Vous êtes cordialement invités... | Invités seulement | Intrigue

MANGEMORT

Spoiler:

Le manoir Zabini - qui appartenait à Ava depuis le décès de son premier mari - se situait dans la périphérie de Wycombe, entouré des collines verdoyantes de ce doux été. Grande bâtisse aux pierres rouges et aux tuiles noires, la demeure de Trevor et Ava était cerclée d’une haute palissade en fer forgé, hérissée de hauts pics sur lesquels feu son mari avait perdu la vie, quelques années plus tôt.
Les invités transplanaient directement dans le hall d’entrée du manoir : un grand espace épuré, ouvert sur plusieurs pièces en enfilade au rez-de-chaussée. Le hall était délimité par deux escaliers dont la volée de marches desservait les pièces à l’étage : l’aile est pour les invités qui avaient le privilège de passer une nuit sous son toit et l’aile ouest, réservée aux hôtes de cette réception.

Trevor Hastings, époux dévoué et tiré à quatre épingles dans sa robe de sorcier au tissu léger, recevait chacune des personnes présentes dans le hall avant de les rediriger vers le petit salon, pièce où se passerait la première partie de la soirée. Là, Ava donnait les dernières indications à Almanach, petit elfe de maison hérité en même temps que le manoir.
Dans sa longue robe noire aux manches courtes, la sorcière porta un regard aux sourcils froncés sur l’ensemble de la pièce où petits fours, bouteilles de vin blanc moelleux frais et autres alcools plus forts attendaient d’être entamés. Plusieurs petits fauteuils et canapés étaient disposés ça et là, organisés en plusieurs petits espaces que pourraient s’approprier les invités selon leurs affinités, tandis que deux alcôves de part et d’autre de la pièce offraient des espaces plus à l’abri des regards. Plus chargée que l’entrée, la décoration était alourdie de longues tentures murales qui tombaient du plafond sur une partie des murs couleur gris perle. Bien que les hautes fenêtres soient fermées, un léger courant d’air rafraîchissait magiquement la pièce.
Quand la première personne passa la double porte du petit salon, Ava leva les bras devant elle pour accueillir ses premiers invités, un sourire charmeur sur les lèvres : “Bienvenue ! C’est un réel plaisir de vous avoir ici…” fit-elle avec entrain, toute anxiété disparue. Recevoir, c’était bien une activité dans laquelle elle excellait.

Spoiler:

Edgar était de nouveau en mission, de façon légèrement différente de d'habitude. Il avait reçu un hibou de la part de Maugrey qui parlait d'une soirée réunissant les sangs-purs. Il avait pour idée qu'Edgar, Marlène, Octavius et Sirius s'y introduisent incognito pour obtenir des informations. Il avait hésité à en parler à Vicky - de peur qu'elle ne s'inquiète - mais il avait préféré ne pas lui taire cette information. Il savait que de toute façon, il lui suffisait d'interroger ses collègues de travail pour savoir où il se rendait. Elle avait essayé de l'en dissuader, persuadée qu'il courrait un grave danger mais il avait refusé de l'écouter. Il avait choisi de devenir Auror, jamais il ne refusait une mission, il voulait être acteur de cette guerre, il voulait qu'elle cesse.

L'Auror avait donc prit du polynectar et avait ajouté un cheveu - assez gras pour lui donner un haut-le-cœur - d'Augustus Rookwood. Ce dernier travaillait au Ministère, comme Langue-de-Plomb. Ainsi, Maugrey s'était débrouillé pour qu'il soit occupé et ne puisse pas se rendre à la soirée, laissant le champ libre à Edgar. Ce dernier avait suivit le sorcier quelques jours auparavant pour connaître ces goûts vestimentaires ainsi que sa gestuelle. Il voulait pouvoir passer totalement inaperçu.

