Catastrophe en vue... (Sirius B.)

« NOM D'UN STUPID HOBBIT JOUFFLU ! Qu'est-ce que j'ai fait... » s'exclama la jeune fille secouant sa tête entre ses mains.
Un peu plus tôt dans la journée, elle était tranquillement assise et à l'écoute de son professeur. Quoique un brin dissipée, elle était attentif à ce qui se passait dans la salle de cours. C'était le dernier de sa journée. Et des journées où elle pouvait finir plus tôt, elle les comptait sur les doigts d'une main. La dernière année était bien plus hardi qu'elle ne l'aurait pensé. Elle qui avait toujours été dissipée et dont l'attention était limitée, elle était parvenue jusqu'ici avec une moyenne correcte. Une moyenne en-dessous de son réel niveau selon ses parents... mais la jeune fille s'était cachée de leur raconter tout ce qui se passait pendant les cours. Elle avait d'ailleurs fait pression sur son cadet pour qu'il n'entache pas la réputation qu'avait ses parents d'elle. Cependant, son cadet ne perdait pas au change, puisque de son côté, elle taisait les âneries et les histoires de ce dernier. Quand la cloche de fin de son cours retentit, Mary Elizabeth fourra ses affaires dans son sac et sortit de la salle lançant un dernier « Au revoir » à son professeur. En sortant, elle manqua de justesse de tomber sur un groupe d'élève de Troisième Année qui passait par là. Après un sourire d'excuse, elle prit tranquillement le chemin de la salle commune afin d'y déposer ses affaires et de profiter du reste de son après-midi de libre. Le temps était encore que légèrement frais agréable et invitait une ballade dans le parc. Mais avant cela, elle s'accorda une pause afin de régler un soucis pressant. Soulagée, elle se dirigea alors vers les robinets pour se laver les mains. Elle passa ses mains sous l'eau, les savonna et les rinça. Lorsqu'elle voulut fermer les robinets, il se produisit un évènements qu'elle n'avait pas prévu. Au lieu de se couper, le filet d'eau qu'elle venait d'utiliser pour ses mains gagna en volume. Le jet d'eau coulait bien trop fort et ses minces efforts pour arrêter l'eau se montraient inefficaces. La puissance du jet l'éclaboussait des pieds à la tête, qu'elle serait bientôt trempée jusqu'aux os. La manière manuelle n'avait pas l'air de fonctionner, alors elle décida d'user de moyens plus magique et sortit de sa poche sa baguette d'aubépine. Elle pointa alors son bout de bois vers le robinet et prononça un audible « Filarachnus Blocus ». Un filet gluant et collant s'enroula autour du tuyau afin d'empêcher l'eau de s'en échapper. Soulagée, elle tourna les talons et récupéra ses affaires posées sur le carrelage des toilettes. Derrière, l'eau bouchée par le filet gluant n'avait pas cessé et menacé à présent d'exploser. 3... Un mince sifflement presque inaudible s'échappe du robinet. 2... L'eau continue de s'agglutiner dans le tuyau. 1... Le robinet siffle de plus belle signalant la surcapacité de son tuyau. 0... BOUM. L'explosion est forte et la jeune gryffondor n'a pas le temps de faire le moindre mouvement pour se protéger et éviter l'inévitable. La puissance de l'eau dans le tuyau la propulse contre le mur et sous le choc, son épaule gauche heurte de plein fouet le mur. Sur le coup, la douleur est minime et inexistante. A présent, les toilettes sont inondées d'eau qui se propage dans le couloir...

« NOM D'UN STUPID HOBBIT JOUFFLU ! Qu'est-ce que j'ai fait... » s'exclame la jeune fille secouant sa tête entre ses mains. La surprise et le choc se sont installées sur ses traits. Elle n'en revient pas. Sous le choc, elle n'ose pas faire le moindre mouvement... Quelqu'un pourrait la surprendre sur les lieux de son crime mais son corps refuse d'exécuter le moindre geste. Trempée jusqu'aux os, elle sait que si Picott ou un préfet la trouve, elle est dans de beaux draps...

