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On s'est donnés rendez-vous dans dix ans... ou pas | ATHOS [FB 01/1977]

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Rosmerta Turner

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COTÉ DU BIEN
On n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait.

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MessageSujet: On s'est donnés rendez-vous dans dix ans... ou pas | ATHOS [FB 01/1977] On s'est donnés rendez-vous dans dix ans... ou pas | ATHOS [FB 01/1977] 129196351Mer 7 Avr 2021 - 13:47

people change, memories don't
C'est avec soulagement que Rosmerta passe les larges portes ouvragées du Flint casino. Elle laisse la froide nuit d'octobre pour un intérieur chauffé par la magie et la chaleur corporelle des nombreux clients déjà présents. Avec un frisson à cause du changement de température et un sourire plaisant, la sorcière retire sa cape sombre et la tend à la jeune femme en charge des vestiaires, ne conservant qu'une petite pochette tenant tout juste dans la paume de sa main. C'était la première fois qu'elle mettait les talons dans cet endroit, sans doute la moins sordide enseigne de l'Allée des Embrumes... Quoique, elle n'était pas assez naïve pour croire qu'aucun business mal famé ne prenait part dans les alcôves les plus sombres... Mais Rosie s'en moquait bien comme de la culotte de sa grand-mère, tant qu'elle n'était pas témoin de ce qui irait contre son sens moral. Elle était là pour s'amuser, se laisser le temps de quelques heures oublier que les quelques pièces qu'elle allait changer en jetons n'étaient là que pour faire joli, qu'elle n'avait nulle envie de dépenser inutilement ses galions durement gagnés. Elle était là pour se faire offrir des verres gratuits, porter une robe de soirée et jeter un coup d'œil curieux à travers la fenêtre d'un autre monde.

En parlant de robe... Elle suspectait que les vigiles à l'entrée étaient aussi là pour s'assurer que tous les clients respectent le code vestimentaire strict du casino. Pas qu'ils risquent de la refouler, avec sa robe fourreau d'argent à l'échancrure de cuisse provocante... une trouvaille de seconde main qu'elle avait restauré toute seule. L'habit ne fait pas la sorcière, mais la sorcière fat l'habit, et ce soir Rosie voulait briller.

Après un rapide passage symbolique à la banque, elle commence son exploration des lieux... ralentit devant la porte ouverte du bar, si différent du sien... Aussi classe soit-il, il ne venait pas à la cheville des Trois Balais, et elle irait se rassurer sur le sujet plus tard.. D'abord, que les jeux soient faits.

Rosmerta se déplace comme si elle était à sa place, une scène ou elle attendait d'être couronnée. Qu'on se le dise, une belle femme pouvait tirer son épingle du jeu n'importe ou, l'un des rares point positifs à être vu comme de la viande fraîche par une majeure partie du sexe opposé... Elle passe d'un stand à l'autre avec curiosité, toujours un charmant sourire quand elle croise des regards. Les roues lui font de l'œil, notamment la roue de la fortune. Peut-être parce que le risque de perdre son argent semble moindre qu'avec les autres machines de tentation ? Qui ne serait pas attiré par la possibilité de faire fortune par un coup du sort ? Elle comprenait l'attrait mais avait une certaine... méfiance, disons. Les mornilles gagnées à la sueur du front semblaient plus précieuses que celles qui tournaient en ce lieu. La facilité, Rosmerta s'en méfiait, et ce même si elle aurait eu bien besoin d'un coup de pouce magique (ou non) pour rembourser ses dettes.

« Ma jolie, si tu ne compte pas jouer tu ne voudrais pas être mon porte-chance ce soir ? » Un sorcier en costume trois pièces bleu roi et cape assortie la hèle d'une table ou il était assis. Rosmerta sait qu'il s'adresse à elle puisqu'il s'était détourné de ses adversaires et des cartes entre ses mains pour le regarder. Pas forcément très malin, elle voit qu'un de ses compétiteurs tente de profiter de l'occasion pour avoir une vue sur ce qu'il a en main... La femme s'approche sans hésiter et se penche légèrement, ce qu'il prend comme une invitation pour mater. Elle doutait qu'il se demande simplement comment le bustier tenait sans bretelles. « Entre nous deux... le dernier homme qui m'a appelé comme ça a été celui qui n'a pas pu marcher pendant plusieurs jours. » lui répond-elle avec un sourire absolument charmant et un ton de connivence qui détonne complètement de ses paroles. Elle se redresse et tourne son attention sur le jeu en cours, jeu qu'elle 'était pas certaine de pouvoir identifier... Rosie ne connaissait pas grand chose aux jeux de cartes sorciers à part celui des sept familles magiques. En tout cas, que ce malotru se contente de son indifférence alors qu'elle tentait de comprendre les règles et enjeux... très importants, vu la montagne de jetons sur la table.
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Dernière édition par Rosmerta Turner le Ven 23 Avr 2021 - 18:56, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: On s'est donnés rendez-vous dans dix ans... ou pas | ATHOS [FB 01/1977] On s'est donnés rendez-vous dans dix ans... ou pas | ATHOS [FB 01/1977] 129196351Jeu 8 Avr 2021 - 2:38

