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| Loreena&Gideon ▬ L'avenir nous tourmente, le passé nous retient, c'est pour ça que le présent nous échappe. ♥ [END] | |
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Wyn Jones MANGEMORTL'homme n'est libre que de choisir sa servitude. | HIBOUX POSTÉS : 544 | AVATARS / CRÉDITS : Armie Hammer | SANG : Mêlé
| Sujet: Loreena&Gideon ▬ L'avenir nous tourmente, le passé nous retient, c'est pour ça que le présent nous échappe. ♥ [END] Mar 5 Juil 2011 - 2:20 | |
| Dans ma chambre encombrée, éclairée par une unique bougie posée sur mon bureau, la respiration lourde de mon petit frère endormi me reposait. L'entendre respirer, depuis qu'il était né me rassurait, comme si d'une seconde à l'autre, il arrêterait. Petit, quand nous partagions encore la même chambre, je passais des heures à l'écouter avant que le sommeil m'emporte sans que je le sente venir. Aujourd'hui, ce n'était pas sa chambre mais il arrivait qu'il vienne à s'incruster sur le lit de camps pour passer la nuit ici. Ça ne me dérangeait pas plus que ça même si je ne comprenais pas comment il faisait pour dormir là dessus... moi, à chaque fois, je me réveillais sur le sol en bois clair courbaturé et encore plus fatigué que si je n'avais pas du tout dormi. Assis à mon bureau, les yeux me piquaient et je baillais sans plus pouvoir m'arrêter, à m'en décrocher la mâchoire. Ma bouteille d'encre allait finir par arriver à sa fin et les parchemins froissés s'empilaient dans un coin, certains rayés, d'autres carrément troués ou déchirés.
Ma chère Loreena – trop sérieux, elle risque de s'endormir dès le début et ce n'est pas vraiment mon intention.
Ma princesse – toujours pas, j'ai l'impression de me mettre nu devant elle... à l'écrit ça fait vraiment plus bizarre qu'à l'oral.
Loreena – trop simple à mon goût.
Salut ! – non, ça ne fait pas naturel, on ne dirait pas moi. Lor' – Bon, ça ira bien comme ça.
Maintenant il fallait trouver le contenu. Je ne savais pas par où commencer, ni quoi lui dire. On ne parlait pas tous les deux normalement, on se contentait de s'embrasser, de se dire un mot de temps en temps. Jusque là, ça m'avait toujours suffit mais aujourd'hui, je m'en rendais vraiment compte et j'avais envie de changer ça et la connaître autrement. Peut-être qu'une lettre était un bon moyen pour commencer. Je voulais à la fois lui dire pleins de choses, lui demander tout ce que je ne savais pas pour elle, mais d'un autre côté, je ne savais pas comment le formuler, quoi dire qui ne paraisse pas stupide.
J'espère que tout va bien et que tes vacances ont bien commencé... – plus pourri, tu meurs.
Je me demandais, quelle est ta couleur préférée ? – ou comment entrer dans le vif du sujet d'une manière totalement ridicule.
Tu me manques – tellement vrai, mais pas adapté pour un début de lettre.
Je crois que je suis en train de désespérer, sur le point de me fracasser la tête contre la table en bois. Je crois aussi que je vais abandonner cette stupide idée de lui écrire une lettre ou alors la faire demain, quand je serais un peu plus en forme.
Je t'aime. Je t'aime. Je t'aime. Je t'aime. Je t'aime. Je t'aime. Je t'aime. Je t'aime. Je t'aime. Je t'aime. Je t'aime. Je t'aime. Je t'aime. Je t'aime. Je t'aime. Je t'aime. Je t'aime. Je t'aime. Je t'aime. Je t'aime. Je t'aime. Je t'aime. Je t'aime. Je t'aime. Je t'aime. Je t'aime. Je t'aime. Je t'aime. Je t'aime. Je t'aime. Je t'aime. Je t'aime. Je t'aime. Je t'aime. Je t'aime. Je t'aime.
Bon, j'abandonne vraiment. Je soufflai doucement sur la flamme de la bougie et, sans faire un bruit, je me suis levé pour regagner mon lit. J'entends encore Fabian qui dort paisiblement et j'aimerais réussir à m'endormir comme lui. Par la fenêtre, un rayon de la lune a réussi à percer la barrière de rideau bleu ciel et éclaire un morceau de plafond. Dehors, je peux percevoir le battement d'ailes d'un oiseau nocturne, surement parti chassé, mais rien d'autre ne perturbe le silence du village que j'habite, l'atmosphère est trop lourde et le vent est absent depuis trop longtemps maintenant. Un orage se profile, il tombera surement demain matin, tôt. Je n'arrête pas de me retourner dans mon lit, en soupirant. J'ai trop chaud avec ma couette, je ne me sens pas en sécurité sans, je ne trouve pas ma position et quelque chose me dérange. Je n'arriverais pas à dormir avant des heures à cette allure là. Au point où j'en étais, autant se relever. Je cherchai à tâtons ma baguette magique qui restait normalement toujours sur ma table de chevet, près de ma tête et à porter de main (Moi parano ? Jamais !).
« Lumos. »
Un mince filet de lumière perça la chambre et s'écrasa en face de moi, sur le mur, éclairant l'horloge qui affichait presque une heure du matin.
« Bon sang, Gideon, tu dors jamais ? » grogna Fabian.
« Chut, j'ai un truc à faire. Rendors-toi ! »
Je repris place sur ma chaise et rallumai la bougie d'un sort avant d'éteindre ma baguette et de la poser à côté de moi. Plume en main, encrier ouvert, j'étais prêt.
