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Five, four, three, two, one... No curtain call w/ Stubby

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Gemini Deshpande

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COTÉ DU BIEN
On n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait.

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MessageSujet: Five, four, three, two, one... No curtain call w/ Stubby Five, four, three, two, one... No curtain call w/ Stubby 129196351Sam 11 Juil 2020 - 1:31

Ca, c’était un chouette concert. Gemini avait l’habitude traîner dans des boui-boui pour écouter des groupes d’amis qui chantaient faux, et auxquels il mentait éhontèment pour ne pas froisser leur susceptibilité artistique. Rah, les artistes alors. Il savait un peu ce que c’était, lui-même ayant frôlé les planches plus d’une fois dans sa jeunesse, en acteur amateur un peu porté aux nues par son cercle de poètes non disparus. Du coup, ils ne lui avaient vraiment menti, avec leurs compliments gentils, et avaient plutôt été outrés qu’il stoppe sa carrière pour intégrer le Ministère. Non, acteur déchu, ça ne payait pas assez pour faire croire au paternel qu’il était un médecin magique, merci bien.

Mais là, pour une fois, il penserait vraiment ce qu’il allait dire. Oui, ce qu’il allait dire à ce groupe maintenant que le concert était fini, et qu’il attendait avec ses grandes mains fourrées dans les poches de son pantalon de toile. Fallait-il que Tiri en ait marre pour en être arrivée à de telles mesures. Autour de lui, ça criait, ça couinait, les aigus lui vrillaient salement les tympans, et comme un peu toujours, il avait l’impression qu’il n’avait rien à faire là. C’était un peu vrai, et les regards des parents aux environs le sondaient, se demandant ce qu’un trentenaire faisait à rôder près des coulisses sans aucun rejeton sous le bras. Un vigile aussi s’en était inquiété, et il avait répondu laconiquement en donnant son prénom, qui avait du abouti à trois quatre vérifications. « J’ai gagné le concours. » Silence alentours. Même les gamines étaient circonspectes, bouche grande ouverte, larme à l’oeil. Quoi, quoi, quoi ? Le grand indien tout sec avait gagné son accès VIP alors qu’elles auraient sacrifié parents, famille, amis, et dignité pour un tel privilège ? Injuuuuuuuuste, accentuez bien la voyelle avec un trémolo dans la voix. Si Gemini avait été un tant soit peu familier du sentiment de gêne, il aurait déguerpi à toute vitesse. Mais voilà, il avait gagné, non mais. Et si ça pouvait lui permettre de trouver une micro-réponse au fait que la voix de Stubby s’invitait dans sa tête de façon non-désirée, alors il ferait le pied de grue toute la soirée s’il le fallait. Il le trouvait plaisant à regarder, là n’était pas la question. En réalité, il y avait plein de gens qu’il trouvait beaux, des hommes, des femmes, peu importait, mais aucune de ces beautés ne se payaient le culot de lui prendre littéralement la tête toute la journée. « Vous êtes un monstre. » Mais quoi à la fin ? Gemini haussa les épaules à la remarque tandis qu’un père outré lui tournait le dos en signe de protestation. C’était la faute à pas de chance si le tirage au sort l’avait choisi lui, et pas une groupie. C’était la faute de Tiri s’il était là. S’il n’était pas venu, alors quoi ? Il aurait juste laissé sa soirée libre au groupe, voilà tout. Les gens étaient pénibles, quand même. Enfin, il n’était pas assez agacé pour penser ça. Juste, il attendait, son pied battant le sol au rythme de sa chanson préférée parce qu’encore une fois, sa tête lui imposait une chanson en boucle, boucle, boucle, STOP. Non, ça ne marchait pas.

Finalement, un type qui faisait trois fois sa largeur, sans blaguer, vint le chercher avec un air pas commode du tout, et lui fit signe de le suivre. Rideau sombre, dédale de couloirs avec trop de virages, comme pour perdre le visiteur et augmenter le mystère. Gemini suivait, les mains toujours flanquées dans ses poches, ne cherchant même pas à réfléchir à ce qu’il allait bien pouvoir raconter. Comme toujours, ça viendrait. Il était quand même rarement à court de sujets de conversation. Par contre, il n’était pas exclu qu’il se fasse virer à coup de bottines pailletées en étant un peu trop perché, raison pour laquelle il n’avait volontairement rien fumé depuis des heures pour éviter de partir trop loin. En réalité, il se mettait un peu la pression sans même s’en rendre compte. Son t-shirt blanc lui collait dans le dos, mais c’était sûrement dû au fait que Tiri l’avait collé pendant tout le concert, callée contre ses omoplates comme une amoureuse transie, ahah, marrant ça. Gemini savait en réalité qu’elle voulait juste écouter la musique en paix, et ne pas subir les assauts des pénibles de la foule. Parce qu’elle était belle, Tiri, trop belle pour Gemini, c’était ce que les gens qui n’avaient aucun tact lui disaient tout le temps. C’était vrai, une chance qu’il ne soit pas un mari très attentionné à ce niveau-là, et qu’il avait finalement les mêmes goûts qu’elle. Sauf pour Stubby. Elle ne comprenait pas ce qu’il trouvait à ce bellâtre, pour la citer. T’as ta chance, disait-elle parfois, persuadée que Stubby aurait été un mari aussi imparfait que lui, qu’elle aurait pu câliner toute la soirée sans qu’il n’ait le moindre geste déplacé. Gemini n’en savait rien, en réalité. Pas son genre d’aller chercher l’affection, c’était quand même toujours l’inverse qui se produisait. C’était bien pour ça que ça l’intriguait, cette obsession pour les Croque-Mitaine et sa figure de proue. Une première fois, et les premières fois, c’était excitant. Flippant. La peur, ça n’était même pas vraiment quelque chose qu’il connaissait vraiment. Pourtant, quand il déboula dans la loge, il sentit un truc lui tordre le ventre, et c’était nouveau. Déjà, il ne se sentait vraiment pas à sa place, pour de vrai cette fois. Comme l’impression d’accéder à une forme d’intimité à laquelle il n’avait pas le droit, de dévoiler un truc qui allait tout casser. C’était peut-être mieux comme ça. « C’est votre grand gagnant de la soirée. » débita le grand à ses côtés, avec un rire moqueur avant de partir. Pas habitué à démarrer une conversation, Gemini adressa au groupe au complet, ou presque, un signe de la main un peu gauche. Presque, parce qu’il manquait Stubby. Les stars se faisaient toujours attendre, il paraissait. Mais le concours parlait de lui, alors il allait venir, peut-être. Peut-être pas. Après tout, quoi ? Stubby Boardman avait l’air de n’en faire qu’à sa tête, c’était bien ça qu’on disait, non ? « Félicitations. C’était mon premier concert, de vous je veux dire, et c’était vraiment bien. » Les types ne parlaient pas, et même si les silences gênés, il avait l’habitude, il avait l’impression que son statut de vainqueur d’un stupide concours le forçait à parler. Un vainqueur qui avait volé la place de douzaines de fillettes qui avaient enchaîné au moins vingt concerts, elles. Bah, quoi… Les premières fois, encore une fois, on s’en souvenait longtemps…
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MessageSujet: Re: Five, four, three, two, one... No curtain call w/ Stubby Five, four, three, two, one... No curtain call w/ Stubby 129196351Dim 12 Juil 2020 - 11:58

Stubby avait violemment jeté ses chaussures presque au visage de son habilleur. La première chose qu’il eut faite après être descendu de scène et retiré ces chaussures. C’était de beaux souliers en cuir bleu marine, allant à la perfection avec le reste de sa tenue de scène aux dominantes, héhé dans le mile : bleu marine, et jaune cumin par touches accentuées. Leur seul tort à ses chaussures avait été de ne point convenir aux pieds du chanteur, les écorchant une heure durant pendant le concert. C’était déjà un problème qui avait été soulevé lors des entraînements, et pour lequel il s’était déjà plaint et pour lequel l’habilleur s’était déjà pris ces souliers dans la tête. Ce problème qui aurait dû être corrigé pour le concert. Stubby était furieux que cela n’eut pas été fait !
D’un pas rageur, il se rendit à sa loge où, n’en pouvant plus, il attrapa une autre paire à peu près ressemblant à l’exception qu’elles étaient noires. Personne n’allait le remarquer de toute façon ! Qui faisait sérieusement attention aux chaussures ? Quelques pansements dissimulés sous ses chaussettes jaune cumin, ni vu ni connu. Il changea également sa chemise, victime de la chaleur du corps du chanteur sous l’effort et la température sur scène, avec une autre parfaitement identique. Un petit rafraîchissement de coiffure. Et, touche finale, deux pschitt de son parfum fétiche. Ce parfum avait une fragrance puissante mais délicieuse, aux sous-tons boisés frais, caractéristique de Stubby qui le portait tous les jours. Quand on sentait cette odeur, on savait qu’il n’était pas loin. Une signature olfactive.
Stubby essayait de faire vite : il était attendu quelque part encore. Il devait rencontrer l’heureuse gagnante de ce fameux tirage au sort pour le rencontrer. Tirage au sort auquel le chanteur s’était vivement opposé. Qu’était-il donc ? Une marchandise ? Comme dans ces tirages au sort pour gagner un balai haut de gamme flambant neuf ? Bon, peut-être un peu. Les Croque-Mitaines étaient une marque déposée. Mais là n’était pas la question. Il était suffisamment au contact avec ses fans pendant ce festival.