La nuit était son royaume. Il en avait toujours été ainsi, et à l’heure où les braves âmes rejoignaient tranquillement le bien convoité Morphée, Athos partait quant à lui en quête de la pointe de frisson nécessaire à sa vie. Londres lui avait tant manqué, et voilà qu’aujourd’hui il en savourait les moindres bruits, les chuchotements incessants, les contours des bâtiments. Londres était là où était son coeur, bien qu’il en ait laissé une partie en Scandinavie. Mais c’était bien ici qu’était sa vie, sa place, et le sang-pur avait retrouvé les bas-fonds avec une certaine délectation. L’occasion aurait été parfaite pour se racheter une conduite, changer de sphères pour graviter dans celles à laquelle ses manières donnaient l’impression qu’il appartenait. Mais ce temps-là était bien révolu, et jamais plus de sa vie l’ancien fils White ne s’acoquinerait avec les bourgeois qui s’étaient fait un malin plaisir à le rejeter. Pour autant, il était bel et bien décidé à ne plus commettre les mêmes erreurs. Fini de jouer les larbins, fini de jouer les brigands de bas-étage. Trois ans loin de son ancienne vie l’avait aidé à prendre le recul qu’il n’avait plus, la tête plongée dans les trafics et les sombres affaires qui avaient failli lui coûter la vie. Plus jamais. Plus jamais flirter ainsi avec le danger.

Le Royal Flint Casino ne lui avait pas ouvert ses portes, à vrai dire, et c’était avec culot qu’il les avait enfoncées pour se faire une place de choix dans cet endroit au sein duquel il semblait être totalement à sa place. L’apparence était empreinte d’élégance presque un peu snob, mais une fois le vernis gratté, un oeil expert savait déceler l’âme sombre du lieu qui enveloppait autant les tables que la fumée des cigares. N’y avait-il pas de plus parfaite métaphore ? Sans compter qu’ici, ses compétences invisibles faisaient de lui l’un des maîtres en sa demeure. Les cartes glissaient entre ses doigts habiles, détournaient l’attention alors que la sienne se portait sur ceux qui se pensaient plus malins que l’institution. Comme il l’avait dit lors de son entretien improvisé avec celui qui n’était pas vraiment son patron, seul un tricheur savait en reconnaître un autre. L’honnêteté ici n’avait pas sa place, du moins, elle ne payait pas. Et ce soir-là, Athos avait bien l’intention de dénoncer silencieusement les autres sorciers de son espèce, avec une certaine délectation qui ne ferait que renforcer sa sensation d’être supérieur à ces autres qui n'en valaient pas la peine. Il ne lui avait pas fallu longtemps pour que son ego se gonfle à nouveau d’orgueil alors que son exil lui avait un temps appris l’humilité. Mais après tout, n’était-il pas Serpentard jusqu’au plus profond de son être ? Son nom avait peut-être changé, mais pas celui qu’il était au fond.

Dans son élégant costume bordeaux dont il venait de faire l’acquisition avec ses dernières recettes, Athos feignait donc de perdre une partie de poker qui n’avait d’autre intérêt que d’amener l’un de ses adversaires à se trahir. Il sentait l’homme suspicieux, aussi laissait-il régulièrement son regard courir sur quelques formes féminines au passage, jouant à la perfection son rôle d’homme à femme, parce que c’était aussi ce qu’il était en train de redevenir. Après des mois de monogamie, le monde lui semblait être un vaste terrain de jeu, et ses habitudes étaient vite revenues au galop. Sans doute finirait-il la nuit avec l’une d’elles, sans doute oui, mais pour le moment, elles n’étaient que de bien agréables alibis. Et quand enfin son adversaire se crut en position de force, l’imbécile relâcha son attention et dévoila une main qui comportait étrangement la même carte que celle qui offrait à Athos un bien beau brelan. Se couchant pour conserver sa couverture, l’ancien aristocrate se leva et marqua de son sort habituel - et fort heureusement discret - le roublard qui se ferait évacuer d’ici quelques minutes. Il était temps de se trouver une nouvelle cible, et il ne parlait pas forcément d’un joueur malhonnête. Le tapis du malheureux était tel que le pourcentage d’Athos était bien suffisant pour la soirée. Et s'il était d’humeur joueuse, cette fois ça n’était pas à une table qu’il avait envie d’exprimer son talent.

