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Quand les oiseaux tombent de leur nid. ↯ Ft. Meredith et Gauwain. [abandonné]

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Lewis A. Hickmore

Lewis A. Hickmore


COTÉ DU BIEN
On n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait.

COTÉ DU BIENOn n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait.
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MessageSujet: Quand les oiseaux tombent de leur nid. ↯ Ft. Meredith et Gauwain. [abandonné] Quand les oiseaux tombent de leur nid. ↯ Ft. Meredith et Gauwain. [abandonné] 129196351Sam 28 Aoû 2021 - 5:22

Audition estivale.
Août 1979, Ministère de la Magie, Niveau 4.

Lewis était en avance, aujourd’hui, ou du moins à l’heure. 9h02, pile dans les temps. L’effervescence habituelle de l’atrium venait le conforter à l’idée que les retards étaient définitivement révolus. Pour une fois ses cernes s’étaient tarit d’une nuit complète et vierge de tous troubles nocturnes. De ce fait, le sorcier était d’une humeur ni joviale, ni massacrante. Et bien que ses traits trahissaient le manque évident de sommeil dont il était victime, le magizoologiste semblait être dans une forme quasi olympique. Le dos droit, il scrutait la fourmilière avec attention, calculant silencieusement la trajectoire de ses pairs. Et d'un pas assuré, il s'était immiscé au milieu de la cohue matinale. Il n’offrait  d’œillade et d’attention particulière à aucun des employés qui croisaient sa route. Pour ainsi dire, il évitait scrupuleusement tout contact visuel avec eux. Il était de notoriété publique que le sorcier mettait un point d’honneur à mettre tous les sorciers sur un même pied d’égalité et à les ignorer équitablement. Le britannique s'était empressé de s'engouffrer dans la faille d’un ascenseur vide et prit le chemin du niveau quatre. Le rythme de l’élévateur agitait son estomac fraîchement restauré. Par Merlin, ce qu’il pouvait maudire ce moyen de transport, aussi délicat qu’un transplanage au saut du lit. Le monte-charge s’arrêta brusquement et les portes s’ouvrirent sur un long corridor.

***

9h05. Il parcourut l’allée en toute hâte. Devant lui, le séant tout appuyé contre le coin de son bureau, la secrétaire étira son long doigt de botruc et le pointa sur son poignet à plusieurs reprises. Elle mastiquait une pâte à mâcher tout en faisant claquer sa langue contre son palais. Plus féminin tu crèves. songea l’employé du ministère à demi-mot. Aussi à l’aise que l'on pouvait l'être dans un tailleur trop serré, elle le gratifia de son regard de harpie. Dans un soupir sadiquement satisfait, elle décroisa ses longues jambes d’acromentule et vint se poser à quelques centimètres de son visage. Un peu trop proche à son goût. Il campa néanmoins fermement sur ses positions, n'ayant aucun échappatoir il se retrouvait le dos au mur. La défiant le menton légèrement relevé et les sourcils froncés, il avait vainement espéré lui faire changer ses ambitions matinales. Elle ne se formalisait pas à freiner ce mépris qui dégoulinait par tous ses pores et ce n’était pas l’envie qui manqua au sorcier de parfaire son minois poudré de quelques furoncles.

« L’est encore en retard l’Hickmore! », siffla-t-elle tout en gesticulant dangereusement sa griffe au niveau de ses yeux. « Va pas être content l'chef! » sourit-elle mielleusement.

Fais lui sauter les dents à miss sourire! lui murmura une voix familière. La nuque du magizoologiste craqua et sa tête fléchit légèrement sur le côté. Un frisson lui avait parcouru la colonne vertébrale et son corps s’était tendu. Son regarde s'assombri et ses lèvres se pincèrent. Il valait mieux pour son profil poussiéreux qu’elle cesse de faire preuve d’autant de condescendance, si elle ne voulait pas figurer dans la prochaine rubrique nécrologique de la Gazette. C’est alors que son index se planta sur son sternum.  Son parfum entêtant attaqua subitement les narines de l’ancien serdaigle. Son petit-déjeuner manqua de faire un aller sans retour dans son décolleté vulgaire, mais elle s’était reculée à temps pour le toiser les mains posées sur les hanches.

« T’as intérêt d’avoir une bonne raison! » conclut-elle en faisant éclater une bulle parfumée si proche qu'il crut apercevoir ses amygdales.

«Tu me fais chier Asta.» Les mains de l’homme agrippèrent les épaules de la secrétaire et d’un geste brusque il la dégagea de sa route sans ménagement. «Avec tes conneries, je vais finir en retard.». ajouta-t-il sèchement en la congédiant d’un revers expressif.  

