◈ Un mariage pour un enterrement ◈ Evan Rosier & Cassiopeia Yaxley et leurs invités

COTÉ DU MAL

A lire impérativement:

Un mariage pour un enterrement

Voilà qui était fait. L'alliance était passée, le nom apposé, les papiers signés, et la dot versée. L'ancienne héritière Yaxley, était désormais l'épouse Rosier, et elle laissait derrière elle son statut de mineur pour embrasser celui de femme mariée. Mais malgré la grandeur de l'événement, tant sur le plan financier que sur le plan symbolique, la jeune femme avait choisi de revêtir pour son union une robe sans trop d'apparat. Exhiber son argent avait quelque chose de très vulgaire, pensait-elle, et l'élégance se trouvait dans les détails discrets mais luxueux. Sur ce dernier point, sa tante Margaret avait tenu à lui offrir une multitude de bijoux familiaux, tous hérités d'une lointaine parente décédée ou trop sénile pour surveiller ses biens. Comme à son habitude, Cassiopeia avait jeté son dévolu sur une parure, poussant même le zèle jusqu'à revêtir un fin diadème de perles pour retenir son voile marital.

Elle avait tenu à se préparer avec la compagnie de Narcissa, sa demoiselle d'honneur, car désormais toutes deux avaient passé l'étape du mariage dans leur vie, et elle ne connaissait personne plus capable que l'épouse Malefoy pour l'accompagner dans cet événement. La cérémonie avait été à la hauteur de son rang, et des colombes avaient été lâchées lors de l'échange des vœux. Mais toutes ces considérations matérielles ne prenaient que peu de sens aux yeux de Cassiopeia. Être enfin liée avec Evan lui faisait occulter presque entièrement l'organisation de son mariage, et elle avait laissé sa mère et sa tante Margaret s'occuper de la plupart des préparatifs.

Le dîner avait été une succession splendide d'une multitude de plats raffinés, Strangulot farci à la branchiflore, rôti de boursouflet, mousse de mandragore, et soufflés aux champignons. Durant tout ce ballet de plats variés, la jeune épouse avait tenté de faire bonne figure, malgré un malaise palpable sur ses traits. Finalement, entre le rôti et la mousse, elle sortit de table discrètement en passant une main sur l'épaule d'Evan, lui murmurant à l'oreille doucement « Je vais prendre l'air, j'étouffe. » Effectivement, la grande salle à manger du logement acheté par Evan, bien que capable d'abriter la multitude d'invité pour l'événement, demeurait malgré tout bien trop exiguë pour Cassiopeia.

Après plusieurs minutes passés dans le jardin, elle revint s'asseoir à la table, juste à temps pour le gâteau. Son regard passa sur les invités, avec une lueur particulièrement intriguée. Elle s'attarda sur plusieurs sièges vides, ses traits pâlirent à peine, avant qu'elle ne sourisse à la cantonade et se serve une assiette du dessert avec entrain.

Lorsque tout les convives eurent fini leurs assiettes, et que les conversations allaient bon train, la jeune femme se pencha à sa droite, où était placée Narcissa, pour lui murmurer d'une voix lasse : « Par Merlin, je vais décéder si l'on reste dans cette pièce plus longtemps, il y fait beaucoup trop chaud ... » A ses mots, la jeune femme adressa un regard empreint d'un dégoût à peine dissimulé sur son père qui se resservait une énorme part de gâteau, les joues empourprées. Il n'avait jamais tenu l'alcool. Cassiopeia adressa un regard éloquent à sa tante Margaret, placée en face d'Evan, entre son père et Lys Malefoy, avant de se relever élégamment de sa chaise. Elle tapota délicatement son verre en cristal pour attirer l'attention des convives, mais les résonances de la salle couvrirent le son émis. En forçant son sourire pour ne pas montrer son désappointement, elle fit claironner sa cuillère contre son verre avec une détermination plus franche, et les conversations s'arrêtèrent.

« Chers convives, je vous propose de nous diriger vers le jardin où des fraîches coupes de vin des elfes nous attendent. » Elle adressa un regard autour d'elle, affable, avant de prendre le chemin de la porte-fenêtre qui menait à l'extérieur. La jeune femme n'avait aucune envie d'être prise dans une cohue, et avait bien l'intention d'être la première dehors. Elle fit quelques pas en extérieur, attrapant d'une main une coupe, en jetant un regard autour d'elle. Le jardin était plongé dans l'obscurité, on y discernait des buissons et des massifs de fleurs divers, et un instant, Cassiopeia crut y percevoir un mouvement.

