◮ Petite discussion entre meilleures amies. ◮ Cassie & Cissy

COTÉ DU MAL

Petite discussion entre meilleures amies

Dans le reflet de son miroir, elle ne voyait pas la jeune femme déterminée et accomplie qu'elle aurait voulu y voir. Non, dans son reflet elle ne voyait que la rage de la jalousie brûlante qui dévastait ses traits et anéantissait ses beaux et doux traits. Dans ses prunelles dansaient les flammes de la haine, et de la trahison. Elle n'avait plus souffert ainsi depuis des années, elle n'avait plus senti son cœur se tordre de douleur depuis des lustres. Elle pinça ses lèvres jusqu'à qu'elles blêmissent, avant de prendre sa tête entre ses mains. Ses larmes amères s'écrasèrent rageusement sur la lettre dépliée devant sa coiffeuse, et noyèrent l'écriture de Moran. Au fond de son esprit, elle sentait les barrières s'effondrer et une envie de destruction qu'elle n'arriverait pas à maîtriser. D'une main elle saisit une vulgaire bouteille de parfum à demi vide et la jeta brutalement contre le mur en face d'elle. Comme une ultime provocation, celle-ci ne se brisa point et rebondit bruyamment contre le mur. D'une main tremblante de rage, Cassiopeia attrapa sa baguette et cria son sort « Reducto ». Et la bouteille enfin, fut réduite en poussière.

La jeune sorcière resta figée quelques instants, totalement vidée. Avec une grande inspiration, elle se retourna face à son miroir, et tâcha de maquiller et d'atténuer les traces de sa colère et de ses larmes. Ses gestes étaient mécaniques, répétés depuis des années, elle n'avait pas besoin d'y réfléchir. Lorsqu'enfin elle fut satisfaite de ce qu'elle voyait dans son miroir, elle se leva, mis ses gants de dentelles sur ses mains et sortie de sa chambre.
Ce matin, elle était censée retrouvée Cissy chez elle. Des amies n'avaient pas besoin de motifs pour se voir, néanmoins elle ne doutait pas qu'elles parleraient du mariage à venir de Cissy, et du sien aussi. Et à dire vrai, Cassiopeia était plutôt réjouie de n'avoir pas à rester chez elle ce matin là après ce qu'elle avait appris. Elle avait besoin de se changer les idées, et de parler d'autres sujets plus pressants.

Elle transplana et arrive face au perron tout en restant dans ses pensées. Être à se point démunie de moyens d'action face à l'attitude d'Evan à Poudlard était tout à fait insupportable, et elle avait beau se considérer comme plutôt douée en manipulation, l'école de sorcellerie se trouvait bien trop loin pour qu'elle puisse agir d'une quelconque façon. Elle soupira de dépit, avant de replacer une mèche rebelle derrière son oreille et de revêtir un sourire de convenance avant de frapper à la porte d'une main assurée.

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Assise devant ma coiffeuse, je me laissais brosser les cheveux par Brownie, l'elfe de notre famille. Elle était douce et savait y faire, si bien que c'était devenu un rituel, elle me coiffant et moi méditant à ma condition de femme sang-pur dans cette société patriarcale, lorsque je ne me contentait pas tout simplement d'observer mon reflet dans le miroir qui me faisait face, selon mon humeur.
Lucius m'avait quitté il y a un peu moins d'une heure et j'avais besoin de cet instant de détente pour redescendre du nuage sur lequel il m'avait conduite. Son odeur imprégnait encore mes vêtements et je laissais aller mes pensées beaucoup plus loin que je ne me l'autorisais dans la réalité. J'en venais parfois à regretter moi-même cette règle idiote que je m'étais fixée de rester pure de sang comme de corps jusqu'à notre union.
Cassiopeia, devait me rendre visite ce jour-là et il me tardait de la voir. J'avais dans l'intention de lui demander d'être ma demoiselle d'honneur, rôle qui lui revenait de droit étant donné qu'elle était mon amie la plus chère. J'allais également offrir ce rôle à ma soeur Bellatrix, mais plus davantage pour la forme que pour le fond. Pour en revenir à Cassie, elle scellerait bientôt son union avec Evan, mon cousin que j'affectionnais tout particulièrement, lorsque celui-ci quitterait Poudlard pour de bon, et j'espérais bien occuper la même fonction à son mariage qu'elle au mien. Question de principe.
On frappa à la porte et Brownie interrompit son geste.
— Va lui ouvrir, lui dis-je, je descends dans une minute.
— Bien, Madame Cissy, j'y vais de ce pas...
Et l'elfe s'inclina si bas que son nez graisseux vint souiller mon plancher. Elle transplana et je l'entendis ouvrir la porte à notre invitée. Je fis face au grand miroir sur pied qui trônait dans un coin de ma chambre et inspectai une dernière fois mon reflet dans ses moindres détails. Mes cheveux blonds descendaient en cascade sur mon épaule et je portais la longue robe pourpre de la dernière collection de Tissard et Brodette. La broche de la tante Elladora que j'avais reçu pour mon anniversaire nouait les deux pans de la cape noire que j'avais enfilé sur mes épaules et lorsque je décrétai que tout était parfait, je quittai ma chambre et rejoignis Cassiopeia que Brownie avait introduite dans le salon.
— Cassie, me voilà, dis-je dans un grand sourire avant de venir déposer une bise délicate sur sa joue. Je ne t'ai pas trop fait attendre ? Comme je suis contente de te voir... Viens, asseyons-nous.
Et je désignai d'un geste de la main deux imposants fauteuils autour d'une table basse avant de me laisser tomber doucement dans l'un des deux.
— Brownie, apporte-nous de quoi grignoter, ordonnai-je à l'elfe qui s'inclina de nouveau avant de disparaître. Il faut tout leur dire... soupirai-je ensuite en me tournant de nouveau vers mon amie. Alors, darling, comment vas-tu, dis-moi ?

