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Dans certains cas, la meilleure défense... C'est la fuite. (Minerva) [TERMINE]

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MessageSujet: Re: Dans certains cas, la meilleure défense... C'est la fuite. (Minerva) [TERMINE] Dans certains cas, la meilleure défense... C'est la fuite. (Minerva) [TERMINE] - Page 2 129196351Dim 23 Mar 2014 - 18:48

Ma propre voix me paraissait lointaine, caverneuse même si je tentais d'y mettre le plus de douceur. Sait-on jamais quelle réaction il pourrait avoir! S'il se levait d'aussi mauvaise humeur que mon crétin de cousin Cadmus alors autant y aller avec des gants en peau de dragon! Moi même j'éprouvais cette curieuse sensation de m'éveiller dans une dimension parallèle. Comme si tous les événements de la nuit passée appartenaient à une autre vie, et qu'au fond cet homme quasiment nu enroulé dans mes draps n'était qu'une hallucination, au mieux un rêve charnel. Mais je déchantai vite en apercevant la fiole de potion de sommeil sans rêves sur la table basse, ainsi que ma tasse de thé encore pleine. Oh non, je n'avais pas rêvé, et l'objet de mes questions existentielles ouvrit brusquement les paupières, et pour une raison qui demeure un total mystère, je poussai un petit cri de surprise et reculai d'un pas. Orpheus se tortilla quelques secondes pour finalement s'écraser, quelques centimètres plus bas sur mon magnifique tapis oriental. Tapis à plusieurs centaines de gallions...

J'avais l'air d'une petite bête apeurée avec mes mains ramenées contre ma poitrine alors qu'il s'excusait. J'ignorai pourquoi je réagissais de la sorte puisqu'il n'avait pas sa baguette, mais au vu de mon état de fatigue plus rien ne m'étonnai. Prenant en pitié Orpheus, je me penchai pour me mettre à sa hauteur:

- Est-ce que ça va ? Je vais refaire votre bandage pendant que mon elfe nous apporte de quoi manger.

Et ainsi éviter que vous ne foutiez en l'air mon magnifique tapis oriental à plusieurs centaines de gallions pensai-je, mais je m'abstins de le dire à voix haute. Le pauvre souffrait le martyr tout de même!

- Fidel!
- Oui maîtresse, Fidel est là maîtresse, dit mon vieil elfe en s'inclinant bien bas, ses oreilles particulièrement longues rasant le tapis, après être apparut dans son habituel pop.
- Apportes moi des bandages, des vêtements moldus et ensuite tu reviendras avec de quoi manger.
- Bien maîtresse.

Moins d'une minute plus tard il était à nouveau là et déposait sur la table basse un large rouleau de lin et ce qu'il restait d'onguent non sans avoir débarrassé le plateau de thé. Je fis de mon mieux pour masquer mon dégoût, mais de toute manière ça ne servait à rien, j'étais trop crispée pour que ça paraisse naturel. Orpheus s'était assis, et faisant abstraction de ce spectacle écoeurant, ainsi que de sa quasi nudité qui me gênait affreusement, je me mis à ôter ses bandages désormais poisseux, pleins d'onguent et d'un épais liquide jaune qui faillit me faire vomir. Mais je tins bon jusqu'au bout. Orpheus serrait les dents tandis que je m'efforçais de nettoyer cette vilaine plaie pour ensuite appliquer ce qui restait d'onguent. Lorsque cela fut terminé je l'entourai de bandes de lin.

- Ça devrait vous soulager jusqu'à ce qu'on atteigne Sainte-Mangouste. Je ne veux pas transplaner dans votre état, et prendre le magicobus serait trop risqué. On va utiliser les transports moldus.

C'est à cet instant que Fidel revint avec des habits moldus, de l'argent et quelques cupcakes et muffins qu'il déposa sur la table basse. Il s'attela aussitôt à la préparation d'un bon thé bien chaud, nous laissant poursuivre notre échange.

- Mettez ça, lui dis-je en lui tendant un pantalon noir, un t-shirt ainsi qu'un gros pull en laine, Je vais m'habiller pendant ce temps.

