Un café, un journal #LIBRE

Sujet: Un café, un journal #LIBRE Lun 6 Mai 2013 - 16:42

Un café, un journal

Installé confortablement à une table du Chaudron Baveur, une tasse de café dans une main, sa paire de lunette sur le nez, Ted Tonks survole d’un air grave les lignes de la dernière gazette du sorcier. Achetée ce jour dans les rues du chemin de Traverse, elle n’annonce guère de nouvelles heureuses. Grimaçant à la vue d’un article sur une nouvelle disparition inexpliquée, Ted avale une gorgée de son café brulant. Etant d’ordinaire un homme plein d’entrain à la plaisanterie facile, il ne peut cependant pas s’empêcher d’éprouver un certain malaise en lisant le journal. Il s’inquiète. Non pas pour lui bien sûr, mais pour sa femme et sa fille, les êtres les plus chères à ses yeux, celles qui comptent le plus. Elles, ses parents et sa sœur. S’il venait à leur arriver malheur, jamais il ne pourrait s’en remettre. Mais s’il est autant inquiet pour leur vie, c’est bel et bien à cause de la famille d’Andromeda. Jamais il n’a pu supporter sa belle famille qui, soit dit en passant, n’a jamais cherché à faire des efforts à son égard. Son mariage avec Andro a marqué la fin d’une relation chaotique entre celle-ci et sa famille respective. Obnubilés par les traditions pro-sang-pur, tous ont préféré renier l’une des leurs plutôt que d’accepter son mariage avec un né-moldu. C’est leur attirance pour la pureté du sang qui effraie tant Ted. En effet, ces valeurs sont semblables à celle que prône celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom, et à dire vrai Tonks ne serait pas étonné de voir dans ses rangs la totalité de la famille Black. Certains d’ailleurs ne le cachent pas, et c’est sans surprise que Ted voit leurs visages affichés à la une des journaux.

Perdu dans ses pensées, il ne peut s’empêcher de repenser à la promesse qu’ils se sont fait, lui et Andromeda. Jamais ils ne prendraient part à la guerre : c’est le seul moyen de préserver la vie de leur fille adorée.
Buvant une nouvelle gorgée de café, Ted tourne les pages de la gazette, balayant du regard les gros titres, sans vraiment prêter attention au contenu des articles. Il est fatigué de sa journée et sent la pression se relâcher. Faire des emplettes sur le chemin de traverse n’a plus rien de divertissant. Il faut sans cesse se méfier des passants qui croisent votre route, tout en évitant de croiser leur regard afin de ne pas paraître provoquant.
Entendant des bruits de conversation, il tourne la tête et observe chacun des clients présents dans le pub. Ils sont assez peu nombreux en réalité : seulement deux sorcières d’un âge avancé, et trois hommes saouls accoudés au bar. Ne leur prêtant pas davantage attention, le jeune père de famille se concentre de nouveau sur son morceau de parchemin jauni.
Soudain, alors qu’il lit attentivement un article sur une étrange bestiole magique échappée d’un zoo, quelqu’un tire bruyamment la chaise face à lui avant d’y prendre place… Lentement, il lève les yeux du journal et observe le nouvel arrivant…