Le soir venu il transplana sur place, respira un grand coup et effaça toute appréhension de son visage. Il devait paraître froid et sur de lui, comme tout Sang-Pur. Il arriva dans le hall d'entrée et prit quelques secondes pour y jeter un œil, évitant de trop s'attarder. Il passa la double porte du salon et y découvrit Miss Zabini, resplendissante. Il s'étonna qu'une si jeune femme puisse déjà faire parti des Mangemorts - ou du moins embrasser leur cause. Elle semblait si juvénile et en même temps très imbue de sa personne. Elle semblait avoir pour habitude de surplomber l'assistance et son sourire en disait long sur son estime d'elle-même. Edgar (Augustus) s'approcha d'elle, il prit sa main et fit mine de la baiser.

"Bonsoir Miss Zabini, quel plaisir d'être accueilli par vous", dit-il avec un léger sourire. Il leva les yeux vers elle sans l'ombre d'une hésitation. "Vous êtes, comme toujours, sublime." ajouta-t-il en relâchant sa main.

HJ:

COTÉ DU MAL

Bien entendu, que Sinistra allait aller à la réception de la Zabini. Son absence aurait éclaboussé sa réputation et la mannoise ne s'en sentait pas l'envie. Accrochée au bras d'Ulysse qui, bien entendu, était invité aussi, ils transplanèrent dans le hall d'entrée, décidément fastueux, du manoir où ils étaient invités. Elle était habillée d'une robe violine qui lui allait décidément très bien au teint. « Tient donc, regarde » dit-elle de son air de petite peste à l'attention d'Ulysse, « Rookwood a enfin réussi à sortir de son département pour honorer ses obligations ? ». Ulysse afficha un sourire narquois mais ne répondit pas à la remarque de sa vipère d'épouse. Ils s'avancèrent ensemble vers Ava, qui fut créditée par la mannoise, d'un sourire profondément hypocrite. Elle la détestait tellement, presqu'autant qu'Ulysse. « Quelle jolie réception ma chère » lui dit-elle de son insupportable ton mielleux, « tu as toujours eu un don pour recevoir... ». Et pour les empoisonnements. Ava et Sinistra se faisaient la guerre depuis trop longtemps pour qu'elle ne lui offre pas un ton provocant, et hypocrite. La sorcière saisit une coupe de vin blanc pour en siroter une gorgée en s'éloignant de la maîtresse des lieux. Du monde commençait à arriver. Enfin une soirée digne de ce nom, enfin, pensait-elle...

Addison ajusta sa robe de soirée, puis son expression de bon sang pur élitiste, qui était un peu rouillée à force de passer la plupart de ses journées estivales à sourire franchement, le visage lumineux, en compagnie de sa belle égyptienne. Il s’était d’ailleurs excusé au près d’elle, pour embrasser cette dualité qui le représentait tant et aller représenter la lignée des Yaxley à la soirée mondaine que tenait son vieille amie Ava Zabini. En un clin d’œil, le sorcier transplana avec élégance sur le pas de la porte du manoir. Il salua poliment les elfes qui l’accueillirent, puis se dirigea vers l’hôte pour l’embrasser. « Et moi qui espérait me faire plus élégant que toi » lui offrit-il en guise de compliment voilé, alors qu’un éclat un peu trop brillant dansait dans ses pupilles. Addison était d’une humeur taquine, trop pour la soirée, il allait devoir la faire taire. « Trevor » le salua-t-il également d’un coup de tête – il n’embrassait pas les hommes – « j’espère que tu as convaincu ta brillante épouse de reconsidérer mon offre ». Ce traite de serpentard n’avait aucun scrupule a impliquer des tiers afin de tenter de convaincre son amie de devenir officiellement sa collègue. Tenir la tête du département innovation et recherche saillait Ava à merveille. Elle était la seule à ne pas le voir.