Je n'allais tout de même pas me dévêtir dans la même pièce! Je sortis du bureau dans lequel nous nous étions planqués, et alors que la porte se refermait, je m'adossai au mur pour me laisser glisser lentement au sol. Par Merlin, Viviane et tous mes aïeuls mais qu'avais-je fait ? Pourquoi avais-je lié mon destin à celui de cet homme ? Qu'est-ce qui m'était passé par la tête ? Et pourquoi fallait-il que ça tombe sur moi ? Je sentais à nouveau les larmes me piquer les yeux, mais je n'avais pas le temps de pleurer, plus vite il serait à Sainte-Mangouste et plus vite ma vie reprendrait son cours normal! Alors je me relevai, en ravalant mon envie de fondre en larmes, et me dépêchai d'enfiler un pantalon de velours noir, un pull à col roulé bordeaux et des bottes noires, puis je rentrai à nouveau dans le bureau.


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MessageSujet: Re: Dans certains cas, la meilleure défense... C'est la fuite. (Minerva) [TERMINE] Dans certains cas, la meilleure défense... C'est la fuite. (Minerva) [TERMINE] - Page 2 129196351Lun 24 Mar 2014 - 14:36

Au vu du cri de Minerva, je pus déduire qu'elle était presque aussi surprise que moi, voire même plus. Le paradoxe était quand même fort : elle me réveillait, mais c'était moi qui lui faisait peur... J'aurais pu me pencher un peu plus sur la question, mais vu la douleur qui me brûlait le torse, je n'étais pas en état d'élaborer de plus grands raisonnements. Toujours était-il que j'étais par terre, dans un état pitoyable, et le regard que la sorcière aux cheveux roux posait sur moi n'aidait pas mon égo blessé à guérir.

Je me relevai tant bien que mal, grimaçant sous la douleur, avant de m'assoir sur le petit lit de camp. Mon bandage était souillé par ma blessure et avait une étrange couleur, mélange d'un rouge sombre et d'une couleur jaunâtre qui n'augurait rien de bon. Je m'étirai légèrement, sans trop en faire, alors que la jeune femme appela son elfe de maison. J'observai la petite bête avec l'indifférence la plus totale, habitué à l’apparition brutale de cette étrange créature. Mes parents en possédait lorsque j'étais encore chez eux, et je n'avais jamais songé à faire en faire l'acquisition une fois mon appartement acheté. Peut-être que ce dernier serait en meilleur ordre si j'avais un elfe de maison pour s'en occuper...

Plongé dans mes pensées, je ne réagis que quand je sentis les mains de la jeune femme au dessus de mon bandage. Je baissais les yeux sur le linge, autrefois blanc, salit à présent de traces plus affreuses les unes que les autres. Je remarquais également l'air de dégout sur le visage de Minerva, le rose soutenu qui avait habité ses joues il y a peu ayant laissé place à une pâleur livide.

- J'aurais pu le faire vous savez... Je suis en meilleur état qu'hier soir.

Je voyais que s'occuper de ma blessure la dégoutait, et je n'aimais pas ça. S'occuper de ses propres dégâts étaient déjà suffisants, voilà que la pauvre devait s'occuper des miens... Plus que honteux, je me sentais maintenant dégouté. Dégouté d'imposer cela à quelqu'un qui n'avait rien demandé tout d'abord, mais également à quelqu'un dont la sensibilité à fleur de peau rendait la vue d'une blessure insoutenable. Mon regard bleu teinté de gris se voila et je détournai les yeux sans plus rien dire, le temps que le bandage que me faisait Minerva soit terminé.

Une fois cela fait, je me détendis lorsqu'elle s'éloignait de moi. Je me rendais seulement compte que je m'étais crispé tout le temps des soins. Prenant les vêtements qu'elle me tendait, je les posais à mes côtés en écoutant le plan qu'elle m'exposait.

- Je comprends. Mais vous savez, vous pouvez me laisser aller jusqu'à Sainte Mangouste seul. Je ne veux pas vous retarder dans votre travail... Ou même vous compromettre.