Une robe attira son attention. Et pas n’importe quelle robe, ça non. La femme qui la portait n’aurait pu être plus claire sur ses intentions : elle voulait qu’on la regarde, pour le simple plaisir de refuser ensuite le droit d’aller plus loin. Les femmes à la recherche d’un amant ne portaient pas des robes comme ça, misant sur une provocation plus discrète qui ne se dévoilait qu’avec une certaine proximité. Le comportement auquel il assista - de loin - ne fit que confirmer ses soupçons, et alors que la partie semblait perdue d’avance, tout ça ne fit qu’accentuer évidemment son envie de faire mentir les probabilités. « Je vois que la perspective de passer la soirée à souffler sur les dés ne vous réjouit pas. » Athos arborait son plus beau sourire, affichant juste ce qu’il fallait de confiance en lui pour laisser parler son charme sans pour autant laisser éclater toute sa vanité - tout de même. Son regard était bien ancré sur son visage, pas ailleurs - tout de même, il avait des manières. « Après tout, rien de tel pour éprouver votre chance que d’aller la provoquer vous-même, pas vrai ? » Le regard brun d’Athos vint finalement accrocher les prunelles bleues qui lui faisaient face, avec plus d’attention - attitude totalement stratégique s’il en était. Et ce ne fut qu’à cet instant qu’il réalisa. Rosmerta…
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MessageSujet: Re: On s'est donnés rendez-vous dans dix ans... ou pas | ATHOS [FB 01/1977] On s'est donnés rendez-vous dans dix ans... ou pas | ATHOS [FB 01/1977] 129196351Sam 24 Avr 2021 - 9:33

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Les sons, les lumières dansantes, le brouhaha des clients ivres de fortune aveugle - car dame fortune était autant la chance que son revers - tout ici était la marque d'un rythme de vie que Rosmerta ne pouvait que toucher du bout de ses ongles parfaitement manucurés. S'en portait-elle plus mal ? Pas vraiment, si elle avait été assez fortunée pour dépenser sans compter ses galions dans un casino elle l'utiliserait à bien meilleur escient, comme les affaires et le shopping. Certaines ailes de son auberge auraient bien besoin d'un petit coup de jeune... Et sa garde-robe n'était jamais assez large à son goût. Ce n'était pas un crime d'aimer les jolies choses, heureusement. Ce qui l'était, c'était la manière dont on essayait de se les approprier... Ce qui faisait défaut à beaucoup, beaucoup de sorciers. Vraiment, qui s'adresser à un inconnu par "ma jolie" ? Est-ce qu'il aurait aimé lui, qu'elle l'appelle déjà "mon boursouf" ? Si elle n'était plus surprise par le quota de goujats dans le monde, ça ne l'empêchait pas de s'en agacer un peu, parfois. Mais il en faut plus pour pousser Rosie à attaquer, d'autant plus qu'elle savait très bien ce dans quoi elle s'engageait ce soir. C'était tout l'intérêt de la robe, du jeu de pouvoir subtil. Rosie n'était pas du genre manipulatrice à prendre plaisir dans la déconvenue d'autrui, mais pour sa défense elle ne les trainait jamais très longtemps par le bout de la baguette.

Concentrée comme elle l'est sur le jeu de carte, elle n'est pourtant pas totalement aveugle aux alentours. La femme tente de comprendre les règles du jeu sans avoir à demander des explications, ça ne devait pas être si sorcier qu'il faille prendre des cours... Bien décidée à résoudre ce mystère avant de repartir en vadrouille explorer le reste des salles, elle ne fait pas attention à la prochaine personne qui tente de l'accoster, jusqu'à ce qu'il parle. Rosie se tourne vers lui, l'œil tout de suite attiré par la couleur du costume qui allait parfaitement au teint de son propriétaires. En voilà un qui avait du goût... Et de l'assurance à revendre. Ainsi qu'un certain sens de l'observation : non, Rosie n'était pas des femmes présentes juste pour trouver un homme auquel s'accrocher, une richesse facile à aspirer en usant de ses charmes. Oh, les autres faisaient bien ce qu'elles voulaient, mais Rosmerta ne serait pas un faire-valoir. Elle répond au charmant sourire par un de sa propre concoction.

