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Ma venue ne signifie pas acceptation... Mais si elle peut vous calmer cinq minutes. (Penny <3)

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MessageSujet: Ma venue ne signifie pas acceptation... Mais si elle peut vous calmer cinq minutes. (Penny <3) Ma venue ne signifie pas acceptation... Mais si elle peut vous calmer cinq minutes. (Penny <3) 129196351Ven 6 Déc 2013 - 19:35

Le chemin de Traverse était plus qu'animée en ces périodes de fêtes. Partout scintillaient des décorations magiques, des produits crées spécialement pour l'occasion étaient installés de façon méthodique dans les vitrines, des gamins couraient dans tous les sens avec les yeux émerveilles. Je traversais ce spectacle sans décélérer un seul instant, pressé d'en finir avec ce rendez vous qui m'agaçait déjà. Berkeley m'avait de nouveau accosté dans les couloirs du ministère, et avant que j'ai le temps de me défiler, il m'avait entrainé dans un coin des couloirs pour me donner rendez vous au Buckley's en cette fin d'après-midi.

J'avais tout d'abord songé à refuser. Mais, après réflexion, je m'étais dit que cette rencontre pourrait être bénéfique. Peut-être que je pourrais revoir mes parents, et être sûr de ce que je savais déjà : ils avaient rejoints les rangs de "l'illustre" Lord... Qu'est-ce que je pouvais me ficher de cette guerre que se menait le bien contre le mal... Mais au final, je pourrais peut-être en apprendre un peu.

Alors j'avais accepté. Le rendez-vus a été fixé ce samedi, à cinq heures de l'après-midi. A l'heure du thé. Histoire de m'agacer encore plus. Je rentrais dans le hall de l’hôtel, une bâtisse sombre et lugubre. L'endroit était vieux, luxueux mais sentait atrocement la poussière. Je m'installais dans le petit salon que le majordome me présenta, et attendis patiemment la venue de mon cousin. Quelques minutes plus tard, l'armoire a glace blonde qui me tenait lieu de seul lien avec ma famille débarqua avec un air conspirateur et important. Il m'enjoignit à le suivre en silence, et nous nous enfonçâmes dans le dédale de couloirs pour arriver dans les tréfonds de l'hôtel, dans une salle a manger d'où provenait des bruits sourds de conversations. Berkeley ouvrit la porte et les conversations se turent, avant que tous les regards ne se braquent sur moi. Tous m'observaient, me détaillaient, me donnaient envie de fuir en courant. Mais je restai stoïque, avant de parcourir la salle du regard. Je connaissais certains regard, d'autres non, mais avant que j'ai eu le temps de voir si mes parents étaient présents, je reconnus un regard. Au départ bleu, mais je remarqua clairement les nuances mordorées en dessous. Ou je les devinais, du moins. Je restais fixé face à cette blonde plantureuse qui ne pouvait être que Penelope, figé dans son regard alors que je lui faisait comprendre que je l'avais reconnu, avant de me détacher d'elle.

- Bonjour à tous.

Mon ton était clair, neutre. J'attendais la suite. Tout en sachant que ça ne me mènerait nulle part.
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MessageSujet: Re: Ma venue ne signifie pas acceptation... Mais si elle peut vous calmer cinq minutes. (Penny <3) Ma venue ne signifie pas acceptation... Mais si elle peut vous calmer cinq minutes. (Penny <3) 129196351Ven 6 Déc 2013 - 20:24

Debout face à mon miroir de salle de bain, je tournais la tête d'un côté et de l'autre pour juger de l'effet de mon chignon, tortillais une mèche folle du bout des doigts - bon, c'est parfait. Ajoutant une dernière épingle pour la forme, je plaçais une résille noire devant mon visage, et la fixait avec des barrettes décorées de roses rouges en tissu. Sentant un tentacule froid remonter le long de mon dos, je me retournais vivement, la baguette à la main :

- Lumos.


Le fin rayon de lumière que projeta ma baguette calma les ardeurs du filet du diable logé dans le mince interstice entre le mur et ma cabine de douche, et je reposais ma baguette sur le bord de l'évier. Les diverses parties de cette plante possédait nombre de propriétés puissantes pour les potions... mais partager ma salle de bain, seul endroit viable pour elle(sombre et humide, le rêve), était parfois problématique. Je ne pouvais rien laisser traîner, parce que si la puissante lumière du néon de mon miroir la maintenait en respect quand je me préparais, une fois l'obscurité rétablie, ses tentacules prenaient possession de l'endroit... et de toutes les affaires qui n'étaient pas soigneusement bouclées dans un placard.

Échappant un soupir, je récupérais ma baguette, et fermais soigneusement la porte derrière moi avant de traverser le couloir jusqu'à ma chambre. M'enveloppant dans une longue cape noire, j'en rabattis la large capuche sur mon visage, et transplanais directement au cœur de l'allée des Embrumes. J'avais été convoquée dans la matinée, comme toujours sans la moindre explication, à me rendre au Buckley's à 16h30 précise, et je me demandais bien pourquoi - enfin, je n'allais sans aucun doute pas tarder à le découvrir. Descendant la rue d'un pas rapide, les talons de mes bottines claquant sur les pavés, j'entrais au Buckley's et me laissais ensuite mener dans une grande salle à manger, où des Mangemorts patientaient déjà en conversant à voix basse. Me laissant débarrasser de ma cape, je rejetais ma résille en arrière pour découvrir mon visage, et pris place un peu à l'écart, gardant sagement le silence en attendant de voir ce qui allait se passer.

Une demie heure s'écoula lentement, d'autres Mangemorts arrivaient, certains me saluant poliment, d'autres m'ignorant ostensiblement, et lorsqu'enfin la salle fut comble je remarquais qu'un des Mangemorts, Berkeley, quitta la pièce pour revenir quelques minutes plus tard... avec mon pire cauchemar sur les talons.

J'étais morte, et la constatation glaça mon sang dans mes veines. Moins d'une semaine s'était écoulée depuis notre dernière entrevue - pas assez pour qu'il n'ait eu le temps de m'oublier, je le craignais. Aussi grand et impassible que dans mon souvenir, il s'avança dans la pièce à la suite du Mangemort, et le silence tomba dans la pièce alors que tous les regards convergeaient sur lui - alors, lentement, lui-même balaya la salle de ses yeux clairs, et lorsque son regard tomba dans le mien, mon souffle se bloqua dans ma gorge alors que j'avais l'impression que mon estomac chutait quelque part au niveau de mes chaussettes - je suis morte, me répétais-je mentalement alors qu'il soutenait mon regard de manière insistante.

Il sait. Il sait qui je suis... et s'il est là, présenté aujourd'hui aux Mangemorts à visage découvert, c'est qu'il a fait son choix. Qui implique à présent que nous soyons ennemis... et son premier coup d'éclat sera sans doute de signer mon arrêt de mort, et de débusquer une des taupes infiltrées chez les Mangemorts. Malgré moi, je ne pu m'empêcher de jeter un très bref coup d’œil à Maëlyn, présente elle aussi pour l'occasion - elle ne me regardait pas, et je sentis ma gorge se nouer - elle ne pourrait rien faire... personne ne pourrait rien faire. J'étais seule - et lorsque les masques tomberaient, je serais exécutée sur le champ. Calme en apparence, je suffoquais intérieurement, prise d'une envie impérieuse de fuir tant qu'il en était temps, tant que personne ne s'occupait de moi... tant que j'avais encore une infime chance de sortir d'ici vivante...