En ces temps obscurs, je pouvais comprendre qu'elle n'avait pas envie d'être exposée près d'un traite à son sang qui venait d'être attaqué par des Mangemorts... Mais le temps que je termine ma phrase, elle était déjà partie. J'enfilai donc le pantalon qu'elle m'avait prêté, avant de passer difficilement mon tee shirt ainsi que mon pull. Je faisais attention à mes blessures et, une fois habillé, je me permis un dernier geste pour me passer la main dans mes cheveux noirs de jais, aux boucles désordonnées. Le petit déjeuner que l'elfe avait préparé attendait sur la table basse et je me permis de prendre un muffin aux tâches violettes, surement aux myrtilles. Je n'avais pas très faim, mais quelques choses me disait qu'il me fallait du sucre et des forces.

Heureusement que j'étais de repos aujourd'hui, je n'avais pas encore manqué de journée de travail, et je n'avais pas envie de commencer tout de suite... Me levant du lit, je marchai lentement dans le bureau, les membres ankylosés. Mes bandages lui avaient valu un bon rouleau de lin... Il faudra que je la rembourse au plus vite. Cette constatation faite, je laissai dériver mes yeux sur les rayonnages de la bibliothèque, m'arrêtant sur les côtes de livres aux couleurs chatoyantes. J'en reconnaissais certains : ce vert sapin était caractéristique du manuel de potions de cinquième année à Poudlard, par exemple... Je soupirais légèrement, avant de m'arrêter devant la table en bois sombre, recouverte de commandes et autres factures. Sans les lire, j'observai les quelques instruments de mesures dorés disposés également sur le bureau, avant d'entendre la porte se rouvrir. Je me retournais vers Minerva, la trouvant radicalement changée dans ces vêtements moldus. Le rouge lui allait plutôt bien... Je remarquai cependant ses yeux brillants. Elle avait pleuré, à coups sûrs. Je me passai une main sur la nuque, gêné et très inconfortable. Je la mettais en mauvaise posture, et j'en étais très mal à l'aise.

- Merci encore de faire tout cela pour un parfait inconnu.

Inconnu, pas tant que ça, mais elle était trop jeune à l'époque pour pouvoir s'en souvenir...

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Dernière édition par Orpheus Goldsmith le Lun 24 Mar 2014 - 17:36, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Dans certains cas, la meilleure défense... C'est la fuite. (Minerva) [TERMINE] Dans certains cas, la meilleure défense... C'est la fuite. (Minerva) [TERMINE] - Page 2 129196351Lun 24 Mar 2014 - 15:58

Dans cette tenue moldue, et bien il faut avouer que je me sentais bien plus… A l’aise ? Les belles robes aux motifs riches et délicats c’était bien beau, mais dans ce pantalon je me sentais tout à coup plus maîtresse de mes mouvements, et ça me faisait vraiment des jambes interminables. A moins que mes jambes aient toujours été aussi longues ? Question existentielle, question futile ! La nouveauté avait le don de me lancer dans de pseudos réflexions stériles. Dans une tentative ridicule de paraître moins grande que je l’étais je me mis à tirer sur mon pull qui refusait de descendre plus bas. Au moins Orpheus lui avait l’air naturel dans ses habits moldus, pas comme moi qui gigotait nerveusement, étonnée par cette idée simple et cependant nouvelle : le pantalon pour femme.

- Vous ne m’avez pas vraiment laissé le choix répondis-je fataliste même si je n’avais absolument pas l’air contrariée.

En fait j’étais trop absorbée par cette nouvelle expérience vestimentaire qui me laissait à la fois perplexe et sceptique, et puisque Orpheus n’avait pas l’air plus surpris que ça, je me décidai à poser une question qui me brûlait les lèvres.

- Est-ce que c’est normal que ça soit aussi moulant ? dis-je un sourcil arqué, et pour lui montrer que c’était bizarre je tirai sur le tissu qui revint aussitôt près de ma cuisse. Les moldues ne portent quand même pas ça, si ?

Ô Merlin tout puissant ! Pourvu que je ne croise aucun Moon, pitié ! S’ils me voyaient dans une tenue aussi affriolante et bien… Ils me feraient rôtir sur le bûché ! Fidel ne pouvait s’être trompé, et s’il m’avait rapporté ce pantalon c’est qu’il traînait dans mon placard, forcément ! C’était probablement arrivé lors d’une virée dans le monde moldu avec mon fidèle Demetrius, ça nous prenait parfois, surtout l’été lorsque nous étions désœuvrés et ivres de curiosité. Je jetai un coup d’œil à ma montre à gousset magique, une petite merveille d’horlogerie, toute en argent et incrustée d’ambre orangée et verte. 06h30. Tôt, mais parfait pour traverser le Chemin de Traverse incognitos. Le jour ne s’était pas encore levé, l’obscurité nous couvrirait de son manteau. En d’autres circonstances j’aurai trouvé ça follement romantique, mais en cet instant je n’avais qu’une hâte : arriver saine et sauve à Sainte-Mangouste !