Finalement elle accueillit les invités qui sortait dehors avec un grand sourire, en les invitant d'un geste à se saisir d'une coupe, murmurant d'une douce voix policée : « Servez-vous donc, c'est un millésime des meilleurs crus. » L'épouse Rosier fit quelques pas en arrière, en redressant son regard vers les fenêtres du premier étage, d'où une vague lumière lui avait paru émerger. Surprenant, sans doute un elfe de maison qui faisait les poussières. Quelqu'un s'approcha d'elle, et toute occupée à regarder ailleurs, elle n'entendit pas la phrase qui fut prononcée. « Plaît-il ? » s'enquit-elle en baissant son regard.

GASMASK

« Plaît-il ? » la nouvelle Madame Rosier lui demanda-t-elle de répéter un mot qu’il n’aurait osé tenir publiquement deux fois. Les premiers invités sortaient déjà de la véranda et l’héritier étouffa son aveu dans le fond d'un verre de rouge qu’il descendit cul sec. Le jour de son mariage était l’un de ceux qui nécessitaient que l’on traitât le mal par le mal.

Son enterrement de vie de garçon s’était tenu la veille au soir et il n’osait pas plus regarder Azelma Travers que son cousin Thomas Avery en compagnie duquel il l’avait rejointe. Evan aurait aimé moins boire pour ne pas avoir de regrettable fait à se reprocher ou bien plus boire pour ne pas s’en rappeler. Il était malheureusement coincé dans ce regrettable entre-deux depuis le début de la matinée et tous les élixir de baruffio du monde n’y auraient rien changé. Il avait eu grand mal à ne pas régurgiter l’alcool qui clapotait dans son ventre en voyant se succéder dans son assiette strangulots farcis et boursouflet rôtis. Et cette satanée Margaret Yaxley qui l’avait percé de son regard plein de jugements derrière la mantille de son chapeau depuis le vin d’honneur. Elle semblait rêver de le voir vomir sur ses pieds toute sa culpabilité. Mais les enfantillages et batifolages de Poudlard paraissaient appartenir à une autre vie.

La question polie était encore en suspens au bout des lèvres charnues de sa magnifique épouse. Les premières cordes vibrèrent sous les doigts mélomanes de Christian Travers. « M’accorderiez-vous votre première danse, Madame Rosier ? » souhaita-t-il au moins briser cette tradition. Il avait remarqué la palpable anxiété de son épouse à l’idée de devoir danser avec ce père qu’elle méprisait et lui-même n’avait pas de mère pour l’accompagner. Il était l’heure de commencer à honorer ses promesses pour créer avec son épouse leur première tradition. Une nouvelle vie d’homme, en même temps que celle de mangemort, commençait ce jour pour Evan Rosier. Il avait promis à sa Cassiopeia en lui glissant l’anneau au doigt de ne jamais oublier que leur amour était de ceux qu’on ne rencontre qu’une fois dans une vie, de toujours savoir au plus profond de son âme que quelque soit les obstacles qui se jucheraient pour les séparer, ils sauraient retrouver le chemin qui les mènerait l’un à l’autre. Il avait adressé au Lord un autre serment en recevant la marque qui lui brûlait encore l’avant-bras.

Il offrit un discret clin d’oeil à son témoin Demetrius Flint qui le raillait encore la semaine passée pour ses pas maladroits de jeunes premiers. Puis conduisant sa belle sur le parquet magique flottant au-dessus de la pelouse, il la guida délicatement par la taille pour lui offrir sa première danse. Son voile princier faisait ressortir la perfection de son visage et le fauve de ses yeux. Il la trouvait magnifique et, maintenant loin de toute l’assemblée devant laquelle il n’avait osé professé son aveu, il put lui glisser à l’oreille qu’il l’aimait. Seulement alors il remarqua que la traîne blanche de son épouse était maculée, à l'image de leur futur bonheur peut-être, d'une tâche rouge de vin.

Le bal était maintenant ouvert et leurs proches invités à les rejoindre.