Lor, Je crois que je n'ai jamais été très doué pour écrire des lettres et je ne sais pas comment commencer celle ci. Normalement, j'écris tout simplement ce qu'il me passe par la tête et la plume glisse sur le parchemin sans problème, mais là, bizarrement, pour la première lettre que je t'écris, j'ai du mal. J'ai tellement de choses à dire, mais en même temps, je ne sais pas quoi écrire. J'ai l'impression d'être ridicule mais je tenais vraiment à t'écrire un truc. Alors, j'ai décidé d'écrire sans vraiment trop penser que tu liras ça, peut-être même que demain matin, quand je me réveillerais, je déciderais plutôt de mettre cette lettre au feu, de peur de me sentir ridicule. Tu te rappelles de ce jour là, à la campagne, quand tu m'as dit que tu avais peur ? Peur de toi sans moi. Je ne t'ai rien répondu mais je n'en pensais pas moins. Je voyais exactement ce que tu voulais dire parce que moi, je ressens les choses exactement de la même façon. Tu me manques dès que je ne te vois pas pendant une heure. Je me demande toujours ce que tu es en train de faire, à chaque instant. J'aimerais te dire que j'espère que tu passes de bonnes vacances, mais ça serait un peu te mentir, parce que j'aimerais que tu ne sois heureuse que quand je suis là, je voudrais que tu ne souris que pour moi. C'est stupide, je suis égoïste. J'ai peur que tu passes de bonnes vacances et que tu m'oublies, que tu préfères y rester et que je ne compte plus pour toi. Tu vas rire mais je me demandais... On n'a jamais parlé nous deux, pourquoi ? Je crois que la seule fois où on a vraiment parlé, enfin, plutôt moi, c'était dans la ruelle... Tu te rappelles ? J'avais repensé ce jour là à ce que tu m'avais dit à la campagne. En fait, j'y pense souvent. Je ne sais toujours pas si je t'enverrais cette lettre, je verrais demain. Pour le moment, je suis trop fatigué même pour me relire. Je me demande si j'aurais le courage d'en réécrire une autre. Tu me manques, mais je crois que je l'ai déjà dit. Gideon
Je posai ma plume sans même refermer ma bouteille d'encre, et soufflai sur la bougie, plongeant la chambre dans le noir. Je m'affalai sur mon lit et m'endormis aussitôt. Quelques minutes plus tard, enfin, ce qui m'avait semblé quelques minutes, un poids tombait sur moi.
« GideoOoOon d'amouuuuuur !! Réveille-toi ! »
« Casse-toi, espèce d'enfoiré ! »
Je sentis le poids sur mon lit s'envoler et je me recouchai.
« Ouh... Mais que vois-je ? Une lettre... une lettre d'amour ? »
C'est comme si je n'avais jamais été fatigué quand je me lève si rapidement que j'ai faillit me casser la figure en m'emmêlant les pieds dans ma couette, mais l'air menaçant que j'arbore doit faire assez peur – à moins que ce soit ma tête au réveil – pour que Fabian s'éloigne de mon parchemin. D'ailleurs, il sort carrément de ma chambre et j'en profite pour ouvrir une nouvelle bouteille d'encre et griffonner une dernière phrase en bas de ma lettre.
PS : Finalement, je crois que je ne vais pas me relire parce que sinon, tu n'auras jamais de lettre.
PS 2 : Tu n'es pas obligée de me répondre.
Je faisais le malin mais en accrochant la lettre enroulée et cachetée par un tampon aux armoiries Prewett – le truc super vieux qui date d'il y a au moins dix générations mais qui est bien utile – à la patte du hibou familial, mes mains tremblaient plus qu'une feuille secouée par une tornade.
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Dernière édition par Gideon Prewett le Sam 18 Fév 2012 - 13:06, édité 3 fois |
| | | Wyn Jones MANGEMORTL'homme n'est libre que de choisir sa servitude. | HIBOUX POSTÉS : 544 | AVATARS / CRÉDITS : Armie Hammer | SANG : Mêlé
| Sujet: Re: Loreena&Gideon ▬ L'avenir nous tourmente, le passé nous retient, c'est pour ça que le présent nous échappe. ♥ [END] Mar 19 Juil 2011 - 2:57 | |
| Depuis que j'avais envoyé cette maudite lettre, je tournai en rond dans toute la maison Prewett et ma mère était à deux doigts de m'attacher à une chaise pour je reste immobile et cesse de lui donner le tournis. Mais Merope Prewett était d'une patience à toute épreuve et pour le moment, elle se contentait de faire la vaisselle du petit déjeuner en maitrisant sa baguette magique d'une main de maître, aussi gracieusement et tout en noblesse, maitrisant chacune des activités se déroulant dans toute la maisonnée animée par la magie, comme un chef d'orchestre l'aurait fait. En temps normal, j'aimais bien la regarder s'occuper de sa petite famille et j'étais, comme beaucoup de garçons, comme amoureux de ma mère. Ainsi formulé, c'était assez étrange mais si ce n'était pas le même sentiment que j'éprouvais pour Loreena, c'était de l'amour aussi fort mais différent. Bref, même voir son regard rassurant et protecteur avec une pointe d'amusement se poser sur moi ne parvenait pas à me calmer dans ma nervosité, pas plus que les supplications de mon père en train de lire la gazette ni les moqueries de Fabian. J'aurais du relire la lettre que j'avais écrite à Loreena la veille avant de l'envoyer, ce matin alors que j'étais encore à moitié endormi. Je ne savais même plus en détail ce que j'avais raconté et je regrettais de plus en plus. Je me demandais qu'elle serait sa réaction quand elle l'ouvrirait et la lirait, si elle rigolerait ou alors se montrerait touchée, si elle finirait par me répondre ou simplement décider de l'ignorer. Mon hibou était revenu sans rien, j'étais au moins sûr qu'il ne s'était pas perdu en chemin et avait trouvé sans trop de mal la maison des Lighton. Épuisé, je finis malgré tout par m'asseoir dans le salon alors que mon frère et mon père étaient en grande conversation sur un dernier objet dont Arthur avait fait mention à la dernière visite de Molly. Graham semblait vraiment inspiré dans ses hypothèses quant aux différents usages qu'on pouvait en faire lorsqu'une jolie chouette blanche et marron vint frapper à la fenêtre. Totalement réveillé, je me levai en sursaut du canapé pour aller ouvrir la fenêtre. Une bourrasque agréable rafraichit toute la maison, finalement il n'avait pas plu, et la chouette entra pour réaliser un tour de la pièce, frôlant le haut de la tête de mon père, avant de retourner sur le bord de la fenêtre en me tendant sa patte. Sous le regard intrigué de ma famille, je décrochai la lettre, donnai un Miamhibou pour remercier la chouette et aussitôt elle s'envola. Non sans avoir refermé la fenêtre, je repris ma place et une fois assis, assez frébile, j'ouvris la lettre. Je reconnus aussitôt l'écriture de Loreena pour l'avoir si longtemps observer écrire pendant les cours et le stress monta encore plus en même temps qu'un sourire se dessinait sur mon visage.
« C'est pour toi ? » « Oui... » « C'est qui ? » « Une amie ! » « C'est ton amoureuse ? » « Papa ! » « C'est son amoureuse. » conclut Fabian, amusé.