« T'es même pas drôle! » ajouta-t-elle tout en feintant un sanglot. Le martèlement de ses escarpins résonnèrent à un rythme cadencé signe qu'elle lui donnait chasse.

***

La pièce était sombre, d’un gris terne du sol au plafond. D’une petite lucarne filtrait une lumière artificielle trop faible pour éclairer l’ensemble du cabinet. Le bureau était à l’image de Lewis. Simple, épuré et austère. Sur le meuble central un désordre organisé régnait. Aucune photo personnelle pour l'embellir et c'était tout aussi bien. Les murs étaient habillés de quelques illustrations, croquis et clichés de créatures qu’il avait soigneusement documentées durant ses expéditions. Les dossiers et notes ministérielles formaient une pile ensorcelée qui flirtait habilement avec le vide. Dans le coin le moins exposé trônait une roche pyramidale, sa pensine. C'était minimaliste, mais il s'y retrouvait.

Le sorcier claqua la porte derrière lui et s’allégea de sa cape de voyage qu’il déposa sur le coin de la table. Il se laissa tomber dans sa chaise et se massa brièvement la nuque. Il se saisissait de dossier qu’il allait devoir trancher sous peu. Il tira sa baguette de châtaignier de sa veste et la pointa sur le mur opposé. Le rideau se replia dans un crissement métallique et la pièce fut plongée dans la clarté. Il n’eut guère plus de temps pour peaufiner l’examen du document. La voix criarde de la commère du département le fit grincer des dents. La poignée s’abaissa et la tête de la réceptionniste passa furtivement.

« Votre rendez-vous! » lâcha-t-elle d’un ton chantant frôlant l'insolence. Le panneau de bois éclot sur la silhouette élancée de sa collaboratrice. D'une main tendue, elle invita les visiteurs à pénétrer dans la prison administrative du britannique.


ft. M. Hawthorne & G. Robards


Dernière édition par Lewis A. Hickmore le Jeu 30 Déc 2021 - 1:48, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Quand les oiseaux tombent de leur nid. ↯ Ft. Meredith et Gauwain. [abandonné] Quand les oiseaux tombent de leur nid. ↯ Ft. Meredith et Gauwain. [abandonné] 129196351Lun 30 Aoû 2021 - 20:32

Très honnêtement, ils auraient pu attendre. Dans d’autres circonstances, ils l’auraient probablement fait.

Les fiançailles étaient une promesse : la certitude que, quoi qu’il advienne, ils traceraient leur chemin à deux, aujourd’hui et pour le reste des temps. Ils avaient mis leur famille, leurs amis au courant, de vive voix, autant que le monde, avec ces rubans de métal bien visibles à leurs annulaires. Ceci étant fait, il y avait comme un apaisement. Un sentiment de bien-être, de tranquillité, de savoir que les choses étaient telles qu’elles devaient être.

Ils en avaient parlé : ils ne se marieraient pas tout de suite. Ils voulaient prendre leur temps, pour cette cérémonie, faire ça bien, se donner le droit à la cérémonie idéale, construite à deux, et qui leur ressemble. Ne pas se précipiter pour cela, s’octroyer des souvenirs parfaits, pour une journée qui serait unique.

Et pourtant…

Ils se trouvaient dans le Hall du Ministère. En vue de faire les papiers d’autorisation au Mariage.

C’était stratégique : une fois octroyé, le formulaire était valable trois ans renouvelables, une procédure bien plus légère que ce qu’ils s’apprêtaient à traverser. Pourquoi, alors, lancer les démarches dès ce mois d’août 1979 ? Parce que ni Meredith ni Gauwain n’étaient naïfs. Et que chacun avait eu l’occasion de se confronter aux préjugés anti-vélane ou à un mépris envers les sang-mêlés. Cette autorisation ne leur serait octroyée que si, par miracle, ils tombaient sur des fonctionnaires qui ne montraient ni cette inclination, ni ce jugement. …..Vu le contexte, ce n’était pas gagné. Mieux valait, donc, soumettre leur dossier une première fois, quitte à refaire les démarches l’année suivante, et l’année qui suivrait. Gauwain était un jeune homme qui pouvait se montrer patient et qui se donnait les moyens de réussir.

Les deux jeunes gens savaient que la procédure était compliquée : elle naissait d’une crainte historique de la société sorcière de voir leurs précieux héritiers dévoyés par des femmes aux charmes irrésistibles, de constater que ces intrigantes feraient main basse sur leurs héritages les plus précieux, alors même qu’elles n’étaient pas d’immaculées femmes au sang-pur. Il s’agissait pour le Ministère (et pour les géniteurs inquiets de l’époque) d’assurer un contrôle sur les lignées, en s’assurant des motivations de la future et de l’état mental de son compagnon. La procédure avait été maintenue à l’époque contemporaine, comme bien d’autres lois datées des différents Codes Magiques.