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Lorsque vint lui ouvrir l'elfe de maison, Cassiopeia lissa sa robe de velours noir d'une main avant de s'avancer dans le hall d'entrée. Alors qu'elle laissait courir son regard sur les murs couverts de tableaux et de tapisseries luxueuses, elle retira ses gants de dentelles et les lança à l'elfe d'une main. « Merci, conduis moi à Cissy. » lui ordonna-t-elle d'un ton surprenamment doux. Elle avait toujours trouvé les elfes de maison attendrissant, comme les chatons d'ailleurs. Cassiopeia laissa courir sa main sur les perles qui entouraient son cou, vieux cadeau de sa vieille tante Margaret, avant de passer la porte que lui ouvrit Brownie.

A la vue de Narcissa, la jeune Yaxley se revêtit d'un sourire sincèrement réjoui, tout en rendant à sa bise délicate une autre tout autant délicate. « A peine, j'ai juste eu le temps de retirer mes gants. Je t'avouerais que je suis bien heureuse de te voir moi aussi. » Lui répondit-elle d'une voix amusée avec un regard bienveillant.
Cassiopeia suivit le geste de main élégant de son amie, et vint s'asseoir gracieusement sur l'un des sièges imposant qui encadrait la table basse. Elle croisa ses jambes avant d'acquiescer distraitement à la remarque de la jeune Black : « Ils sont parfois un peu distraits, mais je les aime bien, ils sont moins sournois que les humains. Moins intelligents aussi, ce qui doit être lié. » Partagea la jeune Yaxley d'un ton badin.

Elle releva ensuite ses iris fauves pour les diriger dans ceux de Narcissa, accompagnant sa réponse d'un sourire distrait : « J'échange quelques correspondances avec Evan. Mon père a fini par se faire à l'idée que j'avais outrepassé son autorité pour me fiancer, mais il est plutôt satisfait des origines et du sang de son futur gendre. » La jeune femme passa une main distraite sur sa robe, continuant ensuite : « Et sinon je me suis décidée à prendre des cours de piano, avec un Sang-mêlé. » Cassiopeia accompagna sa phrase avec une petite moue de déception de circonstance lorsqu'elle précisa son statut du sang, précisant juste ensuite d'un ton neutre : « Mais il est très convenable comme personne, mon père le connaît de nom, et d'après lui « Il sait où est sa place » Ce qui est un compliment de sa part. » Elle accompagna la fin de sa phrase d'un petit rire. Elle était sincère avec Narcissa, toute deux se disaient toujours tout, et Cassiopeia n’éprouvait pas de honte à prendre des cours de musique.

« Et toi Cissy, raconte-moi tout, as-tu quelques anecdotes croustillantes à me partager ? Et quelles sont tes idées pour ton mariage ? » Demanda la jeune Yaxley d'une voix de connivence en échangeant un regard complice avec son amie.

