it's a cold and it's a broken hallelujah... (libre)

Alors Martha s'arrêta, à bout de force. Les yeux dégoulinant de larmes, elle s'adossa à un mur et, les yeux clos, elle se mit à pleurer de plus belle. Elle se sentait impuissante, seule aussi. Horriblement seule.
— Écoutes-moi Martha. S'il-te-plait ! s'écria Mani.
Martha se plaqua une main sur le visage, son corps tressautant à mesure qu'elle sanglotait.
— Je peux pas te laisser toute seule, pas dans un moment comme celui-ci, poursuivit-il.
— Mani, je...
— Tu as besoin de moi; tu le sais ! S'il-te-plait, laisses-moi venir avec toi, supplia-t-il et Martha se jeta dans ses bras.
— Ho Mani, c'est horrible... commença-t-elle.
Elle serra un peu plus fort son meilleur ami dans ses bras, elle se sentait tellement mal, elle avait l'impression que son coeur était transpercé de part en part par de minuscules morceaux de verre. Elle souffrait terriblement, c'était insupportable.
— C'est... C'était si dur à prononcer. C'est ma mère, elle...
Elle n'arriva pas à terminer sa phrase, ses mots se perdirent dans un flot de larmes insurmontable.

— C'est... C'est ma mère, elle... Marmonne-t-elle alors, ne parvenant pas à achever sa phrase.
Ne comprenant pas ce qui peut mettre sa meilleure amie dans un tel état, Mani s'imagine un tas de trucs -plus idiots les uns que les autres- si bien qu'il finit par supposer que la mère de Martha est décédée. C'est, à ses yeux, la seule explication possible. Cependant, il ne peut se résoudre à prononcer ces mots. Pas en présence de la jeune femme; ça ne ferait qu'augmenter son chagrin. Alors, comme un véritable ami digne de ce nom, l'italien serre Martha dans ses bras, pour la protéger. De cette manière elle sait qu'elle peut compter sur lui... Mani c'est un abruti. Il est toujours partant pour les conneries, c'est le premier à suivre ses potes pour mettre leurs idées cheloues en oeuvre, c'est aussi le dernier à assumer ses actes quand il se fait prendre, mais malgré tout, il sait quand c'est l'heure de faire le con, et quand ça ne l'est pas. Martha, il tient à elle comme à la prunelle de ses yeux, il veut pas la perdre, alors il se comporte comme un grand...
— Ca va aller, je suis là... Dit-il en lui carressant les cheveux d'un geste affectueux.

Martha s'abandonna dans les bras de son meilleur ami. Elle resta ainsi, à inonder son épaule pendant quelques minutes, avant d'effacer les traces de ses larmes sur ses joues.
— Qu'est-ce-que je vais faire, Mani... réussit-elle à bafouiller avant qu'un nouveau torrent de larmes ne prennent le dessus. Je... Je veux pas finir dans un orphelinat, je...
Elle fut incapable de prononcer un mot de plus, c'était trop pour elle. Alors elle enfouit son visage dans le cou du jeune homme, le serrant de toute la force dont elle était capable.
— Je suis perdue, je n'ai plus rien, tu comprends, plus rien du tout !
Tout autour d'eux, les tableaux semblaient interloqués devant le désespoir qui frappait la jeune fille. Martha soupira puis se retira des bras protecteurs de l'italien. Elle passa une main sur ses yeux pour essuyer les pleurs puis elle serra les poings pour tenter de se contenir. Elle devait se reprendre.
— Il... Il faut que j'aille faire mon sac... dit-elle tout bas en attrapant la main de Mani et en la serrant fort entre ses doigts tremblants.

Mani ne relâche pas son étreinte. Il ne prononce pas le moindre mot non plus. Il veut simplement faire comprendre à sa meilleure amie qu'il sera toujours là lorsqu'elle aura besoin de lui. A n'importe quel moment de la journée ou de la nuit, qu'il soit occupé ou non. Alors, lorsqu'elle lui dit qu'elle n'a plus rien désormais, il la serre un peu plus dans ses bras, et approche ses lèvres de son oreille. « — Tu n'as plus la personne la plus importante dans ta vie, mais tu m'as moi, tu as Poudlard, tes amis... » A dire vrai, c'est assez étrange d'entendre l'italien parler ainsi, lui qui est plutôt bourru en général, mais je pense qu'on va finir par s'y faire... Enfin, il ne faudrait pas en prendre l'habitude non plus...
— Il... Il faut que j'aille faire mon sac... Murmure Martha après s'être éloigné de Mani et lui avoir pris la main. Ne sachant quoi répondre, l'italien se contente d’acquiescer d'un léger signe de tête et adresse à son amie un timide sourire encourageant.