Il les laissa enfin sur un sourire arrogant et satisfait, avant de s’emparer d’un verre de pur feu vieilli et de rejoindre Sinistra, dont la chevelure dorée venait d’attirer son attention. Le jeune homme d’affaires posa sa main au creux du dos de sa meilleure amie – qu’il ne voyait plus beaucoup, il fallait l’avouer – puis avisa de sa présence par un « Sinistra » bien distingué, avant de s’inviter à l’embrasser. L’ainé Yaxley ignora délibérément le mari de la sorcière – il n’aimait pas ce vieil homme et s’il pouvait lui déplaire, il en serait ravi. Provocateur, Addison s’adressait à la femme mariée d’un peu trop près, « tout pour embraser les passions » susurra-t-il presque en lui envoya un clin d’œil déplacé et en l'admirant de bas en haut. Évidemment, le sorcier ne se doutait pas qu’elle en paierait probablement le prix à coups de taloche dès la fin de la soirée.

ORDRE DU PHÉNIX

Azelma Travers avait toujours eu cette façon remarquable d’embrasser du regard le monde, et les individus qui le peuplaient, comme s’ils lui appartenaient. Mais elle parlait un peu trop quand elle était entourée de sa cour. Oubliait sans doute également que les esthétimages de Harpile Poil, aussi appliquées puissent-elles être dans leur manucure-pédicure, ne lui portaient pas la même allégeance que ses elfes. L’occasion idéale pour Marlene McKinnon de lui voler deux choses : la précieuse information de son absence à la prochaine soirée au Manoir Zabini et des rognures d’ongles. Yuck …

Ce port altier était dur à imiter, quoi que grandement facilité par les talons et le corset qu’elle portait sous sa robe, pour qui avait grandi dans un modeste village moldu. Et malgré son meilleur déguisement, la sorcière mêlée se sentait bien moins à l’aise dans son rôle que Edgar présentement en train d’offrir son meilleur baise-main. Ou même que Sirius. Il avait peut-être trahi sa famille et son milieu, mais sa posture ne le trahissait pas. Il avait conservé cette façon d’être que son éducation lui avait prodiguée et contre laquelle il ne pourrait jamais complétement aller. Marlene lui adressa un fin sourire pour se donner du courage, tout en se disant qu’il n’aurait pas apprécié connaître le fond de sa pensée.

Elle s’attacha plutôt à écouter la manière dont la sorcière qui la précédait, coiffée d’un joli carré blond, saluait son hôtesse. Ses propos sonnaient terriblement mensongers. De quoi la décomplexer de la moindre fausse note. Si peu que son imposture passe pour de l’hypocrisie … « Monsieur Hastings » puis « Madame Zabini ». Marlene était dans la confidence de la détermination de leur hôtesse à se tailler une place privilégiée dans ce monde d’hommes. Mais elle avait encore du mal à croire qu’elle soit prête pour cela à collaborer avec les mangemorts. La révélation de l’identité de l’invité secret balayerait peut-être ses derniers doutes naïfs.

En attendant, elle n’était pas peu fière d’avoir passé la ligne ennemie. Sa confiance était entièrement restaurée et, maintenant dans la gueule du serpent, elle ne voyait vraiment pas ce qui aurait pu se passer de terrible. C’est que toutes les autres femmes, en dehors de leur hôtesse, semblaient entretenir un rôle plutôt passif. A leur manière, elle résista aux petits-fours pour s’emparer d'un verre à pied qui traînait sur le plateau de l'elfe sans accorder à la créature le moindre regard. Cela lui donnait une meilleure contenance pour scruter les différents visages. L’affreuse petite clique que son déguisement côtoyait à l’école, elle ferait sans doute son apparition à un moment où à un autre ...

Vous êtes cordialement invités... | Invités seulement | Intrigue 5d8h

La dernière fois que Rosier avait pu apprécier la compagnie de Ava, déjà entichée de son époux Hastings, c’était à l’occasion de son mariage avec Cassiopeia. L’hôtesse avait depuis gagné en superbe ce que lui avait perdu. La figure de l’ancien tombeur était émaciée, son teint tirait sur celui jauni d’un parchemin. Il n’y avait que son regard bleu électrique qui était immuable, quant à dire que cela faisait encore son charme … « J’espère que cette nouvelle réception qui nous unit ne cache aucun mort dans le placard ! » … encore aurait-il fallu que sa personnalité le permette. Sa manière à lui de saluer la main gantée de la belle du bout des lèvres, avant de lâcher un rire saugrenu, en s’enfonçant dans le salon. Il était évident que la bête mentait aussi éhontément que Sinistra Lowe.