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Je fronçai le nez en regardant l'emplacement d'où venait de disparaître Brownie et force m'était de constater que j'appréciais également ces elfes sans jamais les traiter d'égal à égal, évidemment. J'aimais à savoir Brownie toujours à mon service et je savais reconnaître sa soumission à mon égard. Ainsi me posai-je très souvent la question de savoir si Godric Gryffondor était réellement mieux et plus juste que Salazar Serpentard lorsque je voyais mon cousin Sirius s'attaquer avec autant de virulence à son elfe Kreattur qui ne faisait qu'être ce qu'on lui demandait d'être.
Cassiopeia poursuivit et je reportai toute mon attention sur elle en lui rendant son sourire.
— Evan est un très bon parti, dis-je en acquiesçant d'un signe de tête, et il est tout à fait charmant, je l'aime beaucoup.
J'étais à mille lieues d'imaginer ce que mon cousin préféré fabriquait dans l'enceinte de Poudlard, évidemment et probablement que cela n'aurait d'ailleurs en rien entaché la vision que je pouvais avoir de lui. Si j'approuvais l'union du Serpentard et de mon amie, j'approuvais en revanche beaucoup moins les leçons de piano que Cassie prenait avec un sang-mêlé mais je me contentai d'hausser les épaules.
— S'ils sont utiles, autant qu'ils nous servent... C'est un peu comme les gobelins, ajoutai-je d'une mine dégoûtée, on s'en passerait bien mais il faut reconnaître qu'il n'y a pas mieux qu'eux pour gérer notre or.
Puis Cassie me questionna au sujet de mon mariage et mon visage s'éclaira, tant parce que j'étais heureuse qu'on en vienne à parler de moi que parce que j'avais quelque chose à annoncer à mon amie.
— Ecoute, ça tombe bien que tu me parles du mariage, Cassie, dis-je en croisant les jambes et en me penchant un peu plus en avant, j'avais justement quelque chose à te demander à ce propos.
Je laissai planer un léger suspens afin que ma proposition fasse son petit effet et c'est d'ailleurs ce moment que choisit Brownie pour refaire son apparition, les bras chargés d'un plateau d'argent sur lequel étaient entreposés deux verres de vin blanc des elfes et quelques victuailles à la citrouille, spécialité de notre domestique à grandes oreilles. Je m'emparai d'une coupe puis, adressant un sourire amusé à ma meilleure amie, je poursuivis :
— Voilà, je voulais te demander si tu accepterais d'être ma demoiselle d'honneur à mon mariage lui demandai-je avant d'ajouter en riant : dis oui, je t'en supplie, j'en mourrais si je ne devais avoir que Bella à mes côtés !

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La douce héritière Yaxley figea ses traits aux mots de Narcissa et serra ses lèvres rouges. Evan était sans doute un bon parti, et il était très certainement charmant, mais il n'en demeurait pas moins un traître. Et si elle se permettait de prendre des cours avec un Sang-Impur, du moins ne les courtisait-elle pas. Aussi, Cassiopeia laissa passer le commentaire de sa meilleure amie à propos de son fiancé, car ce qui pouvait se passer entre eux, se résoudrait entre eux.
Ainsi elle acquiesça doucement à ses propos, ajoutant néanmoins d'une voix douce et sans intonations particulières : « Oui, il est très doué pour charmer les gens. »
Encore une fois, Cassiopeia hocha de la tête aux propos de son amie, avec une totale approbation, la laissant terminer sa phrase avant de répondre : « C'est certain, il faut bien qu'il y ait des classes inférieures et autant que celles ci ne soient pas dotées d'un Sang-pur. Il n'y a rien de plus navrant que de voir des Sangs-purs ruinés. » précisant quand même ensuite : « Néanmoins je tolère presque les Gobelins, du moment qu'ils restent discrets et à leur place, ils ne me gênent pas. A dire vrai, je n'en ai quasiment vu, ce n'est pas moi qui gère mon compte à Gringotts. » La jeune Yaxley accompagna la fin de sa phrase d'un petit rire ironique, et quelque peu dépité. Le fait est que son père avait toujours géré ces choses là, et qu'on avait soigneusement fait en sorte qu'elle n'approche jamais de son patrimoine financier comme la plupart des jeunes filles de Sangs-purs, et donc jamais de la moindre tête chevelue et des doigts griffus d'un gobelin.

Néanmoins, Cassiopeia fut soulagée que leur discussion s'écarte de sujets sociétaux, ce n'était jamais des sujets agréables et intéressants à aborder. Surtout entre amies. Aussi la jeune femme haussa délicatement ses sourcils d'interrogation au suspens que laissa planer Narcissa sur sa demande. Sans détourner son regard de la jeune Black, elle se saisit d'une coupe à son tour, la sirotant doucement alors que sa meilleure amie lui répondait.
Cassiopeia accompagna Narcissa dans son rire s’empressant de lui répondre avec une voix douce : « Mais bien sûr que j'accepte ! Je suis si heureuse que tu me le demandes, ça me fera tant plaisir d'être ta demoiselle d'honneur. » ajoutant d'une voix plus rieuse : « Je ne dirais pas que j'ai attendu ça toute ma vie, mais presque. Et je comprends bien qu'il faille quelqu'un pour empêcher Bella d'agresser Lucius »
D'une main délicate, elle saisit une des petites pâtisseries à la citrouille de Brownie, avant de la croquer. Comme si cette douceur lui avait insufflée un questionnement intérieur hautement philosophique, Cassiopeia releva son regard et haussa ses sourcils tout en posant sa question : « Ma seule demande serait que tu ne me places pas à la même table que Niclas, Fluvia et Azelma, je crois que j'ai eu assez à faire avec les Travers. » La jeune Yaxley laissa passer quelques secondes pendant lesquelles elle dégusta convenablement sa pâtisserie derrière une main pudique, avant de finalement ajouter : « Lucius t'a dit qui serait ses garçons d'honneurs ? Et vous avez déjà quelques idées pour votre lune de miel, que vous devez attendre avec im-pa-tien-ce ? » Cassiopeia baissa le ton de sa voix avec une certaine connivence et une discrétion certaine, adressant un sourire complice à Narcissa, ne doutant pas que les deux fiancés devaient attendre leur nuit de noce avec l'extase de la passion brûlante.