Je finis de parcourir la lettre et j'avais l'impression de tomber encore plus amoureux à chacun de ses mots, alors que quelques jours auparavant, je pensais ne pas pouvoir l'être plus que ça. Aujourd'hui, je n'arrivais pas à poser des mots sur notre relation, sur les sentiments qu'elle éprouvait pour moi, ou alors, je n'osais pas espérer qu'elle m'aimait, mais je me rendais compte que parler – ou plutôt écrire – avec elle pour la connaître ne pouvait qu'être bénéfique. Finalement, j'avais été stupide de craindre sa réponse, de vouloir ne pas avoir envoyé ma lettre. Je ne connaissais pas Loreena, je ne savais presque rien sur elle et en finissant la lettre, c'est cette dure réalité qui me fit prendre conscience des regards posés sur moi. Fabian et mon père me regardaient comme si j'allais faire une syncope là, d'une minute à l'autre. Mon visage exprimait des sentiments assez contradictoires. De la joie et du bonheur en lisant la lettre, en sentant son parfum dont elle était imprégnée et en observant la trace rose claire de rouge à lèvres sur laquelle j'avais tellement envie de poser mes lèvres. De l'appréhension concernant la réponse que je devais maintenant rédiger et qui devait être à la hauteur et de l'incompréhension en me demandant pourquoi on n'avait jamais parlé alors que maintenant, ces mots me faisaient énormément plaisir. Et de l'excitation et de l'impatience en imaginant comment je réagirais face à elle la prochaine fois que je la verrais. Je fis une grimace face aux regards curieux et scrutateurs de ma famille avant de me lever, la lettre dans ma main, pour sortir de la pièce et regagner ma chambre pour écrire sans qu'ils me regardent comme une bête sauvage. Dans les escaliers, je ne peux pas m'empêcher de la serrer contre mon cœur et même de déposer un baiser dessus, comme une adolescente devant la photo de son acteur favori. Merci Merlin, personne ne me voit faire ça ! Une fois enfermé dans ma chambre et installé à mon bureau, je pousse sur le sol tous les parchemins que j'ai utilisé la veille, bien décidé à n'en utiliser qu'un seul aujourd'hui, et sors ma plus belle plume. Je n'étais pas spécialement doué pour écrire, encore moins que pour parler. Au moins, quand je parlais, les mots ne restaient pas pour qu'on puisse vérifier s'ils avaient vraiment été dit
Loreena. Si tu savais à quel point je suis content que ma lettre t'ait plu et que tu aies répondu ! Étrangement, j'appréhendais un peu ta réponse. Tu ne m'as jamais dit que tu avais eu une petite sœur, je t'ai juste entendu en parler à Poudlard à d'autres personnes, mais pas à moi. Je comprends qu'un bébé puisse être épuisant, j'ai passé peu de nuits chez ma sœur alors que mes neveux ne faisaient pas encore des nuits complètes, mais c'était vraiment épuisant ! Je me demande bien comment on peut supporter ça, plusieurs fois, surtout que c'est bientôt rebelote pour Molly. Tu as essayé les boules quiès ? Bref, tu ne m'as pas dit... Comment s'appelle ta petite sœur ? Des cauchemars ? Quelque chose te tracassait ? Je viendrais bien passer les nuits avec toi pour m'assurer que ça va bien mais ça m'étonnerait que tes parents ou les miens acceptent ça. D'ailleurs passe le bonjour aux Lighton de toute ma famille ! Tu me manques un peu plus chaque jour. J'aimerais te serrer dans mes bras, t'embrasser, te rassurer et j'espère bien qu'on se verra pendant les vacances. Ça n'a pas l'air d'aller fort toi, je m'inquiète. Pour les questions, si tu en as toi aussi, j'y répondrais avec plaisir. C'est peut-être un peu bizarre pour commencer mais c'est la première qui me vient naturellement à l'esprit... Quelle est ta couleur préférée ? Je me dis que tu dois aimer le violet, le bleu aussi... Mais je me trompe peut-être. Ça m'embête d'un côté de voir que je ne sais même pas quelle couleur tu aimes, et d'un autre ça m'amuse de commencer à vraiment parler avec toi. Et puis j'espère que s'il y a bien d'autres discussions, ça sera face à face et que je pourrais me retenir de te sauter dessus pour parler entre personnes civilisées. Je t'embrasse à distance, même si j'aimerais pouvoir le faire réellement. Gideon.
PS : Et je me demandais l'odeur de ton parfum. Je l'adore toujours autant.
Je posai mon point final avant de me relire, contrairement à la précédente, mais j'étais assez satisfait de ma lettre. J'aurais voulu y apporter une touche un peu plus personnel, comme Loreena l'avait fait avec son parfum et la trace de son rouge à lèvres, mais je n'avais aucune idée originale. J'embrassai quand même le coin de ma lettre, plus pour moi que pour elle puisqu'elle ne le saurait pas. Au moins, mon baiser serait envoyé avec. J'apposai à nouveau le cachet de ma famille et redescendit en bas où s'agitait ma mère.
« Gideon, ta sœur et les enfants vont bientôt arriver. »
Je hochais la tête distraitement en allant accrocher la lettre à la patte du hibou, désolé de le réveiller pendant sa sieste.
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| | | Wyn Jones MANGEMORTL'homme n'est libre que de choisir sa servitude. | HIBOUX POSTÉS : 544 | AVATARS / CRÉDITS : Armie Hammer | SANG : Mêlé
| Sujet: Re: Loreena&Gideon ▬ L'avenir nous tourmente, le passé nous retient, c'est pour ça que le présent nous échappe. ♥ [END] Dim 24 Juil 2011 - 23:00 | |
| Molly, son gros ventre, Bill et Charlie étaient arrivés au milieu de l'après-midi pour au moins plusieurs jours. Arthur, débordé de travail au ministère, rejoindrait sa petite famille le lendemain dans la soirée. Il était encore jeune dans le métier et de ce fait, ses supérieurs avaient tendance à lui refiler les affaires les plus barbantes. Molly regagnait sa chambre d'adolescente, tandis que les enfants dormiraient dans celle de Fabian qui partagerait donc ma chambre avec moi. L'après-midi avait été épuisante et je soupçonnais de plus en plus Charlie d'être hyperactif... Ce gamin est épuisant et avec son frère, ils nous en font voir de toutes les couleurs. Point positif, aucun des deux n'avait fait la sieste et ils se retrouvèrent épuisés et forcés de se coucher plus tôt. Le repas du soir était calme et apaisant sans les « Tonton, je veux ça ! », les « Tonton, Charlie m'a tiré les cheveux ! » et autres plaintes. Et dire qu'ils seraient bientôt trois comme ça. Voir plus après puisque Molly ne semblait pas prête à s'arrêter en si bon chemin. Alors qu'on approchait le dessert et que les sujets de conversation commençaient à s'épuiser, mon père commença à s'intéresser à mon cas.
« Alors, Gid, toujours pas décidé à nous parler de ta correspondance ? »
En temps normal, j'avais tendance à parler de tout et de rien à ma famille, surtout pendant les vacances... Une façon de rattraper le temps où nous étions à Poudlard, Fabian et moi. Et si je ne leur parlais pas à eux, j'en touchais au moins quelques mots à Fabian et là, le peu qu'il savait, il l'avait appris à mon détriment, en voyant notamment le début de ma lettre pour Loreena ce matin. Mais je ne leur avais pas encore parlé de qui était ma mystérieuse correspondante dont j'attendais les lettres comme un enfant attendait le moment d'ouvrir ses cadeaux le jour de Noël, c'est à dire, impatiemment.