A force de s’essayer à la magie noire, il n’y avait plus aucun évènement que le mangemort sache apprécier sans qu’il n'apporte avec lui mort, douleur ou chagrin. Le petit-four qu’il porta à ses lèvres, la coupe de vin blanc qui l’accompagnait, de la cendre sous son palais. Même la vue de ce parterre de bourgeoises endimanchées ne le réjouissait plus comme avant. Il les préférait éméchées en fin de soirée quand elles montraient leur crue personnalité comme des guenons exposent leur derrière.

Sa première promise était présente, qui avait été la dernière à insuffler autre chose que de la haine dans ses veines. Azelma Travers, l’oeil hagard, à la recherche d'un futur parti pour devancer la mollesse de daddy ? Se foutre de la future vieille fille ne l’amusait plus non plus. Il lui passa devant et s’affala dans un fauteuil situé dans le coin de la salle avec un profond soupir d’ennui. S’il n’y avait pas eu Rookwood pour relever la qualité des invités, il se serait déjà barré. Son beau-frère se pavanait comme un coq avec sa baguette molle. Ses hommes qui ne participaient pas à la guerre, il aurait plu à Evan que le Lord les extermine. Le sang pur ne faisait pas tout. L’insolent héritier chopa l’elfe en tirant sur le bout de son pagne, la chose couina en manquant de renverser son plateau de coupes. « Apporte moi quelque chose de plus fort ! » grogna-t-il tout en versant nonchalamment son verre de vin à moitié vide à l’attention d’un pot de fleur.

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Il avait fallu à Bellatrix toute la force de sa volonté pour accepter de se mouvoir à nouveau parmi le beau monde qui serait reçu chez Ava Zabini. Ce qui avait finalement fait flancher notre sorcière, c'était surtout la perspective de n'être enfin entourée que de personnes en valant la peine. Elle se demanda si Narcissa viendrait, conclu que ce serait sans doute le cas, accrochée comme toujours au bras de son mielleux Lucius. Enveloppée dans une robe qui allait définitivement bien à son teint, de cette couleur verte qui rappelait la maison Serpentard, Bellatrix transplana à la suite de son époux pour le manoir Hastings-Zabini. Elle fit claquer sa langue sur son palais en regardant d'un air critique la décoration intérieure. Cela ne cassait pas trois pattes à un canard, mais après tout, Ava de pur, n'en avait bien que le nom... Accrochée au bras de Rodolphus pour sauver les apparences, elle posait son regard vif sur chaque visage qu'elle croisait, avant d'étirer un sourire narquois sur son visage... Addison Yaxley par ici, Augustus Rookwood par-là, Azelma... Evan ! Son dévolu s'était donc jeté sur le jeune homme dont le teint jaunâtre laissait entendre que les doux auspices sous lesquels avaient commencé ses noces s'étaient détruits par eux-même dans le sacre du mariage. Cette déception, décida Bella, l'on passait tous par-là. Quoiqu'elle avait de la chance avec Rodolphus... Dans une certaine mesure : « Monsieur Hastings, Ava... » - la mangemorte hocha la tête à l'attention de la sorcière qu'elle avait toujours jugé avec une sévérité certaine pour la simple et bonne raison qu'elle était à ses yeux, tout sauf anglaise - « merci encore pour l'invitation... ». Quelle niaiserie on lui demandait là ! Une fois éloignée des oreilles indiscrètes, elle claqua plus franchement à l'attention de son Lestrange : « Je te laisse ici, profite de ta soirée... ». Le pensait-elle ? Sans doute pas. Bellatrix avait une cible dans son esprit qu'elle ne pouvait s'empêcher de regarder, affalée dans un divan avec une certaine délectation. Elle s'approcha de lui en liant ses mains devant elle pour planter ses yeux noirs dans ceux plus clairs de Rosier : « Evan Rosier, quelle bonne surprise » le salua-t-elle sobrement, « tu ne nous crédites que rarement de ta présence dans ce genre d'assemblées généralement, pour notre grand malheur ». Ou notre plus grand bonheur. La sorcière appréciait ce jeune homme aux idées aussi arrêtées que les siennes et au sadisme le plus profond. Quelqu'un qui en valait la peine, enfin. La mangemorte finalement, s'assit sur le divan à ses côtés avec une certaine brusquerie qui laissait entendre qu'elle n'était plus habituée à faire preuve d'élégance chez elle.