GASMASK

Dans un geste théâtral, je laissai aller ma tête en arrière en soupirant de soulagement, la main posée sur ma poitrine et mes cheveux blonds tombant en cascade sur le dossier du fauteuil.
— Oh Cassie, dis-je en riant, tu ne sais pas à quel point tu m'ôtes un poids des épaules, je ne me voyais pas gérer ce mariage avec la seule aide de Bella, non mais tu l'imagines en demoiselle d'honneur ? Elle ne connait même pas la différence entre du taffetas, de l'organza et du velours.
J'avalai une longue gorgée de mon vin des elfes, les yeux pétillants. J'étais ravie que Cassie accepte même si je n'avais jamais eu de doute quant à cela. Je ne pouvais imaginer quelqu'un d'autre que ma meilleure amie pour remplir ce rôle, je ne connaissais personne d'aussi distingué et classe qu'elle pouvait l'être au quotidien. Bella, à force de traîner avec Rodolphus et Rabastan, était devenue le troisième frère de la fratrie Lestrange ; il y avait également Fluvia mais je ne m'entendais pas aussi bien avec elle qu'avec Cassiopeia, puis les rumeurs qui couraient sur elle, comme quoi elle se serait souillé avec un impur avant son mariage... comme quoi elle aurait perdu son bébé dans le déshonneur le plus total... Tout cela me la rendait trop vulgaire pour que j'ose lui donner une place aussi importante dans ma vie ; Lyssa serait beaucoup trop occupée avec son enfant pour avoir du temps pour moi et Mildred, c'était un non sans justification. Ce rôle était pour Cassie, elle allait être parfaite à mes côtés.
— Tu seras à la table d'honneur, chérie, lui dis-je en un sourire qui se voulait rassurant. Evan et toi serez à la table des mariés, ainsi tu seras aux premières loges pour séparer Bella de Lucius si elle venait à lui sauter à la cape !
Et je ris de plus belle avant de m'emparer d'un petit feuilleté à la citrouille que j'engloutis en deux bouchées.
— Il me semble que Lucius m'avait parlé de Walden dans le rôle de garçon d'honneur, ajoutai-je avant de pousser un « han ! » un peu disgracieux que je camouflai derrière une gorgée de vin des elfes lorsque Cassie mentionna la lune de miel. Tu n'imagines pas à quel point j'ai hâte, c'est... je me penchai un peu en avant et lançai un regard aux tableaux autour de nous avant d'ajouter tout bas, la main en porte-voix : c'est une torture, une véritable torture d'attendre, à chacun de ses contacts sur ma peau, je suis comme une potion sur le feu, tout boue en moi, et... et je me laissai aller en arrière en un gémissement de frustration puis je poursuivis, plus haut : mais bien sûr, tu n'en dis rien, évidemment. Est-ce que c'est pareil entre Evan et toi ? N'est-ce pas trop dur de le savoir à Poudlard quand toi tu n'y es pas ?
A présent que je réalisais que je m'étais beaucoup épanchée sur ma vie privée, il fallait que je compense en m’immisçant dans celle des autres.

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Comme pour répondre à la théâtralité de Narcissa, Cassiopeia posa une main pleine d'émotion sur ses lèvres, et laissa échapper d'une voix choquée : « Comment est-ce possible qu'elle ne connaisse pas la différence ? Ces trois tissus sont mes trois commandements »
Avec un mimétisme qui aurait laissé penser que derrière leurs deux corps il n'y avait qu'une seule pensée, la jeune Yaxley s'empara de sa coupe de vin des elfes pour une boire délicatement une gorgée. Son regard dériva sur le salon qui respirait la perfection et l'entretien quotidien, elles étaient toutes deux dans l'écrin qui leur correspondait le mieux, ces lieux superbes étaient leur environnement naturel et elles y évoluaient avec un naturel instinctif.