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Dernière édition par Penelope Harper le Mer 26 Fév 2014 - 23:14, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Ma venue ne signifie pas acceptation... Mais si elle peut vous calmer cinq minutes. (Penny <3) Ma venue ne signifie pas acceptation... Mais si elle peut vous calmer cinq minutes. (Penny <3) 129196351Sam 7 Déc 2013 - 0:12

Les notes de désespoir dans le regard de Penelope m'amusèrent presque. La voir chercher à savoir si elle devait m'abattre tout de suite ou attendre un peu avant de me lancer un sortilège impardonnable à travers la figure me donnait envie de la faire encore plus paniquer. Mais je restais calme et stoïque et quittai des yeux la taupe pour parcourir la salle d'un bref coup d’œil. Je repérai enfin mes parents au fond de la table, à quelques places de la jeune femme, et je voyais bien que ma simple vision les dégoutait. Je me demandais alors si vendre Penelope ne m'aiderait pas à redorer mon blason auprès d'eux.

- Messieurs, mesdames, je vous présente Orpheus Goldsmith, fils de Pierrick et Nirina Goldsmith ici présents, exposa Berkeley avec un sourire goguenard, avant de m'inviter d'un geste à m'assoir.

Je m’exécutai, reportant mon regard sur Penelope, me faisant un peu plus insistant. Je voulais qu'elle comprenne que c'est moi qui tenait les rennes. Que je pouvais mettre fin à sa mission, et même à sa vie, en moins de quelques minutes. Mon cousin, qui avait enfin remarqué mes oeillades, se pencha vers moi sans aucune discrétion.

- Je vois que tu as repéré Iris... Etrange, moi qui pensais que tu préférais les filles moins tape-à-l'oeil. Tu peux toujours essayer, mais ne t'attends pas à avoir de grandes discussions philosophiques avec elle... Ce n'est pas une femme vraiment dégourdie.

Malgré le fait que la remarque de mon cousin me révulsais, je souris en coin, sachant pertinemment que Penelope avait tout entendu.

- Nous avons convoqué ce sorcier à la demande des parents, afin de pouvoir lui exposer les tenants et les aboutissants... De nos petites réunions. Si vous êtes tous d'accord avec l'idée bien entendu.

Je me tendis imperceptiblement, comme quelques sorciers présents dans la salle. Quelque chose me disait que cette petite réunion pouvait très mal finir...
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MessageSujet: Re: Ma venue ne signifie pas acceptation... Mais si elle peut vous calmer cinq minutes. (Penny <3) Ma venue ne signifie pas acceptation... Mais si elle peut vous calmer cinq minutes. (Penny <3) 129196351Sam 7 Déc 2013 - 13:22

Il me lâcha enfin du regard, mais je ne m'en sentis pas plus légère pour autant. J'avais l'impression d'avoir avalé des pierres, et alors qu'il était présenté à l'assemblé et qu'il prenait place à la grande table, je baissais machinalement les yeux sur la bague qui ornait mon majeur droit, et une ombre de sourire étira mes lèvres. Il pourrait bien me dénoncer, son coup d'éclat ne lui apporterait pas grand chose - la chevalière, large bijou masculin en or blanc, représentait les armoiries de ma supposée famille : une rose entourée d'une couronne de ronces. Et ce que personne n'avait jamais remarqué, c'était la minuscule charnière sur le côté - la bague était creuse, le dessus n'était qu'un couvercle, et à l'intérieur, sous la forme d'une fine poudre noire, reposait une dose d'un poison assez puissant pour tuer un éléphant en moins de 5 secondes.

Relevant les yeux, je remarquais qu'Orpheus me dévisageait à nouveau, et je lui rendis son regard, le mettant presque au défi de me dénoncer - tout en dissimulant discrètement mes mains, agitées d'un léger tremblement, sous la table. Si je sortais d'ici un jour, je me ferais une joie de l'éplucher vivant, même s'il était tristement probable qu'aujourd'hui, je sortirais les pieds en premier. Mais aucun d'entre eux ne pourrait se rengorger de m'avoir abattue... je ferais les choses à ma manière. Écoutant d'une oreille distraite la rebuffade de Berkeley, je gloussais bêtement à sa remarque sur moi - même si tout était fini pour moi, je tiendrais mon rôle de blonde écervelée jusqu'au bout. Enfin pour aujourd'hui, j'allais essayer de pas trop la ramener... même si j'étais étonnée d'être encore en vie. Pourquoi ne m'avait-il pas immédiatement dénoncée ?... Il ménageait son petit effet, sans doute. Un instant, je fus tentée de lui couper l'herbe sous le pied, et de me tuer avant qu'il n'ait le temps de dire un mot - mais l'instinct de survie demeure tenace, même quand on est au pied du mur, et je me contentais de triturer ma bague sous la table, prête à en avaler le contenu... le moment voulu.

- Mais bien sûuuuur, persifla alors une Mangemort à peine plus jeune que moi, se redressant sur sa chaise, hautaine. Pourquoi ne pas expliquer à ce charmant jeune homme, qui a déshonoré sa famille des années plus tôt, qui se comporte aujourd'hui comme si nous n'existions pas, le détail de notre mission sacré, qu'il puisse aller tout bien répéter au Ministère ensuite, hum ?... Traître à ton sang, chuchota t-elle en plantant son regard dans celui d'Orpheus.

- Allons, allons Eleanore, pourquoi ne pas lui laisser sa chance ?... enchaîna un autre Mangemort.


L'homme d'une quarantaine d'année, au physique charmeur et à l'aura de pouvoir, savoura une seconde la soudaine attention qui lui était portée, avant de poursuivre.

- Après tout, si ses parents l'ont convoqué aujourd'hui, c'est qu'il y a une raison, n'est-ce pas mon garçon ?... lança t-il à l'intention d'Orpheus.


Muette, je suivais l'échange d'un air distrait mais d'une oreille plus qu'attentive - visiblement, tous les Mangemorts présents, ou presque, semblaient désapprouver totalement la présence du sorcier, et une infime lueur d'espoir se ranima en moi - peut-être que... peut-être que je n'allais pas mourir aujourd'hui, finalement.

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MessageSujet: Re: Ma venue ne signifie pas acceptation... Mais si elle peut vous calmer cinq minutes. (Penny <3) Ma venue ne signifie pas acceptation... Mais si elle peut vous calmer cinq minutes. (Penny <3) 129196351Dim 8 Déc 2013 - 18:40

Le tremblement des mains de la sorcière ne m'échappa pas, bien qu'elle les dissimula vite sous la table. Je constatai avec surprise que ce petit jeu commençait à m'amuser. J'avais déjà pris ma décision, bien sûr, mais autant ménager le suspense et lui faire peur, c'était bien la moindre des choses en guise de vengeance après m'avoir laissé tomber devant le cimetière la dernière fois.