Les cours, les cours, qu'est-ce que ça pouvait être ennuyeux parfois. Il n'y avait pas assez de pratiques à mon goût, les professeurs étaient bien trop frileux, ils n'osaient pas prendre de risque et c'était bien dommage, car j'étais sur que dans le cas inverse, les élèves rechigneraient beaucoup moins à assister à certains cours. Du moins en attendant que les professeurs se décident, je devais me débrouiller comme je pouvais pour m'amuser pendant mon temps-libre. J'étais d'ailleurs activement à la recherche d'une activité divertissante en déambulant dans les couloirs. Poudlard était un grand château et on arrivait toujours à trouver de quoi faire. Jouer un tour au concierge, piéger la salle commune des Serpentards, trafiquer des encriers, etc.

Je déambulais vraiment, tellement qu'avec les escaliers magiques je n'avais aucune idées d'où j'étais. Ce n'était pas si grave que cela, ce n'était pas comme si j'étais perdu. J'avais toujours la possibilité de retrouver mon chemin. Je me perdis une nouvelle fois dans mes idées de farces révolutionnaires, lorsque j'entendis un bruit assez surprenant, même dans ce château. Une sorte de gros boum qui provenait d'un peu plus loin. Bien entendu, avec ma curiosité naturelle, j'étais obligé d'aller voir ce qui se passait. J’accélérais à peine le pas, pour me retrouver dans un couloir inondé. Tient, je ne me souvenais pas qu'il y est un marécage dans ce coin-là du château. Apparemment, la source de toute cette eau provenait des toilettes des filles. Bien entendu, il n'y avait que des filles pour faire quelque chose de si peu discret. M'approchant doucement, histoire de ne pas glisser et de ne pas me tremper j'ouvris la porte des toilettes pour fille.

Regardant autour de moi j'essayais de découvrir d'où provenait la source, ce ne fut pas difficile étant donné qu'il y avait un lavabo totalement explosé en plein milieu de la pièce. Il ne fallait pas être professeur de divination pour se rendre compte de ça. Alors que j'allais faire demi-tour pour pouvoir reprendre mes occupations avant que Picott ne passe par là et me colle une autre de ses retenues bien trop salées à mon goût. C'était une telle perte de temps de rester coller que j'évitais le plus possible de me faire prendre. Une jeune femme était assise contre le mur, cette petite tête blonde me disait quelque chose.

« Ellie, qu'est-ce que tu fais là ? C'est toi qui a fait tout ça ? Et bien, mademoiselle la préfète glisserait-elle sur la mauvaise pente ? Haha, je savais qu'un jour tu deviendrais comme moi. » dis-je en riant.

Je regardais autour de moi, avant de reporter mon attention sur Mary, riant toujours.

« Enfin, la prochaine fois, fait plus discret parce que là, tu vas vite te faire remarquer. »

Puis soudain, j'entendis un bruit au loin, ce genre de bruit qui n'avisait rien de bon. Je tendis ma main à Elizabeth pour l'aider à se relever, l'attirant vers moi une fois sa main dans la mienne, mon visage à à peine quelques centimètres du mien, mon souffle contre celui-ci.

« Maintenant, tu vas devoir apprendre une autre leçon pour pouvoir vivre comme moi... courir ! » dis-je en l'entraînant derrière moi.

Je savais très bien que les bruits que je venais d'entendre étaient ceux de Picott et que s'il nous trouvait dans ces toilettes à moitié dévasté, il allait nous coller jusqu'à la fin de l'année et je n'y tenais pas vraiment, surtout que Mary-Elizabeth était préfète et ce n'était pas vraiment bon pour sa crédibilité de se retrouver dans ce genre d'histoire. Il n'y avait qu'une seule solution, courir jusqu'à ce que l'on soit hors d'atteinte.