Cependant, force était de constater qu’il était en retard malgré tout. Il arriva avec au moins dix minutes de retard dans la loge étant dédiée à ce type d’entrevue. Il débarqua avec un grand sourire comme il seyait à une star rencontrant ses fans.
« Bonsoir tout le monde ! Je suis vraiment désolé du retard, il y avait un problème technique à régler en backstage. » salua-t-il avec dynamisme avant de réaliser la situation.
Wow. Ok. C’était ultra bizarre. Il sentit un malaise très présent. Son sourire se figea en regardant la « gagnante » du concours. Enfin, le gagnant. Oui, un homme. Bien trop vieux pour être en pleine puberté. Stubby eut un moment d’arrêt. Les autres membres des Croque-Mitaines le regardaient avec un air mi-désolé mi-moqueur. Pourquoi ce genre de chose n’arrivait qu’à lui ?
La façon dont le concours était organisé, c’était que chaque semaine, y’avait un tirage au sort pour rencontrer les membres des Croque-Mitaines. Mais chaque semaine était dédiée à un membre en particulier. Après un entretien collectif avec l’ensemble du groupe, c’était un entretien individuel. Parce qu’il était bien connu et entendu que chaque fan avait son petit chouchou dans le groupe. Stubby, comme étant le plus exposé des quatre, avait pas mal de succès.
Ce dernier néanmoins ne laissa pas cette découverte démonter sa bonne humeur de façade et son image. On était pro ou on ne l’était pas. Il vint serrer la main à l’homme en face de lui chaleureusement.
« Félicitation pour le tirage au sort. Nous sommes tous ravis de vous avoir ici. Particulièrement moi. »
Ce n’était pas beau de mentir mais la vérité n’était pas belle non plus. Celle-ci, elle allait entrer dans le livre d’or des choses improbables étant arrivées depuis le début de la carrière musicale des Croque-Mitaines. Oui, ils avaient vraiment un livre d’or.
Par contre, il fut temps pour les autres membres du groupe de s’éclipser. Ils étaient tous attendus quelque part. Oh non ! Déjà ? Bien sûr, ils y étaient déjà depuis quinze minutes. Ainsi, ils saluèrent très poliment le gagnant du concours avant de partir, laissant Stubby à sa solitude. Ce dernier, à peine ses amis eurent-ils passé la porte, pouvait déjà les entendre rire.
Moment de silence.
« Sinon, dites-moi votre nom. Je suis tout ouï. Voulez-vous boire ou manger quelque chose ? » fit le chanteur, avec un sourire faussement détendu en s’asseyant sur un fauteuil, invitant l’homme à faire de même.
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MessageSujet: Re: Five, four, three, two, one... No curtain call w/ Stubby Five, four, three, two, one... No curtain call w/ Stubby 129196351Dim 12 Juil 2020 - 20:09

Finalement, la conversation avait fini par s’enclencher, un peu au chausse-pied. Gemini ressentait le malaise des membres du groupe, peut-être qu’ils étaient fatigués ? Ou perturbés par son âge qui ne collait pas à la situation ? Pas son genre de faire des suppositions sur les choses comme ça, alors il entra en mode small talk. Vous devez être contents d’être en tête d’affiche du festival. Et sinon, le prochain album, ça avance ? Oh, très bien votre solo de guitare sur 1964Au final, Gemini excella dans cet art qu’il maîtrisait : s’intéresser aux autres plutôt que se mettre en avant. Les membres du groupe s’étaient un peu détendus, sans pour autant que ça soit une discussion fluide et naturelle. Mais Gem en était presque parvenu à oublier l’absence de Stubby, qui finit par débarquer dans la loge avec la grandiloquence que ce genre de personnages pouvait se permettre.

Alors, qu’est-ce qui se passait dans la tête de Gemini, maintenant qu’il était face au détenteur de cette voix qui la squattait un peu trop souvent ? Bizarrement, pas grand chose. C’était suffisamment rare pour être souligné. Toutefois, il sentit des trucs un peu étranges fourmiller dans son corps, et c’était assez peu fréquent aussi, sauf quand… bref, bref, bref ! Stubby le mit toutefois plus à l’aise que tous les autres réunis, avec une attitude de circonstance et un serrage de main chaleureux. Le parfum du chanteur l’enveloppa, ajoutant un peu plus à son aura mystérieuse que Gemini avait bien l’intention de percer un peu à jour pendant cette conversation. « Merci. » Enfin, encore fallait-il qu’il arrive à aligner 3 mots correctement, ce qui avait l’air d’être compliqué. Ah non, hein, les discussions, c’était son point fort, si sa capacité à parler se retrouvait entravée, Stubby allait devoir faire la conversation pour deux. Mais il n’était quand même pas complètement stupide, et il sentait bien que le mensonge d’apparence était trop gros pour être vrai. Heureusement qu’il avait une résistance à la gêne particulièrement forte, encore plus quand il entendit les gloussements du groupe derrière la porte une fois qu’ils furent en tête à tête. C’était peut-être une très mauvaise idée finalement ? Sans être facilement intimidé par les situations bizarres, Gemini savait quand même détecter les signaux, et là, ça en faisait beaucoup. Si besoin, il ferait appel à une stratégie de type fuite assez rapidement. Mais Tiri serait déçue, et lui aussi, un peu.

Heureusement, Stubby sauva un peu la situation avec un naturel désarmant, et Gemini décida enfin de poser ses fesses sur le fauteuil en face de lui. Il était proche, mais pas trop, et tant mieux parce que l’avoir trop près semblait le rendre débile, puissance mille. Mais là, posé à une distance raisonnable, Gemini retrouvait un peu ses esprits, et son regard remarqua un détail insignifiant. C’était bon signe ça, s’attarder sur les détails, c’était la preuve que son cerveau fonctionnait bien. Stubby portait des chaussures différentes de celles qu’il avait sur scène. Pourquoi, mais pourquoi donc ? Il avait envie de se perdre dans des hypothèses, mais ça n'était pas trop le moment. Mieux valait répondre à la question du beau, très beau chanteur assis en face de lui. « Gemini. Et vous, c’est... ? » Il afficha un énigmatique sourire qui avait souvent pour habitude de désarçonner ses interlocuteurs. En réalité, il avait choisi de passer par la voie de l’humour pour se détendre lui-même, et surtout éviter de tomber dans des banalités de fans que Stubby Boardman devait entendre à longueur de journées. Si le fait de se retrouver face à un trentenaire était peu commun, alors autant faire en sorte que la conversation emprunte le même chemin, non ? « Je plaisante. » enchaina-t-il pour éviter de créer un malaise supplémentaire. « Je l’ai entendu 3726 fois au moins ces dernières heures, alors il faudrait vraiment être stupide pour ne pas l’avoir retenu. » C’était plus facile de dire ça que d’admettre qu’ils avaient fait Poudlard ensemble, et lui rappeler qu’il avait été une victime. Plus facile aussi que de dire qu’il écoutait sa voix à longueur de journées au point de rendre sa femme folle.

Gemini fit une petite pause après sa phrase qu’il avait débité, comme toujours, trop vite. Bon alors, maintenant qu’il était face à lui, est-ce qu’il allait enfin comprendre ce qui se passait ? Stubby était charmant, vraiment terriblement charmant mais ça, il n’était pas le seul, alors quoi ? Quoi ? Toutefois, il évita de le dévisager pour passer pour un weirdo complet. « Vous vous demandez ce que je fais là, pas vrai ? » Encore une fois, Gemini n’aimait pas tellement penser à la place des autres mais là, franchement, ça crevait tellement les yeux qu’il sentait qu’il fallait désamorcer la situation. Sinon, l’entrevue s’annoncerait décevante des deux côtés. Oh, pas que ça l’empêcherait de dormir mais quand même, combien de groupies en larmes auraient eu envie de lui arracher la tête en sachant qu’il n’avait pas profité de cette opportunité ? Mais avant de répondre à sa propre question, comme il le faisait souvent, il attendit la réaction du jeune homme en costume bleu qui le fascinait tant. C’était intéressant, finalement : allait-il choisir la franchise, ou faire une habile pirouette de personnalité publique qui ne voulait surtout pas se mettre à dos qui que ce soit ? Voilà qui déjà lui permettait d’avoir un aperçu de ce Mr Nobody qui n’en était plus un.
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MessageSujet: Re: Five, four, three, two, one... No curtain call w/ Stubby Five, four, three, two, one... No curtain call w/ Stubby 129196351Lun 13 Juil 2020 - 19:44

Et si c’était un prank ? Non, impossible. On ne lui aurait pas fait un prank basé sur  un élément aussi minime qu’un âge. Alors Stubby s’efforça à demeurer aimable avec ce fan, enfin il supposait qu’il l’était puisqu’il se présentait ici. Cela faisait parti de son travail qu’il avait déjà la chance de faire et d’avoir choisi. S’il devait passer une heure désagréable, il allait la passer si cela faisait du bien à son image.
Son interlocuteur qui, Stubby venait de l’apprendre, s’appelait Gemini, fit un petit trait d’humour qui perturba un temps le chanteur qui finit tout de même par esquisser un rire. Il était sensé rire, s’il avait bien compris. Le dit Gemini fit une remarque sur la récurrence de la référence à son nom.
« Stupide ou bien tout simplement sourd. » ajouta Stubby, essayant de suivre l’humour de son interlocuteur.
Essayer de lui être agréable, de constituer une charmante compagnie. C’était le défi que se donnait Stubby. Il avait espoir que ce ne soit pas un défi trop difficile. Mais rien n’était trop dur pour lui !