- Tant pis, je n’ai rien d’autre à me mettre de toute façon. Vous êtes prêt ? On va y aller maintenant, tant que le jour n’est pas levé.

Je parvins à me lever même si je sentais mes jambes tremblantes. Dans ce bureau nous étions en sécurité, mais au-dehors c’était la jungle, et je n’étais pas certaine qu’une oie blanche et un éclopé aient toutes leurs chances. Néanmoins je n’avais pas le cœur de l’abandonner, surtout pas maintenant que je l’avais aidé de mon mieux ! Ma bonté finira par me perdre pensais-je en fourrant les muffins dans un petit sac en papier kraft qui finit dans une besace brodée de dentelle noire. J’enfilai mon manteau noir et Orpheus sur mes talons, ma baguette ivoire dans ma main, nous traversâmes la boutique silencieuse pour nous retrouver sur le trottoir.

- Prêt ? dis-je en me tournant vers Goldsmith, le visage pâle, ma baguette dans ma main et le cerveau en effervescence.


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MessageSujet: Re: Dans certains cas, la meilleure défense... C'est la fuite. (Minerva) [TERMINE] Dans certains cas, la meilleure défense... C'est la fuite. (Minerva) [TERMINE] - Page 2 129196351Lun 24 Mar 2014 - 17:29

Alors que je la remerciai encore une fois, sa réponse me surprit un peu. Je me retrouvais bouche bée, en plein milieu d'une respiration, un sourcil haussé, alors qu'elle était déjà préoccupée par autre chose. Elle n'avait pas été forcément sèche ou méchante en me disant, seulement réaliste, mais malgré tout, cette remarque me refroidit légèrement. J'aurais du m'en doutais, mais malgré tout... Bref.

Je refermais la bouche avant que Minerva ne remarque quoi que ce soit, avant de la rouvrir aussi sec. Elle me... QUOI ?! Si c'était trop moulant ? Les moldues portaient ce genre de choses ?... Je n'en avais aucune fichue idée, mais je n'avais même pas commencé à réfléchir, surpris par cette question plus qu'incongrue. Savait-elle qu'en me demandant ce genre de choses, j'allais obligatoirement baisser les yeux sur ses formes ?

Je le fis au moment où elle tira le tissu en velours avant qu'il ne retourne aussi sec contre sa cuisse, et le mouvement fut accompagné par un haussement de sourcil approbateur de ma part. En effet, c'était moulant... Le pantalon ne cachait rien de ses cuisses galbées et, accompagné de ses bottes, lui faisait des jambes interminables. Et je n'osais même pas imaginer ce que donnait... Enfin bref. Je toussotai légèrement avant de prendre mon manteau et de récupérer ma baguette.

- Il me semble que ce genre de pantalon est en vogue chez les jeunes moldues... Mais j'ai toujours entendu que la mode, c’est ce qui se démode... Alors après tout, si ça vous va, que les moldues le portent ou non, ça n'est pas l'important... Si ?

Je m'étais clairement embrouillé dans mes explications, histoire de cacher mon désarroi. Je ne savais pas quoi répondre à ce genre de question... Mais heureusement, Minerva termina la discussion en me proposant de partir, ce qui m'arrangeait bien. Je ne savais plus où me mettre après ça... Je sortis du bureau à sa suite, avant de m'arrêter à côté d'elle dans la rue. Elle semblait sur ses gardes et totalement apeurée, ce que je pouvais comprendre, car je n'étais pas non plus très confiant. Après une attaque Mangemort, on regarde à deux fois derrière son épaule...

- Prêt, lui répondis-je en un souffle, m'efforçant à sourire pour la rassurer.