Un soupire s'échappa d'entre les lèvres maquillées de pourpre de Cassiopeia lorsque Narcissa lui annonça qu'elle serait à la table d'honneur. « Je te remercie, c'est adorable, et il me faudra sans doute l'aide d'Evan pour retenir Bella, à moi seule je ne suis pas certaine de suffire... » Répondit-elle en accompagnant Narcissa dans son rire. Cassiopeia pencha son visage sur le côté, en acquiesçant distraitement : « Walden, bien entendu » Constata-t-elle d'une voix neutre, avant de prendre une pâtisserie sur le plateau qui la jouxtait. Elle conserva le visage le plus hermétique à l'évocation de ce nom, avant d'hausser des sourcils surpris devant le soupir lascif de Narcissa. La jeune Yaxley aurait voulu rire, mais la pâtisserie qu'elle savourait lui rendit la chose compliquée, et elle faillit s'étouffer sans beaucoup de grâce, avant de reprendre son souffle.

Alors même qu'elle se remettait à peine de l'incident du feuilleté à la citrouille, Cassiopeia ne put s'empêcher de pouffer avec compréhension aux propos de Narcissa. Ce que décrivait la jeune Black correspondait exactement à l'envie et aux désirs intenses que nourrissait la douce Northumbrienne pour son fiancé.
« Pas un mot ! Et je serai bien incapable d’éventer cela, sachant que je vis la même torture … Et si je n'accordais pas autant d'importance aux principes, et que je n'avais pas peur que le destin ne me joue des tours en me rendant un peu trop … Fertile … J'avoue pour ma part que j'aurais cédé depuis longtemps ... » Murmura avec un air complice Cassiopeia à son amie, avant d'acquiescer gravement du chef : « C'est dur, pour … Diverses raisons. » Commença la jeune femme, avant de préciser et de se confier un peu plus : « Déjà parce que l'amour que je ressens pour lui me fait tant souffrir, de le savoir si loin et de ne pas pouvoir le voir. J'aimerais seulement pouvoir observer ses traits, de pouvoir sentir son odeur ... » Elle pinça ensuite ses lèvres délicatement, passant une main dans ses cheveux et s'assoit plus profondément dans son fauteuil. « Et puis, je m'inquiète pour d'autres choses … Evan est bel homme, et les tentations sont nombreuses là bas » Commença-t-elle, levant doucement sa paume pour signifier qu'il n'y a pas que sa paranoïa dans l'histoire : « Et puis, il y a des rumeurs … Des sales rumeurs … » Pour dire vrai, Cassiopeia aurait prié nuit et jour pour que la Chambre des Secrets s'ouvre si seulement elle avait eu l'espoir que ça fonctionne. Car elle était à peu près certaine que la bête qui se tapissait dans ce lieu, serait bien plus douée qu'elle pour encadrer son turbulent fiancé.

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J'hochai la tête en haussant les sourcils, l'air de celle qui comprenait parfaitement le calvaire que pouvait vivre sa meilleure amie. L'abstinence avant le mariage était ce qu'on avait inventé de pire, surtout que nous, petites filles, étions éduquées afin d'être parfaitement pures tout en étant désirables par le plus grand monde. Ainsi la chasteté était une frustration pour nous comme pour ces messieurs que nous nous devions de divertir par nos grands esprits sans jamais fauter en leur compagnie afin de préserver cet hymen qui était un gage de pureté presque aussi important que le sang qui coulait dans nos veines.
— Je comprends, acquiesçai-je en me penchant en avant pour venir déposer une main compatissante sur le genou de Cassiopeia.
J'avais, quant à moi, cette chance de pouvoir côtoyer Lucius aussi souvent que je le désirais bien que nous ne vivions pas encore sous le même toit, tandis qu'Evan était à Poudlard, enfermé entre les murs de ce château et je comprenais le manque que pouvait ressentir mon amie. Aurais-je moi-même pu supporter un tel éloignement entre mon fiancé et moi ?
Mais la confession qui suivit me surpris tant que j'ôtai ma main du genou de Cassie et me redressai, le dos droit, mes lèvres formant un « O » d'étonnement. Ainsi, Evan...
— En es-tu sûre ? demandai-je, malgré le fait que Cassiopeia semblait certaine de ce qu'elle avançait. Les rumeurs, tu sais ce que c'est... Une sale petite goule jalouse peut te faire croire n'importe quoi rien que pour ruiner ton futur mariage.
Et je savais de quoi je parlais pour avoir été une de ces goules à maintes reprises durant mes années Poudlard. Bon, et pour être tout à fait honnête, je n'avais véritablement jamais cessé d'en être une.
— Des rumeurs de quel ordre, au juste ? tentai-je de savoir bien qu'il était aisé de deviner de quoi il était question.