Il se demandait de quoi il allait bien pouvoir parler avec lui. Avec une fan surexcitée, c’était facile. Elle créait elle-même sa conversation par sa fébrilité. Stubby pouvait ainsi faire une petite plaisanterie sympathique. Mais l’homme en face de lui était en contrôle. Et il ne savait pas vraiment ce qui l’avait motivé à participer à ce concours. Le chanteur circulait beaucoup dans le festival et n’était pas entouré constamment de trois gardes du corps hyper baraqués, il aurait pu venir lui parler facilement.
Comme s’il avait lu dans ses pensées, l’homme souleva cette question. Stubby était presque soulagé que ce fut lui qui aborde le sujet. Il sentit directement qu’il allait avoir plus d’intérêt à être franc avec ce bonhomme plutôt que toujours rester dans le positif. Tout en enveloppant la vérité d’une jolie couche de soie.
« Oui, un peu pour être honnête. C’est que je m’attendais à me retrouver face à une jeune femme qui aurait entre 15 et 30 ans grand maximum. Je suppose que vous les avez vues à l’extérieure. Elles représentent quelque chose comme 90% des personnes ayant participé à ce concours. »
Le début de carrière des Croque-Mitaines ne datait pas d’hier. Le groupe avait déjà plus d’une décennie de succès musicaux et commerciaux. Pour ainsi dire, ils créaient presque un lien entre plusieurs générations et leurs musiques pouvaient parler à tous les sorciers. Chose dont ils étaient très fiers, par ailleurs.
« Mais c’est très bien, hein. Cela me convient. Vous me rappelez à quel point notre public peut être varié. Et puis maintenant que vous êtes là, je serais curieux de connaître vos motivations, les raisons qui font que vous avez voulu me rencontrer. »
S’il voulait montrer un peu de franchise, il n’en oubliait pas de rester très correct malgré tout. C’était quelque chose qu’il avait appris à faire au fil des années. Il avait appris à ses dépens que quand on avait de la notoriété, on ne pouvait pas tout dire n’importe comment. Il devait toujours veiller à choquer le moins de monde possible quand il parlait à des fans ou aux médias – dans les chansons, c’était une autre histoire. Et s’il faisait un écart de conduite, les conséquences se faisaient vite sentir en règle générale. C’était un travail de tous les jours.
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MessageSujet: Re: Five, four, three, two, one... No curtain call w/ Stubby Five, four, three, two, one... No curtain call w/ Stubby 129196351Lun 13 Juil 2020 - 21:59

Le chanteur ne sembla pas s’offenser de son humour et prit le parti de surenchérir. Voilà qui plaisait à Gemini, sans qu’il ne sache bien pourquoi encore une fois. Franchement, ne pas comprendre les gens, c’était une habitude, mais ne pas se comprendre lui, c’était quand même plus embêtant. Et là, il n’y comprenait vraiment rien. Tiri persistait à lui dire que c’était un béguin mais il n’y croyait pas vraiment. Il n’avait jamais eu de réel béguin pour qui que ce soit, se contentant de laisser la porte ouverte à des opportunités qu’il acceptait, ou refusait selon la personne. Car non, Gemini n’avait jamais été à l’initiative d’aucune de ses relations. Il n’en avait jamais eu envie. Sans doute parce qu’il n’avait jamais eu, comme disait Tiri, ce fichu béguin. Et même là, même si c’était ça, c’était n’importe quoi. Il n’avait pas envie de, comment on disait, flirter, draguer, quoi que ce soit. C’était débile.

Perdu dans ses pensées, il oublia de surenchérir à sa blague, et c’était tant mieux. Ça n’aurait sans doute pas été bon. Toutefois, Gemini fut ravi d’avoir choisi de désamorcer la situation en l’abordant, car Stubby lui répondit avec une forme de franchise certaine. L’écoutant avec une grande attention, Gemini cala sa jambe droite sous sa cuisse, comme il le faisait souvent, se moquant un peu de caler de la poussière sur le velours du fauteuil. Il était content que Stubby verbalise un peu sa gêne d’une façon si claire, même s’il faisait tout pour rester à l’aise. Gemini affichait un doux sourire de compréhension. Effectivement, ça avait de quoi déstabiliser. Il n’avait pas le profil du fan typique, d’ailleurs il ne se considérait pas comme tel. « C’est vrai que j’ai eu du mal à me fondre dans le décor du couloir. Mais j’ai l’habitude, alors… » Il n’alla pas plus loin, pas franchement d’humeur à raconter sa vie, plutôt à creuser celle de la personne d’en face. Comme environ 99% de ses conversations à vrai dire.

Stubby, au-delà d’être beau et bon chanteur, les deux seules infos qu’il possédait jusqu’à présent, semblait s’intéresser à lui, et c’était presque flatteur. Même si au fond, cette curiosité était surtout destinée à dissiper un peu de la gêne qui s’était installée, il s’en doutait fort. À cet instant, Gemini regretta un peu de ne pas avoir réfléchi à ce qu’il allait dire, parce que la vérité brute lui semblait assez peu adaptée au moment. Bonjour, j’écoute vos vinyles en boucle sans savoir pourquoi, ma femme dont je ne suis pas amoureux et réciproquement devient folle et elle m’a inscrit pour que je vous parle parce qu’elle pense que j’ai envie de vous sauter dessus. Non, vraiment, c’était un peu trop d’un coup. Pourtant, il n’avait pas non plus envie de lui mentir, alors il s’apprêtait à faire ce qu’il savait faire le mieux. Enjoliver la réalité pour qu’elle soit acceptable. Comment ça, mensonge par omission ? « Pour être honnête à mon tour, c’est ma femme qui m’a inscrit. » commença-t-il. « Je ne pensais pas gagner, alors je me suis dit, si ça peut lui faire plaisir. Et puis, voilà… » Ses mains essayèrent d’exprimer pour lui le hasard du tirage au sort. Ca ressemblait à un mini big-bang silencieux. « Je me suis dit que ça serait une bonne occasion de discuter musique, votre musique, avec des gens qui la comprenaient. Parce que dans le couloir, on ne va pas se mentir, ça discute plus de votre habit de scène et de vos boucles que de vos paroles. » Et quel habit, et quelles boucles… Merde, qu’est-ce qui lui avait pris de parler de ça ? Son regard s’y perdit une seconde ou deux avant de retrouver le chemin de ses yeux. « Paroles que je trouve vraiment intriguantes, c’est d’ailleurs amusant que le public post trente ans ne s’y retrouve pas plus que ça parce que quand on creuse, c’est vraiment, vraiment intéressant. Mais disons que ma femme en a marre de les entendre en boucle. Ce qui n’est pas votre cas, je présume. » Comme souvent lorsqu’il s’emballait dans ce qui lui plaisait, sa tête était légèrement penchée sur le côté, son pied toujours calé sur le fauteuil, une posture qui n’aidait clairement pas à lui donner l’âge qu’il faisait. Mais comme c’était ce qui semblait poser problème, c’était peut-être aussi bien comme ça.
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MessageSujet: Re: Five, four, three, two, one... No curtain call w/ Stubby Five, four, three, two, one... No curtain call w/ Stubby 129196351Mar 14 Juil 2020 - 12:21

L’expression « se fondre dans le décor » intéressait Stubby. La façon avec laquelle son interlocuteur l’employait lui faisait penser que peut-être, il aurait voulu passer plus inaperçu. Il en parlait comme d’une chose négative. Enfin, c’était l’impression qu’il avait. Un homme qui ne vivait pas toujours très bien sa différence, peut-être ? Il pouvait partiellement comprendre, bien que lui-même ne vivait pas la chose de la même façon du tout. Il prit la sage décision de ne pas rebondir sur ce sujet. Il hocha simplement la tête d’un air compréhensif en croisant les jambes.
A la place, il demanda les raisons de sa présence, véritablement curieux. Il fut encore surpris quand il lui apprit que c’était son épouse qui l’avait inscrit. « Votre conjointe ? » Voilà qui était étonnant. Voire même un peu étrange. Pour lui faire plaisir ? Mais cela ne l’aurait-elle pas d’avantage fait plaisir à elle de le voir plutôt que de laisser son époux y aller ? Lui-même dans sa façon de raconter, l’homme ne semblait pas comprendre non plus. Un gros point d’interrogation.
Soit c’était très bizarre dans leur mariage. Soit c’était un mensonge.
Il prit la décision, encore une qui fut très sage, de ne pas remettre en question les raisons de l’homme. Chacun ses raisons comme on disait. Les vraies raisons, si celles qu’il lui avait données étaient fausses, allaient finir par remonter. Pour changer de sujet, il annonça qu’il voulait parler de musique. De sa musique. Voilà un sujet qui ne semblait pas compliquer. Stubby afficha un sourire en entendant cela. Il haussa les épaules à sa remarque.
« Vaut mieux parfois qu’elles s’occupent de mon apparence plutôt que des paroles. »
Cela flattait son égo qu’on s’extasie sur sa personne. Et puis il fallait reconnaître que certaines paroles des Croque-Mitaines n’étaient, selon quelques personnes, pas adaptées à un public jeune. Certaines paroles n’avaient pour objectif que d’être entraînante et chantées à tue-tête par les gens. Des chansons pour ambiancer, faire danser – bien que certaines avaient des messages cachés comme Evangeline. D’autres étaient plus profondes.
La remarque de l’homme fit encore légèrement rire Stubby. Il apprit qu’il écoutait éventuellement ses chansons en boucle.
« C’est que je ne suis pas encore assez narcissique et vaniteux pour écouter nos propres vinyles en boucle. Mais cela ne saurait tarder. » répondit-il avec une pointe d’humour en se servant de la limonade qui était posée sur la table depuis le début. D’un geste, il en proposa à son interlocuteur. « Non, en vérité, je n’écoute même plus la radio sorcière car je sais qu’au bout d’un moment, je vais entendre ma voix raisonner dans mon poste de radio. Non pas que je ne supporterais pas ma propre voix, mais c’est toujours étrange de s’entendre chanter. »
Il écoutait tellement la radio sorcière auparavant. Depuis tout petit avec sa mère. Vivant au milieu des moldus, cela avait été leur seul lien avec le monde sorcier. Dorénavant, ne côtoyant presque plus les moldus, il n’écoutait que leur radio. Ayant obtenu son permis de conduire moldu et aimant beaucoup conduire, il écoutait toujours leur radio en roulant pour décompresser. Pour écouter ses artistes sorciers préférés, il achetait leurs disques.
En reposant la carafe, il jeta un coup d’œil à son interlocuteur. On aurait dit un enfant. Il était à peu près certain que quand il avait dix ans, il lui arrivait de s’asseoir pareillement. Cela lui arrivait encore, en fait. Mais il évitait devant un public.
« Et je n’ai pas non plus d’épouse pour se plaindre de mes goûts musicaux. »
Il ne faisait aucune révélation. Il était notablement connu que Stubby Boardman était célibataire.
« Sinon, je ne connais pas votre nom. »
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MessageSujet: Re: Five, four, three, two, one... No curtain call w/ Stubby Five, four, three, two, one... No curtain call w/ Stubby 129196351Sam 18 Juil 2020 - 3:28