Dans la pratique, de ce qu’ils avaient pu lire ou comprendre en discutant, les résultats de tout cela étaient très aléatoires. Dans certains pays, comme en France, l’octroi du sésame était presque automatique, pour peu qu’on ait fourni la quantité astronomique de pièces justificatives demandées. Dans d’autres…. C’était au bon vouloir du fonctionnaire, à la tête du client ; et le Ministère Britannique était partiellement gangréné.

Cette incertitude expliquait la tension qui avait régné depuis la veille, à la demeure Hawthorne.

Certes, ils auraient la possibilité de réessayer, cependant.... cette idée n'enchantait ni l'un ni l'autre des deux fiancés. A mesure que l’échéance se rapprochait, l’atmosphère avait changé, dans la grande maison de Londres. Et même la voix rassurante de Gauwain n’arrivait plus à chasser les tensions sur le joli visage de Meredith. Même la musique de la radio moldue ne réchauffait pas l’atmosphère. Même les mets préparés par Cole manquaient de saveur et d’attrait.

Fort heureusement, il leur était resté l’amour, pour se rappeler qu’ils étaient ensemble, quoi qu’il arrive. Quoi que leur réserve ce rendez-vous.

Et si le sommeil avait été long à venir, cette nuit-là, il était venu néanmoins, pour le jeune Gallois.

Leurs tenues, pour cet entretien au Ministère, avait été choisie au préalable. Professionnelle. En contrôle. Montrer qu’ils étaient de jeunes adultes, certes, mais de jeunes adultes responsables, et non frivoles. Tout en restant décontractés. Ne pas donner l’impression qu’ils étaient austères. Gauwain avait opté pour un costume couleur rouille, sur un T-shirt à manches longues couleur moutarde. Ayant fini de se raser, il s’observait dans le miroir, échangeant un regard avec sa fiancé, et offrant un sourire.

« Prête ? »

Il lui tendit la main, et, même si son regard était moins confiant que d’ordinaire… Il lui vola un baiser.

« Allez. On vise un entretien parfait. Mais on reste stratèges. Profil bas ? »

Et tout ceci, tout cet enchaînement, ces rituels accomplis en tentant d'ignorer le stress et la conscience qu'il se jouait là un moment aux enjeux importants... Tout ceci menait nos deux amoureux dans le Hall du Ministère, fiers mais tendus, se dirigeant vers le département de contrôle et de régulation des créatures magiques, section des animaux, êtres et esprits.
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MessageSujet: Re: Quand les oiseaux tombent de leur nid. ↯ Ft. Meredith et Gauwain. [abandonné] Quand les oiseaux tombent de leur nid. ↯ Ft. Meredith et Gauwain. [abandonné] 129196351Mar 31 Aoû 2021 - 11:19

Meredith Hawthorne était extrêmement tendue.
Parce qu’en plus des préparatifs inhérents à un futur mariage, qui ne serait pas célébré de sitôt, il y avait toute une kyrielle de démarches administratives à faire. Des documents à fournir, en vue d’autorisations prochaines. Savoir si, au vu de sa condition de demi-Vélane, il fallait qu’elle soit jugée et passée au crible. Afin de savoir si son fiancé, n’avait pas été injustement charmé par ce sang de Créature qui parcourait ses veines, au demeurant. Et qui faisait partie de son être. Dans son entièreté la plus pure et la plus primaire. La belle blonde, n’avait jamais demandé à sa Grand-Mère, comment cela s’était produit pour elle et Aristide de Vermandois. Peut-être, qu’à l’heure actuelle, il aurait fallu le savoir afin d’appréhender les risques qu’une telle union engendrerait. Cependant, il y avait bien des employés au Ministère de la Magie, qui étaient conciliants, n’est-ce pas ? Que certains ou certaines voyaient au-delà de l’étiquette ‘Créature’ apposée sur le front de la Franco-Galloise. Néanmoins, la principale concernée n’était pas dupe. Et savait avec une certaine colère sourde, que les démarches entamées, malgré le bon vouloir des deux parties en présence, n’auraient nullement gain de cause.