« Elle s'appelle Loreena Lighton. » « Lighton... Molly chérie, passe moi la crème pâtissière, s'il te plait... Je connais Donovan Lighton... son père, je suppose. » réfléchit Graham. « C'est ta petite copine ? Tiens, Papa. » Avant que j'ai le temps de répondre à la question de ma sœur, mon petit frère prit la parole pour moi, d'une voix amusée. Je vais le tuer. « Oh non ! Mais il est fou amoureux ! » « Et elle ? » « Je sais... » « Tu penses bien qu'il a pas eu le courage de lui demander... Le courageux Gryffondor n'est plus. » « Fabian, quand tu seras à ma place, on en reparlera d'accord ? On peut parler d'autre chose ? »
Mais mon père ignora ma demande et j'avais presque envie de me fracasser la tête contre la table pour ne pas supporter plus. Pitié.
« Elle est comment ? » « Tu la verrais, Papa ! Elle est vraiment jolie ! Gideon ne pouvait pas ne pas tomber amoureux ! Elle est blonde avec de beaux yeux noisettes... Une vraie princesse ! Ou une fée. Ils feraient des bébés incroyablement magnifiques tous les deux ! » « Fabian ! » « Ben quoi ? C'est vrai ! » « Pour les bébés, on verra plus tard hein ! Pas avant plusieurs années ! » « Je suis sûre que les enfants adoreraient avoir des cousins... » « Molly ! » « Molly ! »
Le cri désespéré venait à la fois de ma mère et de moi, alors que les autres rigolaient à gorge déployée. Ma sœur nous fit un regard innocent et continua à s'empiffrer des nombreux desserts. Le bébé n'était que pour dans un mois mais elle était si énorme que je me demandais si son ventre arriverait à devenir encore plus rond. Il ne m'avait pas semblé qu'elle s'était autant empiffrée pour ses deux précédentes grossesses. Un petit coup frappa au carreau de la fenêtre et j'allais ouvrir à la chouette de Loreena. En me tournant vers la table, je pouvais voir quatre paires d'yeux me dévisager, avec en prime Fabian affichant une tête faisant penser au smiley Bernard. Je leur tournai le dos pour proposer à la chouette de Loreena de rester dormir ici, après tout, il était assez tard, je n'aurais qu'à la renvoyer chez elle demain, en même temps que ma lettre de réponse.
« Alors, elle te dit quoi de beau ? » « Une minute, je l'ai pas lu ! »
Ils retournèrent tous à leurs assiettes mais pendant que je parcourais ma lettre, je sentais leurs regards sur moi et les étouffements étouffés de Fabian lorsque mon expression changeait étaient loin d'être discrets. Ma lecture finit, j'étais à la fois heureux du « je t'aime » mais le « beaucoup » à sa suite me frustrait à un point inimaginable.
« Elle vous passe le bonjour à tous... et me demande si vous accepteriez d'aller manger chez les Lighton. Ses parents lui en ont parlé. » « Ça serait avec plaisir... n'est-ce pas chéri ? »
Et la conversation continua encore un bout de temps jusqu'à ce qu'on se mette tous à bailler à s'en décrocher la mâchoire. Finalement, la vaisselle se retrouva abandonnée pour le lendemain matin sur la table et tout le monde monta se coucher. Assis sur mon lit et Fabian couché sur son lit de camps, je lui demandai.
« Fabian... Tu sais ce qu'il s'est passé à la fin de l'année avec Loreena ? » « Par rapport à toi ? » « Non, pas du tout. Un truc grave qui lui a donné des cauchemars... » « Oh... Je crois savoir... Enfin, tu sais, j'en ai juste entendu parlé par quelqu'un qui en a entendu parler par quelqu'un d'autre, tu vois le truc... Mais apparemment, l'affaire a été étouffée pour ne pas alerter les parents d'élèves. » « Alors ? » « Je sais juste qu'il paraît qu'elle a été enlevée par des mangemorts... Tu sais, tout tourne à Poudlard, tout est modifié. Ce n'est peut-être qu'une rumeur... » « Hmm... »
Je soufflai sur la bougie pour m'allonger dans mon lit. Je fulminai, haineux. Mon petit frère savait des trucs que je ne savais même pas alors qu'il ne parlait jamais à Loreena. Et comment j'avais pu ne jamais remarquer quoi que ce soit ? Je m'en voulais tellement et surtout, j'avais envie de retrouver les coupables pour leur faire passer l'envie de s'en prendre à Loreena. Demain, je répondrais à la lettre, pour l'instant, j'avais une nuit de sommeil à rattraper et avant d'avoir la force de penser un peu plus à cette histoire, je m'endormis. Le lendemain arriva trop rapidement pour moi et j'espérai profiter que mes neveux soient endormis pour écrire, malheureusement, ils s'étaient couchés tôt et donc ils furent réveillés trop tôt à mon goût. C'est donc coupé sans cesse par un rouquin qui me demandait ce que je faisais, par un autre qui voulait s'asseoir sur mes genoux, que j'écrivais ma réponse.