ORDRE DU PHÉNIX

Octavius n’avait jamais assisté à ce genre de soirée auparavant – Dieu soit loué. Y aller le faisait se sentir comme un agneau dans une troupe de loup. C’était terrifiant. Et cela l’était d’autant plus de s’y infiltrer sous les traits d’un autre.
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A ce qu’il paraissait, Adriel Fawley était un de ses cousins par alliance. C’était ce qu’il avait compris en consultant l’arbre généalogique officiel des registres du Ministère de la Magie qu’on avait apporté au Quartier Général. Eh oui, le Professeur Martens avait bien fait ses devoirs et s’était renseigné sur sa couverture. Ah, croyez-le ! S’il avait pu en choisir une autre, il l’aurait fait. Il appréhendait énormément. Avant de transplaner, il priait pour que tout se passe sans accroc.

Sous les traits d’Adriel Fawley, il transplana au manoir d’Ava Zabini. Ah ! Qu’il avait bien fait de se méfier de cette femme. D’un air de façade indifférent, il se mit aussitôt à sonder les personnes autour de lui. Certains visages lui étaient désagréablement familier. Son cœur rata un battement en apercevant Sinistra Lowe mais il prit la décision avisée de détourner le regard. Il reconnut, au loin, Edgar et Marlene respectivement sous les traits d’Augustus Rookwood et Azelma Travers.
Puis Bellatrix Lestrange parlant avec Evan Rosier. Ces deux là lui faisaient un peu peur. Panique ! Tandis qu’il prit une coupe de champibulle sur un plateau transporté par un elfe de maison, le regard de Bellatrix et le sien se rencontrèrent ! Fichtre, il ne pouvait pas l'ignorer : c'était sensé être une belle-soeur, en quelque sorte. Gardant son sang froid d’une façon admirable, Adriel adressa un signe de tête distingué à la mangemort en s’approchant.
« Bellatrix ! Me voilà ravi de te voir. » Il adressa un signe de tête à Evan Rosier. « Cela fait longtemps que je n’ai pas eu le plaisir de te voir. »
Il priait pour n’avoir rien dit de travers.

L’elfe relâché, Evan finissait de secouer les dernières gouttes de son verre à pied dans le pot-de-fleur. Ce n’était pas autant le vin qu’il détestait que sa conviction de ne pas savoir tenir convenablement le verre qui le contenait. La petite société qui l’entourait, dont la plupart des membres avait appris à le redouter comme un chien fou, elle l’avait longtemps raillé pour son manque d’éducation. Et puis il s’était fait marquer et on avait retrouvé le corps de son cousin et rival flottant sur le lac de sa propriété. On l’emmerdait moins. L’ironie voulait que lui-même se trouve dans la parfaite ignorance de l’assassin. Dommage, il aurait su lui rendre grâce !

Bellatrix, qui s’était naturellement érigée comme sa cousine favorite ces dernières années, le rejoignit. Il laissa retomber au sol sa jambe qu’il avait étalée sur le divan pour qu’elle puisse s’asseoir à ses côtés. « Maintenant que je suis le dernier héritier pour représenter mon nom, tu connais la suite … - L’usage exigeait en effet qu’il soit tenu d’être présent à chaque évènement pour représenter son pur lignage, mais elle le connaissait suffisamment pour savoir que cela n’était pas son souci - On se surprend à rêver de voir les membres de la belle-famille tomber à leur tour ». Ses dents blanches se dévoilèrent dans un rire éclatant. Adriel Fawley les rejoignit ce qui temporisa naturellement sa joie. Il ne lui rendit pas son intérêt poli et détourna plutôt son regard pour s’emparer du whisky que lui présentait l’elfe.