POUFSOUFFLE

Le mariage d'un sang pur était toujours un événement. Le mariage d'un Rosier encore davantage. Obligée d'assister à l'union de son cousin germain Evan à la jeune Yaxley, Proserpine était encadrée de son frère aîné Achilles et de sa sœur Calypso, deux anciens serpentards au cœur sombre. Comment des pratiques aussi arriérées pouvaient-elles encore exister à l'aube des années 80, se demandait-elle.... Seule au milieu de tous ses sangs purs ne jurant que par les unions consanguines, la journée fut longue. Et la soirée en promettait tout autant. La jeune poufsouffle profita du repas pour montrer son insoumission en mangeant avec les doigts. Elle dénota tellement que sa mère la rappela à l'ordre dans l'intimité de la salle de bain. Après le repas, son frère leur susurra à elle et son aînée : « Bientôt ce sera votre tour ! » avant de disparaître de son champ de vision. Invitées par la nouvelle mariée à continuer dans le jardin, elle et Calypso se joignirent aux autres convives à l'extérieur. Pourvu que personne ne l'invite à danser.... Quelle soirée merdique !!!!

(je serai vous savez quoi ! sinon ça ne me gène pas d'être suspecte ^^^^)

Il y a tout plein de mariages en ce moment, mais je me suis pas encore décidé si ça me plaisait ou pas. Un mariage de plus me rapproche un peu de celui entre moi et Lys, mais d’un autre côté être en costume pendant quasi une demi-journée – surtout en cette chaleur du mois de juillet – n’est pas vraiment très confort. C’est bien parce que les Sang-Purs, les vrais, le veulent que j’accepte de faire des concessions. En plus apparemment y’en a un autre qui se profile avec le demi traître à son sang Travers, Christian de son prénom, avec l’autre traitre à son sang Aliénor Fawley. Y’aura personne à leur mariage, ils pourront le fêter en solo qu’on lèvera pas nos petites fesses pour eux. Rosier si, j’étais obligé, après tout Evan est mon cousin et les Rosier sont liés aux Carrow donc le devoir familial oblige. À croire que les Sang-Purs ne pensent qu’au mariage, mais bon, faut bien caser les gentilles petites damoiselles.
Par contre, ce repas est ennuyant au possible et le menu extrêmement bizarre. Ils ont voulu faire trop raffiné, sûrement un choix du côté Yaxley. Il suffit de voir la grand-mère ou grande tante je sais plus, pour en venir à cette conclusion. Puis en fait, en y réfléchissant bien, est-ce qu’Evan s’est réellement occupé de quoi que ce soit dans l’organisation de son mariage ? Je ne pense pas, et c’est sûrement ce que je ferai aussi pour le mien. Aux femmes de s’occuper de tout ça, aux hommes de profiter de la fête. C’était ainsi que cela avait toujours fonctionné, il en était ainsi pour le futur.
Fort heureusement, madame la mariée émet le souhait de sortir et heureusement pour moi. Une minute de plus et j’allais étouffer dans cet endroit trop petit. Avec un soupir de soulagement, je desserre mon nœud papillon – Alecto a tenu à ce que je le mette, même si je préfère largement la cravate – et suis la foule. L’air frais remplit mes poumons. Ce que ça fait du bien d’être libre comme ça. Les mains dans les poches, je me mets à un endroit où il n’y a pas trop de monde, regarde les uns se faire la cour et les autres se juger de haut en bas. Je souris. J’aime ce milieu et je bénis mon père chaque jour de m’avoir fait profiter de tout ça.
Quelques notes emplissent alors mes oreilles et je ne peux m’empêcher de grimacer en apercevant la chevelure noire du second Travers avec son maudit instrument qui me pompe le chaudron. Je sais même pas comment ça s’appelle, mais je suis sûr que ça vaut pas le coup. Mon cousin ouvre alors le bal, je suis outré. Sérieusement ? Bon et bien puisqu’il faut suivre le mouvement… Je cherche des yeux ma fiancée, la trouve, et me faufile à travers la foule pour lui tendre ma main, tout sourire.
— Ma fiancée voudrait bien m’accorder cette danse ?
Je n’aime pas trop danser, en plus cette musique est beaucoup trop lente mais que voulez-vous. On s’adapte, on s’adapte.