Le narcissisme de la bête de scène qui lui faisait face le désarçonna légèrement, bien plus que son étonnement à la mention de son épouse. Pas assez pour l’empêcher de continuer le fil de sa pensée, mais tout de même. C’était drôlement superficiel mais hé, à quoi s’attendait-il finalement ? Réponse : à rien. Les attentes créaient de faux espoirs, et c’était un truc auquel il ne s’accrochait plus depuis longtemps. Aucun moyen d’être déçu, comme ça. Et puis, même s’il avait du en avoir, il n’avait pas la moindre idée de la forme qu’elles auraient pu prendre. Toujours était-il qu’il avait toujours un peu de mal avec les gens qui s’aimaient beaucoup physiquement, sûrement parce qu’il attachait si peu d’importance aux apparences que tout ça lui semblait hautement futile. Mais Stubby Boardman appartenait à un monde qu’il avait un tout petit peu fréquenté, et ça n’était pas bien étonnant qu’il soit aussi porté sur sa petite gueule d’ange. Mais qu’il le soit plus que sur son art, c’était un peu… Voilà un petit élément de réponse en tout cas.

Parce que Gemini, contrairement à ce que semblait penser Tiri, n’était pas en boucle sur Stubby uniquement pour son joli emballage. Déjà, parce qu’il avait d’abord redécouvert sa voix avant son visage, non mais. Et vraiment, il y avait autre chose, au delà du timbre : les émotions, le sens de ce qu’il chantait, une sorte de charme qui faisait que pour une fois, il avait envie de se connecter à quelqu’un. Ou du moins, de s’y intéresser réellement, sans être en réaction à l’autre, initiateur ou presque, bien qu’il lui ait fallu un petit coup de pouce de sa femme. C’était un peu ridicule, non ? Ca sortait d’où tout ça, franchement ?

Sirotant son verre de limonade, Gemini écouta Stubby se contredire tout seul comme un grand. Ou alors, peut-être avait-il mal interprété ? En tout cas, ce que Gem avait voulu dire sans être bien clair, c’était que Stubby ne se lassait pas de chanter les mêmes paroles encore, encore, et encore, et encoooore. Mais il apprécia l’humour et rit en canon, les bulles de limonade lui chatouillant le nez. « Vous devriez pourtant, je vous assure que c’est agréable. » Son petit sourire squattait toujours ses lèvres qui pétillaient légèrement sous l’effet de la boisson gazeuse. La sincérité qui émanait de sa phrase rendait le compliment extrêmement sincère, et pas uniquement présent pour flatter l’ego déjà bien dimensionné du beau Stubby. « Plus agréable que la mienne en tout cas. Je préfère ne pas égratigner vos tubes. » Gemini avait une fibre artistique certaine, et il avait enflammé les planches à de nombreuses reprises avec sa voix. Mais certainement pas en la posant sur des mélodies. Son verbe et ses monologues se prêtaient bien mieux à du a capella. Et puis, il aurait fallu un sacré guitariste pour suivre son rythme, juré. Peut-être une carrière dans le rap ? Ahah, non, ça serait ridicule. Quoique…

Bref… Quoi, épouse, que ? Il rit à nouveau, c’était de circonstance, non, enfin, il croyait. Pourquoi était-il comme ça, à renouer avec des incertitudes infantiles, qui allaient toutefois bien avec sa posture ? Ça et la limonade - s’il avait eu une paille, il aurait joué avec, tiens - c’était quand même sacrément régressif. Et pourtant, Gemini Deshpande, bientôt 11 ans de mariage, adulte pseudo responsable mais pas super adapté au monde qui l’entourait. « Elle se plaint juste du manque de variété de mes goûts musicaux, à vrai dire. Mais je pense qu’au fond, elle vous aime bien. Elle vous a écouté ce soir d’ailleurs, c’est dire si elle n’est pas rancunière. » Jouer au couple marié avec Tiri, c’était une telle habitude que le mensonge coulait naturellement. Même si tout ce qu’il disait jusqu’à présent était absolument vrai. Mais après tout, épouse ou meilleure amie, la seule différence qu’il voyait, c’était le fait de partager des trucs dans un lit ou ailleurs. Mais ça, ils n’avaient pas besoin d’en parler, hein ? Non pas que Gemini était pudique, mais quand même, au bout de 10 minutes de conversation… Machinalement d’ailleurs, il jouait avec son alliance, la faisant tourner sur son doigt comme à chaque fois qu’il avait envie de rompre les voeux sacrés du mariage. La limonade tanguait dangereusement.

Et puis, Stubby le désarçonna à nouveau, c’était une habitude. Mais c’était qu’il aimait plus s’écouter parler que d’écouter les autres, ou… ? « Gemini, comme il y a tout à fait cinq minutes à vrai dire. » Il avait dit ça d’un air si gentil, là où la moitié de la population se serait offusquée d’un tel manque d’égard. À moins qu’il ne veuille connaître son nom complet ? Peut-être une bonne façon de remettre un peu de blague dans cette situation un peu gênante, pour changer. « Mais si vous voulez la liste complète, c’est Gemini Naven Deshpande, premier du nom. Mon père n’a jamais pardonné à ma mère ce choix de prénom, alors le porter lui… » Était-ce intéressant ? Pas vraiment. Enfin, pas pour Stubby Boardman, probablement. Il décida qu’il valait mieux parler d’autre chose, aussi continua-t-il avec toujours un sourire qui ne trahissait aucune rancune. « Ça vous dit peut-être quelque chose ? Vous m’avez cassé le nez il y a de ça quelques années. » Alors ça pour un changement de sujet… ça en était un sacré.
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MessageSujet: Re: Five, four, three, two, one... No curtain call w/ Stubby Five, four, three, two, one... No curtain call w/ Stubby 129196351Dim 19 Juil 2020 - 1:15

Stubby, au début de la carrière des Croque-Mitaine, avait très vite compris l’importance du physique dans le milieu du show-business. Sur les petites scènes de café ou de bar, les spectateurs n’accordaient qu’une importance minime à l’apparence. Mais quand cela prenait plus d’ampleur, une ampleur nationale puis internationale, les choses changeaient. Oh, Stubby, depuis le début de sa puberté, avait toujours fait attention à son apparence car elle reflétait sa personnalité et le fait que les gens pouvaient le remarquer plus que d’autres. Mais le phénomène s’était accentué avec la célébrité. Dès le moment où les visages des Croque-Mitaines avaient été dévoilés au grand public, quelques mois après leur premier succès. Ils s’étaient directement exposés aux jugements des autres sur leur physique. Une chance, on leur avait trouvé des têtes sympathiques et attractives.
Le chanteur savait qu’il était important de dissocier la beauté du talent. Mais dans son cas à lui, c’était très difficile. On attendait de lui qu’il ait les deux, vous voyez ? Alors il accordait presque autant de temps à l’entretien de son apparence que son talent. Et, sans vouloir s’en vanter, il trouvait qu’il s’en sortait bien mieux que d’autres. Fallait dire que la nature avait été assez généreuse avec lui. Hein quoi ? Le melon ? Du tout.
Ecoutez ! Stubby fit montre d’un peu de modestie. Promis, il ne mentait. Il n’écoutait vraiment pas ses propres musiques en boucle. Les chanter sous l’admiration de fans en pâmoison lui suffisait largement pour gonfler son égo. Gemini fit un commentaire sur le caractère agréable de la discographie des Croque-Mitaines. Que ne fallait-il pas dire !
« Oh, je n’en doute pas une seule seconde. »
Le chanteur était pour le moins confiant sur le travail des Croque-Mitaines. A quoi bon être dans le monde de la production artistique si nous avions honte de notre travail ? Il fallait en être fier et il estimait qu’il avait toutes les raisons du monde de l’être. Dans ce milieu, il n’y avait rien de plus hypocrite que la modestie à outrance.
Stubby avait connaissance de l’agacement de certains sorciers à force d’entendre sa voix sans arrêt à la radio. Quelque part, il pouvait comprendre. Mais il y avait pire comme torture. C’était une torture assez agréable que de chantonner pour la énième fois de la journée le refrain entraînant de You’re the Witch that I want. Au moins, il ne s’était pas mis l’épouse de l’homme à dos sans le vouloir.
« Ravi de savoir qu’elle ne me déteste pas pour ça parce que je me serais détesté à sa place. »
Il but une petite gorgée de la limonade. Elle était beaucoup trop sucrée au goût de Stubby qui se retint de grimacer pour agir comme le parfait hôte qu’il prétendait être depuis le début de l’entrevue.
Cependant on avait vu bien meilleur hôte, de toute évidence. N’ayant aucune idée du prénom de son interlocuteur, il le lui demande. Mais ça, c’était sans compter le fait qu’il était déjà sensé le savoir. Le chanteur le comprit quand le prénommé Gemini y fit une référence. Oh. Bon. Au moins, il n’avait pas l’air de le prendre mal. Cela n’en demeurait pas moins gênant pour Stubby qui avait le bec cloué. Gemini lui servit alors son nom complet. Le chanteur ne savait pas quoi faire de cette information. « Pourtant, c’est très bien comme prénom. » dit-il malgré tout d’un air rassurant.
Bon, le gars n’était pas rancunier. Fort heureusement ! Pour ce qu’il lui révéla brutalement, changeant totalement de sujet. Surpris, Stubby leva son regard de son verre pour regarder Gemini, la bouche entrouverte. Et merde.
« V-vraiment ? » Oupsi. « J’en suis navré. Je n’en ai aucun souvenir. » s’excusa-t-il platement.
Il était vrai que l’homme avait le nez de quelqu’un qui se l’était fait casser. Oui, il était probable qu’il lui ait cassé le nez. Mais de façon accidentelle ! Il n’avait jamais été de nature très violente. Hargneux, certes. Il n’avait pas été envoyé à Gryffondor par hasard.
« Et votre nez va mieux, depuis ? »  C’était une question très bête à poser. « Cette histoire remonte à quand ? »
Au moins, il savait qu’ils avaient été à Poudlard à une même période. Il devait avoir entre 33 et 41 ans selon ses estimations.
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MessageSujet: Re: Five, four, three, two, one... No curtain call w/ Stubby Five, four, three, two, one... No curtain call w/ Stubby 129196351Dim 19 Juil 2020 - 22:39