Avec un soupir, l’aspirante Auror faisait tourner sa petite cuillère dans son thé devenu bien trop froid pour être bu. Les gaufres aux fruits frais préparées par Cole Bronson étaient intactes. Le ventre noué par l’expectative, la fille unique de la Comtesse de Vermandois n’avait pas faim. Ayant une hâte certaine que ces formalités soient terminées et qu’ils en soient quittes pour le restant de leur journée. Or, une petite voix pernicieuse au fond de son esprit, lui soufflait l’exact contraire. Que rien ne serait simple. Que cela allait même être tout l’inverse. Qu’ils allaient repartir sur les cendres de cet espoir, qu’on allait consumer sous leurs yeux. Alors non, la Présidente du BDE de l’EMS avait une mine plus sombre qu’à l’accoutumée. Moins rayonnante et beaucoup moins volcanique. Le rendez-vous approchant, son état d’esprit était fluctuant. Passant d’excès de confiance, à cette colère toujours intrusive, dont elle n’arrivait pas à se défaire. Et qui faisait accroître une tension déjà bien présente dans la demeure Hawthorne. Qui n’aurait de finitude que lorsqu’ils auraient quitté le Ministère de la Magie. Papier en main, dans le meilleur des cas. Ou non, et il leur faudrait alors tout recommencer.

Perdue dans des soupirs langoureux et imbriquée judicieusement dans le corps tout en muscles de son Ours, l’Hermine comptait sur l’Amour pour braver toutes les Tempêtes. Même celles, bien trop rigides de la Grande Institution. Toutefois, l’heure était à la préparation en vue de l’entretien avec l’un des membres de la congrégation statuant à l’étage du Département de Contrôle et de Régulation des Créatures Magiques. Plus spécifiquement, la section des animaux êtres et esprits. Un autre soupir s’échappa de la bouche rouge et pleine lorsque la Présidente du BDE de l’EMS boutonna son pantalon de costume féminin couleur taupe et réajusta son haut en dentelle noire. Tout en offrant une œillade à son fiancé qui terminait de se raser, elle opta pour une trace de sa couleur rouge préférée. A savoir sur ses ongles et sur ses labiales vermeilles. Bien que ses atours n’en trahissent pas la teinte, elle l’affichait en accessoire.

- Il le faut. Un regard vert qui se ferme durant quelques secondes. Le temps que va durer ce baiser. Oui, on reste stratèges et on fait profil bas. Après tout, qu’est-ce qui pourrait bien nous arriver de dommageable ? Un sourire crispé avant d’enfiler sa veste de tailleur cintré assortie à son pantalon et de récupérer son sac à main noir, afin de transplaner.

Une main dans la sienne, que la bouche rouge embrasse pour se donner un élan de courage pour parvenir au quatrième niveau. Dans l’ascenseur, la belle blonde n’était pas loquace. Silencieuse sur une conduite à adopter, car la personne qui allait les recevoir, lui était inconnue. Un dernier baiser et un haussement d’épaules, pour remettre en place des mèches claires, qu’elle occulta prestement dans un chignon de danseuse étoile. Perchée sur des talons, elle ne bougeait pas, attendant que l’employé s’adresse à eux. Or, c’était la secrétaire de ce dernier, qui les emmènerait devant le dit employé, prénommé Lewis Hickmore.

- Bonjour, Monsieur Hickmore. Meredith Hawthorne. Attendant que le fiancé prénommé Gauwain Robards, prenne la suite et se présente, la demi-Vélane tendit une main assurée afin de saluer le représentant de ce quatrième niveau.
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Lewis A. Hickmore

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MessageSujet: Re: Quand les oiseaux tombent de leur nid. ↯ Ft. Meredith et Gauwain. [abandonné] Quand les oiseaux tombent de leur nid. ↯ Ft. Meredith et Gauwain. [abandonné] 129196351Ven 3 Sep 2021 - 19:03

Audition estivale.
Août 1979, Ministère de la Magie, Niveau 4.

Ce dossier avait un subtil fumet âcre, de celui qui vous prend à la gorge et ne vous lâchait pas les naseaux. Une enquête douteuse, envahissante, ridicule, mais des moins banales. Lewis avait appris à ses dépends, que la vision du monde qu’il avait épousé, était à des lieux de ce que le gouvernement britannique prônait. Les temps avaient changé, mais les mœurs étaient tenaces. Les décrets ministériels, Act et lois magiques qui régissaient les sorciers contemporains étaient aussi absurdes que désuets, supportés par une seule et même catégorie de législateurs. Aux yeux de l’expert en créatures, cette audition en était la preuve. Il allait devoir prétendre juger le bien fondé d’un sentiment qu’il rejetait profondément, pour lequel il éprouvait une aversion viscérale, l’amour. Pas un caprice d’été, ni même une idylle éphémère, l’amour avec un grand A. De celui qui pousse deux êtres à s’unir pour la vie, dans la richesse ou la pauvreté, la santé ou la maladie, jusqu’à ce que seule la mort puisse les séparer. La tâche ingrate de soulever de potentielles incohérences dans cette pierre de touche, lui était revenue. Juge, juré et bourreau, il allait devoir se glisser sous cette cape écrasante de responsabilités.

