Prédateurs... [Elektra]

Sujet: Prédateurs... [Elektra] Dim 7 Oct 2012 - 23:28

Pour une fois, Farkas ne discuta pas l'ordre qu'il reçut de Fenrir d'aller passez la pleine lune dans la campagne écossaise, à quelques dizaines de kilomètre à peine de Pré-au-Lard, et donc de Poudlard. Il avait bien comprit que cette idée venait des Mangemorts pour que des attaques de loup garou de plus en plus proche de l'école commence à semer une délicieuse panique. Mais dans ce cas précis, Farkas ne se plaignit pas d'être à nouveau prit comme un vulgaire pion qu'on place sur l'échiquier. Il aimait ces montagnes, qui dégageait un parfum de défi et d'aventure. Il s'y installa donc une semaine avant la nuit fatidique, histoire de s'imprégner du terrain, et surtout, de repérer sa cible. Il finit par tomber sur un couple de fermier, s'occupant d'une petite exploitation de fraisiers, à flan de colline. Farkas aimait les fraise et fut un peu déçu que la saison ne lui permette pas d'en profiter pour piller le champs. Quant aux deux cultivateurs, il ne chercha pas à en savoir trop sur eux, leur odeur lui suffisait. Il savait qu'il n'allait pas pouvoir seulement mordre, comme toujours, il tuerait. Les deux ou un seul ? Il ne pouvait pas encore le savoir, c'était ça aussi l'excitation de la chasse, cette petite dose d'imprévu.

Le soir de la pleine lune, il s'approcha discrètement de la modeste demeure et attendit, ses vêtements cachés sous un tronc, que la fièvre monte enfin. Il accueillit les premiers rayons de lune avec gourmandise. La douleur était toujours terrible, il ne sentait pas moins sont corps entier se déchirer de l'intérieur, mais il savait qu'il serait bientôt libéré. Il s'effondra contre la terre humide, l'odeur de l'humus lui emplissant les narine avec de plus en plus d'intensité. Il grogna de douleur, haletant, puis finalement sombra dans l'inconscience... pour se réveiller l'instant d'après... loup.

Le loup se redressa, charriant la terre de ses pâtes griffues. Haletant toujours, il leva sa tête monstrueuse, les pupilles dilatées. D'un profond hurlement, il finit de réveiller chaque parcelle de la bête qu'il était. Comme toujours, il s'immobilisa un instant pour guetter une éventuelle réponse d'un frère. Rien... Il était seul. Il ne s'attaquerait donc qu'à du gibier isolé. En parlant de proie, l'odeur des humains ne mit qu'une minute à lui parvenir, grâce à un léger courant d'air froid de cette nuit d'octobre. Un grondement d'excitation plus tard, le loup s'avança vers la maison, tous les sens en éveil. Soudain, une étrange odeur de mort lui fit dresser les poils. En fin de compte... il n'était peut-être pas si seul...

Sujet: Re: Prédateurs... [Elektra] Sam 13 Oct 2012 - 12:21

Spoiler:

Se fondant dans les ombres, le loup se glissa le long de la maison, les oreilles dressés, en quête du moindre bruissement, de la moindre odeur qu'il puisse interpréter. Plus il s'approchait, plus son poil s'hérissait. Chaque muscles tendus à l'extrême, il avançait, pas à pas. Tapis derrière un tas de bois, il vit enfin l'ombre de l'intrus. Pas humaine, il n'y avait aucun doute malgré sa silhouette. La bête sentit le danger accélérer son rythme cardiaque, mais il n'était pas question de fuir. Elle avait pénétré son terrain de chasse, elle était sur son territoire du nuit. Comble de l'affront, elle l'avait souillé de son odeur de mort. Il la suivit à distance, sans un bruit, épiant le moindre de ses gestes. L'étrangère arriva finalement à proximité d'une voiture. Un grondement monta de la gorge du loup garou et il s'avança à découvert, à une quinzaine de mètre de là. La bête était relativement massive, signe qu'elle faisait bien partie des loup garou qui avait l'habitude de se nourrir lors des pleines lunes. Elle était entraînée, portant de nombreuses marques de combats passés. Une force brute, sauvage, dont les pupilles flamboyantes et les babines retroussées ne laissait aucun doute quant à ses intentions.