« Et de toute façon, pourquoi est-ce que ce ne serait pas l'inverse ? Peut-être que je cherche quelqu'un pour souffler sur mes dés, pas le contraire... » répond-elle, taquine, attitude aussi provocante que les atours, amusée par une tentative d'approche bien plus subtile que le dernier volontaire. En promenant son regard sur l'homme, elle est prise par le sentiment de familiarité qui se transforme très vite en réalisation. La surprise transforme un instant le visage expressif de la brillante sorcière, et ses yeux pétillent de plus belle. Pas croyable !! Ses yeux ne l'abusaient pas, pourtant, ce visage avait perdu toutes les rondeurs de l'enfance, mais elle le reconnaissait. « Par Merlin ! » qu'elle s'exclame naturellement, ses lèvres roses ourlées d'un sourire de quasi délice alors que leurs prunelles se rencontrent. « Qui êtes-vous et qu'avez vous fait d'Athos White ! »

Rosie était physionomiste, depuis toujours. Peut-être parce qu'elle obsédait tant sur son apparence, et  l'image qu'elle pouvait renvoyer, elle se souciait aussi des autres. Peut-être parce que travailler en salle, voir passer tant de visages l'avait faite perfectionner ce qui était un véritable atout, dans le métier. Rosmerta avait beau nourrir sa vanité fissurée, elle n'en portait pas pour autant des œillères. Aussi, elle reconnait l'inconnu pour ce qu'il est, un visage du passé qui a bien changé, mais pas suffisamment pour qu'elle passe à côté.  (et pourtant, ça n'avait pas l'air récripqoeu... Serais-ce qu'elle avait tant vieilli qu'il ne la reconnaissait pas...? Rosie chasse les doutes aussi vite, ce n'est pas le moment.)

« Est-ce ce que tu es en train de faire ? Provoquer ta chance ? » Elle fait un pas vers lui, pas assez pour envahir son espace personnel mais suffisamment pour dire qu'elle avait au moins un léger intérêt. En quoi, c'était à lui d'interpréter... « Les paris sont-ils ouverts ? » susure-t-elle presque. Le "vous" est tombé dans la pensine aussi vite, il n'y a pas de raison de prétendre plus longtemps. L'élégant inconnu n'était autre que le timide Athos, deux images incompatibles qui se superposent devant une Rosmerta dont le trouble est accru par cette dissonance inattendue. Si bien qu'elle ne hésite entre ce persona de femme fatale et la joie sincère de retrouver une vieille connaissance.
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MessageSujet: Re: On s'est donnés rendez-vous dans dix ans... ou pas | ATHOS [FB 01/1977] On s'est donnés rendez-vous dans dix ans... ou pas | ATHOS [FB 01/1977] 129196351Mar 27 Avr 2021 - 4:29

Rosmerta Turner… Un nom surgi du passé, un visage dont il n’avait pas oublié la beauté des traits malgré les années qui s’étaient écoulées depuis son ridicule béguin adolescent qui n’avait mené à rien d’autres que quelques ridicules bégaiements. Rosie. La première à avoir fait battre son coeur adolescent, celle à qui il devait aussi sa première vraie histoire par ses techniques pas si subtiles d’entremetteuse indiscrète. Au moins avait-elle eu du flair en lui présentant Gina, sa première, celle qui lui avait fait oublié l’inaccessible Rosmerta accrochée au bras de cet imbécile d’Octavius Martens. Le temps avait fait son oeuvre, et semblait l’avoir rendue encore plus belle, si une telle chose était possible. Le jeune Athos White en aurait bégayé si fort qu’on l’aurait pris pour un simple d’esprit mais voilà : le timide adolescent n’était plus et depuis, l’expérience avait fait de lui un homme bien plus sûr de son charme, dont il savait jouer aussi habilement qu’avec les cartes.

Pour autant, Athos était tout de même décontenancé par cette rencontre, plus qu’il n’aurait osé l’avouer d’ailleurs. La réponse qu’elle lui avait formulé, piquante et légèrement impertinente, l’avait laisser croire qu’il avait ce soir toutes ses chances - car s’il fallait souffler sur ses dés pour se rapprocher un peu d’elle, il était prêt à se prêter au jeu, bien sûr. Mais alors qu’il restait quelque peu médusé par le souvenir de celle qui l’avait tant chamboulée autrefois, voilà qu’elle convoquait son propre nom qui n’était aujourd’hui plus le sien, mais comment aurait-elle su ? Athos White n’était plus, et comme à chaque fois qu’on l’appelait ainsi, l’homme si détaché de ce passé qui l’avait tant fait souffrir se tendit un peu. Mais son sourire semblait toujours avoir cette sorte de pouvoir sur lui, et passé la surprise, il lui en rendit un bien énigmatique. « Je l’ai laissé à Poudlard. » répondit-il avec une pointe de malice. C’était à vrai dire la plus stricte des vérités, car jamais Athos White n’avait été confronté à la vraie vie, celle qui était la sienne désormais. « Mais j’ai gardé le prénom. Il faut croire que je m‘y suis attaché. » Pour le nom de famille, il était un peu tôt pour la révélation, qui peut-être ne viendrait jamais d’ailleurs. Athos n’était pas tellement du genre à dévoiler ainsi ses vieilles blessures.