C’était le jour, c’était le grand jour. L’une des plus grandes et charmantes amies de Christian allait se marier. Il n’appréciait pas vraiment le marié mais tenait à être là pour son amie qu’il appréciait davantage pour son esprit raffiné et intelligent que pour sa personne en elle-même, même s’il était heureux qu’elle ait trouvé l’amour – mais s’aimaient-ils vraiment ? Et c’est avec une petite surprise que l’héritier Travers s’était vu attribué un petit moment convivial dans lequel il allait pouvoir user de ses talents de musiciens à la demande de Cassiopeia. Ce n’était pas la première fois qu’il jouait lors de grands événements et avait demandé quel morceau la jeune femme désirait afin qu’il puisse combler ses désirs. La réponse avait été immédiate et son choix ne l’étonnait pas. Cassiopeia aimait les musiques lentes aux harmonies à la fois nostalgiques, douloureuses mais aussi solennelles. Le morceau n’était pas si compliqué en soi, mais la justesse des doubles-cordes était à travailler. Mais au final, Travers était fin prêt.
Tout juste en train de s’essuyer la bouche à l’aide de sa serviette de table blanche, il capta le signal de la mariée pour s’éclipser discrètement juste après les mariés pour foncer droit dans la demeure Rosier. Il avait posé son violoncelle pas trop loin mais suffisamment caché pour que personne ne prenne la liberté d’en faire ce que bon lui semblait. Tirant la couverture de soie verte qui recouvrait l’instrument, il attrapa ce dernier, défit le premier bouton de sa chemise qui, décidément, lui serrait beaucoup le cou, et s’en alla dehors où tout le monde discutait. Le sorcier s’installa sur sa chaise que l’on avait installée pour lui au préalable, se chauffa silencieusement les doigts sur le manche et, avec une respiration et en fermant les yeux, commença. Il n’entendit que de très loin le marié demander à sa douce de lui accorder une danse, après cela ce fut le néant.
La musique l’emportait et il sentait son corps bouger à son rythme. Christian était embarqué dans cet espèce de transe et les regards emplis de dédain de certains glissaient sur lui sans pouvoir percer sa coquille. L’héritier ne se montrait jamais, restait dans l’ombre, participait peu aux discussions sauf si on lui posait une question. Mais là, il s’agissait de tout autre-chose. Il s’agissait de montrer cette petite sensibilité qu’il avait en lui qui ne s’exprimait qu’en présence de cet instrument.

Citation :: Oups, j'ai oublié de préciser ! Alors pour AMYCUS ça sera enquêteur et pour CHRISTIAN, témoin.
Voilà voilà

Encore un mariage. Encore des sourires de façade et des faux-semblants. Encore l’une de ces réceptions où les Lestrange étaient cordialement invités mais où tout, dans l’attitude et les regards fuyants des convives, indiquait leur méfiance envers les membres de cette famille depuis bien longtemps en disgrâce. Rabastan les entendait, au milieu du tumulte des conversations faussement intéressées, les hurlements des loups qui s’impatientaient de l’agonie de sa famille. On voulait leur place, leur position et leur influence dans la sombre société du Seigneur des Ténèbres mais Rabastan n’était pas encore mort, pas plus que sa famille et participer à un mariage, même des plus ennuyeux, était le meilleur moyen de se montrer, d’apparaître toujours puissant et menaçant, même si ce n’était que des apparences.
Rabastan s’était paré d’un flegme tout britannique pour assister aux réjouissances et aucun mot des invités avec qui il partageait une table durant le diner ne parvint à le faire sourciller. Il endurait, simplement, patiemment, que toute cette mascarade s’en finisse. Néanmoins, cela ne semblait pas du goût des jeunes mariés qui avaient décidé d’ennuyer plus encore le cadet Lestrange en proposant à leurs invités un bal des plus classiques, accompagné d’une musique des plus classiques. Terriblement atterré par toutes ces réjouissances, Rabastan resta pendant de longs instants en retrait, se contentant d’observer la foule, virevoltant dans un étourdissant rassemblant de robes de soie aux couleurs chatoyantes. L’idée de trouver Mildred lui traversa l’esprit et le temps d’un instant, son flegme le quitta comme son cœur se mit à battre dans l’espoir fou de la voir traverser la foule et de l’inviter pour une danse. Mais il ne la vit pas et son espoir s’éteignit aussi rapidement qu’il avait pris feu.
Si seulement quelque chose pouvait le divertir …

Citation :

Stan sera témoin.

NEUTRE

Mildred assistait à beaucoup de mariage sans jamais prétendre vivre le sien. Malgré tout, cela ne l'empêchait pas d'être particulièrement heureuse pour tous les mariés dont elle venait célébrer l'union. Cassiopeia était magnifique et Evan l'était tout autant. A ses yeux innocents, ils allaient donc parfaitement l'un avec l'autre. La jeune femme s'était habillée en toute simplicité pour l'événement, certains y verraient sans doute là du respect et d'autres de la simple pudeur, mais la jeune héritière désirait surtout passer inaperçue. Elle n'était pas là pour qu'on la remarque, simplement pour qu'on l'on sache que les Nott n'avaient pas évités l'événement. Comme d'habitude, elle était toute seule, et se retrouva à regarder Christian jouer de la musique, comme hypnotisée par celle-ci. Elle-même n'était même pas capable de réciter sa gamme, alors jouer d'un instrument ? Non, ce n'était pas dans ses cordes, mais elle était contente de voir que d'autres avaient eut la chance d'apprendre à en jouer. Elle regardait d'un oeil absent les fiancés se proposer de danser, et les couples s'avancer vers la piste tandis qu'elle reculait sensiblement dans un coin, toute seule.