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Tout allait pour le mieux entre Franck et Alice, pour le plus grand plaisir de cette dernière. Elle qui avait peur de leur vie après poudlard, elle craignait vivre avec lui sept jour sur sept, mme Londubat s'était fait des idées puisque tout allait bien entre eux. Les tâches ménagères étaient partagées en deux, les dépenses également, ils avaient tout mis en commun et envisagé même d'avoir un enfant dans un futur proche. Ils vivaient un rêve éveillé, mais ils savaient au fond d'eux que tout cela pouvait s'arrêter du jour au lendemain à cause de la guerre qui faisait rage. Etant tous deux membres de l'ordre du phoenix, ils leur aient possible de ne pas revenir vivant d'une de leur mission. Toutefois, ils continuaient tout de même jour après jour, leur but était d'aider leur prochain, sauver des vies.. Mr et Mrs Londubat étaient comme ça, le coeur sur la main, prêts à mourir pour pouvoir épargner des vies humaines. Alors que Alice venait de quitter Molly, elle transplana pour arriver au chemin de traverse histoire de raviver d'avantage de souvenirs, se remémorer sa première venue. En passant devant le magasin d'Olivander, elle se rappela du jour où elle était venue lui acheter sa baguette, le magasin où elles avaient achetés ses premiers ouvrages. Elle marcha sur cent mètres tout en regardant par-ci par-las, quand soudain elle apperçut à une table du chaudron baveu, Ted Tonks, un de ses grands amis. Sans plus tarder, elle se dirigea vers sa table en terrasse, tira la chaise qui se trouvait en face de Mr Tonks et s'installa confortablement.

"Hey, ça va? Ca me fait plaisir de te voir Ted!" s'écria t-elle tout esquissant un sourire.

Un café, un journal

C'est avec soulagement que Teddy se rend compte que la nouvelle venue n'est autre que l'une de ses proches amies. L'apparition d'Alice Londubat au Chaudron Baveur réchauffe un peu le cœur de Ted qui sent son angoisse se relâcher. La présence d'un(e) ami(e) est plus que nécessaire dans des moments comme celui-ci. Cette triste période que traverse le monde des sorciers n'a rien d'agréable, et la solidarité est le seul et unique maître mot dans cette situation. Adressant un léger sourire à la jeune femme qui lui fait face, c'est à la fois avec délivrance et à contrecœur que le né-moldu replis son journal. Il sait pertinemment qu'Alice et son mari Franck sont dans une situation aussi complexe que lui et Andromeda. Si les Tonks sont menacés par la famille d'Andro, les Londubat s'exposent eux sans cesse au danger, du fait de leur métier si dangereux.

Alice semble d’ailleurs ravie de rencontrer Ted autour d’un café, puisque c’est d’une voix enjouée qu’elle le salut. « Bonsoir Alice ! Je suis heureux de te voir également. Comment vas-tu ? » Se risque-t-il à demander, craignant malgré tout la réponse de son interlocutrice. Cette question est à vrai dire devenue assez délicate ces derniers temps, et c’est en général avec une certaine appréhension qu’elle est désormais posée…

Avalant une nouvelle gorgée de café, Ted s’empresse de proposer une tasse à Alice, avant d’ouvrir de nouveau son journal d’un geste machinal, presque obsessionnel. « C’est horrible toute ces choses, tu ne crois pas ? Demande-t-il à l’auror d’une voix morne. Ils ont encore retrouvé une famille entière de moldus inertes. Les corps étaient tous étendus les uns à côté des autres comme si le meurtrier avait pris le temps de les aligner après leur avoir enlevé la vie. » Alice doit déjà être au courant bien sûr. Peut-être même s’est-elle rendue sur place dans le cadre de son travail, mais Ted ne peut s’empêcher de lancer la conversation sur ce sujet. Il est d’ailleurs rare de le voir dans un état pareil, si anéanti et si dépressif, mais toutes ces attaques incessantes ont finies par avoir raison de sa légendaire bonne humeur.

« Quand je pense qu’ils tentent de dissimuler tous ces assassinats en les faisant passer pour des accidents ou en en parlant que dans de petits encadrés … ! » S’énerve-t-il en pointant du doigt le bref article situé dans un coin presque invisible de la gazette, avant de mettre le journal sous le nez de la belle Alice.

Sa voix énervée a interloquée plusieurs des clients du pub, attirant l’attention sur les deux jeunes adultes. « Désolé. » Marmonne-t-il à l’intention de Miss Londubat, embarrassé de voir tous ces regards posés sur eux. « Je crois que j’ai besoin de vacances. » Lance-t-il alors, histoire de changer de conversation. Parler des faits inexplicables ne lui réussit pas ; il n’est pas dans ses habitudes de se mettre dans des états pareils. Aussi, il doit absolument se reprendre s’il ne veut pas mettre son amie mal à l’aise.