Du Gemini tout craché. Lâcher une information qui n’avait rien à voir avec le reste de la conversation, sans même trop s’en rendre compte, c’était cadeau. Finalement, il était plutôt content d’avoir amené le sujet sur le tapis, même s’il n’était pas très enthousiaste à l’idée de revenir sur un épisode de sa vie où il s’était fait victimiser. Un épisode de sa vie à Poudlard, en somme. Mais voilà, Stubby s’enfonçait dans une attitude, il fallait bien le dire, assez vaniteuse et là, le changement avait été radical. Gemini n’éprouvait pas de plaisir à l’avoir ainsi ramené sur terre, mais il était tout de même satisfait de son petit effet. Sans grand étonnement, Stubby ne se rappelait pas de ce malheureux incident, et en même temps, c’était si insignifiant quand on y pensait. Alors quoi, un nez, ça se réparait après tout, donc bon… En plus, le souvenir était plutôt à l’avantage du chanteur, qui avait quand même pris sa défense dans un acte purement héroïque, purement Gryffondor. C’était Gemini qui avait un peu tout fait foirer en fait, même si en réalité, c’était la grosse brute d’en face qu’il fallait incriminer.

Stubby donc bégaya. Dommage pour quelqu’un qui devait avoir une élocution parfaite, non ? Ses excuses amusèrent Gem, qui reposa son verre de limonade sur la table basse, s’approchant suffisamment de l’objet de ses… de ses quoi ? De son obsession, disons, pour sentir son parfum l’envelopper à nouveau. C’était terrible quand même, d’être autant déstabilisé par une odeur artificielle, bien que ce soit sûrement le mélange avec la peau du chanteur qui créait cette sensation inexplicable. « Ne… Ne vous excusez pas, enfin. Moi même, ça ne m’est revenu que très récemment. » Dans la file d’attente, quelques minutes plus tôt, pour être précis. Sûrement parce qu’il n’avait rien d’autre à faire que penser à la rencontre à venir, le souvenir lui était réapparu, clair comme s’il datait de la veille. En même temps, s’il devait se souvenir de toutes les personnes qui lui avait démonté la tronche, ça en prendrait de la place, dans sa tête. Même si vraiment Stubby n’était pas à compter dans cette catégorie, au contraire.

Renfoncé dans son fauteuil, toujours en demi-tailleur comme le faisait ce gosse au nez de traviole qu’il avait été, Gemini rit franchement à la remarque de Stubby. « Oh vous savez, il n’a rien connu qu’un Episkey ne saurait réparer. » Sauf qu’à force, il en avait quand même gardé une légère marque brune, plus brune que sa peau déjà bien mate. Ses amants lui demandaient souvent d’où ça venait. Chaque fois, il mentait. Chaque fois, l’histoire était un peu différente, ça l’amusait de transformer ces souvenirs désagréables en anecdotes épiques, mais oh combien fausses. Étrange donc qu’il ait choisi la voie de la vérité cette fois. Mais bon, Stubby aurait pu se souvenir après tout, même s’il avait déjà bien du mal à retenir son prénom soit-disant très bien, alors bon. Au lieu de ça, il l’interrogea, et Gemini eut l’impression d’avoir réussi à réellement piquer sa curiosité pour la toute première fois de la soirée.

Toutefois, il lui fallait désormais faire un effort pour remonter un peu dans le temps, chose qu’il détestait faire, qui l’angoissait même parfois. Autant rester vague. « 20 ans je dirai. Mais même si ça n’en a pas l’air, c’est pourtant un souvenir assez glorieux pour vous. À la base, l’idée était justement que je ne me fasse pas éclater le nez. » Volontairement, il éluda cette partie, car sans avoir été traumatisé à vie par ses multiples expériences de bizutage et autres formes de harcèlement, il n’aimait pas tellement s’y attarder. « Mais j'ai voulu m'interposer, et comme vous étiez déjà grand à l’époque, et moi aussi, voilà : direct dans la trajectoire de votre coude. Mauvais moment, mauvais endroit, bref. » Il fit un geste de la main qui démontrait la futilité de la chose alors qu’au fond, ça n’était pas vrai. Est-ce que c’était ça, la raison de son étrange attraction ? Est-ce que son inconscient s’était rappelé avant lui de ce qui s’était passé ? Toujours était-il qu’à l’époque, même avec le nez qui pissait le sang, il avait été très reconnaissant envers ce grand mec qui avait essayé le sauver. Sans son intervention, ça n’aurait pas été que son nez qui aurait morflé, il le savait. « Mais vous avez dû vivre des histoires tellement plus intéressantes que celle-là, c’est vraiment normal que vous ne vous en rappeliez pas. » Gemini aussi cela dit, il n’avait pas à se plaindre de sa vie, au contraire. Mais il avait une bonne mémoire. Pas Stubby, voilà tout. «  D’ailleurs, et si vous m’en racontiez une ? Normalement, c’est moi qui suis censé poser les questions. Enfin, je crois ? » Il appuya son coude contre une de ses cuisses et y posa son menton, prêt à boire ses paroles plutôt que le reste de sa limonade. Ca promettait d’être meilleur.
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MessageSujet: Re: Five, four, three, two, one... No curtain call w/ Stubby Five, four, three, two, one... No curtain call w/ Stubby 129196351Lun 20 Juil 2020 - 19:08

A Poudlard, Stubby faisait parti de ces élèves qui se démarquaient. Vous savez, ceux que tout le monde connaissait de vue sans forcément connaître leurs prénoms. Le jeune homme agissait de sorte à ce qu’on le remarque. Il n’était pas un élève très discipliné, il chahutait beaucoup et était parfois désinvolte avec les professeurs. Même la façon dont il portait son uniforme le distinguait des autres. Il y avait une aura autour de lui.
Evidemment, il ne s’était pas fait que des amis. De nombreux élèves ne l’appréciaient pas pour des raisons diverses et variées. Certains le méprisaient même avec des paroles désobligeantes à son encontre. Et Stubby, il n’arrivait pas à les ignorer, cela le piquait au vif. Alors il s’en défendait. Puis en parallèle, il essayait aussi de défendre les autres qui en étaient victimes. Ceux qui laissaient couler. Un vrai Gryffondor, n’est-ce pas ?

Mais parfois, il y avait des ratés. Des ratés que la mémoire sélective de l’ancien rouge et or avait bien pris soin d’effacer. Dont un dont Gemini fit part. Bien sûr, Stubby n’en avait aucun souvenir et le regardait d’un air surpris, un peu pris de court. Merde. Il lui avait cassé son nez, donc. Mais dans quelles circonstances ? Cela ne pouvait pas être intentionnel. Si ? Non ? Dites-lui ! Il avait fait tellement de connerie dans sa scolarité ! Dans le doute, il s’excusa platement et avoua qu’il n’en gardait aucun souvenir.
Il fut un peu rassuré d’apprendre que Gemini s’en était rappelé récemment. Alors ce n’était pas une vieille rancune. Au moins cela ! Il s’inquiéta de l’état de son nez avant que son interlocuteur balaye ses préoccupations en riant.
« Enfin, un nez cassé, j’imagine que ça ne doit pas être très agréable non plus. »
On ne lui avait étonnamment jamais cassé le nez. Pourtant, l’envie y était sûrement. Tant mieux ! Il n’aurait pas fallu abîmer son joli minois qui faisait vendre tellement de disques aujourd’hui.
Il demandait plus d’informations, curieux. Il l’écouta sans l’interrompre. A son récit, il comprenait qu’il voulait apparemment se battre avec un autre gars pour défendre Gemini. En effet, c’était assez reluisant pour l’égo du chanteur. Il acquiesçait. Il imaginait qu’il avait dû être collé pour ça. Il se retrouvait souvent dans le bureau du concierge à Poudlard. On pouvait presque dire qu’il avait une relation privilégiée avec ce cher concierge, à ce stade !
« Mais maintenant, si vous en riez, c’est que ça va. Je suis rassuré de savoir que je ne vous ai pas traumatisé. Je m’en serais voulu. »
A peine. Après tout, selon les dires de Gemini, ce n’était pas de sa faute à lui.