L'eau avait à présent envahi la totalité des toilettes et se propageait également à l'extérieur dans le couloir. Sonnée par le choc et toujours collée contre le mur, la Rouge et Or n'arrivait pas à comprendre tout ce qui venait de se passer. La seule pensée qu'elle eut fut pour le concierge. Une première ! Avec tout le vacarme qu'elle avait pu faire et avec le lac qui se créait dans le couloir, elle se savait dans de belles capes. Non seulement, elle venait de dégrader le matériel mais aussi d'inonder une bonne partie du château avec bêtises. Sa réputation de préfète modèle n'allait pas durer longtemps…

Dehors, elle entendit des pas résonner dans le couloir, créant des ondes légères dans l'eau. C'était la fin des citrouilles pour elle. Picott allait la prendre sur le fait et elle n'aurait aucune porte de sortie possible puisqu'elle était seule et trempée. Le regard tourné vers le robinet qui continuait de couler, elle ne remarqua qui venait de faire son entrée dans les toilettes avant que celui-ci ne s'exprime. Quand elle entendit la voix lui parlait, elle lui parut tellement lointaine. Elle avait probablement dû se cogner plus fort qu'elle ne l'aurait cru. En relevant la tête pour accueillir les sentences du concierge, elle fut surprise de découvrir Sirius à la place. Et quel fut son soulagement en remarquant qu'elle s'était trompée. Esquissant un sourire maladroit, elle ne put empêcher un rire nerveux de s'échapper de ses lèvres.

« Salut… Sympathique, non ? Je pensais refaire la déco mais, finalement, il fallait laver avant. » arriva-t-elle à bredouiller.

Même dans ce genre de situation, elle avait quand même à rester positive et prendre le tout à la légère. Elle s'impressionnait elle-même par ses propres réactions. Mauvaise pente ? Devenir comme lui ? Que voulait dire par là… Elle lui lança un regard perplexe avant de sourire, sans relever. Si elle commençait le débat, ils en auraient pour des heures et pour le moment, il y avait plus urgent. Crois-moi, j'aurais bien voulu éviter ça… pensa-t-elle en promenant son regard autour d'elle. Soudain, l'attitude de Sirius changea un quart de seconde et Mary sentit que quelque chose se passait s'en comprendre quoi. Elle attrapa la main de son sauveur qui l'aida à se relever. Intérieurement, c'était la folie mais la jeune fille préféra ignorer les signaux étranges que sa tête lui envoyait. Avec tous les événements qui se déroulait à la suite, Mary Elizabeth était perdue, qu'elle comprit à peine ce que lui dit Sirius.

« Et… Quoi ? »

L'adrénaline avait anesthésié ses possibles blessures. Courant à travers Poudlard, elle était à bout de souffle. Et dans sa tête, les branchements commençaient à ses faire et les blessures à se faire sentir. Au détour d'un couloir, elle se freina et s'adossa sur le mur où elle se laissa glisser jusqu'à atteindre le sol de marbre. Le souffle court, elle prit le temps de reprendre son souffle.

« Merci… merci, de m'avoir aidée. Et si t'as d'autres conseils utiles pour moi, je suis preneuse… » ajouta-t-elle avant de partir dans un rire léger.

Elle était vraiment dans un sacré état, et maintenant qu'elle était au repos, elle sentait tous ses muscles endoloris lui criaient d'aller à l'infirmerie et de se faire soigner. Sauf que dans l'immédiat, ce ne serait pas malin de sa part quand il lui aurait fallu donner à l'infirmière des explications sur la provenance de ses blessures... Et puis, avec le reste d'adrénaline qui lui restait, elle pouvait se focaliser sur autre chose. Et elle aurait toujours une dette envers Sirius.

Sujet: Re: Catastrophe en vue... (Sirius B.)

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