Ils étaient assis tous les deux derrière contre le mur de la vieille maison de famille. Personne ne se préoccupait de savoir ou ils étaient tant qu'ils ne faisaient pas de vagues.. C'était le début des vacances et Mr Rosier n'avait pas encore emprisonné Evan à l'orphelinat, ainsi profitait-il de sa dernière soirée de liberté tandis que les deux hommes parlaient politique... L'eau de la petite fontaine comblait délicieusement les silences des deux jeunes gens tandis qu'ils accompagnaient leurs solitudes de bouteilles alcoolisées. Sans vraiment savoir pourquoi, Juliet et Evan étaient liés d'une amitié aussi destructrice que leur passé. Ensemble, ils aimaient prendre des risques et pousser leurs limites, et ce soir ne faisait pas exception.
Ses yeux clairs fixés sur les jets délicats de la fontaine, elle entortillait ses mèches brunes d'une main et tenait de l'autre un verre qu'elle faisait tourner délicatement sur lui-même.
- Voyons lequel de nous deux tient le mieux .... Dit-elle doucement en se tournant vers lui, le sourire aux lèvres.
- Je vais affirmer quelque chose sur toi, si j'ai raison, tu bois.. Si j'ai tort.. je bois ... Proposa-t-elle
Elle remplit leurs verres vides et commença à le fixer intensément.
- Tu as déjà voulu tuer ton oncle ?
Ce soir, les désirs inavouables, les vérités et les secrets inavoués seraient dévoilés ..
Juliet Harlow
SERPENTARD Mieux vaut ruse que force.
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Sujet: Re: I know you... (Evan Rosier) Jeu 7 Juil 2011 - 0:23
(hj: c'est le mariage de Daisy et Damien pas de Daisy et Bobby )
Un aveu dans une simple gorgée. Son geste ne la surprit pas et elle continua de poser ses yeux clairs sur son visage doux, silencieuse. L'Oncle Rosier n'était pas quelqu'un de tendre, il le portait sur son visage dur et dans sa voix implacable. Mais que cachait réellement le désir de meurtre d'Evan ? Vengeance, haine, tristesse, désespoir, ou peut-être bien tout cela à la fois ? Sans dire un mot, les deux jeunes gens se comprenaient du regard. Juliet remplit à nouveau le verre du jeune homme et attendit son affirmation :
— Tu... penses que ton père a fait du mal à ta mère ?
En un instant l'azur de ses yeux se mua en un mur d'acier, gris et terne. En une phrase il la replongea 10 ans en arrière, le soir de la disparition d'Iseult. Juliet a 6 ans. Elle porte l'innocence de son jeune âge sur son visage rieur et son sourire enfantin. C'est une petite fille vivante et un peut trop curieuse.Tandis qu'elle lit dans sa chambre, des murmures parviennent à ses oreilles. Elle continue sa lecture sans prêter attention aux voix qui s'élèvent. Les murmures deviennent des chuchotements...Les chuchotements, des voix bien audibles. Elle s'arrête un moment pour écouter, essayant de décrypter les paroles. Mais elle ne comprend pas. Les voix deviennent des cris. Sa mère et son père .. Un désaccord ? Cette fois, elle jette sans ménagement son livre à terre et se précipite devant la porte. Tout doucement elle tourne la poignée et l’entrouvre. Les cris deviennent plus fort encore et elle progresse à pas feutrés dans leur direction. Silence. Elle s'arrête. Elle n'est qu'à quelques mètres du bureau de Brutus. L’entrebâillement laisse percevoir une lueur jaunâtre. Mais elle n'est pas assez près. Elle s'avance encore, aussi légère q'une plume, excitée et apeurée d'être découverte, lorsqu'un bruit sourd retentit dans la pièce, suivi de pas précipités. Lorsqu'enfin la jeune Juliet se cale derrière la porte, l'oeil dans l'axe de la fine ouverture, la scène qui s'offre à elle lui arrache un petit cri. Elle reste figée là, stupéfaite, pendant de longues secondes jusqu'à ce que son père ouvre la porte. Leurs yeux se fixent, longtemps, et les paroles de son père raisonnent dans le château : "C'est un accident ! Elle est tombée, tu as bien compris ? Elle est tombée !"
Le visage soudainement fermé, Juliet engloutit son verre en guise de réponse, puis le remplit, elle ressentait légèrement l’enivrement et des picotements aux doigts commençaient à se faire sentir.
- Tu imagines souvent la vie que tu aurais si tes parents n'étaient pas mort ?