***

9h10. Avachi derrière son bureau, le cul vissé dans son fauteuil, Lewis patientait en toute décontraction. Le talon battant le sol, les doigts entrelacés derrière son crâne, la tête légèrement penché, les prunelles braquées sur la sortie, il attendait sagement que l’on vienne perturber cette parenthèse de quiétude laconique. Dans l’allée, le remous répété d’une démarche féminine accompagnait une approche plus discrète et souple. Les lourdes enjambées se turent en échos et la poignée ploya sous une garde bestiale. Sans se plier aux règles de bienséances, elle avait fait irruption dans son office. D’une voix assurée de harpie à la frontière de l’insolence, elle avait claironné leur arrivée. Il fusilla la messagère d’un regard emprunt de mépris, l’invitant subtilement à prendre congé. Les pieds de la chaise grincèrent et ses dents firent de même dans son sourire crispé. Poli. Aimable. Cordial.

Leurs traits étaient marqués, dévorés par la tension et l'appréhension du moment. Lewis les comprenait, sans pour autant faire marque d’une quelconque empathie, exercice dont il lui était tout bonnement impossible de s’y prêter. L’un des sujets prit alors une certaine assurance et lui tendit une main bien léchée. Elle chaperonna son geste d’une présentation formelle et brève. Il analysa cette paume ouverte un sourcil arqué. S’attendait-elle à ce qu’il lui rende la pareille, qu’il l’empoigne ? Il n’était pas dans ses habitudes de se fondre en chaleureuse réunion. Et il n'avait guère besoin qu'ils se soumettent à cette gymnastique, il avait à sa disposition un ensemble de renseignements qui pesaient milles paroles. Se laissant à nouveau glissé dans son siège, du bout de sa baguette il attira une pile de dossier pas plus haute qu’un lutin de Cornouailles, ainsi qu'une plume ensorcelée.

«Miss Hawthorn, Monsieur Robards, vous êtes présent aujourd’hui à la demande du ministère dans le cadre d’une enquête de moralité. L'ensemble de vos déclarations seront retranscrites. Vos baguettes, s’il vous plaît. » Dans le bruissement de l’encre couchée sur un parchemin vierge, son ton involontairement détaché, laissait paraître un certain agacement pour se mettre à la tâche. Il tenait en horreur ce genre de procès-verbal. Il était avant tout un magizoologiste aguerri dans son domaine, pas un enregistreur de baguette à l’image de Gondole. De plus son manque de tact évident envers ses congénères, ne faisait pas de lui l’employé le plus qualifié pour cette besogne. Toutefois, il songeait à donner à cette mascarade, le plus de solennité possible. Il leur accorda une œillade concise, bienveillante et maladroite.

« Avant toutes choses, avez-vous des questions sur le déroulé de cette audition ?» Il souhaitait les mettre en confiance. Leur faire comprendre avec autant de diplomatie qu'il était assurément de leur côté. La finalité de cette entrevue reposait sur des épaules alliées.

Il ouvrit deux fichiers estampillés du sceau du département. Ses lèvres se pincèrent à la vue du poinçon figurant sous le portrait de la jeune femme. La notion d’hybridité était une forme de classification urticante pour Lewis. Synonyme de contamination, de miscégénation et de bâtardise, ce vocable portait les traces implacables et violentes des idéologies puristes et eugéniques propre aux grandes lignées absolues. Une ultime insulte, un crachat à la figure pour ces sorciers et sorcières. Et dans cette hiérarchie discriminante, Hickmore n’avait pas manqué son petit sobriquet de sang-de-bourbe, la souillure ultime dans la caste magique.

ft. M. Hawthorne & G. Robards
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MessageSujet: Re: Quand les oiseaux tombent de leur nid. ↯ Ft. Meredith et Gauwain. [abandonné] Quand les oiseaux tombent de leur nid. ↯ Ft. Meredith et Gauwain. [abandonné] 129196351Dim 5 Sep 2021 - 19:17

L’homme était grand et sec, l’air distant, et il regarda avec un mépris assez évident celle qui était sa secrétaire.

Gauwain tenta de ne pas en tirer de conclusions hâtives : après tout, il ne savait rien de cette femme, peut-être tuait-elle des bébés niffleurs pour s’en faire des gants, et peut-être la froideur affichée par l’agent administratif était-elle justifiée. Peut-être Gauwain lui-même, s’il avait découvert les livres trônant dans la bibliothèque de cette dame, aurait-il partagé l’opinion de ce monsieur au sujet de cette infortunée représentante de la gente féminine.

Pas question de céder à l’alarmisme, malgré la tension que partageaient les deux amoureux, et qui les rendait plus attentifs au moindre détail. Comme le sourire crispé et forcé, qui trahissait le manque d’enthousiasme de leur interlocuteur.

