait, on ne s'aime pas assez.


Il ne songea pas un instant que ces mots puissent la blesser, après tout, elle ne se gênait pas pour lui dire ses quatre vérités. Aucun d'eux n'étaient prêt à risquer de changer pour l'autre, le bilan était simple. Bobby ne deviendrait jamais un mangemort, le tatouage que portait ostensiblement son frère à présent au manoir ne serait jamais sien.

Son regard brun se posa sur la femme blonde qui lui faisait face, et ce fut le fourmillement habituel. Même son regard froid ne le glaçait pas assez. Si ça ce n'était pas aimer, alors le garçon semblait être condamné à ne jamais le connaitre.

- Et si je refusais les deux, de renoncer à toi et de renoncer à moi? Si je faisais capoter ton mariage, te rendrais la vie impossible, obligeant tes parents à te faire migrer en Alaska pour ne pas te retrouver? Tu me détesterais?


Le jeune homme posa ses fesses sur le rebords de la baignoire, les bras toujours croisés et le regard déterminé.

- Tout ce que je veux savoir Day, c'est si c'est de cette vie que tu veux. Pas de pessimiste, pas de parents, pas de devoir, juste toi, la vraie toi.


[désolée rp nul :/ ]
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MessageSujet: Re: Retrouvailles&Représailles Retrouvailles&Représailles 129196351

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