Juliet Harlow
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Sujet: Re: I know you... (Evan Rosier) Sam 30 Juil 2011 - 21:22
Evan ne but pas. Son affirmation était fausse, c'était donc son tour. Elle porta le liquide enivrant à sa bouche et en savoura la chaleur le long de son oesophage. C'était doux et dur à la fois et sa tête commença à tourner légèrement. Elle trouva un point d'appui avec sa main et s'approcha dangereusement de son ami, le fixant d'un peu plus près. Était-ce l'alcool ou bien leurs confidences morbides qui les rapprochaient ? Elle se resservit avec une maladresse désabusée et l'affirmation du jeune homme tomba :
— Ton père n'a jamais plus parlé de ta mère ?
Elle remonta dans ses souvenirs. Une étrange lueur teinta son regard. Incompréhension ? Juliet a 8 ans. C'est la nuit. Son sommeil est perturbé une fois de plus. Parfois ce sont des cris, et d'autres fois, des sanglots. Elle quitte sa chambre et s'approche du bureau éclairé de son père. Dans l’entrebâillement de la porte, Juliet écoute. Elle a appris à reconnaître l'état de son père et à agir en conséquence. Lorsque ce sont des cris, alors c'est que son père dort et fait un cauchemar. Le nom de sa mère est souvent présent, mais le reste est incompréhensible. Alors la petite fille veille sur son père et lui caresse les joues, lui frictionne le corps, comme si les rôles étaient échangés, comme si elle voulait prendre sa peine en elle pour l'en délester. Lorsque ce sont des sanglots, son père est réveillé et s’apitoie sur son sort. "Iseult, je suis désolé !", "Je ne voulais pas te faire de mal", "je suis fou", "je t'ai perdu pour toujours!". Elle sait qu'il ne veut pas qu'on le voit ainsi. Alors elle se cache, elle s'assoie contre le mur et pleure avec lui l'absence et le manque de sa mère. Le jour, Brutus ne parle pas de sa mère. En fait il ne parle pas du tout et se réfugie dans son travail.
Boire le contenu de son verre ou pas, Juliet ne sut quoi faire. Les deux convenaient. Elle choisit finalement la première solution, plus prompte à se laisser bercer par le liquide ambré et lança son interrogation :
- Tu as déjà songé à les rejoindre..
Son affirmation était sans détour, comme le regard implacable qu'elle lui lançait. Jusqu’où irait leur jeu ? Et surtout en étaient-ils toujours les maîtres ?
Juliet Harlow
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Sujet: Re: I know you... (Evan Rosier) Dim 4 Sep 2011 - 15:59
(hj: Sorry pour le retard :/)
Juliet le fixa tandis qu'il buvait, confirmant son affirmation. Elle saisit la bouteille et le resservit aussitôt. Combien avaient-ils bu de verres ? La tête lui tournait trop pour pouvoir les compter mais au vu du niveau du liquide, c'était déjà beaucoup trop.
— Tu serais prête à défendre le bien... même si ça implique de faire du mal aux tiens ?
Sa question glissa sur elle, troublée par sa précédente révélation. Une lueur de tristesse teinta son regard limpide tandis qu'une vague de pitié et de compassion l'envahit. L'enivrement décuplait ses émotions. Tendre, elle approcha sa main de son visage et carressa sa joue du bout des doigts. Son regard vacillant d'un oeil à l'autre, les doigts de la brunette continuèrent leur course dans les boucles brunes d'Evan. Elle voyait en lui la même fragilité, les mêmes failles qu'elle, derrière ses traits à la fois durs et tendres. Une sensibilité et des souvenirs intenses qui les avaient endurcis à leur insu et les réunissaient dans cette relation sordide. Son attention fut finalement détournée par les voix s'intensifiant derrière les épaisses fenêtres de la maison. Que pouvaient bien se dire Brutus et Théodore ? Le cliquetis caractéristique de l'ouverture des fenêtres révéla enfin leur discours :
Theodore : J'ai entendu du bruit ! Ils doivent encore trainer dehors !
Brutus : Surement, je vais envoyer Alfred !
D'un geste rapide et maladroit, Juliet saisit le bras de son ami et l'emmena à l'angle du mur où ils se trouvaient. Debout, elle plaqua sa main contre sa bouche pour le faire taire et retint elle-même sa respiration. Un long silence s'ensuivit, brisé par le bruit sourd de la fermeture des battants. Il était temps d'arrêter ce jeu d'enfants.. temps de revenir.. temps de les affronter .. Mais avant .... par ivresse ou par envie, Juliet enleva délicatement sa main, parcourant ses lèvres de ses doigts et emprisonna les siennes d'un doux baiser.
(on clot le sujet ?) (Désolée, j'avais trop envie que Juliet embrasse Evan )