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Voir Ted lui faisait du bien, elle l'adorait ainsi que sa femme Andromeda, à eux quatre ils formés un groupe inséparable, s'invitant chez les uns et chez les autres. Rencontrés à Poudlard, Alice n'a pas perdu de vue Ted à sa sortie de poudlard, comme elle le dirait très bien, les véritables amis ça se s'oublie pas, pour elle Ted était un très bon ami, une personne qu'on ne croise pas à tous les coins de rues. C'est pourquoi elle voulait garder un maximum de contact avec lui, comme par exemple continuer à le voir, malgré les entrainements que Miss Londubat doit faire pour être prête pour un éventuel combat. Le voir, lui donnait la pêche, c'était comme une boule d'air frais.

"Je me porte comme un charme" répondit-elle tout en sortant de son sac une photo de Franck et d'elle. "Regarde, c'était il y a deux semaines lors de notre voyage en France" s'exclama t-elle tout en désignant la photo. "Comment va Andromeda?" demanda Alice à Ted

Ted lui rapportait des meurtres, encore des meurtres, et toujours des meurtres, depuis maintenant 6 mois il n'y a pas un jour où un journal ne parle pas d'un assassinat, non aujourd'hui c'était devenu habituel. Alice espérait juste que les victimes n'étaient pas une connaissance, un ami, ou bien quelqu'un de sa famille. Elle se sentait égoïste de penser ça, mais elle a tellement perdu de personnes autour d'elle que désormais elle ne peut ne pas penser de la sorte. Mister Tonk s'emballa alors, du moins il parlait beaucoup plus fort qu'il y a deux minutes, ce qui attira les foudres des autres clients, en effet quelques clients les fusillaient du regard. Alice n'y prêta pas attention, Ted s'excusa auprès de mrs Londubat.

"Oh ne t'en fait pas pour ça Ted, je pense comme toi, ils sont prêt à tout, quitte à faire passer des meurtres pour des accidents comme tu viens de le dire. C'est de pire en pire je trouve, il faut qu'on riposte, qu'on arrête tous ces drames avant que cela soit trop tard"

Un café, un journal

Ted se sent soulagé lorsqu’Alice lui affirme qu’elle est de son avis. Se sentir soutenu est toujours plaisant et cela remonte indubitablement le moral. Adressant un sourire complaisant à son amie, le jeune homme prend entre ses doigts la photo qu’elle lui a tendue quelques minutes plus tôt, et l’observe avec une attention particulière. Les deux personnes sur la photo forment un couple absolument ravissant. L’amour se lit dans leurs yeux. Par ailleurs, le décor en arrière plan rend la scène encore plus charmante. « Vous êtes très beaux. » Dit-il alors, en rendant son bien à Alice.

Terminant d’un trait le reste de sa tasse, Teddy fouille à son tour dans son portefeuille afin d’y dénicher sa photo de famille favorite. « C’était à Noël. Mais Dora a bien grandi depuis. Andromeda ne change pas, elle. Elle est toujours aussi magnifique. » Lance-t-il, un léger sourire aux lèvres. Lui a pris quelques kilos depuis le mois de décembre, mais ça, bien sûr, il ne le fait pas remarquer à Alice…

« S’il-vous-plaît. Un deuxième café ! » Demande-t-il au serveur. Actuellement il s’élance dans un cycle sans fin en buvant café après café alors qu’il est déjà dans un état de nervosité indescriptible. « Il faudrait que vous veniez manger à la maison tous les deux. Andro est une véritable chef cuisinière ! » Propose-t-il en avalant une gorgée de son nouveau café que vient de lui apporter le gérant du pub.

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