Ce n’était pas uniquement pour leurs idées et leurs manières similaires de les exécuter que Rosier appréciait la Lestrange. Leur seigneur ne l’envisageait pas elle, tout au contraire de lui, comme de la chair à baguette. Pour autant, il n’était pas capable de l’admirer, tout au mieux la jalousait-il. Il finit par répondre droitement à la question des deux membres de son groupuscule - à savoir la raison de sa présence - par une autre question. « Tu sais qui est l’invité d’honneur ? ». Quelque chose lui disait que s’il s’agissait de Lord Voldemort, Bellatrix serait peut-être dans la confidence. C’était pour cette unique hypothèse que le bon soldat s’était déplacé.

MANGEMORT

Un sourire avait illuminé le visage du Directeur du Départements des accidents et Catastrophes Magiques lorsqu'il avait reçu un hiboux de Miss Zabini. Généralement, ses hiboux étaient des invitations à des rendez-vous aussi enivrants que les poisons qu'elle vendait. Il fallait bien avouer que le sang pur trouvait bien plus de plaisir dans les draps de la sorcière aux racines africaines qu'avec sa femme. Une moue remplaça son sourire, lorsqu'il vit qu'il s'agissait d'une invitation à une soirée mondaine à laquelle serait présent son imbécile d'époux. Cela ne l'avait naturellement pas empêché de s'y rendre et il espérait trouver une occasion de passer un moment intime avec la jeune femme lors de cette soirée.
Vêtu d'un costume gris foncé, le Carrow entra dans le manoir après avoir serré la main de Trevor Hasting et offert un baise main et des compliments à Madame Zabini "Merci pour l'invitation, j'espère que j'aurais le droit à un tour du propriétaire." ajouta-t-il subtilement. Un tour du propriétaire (et de la propriétaire) qu'il avait déjà fait plusieurs fois, mais ça Hastings l'ignorait. Avançant dans la salle, le Carrow, scruta les invités. Il était étonné de voir Rookwood, ici. Il était persuadé de l'avoir croisé allant prendre son service lorsqu'il avait quitté le Ministère. Mais peut-être que c'était le surmenage. Il se dirigea vers Adriel Fawley, le frère de Tiberia, la femme de son jumeau Merrick. "Bonsoir Adriel. Tu vas bien? Tu sais si Merrick et Tiberia seront là ce soir? "lui demanda-t-il tout en prenant un verre de vin et des canapés.

MANGEMORT

Les réceptions du genre avaient déjà été prises comme habitude depuis un moment pour Elise. Prenant comme toujours le temps de d’apprêter au mieux de façon à se montrer à son avantage sans être trop provocante, elle avait opté pour une tenue noire dévoilant en partie son dos dans un tissu fluide et légèrement brillant. Ses cheveux remontés dans un chignon élaboré ne gâchait ainsi en rien la vue qu’elle offrait, la soulignant même d’une fine chaîne reliée à un ras du cou en velours noir très simple.

A l’heure convenue, elle s’était présenté, n’oubliant pas de présenter ses hommages et remerciements au maître de lieux avant de faire de même avec Ava. Si elle n’était pas forcément fan de la décoration du lieu, elle n’en dirait rien et garderait un léger sourire de circonstances pour dissimuler toute autre pensé positive comme négative. Saisissant au vol un verre de vin, elle se dirigea de son pas accompagné de sa canne vers le reste des invités. Elle aurait bien glissé un mot à Evan Rosier à qui elle devait cette présence permanente, mais cela serait sans doute provoquer quelque chose de désagréable pour elle comme pour lui. Augustus avait également attiré son attention, mais il n’était finalement pas celui qui faisait sa préférence de la soirée. Tranquillement, elle se dirigea vers Adriel Fawley et Morfin Carrow déjà en conversation.