Loreena, J'appréhendais parce que... Je ne sais pas trop, on n'a jamais vraiment parlé, je me demandais si c'était voulu ou pas et donc si tu me répondrais que c'était une mauvaise idée ce début de correspondance. Enfin bref, je suis content que ce ne soit pas le cas. J'ai le droit de te demander avec qui tu avais rendez-vous ? Pas que je sois jaloux... Bon, d'accord, je suis jaloux. Profite bien de ton séjour pour te reposer loin des pleurs de ta petite sœur ! Andréa est un joli prénom, même si je préfère Loreena. Je ne doute pas qu'elle soit vraiment jolie, c'est sûrement de famille, même si vous n'avez pas les mêmes yeux et qu'elle les a bleus quand les tiens sont noisettes. Je me rappelle que quand j'étais petit, j'espérais ne pas être Cracmol pour pouvoir aller à Poudlard... Molly y était bien avant moi et ça semblait si bien que je voulais à tout prix pouvoir y aller aussi. Et quand j'ai commencé à faire un peu de magie, mes craintes se sont reportées sur mon frère, on n'avait jamais été séparés avant Poudlard. J'ai vécu mes plus beaux moments à Poudlard, je comprends que tu veuilles que ta petite sœur en ait aussi. Mais si elle n'est pas sorcière, elle pourra aussi s'en construire d'aussi magique dans le monde moldu. Des boules quiès, tu ne connais pas ? C'est moldu et c'est Arthur, le mari de ma sœur qui nous en a parlé à cause d'une affaire. Soi disant que des sorciers s'étaient amusés à les ensorceler pour que le son soit amplifié. Bref, tu connais l'Odyssée d'Homère avec Ulysse ? Lorsqu'il a rencontré les Sirènes, il a ordonné à son équipage de se boucher les oreilles avec de la cire pour qu'ils n'entendent pas leur chant. On peut dire que les boules quiès sont inspirées de ce mythe. Avec, tu n'entendrais plus ta petite sœur pleurer ! J'ai vaguement entendu parler des événements et je comprends que tu préfères ne pas en parler, mais si jamais un jour tu en éprouves le besoin, je veux que tu saches que je suis là, même si je me doute bien que tu préfèreras te confier à quelqu'un dont tu es plus proche. Je suis quand même un peu rassuré mais je ne te promet pas de ne pas m'inquiéter. Tu aimes le bleu, le vert et le jaune... Et le rouge, même pas un peu ? J'adore le rouge même si je préfère le bleu. Je t'assure qu'en uniforme tu n'es ni grosse ni repoussante ! Je suis même sûr qu'habillée comme un elfe de maison, tu seras jolie ! Je ne m'y connais pas vraiment en mode moldue, mais quand je te voyais au sortie à Pré-Au-Lard, on ne pouvait que deviner que toi tu t'y connaissais bien. Tu es déjà unique à mes yeux. Pas besoin de quoi que ce soit d'autre. Pour répondre à tes questions, mon père s'appelle Graham, c'était le prénom de son grand-père il me semble. Et ma mère s'appelle Merope... Un M comme toutes les filles Moon. C'est d'ailleurs étonnant mais bien qu'elle ait été reniée par eux, elle a perpétué la tradition et a appelé sa seule fille avec un prénom commençant par M. Mon père connait ton père, il m'a dit qu'il s'appelait Donovan. Il ne se trompe pas de personne ? Par contre, il ne m'a pas parlé de ta mère. J'aime moyennement les animaux... Je veux dire, à la maison on n'a qu'un hibou pour envoyer des colis et des lettres. Je ne les aime pas mais je ne les déteste pas non plus. Je fais un peu de musique, je ne me trouve pas très doué, mais ma mère tenait à ce qu'on sache jouer chacun d'un instrument... Encore une tradition qu'elle tient de son éducation de Moon, je pense. Donc piano pour moi, mais tu vois, je connais que quelques morceaux par cœur que je fais sans trop réfléchir. Quant à chanter... à part sous ma douche non. Je ne connais pas le cinéma. Enfin, je sais que faire du cinéma, c'est joué dans les « filns » mais je suppose qu'on ne parle pas de la même chose... J'ai demandé à mes parents – enfin, il y avait Molly et Fabian aussi – s'ils acceptaient et ils m'ont tous les deux répondus qu'ils en seraient ravis. Si ça t'ennuie, tu n'as qu'à dire à tes parents que ça aurait été avec plaisir mais qu'ils sont débordés en ce moment... Ou n'importe quelle excuse. Je suis un peu dans ton cas... Mon père n'est jamais très adroit et je trouve qu'il arrive à installer le malaise avec une facilité déconcertante. J'ai peut-être hérité de lui parfois. Ça n'empêche pas que je voudrais vraiment te voir avant la rentrée. Peur de ma réaction ? Pourquoi ? Tu sais, chez moi, ce n'est pas un luxe, la maison est assez petite mais elle est confortable. Mes parents ont même dit que vous pouviez venir chez nous, un jour. Je t'aime beaucoup aussi. Je t'embrasse. Gideon ♥
PS : Il était tard quand j'ai reçu ta lettre, ta chouette a passé la nuit chez moi, j'espère que ce n'était pas un problème.
Je barrerais bien ce « beaucoup » mais ce n'est pas vraiment par écrit que j'aurais aimé lui dire...Et puis après tout, elle aussi avait mis un « beaucoup ». Je me levai de la table de la cuisine alors qu'en face de moi, ma mère préparait le repas pour midi en écoutant distraitement la radio allumée dans le salon et je retrouvai la chouette blanche et marron, la tête cachée sous son aile, en train de dormir à côté de Findus. J'hésitai un peu à la réveiller mais finalement, elle sentit ma présence et leva vers moi deux yeux à demi-fermés avant de me tendre une patte. Une minute plus tard, elle s'envolait avec ma lettre.
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Dernière édition par Gideon Prewett le Jeu 25 Aoû 2011 - 19:02, édité 1 fois |
| | | Wyn Jones MANGEMORTL'homme n'est libre que de choisir sa servitude. | HIBOUX POSTÉS : 544 | AVATARS / CRÉDITS : Armie Hammer | SANG : Mêlé
| Sujet: Re: Loreena&Gideon ▬ L'avenir nous tourmente, le passé nous retient, c'est pour ça que le présent nous échappe. ♥ [END] Jeu 25 Aoû 2011 - 18:04 | |
| Encore une journée épuisante avec des gamins épuisants. Révolu le temps où ils étaient encore des bébés qui ne faisaient que dormir, manger et pleurer. Maintenant, ils étaient débordants d'énergie et le seul moment de répit qu'on avait était lors de la sieste... S'ils ne décidaient pas de la rater. Quand je pense qu'il y en aura bientôt un troisième. Je dis ça, mais j'adore passer du temps avec mes neveux, ils sont adorables et ils me manquent tellement quand on est à Poudlard, avec Fabian. J'espère juste que le prochain sera un peu plus calme, même si je trouve William assez mature par rapport à ses cinq ans. Quelque chose me dit que Bill et Charlie ne seront pas les pires parmi les enfants de Molly et Arthur... J'avais l'impression que le soleil venait juste de se lever quand on me sortit du lit, et à voir l'heure qu'affichait l'horloge dans la cuisine, ce n'était pas qu'une impression. Fabian avait de tout petits yeux fixés sur son bol mais il semblait prêt à se noyer dans son lait en se rendormant. Aujourd'hui, au programme : faire en sorte que la chambre de Percy soit habitable par un bébé avant sa naissance. Molly se fatiguait trop vite pour le faire toute seule et Arthur travaillait trop pour pouvoir le faire lui même, et c'est pourquoi mon frère et moi avions été mis sur l'affaire pendant les vacances. Le bébé ne paraissait pas vouloir arriver tout de suite, mais aménager cette chambre était devenue assez pressée.
« Bon, les garçons, vous êtes prêts ? Un Portoloin vous attend sur la table du salon, direction le Terrier. Votre sœur, les enfants et moi, nous vous rejoindrons un peu plus tard. »
Fabian grogna quelque chose d'incompréhensible mais se leva quand même pour se diriger docilement dans la pièce à côté. Sur la table basse, une vieille coupe en fer forgé avec dessus un P entouré de symboles celtes.