Même si c'était un sourire faux, au moins il était là. Nous nous engageâmes dans le Chemin de Traverse encore vide à cette heure, passant devant les boutiques fermées. Il n'y avait pas l'ombre d'un Mangemort, ce qui était plutôt rassurant. Après être sortis de l'allée commerçante, le Chaudron Baveur ne fut qu'une formalité et bientôt, nous nous retrouvâmes dans une des artères de Londres, dont les pavés étaient foulés par les plus matinaux. Un bus nous menant à l’hôpital fut bientôt là et je serrai les dents sans rien dire lorsque les secousses ravivaient mes douleurs. Me penchant vers Minerva, j'indiquai d'un mouvement de tête discret une jeune moldue blonde qui lisait un livre à l'eau de rose, comme on peut en trouver dans nos librairies.

- Vous voyez, ce genre de vêtement se porte, chuchotai-je en référence au pantalon moulant que les deux femmes avaient en commun.

Nous descendîmes à l'arrêt le plus proche de l’hôpital et, devant les lourdes portes, je dus m'arrêter quelques instants. J'étais pâle, et des perles de sueur perlaient sur mon front. Ma blessure m'avait fait souffrir durant tout le trajet et m'avait considérablement affaibli. Je coulai un regard vers Minerva en soupirant, désabusé.

- Il était temps que l'on arrive...

Un peu plus et je m'écroulais en pleine rue. Ce qui n'aurait pas arrangé mes affaires... Ni celle de la jeune sorcière.

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MessageSujet: Re: Dans certains cas, la meilleure défense... C'est la fuite. (Minerva) [TERMINE] Dans certains cas, la meilleure défense... C'est la fuite. (Minerva) [TERMINE] - Page 2 129196351Lun 24 Mar 2014 - 18:33

Le sourire d’Orpheus ne me réchauffa pas l’âme. Je tremblais, et pas que de froid. La peur au fond de l’estomac, comme un boulet à mes chevilles qui me ralentirait, j’examinais l’obscurité. La lune et les astres projetaient une faible lueur qui éclairait à peine nos pas, et à cette heure si matinale le soleil dormait encore. Nous n’avions que nos baguettes pour nous éclairer, mais risquer un lumos était au-dessus de mes forces. Pâle, je déglutis, frigorifiée et resserrai ma grosse écharpe en laine autour de mon cou, enfouissant le bout de mon nez rougi par l’air dans les fibres chaudes et douces. Le Chemin de Traverse s’avéra désert, à mon grand soulagement, et personne ne nous prêta attention au Chaudron baveur. Nous nous retrouvâmes très vite dans le Londres moldu, ce qui me procura un immense soulagement, mais lorsque je me rendis compte que j’ignorai par où commencer…

Orpheus passa devant et je me contentai de le suivre, docile et paumée. J’observai à la dérobée les passants, pressés et l’air moroses, monter dans ce qui ressemblait au magicobus. Sauf que leurs bus à eux n’avaient rien de magique et qu’ils roulaient doucement en respectant des règles moldues. Ce n’était pas aussi drôle qu’au cours de nos immersions avec Demetrius, le brouillard enveloppait Londres qui défilait dans des nuances de gris. Déprimant ! Dans le bus nous prîmes place au fond, loin des quelques moldus, et je me mis à observer leur petite vie dénuée de magie sous mes yeux étonnés. La tête contre la vitre, je lançai quelques regards en biais à Orpheus pour m’assurer qu’il supportait le choc. Je le sentis soudain qui se penchait, quelques-unes de ses mèches me chatouillant, et curieuse, j’observai tant que possible cette jeune moldue blonde qui portait un pantalon, comme le mien.

- Elle a l’air à l’aise dis-je plus pour moi-même qu’en réponse à Orpheus.

Notre trajet prit fin, nous déposant devant Sainte-Mangouste. En quelques minutes nous fûmes devant les lourdes portes de l’hôpital. Je saisis le regard d’Orpheus et y répondis par un sourire crispé. Et voilà, nous y étions, et honnêtement, je me sentais… Mal ? J’avais l’impression de l’abandonner, presque m’en débarrasser, et de fuir, emportée par l’aube. Pourtant je n’avais rien fait de mal. Aider son prochain n’était tout de même pas un crime ! Je demeurai là, indécise, à fixer les grilles. Il était temps de partir. Le jour n’allait pas tarder à se lever, et avant même que la nuit ne soit engloutie, je devais être loin.

- Bonne chance Orpheus, dis-je en esquissant un maigre sourire.