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Il avait toujours paru tout à fait aberrant à Cassiopeia que dans leur société, on les incite à être des pièges à mouche pour les hommes, tout en se préservant de ceux-là même qu'elles étaient censées attirer. Néanmoins, si cela choquait la jeune fille, ce n'était pas pour autant qu'elle aurait eu l'imprudence dans briser les codes, et elle se complaisait dans l'image d'une femme pure et vierge. En effet, cela était bien la seule façon d'obtenir un peu de respect et de considération, car si on soupçonnait votre impureté, vous n'aviez plus aucune valeur.
Cassiopeia acquiesça doucement aux mots compatissants de Narcissa, buvant une nouvelle gorgée de vin pour faire passer la mélancolie palpable, et se donner le courage de continuer sa phrase.
Peut être que si Evan se trouvait à ses côtés, et n'était pas à Poudlard, elle arriverait à le distraire avec autre chose que des lettres. Elle ne blâmait pas tant son fiancé que la situation, c'était bien l'imbrication des deux qui créaient le problème. Loin des yeux, loin du cœur était une réalité qu'elle trouvait parfois assez juste, et si elle ne remettait pas en question leurs sentiments, au moins remettait-elle en question l'exclusivité de ceux-ci.
La jeune ferma les yeux alors que la main de Narcissa, saisie de surprise, se retirait. Elle n'aimait pas colporter des commérages infondés, et encore moins quand ils la frappaient indirectement.
« C'est ce que j'ai pensé aussi ... » murmura-t-elle en pressant ses mains l'une contre l'autre, avant de poursuivre « Que ça soit une sang-pure jalouse moins dotée que moi, ou une veracrasse impure pensait tenir sa revanche ... » Que ça soit Cassie ou Cissy, toutes deux savaient très bien salir la réputation de certaines rivales, et n'avaient certainement pas hésiter à le faire lorsqu'elles étaient à Poudlard. Aussi, l'une comme l'autre savaient qu'il était fort peu probable qu'on cherche à les attaquer, la menace qui pèserait sur l'imprudente serait trop dangereuse pour un gain improbable.
« Et bien ... » laissa échapper Cassiopeia avec un certain malaise, finissant sa coupe d'une traite avant de relever son visage et de s'approcher un peu de Narcissa, comme si des oreilles imprudentes auraient pu les entendre. « Il semblerait qu'Evan ait des liaisons. » chuchota-t-elle, ajoutant ensuite : « Et que la naissance de ces filles soit inférieure à la mienne... »
Un instant, elle cessa de parler, restant un peu fichée dans le vide, ne sachant quoi dire. Enfin, elle reprit un peu contenance, agitant sa main avec un rire cynique, ne souhaitant pas s'attarder sur une note défaitiste.
« Rien de tout cela ne remet en question notre mariage, j'ai grandi avec une idée assez nette du recyclage et du jusqu'au-boutisme, alors je prends mon mal en patience. » dit-elle avec sérieux, avant d'ajouter avec un ton plus amusé ensuite : « Néanmoins, je compte bien me faire une idée assez précise de la situation en confrontant une des goules en question, quite à lui régler son compte au passage. » Cassiopeia adressa ensuite un clin d’œil à Narcissa, en plaisantant : « Et puis je pense avoir des arguments physiques assez convaincants pour qu'Evan me revienne. »

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Avais-je réellement été surprise ? Sur le moment, oui. Mais à y réfléchir, avec du recul, il n'y avait là rien d'étonnant dans le comportement de mon cousin. Il avait été dans son tempérament -comme tout mâle sang-pur- de dominer les autres et, comme avant le mariage il lui fut impossible d'assouvir son besoin de domination sur Cassiopeia, forcément qu'il se laissa aller à ses plus bas instincts avec d'autres que sa future épouse. C'était ainsi, le système sang-pur et j'avais cette chance que Lucius ait été assez patient pour ne pas fauter avant notre union -du moins l'espérais-je.
Sous le choc que me procura cette révélation, ma main droite se plaqua contre ma bouche -à peine, juste assez pour ne pas non plus abîmer mon rouge à lèvres. Cassie semblait garder la tête haute et je ne pouvais que l'en féliciter. A sa place, probablement aurais-je tué et la maitresse, et Lucius.
— Quel est ton plan ? lui demandai-je en reposant doucement ma main sur ma cuisse tout en arborant un sourire mauvais de celle qui, peu importe la mission, veut en être.
Après tout, je n'avais nulle doute quant au fait que Cassie en aurait fait de même pour moi. J'étais prête à l'aider de tout mon être, il était inconcevable que je laisse une vulgaire impure salir la réputation de ma meilleure amie, quels que soient les nombreux atouts qu'elle avait pour faire revenir son infidèle fiancé sous ses jupons -du moins non loin de ceux-ci sans s'engouffrer dessous avant l'union sacré. Mais aussi motivée que je fus à ce moment-là, j'espérais tout de même que la réalisation du plan de Cassie puisse se faire après mon propre mariage...

