« THEO, y'a quelqu'un pour toi ! » Oh putain, je sursaute, balance mon Penthouse à l'autre bout de la pièce et saute aux pieds de mon lit, le calbut qui glisse en bas du cul et la cigarette aux lèvres. Je respire un bon coup et me ressaisis, bordel mec, qui veux-tu que ce soit ? Personne t'a vu en train de lire un magazine porno, c'est bon, no stress. Je remonte mon caleçon et m'approche de la porte de ma chambre. « C'EST QUI ? » que je gueule en direction des escaliers. « Une fille ! Magne-toi de descendre, je suis en train de louper tout mon épisode de "Poigne de fer et séduction". » Une fille ? Merde, laquelle ? J'essaye de me souvenir si j'ai donné mon adresse à Michelle, la nana que j'ai branché à la soirée samedi dernier mais j'étais tellement dans le gaz que je me rappelle de rien. Peut-être que Tony lui a refilé, je me rappelle vaguement qu'il m'ait dit la connaître. Ok, c'est plutôt cool qu'une fille vienne chez moi, du coup c'est avec un petit sourire que j'enfile vite fait un jeans et un tee-shirt à l'effigie des Sex Pistols. Je sors de ma chambre, n'oublie pas de la refermer derrière moi et passe deux secondes par la salle de bain pour vérifier ma tronche dans le miroir. La clope entre deux doigts, je me passe les mains dans les cheveux pour essayer de les remettre en place mais ça donne pas grand chose. Du coup, je descends. « C'est bon, j'arrive ! » que je fais avant de me retrouver... Oh my god... Nez à nez avec... Oh putain, Proserpine. « Bordel de..., Poppy ! Mais qu'est-ce que tu fous-là ?! » Soudain, je réalise. Ma mère et sa dégaine de merde, l'odeur de la clope dans toute la maison, mon Penthouse dans ma chambre dégueulasse où traînent toutes mes fringues, tous mes mégots, et tous mes médocs aussi, oh non, oh non, oh non...