Je remarquai cependant que malgré l'angoisse, elle tenait très bien son rôle et donnait le change à qui ne savait pas bien regarder. J'allais parler à la suite de Berkeley, histoire de me présenter, quand une jeune femme à l'air vindicatif s'interposa et m'insulta par la suite, me cracha presque au visage le déshonneur ultime que j'avais fait à mes parents : être envoyé à Poufsouffle par le Choixpeau magique. Quelle bonne blague. Je manquai de persifler une réponse cinglante, chose assez inhabituelle mais qui me démangeait au vu que mon agacement déjà bien présent. Mais un homme d'une quarantaine d'années calma la jeune femme et se tourna vers moi avec un air important.

Il semblait m'offrir l'opportunité de m'exprimer. Enfin... Si je faisais vite, je pourrais partir avant la nuit. Je souris très légèrement et m'apprêtai à parler, quand un raclement de chaise me coupa dans mon élan. Je tournai la tête, détaillant mon père qui se rengorgeait déjà d'être sur le devant de la scène. Il n'avait pas changé, ou presque. Son teint était encore plus rouge et des rides étaient apparues sur son visage, mais son regard était le même. Surtout lorsqu'il le posait sur moi.

- Je me permets de répondre à la place de... Mon... Fils, afin de préciser que c'est moi, ainsi que ma femme, qui avons demandé la convocation d'Orpheus à cette réunion. En effet, il a dévié assez longtemps sur la mauvaise voie pour que nous, ses propres parents, le laissions faire plus longtemps... N'est-ce pas ? finit-il en me fixant, presque méchamment.

Ma mère tournait la tête lentement vers moi, sans bouger le corps, comme une poupée articulée trop maigre engoncée dans une robe trop riche.

- Tu nous as manqué Orpheus... minauda-t-elle en un semblant de sourire.

Ce genre de comportement me révulsait. Je la fixai un instant, douloureusement, avant de baisser les yeux sur mes mains serrées.

- Je suis venu ici uniquement parce que j'y ai été invité. Si vous désirez m'ouvrir et me parler de votre mission, alors soit. Sinon, je peux toujours m'en aller.

Voir mes parents être aussi hypocrites me donnait déjà envie de fuir en courant, mais la séance n'était pas terminée et, que je le veuille ou non, j'allais devoir attendre qu'on daigne me libérer...
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MessageSujet: Re: Ma venue ne signifie pas acceptation... Mais si elle peut vous calmer cinq minutes. (Penny <3) Ma venue ne signifie pas acceptation... Mais si elle peut vous calmer cinq minutes. (Penny <3) 129196351Dim 8 Déc 2013 - 23:19

Renversée dans ma chaise, un demi-sourire stupide plaqué aux lèvres, je scrutais le plafond comme si c'était la chose la plus fabuleuse que j'ai jamais vu. En vérité, le plâtre grisonnant, taillé à l'anglaise de motifs abstraits, aurait bien mérité un dépoussiérage en règle et une bonne couche de peinture, mais j'avais un rôle de simplette à jouer, et peu de choses donnaient l'air plus stupide que de fixer un plafond. Mais intérieurement, je ne perdais pas une miette de l'échange entre les Mangemorts - définitivement, ils ne portaient pas Orpheus dans leur cœur... mais alors, que faisait ici cet imbécile ?... Ce fut son père, qui répondit à ma question muette - tournant la tête vers lui lorsque sa chaise racla bruyamment le sol de marbre noir, je dissimulais avec peine la note de dégoût qui filtra dans mon regard  - je n'aimais pas cet homme... et quelque part, je plaignais presque son fils de l'avoir pour géniteur.

Le petit homme replet, à la chevelure poivre et sel, se délecta à son tour d'être au centre de l'attention, et pris la parole d'une voix pointilleuse, nasillarde et agaçante, qui fit remonter un frisson le long de ma colonne vertébrale. Le miel de ses manières ne faisait que renforcer le venin de ses paroles, et je jetais un bref coup d’œil à l'intéressé - raide sur sa chaise, il donnait l'impression de rêver se trouver n'importe où, pourvu que ce fut ailleurs, et je ne pouvais que l'approuver. Mine de rien, je me demandais quand même ce qu'il avait bien pu faire, pour se retrouver ainsi renié par toute sa famille, et qu'en plus tous les Mangemorts présents soient au courant - ça devait être sacrément grave... mais j'avais franchement du mal à l'imaginer en adolescent rebelle. Enfin si ça se trouve, il cache juste bien son jeu...

Ce qui est pas forcément une bonne nouvelle pour moi. Un instant, je manquais oublier que ma vie ne tenait actuellement qu'à un fil, et je déglutis avec difficulté - calme, calme... pour l'instant, je suis toujours en vie. Et pouah !! Moi qui avait toujours cru que la mère valait un peu mieux que le père !! L'hypocrisie qui suintait actuellement par tous ses pores acheva de la faire dégringoler dans mon estime à l'échelle du père, et en voyant le regard qu'Orpheus porta sur sa mère à ses paroles, il me fit sincèrement de la peine. Au moins, ma mère se contentait de m'ignorer, et elle n'avait jamais nié le manque total d'affection qu'elle éprouvait pour moi... au moins, elle n'avait pas été hypocrite. Les choses avaient toujours été claires, et nous n'avions rien à attendre l'une de l'autre...

Eeeeeeeeeeeeeet dites moi que je rêve. Je ne pu m'empêcher de me tourner vers Orpheus pour lui faire les gros yeux, mais mon geste passa inaperçu puisque tout le monde m'imita autour de la table - il est malade ou il veut mourir ??! Il a conscience qu'il est entouré, à visage découvert, de tous les plus grands criminels anglais de notre époque ??!! Sa nonchalance avait toutes les chances de passer pour de l'irrespect, et l'irrespect était durement sanctionné de ce côté de la table. Mais qu'est-ce qu'il fiche ici ma parole, si ce n'est pas pour devenir Mangemort ??! A t-il la moindre idée du bourbier dans lequel il vient de sauter à pieds joints ??!

- Qu'est-ce que je disais !! pépia immédiatement la jeune greluche qui avait déjà pris la parole précédemment. Traître à sa famille, traître à son sang, il ne manquerait plus qu'il nous livre tous au Ministère !! s'écria t-elle, au bord de l'hystérie.

- Du calme Diana, tonna un autre Mangemort. M. Goldsmith ici présent n'a aucune raison de rapporter quoi que ce soit au Ministère, n'est-ce pas jeune homme ?... releva l'homme d'age mature en plongeant son regard dans celui d'Orpheus, menaçant. En outre, ne désirez vous pas faire enfin honneur à votre famille ?... Laver l'affront dont vous avez accablé vos parents tant d'années auparavant ?... C'est de cela, dont nous allons discuter aujourd'hui, jeune homme : de votre seconde chance, et du pouvoir que vous pourriez acquérir en rejoignant notre cause, murmura t-il sur un ton quasi sectaire.