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La résignation tenait une place prédominante dans la vie de Cassiopeia Yaxley. La jeune fille avait tôt fait de perdre les vains espoirs naïfs que les contes créaient, pour y préférer une acceptation des choses. Néanmoins, face à cela, sa fierté et son orgueil eux n'étaient pas encore tout à fait disparus. Que les hommes trompent, certes. Que son Evan la trompe ? Elle, l'héritière Yaxley dont il avait recherché les faveurs ? Dont il avait souhaité obtenir la main aux mépris des arrangements ? Leurs fiançailles avaient presque créé une guerre civile, et pourtant, il semblait déjà rechercher d'autres choses. Être considérée comme un trophée acquis, était quelque chose qui répugnait particulièrement la jeune Yaxley.

Cassiopeia aurait pu les tuer, les deux amants parjures. Sans doute même en aurait-elle été capable. Mais sa résignation toute personnelle lui avait murmuré qu'un autre ferait la même chose. Et qu'à la limite, Evan lui était attaché. C'était une chance rare, peu de femmes trompées pouvaient se targuer d'être aimée de leur conjoint infidèle.
« Et bien. » Laissa échapper l'héritière, en passant une main sur sa jupe pour la lisser dans un geste nerveux : « Tout d'abord je compte rencontrer cette jeune imprudente. » La jeune fille releva ses prunelles dans celles de son amie : « Il les aime naïve, aussi je suppose que si je lui fais parvenir une lettre pour lui donner rendez-vous dans un lieu discret, elle acceptera. »

Cassiopeia passa le bout de son index le long du rebord de sa coupe de vin, songeuse, avant de demander d'une voix distraite : « Tu penses que je devrais l'empoisonner ? » Elle releva ses prunelles fauves, avant de reformuler paisiblement : « Enfin, en fait, je peux l'empoisonner, et lui extorquer l'aveu de sa relation contre l'antidote ? »
La jeune femme finit d'une traite sa coupe, ajoutant finalement d'un ton las « Je pardonnerai à Evan, mais je ne suis pas naïve … Je dois garder des preuves de cette affaire. »

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Cassiopeia m'exposa son plan et j'acquiesçai d'un léger signe de tête. Si l'impure avait été assez cruche pour se laisser avoir par Evan -car qu'on se le dise, je connaissais assez mon cousin pour savoir qu'elle n'était qu'un jeu pour lui, rien de plus- elle se laisserait surement berner par la lettre de ma meilleure amie.
— M'est avis qu'il serait fort cruel de l'empoisonner et d'attendre qu'elle te supplie de lui administrer le contre-poison, fis-je dans un sourire qui exprimait toute l'ironie de mes propos. Mais si tu dois en passer par là pour prendre Evan au collet, alors qui serais-je pour te retenir ?
Je portai ma coupe de vin des elfes à mes lèvres et en bus une longue gorgée avant de m'installer plus confortablement dans le fauteuil dans lequel j'étais assise, croisant mes longues jambes blanches. je picorai un petit four à la citrouille en prenant soin d'éviter que les miettes ne tombent sur ma robe, puis j'adressai un sourire indéchiffrable à Cassie.
— Je pourrais te fournir ce poison, dis-je d'une voix posée en faisant tourner mon verre entre mes doigts tandis que Brownie resservait déjà Cassiopeia. Que voudrais-tu qu'il lui arrive ?
Lucius avait assez de contact au ministère et parmi les mangemorts pour me fournir tous les artefacts de magie noire qu'il m'était possible d'imaginer. Si, de mes relations, je pouvais en faire profiter ma demoiselle d'honneur, c'était avec joie.

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Son geste resta figé dans le mouvement gracieux de sa main qui s'avançait pour saisir une pâtisserie, la peau diaphane de sa paume semblait resplendir alors qu'un rayon de soleil la frappait. En était-elle rendue là ? A devoir piéger son fiancé ? N'avait-elle donc pas d'autres choses à faire plutôt que d'épouser un homme incapable de lui être fidèle ? Le regard de Cassiopeia resta vague durant quelques secondes à l'écoute des paroles de Narcissa. Que devenait -elle ? Une femme aigrie et violente que sa passion guidait ? Non, ce n'était pas possible.
« Aux grands maux, les grands remèdes » ponctua-t-elle finalement avec un fin sourire, saisissant entre son pouce et son index une douceur, avant de la manger élégamment.
L'héritière Yaxley avait une confiance absolue en une seule personne. Et celle-ci se trouvait devant elle, dégustant les petits fours à la citrouille que Brownie avaient si habillement réalisés. S'il y avait bien une personne qui pouvait la comprendre et l'aider, c'était bien Narcissa.