Rosmerta semblait moins capable que lui de cacher sa surprise, et pour cause. C’était peut-être la première fois qu’il prononçait en sa présence une phrase de plus de quatre mots, lui qui avait plutôt l’habitude d’assister, silencieux, à ses échanges avec Shannon alors qu’il luttait de toutes ses forces pour ne pas la dévorer des yeux. Au fond, il avait toujours su qu’elle savait, pour son béguin. Sans doute n’était-il pas aussi discret à l’époque qu’aujourd’hui, et sans doute était-ce pour ça qu’elle lui avait présenté quelqu’un. Mais voilà, il l’avait dit, Athos White n’était plus, et la version de lui-même à qui elle faisait désormais face avait de quoi provoquer un petit choc dont elle se remit bien vite, alors qu’elle s’approchait un peu de lui en rebondissant sur ses phrases précédentes, comme si ces retrouvailles n’étaient qu’anecdotiques. Comme si le jeu de séduction qui avait commencé à s’installer avant la révélation mutuelle reprenait et… le fait que ce soit Rosie, belle Rosie, intimidante à l’époque, plus désirable aujourd’hui que jamais, ne rendait la chose que plus intéressante encore. Sa rafale de questions lui laissait entendre qu’il n’était pas le seul à être intéressé - car il était évident que son intérêt était toujours là, peut-être plus que jamais. Comme si le jeune et timide Athos lui hurlait de prendre une espèce de revanche sur le passé, et il aurait été terrible de le décevoir, pas vrai ? « Est-ce la chance que je provoque, tu crois ? » Répondre à une question par une autre était une stratégie qu’il employait souvent, une technique rhétorique qu’il avait apprise à force de mener quelques interrogatoires officieux lors de filatures qui l’étaient tout autant. « Je suis prêt à parier sur ce que bon te semble, Rosie. » Son sourire en coin dévoilait quelques peu ses intentions sans pour autant tout laisser transparaître. Car après tout, comme au poker, il ne fallait dévoiler sa main qu’au meilleur des moments. « Comme par exemple sur le fait que ce nouvel Athos attise terriblement ta vilaine curiosité. » Rosemerta avait un peu changé, ne serait-ce qu’en acceptant la sensualité qu’il avait déjà décelé à l’époque où l’intéressée elle-même en semblait inconsciente - sinon, pourquoi sortir avec Martens ? Mais son indiscrétion était si profondément ancrée en elle, transparaissant dans ses questions, son attitude même, qu’Athos doutait se tromper sur ce point. Après tout, il ne se trompait que rarement. « Mais ce serait peut-être de l’argent trop facilement gagné. » L’assurance dont il faisait preuve, et qu’il poussait même un peu tout exprès, avait pour but de la désarçonner, juste ce qu’il fallait. « Je t’offre un verre ? Il faut tout de même trinquer aux jolis coups du hasard. » C’était pourtant quelque chose auquel il ne croyait pas vraiment. Le hasard n’existait que si on lui accordait un peu de crédit, et Athos croyait moins aux coïncidences qu’aux opportunités à saisir. « Je parie que je saurais deviner ce qui te fait envie sans que tu n’aies à dire un mot. » Ses yeux bruns fixaient les siens avec une étincelle d’impertinence, et une confiance à toute épreuve. Parlait-il de la boisson, ou d’autre chose ? Ça, c’était à elle de le deviner.
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MessageSujet: Re: On s'est donnés rendez-vous dans dix ans... ou pas | ATHOS [FB 01/1977] On s'est donnés rendez-vous dans dix ans... ou pas | ATHOS [FB 01/1977] 129196351Mar 1 Juin 2021 - 17:12

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Rosmerta est définitivement surprise, et il semblerait que ce "nouvel" Athos lui en réservait encore quelques unes... Un changement de nom, vraiment ? Elle brûle de curiosité, de dizaines de questions à lui poser pour savoir le pourquoi du comment de ce changement d'identité -elle se retient de justesse, seulement parce qu'elle a bon espoir d'avoir une meilleure occasion, plus tard. Rosie est indiscrète et ne s'en cache généralement pas, mais elle a un minimum de savoir vivre et sauter sur quelqu'un pour des réponses donne rarement des résultats. Pourtant ça ne l'empêche pas d'imaginer toutes sortes de scénarios inspirés de ses thrillers préférés pour expliquer cette radicale décision... Ou de faire un parallèle avec elle-même. « Parfois, je me dit que j'aurais du faire comme toi. » Et changer de nom, et abandonner ce Turner qui faisait tâche, qu'elle n'utilisait plus que sur les papiers, et encore. Madame Rosmerta, ça sonne beaucoup mieux que Rosmerta Turner. Et pourtant, elle n'en a rien fait. Peut-être est-ce aussi ce qui l'intrigue, à l'instant, parce qu'un changement de nom, c'est radical, extrêmement fort... Et que soudain dans cette cathédrale de faux-semblants et de bling-bling superficiels, Athos anciennement White est ce qu'il y a de plus réel. « Comment je dois t'appeler, alors, Mister...? » Elle sourit, taquineRosmerta est là pour s'amuser et Athos aussi... alors autant s'amuser ensemble. Et s'il y a des mystères à résoudre en chemin, que demander de mieux...