J'avais envie de me taper la tête sur la table. J'espérais qu'il avait un minimum conscience du fait que tous l'attendaient au tournant - il n'avait pas le droit à l'erreur, et devrait mesurer ses paroles au millimètre s'il ne voulait pas finir enrôlé de force... parce qu'une fois mené face au Lord, il ne pourrait plus reculer. Je ne savais pas ce qu'il avait en tête en venant ici, mais une chose était certaine : aussi exécrable soit-il, je ne le voyais pas Mangemort. Peut-être suis-je juste trop idéaliste... mais si j'ai raison, le pire, c'est que sous couverture, je ne peux rien faire pour l'aider. Les mains crispées sous la table, j'essayais de l'encourager du regard - après tout, s'il avait dû me dénoncer, il l'aurait fait bien avant... je n'allais pas mourir aujourd'hui. Mais pour lui, ça commençait à sérieusement chauffer.

852 MOTS


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MessageSujet: Re: Ma venue ne signifie pas acceptation... Mais si elle peut vous calmer cinq minutes. (Penny <3) Ma venue ne signifie pas acceptation... Mais si elle peut vous calmer cinq minutes. (Penny <3) 129196351Lun 9 Déc 2013 - 19:41

A ma réponse nonchalante et agacée à la fois, je remarquai que j'avais fiat une grosse bourde. Mais alors une énorme bourde. Toute l'assemblée s'était crispée et me fixait, avant que la jeune femme de tout à l'heure ne reprenne la parole et ne m'insulte une nouvelle fois. Je me reculai et la fixai, sans rien laisser paraitre, alors qu’intérieurement je commençais à paniquer. J'étais dans une très mauvaise passe, je m'en rendais vraiment compte à présent, et le pire, c'est que je ne savais plus quoi faire pour me sortir de là.

Mon père me fixait encore plus méchamment maintenant, et semblait prêt à se jeter sur moi pour me tuer de ses propres mains. Moi qui n'avait rien demandé à personne, je me retrouvais en porte à faux, tout seul... Ou peut-être pas. Je tournai le regard vers Penelope, et son regard courroucé ne m'aidait pas. J'étais vraiment, vraiment mal. Je la quittais des yeux un instant pour écouter ce que le Mangemort avait à me dire, avant de laisser le silence retomber. Faire honneur à ma famille ?... Laver l'affront ?... A part mon orientation à Poudlard, le seul affront que j'aurais pu leur faire était d'avoir fait ami-ami avec une née moldue... Mais à cette époque, ils ne s'intéressaient déjà plus à moi. Alors à quoi bon ?

La colère commençait à reprendre le dessus sur mon angoisse et je manquais répliquer sèchement, mais je préférais regarder la sorcière qui, au final, pouvait être ma seule alliée aujourd'hui. Elle semblait m'encourager du regard, malgré le fait qu'elle était bloquée dans son rôle et que, quoi qu'il arrive, elle ne pourrait pas m'aider. Mais savoir qu'au moins quelqu'un n'était pas totalement contre moi ici me rassurait un peu.

- Veuillez excuser mon emportement d'il y a quelques instants. J'ai répondu positivement à votre invitation car, comme vous l'avez si bien relevé, j'ai conscience du déshonneur que j'apporte à ma famille depuis mon entrée à Poudlard. Cependant, je ne crains de leur apporter un déshonneur encore plus grand en rejoignant votre cause, par mon manque d'ambition et de puissance.

Je baissais les yeux pour marquer ma soumission et mon inutilité la plus totale, chose qui me dégoutait plus profondément encore que les simagrées de mes parents, mais si c'était le rôle que je devais jouer pour sortir d'ici vivant, je le jouerais autant que possible. Le bruit sourd sur la lourde table indiquait que mon père allait entrer dans une colère noire.

- J'aurais du m'en douter !! Tu n'as donc rien fait rentrer dans cette cervelle ces dernières années ?! Il faut que, même aux portes du repentir, tu nous fasse encore honte ? Jamais je n'aurais du me porter garant de toi et insister pour que nous te laissions l'occasion de nous rejoindre, JAMAIS ! Tu nous déshonore de nouveau, petite vermine ! J'aurais du te laisser mourir, au lieu de verser assez d'argent pour que tu étudie dans une école sur un art que tu n'as même pas le courage de maitriser correctement !

Je relevais les yeux un instant vers mon père, rouge de colère, en total contraste avec ma mère qui était blanche comme un linge, les lèvres tellement pincées qu'on avait l'impression qu'elles avaient disparues. Mon regard dévia ensuite vers Penelope et un éclat presque amusé apparu au fond de mes yeux, là où elle seule pouvait voir en cet instant. Je ne savais pas ce qui allait en retourner, mais mettre mon père dans un tel état m'avait tellement amusé que je me fichait presque de la suite.
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MessageSujet: Re: Ma venue ne signifie pas acceptation... Mais si elle peut vous calmer cinq minutes. (Penny <3) Ma venue ne signifie pas acceptation... Mais si elle peut vous calmer cinq minutes. (Penny <3) 129196351Lun 9 Déc 2013 - 22:13

Il ne me vendrait pas, c'était à présent une certitude, et je sentis mine de rien un sacré poids quitter mon estomac. Vaguement rassérénée, je cessais de triturer ma bague sous la table, soupirais en tentant de détendre un peu mes épaules - allez ma vieille, c'est juste un mauvais moment à passer maintenant. Avec un peu de chance, il va réussir à sauver ses fesses avant que quiconque tente d'y coller le feu, et on en sera quitte pour une grosse frayeur commune - ça lui apprendra à pas réfléchir avant de se pointer à une réunion ouverte entre Mangemorts... c'est pas un endroit pour les amateurs. Au moins, au vu de la réaction générale de l'assemblée, il était certain qu'il avait comprit sa bêtise, et avec un peu de chance, il se montrerait assez fin pour la rattraper sans froisser plus de plumes.

A nouveau raide sur ma chaise, mais inquiète pour quelqu'un d'autre que moi à présent, je ne le lâchais pas du regard - allez, montre leur de quoi tu es capable, quand tu veux te donner la peine de manier les mots. Enfin, sa voix aux intonations basses et à l'accent irlandais aussi prononcé que celui de ses géniteurs raisonna dans la grande salle, et je retins de justesse un soupir de soulagement - c'était pas passé loin. L'humilité était la meilleure attitude qu'il pouvait adopter dans la fosse aux lions, et pour un peu, j'aurais applaudis des deux mains. Mais un bruit sourd m'arracha alors un sursaut, et j'observais, bouche bée, le petit homme qui lui servait de père virer au cramoisi en postillonnant ses insanités - il est sérieux là ??... La violence de ses paroles me laissa pantoise, et je me contins de mon mieux pour ne pas couper la parole à cet hystérique et lui exprimer ma désapprobation totale - c'était bien la première fois que je le voyais dans un état de nerf pareil...

Passé le choc des premiers instants, je me sentis ensuite horriblement gênée par ce débordement tout sauf paternel envers Orpheus - sa vie a dû être un véritable conte de fée, avec des parents pareils... Mais lorsque je tournais la tête pour croiser son regard, je fus surprise d'y lire une pointe d'amusement - pas d'accablement, pas une once de la honte et de la douleur que j'aurais pu ressentir à me voir traitée ainsi en public... non, simplement une espèce de délectation sournoise que j'eu un peu de mal à comprendre. Il est... content que son père pète une pile comme ça contre lui ?...