-Bonsoir Messieurs.

Aucune gêne ne la prenait en s’approchant d’eux, s’imposant à leurs côtés et intervenant même en réponse à une question de Morfin.

-Oh, j’avoue que la réponse m’intéresse également.

Portant son verre à ses lèvres rehaussées d’un rouge à lèvre foncé, elle attendait donc également une réponse d’Adriel au sujet du couple. Plus précisément, c’était Merrick qui l’intéressait, ne prêtant qu’une faible attention à son épouse.

COTÉ DU MAL

La voix mélodieuse et tant attendue d'Addison Yaxley suffit à détourner l'attention de Sinistra de son austère époux vers lui. Et c'est bien naturellement qu'un sourire joyeux égaya de la même façon son visage alors qu'il se permettait de lui faire un clin d'oeil. Elle se détourna naturellement de son époux qui se mettait à discuter avec quelqu'un d'autre pour glisser sa main sur le bras d'Addison. Son cher Addison. « N'est-ce pas le but recherché ? » lui demanda-t-elle rhétoriquement en affichant un sourire sincère, mais parfaitement dosé pour une occasion telle que celle-ci. Son regard se posa vaguement sur Adriel FAWLEY dont elle trouvait les manières de loin assez particulières. Elles lui rappelaient quelqu'un qui n'était pas lui sans trop savoir qui était cette personne. Troublée, elle reporta son attention sur son meilleur ami : « Je craignais que tu ne viennes pas » - Sinistra se saisit d'une coupe de vin des elfes en regardant son compagnon d'un air taquin - « mais ta présence me sauve d'un ennui mortel lié à la présence d'Ulysse ». Elle avait quasiment murmuré le prénom de son terrible époux. Cet idiot. Il se pavanait bien comme il le désirait dans son coin, bavard, joyeux. Il vendait sa poudre de perlimpinpin bien comme il faut. « As-tu une idée de cet invité surprise dont Ava parle tant ? Je gage sur une franche déception » - Sinistra, langue de vipère, épisode 300.

Lulu:

Lucius avait reçu avec un certain intérêt l'invitation de Madame Zabini. Passer une soirée entière auprès de sang-pur, pourquoi pas, c'était une chose qu'il n'avait pas faite depuis quelques temps. Le soir présent, il transplana avec Narcissa à son bras. Politesse oblige, il se placa devant Ava. "Mlle Zabini, vous êtes de toute beauté". Mais ce n'était rien comparé à sa femme. La personne qui se trouvait devant lui était belle bien sûr mais d'un vulgaire. Rien à voir avec Narcissa. Elle était d'une beauté naturelle, fine et sa robe lui allait à ravir sans paraître insolente. Elle s'éloigna du couple qui accueille pour se mêler à d'autres convives. Elle vit dans un coin son affreuse belle-soeur. Il n'avait aucune envie d'aller la voir. Il laissa donc sa femme aller voir Bellatrix pendant que lui alla rejoindre un autre groupe composé d'Adriel, Morfin et Elise. Il s'inséra dans ce groupe et placa un sourire fein sur son visage. "Messieurs, Madame" dit-il alors qu'il s'apprêta déjà à bailler face à la conversation inutile qui se déroulait devant lui. Réunion de sang-pur ? La blague. Le mot consanguinité prenait tout son sens avec la famille Carrow, il n'y avait qu'à voir ses enfants, un haricot aurait plus d'intelligence qu'eux. Et Elise, déjà que c'était une abomination que des femmes puissent être au service de son maître mais elle, c'était un cran au dessus. Elle vendait Fleurette à qui voulait. Sa lignée devait certainement être la moins pure d'Angleterre et ses enfants étaient très sûrement des sang-de-bourbe, qui sait les hommes qui sont passés sous ses jupes. "Vous êtes tous en beauté ce soir, vous avez fait honneur à notre hôte." La seule véritable raison pour laquelle il était là ce soir était qu'il aimait montrer sa femme et qu'il attendait tout particulièrement l'arrivée de l'invité d'honneur qu'il espérait être son maître.