Gemini décida de changer la tendance qui s’était instaurée depuis le début de l’entrevue et posa une question à Stubby concernant ses folles aventures à Poudlard. Doux Jesus. Qu’avait-il à raconter ?
« Vous me posez une question difficile, là ! Vingt ans, ça remonte à loin. »
Il s’appuya sur son genou en réfléchissant à une histoire. Il en avait plein en réserve. Mais il était à peu près sûr qu’il en avait oublié une bonne partie. Il y avait eu la Chevauchée des Valkyries en plein cours d’Histoire de la Magie quand il était en quatrième année. Mais cette anecdote, elle avait déjà au moins fait trois fois le tour de Poudlard. Et il n’avait pas tout fait tout seul. Juste orchestré. C’était grandiose. Stubby s’en félicitait encore. Il y avait aussi eu la battle de chant avec la Grosse Dame quand il était en sixième année. Il avait bloqué l’entrée de la Salle Commune de Gryffondor pendant deux heures avec cette histoire. Mais ce ne fut pas ces deux anecdotes qu’il choisit.
Il afficha un sourire d’apparence gênée en s’apprêtant à raconter cette histoire très simple
« Hmm… Okay, pour celle-ci, j’étais en sixième année. » Il plissa les yeux en faisant le calcul. « J’avais donc seize ans. Pour vous poser le contexte, j’avais un petit béguin pour une demoiselle. Et cela faisait déjà quelques mois qu’on se tournait autour donc le truc que je vais vous raconter ça sortait pas de nulle part non plus. »
Si l’histoire était tout à fait véridique, il avait bien évidemment omis quelques détails d’importance et très peu glorieux.
« Il y avait clairement un truc entre nous. Pourtant elle ne voulait pas qu’on sorte ensemble. C’était une fille assez timide et je me disais qu’elle n’osait juste pas. Mais je voulais vraiment sortir avec elle. »
La vérité derrière, c’était qu’il avait un énorme faible pour le grand-frère de cette fille, qui était en septième année à Serdaigle. Il voulait sortir avec la fille pour attirer l’attention du garçon. Oui, c’était une idée très foireuse.
« Alors ce que j’ai fait… j’ai demandé de l’aide à des amis pour lui faire une grande déclaration en chanson le jour de la Saint-Valentin. » Il se mit à rire en passant la main dans ses cheveux. « Désolé, c’est super cliché. Le jour J, j’avais tout organisé. Je n’avais jamais été aussi beau de toute ma puberté et aussi gonflé à bloc. C’était l’heure du déjeuner, un samedi. On a fait en sorte de faire le silence dans la Grande Salle. Et j’ai repris, avec un sonorus, la chanson Don’t Be Cruel d’Elvis Presley devant tous les autres élèves pour cette fille. »
Avec le recul, il se rendait compte d’à quel point cela avait été kitsch. Cela le faisait un peu rougir. Mais il en était plus attendri et amusé que gêné. C’était de bons souvenirs. Et l’une des premières fois qu’il chantait réellement devant un public.
« A la fin de la chanson... Elle m’a giflé. » Il rit de cette chute tellement ridicule. « Et elle est partie. J’avais l’air tellement d’un troll. Mais au final, on a quand même fini par sortir ensemble malgré tout. »
Leur couple avait duré exactement 78 jours. La fille avait fini par le larguer parce qu’il ne s’occupait plus d’elle. C’était que son crush pour son frère lui était passé entre temps.
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MessageSujet: Re: Five, four, three, two, one... No curtain call w/ Stubby Five, four, three, two, one... No curtain call w/ Stubby 129196351Mar 21 Juil 2020 - 0:51

Traumatisé. En voilà un mot intéressant. À vrai dire, c’était un petit miracle que Gemini soit sorti de tout ça sans être terrifié par les autres, la vie, les gestes brusques et compagnie. Au contraire, il avait plutôt eu envie de bouffer la vie à pleine dents pour rattraper son retard plutôt que de s’apitoyer sur ce passé peu reluisant. On lui avait volé quelques années, ok, et alors quoi ? Il lui en restait plein à vivre, à dépenser sans compter, même si le contexte actuel aurait pu l’effrayer. Son statut de né moldu faisait de lui une cible de premier choix dans cette guerre à laquelle il n’avait aucunement envie de prendre part. C’était pour ça qu’il n’avait pas peur. À quoi ça servait, d’avoir peur ? À rien, si ce n’était à souffrir plus. Craindre de finir la tête dans les toilettes n’avait jamais empêché les grosses brutes de le faire, alors à quoi bon ? Gemini refusait de laisser une quelconque angoisse le tétaniser et l’empêcher de faire ce qu’il aimait. S’il devait mourir, il aurait au moins bien vécu, voilà tout. « Et je m’en serais voulu que vous vous en vouliez, alors nous voilà tous deux rassurés. » C’était si faux des deux côtés, et si évident que ça l’était. La situation était vraiment étrange, drôle toutefois. Gemini se régalait.

D’ailleurs, le chanteur et son fan improvisé avaient terriblement de mal à se comprendre. Mais, il ne lui avait jamais demandé une anecdote sur ses années à Poudlard, enfin ! Oh, il n’avait pas précisé, mais, qu’il était curieux qu’il ait compris ça dans ce sens. Toutefois, Gemini ne le corrigea pas et le laissa fouiller sa mémoire, admirant discrètement ses traits pendant qu’il réfléchissait. Difficile de croire que ce type venait de transpirer sur scène tant il avait le teint frais, l’oeil vif, une forme d’énergie presque surnaturelle. Existait-il un sort pour réussir pareil miracle ? Probablement pas. Par contre, il existait quelques substances dont Gem était étrangement familier, mais il n’en reconnut aucun signe. Non, Stubby devait être naturellement rayonnant, voilà tout. Pourtant, Gemini fréquentait des cercles artistiques emplis de gens charismatiques, mais il était toutefois subjugué par celui du chanteur. Ses yeux bruns semblaient se perdre dans les tréfonds de sa mémoire, totalement décroché du présent, c’était presque beau à voir. Son regard était en train de glisser sur sa bouche quand Stubby décida de la faire s’éveiller, brisant ainsi le silence où un ange était passé, au moins d’un côté. Surpris, Gemini reporta son attention sur le visage du chanteur, et non pas sur sa mâchoire ou un autre détail qui aurait pu rendre son attitude étrange. L’entrevue l’était déjà assez comme ça.

Gemini écouta son histoire, décrochant parfois quand la voix du chanteur produisait une mélodie a capella agréable à son oreille. En tant qu’ancien acteur, il était sensible au rythme d’une voix lors d’un monologue, à l’émotion qu’on pouvait y ressentir. Mais globalement, il réussit à suivre, une sorte d’exploit quand on connaissait sa capacité à être distrait par environ tout et n’importe quoi. Genre, le fait qu'il ait changé de chaussures. Non, ne pas penser à ça, pas le moment. Ca avait l’air d’être un vrai souvenir en tout cas, ou alors Stubby était aussi doué que lui pour arranger la vérité à sa sauce. Gemini était encore à Poudlard au moment de cette anecdote, mais il ne s’en souvenait pas. Souvent, il mangeait en décalé avec les autres, ou était tellement dans la lune qu’il était capable de passer à côté d’un moment pareil. Toujours était-il que l’anecdote était mignonne, amusante, un peu intime aussi mais surtout, digne d’un scénario Bollywoodien. Stubby semblait s’en rendre compte, car il rougissait, et cette couleur ne faisait qu’amplifier son aura et ça, c’était agaçant, non ? Non, Gemini aimait bien. Et il essayait de se souvenir de l’air de la chanson dont Stubby lui parlait, mais n’y parvenait pas et faillit rater la chute. Par pur mimétisme, il rit aussi. C’était ce qui était attendu, non ? « C’est elle qui a été plutôt cruelle quand même… » commenta-t-il avant que Stubby ne finisse sur une belle note tout de même. Pas très étonnant que l’histoire finisse en sa faveur. « J’espère que ça n’était pas votre premier concert, et si ça l’était, bravo pour la persévérance ! » Un pur Gryffondor ! Comme quoi, la répartition, ça n’était pas tant n’importe quoi. Gemini le savait au fond de lui, il était un parfait Serdaigle aux doux accents de Pouffsouffle. Le Choixpeau n’avait pas hésité longtemps.