- Allons, allons, Pierrick, ressaisissez-vous, le coupa le Mangemort qui avait déjà calmé Diana un peu plus tôt. Mon cher, reprit-il alors d'un ton mielleux à l'attention d'Orpheus, le Sang passe avant même votre ambition et votre puissance personnelle, expliqua t-il courtoisement. Regardez notre chère Iris, dit-il en me désignant d'un délicat mouvement de la main, elle n'est certes pas notre membre le plus éminent, mais même elle sait se rendre utile lorsqu'il s'agit de s'atteler à la tache de... nettoyer notre beau pays, susurra t-il, envoûtant.


Aie, j'aurais préféré éviter ce genre de mise en avant sur ce coup là... Un sourire absent aux lèvres, je remerciais le Mangemort pour son compliment d'une gracieuse esquisse de révérence, avant de me perdre de nouveau dans ma contemplation du plafond. Ils vont pas lâcher le morceau comme ça... la vérité, c'est que mine de rien, ils sont largement en sous-effectif dans la guerre qui se profile. La moindre baguette supplémentaire serait bienvenue... et Orpheus, fils de sang pur, était un candidat de choix.

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Dernière édition par Penelope Harper le Mer 26 Fév 2014 - 23:16, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Ma venue ne signifie pas acceptation... Mais si elle peut vous calmer cinq minutes. (Penny <3) Ma venue ne signifie pas acceptation... Mais si elle peut vous calmer cinq minutes. (Penny <3) 129196351Mer 11 Déc 2013 - 18:40

A l'expression de Penelope, je compris qu'elle ne saisissait pas pourquoi les débordements de mon père m'amusaient de la sorte. La vérité, c'est que j'avais été suffisamment humilié et tourné en dérision par mes propres parents pour une raison aussi ridicule qu'elle ne relevait pas de moi, qu'à présent je me fichais bien de ce qu'ils pouvaient me dire ou m'assener, en public ou non. Pire, je pouvais moi-même m’accabler de tous les maux sans que cela me fasse sourciller. Je jouais le rôle de l'elfe de maison brimé sans aucun effort, sans que ça me gêne un minimum. Avais-je déjà précisé que je n'avais plus aucun amour propre ? Alors, si me faire passer pour le sorcier le plus incompétent du monde pouvait mettre hors de lui mon père et, au passage, lui faire frôler l'apoplexie, autant que ça serve...

D'autant plus qu'au vu des regards que posaient les Mangemorts sur mon géniteur, ils paraissaient tous aussi désabusés du comportement irrationnel de ce petit homme bouffi. C'était un merveilleux spectacle à observer, qui valait, selon moi, de frôler la mort de près... J'hésitai même à m'enrôler du côté du Lord, pour continuer à l’embarrasser de la sorte.

Mais c'était un prix un peu trop fort à payer.

Alors que je pensais que mon père allait monter sur la table -chose très amusante à imaginer vu que son ventre l'empêchait de s'en approcher de trop près- pour m'étrangler de ses propres mains, le Mangemort de tout à l'heure intervint une nouvelle fois et m'exposa avec force de courbettes et de révérences que, malgré ma nullité apparente, ils avaient besoin de moi. Comme quoi, les rangs des Mangemorts n'étaient pas aussi fournis qu'ils le laissaient croire... Je regardais Penelope -Enfin, Iris- qui souriait de manière absente avant de repartir faussement dans ses divagations. Je ne savais pas encore comment me sortir de ce mauvais pas, mais savoir qu'elle était là, de l'autre côté de la table, me rassurai un peu.

- Je ne sais pas si je pourrais être capable d'assurer ce genre de tâches... murmurai-je d'un air contrit.

Un soupir désabusé me parvient aux oreilles. Je relevai, intrigué, le regard vers ma mère qui me fusillait du regard sans avoir bougé d'un centimètre.

- Je pense que ce n'est pas la peine d'insister auprès cet individu messieurs. S'il est capable de déshonorer sa propre famille, je ne voudrais pas infliger cette peine à notre Lord... souffla-t-elle, les lèvres pincées, cinglante.

Mère, vous m'aviez manqué.
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MessageSujet: Re: Ma venue ne signifie pas acceptation... Mais si elle peut vous calmer cinq minutes. (Penny <3) Ma venue ne signifie pas acceptation... Mais si elle peut vous calmer cinq minutes. (Penny <3) 129196351Ven 13 Déc 2013 - 14:13

On se serait cru dans une vrai représentation de théâtre burlesque. Le paternel, rouge violacé, qui brayait en s'étouffant à moitié, le fils qui le regardait sans sourciller, un sourire dans les yeux, et moi qui me retenait, ainsi que presque tous les autres Mangemorts présents, d'ouvrir grand la bouche, les yeux comme des soucoupes. Enfin au moins, quelqu'un avait eu la décence de le faire taire rapidement... enfin, ce n'était pas forcément une bonne nouvelle pour Orpheus : le piège se resserrait... Jouant mon rôle à la perfection, je ne loupais pour autant le regard que me lança Orpheus, et une ombre de sourire étira mes lèvres - allez, tu peux t'en sortir. Continue à afficher profil bas, et avec un peu de chance, ils te jetteront d'eux-même... et j'aurais plus qu'à te faire la tête au carré dans un couloir sombre du Ministère. Franchement, je ne comprendrais décidément jamais ce qui avait bien pu lui passer par la tête pour qu'il décide de se pointer ici, la fleur au fusil, alors qu'il n'a visiblement aucune intention de devenir Mangemort !!

Un murmure s'apparentant d'avantage à un sifflement menaçant qu'à autre chose lui répondit alors, et je tournais la tête vers sa mère - cette femme aurait pu être belle, si elle avait eu l'air plus... douce. Mais elle était aussi fine et tranchante qu'une lame de rasoir, et une fois encore, je fus sidérée du ton sur lequel elle s'adressa à son fils - enfin le pire, c'était qu'elle ne s'adressait même pas directement à lui, comme s'il était indigne de la moindre parcelle de son attention. Une nouvelle fois, je me demandait ce qu'il avait bien pu faire pour être traité de la sorte... enfin au moins, les choses commençaient à tourner en sa faveur.

- Je vois, poursuivit alors le Mangemort qui s'était fait porte parole du groupe. Eh bien, nous n'allons peut-être pas perdre d'avantage de temps avec vous, M. Goldsmith, reprit-il froidement à l'attention d'Orpheus. Berkeley, peut-être pourriez vous raccompagner votre... cousin ?... suggéra t-il, chargeant le dernier mot de sa phrase d'un mépris raffiné.
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MessageSujet: Re: Ma venue ne signifie pas acceptation... Mais si elle peut vous calmer cinq minutes. (Penny <3) Ma venue ne signifie pas acceptation... Mais si elle peut vous calmer cinq minutes. (Penny <3) 129196351Lun 16 Déc 2013 - 21:02

Je fixai silencieusement ma mère alors qu'elle avait détourné les yeux à peine la fin de sa phrase formulée. Elle n'avait même pas pris la peine de prononcer mon prénom, voire même de s'adresser à moi. Au final, j'étais mort pour eux, et ce brusque regain d'attention pour moi n'était ni plus ni moins que l'insistance de l'assemblée à trouver d'autres Mangemorts potentiels. Ils avaient donc du chercher dans les descendances des membres déjà actifs et étaient tombés sur moi. J'étais presque étonné que mes parents ne m'aient pas fait passé pour mort... Mais mon exubérant cousin avait du hurler à tout va qu'il me croisait souvent et qu'il pouvait se faire un plaisir de m'amener ici...