... Mystère, oui. C'est ce qu'il représente, ce jeune homme aux allures de gentleman sûr de lui, qui pour le peu de temps qu'avait duré leur interaction, n'avait que le visage en commun avec le jeune garçon timide dont elle se souvenait. Rosie est plus confuse qu'elle ne veut bien le montrer. Mais elle continue de jouer ce petit jeu qui semblait s'être mis en place, de rester dans le caractère de la femme séduisante et séductrice qui n'est là que pour s'amuser... Mais elle en avait, des questions ! Ca faisait quoi, dix ans à rattraper ? Elle savait que Shannon avait gardé contact avec leur cadet de Poudlard, mais c'était tout. Trouvait-il aussi qu'elle avait tant changé qu'il était difficile de la reconnaître ? Eh bien, même si les objectifs de Rosie pour cette soirée ne changeaient pas, elle ne pouvait pas résister à la tentation. «Beau-parleur va. » Le rire de Rosie est léger et sucré comme une fraise sauvage, il danse dans ses prunelles autant que dans l'air autour d'eux. Un rire, contrôlé, elle le sait, est autant une arme de séduction que des beaux mots. Et ces derniers, Athos 2.0 ne semble pas en manquer. « Mais je devrais peut-être m'inquiéter, si tu commence à parler de toi à la troisième personne... » le taquine-t-elle, car provoquer, après tout, à de multiples sens et usages, et elle aussi peut s'en emparer. S'il ne provoquait pas la chance, en tout cas, elle était à peu près certaine de savoir ce qu'il faisait... Et ça ne lui déplaît pas, de savoir qu'elle lui plaît encore des années après. Car non, Rosmerta n'avait jamais été dupe, de ce jeune serpentard qui n'avait d'yeux que pour elle. Ce n'était pas juste parce qu'elle pensait qu'ils feraient un beau couple qu'elle avait arrangé le premier rancard de Gina avec Athos. « Oui... Je suppose que quelqu'un aime le casino aurait le goût du risque. » Elle sourit en coin, mais se garde bien de confirmer ou infirmer à Athos pour ce qui était de sa curiosité, préfère laisser planer un semblant de doute -qui n'en était pas vraiment puisqu'il avait tout à fait raison et qu'elle n'avait pas honte de sa passion des commérages. « Ce qui est trop facile devient vite trop... ennuyeux. » S'il voulait jouer sur les double-sens, elle n'allait pas se retenir. Rosie était pourtant une femme souvent directe, caractérielle diraient certains, qui n'aimait pas qu'on joue avec elle. Mais elle était de cette étrange humeur, ce soir, à prétendre vivre dans un autre monde. Et elle connaissait les hommes. Pour tout leur intérêt, ils préféraient une chasse laborieuse à une victoire trop facile. Mais les proies pouvaient tout à fait se faire chasseresses, elles aussi.

Rosmerta penche légèrement la tête sur le côté, faisant mine de réfléchir, même si sa décision à été prise dès qu'elle a entendu sa proposition. Se faire désirer, juste un peu, ça fait partie de tout ce pantomime. Mais elle avait bien l'intention de passer par ce bar, plus que de dépenser ses galions aux caprices du hasard (même si c'était tentant). En vérité Rosmerta n'était pas une grande buveuse. Elle aimait être maître de ses gestes et pensée, plus que de s'oublier comme bien des égarés qui passaient par son bar. Mais elle se laisser aller de temps en temps, avec parcimonie. « Pourquoi pas. Mais je dirais plutôt de trinquer aux retrouvailles inattendues. » Le hasard, ça ne lui dit rien qui vaille, Rosmerta ne laisse quiconque la mener par le bout de la baguette même des entités soient disant omnipotentes. Les dieux et les monstres, au placard a balais. « Vraiment, Athos ? » Rosmerta n'en revient pas, qu'il soit possible de passer d'un chaton timide à... ça. Elle essaie de ne pas trop être décontenancée mais elle sait qu'elle n'y arrive qu'à moitié. « Je ne savais pas que génie était une carrière viable. » Elle sourit en coin, celui qui lui donnait un air mutin, la fausse ingénue saupoudré de poussière de lilith. « Car si tu peux deviner mes désirs, je suis sûre que tu vas aussi me dire pouvoir les exaucer ? » rétorque-t-elle tout à fait amusée par cette assurance exagérée et le double-sens de leurs réparties. Ca aurait pu être le fruit de son imagination, mais elle en doutait.