Sans doute pour reprendre le contrôle d’une situation tendue, ou parce qu’il était dans son caractère de prendre les rênes, Meredith prit les devants, tendant une main assurée à l’agent, tout en se présentant. Cette démarche leur fournit un second signal d’alarme : durant un temps infiniment long, l’homme fixa la main de Meredith. Et ne la serra pas.

Bon. Hm. Peut-être que ce n’était pas tant de l’alarmisme qu’un nécessaire réalisme quant à l’issue qu’aurait cette première procédure.

Réprimant une grimace, le Gallois passa une main apaisante le long du dos de sa compagne, avant de prendre place avec elle, face à l’employé.

« Gauwain Robards. Merci de nous recevoir. »

Malgré les premiers signes décourageants, ils ne lâcheraient rien. Rester courtois, pour ne pas griller totalement leurs chances. Pour cette même raison, il obtempéra à la requête de l’employé, qui récitait les lignes de la procédure et leur demandait de déposer leurs baguettes le temps de la déposition. Cette notion le faisait tiquer. Jusque dans ses tripes.

C’était un des premiers enseignements du parcours Auror. Etre toujours prêt. Et dans la mesure où aucun d’eux n’était manumage, cela signifiait ne pas se départir de sa baguette, quoi qu’il arrive. Car une baguette était une extension de vous-mêmes. Pas seulement une arme ou un accessoire bien pratique, mais un éclat de magie ayant une individualité propre, synchronisée avec la vôtre. L’abandonner, ne pas l’entretenir, ne pas l’avoir à portée de main en toutes circonstances… c’était vouloir mourir un peu.

Et pourtant, parce que cette procédure lui importait plus que tout, il porta la main à son holster et en tira sa longue baguette de bois clair, simple et efficace, manche carré, et pointe fine et ronde. Sans ciller ni protester, il la déposa à l’emplacement indiqué.

Quelque part, il comprenait que le ministère ait inclus une telle disposition dans la procédure. Il imaginait bien l’ampleur de la déception des couples éconduits lors de la demande du précieux sésame, et il n’était pas étonnant que certains passent leur colère et leur frustration sur le symbole de cette gigantesque machine (c’est-à-dire l’homme posant des questions jugées inconvenantes). Il y avait de quoi lancer un Impardonnable et finir la journée de façon déplaisante.

A cet instant, se produisit une chose qui le désarçonna et remit en cause ses certitudes nouvelles : le fonctionnaire leur adressa un coup d’œil….. amical ?

Gauwain cligna des yeux. Euh… est-ce qu’il avait mal interprété ? Il lança un regard interrogatif à sa compagne, afin d’avoir son opinion, mais ils ne pouvaient débriefer sur le sujet.

Comme pour jouer plus encore avec leurs nerfs, l’employé leur demanda s’ils souhaitaient poser des questions : et sa voix était… bienveillante.

Ne sachant trop s’il s’imaginait un soutien, Gauwain secoua la tête par la négative… ….avant de se tendre à nouveau, en notant la grimace de l’employé lorsqu’il ouvrit leurs dossiers.

Ce rendez-vous, c’était pire que les montagnes russes de Gringotts. A quelle sauce allaient-ils réellement être mangés ?
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MessageSujet: Re: Quand les oiseaux tombent de leur nid. ↯ Ft. Meredith et Gauwain. [abandonné] Quand les oiseaux tombent de leur nid. ↯ Ft. Meredith et Gauwain. [abandonné] 129196351Lun 6 Sep 2021 - 10:28

Leur interlocuteur avait ce quelque chose de ‘dérangeant’.
Tout en lui, n’était que froideur et pédanterie face au monde qui pouvait l’entourer. La première qui récolta ses foudres intimes fut sa secrétaire. Or, comme si cette dernière en avait eu l’habitude, elle n’afficha nulle surprise sur son visage. Juste de la neutralité. Haussant un sourcil, Meredith Hawthorne sentait que leur vis-à-vis ne serait pas le plus aisé à convaincre. En même temps, n’avaient-ils pas triomphé face à Samuel Shepherd et sa jalousie, Parrain et ses valeurs, Mère et son manque d’enthousiasme face à leur projet futur d’union ? Cependant, ceux-ci avaient été compréhensifs et s’étaient laissé attendrir par le couple de fiancés. Toutefois, cela ne serait sûrement point le cas de celui qui se prénommait Lewis Hickmore et qui avait la protection de la sacro-sainte institution jusque dans son badge. Alors, que la belle blonde avait voulu saluer l’homme présent en face de sa personne, son interlocuteur ne cilla nullement. Ne souhaitant pas engager une poignée de main. Peut-être, était-ce bien trop intrusif ? Sans se départir de son appréhension quant à la suite des évènements, la demi-Vélane n’insista pas. Sentant alors, la main de son compagnon dans le creux de ses reins.