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Evan et Bellatrix avaient cela de beau qu'ils se comprenaient parfaitement. Ils avaient hérités des mêmes troubles de la personnalité, il planait dans leur regard cette flamme prête à se transformer en folie au moindre départ de feu. Le jeune homme était un bon pion dans le jeu d'échec du Seigneur des Ténèbres. C'était, à n'en point douter, la pièce du fou, prête à faucher n'importe qui se trouvant sur sa diagonale. La sorcière aimait considérer la vie comme un jeu pareil. Probablement qu'il s'agissait-là de quelque chose de particulièrement palpitant et glaçant. « N'est-ce pas ? » - elle afficha pour la première fois un franc sourire qui s'échoua malgré tout sur ses lèvres charnues aux arrivées qui se succédèrent.
Malgré toute l'attention de la mangemorte posée sur Evan Rosier, il semblerait que leurs personnalités soient solaires au point que plusieurs autres invités se mêlent à eux. Le regard noir corbeau de Bellatrix coula sur Adriel Fawley alors que celui-ci s'adressait à elle. D'un coup d'oeil scrutateur, elle répondit, l'air de rien : « Nous nous sommes vus la semaine dernière ce me semble » - son regard se porta tant sur son visage que sur le reste de son corps, comme si elle l'analysait - « peut-être es-tu touché si tôt par les mêmes travers que ta tante ? ». Un sourire mauvais s'étira sur ses traits. Elle n'avait jamais apprécié Adriel Fawley. Allez savoir pourquoi, son visage ne lui revenait sans doute pas.

La Lestrange ne daigna même pas de s'intéresser à l'arrivée de Morfin et Elise. Elise, tout le monde savait pourquoi. Cette vieille sorcière n'appréciait pas toujours que son travail soit décidément plus efficace lorsqu'il était effectué par des corps plus jeunes. Agacée qu'il y ait brusquement autant de monde au même endroit, comme si Adriel attirait toutes les mouches comme un morceau de viande complètement pourri, la sorcière se leva dans l'idée d'aller ailleurs. Evan la retînt néanmoins quelques instants par sa surprenante question dont la réponse, paraissait néanmoins évidente aux yeux de la sorcière : « Quel autre invité de marque que le maître pour nous réjouir ? ». La passion qui vibrait dans ses mots l'enfermait dans les prémices de sa future folie. Elle provoqua le jeune Evan d'un sourire satisfait, avant de s'écarter de l'attroupement qui définitivement, ne l'intéressait guère.

Il semblait étrange à Gina de se dire qu'elle accompagnait son père au manoir Zabini, elle qui avait préféré se tenir loin de tout ce qui touchait les sang-purs et leurs étranges affaires. Affaires auxquelles elle savait son paternel lié, bien qu'elle ne savait pas réellement en quoi tout cela consistait. Tout ce qu'elle espérait, c'était que son père ne soit pas de mèche avec ceux qui avait réduit le chemin de traverses à néant. Vêtue d'un ensemble bordeaux, elle espérait ne pas se démarquer plus que nécessaire, mais elle devait être à l'aise et se fondre dans le purisme présent. Le port de tête presque hautain, elle entra derrière son père, lui laissant la primeur de l'entrée. Elle reconnue quelques têtes avec qui elle n'avait cependant pas d'atomes crochus plus que nécessaire, plus elle se tenait éloignée d'eux, mieux elle se portait. Les Da Valle devaient paraître purs, mais pas forcément accepter l'idéologie qui en découlait. La Famille avant la Patrie, telle était la devise de la famille sicilienne. La jeune femme se mis de côté, à l'écart de ceux qu'elle estimait dangereux. Les boissons seraient sûrement son réconfort pendant qu'ils attendaient cet invité si exceptionnel, elle avait une très mauvaise impression et voulait partir d'ici le plus vite possible.