Les vacances de noël commençaient et avec elles son lot de révisions pour les ASPICS. Malgré tout, rien n'aurait pu venir perturber la gaité de Juliet. Elle ne s'était plus rendue dans les vieilles salles inutilisées depuis deux bonnes semaines et même si la voix de sa mère lui manquait, l'attitude de la jeune femme s'en ressentait. Son humeur était moins maussade et son esprit davantage tourné vers l'avenir.
Comme prévu, la serdaigle devait rejoindre son meilleur ami dans sa famille afin d'y passer les fêtes de fin d'année. Josh était rentré chez ses parents deux jours plus tôt, quant à elle, elle finissait de préparer ses valises.
La plus grosse malle contenait les livres et les piles de parchemins grattés durant les cours. Son nécessaire à écriture était également soigneusement rangé au milieu de divers ingrédients et fioles en tout genre. La seconde valise contenait ses vêtements, deux paires de chaussures, sa trousse de toilettes et quelques cadeaux qu'elle avait achetait pour la famille Andrews. Elle avait failli embarquer son balai et sa tenue de quidditch, mais elle s'était finalement restreinte, déjà bien chargée.
Une fois son attirail près, Juliet descendit dans le hall, puis, sa cape sombre sur les épaules, fila en direction de la gare de Pré-au-Lard, Ses valises et la cage de sa petite chouette blanche Iseult l'attendaient (merci les elfes).
Le vent et l'attente du Poudlard Express la frigorifiaient et Juliet recroquevilla son visage dans son écharpe aux couleurs des serdaigles. Enfin le bruit de la cheminée et des rails retentirent. Aidée d'Hagrid, la jeune femme grimpa et alla s'assoir dans l'un des compartiments.
Impatiente, le trajet lui parut durer une éternité. Le paysage défilait derrière la vitre, mais elle n'en perdit pas une miette. Elle était incapable de se concentrer sur autre chose que sur ce séjour. Dérangerait-elle ? Serait-elle à sa place ? Son père apprendrait-il son absence du château ? S'en préoccuperait-il ? Songeuse, elle ne remarqua pas qu'elle était enfin arrivée.
Selon les indications de son ami, elle quitta la gare par l'aile ouest, le chariot bien rempli et interpella un taxi. Il y avait encore une bonne heure de route pour arriver à Tottenham. Le chauffeur questionna la jeune femme, mais Juliet, peu loquace, lui fit cesser toute tentative de conversation.
Au bout d'un long moment, le taxi s'arrêta devant une grande bâtisse, et c'est le cœur de plus en plus anxieux et excité qu'elle descendit, après avoir payé sa course.
- Merci et bonnes fêtes ! lui lança le chauffeur auquel elle répondit par la pareille.
Ça y est, elle y était .... Plus que le petit portillon à franchir et elle passerait le plus beau réveillon depuis une éternité !