now we are both here

and we are lonely

— C'était naze, sans toi. C'était.
Passé.
Donc c'était fini? il la laisserait plus? elle le laisserait plus? Non, c'était beaucoup trop simple, c'était fini pour le moment.
Ça recommençait.
Ça recommençait, encore, comme toujours, elle souriait. Elle savait pas quoi répondre, elle savait jamais quoi répondre. Elle n'avait jamais eu ça, elle. Les mots.
— Tu sais... J'avais peur que tu lâches ma main, dans ce train au milieu de tous ces autres. Que j'ai... Tu vois...  Comme ses paroles lui semblaient abstraites et floues, comme si elle était incapable de mettre des mots corrects sur ce qu'elle ressentait, qu'elle se contentait de balbutier des trucs qui ne correspondaient qu'à moitié, qui n'expliquaient pas comme elle le souhaitait, qui ne changeraient rien, parce qu'il ne comprendrait pas, pas plus qu'elle ne comprenait elle-même totalement. Parce que ce n'était qu'un rêve. 
— J'ai lâcher la tienne avant. J'ai préféré l'faire avant. et pourquoi elle lui racontait ça. Elle savait pas. Parce que ça se répétait ce rêve. Souvent. Ashton dans toute sa lâcheté. 
Elle se laissa tomber, les pieds à nouveau sur le sol, parce qu'il était la, qu'il ne voulait pas qu'elle parte, il l'aurait dit. Il l'aurait dit s'il le voulait. Ou il serait sorti en attendant qu'elle parte. Son genre. Elle s'approchait doucement, elle hésitait, elle ne savait plus. 
— J'sais bien que tu préféreras quelqu'un qui t'aimera mieux ou plus ou qu'importe, mais tu veux pas la tenir ma main? Non, pas plus. Elle, c'était trop. Trop bien ou trop mal ou trop n'importe comment. Mais trop c'est plus que n'importe quoi, c'est plus qu'il en faut. C'est trop.

Andy regarda Ashton quitter sa fenêtre et s'approcher doucement de lui, comme si elle hésitait. Il ne bougea pas. Il aurait voulu, pourtant. Lui attraper la main, l'attirer dans ses bras mais la vérité, c'est qu'il était paralysé.
« J'sais bien que tu préféreras quelqu'un qui t'aimera mieux ou plus ou qu'importe, mais tu veux pas la tenir ma main ? » fit Ashton.
Sauf que peu importe comment on l'aimait, plus, moins, plus fort, moins douloureux, peu importe, il était fou d'Ashton, il pouvait pas faire autrement, c'était comme ça. Il n'arrivait pas à penser à quelqu'un d'autre, elle, partout, du matin jusqu'au soir, tout le temps. Même quand elle le faisait souffrir, il aimait ça.
Au départ, il ne répondit pas. Puis il prit une forte inspiration.
« Comment te dire, quand t'es pas là... Moi sans toi, tu vois, ça veut rien dire. Comment te dire... Andy se tut, le regard rivé dans celui d'Ashton. Tu sais, j'aurai tant voulu, avec toi, être un autre que moi... Oublier qui je suis et... J'sais pas, enfin te rendre heureuse, et tout... »
Il était gauche, dans ses explications, il se trouvait pathétique. Du coup, il la ferma et brusquement, il attrapa la main d'Ashton et l'attira dans ses bras.

1) delete your own memory and come back to life.

2) resurrect one player of your choice.

Elle le voyait pas répondre d'abord, et elle savait plus quoi faire, elle savait plus, elle aimait pas ne pas savoir quoi faire, ça l'angoissait. D'habitude, elle voulait faire tellement de choses que son problème, c'est qu'elle ne savait pas se décider, là, non, là, elle savait juste pas quoi faire, c'est pire. Et puis, non, et puis, il a parlé et, ça l'a soulagée.
— Comment te dire, quand t'es pas là... Moi sans toi, tu vois, ça veut rien dire. Comment te dire... et il se tut, et pour elle, y avait plus rien à dire, Ashton, ça lui suffisait ça, Ashton, c'était beaucoup pour elle, c'était trop pour elle.
— Tu sais, j'aurai tant voulu, avec toi, être un autre que moi... Oublier qui je suis et... J'sais pas, enfin te rendre heureuse, et tout... elle le regarde, et elle le comprend pas tellement, ou à peine, vraiment à peine, elle voulait pas qu'il soit un autre que lui, mais ça, elle savait pas lui dire.
— Dis pas ça, dis pas ça. se contentait-elle de dire tandis qu'il lui prenait la main en l'attirant vers lui et elle se laissa aller dans ses bras, les mots n'avaient plus de sens ou ne savaient plus tellement comment sortir ou s'ils le devaient. « Tu vois, qu'tu m'rends heureuse. » murmura-t-elle, comme une réponse tardive à ce qu'il avait dit.
[/i]

Andy ferma les yeux, profitant du moment présent. Ashton, dans ses bras, ses cheveux chatouillant le bout de son nez, son odeur lui rappelant quelque chose de familier, comme lorsque l'on rentre à la maison après un long voyage.
« Tu vois, qu'tu m'rends heureuse », lui dit-elle et, pour toute réponse, Andy la serra d'autant plus fort dans ses bras.
Ils se faisaient du mal mais la vérité, c'est qu'ils ne pouvaient être l'un sans l'autre. C'était Andy et Ashton, Ashton et Andy, contre le monde, contre eux-même, parfois. Andy, il se sentait vivre avec elle. Elle lui retournait le coeur, ça le rendait vivant.
« Ça m'a fatigué, tout ça... dit-il au bout d'un moment. J'veux plus être sans toi, ok. J'veux plus, j'suis sérieux. »
Alors il attrapa la main d'Ashton et attira la jolie blonde jusqu'à son lit. Les garçons ne rentreraient pas tout de suite, ils avaient encore un peu de temps. Pour un câlin, bien sur. Le truc juste platonique, juste... Elle et lui, l'un contre l'autre.
Ils s'allongèrent tous les deux, Ashton tournant le dos à Andy, laissant au garçon l'occasion d'enfouir son visage dans le creux de son cou.
"Je t'aime, petite conne..." lui dit-il tout bas, un sourire aux lèvres.