Quand le vieux Mangemort reprit la parole, son ton était bien plus cassant. L'heure du cirage de pompes étaient apparemment terminé et, bien que cela ne m'affecte en rien, j'affichais un mine contrite jusqu'à ce que j'obtienne l'autorisation -ou plutôt l'ordre- de déguerpir. Je me levais à la suite de Berkeley, jetai un dernier coup d’œil discret à Penelope, et partis sans un mot de la salle. Je n'étais pas encore sorti que les conversations étaient déjà reprises, et je réussis à comprendre quelques propos injurieux m'étant adressé. J'étais pire, pour ma famille, qu'un Cracmol si j'avais bien tout saisi... Je souris en coin alors que la porte se refermait sur eux, et je continuais ma route dans le dédale de couloirs froids pour me retrouver dans l'entrée poussiéreuse.

Mon cousin poussa un soupir dépité, avant de me regarder comme lorsqu'on allait réprimander un enfant. J'eus une irrésistible envie de lui jeter un Limacius Eructo bien senti, sorti pour le moins puéril, mais il n'en fallait pas moins pour me défouler.

- Orphy... Je peux t'appeler Orphy ? Je ne comprends pas pourqu-...

- Ca suffit Berkeley. La réunion a été un fiasco, c'est inutile de revenir là dessus. Je vais partir maintenant. Amuse toi bien.

Je me détournai sur ses mots et claquai des talons jusqu'à la sortie, encore plus énervé qu'avant. Orphy... Pour couronner le tout, cette espèce de... De... Gnome de jardin se permettait d'être condescendant ?! Je voulais bien me faire traiter de tous les noms, mais être pris de haut de la sorte par une telle bouse d'hypogriffe, s'en était trop. Je sortis de l'allée des Embrumes d'un pas rageur, donnant un violent coup de pied dans un caillou avant d'entrer dans le Chaudron Baveur pour me commander une Bièraubeurre avant de rentrer chez moi. J'avais besoin de me calmer cinq minutes...
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MessageSujet: Re: Ma venue ne signifie pas acceptation... Mais si elle peut vous calmer cinq minutes. (Penny <3) Ma venue ne signifie pas acceptation... Mais si elle peut vous calmer cinq minutes. (Penny <3) 129196351Lun 16 Déc 2013 - 23:20

Booooooooooooooon. Il est temps d'écourter cette joyeuse réunion de famille là - sérieusement, les voir aussi... aussi... étrangers les uns pour les autres me rendait carrément malade. Mais en plus, non content de n'accorder aucune valeur à leur lien du sang, ils semblaient tous se vouer une antipathie réciproque et profonde - la mère, le père et le fils... Voir un tel déchirement entre les membres d'une famille qui aurait dû être heureuse et unie me faisait mal presque physiquement. Ils venaient, tous autant les uns que les autres, de ruiner en quelques minutes l'image idéalisée que je me faisais d'une famille - pour moi qui avais toujours été rejetée par mes parents, juste parce que j'étais une sorcière et que eux étaient des moldus, je m'étais toujours figuré les familles purement magiques comme... unies, aussi bien par le sang que par la magie, justement. Mais eux... eux, c'était pire encore que ce que j'avais pu expérimenter sous mon propre toit. Eux, ils auraient dû s'aimer... c'était leur fils unique bordel !! La chair de leur chair, le sang de leur sang, pur, de surcroît... alors pourquoi tant de haine ?... Que demander de plus ?...

Dissimulant mes émotions sous un masque rêveur, je tortillais distraitement une mèche folle de mon chignon, songeant que c'était dans des moments comme ça que j'aurais bien eu besoin d'une clope... Allez, j'en suis à quatre semaines d'arrêt au compteur, courage. Je peux le faire... raaah bordel, je peux le faire. Reportant mon attention sur Orpheus alors qu'il était enfin congédié, j'approuvais sa performance d'un imperceptible mouvement de menton - je n'étais pas certaine qu'il l'ait saisi... mais pour moi, c'était bien joué. En tout cas, ça aurait pu tourner beaucoup plus mal, et se conclure par sa mort... ou la mienne, d'ailleurs, à plus court terme. Il n'avait même pas encore quitté la pièce que ses géniteurs se répandaient en excuse pour l'indignité de leur fils, et je me sentis encore plus gênée d'entendre les commentaires sarcastiques des Mangemorts alors qu'il n'était plus présent pour les entendre - quelque part, j'avais l'impression de me rendre complice de leur mépris... mais après tout, sous le visage d'Iris Dewitt, c'était le moins qu'on attendait de ma part...

J'aurais rêvé mettre les voiles moi aussi, mais sitôt Berkeley revenu, la réunion démarra pour de bon - et il était question de mener une attaque de masse contre un quartier moldu défavorisé, où les Mangemorts comptaient bien entamer leur "nettoyage" intensif. Échangeant un bref coup d’œil entendu avec Maëlyn, je su que le message était passé - ce soir là, des Aurors et des membres de l'Ordre seraient là pour barrer la route aux Mangemorts. C'était dans des cas comme celui-ci que nous devenions indispensables pour freiner leurs débordements - sous couverture, nous prenions de gros risques, mais au moins ce soir, il n'y aurait pas de morts chez les moldus, contrairement à ce que prévoyaient les partisans du Lord.

Ce soir là après la réunion, ce fut le branle-bas de combat - une escouade d'Auror se plaça en embuscade, secondée de près par des volontaires de l'Ordre du Phénix. Les combats éclatèrent aux alentours de 23 heures - vêtue d'une robe de sorcière d'un violet sombre, les cheveux noués en une natte fonctionnelle, j'aidais mes collègues à repousser les Mangemorts, songeant malgré moi à tout le travail qu'auraient encore les équipes de nettoyage après notre passage - il faudrait remettre la rue en état, effacer les mémoires des témoins... enfin, au moins, pour ce soir, nous aurions sauvé quelques vies - jusqu'à la prochaine fois. Et pourtant, c'était plutôt mal barré, à la base - très vite, les Mangemorts reçurent des renforts, et nous nous retrouvâmes acculés, cernés et en sous-effectifs. D'autres Aurors virent rapidement nous prêter main forte - mais durant ce laps de temps, je fus séparée du groupe alors que je me plaçais en bouclier devant une maison moldue exposée, dont les occupants, les yeux comme des soucoupes, nous scrutaient derrière leurs fenêtres sans oser sortir.

Mais ils étaient trop nombreux, et les renforts tardaient à me rejoindre - toujours est-il que dans le feu de l'action, un sortilège - un des leurs, un des miens ?... - ricocha sous la voiture garée dans l'allée. Elle pris instantanément feu, et je ne m'en préoccupais pas d'avantage, songeant qu'une voiture brûlée était un bien mince tribu contre une vie volée... Mais alors que le feu avait pris depuis moins d'une minute, l'explosion nous pris tous au dépourvu - je ne sais ce qu'il advint des Mangemorts... mais je sais que l'onde de choc me projeta en arrière, tout droit sur le muret de jardin. J'eu à peine le temps de sentir les flammes mordre mon bras alors que ma robe s'embrasait... puis le choc contre le muret, et le noir. Lorsque je repris connaissance, je reconnu un peu trop rapidement à mon goût le plafond crème, typique de Sainte Mangouste - eeeeeeeet par toutes les verrues du derrière d'un crapaud, pourquoi est-ce que ça tombe sur moi à chaque fois ??!... C'était carrément devenu un sujet de paris entre mes collègues - et cette fois-ci, miss casse-cou finira t-elle à Sainte Mangouste ou paaaas ?... Un gallion qu'elle y entre les pieds devant !!