Spoiler:

MANGEMORT

C’était décidément une comédie. Il n’y avait pas d’autre façon de décrire cela. Elise Lerouge était invitée au mariage Rosier. Ce même Rosier qui l’avait laissé tomber devant ces Aurors. Le même qui avait entrainé cette blessure. Ce même qui lui avait sans doute coûté l’usage correct de sa jambe. Et bien ce Rosier attendait sa présence pour son mariage. Pas sûr qu’il se soit occupé lui-même des invitations. Ou il s’agissait peut-être plus de convenances qu’autre chose. Quoi qu’il en soit, Elise serait présente. Et sans doute d’une humeur massacrante.

Ce genre de cérémonies fleurissaient ces derniers temps. C’était généralement de bonnes nouvelles, surtout pour ceux qui étaient concernés bien entendu. Et si Elise faisait généralement bonne figure, pas sûr que ce soit le cas ici. Pour le moment, elle s’était présenté à la cérémonie dans une robe noire de style victorien qui lui donnait un air sévère… plus que d’habitude… Canne en main, elle avait rejoint les invités dans le jardin, prenant soin de se mettre un peu à l’écart pour le moment. La dans, ce n’était sans doute pas une bonne idée dans l’état actuel des choses. Mais ce n’était pas grave. Elle observait sagement, attendant avec un certain espoir le moment où elle pourrait déverser un peu de son venin.

Hors jeu:

MANGEMORT

Ava avait certes été mariée trois fois au cours de sa petite vie, mais elle ne se lassait pour autant pas du tout des cérémonies de mariage. Elle adorait ça, qu'elle soit la mariée ou simple spectatrice. Aujourd'hui, pour le mariage d'Evan et de Cassiopeia, elle avait revêtu une robe noire et lissé de près ses longs cheveux réunis en un sobre chignon haut. Un mariage était toujours l'occasion d'attirer certains regards, mais toujours moins que ceux qui devaient se porter sur la mariée.
À son bras, Trevor avait revêtu une robe de soirée sorcière entièrement noire elle aussi, à l'exception du nœud autour de sa gorge, rouge bordeau. Le couple de jeunes mariés semblait et était parfaitement heureux.
Ava avait trouvé en Trevor l'homme idéal. La discrétion du sorcier permettait à l'éclat de sa femme de resplendir sans l'atténuer, mais son charme et sa classe naturelle lui donnait le privilège de pouvoir s'afficher sans complexe aux côtés de son épouse à la beauté époustouflante. Il n'était ni envahissant, ni jaloux, mais au contraire aimant et tendre. Voilà un mari auprès duquel elle s'imaginait sans mal passer plusieurs années.

La cérémonie avait été magnifique. La robe avait rappelé à Ava, dans le détail des manches, son premier mariage. Elle était aussi jeune que Cassiopeia à cette époque.

Ava avait profité de la fin du repas pour s'éclipser quelques temps au petit coin (officiellement pour se refaire une beauté, officieusement car même une princesse avait des besoins pressants) et c'est finalement dehors qu'elle retrouva les mariés et leurs invités, dont son mari qui lui tendit un bras pour se joindre à la foule de danseurs. Trevor était en plus très bon valseur.

Spoiler:

Le rôle du témoin convenait parfaitement à Demetrius pour plusieurs bonnes raisons, telles que a) « je suis sous les feux des projecteurs », et b) « sans être la vedette du jour car Merlin je suis déjà passé par-là », puis c) « je fais un discours sur l’indicible amitié qui me lie à Evan, et ma douce Cassiopeia, sur les liens uniques et indestructibles que nous avons liés dès nos naissances », et enfin d) « je me saoule au vin d'elfe et autres boissons délectables jusqu'à en oublier mon foutu patronyme ».
Il allait sans dire que toutes ces étapes avaient été franchies avec succès, que son discours plein d'humour, d'envolées lyriques, de métaphores grandiloquentes et de philosophie avait pour certains subjugué et pour d'autres assommé, et qu'à l'heure actuelle, rond comme un fond de chaudron mais toujours conscient et maître de lui — un Flint savait toujours se tenir —, il se sentait bien, fort bien même, et heureux pour ses amis. Fier comme un paon dans sa robe de sorcier couture et plus excentrique encore que la robe de sa propre femme, Orphea Flint, ayant presque causé une rupture d'anévrisme à son père, Devilius Flint, il leva sa coupe en direction de son meilleur ami, à qui il rendit son clin d’œil complice.
La postérité ne le dirait sans doute jamais, mais si Evan Rosier menait si bien la danse et faisait si bien tourbillonner sa toute nouvelle épouse, divine dans sa robe immaculée, c'était parce que des mois au préalable, celle qu'il tenait dans ses bras c'était Demetrius, magnat des danses de salon, qui lui avait appris tout son art à grand renfort de coups de genoux et de pieds écrasés. Que n'était-il fier, désormais, de voir comme son poulain était devenu un habile étalon ! L'image le fit sourire, surtout lorsque l'on connaissait les antécédents de Rosier, et sans doute se sourire induit-il en erreur Orphea qui le prit pour une invitation à la danse, tandis qu'elle saisissait déjà son avant-bras. Agacé, Dem lui jeta un regard méprisant et désigna son géniteur d'un signe du menton ;
— Regarde donc, mon père t’appelle et te fait signe de le rejoindre, mentit-il éhontément, alors que Devilius regardait ailleurs, puis fit les gros yeux à sa femme. Qu'attends-tu ? Qu'il t'envoie un bristol ? Va vite le rejoindre, je crois qu'il veut t'inviter à danser ! Peu scrupuleux, il lui tourna le dos tandis qu'elle filait sans demander son reste vers son beau-père et qu'il saisissait au vol une nouvelle coupe sur le plateau qu'un elfe portait à bout de bras. Fermant les yeux, il laissa couler dans sa gorge le délicieux nectar et profita de la fraîcheur de la soirée et de la douce musique que jouait son ami Christian, profitant de quelques heures sans son fils Marcus que gardaient les elfes au Manoir, et de convives tous plus élégants les uns que les autres...

Spoiler:

Mariage, mariage, mariage et encore mariage. Les Flint, son frère, maintenant sa pédante de cousine et dans un futur qui se rapprochait beaucoup trop vite à son goût : le sien avec Amycus Carrow. Quoique si le plan établit suivait le bon rythme, il n'aurait jamais lieu, au grand jamais et foi de Malefoy tout se passerait comme prévu, en attendant le moment fatidique, elle était bien obligée de suivre les ordres. Coincée dans sa longue robe noire aux cotés de sa tante Margaret, elle s'ennuyait à mourir, il fallait bien avoué qu'un repas de sang-pur, qu'il s'agisse du mariage ou non, restait un repas de sang-pur ou tous, ou presque, parlaient affaires et arrangements de noces. La libération n'arriva qu'ensuite lorsque sa cousine, car oui pour leur plus grand malheur elle l'étaient, les enjoignit à sortir de cet endroit beaucoup trop petit où régnait une chaleur d'Éruptif. L'air frais de l'extérieur la requinqua, tout comme sa tante qui commença à lui parler son amour de jeunesse qu'elle avait rencontré à Poudlard. Brun, grand, fort, sang-pur de lignée respectable, mais promis à sa pire ennemie, tant de ragots incessants avec lesquels elle la tenait depuis l'annonce de ses fiançailles lui rappelant la situation dans laquelle elle se trouvait.

Les mariés firent leur entrée sur la piste, brisant une tradition de plus. Ils ne faisaient rien comme les autres n'est-ce pas ? La jeune blonde soupira lorsqu'une voix qu'elle ne connaissait que trop bien la sauva de cette conversation qui promettait de longues heures de souffrance auditive. « Ma fiancée voudrait bien m’accorder cette danse ? » Amycus Carrow. Partagée entre la joie d'être sauvée et le dégoût du personnage, elle regarda quelques instants sa main, hésitante, la tante Yaxley décida pourtant pour elle, alors qu'un refus s'imposait. « Mais bien entendu jeune homme ! Je vous la cède, amusez-vous bien les enfants. » fit-elle joyeuse de voir un jeune homme "aussi bien éduqué" comme elle le lui répétait sans cesse. « Et bien dans ce cas, cela sera avec plaisir. » fit-elle un sourire si réaliste qu'elle se surprenait elle-même de son jeu. Sa main dans celle de son cavalier, ils rejoignirent la piste de danse, tandis qu'elle tentait de se convaincre qu'il ne s'agissait que d'une seule et unique danse.