« Prend garde à ne pas mettre la barre trop haut. » Parce qu'elle n'était aussi naïve qu'Aladdin et que ces histoires de vœux et de désirs finissaient souvent moyennement bien. Rosie décide de prendre les devants et avec un clin d'œil prend la direction du bar du casino, s'en vérifier qu'il la suivait bien. Simplement parce qu'elle sait qu'il le fait. Car s'il lit dans ses pensées, il doit savoir que c'est ce qu'elle veut. Entre autre...
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Caractéristiques du sorcier
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On s'est donnés rendez-vous dans dix ans... ou pas | ATHOS [FB 01/1977] Empty
MessageSujet: Re: On s'est donnés rendez-vous dans dix ans... ou pas | ATHOS [FB 01/1977] On s'est donnés rendez-vous dans dix ans... ou pas | ATHOS [FB 01/1977] 129196351Jeu 5 Aoû 2021 - 3:40

Dix ans, c’était bien assez pour voir les gens changer. Et si Athos en était la preuve vivante, Rosmerta ne faisait pas figure d’exception. Ses courbes délicieuses appelaient son regard d’une manière bien différente qu’à l’époque de Poudlard, mais le sang-pur avait désormais suffisamment de self-control et d’expérience pour savoir se retenir. Le temps ferait son oeuvre, son charme aussi très certainement et qui sait… Peut-être qu’Athos obtiendrait enfin, des années après, ce dont son jeune lui n’aurait jamais osé rêver. Car ses intentions étaient tout à fait les mêmes que lorsqu’il avait balancé sa phrase d’accroche, le fait qu’elle soit un visage connu de son passé n’y changeait rien. Non pire, ne faisait qu’attiser son envie. Et si Rosmerta avait bien changé sur le plan physique, sa curiosité mal placée semblait elle ne pas avoir disparu. Après tout, la jeunesse forgeait le caractère, disait-on, et il y avait des choses qui ne faisaient que s’exacerber avec l’âge. Après s’être aventurée sur un terrain empli de mystère, qui attisa cette fois la curiosité de celui qui pourtant ne s’intéressait à la vie des autres que pour faire profit, l’envoûtante Gryffondor essaya de percer le sien. Athos lui renvoya un sourire et laissa planer quelques secondes avec toute la théâtralité qui le caractérisait désormais. « Athos fera l’affaire, Miss Turner. » Fier de son trait d’esprit, l’énigmatique sorcier faisait bien tout pour le rester. Pas tant pour instaurer ce climat de séduction qui pourtant s’installait tranquillement, mais bel et bien car certaines réponses appelaient d’autres questions. Si son changement d’identité était désormais une chose qu’il avait acceptée, en parler réveillait toujours cette vieille blessure mal refermée. Et Athos, désormais, faisait fi du passé pour vivre plus que jamais l’instant présent. N’était-ce pas là finalement tout ce qui comptait ?

Alors qu’il s’aventurait bien plus à découvert sur des territoires où il pouvait laisser éclater son charme, Athos ne fut pas le moins du monde surpris qu’elle ait saisi où il voulait en venir - et encore moins qu’elle le dise. Cela aurait pu briser l’instant, peut-être, s’il avait été du genre à se laisser impressionner par une femme de caractère. Or, c’était plutôt le genre de femme qu’il affectionnait, pour la bonne raison que la finalité de la chose n’était pas son seul intérêt. Tout ce qu’il y avait avant, la séduction, les sous-entendus, les gestes calculés et ceux qui l’étaient moins, les mots soufflés à l’envie, tout ça contribuait à n’en rendre la suite que plus délicieuse. Sa remarque sur son ego lui déclencha un rire soufflé, pas modeste le moins du monde, et il s’appuya sur la table avec désinvolture, avant de poursuivre son double-sens qui faisait écho au lieu dans lequel ils se trouvaient, tout autant qu’à la situation qu’ils étaient en train de vivre. Après tout, séduire quelqu’un, n’était-ce pas prendre un pari sur un futur très proche ? En tout cas, Rosmerta se trompa lourdement sur sa supposition et son amour du risque. Athos n’était pas Serpentard pour rien, un Serpentard adepte du contrôle qui plus est. Et s’il y avait bien une chose qu’il détestait, c’était prendre un risque inconsidéré. Son travail ici était même tout le contraire, et son assurance en ses propres capacités lui donnait l’impression, souvent vraie, qu’il ne risquait strictement rien ici. Car dans la vie comme au casino, Athos n’abattait ses cartes que lorsqu’il avait la certitude d’être le vainqueur. Et lorsqu’il perdait, eh bien… c’était souvent à dessein, pour s’assurer une plus éclatante victoire par la suite. « Peut-être… » répondit-il, auréolé du mystère qu’il s’était efforcé de construire autour de son personnage, avant de l’inviter officiellement à boire un verre à ses côtés.