Flash back :

Le petit garçon, nu comme un ver, était recroquevillés dans la mousse humide, grelottant. Fenrir, revêtu d'un simple pantalon, s'approcha de sa démarche lourde, lui jetant une large couverture sur les épaules. Il finit pas se laisser tombé à ses cotés, la respiration légèrement saccadé. Le soleil perçait avec difficulté à travers la brume de ce matin d'automne, et Farkas finit par trouver la force de s'envelopper de la couverture miteuse.

- Tu t'en es pas trop mal sorti, grogna Greyback.

Farkas secoua la tête. Il se sentait tellement faible. Il avait l'impression qu'il lui manquait quelque chose, qu'on l'avait privé de son droit le plus fondamentale. Il aurait huit ans le mois prochain, et son petit corps frêle grandissait bien trop lentement à son goût.

- Tu ne m'as pas laissé me nourrir hein ? J'ai eu le droit la dernière fois ! grommella-t-il.

Fenrir lui adressa un de ses sourires qui aurait glacé n'importe quel enfant, mais pas Farkas.

- Tu n'es plus un bébé. Il est temps que tu comprennes que tu n'auras que ce que tu mérites. Tu dois apprendre ce que veux dire le prix du sang pour le chasseur. Je n'enseigne qu'à ceux qui son prêt.

- Moi je suis prêt !

- Je sais ! répliqua Fenrir en riant, avant d'ajouter en ébouriffant les cheveux d'un petit Farkas au regard interrogateur. Tu m'as attaqué quand je t'ai éloigné de ma proie. Espèce de petit loup inconscient, heureusement que tu cours vite.

Sujet: Re: Prédateurs... [Elektra] Dim 21 Oct 2012 - 12:39

Flash Back :

Boitant légèrement et devant se tenir aux arbres pour ne pas trébucher, le jeune Farkas parcourait les bois du plus vite qu'un lendemain de pleine lune lui permettait, une vieille chemise tachée sur le dos et un petit sac en toile grise sur l'épaule. Il avait tout juste 15 ans et l'allure dégingandée d'un adolescent. Chaque centimètre carré de son corps lui faisait mal, mais il se força à accélérer l'allure. Fenrir avait besoin de lui, il en était sûr. Il n'avait que des souvenirs vagues de la nuit qui venait de s'achever mais il s'était passé quelque chose, il le savait. Lui même portait quelques traces de coups inhabituels sur le corps. Enfin, il trouva son père adoptif, étendu sur les feuilles mortes, une méchante blessure rougissant sont flanc. Se précipitant à ses coté, il vérifia qu'il était conscient. Lui répondant par un grognement, Greyback se laissa faire lorsque l'adolescent le couvrit d'une cape qu'il tira de son sac et qu'il lui fit boire une petite fiole de remontant qu'il gardait dans ses affaires de premiers soin post-pleine lune.

- Tu peux marcher Père ?

Hochant la tête en s'agrippant à Farkas qui l'aidait tant bien que mal à se relever, Fenrir grommela :

- Tu ne sens rien ?

Le jeune loup garou renifla l'air pendant un petit instant avant de secouer la tête négativement. Si quelque chose traînait dans le coin, c'était partie, ne laissant que d'infime odeurs résiduelles. Fenrir parut se détendre un peu et se laissa soutenir par son jeune compagnon qui dut fournir un effort surhumain pour mener cet homme qui le dépassait une tête et demi et était deux fois plus large que lui jusqu'à leur repère. Une tonne de questions lui brûlait les lèvres, mais il les réserverait pour un peu plus tard. La plus important de toute : qu'est-ce qui les avait attaqué ?