Décollant son menton chauffé par sa paume de main, Gemini se remit un peu droit dans son siège, incroyablement à son aise alors que la situation n’était pourtant pas si facile que ça. Pourtant, il avait l’impression que l’anecdote de Stubby l’avait un peu déridé aussi. Il décida de revenir sur un sujet qu’il maîtrisait, enfin qu’ils maîtrisaient tous les deux en tout cas. Gemini n’était pas du genre à s’épancher sur ses histoires d’amour, oh ça non, surtout qu’il n’en avait pas eu tant que ça. Pas avec des filles. Et avec les hommes… Est-ce qu’on pouvait appeler ça de l’amour ? Peut-être avec Sam, mais Sam, c’était autre chose. Sam aussi était incroyablement charismatique, et d’une beauté à couper le souffle. Mais Sam était parti, depuis longtemps déjà. Enfin bref, il n’allait pas parler de ça. « Je comprends mieux Dear young wizard maintenant. J’aime beaucoup ce que ça raconte, mais voilà, il semblerait que vous étiez tout à fait destiné à la chanter. C’est sûrement pour ça que ça marche, parce que vous y croyez. Et que vous y croyiez déjà à l’époque. » Ça n’était pas sa préférée, mais ça collait à la conversation, alors il s’était adapté. « J’aurais aimé entendre une chanson comme ça quand j’étais jeune, je crois. » Aujourd’hui, Gemini n’avait plus besoin de puiser de force dans quoi que ce soit d’artificiel. Mais à l’époque, c’était une autre histoire. Il s’en voulut d’avoir laissé échapper ça, alors il attrapa rapidement sa limonade pour occuper sa bouche et éviter de dire n’importe quoi. Son regard s’attarda à nouveau sur Stubby, guettant sa réaction. Son pied au sol tremblait légèrement, trahissant une pointe de nervosité.
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MessageSujet: Re: Five, four, three, two, one... No curtain call w/ Stubby Five, four, three, two, one... No curtain call w/ Stubby 129196351Mer 22 Juil 2020 - 22:52

Stubby aimait attirer l’attention sur lui. Qu’on remarque son existence, qu’on reconnaisse son talent, qu’on remarque sa beauté charismatique. Une grande partie de ses actes étaient motivés par cette inclination. Il ne s’en rendait même plus compte, à la fin. C’était devenu – ou l’avait-ce toujours été – une attitude naturelle et spontanée.
Pourtant, contrairement à ce que l’on aurait pu penser, il n’avait pas toujours été parfaitement à l’aise avec les regards. Pendant longtemps, même s’il les recherchait, ils lui faisaient un peu peur quand ils étaient amenés à prendre de l’ampleur. C’était une chose que Stubby n’avait pas réalisé lui-même avant qu’il ne ressente le stress dévorant à l’idée d’être vu et écouté en live par des milliers de sorciers. Dès son premier passage radio, alors que seules les personnes dans le studio allaient voir son visage là où les auditeurs n’allaient entendre que sa voix. Puis il y avait eu le moment où les visages des Croque-Mitaines allaient être révélés au grand public. Leur premier concert, aussi. Mais… Stubby avait adoré ce stress.
« C’était la première fois que je chantais en solo, à vrai dire. Vous savez, comme avec un véritable auditoire avec un enjeu. Autre part qu’en répétition, sous la douche ou dans l’intimité de ma chambre. » avoua-t-il avec cette mine gênée – un peu contrefaite, on va pas se mentir.
Il avait bien fréquenté plusieurs années le Conservatoire de Musique du Chemin de Traverse avant de laisser tomber alors qu’il allait entrer en septième année suite à un ras-le-bol. Chaque année, à partir de la deuxième, on lui promettait un solo lors de la représentation de fin d’année. Il s’entraînait durant toute l’année scolaire pour qu’au final, trois semaines avant la représentation, on lui annonce que son suppléant allait prendre sa place – et lui la place de son suppléant. Au début, il ne comprenait pas pourquoi. Puis, il avait fini par saisir.
C’était majoritairement les riches, souvent sang-purs, qui allaient au conservatoire, voyez-vous. Des familles faisant de riches donations. Bien sûr qu’en contre-partie elles voulaient voir leur progéniture sur le devant de la scène. On peut le dire. Stubby dropped the mic and left.

Aujourd’hui, il prenait sa revanche. Combien des gars lui ayant piqué ses solos étaient devenus chanteur lyrique ou tout simplement célèbre ? Oh ! Aucun. On appelait ça la persévérance et le talent. Gemini fit référence à une chanson des Croque-Mitaines qui exprimait parfaitement cette idée. Dear Young Wizard avait un message assez simple mais qu’il était important de transmettre. Celui d’oser. Oser poursuivre ses rêves, oser être soi-même, oser faire fi des regards. A vrai dire, cette chanson faisait surtout référence à l’adolescence de Sullivan, le batteur du groupe. Stubby afficha un sourire aux paroles de son interlocuteurs qui lui allaient droit au cœur.
« Tous les adolescents ont, à un moment donné de leur développement, besoin de ce genre de message. Vous savez, j’ai une sœur. A l’époque où est sortie cette chanson, elle était en plein dedans. Elle avait, je crois, seize ans. Je pense que si elle avait d’avantage écouter son frère, et cette chanson, elle n’aurait pas autant ramer pour certaines choses. Mais bon, je suis son frère alors elle m’écoutait à peine plus que les parents. »
Anna avait été une adolescente difficile à l’image de Stubby. Mais elle ne l’avait pas été de la même façon. Elle était très mal dans sa peau – alors qu’elle était magnifique aux yeux de son frère. Et cela avait influencé beaucoup de ses comportements. Elle se limitait beaucoup. Pourtant, on aurait juré que non de l’extérieur avec son attitude désinvolte et ses rires. De ce que le chanteur avait compris, c’était qu’elle ne s’entendait pas du tout avec la plupart des filles de son âge parce qu’elle ne traînait qu’avec des garçons et qu’elle accaparait toute leur attention. Mais en même temps, elle était sans cesse pour eux la bonne copine. Selon elle, c’était parce qu’elle n’était « pas belle » comme les autres. Que des bêtises ! Si elle n’arrivait pas à sortir avec les garçons qui lui plaisaient, c’est parce qu’elle ne se sortait pas la baguette des fesses pour aller les prendre par peur d’être moquée par ses autres potes (disait Stubby).
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MessageSujet: Re: Five, four, three, two, one... No curtain call w/ Stubby Five, four, three, two, one... No curtain call w/ Stubby 129196351Ven 31 Juil 2020 - 22:04

La conversation était de plus en plus agréable, vraiment. La gêne semblait s’être estompée, même si ça ne le dérangeait pas lui, vraiment, il avait l’habitude. Mais lorsque l’un parla de la musique de l’autre, tout sembla comme naturel, désinvolte. Pourtant, sans l’avouer, Gemini avait révélé une part importante de lui qu’il avait cachée à beaucoup de gens. Il n’avait plus vraiment de lien avec ses anciens camarades, peut-être était-ce inconscient d’ailleurs, comme s’ils lui rappelaient une période qu’il aurait préféré oublier. Et en même temps, à cette époque, il n’avait pas lié tant d’amitiés que ça. Aujourd’hui, il était entouré, bien entouré même, bien que ce genre de fréquentations n’aurait absolument pas été du goût de son père. Des artistes pour la plupart, des égocentriques perchés qui aimaient plus s’écouter parler qu’écouter les autres, un peu comme Stubby finalement. Voilà pourquoi il n’était pas bien déboussolé face à son comportement, où il se mettait tout de même en valeur. Était-ce conscient ? Il l’aurait parié. Mais ça ne faisait rien. Après tout, s’aimer soi-même n’était pas une tare, au contraire. C’était la preuve qu’on avait pas vraiment besoin des autres pour savoir qui on était. Gemini était de ceux là, mais il était encore un peu plus avancé dans sa réflexion, et jamais il ne se mettait en avant. Ca n’était pas important. Il n’avait pas besoin qu’on valide ses comportements, jamais, parce qu’il savait ce qu’il valait.

Ainsi donc, Stubby avait une soeur ? Oh, voilà qui leur faisait un point commun. Pour la première fois, il en eut l’impression en tout cas, Gemini réussit à se connecter à un ressenti du chanteur. Les petites soeurs qui ignoraient les grands frères, c’était une chose vieille comme le monde, pas vrai ? Cheyenne était comme ça, farouchement indépendante, et pourtant, ils avaient toujours été proches. Jamais elle n’avait jalousé son frère quand il s’était découvert des pouvoirs, si émerveillée par ce qu’il savait faire, si admirative et adorable. Partir pour Poudlard avait été dur parce qu’il se savait loin d’elle, et en même temps, n’était-ce pas pour le mieux ? Jamais il n’aurait pu la protéger, et de toute manière, elle n’avait jamais eu besoin de lui pour ça. « J’ai une jeune soeur moi aussi. Et je crois bien qu’elle n’a jamais écouté le moindre de mes conseils non plus. » Non pas qu’il lui en ait prodigué des tonnes, parce que hé, qui était-il pour conseiller une jeune indienne moldue quand lui était un sorcier ? Elle n’avait même pas eu besoin qu’on lui arrange un mariage, prenant les devants, se trouvant un superbe indien - oh oui, qu’il était beau son beau-frère - fou amoureux d’elle et inversement. Cheyenne avait réussi à vivre la vie qu’elle désirait, sans avoir à mentir et pour ça, il était fier d’elle comme jamais. Elle avait un beau métier, des enfants adorables, et ses parents la regardaient comme si elle était l’enfant réussi, et lui le brouillon. Ca l’avait blessé, autrefois, mais aujourd’hui ça n’avait aucune importance. « Je pense qu’elles ont raison, de ne pas nous écouter. Comme ça, nous restons leur frère, et nous ne devenons pas leur père. Je trouve que c’est une relation plus forte. » Cheyenne avait du ressentiment pour leur père, parce qu’il regardait Gemini avec une forme de dégoût qui lui était insupportable. Il lui disait souvent combien ça n’avait aucune importance, mais elle ne pouvait s’empêcher d’être comme ça. Oh, et puis après tout, que quelqu’un le défende un peu, c’était appréciable. Cela démontrait tout l’amour qu’elle avait pour lui. « Mais si votre chanson avait existé quand elle était jeune, je pense que je l’aurai assise sur notre canapé, et j’aurais pris le temps pour lui faire écouter. Elle n’aurait sans doute pas compris, mais hé… » Cette phrase n’avait pas besoin d’être terminée, du moins, il le pensait. « Je n'ai jamais bien compris ce qui se passait dans la tête des filles moi non plus, alors ! » Son rire traversa la salle. Les filles, les garçons, il ne comprenait pas grand chose aux gens en général. « Mais est-ce que ça n'est pas l'un des plus beaux mystères qui ne demandent pas à être résolus, finalement ? »
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MessageSujet: Re: Five, four, three, two, one... No curtain call w/ Stubby Five, four, three, two, one... No curtain call w/ Stubby 129196351Dim 9 Aoû 2020 - 21:31