Excédée, je soupirais longuement, songeant que je devrais parier sur ma propre tête - ça me rapporterait une vraie fortune. Attendant patiemment qu'un médicomage remarque mon réveil, sachant qu'il était inutile de bouger tant que je n'avais pas l'autorisation de partir, j'écoutais finalement une sorcière blonde m'expliquer d'une voix douce que j'avais été brûlée au second degré sur une partie du bras droit, la hanche et un peu au niveau de l'épaule, et que je souffrais d'une commotion cérébrale. J'avais donc eu, je cite, "de la chance", mais je restais en observation quelques jours le temps de constater l'évolution de mes brûlures et de vérifier que je ne subirais aucune conséquence de mon traumatisme.

Je ne supportais pas de rester ainsi, sans rien faire... alors, après trois jours à déprimer en fixant le plafond d'un regard vide, je fus autorisée à quitter Sainte Mangouste, sous condition de rester au repos chez moi. Et comme je suis une bonne fille bien obéissante, dès le lendemain je me levais comme d'habitude pour aller au Ministère. Des collègues m'avaient rendu visite à Sainte Mangouste, pour me tenir au courant du dénouement des combats et m'apporter la gazette, où Rita Skeeter déplorait une fois de plus notre "manque criant d'efficacité face à la menace grandissante de ce groupe d'extrémistes anti-moldus" - lui faire bouffer sa plume à papote était passé en tête de la liste de mes priorités, mais ce matin là, un des Mangemorts qui avait été interpellé passait devant le conseil des Mages - et il était hors de question que je rate ça.

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MessageSujet: Re: Ma venue ne signifie pas acceptation... Mais si elle peut vous calmer cinq minutes. (Penny <3) Ma venue ne signifie pas acceptation... Mais si elle peut vous calmer cinq minutes. (Penny <3) 129196351Mer 18 Déc 2013 - 14:59

Une fois hors du chemin de Traverse, ma bièraubeurre avalée, je rentrai chez moi pour m'enfermer à double tour et ruminer à loisir le fiasco de cette réunion. Je n'avais pas vraiment mesuré les risques qui avaient pesé sur moi en me pointant à cette réunion, et maintenant que je pouvais plus me les figurer, je me trouvais incroyablement idiot. Quelle mouche m'avait piqué, nom d'une mandragore, pour arriver avec le fleur à la baguette au milieu d'une réunion de Mangemorts ?... Et puis j'avais du mettre Penelope dans une position délicate...

Je me surpris à avoir ce genre de pensée et à ne plus nourrir autant d'animosité à l'égard de la sorcière. Peut-être que la frayeur que je lui avais faite, combinée aux quelques regards qu'elle m'avait lancé, qui m'avait aidé à ne pas tomber en pleine panique, avait calmé la rancœur que j'avais nourri depuis quelques semaines. Peut-être, et je dis bien peut-être, que je pourrais aller m'excuser, et la remercier de son soutien. Je soupirai, un peu apaisé, avant de prendre un livre qui trainait dans l'appartement. Je n'étais pas encore décidé à aller lui parler, mais c'était une idée...

Le lendemain, je retournai au Ministère comme si de rien n'était. Je vis, de loin, mon cousin qui se donnait toutes les peines du monde pour m'ignorer, au lieu de railler comme d'habitude, et me mis au travail avec un entrain digne d'un élève s’apprêtant à passer ses BUSE. Quelques jours passèrent de la sorte, monotone, avant que je ne me décide à aller voir Penelope. Je pris l’ascenseur, un peu anxieux, pour monter à l'étage des Aurors. L'endroit fourmillaient d'activité, de sorciers en habits de moldus pour des missions de camouflage déferlaient partout, l'état d'alerte semblait être donné en permanence. Moi qui était peu habitué à une telle agitation, je faisais tâche avec ma longue robe de sorcier d'un bleu marine cachant mon costume sombre, pâle comme la mort, les traits tirés par la fatigue et l'ennui... J'hésitai à faire demi-tour, mais baissai les yeux et filai vers le bureau de la sorcière que je recherchais. Malheureusement, je trouvais l'endroit vide. Je me retins de pester, et partis à la recherche d'un de ses collègues.

Ce que j'appris ne me rassura pas. Elle était apparemment à Sainte Mangouste pendant quelques jours, et devrait revenir en début de semaine prochaine. L'Auror ne m'en avait pas dit plus, et je repartis vers mon étage avec la boule au ventre. Se pouvait-il que... Que ma présence l'ait démasqué ? Peut-être qu'elle avait été abimée après la réunion d'il y a quelques jours, par ma faute... Je me refusais, cependant, d'entrer dans l’hôpital pour aller la voir. Je me doutais que ma présence ne serait pas ma bienvenue, et je n'avais surtout pas envie de la voir là-vas. Il n'y avait pas de distance, pas de neutralité. L'hôpital allait nous donner une proximité que je ne voulais surtout pas instaurer entre nous.

Je continuai donc ma petite vie en attendant de pouvoir revoir Penelope bientôt. Je profitais du weekend pour me recueillir sur la tombe de Sylvia. Mon écharpe était toujours là, et je l'ajustai sur un nouveau pot de violettes que j'avais ramené. J'en profitai pour prendre soin du parterre que sa sœur ainée n'avait pas pu arranger, et restai pendant près d'une heure au final, à murmurer quelques paroles, quelques mots que je n'avais pas pu prononcer avant sa mort.

Quand, enfin, le début de la semaine arriva, je vins au Ministère comme si de rien n'était. Je repris mon travail et attendit l'heure propice pour me rendre à l'étage des Aurors : Pas trop tôt, pour ne pas montrer mon impatience, mais pas trop tard non plus pour ne pas faire preuve de nonchalance. Je repris donc l’ascenseur pour retrouver l’effervescence de la dernière fois. Je traversai l'étage avec la même gêne et, avant d'arriver à son bureau, je me recoiffai rapidement en tirant mes cheveux en arrière, lissai ma robe de sorcier... Avant de fulminer. Qu'est-ce que j'étais en train de faire ?! Je me fustigeai quelques instants, avant d'inspirer un grand coup, de m'approcher un peu plus et de toquer doucement pour indiquer ma présence. Faites qu'elle ne me renvoie pas balader, après tout le mal que je me donne pour venir jusqu'ici !
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MessageSujet: Re: Ma venue ne signifie pas acceptation... Mais si elle peut vous calmer cinq minutes. (Penny <3) Ma venue ne signifie pas acceptation... Mais si elle peut vous calmer cinq minutes. (Penny <3) 129196351Lun 23 Déc 2013 - 23:25

Toute la matinée, les interpellés défilèrent, les témoins, et les Mangemorts, mais je finis par quitter la salle, la tête broyées par l’étau d'un mal de crâne relativement tenace. Finalement, je me retrouvais à devoir rentrer chez moi dans l'après-midi - je n'étais pas en état d'aller sur le terrain, j'avais mal partout et je n'avais absolument pas envie de me plonger dans l'étude de dossiers de suspects. Alors pas la peine de "rester là à encombrer le passage", pour citer un de mes collègues les plus conciliants, et je rentrais ruminer chez moi mon inefficacité passagère. Pour la peine, incapable de rester tranquille malgré la douleur qui tirait dans mon épaule et surtout dans mon bras, je me lançais dans la confection d'un poison à la recette particulièrement tordue, tout en m'essayant à un peu de ménage et de rangement. Cette dernière partie rapidement avortée, je restais confinée dans ma cuisine, et pour oublier ma douleur je terminais un paquet de cigarette retrouvé lors de mon début de rangement.