Fin du flash back

Une vampire... Le loup savait maintenant exactement à quoi il avait à faire. Certains signes de trompaient pas, cette odeur, cette curieuse façon de se mouvoir qui n'était pas celle d'une proie humaine, dont elle avait pourtant la forme, mais bien celle d'un prédateur. Une rivale... Elle lui tournait le dos, occupé à sortir quelque chose de la voiture. Il s'avança à découvert, sur la route éclairée par une lune à l'éclat pâle. Le symbole que cette nuit lui appartenait, à lui et à personne d'autres et surtout pas à une créature au sang froid puant la mort. Pas à pas, il s'avançait, faisant monter un grognement typiquement canin du fond de sa gorge. Tous ses poils était hérissés, les crocs découverts. Il aperçut l'éclat métallique de l'arme qu'elle venait de sortir, ce qui augmenta un peu plus sa fréquence cardiaque qui était déjà particulièrement élevée, préparant son corps au combat. Il s'immobilisa lorsqu'elle fit claquer le coffre. Pendant quelques secondes, plus aucun bruit de perturba la nuit, comme si le temps retenait son souffle avant l'explosion de violence qui allait suivre. Enfin, la bête s'élança, toutes griffes en avant, visant le bras armé du vampire, qui allait de toute façon s'abattre sur lui. Misant habituellement sur sa force brute, il savait que face à une arme, la vitesse esquive serait encore plus vitale. Son corps de loup savait comment réagir, il n'était pas un novice de ce genre d'affrontement.

Sujet: Re: Prédateurs... [Elektra] Sam 8 Déc 2012 - 12:57

Flashback :

Lorsque les deux loups garou eurent enfin regagner la modeste de cabane de forestier qui leur servait de repaire, Farkas s'effondra sur une chaise, à bout de souffle, alors que Fenrir s'affalait sur la banquette. Ils furent incapable d'échanger le moindre mot pendant plusieurs minutes, puis le plus jeune se traîna jusqu'à la cuisine pour rassembler eau chaude et linge propre avant de revenir près de son aîné. Il s'appliqua à nettoyer la méchante plaie sur le flan de Greyback tandis que ce dernier avalait à petite gorgée en grimaçant un bol de bouillon. D'une geste brusque, il repoussa le jeune homme qui faillit renverser sa bassine d'eau fumante.

- Bon sang Farkas, apporte-moi quelque chose de plus fort !

Sans un mot, il alla cherche une bouteille d'un liquide ambrée, dont la forte odeur d'alcool lui emplie les narine lorsqu'il le déboucha. Il en prit lui-même un gorgée avant de la tendre à son père adoptif. Son corps tremblant de fatigue se réchauffa instantanément et il s'assit au pied de la banquette, fixant Fenrir de son regard où la lassitude avait laissé la place à son intensité habituelle.

- C'était quoi ce truc qui nous a attaqué ? C'était pas humain hein ?

S'essuyant le menton barbu en posant la bouteille à moitié vide sur le tabouret qui servait de table de chevet, Fenrir jeta un rapide coup d'oeil à son protégé avant de grogner en se redressant.

- Une saleté. Le genre de truc qui n'avait rien à faire là. Il a eut de la chance qu'on ne soit que tous les deux cette nuit. Mais il n'avait rien à faire sur notre territoire, dès qu'on sera en état, on va aller régler ça. Il est hors de question qu'un puant-la-mort nous empêche une fois de plus de chasser.

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Le choc contre la voiture eut beau être rude, le loup ne fut pas le moins du monde sonné et il lança un coup de griffe à l'aveugle en pivotant avec un grognement furieux. La vampire s'était déplacer d'une vitesse fulgurante hors de portée. Il fit crisser ses griffes sur la tôle, dans un bruit strident. Finalement, les deux prédateurs se retrouvaient face à face, le loup garou prenant une attitude la plus menaçante possible. Il ne quittait pas des yeux ceux de son adversaire, signe du défi, mais toute son attention était portée sur cette arme redoutable qu'elle portait. Dans un nouvel assaut frontal, il évita d'un dérobement sur la gauche le marteau qu'elle tenta d'abattre sur lui, et se retrouvant légèrement sur le coté, il tenta d'agripper le bras armé. Mais il fut contraint de faire un bond en arrière pour éviter un nouveau retour de masse. Les mouvements de la vampire était bien trop rapide par rapport au poids apparent de son arme. La bête bondit à nouveau en avant, sans chercher à éviter le marteau cette fois-ci. Évitant le choc avec la masse, ses pâtes griffues s’agrippèrent au manche, la puissance de tout son corps tendu pour tenter de déséquilibrer la créature. Il fit claquer sa mâchoire, tentant d'atteindre l'avant bras...