Tout en racontant son histoire de déclaration amoureuse, Stubby regardait distraitement les bulles remontant à la surface de son verre de limonade. Il regrettait de ne pas avoir fait préparer une bonne bouteille de bourbon. Il ne s’était pas attendu à se retrouver face à un adulte de son âge – voire plus vieux. Pourtant, il avait cet étrange sentiment de parler à un homme-enfant dès qu’il levait le regard vers lui. La posture et les manières qu’adoptait Gemini lui évoquaient celles de son adolescence. Il ne trouvait pas cela désagréable ou déplaisant. Cela rendait même l’échange moins étrange par il ne savait quelle sorcellerie.
Bizarre, hein ?
Il y avait des choses qui arrivaient dans la vie et qui nous surprenaient. Parfois, de façon agréable. Au début, Stubby avait cru que cette entrevue allait être le pire moment de sa carrière avec des fans. Finalement, ce n’était pas si pire – même si cela allait entrer dans le livre d’or des moments incongrus vécus par les membres des Croque-Mitaines. Il fallait dire que Gemini semblait avoir une personnalité atypique. Mais il laissait largement assez d’espace au chanteur pour qu’il puisse s’étendre en paroles. Et ça, ce dernier appréciait particulièrement. Stubby Boardman aimait toujours être au centre de l’attention et de la conversation. Une vedette jusqu’au bout des lèvres.

Sans y faire attention, Stubby parlait un peu de sa vie personnelle à Gemini. Sans faire de grandes révélations pour autant. Il tenait à préserver sa vie privée strictement privée ainsi que celle de ses proches. Et ce n’était pas tous les jours facile. Mais son interlocuteur n’avait pas l’air d’être le genre de personne qui aurait été divulguer tout ce qui allait se dire dans cette conversation. Stubby sentait qu’il pouvait lui faire confiance sur ce point.
C’était naturellement qu’il avait commencé à parler de sa petite sœur, ou demi-sœur pour être plus précis. Elle était la prunelle de ses yeux ! Une des femmes qu’il aimait le plus au monde. Il aurait pu tout sacrifier pour elle. Anna, elle était magnifique. Intelligente. Ambitieuse. Belle à s’en damner.  Parfaite. Malheur à celui qui oserait lui faire du mal !
Gemini lui apprit qu’il avait également une sœur cadette. Oh, il avait du mal à l’imaginer comme un grand frère. Il l’imaginait plus facilement comme le benjamin d’une grande fratrie.  Il eut alors une moue de surprise. Il fut amusé d’apprendre qu’il rencontrait exactement le même problème que lui. C’était bien un truc de petite-sœur, donc !
« J’imagine qu’elles le font toutes, peu importe à quel points nos sages conseils sont avisés. »
Stubby était convaincu que tous les conseils qu’il avait pu lui prodiguer étaient excellents. Il parlait d’expérience ! Anna ne semblait pas du tout être du même avis. Mais le temps allait prouver qu’elle avait tort, se disait-il. Le chanteur ne fut pas totalement d’accord avec les paroles de Gemini. Ce dernier pensait qu’il était mieux que leurs petites-sœurs ne les écoutent pas.
« Hm… je ne sais pas. En général, elles n’écoutent pas les conseils de leur père non plus, et Merlin soit loué. »
Il ne souhaitait pas vraiment créer un débat avec Gemini. Il avait une certaine image à tenir et craignait de ne pas savoir débattre de façon correcte si cela venait à arriver. Puis, il avait appris qu’il n’était pas bon d’aller trop à l’encontre des fans.
Il se contenta de sourire légèrement à la remarque de son interlocuteur qui était assez flatteuse. Et il lâcha un rire franc quand il avoua ne pas comprendre les filles. C’était étonnant. Stubby avait le sentiment de comprendre d’avantage les filles que les garçons. Enfin, pour être plus précis, les hommes hétéros.
« Vous avez peut-être raison. »
Il but une gorgée de limonade avant de passer une main dans ses boucles soyeuses qui le rendaient si fier de son héritage génétique. Il chercha à dévier le sujet de la conversation qui devenait un peu trop philosophique pour son cerveau fatigué après un concert éreintant. Si physiquement, il faisait bonne figure, il était mort de l’intérieur. Il allait probablement s’effondrer dans son lit à peine rentré et douché dans sa tente VIP.
« Sinon, vous travaillez dans quel domaine ? Dans le domaine de l’art ou de la littérature ? Je vous y imagine bien. »
Stubby était dans le milieu depuis suffisamment longtemps pour reconnaître les sorciers y ayant mis les pieds. Il y avait de multiples profils selon les différentes strates. Gemini n’appartenait pas à la même strate que lui, c’était l’évidence même. Il devinait quelque chose de très artisanal, très amateur. Comme le club de théâtre de l’école de magie supérieure.
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MessageSujet: Re: Five, four, three, two, one... No curtain call w/ Stubby Five, four, three, two, one... No curtain call w/ Stubby 129196351Mar 1 Sep 2020 - 9:54

Leurs soeurs respectives s’étaient donc invitées dans la conversation, et sans leur permission. C’était amusant, ce point commun. En général, Gemini traînait dans des sphères plus jeunes que lui, avec des enfants uniques un peu gâtés, alors ça n’était pas souvent qu’il parlait de Cheyenne. Penser à elle lui fit du bien, comme toujours. La jeune femme l’apaisait même en pensée, à dire vrai. Il rit doucement tandis que Stubby énonçait une vérité vraie : les soeurs n’écoutaient pas. Personne. Jamais. « Je crois oui qu’elles sont comme ça. Elles n’écoutent que leur coeur. Ça a bien réussi à la mienne, en tout cas. » La prunelle de ses yeux. La femme de sa vie, désolée Tara, mais c’était ainsi. Volontairement, en tout cas, Gemini ne rebondit pas sur la question des papas. Il aimait le sien, et sans doute l’inverse était vrai, mais tout ça était trop bizarre pour être abordé dans une conversation badine. Il y avait peu de sujets qu’il évitait, mais celui-là avait un goût un peu trop amer. Ca aurait trop contrasté avec la limonade, vous voyez ?

Finalement, après lui avoir donné bien facilement raison sur une question de pure rhétorique, Stubby sembla vouloir mettre court à la conversation. Peut-être que le moment était terminé ? Après tout, combien de temps ça durait, une entrevue comme ça.? Il lui semblait déjà que ça faisait une belle éternité. Machinalement, le regard brun de l’indien se perdit dans les boucles avec lesquels le chanteur jouait. C’était un joli spectacle, il fallait dire. Ca devait être agréable, de passer une main là-dedans. Gemini, oh Gemini… Pourquoi ce genre de pensées quand il fallait être sage et raisonnable, hein ? La voix de Stubby le fit décrocher des boucles brunes, heureusement, et il retrouva son doux sourire pour masquer son admiration.

C’était la première fois que Stubby s’intéressait à lui - ou du moins, feignait une forme d’intéressement - depuis le début de la conversation. Oh, c’était une bêtise, une question toute bête et classique, mais Gemini fut intrigué par le commentaire qu’il fit. Je vous y imagine bien. Ah oui ? Penchant la tête sur le côté, fasciné par cette forme de perspicacité, il réfléchit tout de même à la meilleure manière d’expliquer tout ça, parce que ça n’était pas bien simple. « C’est un truc d’artiste ça ? Se reconnaître entre eux ? » En réalité, il n’y avait pas que les artistes qui avaient un soit-disant radar, mais il s’abstint bien d’y faire allusion. Lui, il n’en avait pas vraiment. Tara, oui. Bizarre, non ? « Vous avez le nez fin, enfin… Plus ou moins. » Ohlala, c’était compliqué ! La carrière de Gemini n’était pas une ligne droite, comme lui. Elle avait été aussi bordélique que son esprit qui n’aimait pas rester enfermer dans les mêmes taches sans arrêt. Longues études, dans milles et uns domaines. « J’ai été acteur un temps. Enfin, acteur… Comédien. J’ai foulé quelques planches, déclamé quelques monologues. Mais bon, ça ne payait pas. Vous savez sûrement ce que c’est. » Sauf que Stubby était un déterminé, un Gryffondor ! Et qu’il n’avait pas abandonné pour faire plaisir à papa. Enfin, le père de Gemini n’avait jamais su, oh non !

« Et comme j’étais bon en mensonge, j’ai travaillé pour le Ministère. Pour trouver des excuses pour les moldus, vous voyez ? C’est une forme d’art, le mensonge, je trouve. L’art de raconter des histoires. » Et c’était un art qu’il maîtrisait à la perfection, vraiment. « On me forçait un peu au happy ending, alors que j’étais meilleur en drame à l’époque, mais hé ! Il faut savoir s’adapter ! » Gemini haussa doucement les épaules. Rêveur. Les planches, ça lui manquait un peu. « Et d’ici quelques mois, direction Poudlard. Fouler les planches de l’estrade pour faire somnoler les étudiants avec mes mots. Ou les éveiller, je ne sais pas. On verra. » Reprenant son verre, Gemini joua avec la paille. Il avait trop parlé, non ? « Mais c'est vous que je risque de bercer si je continue ! Désolé pour le déballage de curriculum vitae. Mais en résumé, je dirai que vous n’avez pas si mal imaginé. »
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MessageSujet: Re: Five, four, three, two, one... No curtain call w/ Stubby Five, four, three, two, one... No curtain call w/ Stubby 129196351

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