Je serrai doucement sa main avant de déposer un léger baiser sur sa joue pâle et froide. L’instant d’après j’étais happée par le nombril et réapparut devant les grilles d’une grande demeure de style victorien. Je rejoignis à pas de loups ma chambre en prenant bien garde à ne pas réveiller mère et m’écroulai dans mon lit, trop épuisée pour ôter mes vêtements, le coeur léger et serein d'avoir accompli une bonne action.


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Dernière édition par Minerva Violette Moon le Mar 25 Mar 2014 - 14:25, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Dans certains cas, la meilleure défense... C'est la fuite. (Minerva) [TERMINE] Dans certains cas, la meilleure défense... C'est la fuite. (Minerva) [TERMINE] - Page 2 129196351Lun 24 Mar 2014 - 19:06

Lorsque la ville moldue s'étendit devant nous, je remarquai vite que Minerva était perdue. Elle ne savait pas où aller, ni quoi faire pour se renseigner. Je pris donc les devants et la mena à bon port. Je passai souvent par le côté moldu, pour aller travailler ou même pour me balader, parfois. La vie sans magie avait quelque chose de reposant, pendant quelques heures, mais devenait très vite lassante et fade. Cependant, mes petites excursions m'avaient au moins permis de savoir comment m'orienter sans mes pouvoirs.

Une fois dans le bus, je restai concentré sur ma respiration pour oublier la douleur, les pulsations qui résonnaient dans mes côtes et qui se faisait de plus en plus fortes. Il était temps que j'arrive à Sainte Mangouste... Alors que je me calmai un peu, je regardai la jeune sorcière qui semblait ébahie devant le mode de vie des moldus. Je la laissai dans ses pensées, trouvant cela attendrissant, avant de remarquer la blonde en pantalon et d'en faire part à la jeune sorcière.

Une fois le trajet terminé et devant l'hôpital, je sentis Minerva hésiter. Pourtant, elle n'avait plus rien à faire ici, plus d'obligation. Elle était libérée du poids que j'avais été pour elle tout au long de la nuit, cela devait la faire sauter de joie, non ? Et pourtant, elle avait du mal à partir. Je me décidai à le faire pour elle, et fis quelque pas vers l'hôpital. Je me retournai pour saluer la jeune femme et la remercier une dernière fois, quand celle-ci me prit la main et m'embrassai sur la joue. J'ouvris de grands yeux surpris, mais ne pus répondre avant qu'elle en transplane. Quelle inconscience, nous n'étions pas loin des moldus... Après avoir vérifié que personne ne l'avait vu, je souris légèrement.

- Au revoir Minerva...

Voilà que je parle tout seul... Il fallait vraiment que je fasse quelque chose. J'entrai dans l'hôpital, me présentai au guichet et, au moment où la secrétaire eut fini de noter tout ce que je venais de lui dire, je m'effondrai au sol, inconscient. Le trajet m'avait achevé, mais ça n'était rien de grave selon les médicomages. Ils me gardèrent en observation le reste du weekend et le dimanche soir je pus sortir avec quelques fioles de calmant au cas où la blessure fraichement guérie me relancerait durant les jours suivants.

Je revins au travail lundi comme si de rien n'était, et m’attela à mon travail sans grande motivation. Je repensais bien vite à la jeune sorcière, et à ce qu'elle avait fait pour moi. Une fois mon travail terminé, je partis donc acheter un rouleau de lin, quelques onguents et fioles, de nouveaux draps ainsi qu'un plaid pour remplacer tout ce que j'avais abîmé chez elle. Et en prime un bouquet de fleurs. Ne sachant pas quoi choisir -j'étais trop peu habitué à offrir des fleurs- je laissai faire la fleuriste, et une fois cela fait je fis livrer mon colis à l'adresse du magasin, avant de rentrer chez moi.

Je ne pouvais pas effacer la frayeur que je lui avais faite, mais si au moins je pouvais réparer mes dégâts... C'était un bon début.

"Miss Moon,

Merci encore pour m'avoir aidé il y a de cela quelques nuits. Je m'excuse une nouvelle fois de m'être imposé à vous comme je l'ai fait, et j'espère que ces modestes présents pourront me racheter.

Mes sentiments vous accompagnent,

Orpheus."


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