Spoiler:

Flashback :

Greyback était resté couché, soignant toujours les séquelles de la nuit sanglante. Ne supportant ce confinement au chevet de son père adoptif, Farkas s'éclipsa, officiellement pour prendre l'air. Ses propres blessures n'étaient que superficielles. Il avait beau ne pas avoir une constitution très imposante, il avait des capacités de récupération plutôt impressionnante. Malgré tout cela, la fatigue était bien présente, et se traîner entre les arbres lui demandait des efforts inhabituels. Il respira l'air humide des bois, savourant la fraîcheur qui lui réveillait l'esprit. Il voulait retourner sur les lieux, retrouver des traces, comprendre... Il n'avait pas l'habitude de voir Fenrir aussi marqué par une pleine lune. Il avait cru déceler une lueur de crainte dans ces yeux qui ne doutaient jamais, qui lui offrait toujours la solidité, la rudesse qu'il essayait de prendre comme exemple.

L'adolescent scrutait les traces de ces bois qu'il connaissait par coeur. C'était leur territoire, ils se l'étaient approprié il y a des années, et Farkas voulait comprendre ce qui s'était passé. Il s'accroupit près d'une souche qui portait les traces de ses propres griffes, mais où une odeur inhabituelle se dégageait. Il trouva parmi les feuilles mortes un fragment de tissus noir, et une magnifique montre à gousset délicatement ciselée. Alors qu'il la prenait dans ses mains pour l'observer de plus près, un légers bruit de craquement au loin lui attira l'attention. En un instant, il s'était dissimulé derrière un buisson, et vit approcher une silhouette en cape. Un léger courant d'air apporta jusqu'à lui l'odeur qui lui agressa les narines, tous les muscles crispés, le coeur battant. C'était lui qui les avait attaqué, il n'y avait pas de doute. Farkas pria intérieurement pour que le vent ne change pas de sens. Si ce monstre avait réussi à mettre le loup Fenrir hors combat, le jeune garçon n'avait aucune chance. Retenant son souffle, il vit la silhouette sortir une baguette de sa cape, et l'instant d'après, la montre à gousset qu'il avait fourré dans sa poche en faillit et aurait filé si Farkas n'avait pas eu le réflexe de la retenir dans son poing. La manoeuvre fit s'agiter le buisson et la chose encapuchonnée s'avança vers lui. Fuir était impossible, et le loup garou, malgré le danger qui lui hérissait l'échine, ne pouvait se résoudre à faire mauvaise figure. C'était lui l'intrus ici après tout. Il sortit donc du buisson, et se redressa avec un regard de défi en brandissant la montre.

- C'est ça que vous cherchez ?

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Le jeu des forces était quasiment égal. Chacun essayait donc de faire valoir ses armes, crocs et griffes contre marteau. Sauf qu'à ce jeu là il n'avait pas prévu que les pieds de la vampires pourraient être aussi redoutable. Lorsqu'il se prit le coup de pied en pleine mâchoire, le choc lui fit lâcher prise et il s'écarta vivement en arrière pour échapper au marteau qui manqua de peu de s'écraser sur ses côtes. S'il avait l'habitude que du sang lui emplisse la gueule, c'était tout de même rarement le sien... Son museau dégoulinant toujours fixé sur son adversaire, il resta à distance, décrivant lentement un cercle autour d'elle tout en grognant. Il avait versé le premier sang, mais il en fallait plus pour le faire reculer. Chacun cherchait une ouverture pour porter la nouvelle attaque. Le loup dut montrer un signe de faiblesse car c'est la vampire qui s'élança cette fois. Sa vitesse était stupéfiante, mais la bête bondit sur le coté tout en balançant un bon coup de griffe visant l'épaule droite de la vampire.

Sujet: Re: Prédateurs... [Elektra]