Le grand Gallois se présenta à son tour, sans tendre la main pour offrir une salutation à l’employé du Ministère de la Magie. Sûrement échaudé par cet évènement survenu quelques instants auparavant. Alors que le regard couleur de fée verte, resta à contempler cet homme qui était en train de leur parler, ce dernier voulut qu’ils se séparent de leurs baguettes. Telle était la procédure contraignante qu’exigeait ce genre d’entrevues. Cependant, ce rendez-vous n’aurait pas la saveur de celui passé avec Machiavel Gondole. Lors de celui-ci, il n’y avait pas eu d’enjeu. Pas de sésame pour réussir à se marier, malgré une société qui n’avait rien de progressiste. Les statuts des Créatures étaient mal vus, et le fait d’être une Hybride charmant les hommes, ceux qui détenaient le pouvoir de ce monde était une ignoble aberration. Instinctivement, celle qui portait le sceau d’Être au sang plus que mêlé reporta son attention sur son bracelet en forme de serpent, avant de daigner présenter sa baguette. Qui, se trouvait à l’intérieur de son sac à main. Tout comme son fiancé, la Présidente du BDE de l’EMS n’aimait pas cela. Laisser sa baguette au soin d’un ‘autre’. C’était ôter, une partie de son âme.

Toutefois, avec un geste des plus élégants, la Franco-Galloise offrit sa baguette en bois de tremble et à la couleur verte, subtilement travaillée avec des arabesques. Qu’elle posa à côté de celle de son petit ami, avec une inspiration et une expiration propres à cette anxiété de se trouver amputée d’un morceau de soi. Qu’allait-il en sortir de cette observation minutieuse ? Qu’elle se trouvait être une Créature, et que tout serait remis de nouveau en question face à l’Amour qu’elle possédait ? Et, qui n’était pas floué malgré les prédispositions de son sang ? Au moment, où Lewis Hickmore eut un questionnement avéré, la jeune femme blonde n’en revenait nullement. Sa voix était bien plus ‘douce’ que lorsqu’il les avait reçus en premier lieu. Comme s’il voulait les aider à obtenir ce qu’ils pouvaient souhaiter. Son sentiment amical vis-à-vis du jeune couple était bien présent et visiblement, les aspirants Aurors eurent tôt fait de lui faire confiance. Et, en ce qui concernait les questionnements, la fille unique de la Comtesse de Vermandois en avait des centaines. Et bien plus encore. Mais ces derniers furent balayés par la grimace qui anima le visage du préposé.

Le regard d’absinthe pure avait vu ce sceau. Juste présent, en-dessous de sa photographie. Et qui témoignait de ce sang mêlé qui n’était pas apprécié dans ce microcosme magique. Une œillade vers son compagnon, qui l’avait contemplée à son tour. Sans mot dire. Qui était resté silencieux, suite à tout ce qui était en train de se produire et qui aurait peut-être, une finalité heureuse. Peut-être. Avec une voix teintée d’appréhension mais néanmoins d’une approximative douceur, Meredith Hawthorne ne posa qu’une seule interrogation qui lui brûlait les lèvres. Et qui, donnerait le ton de la poursuite de cette entrevue.

- Monsieur Hickmore ? Vous ne vous arrêtez pas au sceau que vous voyez en-dessous de ma photographie ? Un silence. Je suppose que Gauwain, n’a rien à faire dans l’histoire. Il ne doit pas prouver ce qu’il ‘est’. Une autre pause, alors que la silhouette toute en courbes, vint prendre place dans un fauteuil en face de l’employé du Ministère de la Magie. Ce sera à moi de le faire. C’est bien cela, n’est-ce pas ?
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Lewis A. Hickmore

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COTÉ DU BIEN
On n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait.

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Caractéristiques du sorcier
| EPOUVANTARD : Sa propre ombre.
| PATRONUS : Aucun.
| POINTS DE COMPÉTENCE :

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MessageSujet: Re: Quand les oiseaux tombent de leur nid. ↯ Ft. Meredith et Gauwain. [abandonné] Quand les oiseaux tombent de leur nid. ↯ Ft. Meredith et Gauwain. [abandonné] 129196351Sam 11 Sep 2021 - 9:45

audition estivale.
août 1979, ministère de la magie, niveau 4.