« Toujours prête à aider ton prochain » répondit Cassiopeia avec un sourire en coin de connivence, avant de préciser sa pensée : « Oh, rien de bien grave, ou de bien vulgaire. » elle affecta une moue songeuse, en levant sa coupe pleine du vin des elfes que Brownie venait de lui resservir, et alors qu'elle scrutait les reflets d'ambre du liquide, elle fit sa réponse : « Quelque chose d'inodore, et d'incolore, et qui la glace jusqu'au sang. » La jeune femme plongea ses lèvres dans le breuvage pour en boire une gorgée, avant de poursuivre : « Qui glacerait son sang-impur. »

D'un geste que l'héritière Yaxley affectait fréquemment, elle porta sa main droite à son collier de perle, et passa ses doigts sur les sphères immaculées. Finalement, elle revint poser ses prunelles joyeuses sur la future madame Malefoy, et lui sourit avec sincérité, avant d'amorcer une question plus légère : « D'ailleurs, ça n'a aucun rapport, mais tu as une idée de l'endroit où toi et Lucius vivrez après votre union ? » La jeune femme, se pencha vers Narcissa pour poursuivre sa phrase, avec un sourire fripon sur ses lèvres : « Et rassure moi, tu ne considères quand même pas comme une option envisageable de vivre avec le vantard Abraxas, et la maniaque Annabeth. » commenta Cassiopeia à voix-basse, en gloussant avec amusement des parents de Lucius.

GASMASK

— Mon prochain, non ! Mais ma meilleure amie, toujours, rectifiai-je dans un sourire entendu.
Cassiopeia m'exposa le type de potions qu'elle souhaitait faire ingurgiter à la pauvre petite impure et des idées de poisons me venaient en tête, tandis que Cassie changeait de sujet du tout en tout en me demandant où nous comptions nous installer, Lucius et moi, après la noce.
— Ne viendras-tu me rendre visite si je te disais que nous allions vivre dans la demeure d'Abraxas ? demandai-je, le regard rieur avant d'ajouter : Je te fais marcher, le Manoir Malefoy est d'ores et déjà prêt à nous accueillir, il appartenait à l'un des ancêtres de Lucius et il se situe dans le Wiltshire.
Cassie me connaissait assez pour savoir que jamais je n'aurais pu tolérer partager ma demeure, et par conséquent ma vie, avec une autre famille que celle que je m'étais créée. Si j'étais faussement docile, j'avais surtout un caractère indépendant qui n'acceptait pas que l'on décide à sa place.
— Tu sais très bien que je n'aurais pu supporter la maniaquerie d'Annabeth plus d'une journée ! ajoutai-je dans un sourire moqueur. L'avantage d'Evan, c'est que tu n'auras pas de belle-mère à te coltiner... Quand allez-vous sceller votre union déjà, Evan et toi ? demandai-je en replaçant d'un geste de la main l'une de mes longues mèches blondes derrière mon oreille droite.

COTÉ DU MAL

Petite discussion entre meilleures amies

« Oh ciel, Merlin m'en garde ! Je suppose que j'y viendrai quand même, pour toi, mais si tu peux m'éviter ce supplice, je t'en serai grée » Cassiopeia accompagna sa phrase d'un léger rire, avec un fin sourire sur ses traits. Les futurs beaux-parents de Narcissa n'étaient pas les pires, mais ils n'étaient pas d'une fantastique compagnie, c'était peu de le dire. « Oh, je le pensais en ruine ! » S'étonna l'héritière Yaxley, avant d'approuver d'un air tout à fait convaincu : « C'est une bonne idée, c'est un peu à l'écart, et puis il doit être spacieux ? » Elle haussa ses sourcils à la suite de sa question pour interroger Narcissa du regard. Elle ne doutait pas un seul instant que la demeure serait à la hauteur de son amie, et de son rang. On ne racontait pas des fables à la cadette des filles Black, et bien qu'elle ne le montrait pas, elle savait exactement ce qu'elle voulait.

L'héritière Yaxley acquiesça distraitement « Oui, effectivement. Je crois que même son père est plus proche de l'état de fantôme que de celui d'être vivant. » Elle haussa des sourcils faussement enjoués, ajoutant d'un ton amusé : « Une famille comme les autres, en somme. » Elle finit sa coupe d'une traite, avant de fermer ses paupières quelques secondes pour se souvenir de la date qui avait été prévue avec Evan et ses parents. Cassiopeia reposa son verre en lui répondant avec un sourire « La date du mariage est prévue pour le 10 Juillet, normalement. Il y a encore quelques hésitations pour savoir si la fête aura lieu au Manoir Yaxley où ailleurs ... » Elle échangea un regard avec Narcissa, se doutant qu'elle n'avait aucune difficulté à comprendre les troubles de l'organisation de mariage, puisque son amie y était plongée au moment même. « Une fois mariées, nous devrions faire une association à nous, où nous nous réunirions entre jeunes épouses » proposa le jeune femme songeusement, car l'association dirigée par les vieilles peaux de leur famille ne lui inspirait pas tant de joie que cela. Bien entendu, Cassiopeia n'envisageait que les épouses pures, on ne mélange pas les torchons et les serviettes.

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