« Travaillez bien, faites attention à vous. Et n'oubliez pas : pas de magie ! N'est-ce pas Gideon ? »
Bien qu'elle se serve quelque fois de la magie au quotidien, elle n'aimait pas que je m'en serve pour tout et rien, surtout depuis que j'avais la majorité sorcière. Elle estimait aussi que ce serait beaucoup plus chaleureux si on le faisait à la sueur de nos fronts.
« Oui Maman. »
« Bisous, Maman. »
Un bisou de notre part à tous les deux sur ses joues et d'un même geste las, nous nous saisissons de la coupe. Une affreuse sensation d'être aspiré par le nombril nous assaillit et quelques secondes plus tard, nous étions au milieu de la petite cuisine chaleureuse du Terrier. La future chambre de Percy, même s'il dormirait surement avec ma sœur et mon beau-frère les premiers jours, se trouvait au deuxième étage de leur maison biscornue.
« Olala... Mais on en a pour des jours ! »
La tête entre les mains et un regard désespéré, Fabian observait la petite pièce. Il y avait au moins trois centimètres de poussières et visiblement, cette chambre avait servi pendant longtemps de débarras. C'était presque à se demander comment on avait pu stocker autant de choses dedans.
« Bon, on commence par tout trier. Ce qu'on garde, on le montera au grenier et le reste, on le mettra dans le jardin et Molly en fera ce qu'elle voudra. »
Il nous fallut toute la matinée pour débarrasser tout ça et c'est vers midi, alors que nos ventres faisaient un bruit à réveiller les morts, que Merope et Molly arrivèrent avec les garçons. Après un rapide déjeuné, on se remit aussitôt au travail, encombrés en plus de Bill et Charlie qui paraissaient plus vouloir jouer qu'aider. La fin de la journée arriva enfin et c'est épuisé, lessivé et avec en prime un sacré mal de dos qu'on regagna la maison, directement dans nos chambres sans passer par la case repas. Je m'écrasai dans mon lit, ma tête dans mon oreiller prêt à m'endormir tout habillé.
« Gideon, tu as reçu une lettre plus tôt dans la journée, elle est sur ton bureau. »
Je me redressai pour constater en effet qu'il y avait une lettre de Loreena. Je l'attrapai rapidement pour la lire, tout sourire. Mais je me sentais pas l'énergie de répondre tout de suite et préférai remettre ça au lendemain. Ce que je fis à peine levé.
Loree, J'espère juste que par la suite, on trouvera encore du temps pour parler... Moi aussi j'aimerais pouvoir te dire quelque chose, le plus rapidement possible, j'espère te voir bientôt. Je ne suis pas jaloux de Tybalt alors, ça me rassure, je sais qu'il est très amoureux d'Emily même si je suis un peu jaloux que lui ait pu te voir. Je suis content qu'il est pu t'der, c'est un super ami, il a toujours les mots. Je pense pouvoir me libérer d'ici la fin du mois, mais en ce moment, je suis débordé, en plus mes parents voudraient partir quelques jours en Écosse pour voir des cousins, même si ce n'est qu'un projet pour le moment. Et puis, ma sœur nous met à contribution, mon frère et moi, pour préparer la chambre de mon futur neveu. Mais je pense que début août serait parfait ! Je n'ai fait lire tes lettres à personne de mon côté. Je trouve ça un peu trop personnel pour que je les partage avec quelqu'un, même si je suis sûr que Fabian a réussi à en lire une au moins. Je suis peut-être un peu bizarre... En tout cas, si je viens un jour à croiser ta grand-mère, j'espère qu'elle ne m'en parlera pas trop, je me sentirais surement trop gêné. J'aime aussi beaucoup tes lettres, je crois que j'ai les mêmes impressions que toi quand je les lis alors je ne trouve pas ça idiot du tout. Le quatrième pour ton père ? Tu as des demi-frères ou sœurs ? Ne t'inquiète pas pour ta petite soeur, elle ne devrait plus beaucoup tarder à les faire. C'est assez différent d'un bébé à un autre. Je me souviens que Bill a mis des mois à les faire alors que Charlie les faisait au bout d'un mois et quelques. Tu me diras quand elle les fera ? On fera des bébés ensemble ? Avec un peu de chance, ils seront tellement parfaits qu'ils les feront super tôt ! J'y pense, si ta sœur est sorcière et que mon neveu nait avant le premier septembre (ce qui doit normalement arriver), ils seront de la même année, dans quelques années à Poudlard. Ce serait marrant qu'on les accompagne ensemble à la gare de King Cross... Peut-être même qu'on les accompagnera ensemble. Si un jour, tu veux m'en parler, je serais là. Je te forcerai pas à me dire quoi que ce soit et je comprends que tu préfères ne plus y repenser et oublier. Je n'ai pas peur de ton sortilège, même toi tu ne pourras pas m'empêcher de m'inquiéter... Quoi que j'ai une solution radicale : t'enfermer dans la plus pièce de la plus haute tour du château le plus inaccessible. Le tout gardé par une dizaine de dragons, au moins. Je pense que le jour où les élèves de Poudlard ne seront plus dans l'obligation de porter l'uniforme n'est pas arrivé et puis, Poudlard perdrait de son authenticité. De la famille des Moon... C'est assez relatif, puisqu'ils ne nous considèrent pas comme faisant partis de ses membres. Ce n'est pas vraiment un manque. Je comprends ta mère ! Elle a de la chance au moins d'avoir un lien avec le monde magique, alors que la plupart des moldus ne savent strictement rien. De toute façon, c'est assez flou dans l'esprit de tout le monde, même du côté des sorciers. J'ai de la chance de savoir quelques détails grâce à mon père qui travaille au ministère, mais il évite de nous en parler. J'ai hâte de finir Poudlard, mais je ne sais toujours pas ce que je veux faire après les ASPICS... Je n'ai pas envie de me lancer dans une carrière d'Auror, même si pour l'instant c'est une des rares idées qui me viennent. Une tortue ? C'est original ! Je crois que c'est trop de responsabilités pour moi, un petit être vivant dont je devrais m'occuper. J'oublie déjà souvent de nourrir Findus, le hibou familial, quand c'est mon tour, alors je n'imagine pas avoir un animal rien que pour moi. Je te jouerai un morceau, un jour, c'est promis. Mais je t'assure que je ne suis pas très doué. Tu n'auras qu'à chanter par dessus pour cacher mes mauvaises notes. C'est bizarre le cinéma, mais je crois que j'apprécierais. Surtout s'il fait noir et que personne ne nous voit... Un labyrinthe ? Quand j'étais petit, je voulais vivre dans une maison assez insolite, même si notre maison est comme beaucoup de maisons sorcières déjà pas très simple. J'aimerais beaucoup voir la tienne et voir ta chambre. C'est moi ou on dirait que je te fais des propositions indécentes toutes les deux phrases ? On se voit le plus rapidement possible. Je t'embrasse. Gideon. J'accrochai la lettre à la patte de Findus qui revenait tout juste de sa chasse nocturne et me préparai pour une seconde journée à travailler. Aujourd'hui, on allait repeindre les murs. __________ 1000 mots |