Cette façon qu’elle eut de faire mine de réfléchir était adorable, bien qu’elle offrait une totalement transparence sur sa réponse à venir, avant même qu’elle ne la prononce. « Trinquons aux deux, alors. » répondit-il avec malice avant de se tourner vers le bar en lui lançant ce défi qu’il était presque certain qu’elle allait accepter. À cet instant, à cette façon qu’elle eut de prononcer son prénom, ce ton de surprise, Athos comprit qu’elle était tout à fait intriguée par cette nouvelle version de lui, qui contrastait si fort avec celui qu’elle avait connu autrefois. « Génie n’est pas une carrière, mais un don, très chère. » Pour l’humilité, on pouvait repasser, et si cette réplique pouvait donner l’illusion d’une fausse vanité, la vérité était qu’il se considérait presque comme tel. Pas dans le sens où elle l’entendait, bien sûr, par comme un être capable d’exaucer tous les souhaits - quoiqu’il avait bien envie d’exaucer les siens… - mais bel et bien quelqu’un doué de certains talents qui confinaient presque au surnaturel. Mais après tout, dans un monde de magie, rien n’était impossible, pas vrai ? « Quant à tes désirs… » Elle avait si fort appuyé ce mot qu’il en avait passé sa langue derrière la barrière de ses dents en l’entendant. « … tout dépend à quel point ils sont raisonnables. » Ou plutôt, déraisonnables, vu les idées qui commençaient très sérieusement à lui traverser l’esprit.

Et alors qu’elle le mettait en garde sur sa vanité avant de filer vers le bar, Athos sourit en lâchant un léger soupir, la laissant avancer de quelques pas avant de la suivre. Cette façon qu’elle eut de se retourner pour s’assurer qu’il était là n’était qu’un signe de plus que ses propres désirs allaient certainement devenir réalité - et par extension donc, ceux de la jeune femme. Une fois proche du bar, proche d’elle, Athos glissa une main dans son dos avec légèreté, la frôlant plus qu’autre chose, le temps d’une seconde - pas plus - avant de s’accouder avec élégance au comptoir. « Très bien, alors… laisse-moi deviner. » commença-t-il en sondant son regard hypnotique. Il fit mine de chercher, bien que le court trajet jusqu’au bar lui avait été suffisant pour trouver ses mots « Je dirai que ce dont tu as envie ce soir, c’est avant tout d’imprévu. » Et leur rencontre y répondait déjà, en quelque sorte. « De te laisser surprendre. » Et il ne comptait pas s’arrêter à la simple révélation de sa nouvelle personnalité plus flamboyante. « Alors, pour l’occasion, misons sur un cocktail. » continua-t-il en revenant sur un sujet plus factuel alors qu’il s’était engagé sur la voie des doubles-sens, plus profonds. « La bière ou le vin seraient trop ordinaires pour une soirée comme celle-là. » acheva-t-il avant d’attraper un verre derrière le comptoir, sans même que le Gobelin en charge ne bronche. Sans passer pour autant à la place consacrée du barman, Athos sortit sa baguette et d’un Accio, fit venir à lui une bouteille de liqueur de rose qu’il versa dans le verre de cristal, sans plus prêter attention à Rosie. Comme s’il connaissait la suite, le Gobelin y versa une généreuse dose de glaçon alors qu’Athos s’emparait d’une bouteille de Champibulle d’une très, très bonne année, dont il fit sauter le bouchon en le contenant dans ses mains habiles avant de verser le liquide qui se mêla à celui rosé, puis acheva son oeuvre en y faisant flotter deux rondelles de citron. Parfaitement satisfait, Athos tendit le verre à sa charmante compagne d’un soir, accompagné de son plus beau sourire, alors que sa main libre attrapait le verre de Pur-Feu que le barman, par habitude, avait fait glisser sur le bois d’ébène. « J’ignore s’il porte un nom. Mais appelons-le le Rosie, pour ce soir du moins. » Lorsqu’elle eut prit le verre, Athos leva le sien et planta ses prunelles noisette dans le vert qui lui faisait face. « Aux retrouvailles inattendues, alors. » lui dit-il dans un sourire charmeur, faisant claquer le cristal dans ses mains contre le sien avant de tremper ses lèvres dans le liquide ambré. Son regard ne la quittait pas, comme autrefois, bien qu’il y brillait désormais une toute autre étincelle qui aurait fait rougir le bien chaste Athos White.
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