Spoiler:

Les mariages étaient toujours des grands événements chez les sang-purs. Il ne s'agissait pas toujours d'un jour heureux pour les mariés, certes. Mais pour ces derniers ainsi que les invités, c'était l'occasion de montrer à la société notre valeur, d'établir des contacts ou d'en renforcer certains. Quant on était invité à un mariage, cela signifiait que l'on nous estimait digne d'y prendre part alors il fallait montrer la vitrine la plus reluisante sans pour autant, par décence, essayer de briller plus que les futurs époux.
Ce fut avec sa jeune soeur à son bras, Lys Malefoy, que Lucius arriva à la demeure des Rosier. Sa fiancée était la témoin de la mariée et était donc point présente aux côtés de son mari pour l'instant. Le fiancé de Lys, Amycus Carrow, vint s'emparer du bras de la demoiselle. Il retrouva cependant rapidement son épouse lors de l'arrivée des mariés. Ce fut une belle cérémonie à laquelle se succéda un somptueux dîner à la table d'honneur. Ainsi, le bal débuta sous une bonne ambiance. Tandis que Narcissa discutait d'autres personnes, entre trois ou quatre échanges avec des connaissances, Lucius aperçut alors le joli minois de Mildred Nott, seule comme à l'accoutumé, et vint alors la saluer.
« Tu es toute en beauté ce soir, Mildred. » la salua-t-il d'une façon polie et désintéressée.
Bien qu'il parla à Mildred, il songeait à inviter Narcissa à danser une fois qu'il aurait échangé quelques mots avec son amie.

Citation :: Lucius sera spectateur

Les mondanités sang-purs, Lindsay avait l'habitude ! Elle avait accompagné sa mère au mariage de Evan et Cassiopea mais si ça mère n'y allait que pour faire honneur à leur famille, Lindsay était réellement contente pour son ami. Ils avaient vécut un petit moment de froid quand sa mère avait été blesser mais leur relation avait repris normalement. Evidemment elle savait se comporter en la parfaite petite sang-pur. Enfin quand il s'agissait de cas normal. Mais là ! Lindsay était pas loin de s'offusquer. Du roti de boursoufflet ! DE BOURSOUFFLET ! Comment osait-on faire ça ?! Elle s'en était ouverte à sa mère une mine dédaigneuse sur le visage ! Elle fût ravie de voir que presque personne ne touchait à se plat ! Bien fait !
Vêtu de sa robe rouge de bal, elle commençait quand même à mourrir de chaud mais se retenait de se tortiller sur sa chaise.
Finalement la mariée annonça que la suite se passerais dans les jardins et la jeune serdaigle si elle ne se pressa pas, elle ne traina pas le pas non plus. Elle avait une attitude à tenir tout en évitant de mourir de chaleur.
La musique démarra, au son du violoncelle de Christian, et elle l'admira quelques instant nostalgique. Ne vous y tromper, il n'y avait jamais rien eut entre eux ailleurs que dans la tête de Lindsay. Elle tourna finalement son regard sur la piste de danse ou venait de pénétrer les mariés. Sans partenaire, elle resta sur le bord de la piste. Elle songea un instant à rejoindre Lys mais vie Amycus lui tendre de la main et s'abstint de le faire.
Si seulement, elle avait pu convaincre son frère de venir, elle aurait pu danser avec lui. Quoique... Amaury se serait sans doute saouler à n'en plus pouvoir...
Qu'importe ! La tête haute, elle regardait les autres danser sans s'en soucier. Elle n'était pas à plaindre non plus quand on voyait certain couple.

HJ:

NEUTRE

Evan n’appréciait guère les mariages de la communauté des sang-purs. Beaucoup trop de gens, beaucoup trop de luxures, beaucoup trop de mauvaises personnes. En bref, il se rendit au mariage de son amie Cassiopeia et d’Evan Rosier à reculons. Il était surtout là pace qu’il n’avait pas le choix, au final. Il se devait de se montrer à ce genre d’événement. De plus, il devait aider sa mère, qui avait toujours du mal à marcher à cause de ce satané marié. Pourtant, il arriva en retard à la cérémonie, qui avait déjà commencée sans qu’il puisse saluer personne. Il s’était alors assis au fond, en attendant que cela finisse, rapidement il l’espérait…
Le jeune homme avait fière allure dans son costume bleu nuit. Dès que la toute fraichement mariée indiqua à ses invités qu’ils devaient se rendre dans le jardin, le jeune Talbott se dirigea vers elle, saisissant l’occasion de ne pas voir son mari dans les parages. Il la rattrapa rapidement, passant devant tout le monde tant Cassiopeia semblait vouloir faire la course. « Tu es vraiment élégante dans ta robe de mariée, Miss Rosier » lui glissa-t-il doucement à l’oreille en lui faisant un clin d’œil. Evan appréciait beaucoup Cassiopeia, qui était une jeune femme très intelligente qu’il avait découvert il y avait peu de temps. Ils avaient souvent de longues discussions intelligentes, ce qui manquait parfois cruellement à certains sang-purs…
Une fois tout le monde sorti, Evan se dirigea vers sa mère et sa soeur. « Tout va bien ? » demanda-t-il avec douceur. « Fais au moins semblant de t’amuser, comme moi ». Bien sûr, il comprenait parfaitement que cela puisse être dur pour sa mère d’être ici, face à l’homme à cause duquel elle avait été amochée.
Evan alla ensuite saluer ses amis chers amis Christian puis Demetrius, qui semblaient tout deux très heureux d’être ici, contrairement au jeune Talbott, qui pourtant n’en montrait rien.
La cadet Talbott vit de loin son amie Mildred, seule. Il se dirigea alors vers elle, mais le temps qu’il travers le jardin, Malefoy était auprès d’elle. La mâchoire de la Langue de Plomb se contracta avant de retrouver un aspect normal. Il était trop tard pour faire comme s’il ne venait pas dans leur direction, maintenant… Il plaqua alors un sourire stupide sur ses lèvres et s’approcha. « Bonjour, Mildred. Je t’ai apporté ça » dit-il en lui tendant un verre de vin blanc particulièrement doux, comme la jeune femme, et en lui offrant un sourire, sincère celui-ci. Il posa ensuite son regard sur Malefoy. Il lui fit un signe de tête léger sans faire plus attention à lui.

HJ:

Ambrosius était aux toilettes lorsque la mariée annonça qu'il était l'heure de quitter la salle à manger pour le jardin. Aussi sortit-il de la salle d'eau pour se retrouver seul en plein milieu de la grande salle où déjà multitudes d'elfes allaient et venaient pour débarrasser, ranger, nettoyer et autres joyeusetés.
Il sortit du manoir et retrouva son grand frère occupé à se saouler pour oublier la triste vie de papa qu'il menait au quotidien. Enfin, c'est ce que se dit Ambrosius, réflexion qui le fit sourire tout seul. Il arriva près de Demetrius.
— T'as enfin fini ton discours ? lui demanda-t-il d'une voix faussement naïve. Tu pourras me le refaire à la maison ? J'ai pas entendu la fin, t'as commencé à parler et j'ai de suite eu envie d'aller aux toilettes. Dingue, non ?
Et il s'éclipsa avant d'en prendre une sur le coin de la tronche. Il repéra son père et sa mère sur la piste de danse et il se fit la remarque qu'il n'y avait quand même pas plus mal assorti que ces deux-là. Lui était petit et gros et elle fine et grande, le dépassant d'une bonne tête. Mais si elle avait ce qu'on appelle une taille de billiwig, Maman Flint n'en était pas pour autant jolie. Sa mâchoire proéminente n'était pas sans rappeler la tronche de bébé Marcus après le sortilège qu'il avait reçu en pleine bouche. Un air de famille, en somme.
Dans la foule, il repéra Proserpine et soupira. C'était le premier visage ami qu'il croisait depuis qu'il avait été forcé d'assister à la cérémonie et au repas avec ses parents et il s'avança vers elle, les deux mains enfoncées dans les poches de son pantalon trop grand -il avait appartenu à Pépé Urias et quel scandale quand celui-ci s'était aperçu que le gamin filait avec son plus beau pantalon à la mode dans les années 1850.
— Quelle cérémonie ! lui dit-il d'emblée en hochant la tête, et quel repas ! -il se garda bien d'en faire un compliment, il n'avait quasiment pas touché à son assiette.
Il salua la soeur de Proserpine d'un signe de tête avant de se pencher vers son amie pour lui glisser tout bas à l'oreille :
— C'est un supplice, on est d'accord ?

hors-jeu :

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» La baguette de Cassiopeia Yaxley
» I know you... (Evan Rosier)
» Un mariage pour...un mariage ! AMIS + LIBRE
» Un grand mariage... ~ Les invités

◈ Un mariage pour un enterrement ◈ Evan Rosier & Cassiopeia Yaxley et leurs invités

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