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| Sujet: Re: Loreena&Gideon ▬ L'avenir nous tourmente, le passé nous retient, c'est pour ça que le présent nous échappe. ♥ [END] Jeu 27 Oct 2011 - 19:32 | |
| Les quatre derniers jours qui venaient de passer m'avaient à la fois paru rapides étant donné que j'étais tellement occupé que je finissais épuisé et m'endormais aussitôt que j'arrivais chez moi ; et en même temps, je les avais vu défiler avec une lenteur inimaginable. Tous les jours, je faisais des allés-retours entre le Terrier et la maison pour vérifier si Loreena n'avait pas répondu à ma lettre, mais je comprenais qu'on ne pouvait pas correspondre tous les jours, qu'il fallait aussi qu'on profite des vacances, chacun de notre côté. J'avais appris au bout du troisième jour à patienter en arrêtant de m'inquiéter de savoir si sa chouette ne s'était pas perdue en chemin ou s'il ne lui était pas arrivé quelque malheur. Un hibou ou une chouette retrouvait toujours son chemin de toute façon et atteignait obligatoirement son but, même s'il devait le payer de sa vie. Pendant ce temps là, avec Fabian, on avait eu le temps de finir d'aménager la chambre de Percy. Au bout du compte, si le travail avait été épuisant, nous l'avions vite fini et la pièce était impeccable. On n'était pas peu fiers. Molly, Arthur et les enfants étaient retournés au Terrier et aujourd'hui les vacances avaient repris leur cours normalement pour moi. Enfin, plus ou moins. Ma mère avait décidé qu'il était temps pour nous qu'on se mette au travail... scolaire maintenant qu'on avait fait le manuel. Les professeurs devaient penser que les élèves allaient s'ennuyer cet été puisqu'ils nous avaient surchargé de devoirs. Ou peut-être que le fait de passer en Septième année et donc de n'avoir pas eu de gros examens en juin leur avait donné une bonne raison de nous donner des tonnes de devoirs. Si je n'avais pas abandonné beaucoup de matières après les BUSES, je regrettais maintenant que je ne voyais pas le bout entre la métamorphose, les potions, la défense contre les forces du mal, les sortilèges et enchantements... Merci Merlin, j'avais eu le bon sens de laisser tomber l'histoire de la magie au début de ma sixième année et je n'avais pas de compositions de plusieurs centimètres voir mètres de parchemin à écrire. Cette après-midi était donc consacrée aux devoirs. Peut-être que Merope nous laisserait souffler demain, mais en tout cas, on ne finirait pas tout aujourd'hui. Sur les coups de quatorze heures, la chouette de Loreena que j'aurais reconnu entre mille entra par la fenêtre ouverte. Avec la légère brise, Catapulte emmenait une lettre et je bondis presque de ma chaise pour l'attraper. Bond que je stoppai aussitôt quand le volatile nocturne approcha son bec de ma joue, de peur qu'il me pince et me blesse. Finalement, elle ne fit que frotter sa joue recouverte de plumes contre la mienne, comme un chat en quête de caresses. Catapulte reprit son envol et j'ouvris ma lettre, poussant distraitement mes bouquins et mes parchemins griffonnés. Dès que ma lecture fut finie, je prit un nouveau parchemin dans un tiroir et une jolie plume, laissant tomber les devoirs pour quelques minutes, assez discrètement pour que Maman ne voie pas que je ne travaillais plus.
Loree chérie, Je te promets de ne jamais te laisser, ni maintenant, ni à la rentrée, ni après Poudlard. Ca passera vite cette année, je dirais presque même que j'ai hâte d'être aux ASPICS mais moi aussi j'ai peur que ça nous éloigne, qu'on ne se revoit plus. Il n'y aura pas de raison pour que ce soit le cas n'est-ce pas ? Si on ne se revoit plus après, ça voudrait dire qu'on ne tient pas assez l'un à l'autre, et ce n'est pas le cas. Jure moi que toi non plus tu ne me laisserais pas. Et je te promets de ne pas te déchirer le cœur. Je n'ai pas envie non plus que ta grand-mère analyse le moindre de mes gestes... Ta grand-mère me ferait presque peur vue la façon dont tu m'en parles. Tu me dis que ta famille est très étrange, surtout du côté de ta mère. Ne t'inquiète pas, toi aussi tu es très étrange ! Dans le bon sens, bien sur. Ton oncle me ferait presque penser à un de mes propres oncles, ou grands oncles, je ne sais pas trop, qui est assez traditionaliste. A la différence que lui, la caractéristique première qui détermine si une personne peut potentiellement faire parti de la famille, c'est la pureté du sang, et ensuite la richesse de la famille. Je pense que les sorciers ont quelques siècles de retard par rapport aux moldus. J'aime bien les réceptions sorcières moi... Quand je ne suis pas entouré de pleins de sorciers pro-sangs-purs. C'est incroyable toutes les choses que j'aurais apprises sur toi en quelques lettres alors qu'on se connait depuis presque sept ans, surtout compte tenu des derniers mois... Je rigolais pour les bébés, bien sur ! Je ne ferais même pas un bon père, si ça se trouve. Enfin, en tout cas, pas en ce moment ! Ni avant très très longtemps. Je ne pense pas que Dumbledore puisse le savoir. Il sait beaucoup de choses peut-être mais peut-être que personne ne sait qui a des pouvoirs avant d'en voir les premiers signes, ou même avant de recevoir sa lettre pour l'école. Mon neveu et ta petite sœur. Ça serait une sacrée coïncidence quand même. Tu nous imagines dans onze ans ? Je n'arrive même pas à imaginer ma vie dans un an ou même dans une semaine alors, une dizaine d'années... Peut-être qu'on sera mariés, ensemble ou pas... On sera peut-être parents (pour revenir sur le sujet de tout à l'heure). Je me demande surtout l'état du monde magique dans dix ans. Je voudrais bien faire un saut dans le temps pour voir qui je suis devenu. Si je ne t'enferme pas, je serais toujours inquiet. Si je t'enferme, tu seras dépressive. Choix difficile. Mais tu me verrais moi... Non, je ne t'enfermerais pas. J'aurais peur que tu finisses par me tuer pour aller voir du monde. Si je t'enfermais, tu n'aurais pas à t'inquiéter de tout ce qu'il peut se passer en ce moment. Je voudrais protéger tellement de personnes, toi, ma famille, tous mes amis et même les inconnus. Je ne sais même pas si je suis capable de me protéger moi-même. Ne t'inquiète pas pour le retard, moi aussi j'étais plutôt occupé ! Ton père doit avoir des onguents sorciers pour tes coupures, blessures et bleus, ça devrait partir en moins de temps qu'il faudrait pour le dire, demande lui. Mais fais attention à toi, s'il te plait. Je te demande pleins de promesses, c'est incroyable. Bref, je suis content que tu t'amuses, profite bien de tes vacances. J'espère bien te voir rapidement. Bisous tout partout. Ton Gidou.