Passant outre les brèves présentations et recommandations d’usage, Lewis empoigna d’une grippe ferme les sticks des deux amants et d’un geste sec tira la poignée d’un tiroir unique. Il déposa délicatement les œuvres au beau milieu d’un capharnaüm hétéroclite, un soigneux bordel organisé de potions et manuels, et dans un bruit de succion le cabinet se scella. Il avait pu lire l’anxiété grandir sur leur visage, voir l’hésitation nourrir ce geste, sentir l’angoisse empoisonner l’air. Il connaissait ce sentiment d’insécurité que l’on pouvait ressentir à l’abandon de sa baguette. Néanmoins, pour le bon déroulé et durant l'entièreté de l’audition et afin de garantir la sécurité de l’ensemble des forces en présence, il se devait de suivre le protocole établi et ce à la lettre. Son regard impassible tentait vainement de rassurer le couple fraîchement fiancé, mais au plus profond de son être, il savait pertinemment que quoi qu’il eût pu dire ou faire, il ne serait parvenu à mettre ce duo d’apprentis aurors en confiance. Surtout après les avoir privés de leur bien le plus précieux.

Son attention se focalisa sur la plus loquace de ces sujets. Le magizoologiste tiqua un court instant et silencieusement digéra ce qu’il avait pris pour une insulte à son égard. Pointait-elle le fait qu’il ne soit qu’un employé parmi tant d’autres ? L’un de ses pairs qui ne voyait pas plus loin que la nature du sang du sorcier. Un écervelé qui n’était pas à même de comprendre ce que l’on ressentait lorsqu’on se trouvait en bas de la hiérarchie d’une caste magique gangrénée et avide de pureté. « Miss Hawthorne, ne sous-estimez pas la capacité de certains au sein de ce ministère à faire preuve de tolérance. » se permit-il de la reprendre d’un ton prévenant, mais tout aussi tranchant. Chassant l’idée qu’elle puisse le prendre pour l’un de ses rustres bonimenteurs, il soupira et se plongea à nouveau dans les feuillets issus par le département sans prêter une quelconque importance aux œillades échangés à quelques mètres. Il laissa un hochement de tête lui échapper devant la naïveté de l’apostrophe de la jeune femme. «Le ministère et le département ont jugé bon de vous faire venir tous les deux pour apprécier la valeur de votre engagement.» la reprit-il sans se donner la peine de relever le menton de sa lecture.

Il essayait tant bien que mal de se faire le plus pédagogue possible, mais la futilité de ces questions mettait ses nerfs à l’épreuve. Elle ne semblait pas prendre cette situation avec le sérieux nécessaire. Ne voyait-elle pas plus loin que son statut de demi-vélane? Son pied, à demi posé en arrière frappant du talon les dalles marbrées, battait la mesure, trahissait l’impatience qui le rongeait. A ce rythme, il n’était pas prêt d’en finir avec ce rituel vieux comme Merlin. «Monsieur Robards a tout autant à prouver que vous, Miss Hawthorne, les choses ne sont pas aussi simples.» Il marqua un léger temps d’arrêt. Dans un mouvement léger et paisible, l’aigrette et le parchemin encré se posèrent sur l’arête du bureau et rythmèrent son avance. «Comprenez bien. » Les deux coudes plaqués sur le panneau vernis, le dos courbé, il s’était penché, il leur faisait à présent face. «Pour une partie de la société sorcière Monsieur Robards est tombé sous le charme d’une vélane. Un charme si puissant qu'il ferait passer le plus traître filtre d’amour pour du jus de citrouille.» souffla-t-il.

Cette audition n’était qu’essence de dictame pour apaiser l’affront d’une union outrageante. Et quelle qu’en soit l’issue, personne, au grand personne, n’allait en sortir indemne. Lewis ne souhaitait aucunement heurté les sentiments de l’un comme l’autre. Il savait que la portée des mots pouvaient accomplir bien plus grand mal qu’un sortilège impardonnable. Toutefois, au vu des faits, des incertitudes et des preuves, il connaissait déjà la finalité de cette entrevue. Alors autant tirer la potion tant que le chaudron était encore chaud. D’une caresse, il extirpa un document. Son entête portait le sceau du département des mystères. Du bout des doigts il se massa les lèvres et enfourcha l'hippogriffe. «Le ministère a revu l’ensemble des pièces jointes à votre demande. Il semblerait que nous ayons une irrégularité... de taille. » Sa voix était d’un calme sans commune mesure. Il s’apprêtait à annoncer la sentence et pourtant rien ne laissait présager la magnitude du désastre. Le monde de l’un allait s’effondrer à l’éclat de cette vérité. Il prit une profonde inspiration, plaqua de son avant-bras la note face contre la table. «Au vu de la sensibilité de certaines informations, vous êtes libre de poursuivre cet entretien séparément...»


ft. m. hawthorne & g. robards


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Quand les oiseaux tombent de leur nid. ↯ Ft. Meredith et Gauwain. [abandonné]

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