Le week end se déroula dans une lenteur affolante - j'aurais aimé aller me recueillir un peu sur la tombe de ma sœur, mais je craignais de croiser Orpheus, alors j'allais plutôt me balader un peu dans le centre de Londres pour prendre l'air. Mais je rentrais vite chez moi, complètement dégoûtée par l'ambiance festive qui suintait de la moindre vitrine, alors que la date de la mort de Sylvia approchait à grand pas. Le dimanche, je fis comme promis un petit tour par Sainte Mangouste pour contrôler la cicatrisation de mes brûlures et l'état de ma commotion - mon épaule et ma hanche cicatrisaient bien, mais mon bras, qui avait pris le plus cher, s'en sortait un peu moins bien, et je dû passer l'après midi à servir de cobaye pour diverses pommades, jusqu'à ce qu'on me fournisse finalement un peu de celle qui semblait être la plus efficace en me conseillant d'en appliquer tous les jours.

Ma patience mise à mal par cette après-midi perdue, je rentrais chez moi de fort mauvaise humeur, et me concentrait sur ma potion jusque tard dans la nuit. Un nouveau flacon rejoignit alors l'innombrable collection de mon buffet, et j'allais dormir quelques heures avant de me lever de meilleure humeur - au moins au boulot, le bain de foule et le travail constant m'empêcheraient de déprimer. Au Ministère, je trouvais sur mon bureau un assortiment de cartes m'enjoignant de me rétablir vite, quelques exemplaires de la Gazette du Sorcier ouvertes à des pages précises sur des articles entourés de rouge, et bien sûr des piles de dossiers à traiter, pour la plupart des Mangemorts récemment envoyés à Azkaban dont il fallait clore les enquêtes. Échappant un soupir amusé, je m'employais à remettre un peu d'ordre, puis, munie d'un bon gobelet de café rapporté par mon voisin, je m'attelais à la tache.

Quelques heures s'écoulèrent ainsi sans même que je ne les vois passer - mon bras me gênait un peu pour écrire, bandé de l'épaule jusqu'aux phalanges pour protéger des frottements avec mes vêtements, et je devais privilégier les robes jusqu'à cicatrisation complète pour ménager ma hanche. Je portais donc une vraie robe de sorcière d'un vert sapin orné de noir, sans vêtements de moldu dessous, et ça me faisait bizarre - j'avais d'avantage l'habitude de porter des vêtements de ville, et dans cette robe que je trouvais trop habillée, je n'étais pas à l'aise, d'autant plus suite aux quelques compliments dont j'avais été gratifiée à mon arrivée. Plusieurs vas-et-viens s'étaient opérés dans mon bureau depuis mon arrivée, en plus des constantes courses de mes collègues dans les couloirs, si bien que j'avais fini par fermer la porte pour essayer d'obtenir un peu de calme. Mais au bout de quelques minutes à peine, quelques coups furent frappés à la porte, et je relâchais ma plume en soupirant - on peut pas rester tranquille deux minutes ici !! Persuadée qu'il s'agissait de Rebecca, ma collègue voisine bavarde comme une pie, qui m'apportait encore un exemplaire de la Gazette dans l'espoir de baver un peu sur cette traînée de Rita Skeeter, j'allais ouvrir la porte dans un bruissement de robe... et me figeais sur le seuil, complètement prise au dépourvu.

- Orpheus, soufflais-je en clignant des yeux, avant de détourner le regard en me raclant la gorge pour tenter de reprendre une contenance. Euh, entrez... vous venez chercher quelque chose ?... demandais-je en me reculant pour le laisser passer.

Qu'est-ce qu'il fabrique ici ?... Je croyais qu'il ne voulait plus jamais m'adresser la parole, un truc du genre ? Ou alors c'est par rapport à l'autre jour, il a quelque chose à me dire sur les Mangemorts ?... Remarque, ici au Ministère, c'est sans doute une visite dans un cadre strictement professionnel - peut-être qu'il a été envoyé à cet étage pour une enquête ou un sondage, et il s'est retrouvé à devoir venir me parler... Un peu gênée, ne sachant trop comment réagir, je restais plantée à côté de la porte, me demandant bien ce qu'il venait faire par ici.

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MessageSujet: Re: Ma venue ne signifie pas acceptation... Mais si elle peut vous calmer cinq minutes. (Penny <3) Ma venue ne signifie pas acceptation... Mais si elle peut vous calmer cinq minutes. (Penny <3) 129196351Jeu 26 Déc 2013 - 16:16

Après avoir toqué à la porte, je manquai de faire demi tour et disparaitre comme si je n'étais jamais passé par là. Mais faire preuve, une nouvelle fois, de lâcheté n'était pas à l'ordre du jour et je m'obligeai à rester en place jusqu'à ce que la porte s'ouvre sur la sorcière habillée en robe, chose apparemment assez rare, et je ne bougeai pas pour ne montrer aucune émotion face à la jeune femme qui semblait tout aussi gênée que moi.

Un instant de silence fila après qu'elle ait parlé, et j'hésitai à pénétrer dans son bureau avant de faire un pas en avant.

- Excusez-moi de vous déranger, je viens juste vous voir pour prendre de vos nouvelles... J'ai appris pour votre hospitalisation, et...

Je m'arrêtai au milieu de ma phrase, ne sachant plus vraiment quoi dire. Dire que je m'étais inquiété ? Que je m'étais senti coupable de quelque chose ?... Je ne comprenais même pas pourquoi je m'étais arrêté de la sorte sur ce qu'elle avait subi. Pourquoi, d'un coup, je m'intéressais à elle ?... Pourquoi je m'étais senti mal, comme si c'était de ma faute, comme si... Comme si j'aurais du faire quelque chose.

- ... J'ai pensé que c'était à cause de ma visite au Buckley's, finis-je en baissant d'un ton, faisant référence à mon invitation chez les Mangemorts qui aurait pu tourner au massacre sans que je m'en rende vraiment compte.

Je restai planté au milieu de la pièce, ne sachant pas vraiment quoi faire, attendant sa réaction... En espérant qu'elle ne sera pas trop dur.
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MessageSujet: Re: Ma venue ne signifie pas acceptation... Mais si elle peut vous calmer cinq minutes. (Penny <3) Ma venue ne signifie pas acceptation... Mais si elle peut vous calmer cinq minutes. (Penny <3) 129196351

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