Je n'étais pas prêt à abandonner nos bisous et nos câlins, comme elle le disait au début de la lettre. Peut-être qu'on pourrait concilier ça et les discussions. J'avais préféré ne pas trop m'étaler sur le sujet. Rapidement, j'allais retrouver le hibou familial pour lui donner ma lettre. Après une recherche vaine, j'allais dans le bureau de mon père.
« Papa... Il est passé où Findus ? » « J'avais un courrier important à envoyer pour le ministère. Je ne fais pas totalement confiance en leurs hiboux et c'était vraiment trop important pour que je prenne un risque. » « D'accord et il sera de retour... ? » « C'est un long vol. Demain matin. Peut-être après-midi. » « D'accord. » « Déçu ? C'était pour Loreena ? » « Moui. J'attendrais, tant pis. »
Je n'avais plus qu'à attendre le lendemain. En attendant, j'avais des devoirs à faire. Je déposai ma réponse avec la réponse de Loreena au début de mon livre de potions et m'y remettais rapidement. Plus vite ce serait fini, mieux çà sera. Finalement, Findus arriva en fin de matinée le lendemain et ne repartit pas avant le soir quand la nuit fut tombée, trop fatigué.
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| | | Wyn Jones MANGEMORTL'homme n'est libre que de choisir sa servitude. | HIBOUX POSTÉS : 544 | AVATARS / CRÉDITS : Armie Hammer | SANG : Mêlé
| Sujet: Re: Loreena&Gideon ▬ L'avenir nous tourmente, le passé nous retient, c'est pour ça que le présent nous échappe. ♥ [END] Ven 17 Fév 2012 - 16:20 | |
| Dans sa chambre déserte, il faisait chaud et Gid étouffait alors que la fenêtre était ouverte. Une seule bougie sur son bureau éclairait timidement la pièce et lui, sur son lit, tournait dans ses doigts la dernière lettre que Loreena lui avait envoyé. A côté de lui, les autres, celles qu'il avait reçu depuis le début de l'été, quatre au total, formaient une pile nette. En relevant la tête, ses yeux tombaient sur la bougie et après dix minutes de ce petit manège où son regard jonglait entre la lettre et la bougie, il se leva enfin, prit cette dernière et la posa sur le sol devant. Sans hésiter, il déplia la lettre et approcha le coin inférieur droit de la flamme. En quelques secondes à peine, le feu commença à la consumer mais alors qu'il s'approchait de la signature de Loreena, un pincement au cœur le fit souffler sur la lettre. Les voir à la fête foraine l'avait tellement blessé, il s'était senti si trahi qu'en rentrant chez lui, il avait aussitôt voulu détruire tout ce qui avait pu lui faire espérer qu'il avait une chance, à commencer par ces lettres.
« Oh, et puis zut ! »
Il fit tomber les lettres du lit, laissa la dernière au pied de la bougie, souffla sur celle ci pour l'éteindre et se coucha. Il était énervé mais visiblement il ne lui en voulait pas assez pour faire un trait tout de suite sur tout ça. Demain, il prendrait pleinement conscience de ce qu'il avait vu et peut-être alors qu'il n'aurait plus aucun remord à brûler ses lettres.
Trois jours passèrent, les lettres étaient dans une boîte fermée au fond d'un tiroir. Il n'avait plus essayé de les brûler, voulait plutôt les jeter mais ne pouvait pas non plus. Il avait bien envisager de lui répondre mais c'était une très mauvaise idée. Maintenant, il refusait tout simplement d'y penser, et pourtant depuis trois jours il réfléchissait. Il imaginait Loreena et ce serpentard au début, puis il essayait d'imaginer comment il réagirait à la rentrée en la voyant. Il ne lui parlerait pas, ça c'était sûr au moins, il l'éviterait surtout. A la fenêtre, il reconnut la chouette de Loreena, décida de l'ignorer jusqu'à ce que Fabian lui ouvre et lui pose la lettre sous le nez en soupirant.
« Je ne veux pas la lire, je m'en fiche. »
Ce qu'elle contenait ne l'intéressait pas. Elle resta fermée pendant une heure avant qu'il ne craque, trop curieux pour la laisser là comme ça. Il eut un début de rire jaune. Elle ne le voyait que comme un ami, c'était sûr maintenant, et il était loin d'avoir envie de cette relation avec elle. Comme si ça avait été un réflexe, il avait commencé à répondre mais la seule chose qui lui vint fut « Je ne pourrais pas, désolé, tu n'as qu'à demander à ton petit copain. » Gid abandonna rapidement l'idée.
La dernière lettre arriva cinq jours après. Cinq jours que Gid n'était pas sorti de la maison familiale, si ce n'est pour aller dans le jardin. Ses parents avaient remarqué qu'il n'allait pas spécialement bien, ce à quoi son frère avait répondu qu'il avait un chagrin d'amour et qu'il fallait lui laisser du temps, ne plus lui parler de Loreena et surtout ne plus parler de l'inviter à la maison. Même Molly avait remarqué son regard de chien battu. Une nouvelle lettre venait d'arriver et encore une fois, il n'avait pu s'empêcher de la lire, se promettant que la prochaine servirait à alimenter le feu avant même qu'il ne l'ouvre. Un dessin ? Même un dessin ? Il pourrait peut-être essayer de la caricaturer à la fête foraine avec son serpentard transpercer par une flèche, pour lui faire passager le message. Elle voulait sûrement lui dire qu'elle était amoureuse, et pourquoi pas qu'elle allait se marier et qu'elle aimerait qu'il soit son témoin. La bonne blague !
« Dans deux jours, on va à la plage avec Arthur, on veut que vous veniez les garçons... »
L'invitation était plutôt une obligation, mais après tout, pourquoi pas. Gid ne pouvait pas rester toutes les vacances enfermé ici, il ne pouvait pas déprimer et gâcher ses vacances pour une fille qui l'avait mené par le bout du nez. Il devait faire une croix sur ce qu'il avait espéré, sur ses sentiments, et simplement profiter de ces vacances, puis de sa dernière année à Poudlard. A la plage, il y aurait pleins de filles beaucoup mieux que Loreena, et dans tous les cas, avec sa famille il s'amuserait quand même et passerait un très bon moment. Et puis combien y a-t-il de chance (ou plutôt malchance) pour qu'il tombe sur elle ?
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