Qui se frotte à un McLloyd se pique à l'autre — Luzia
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Sujet: Qui se frotte à un McLloyd se pique à l'autre — Luzia Ven 14 Fév 2014 - 22:46
Qui se frotte à un McLloyd se pique à l'autre
Bien sûr que non, ça n'était pas ses affaires, et d'ailleurs Sean le lui avait faire promettre, de ne pas se mêler de cette histoire. Mais c'était ainsi, dès qu'il était question de son frère, Mary devenait folle, et en oubliait tous ses engagements, quels qu'ils étaient. Alors quand il était non seulement question de son frère, mais de son frère se prenant un coup de poing de la part du nouveau petit ami de son ex-copine parce que celle-ci ne savait plus si elle préférait Nolan Troy ou Sean McLloyd, Mary voyait rouge. Elle voyait même rouge vif.
Cela s'était passé la veille, lors de la rencontre sur le terrain de Quidditch des équipes de Serdaigle et de Poufsouffle. Mary, comme tout le reste de sa Maison, était présente dans les tribunes pour applaudir son frère et le reste de son équipe : seulement, il s'était passé durant le match un très curieux enchaînement d'évènements, et lorsque Mary à la fin du match avait été rejoindre son frère, elle n'avait pas pu louper le coquard violacé qui s'épanouissait sur le visage de ce dernier. Mary avait exigé un nom, elle avait exigé une explication : Sean avait d'abord tempêté que cela n'était pas ses oignons (à raison) mais il en fallait plus pour décourager sa jeune soeur, qui le harcela jusqu'à ce qu'il craque et ne lui raconte toute l'histoire, la potion, la maladie de Sean, le moment seul avec Luzia, et surtout, ce baiser.
Et depuis, Mary voyait rouge. Elle avait toujours beaucoup apprécié Luzia, du temps où elle sortait avec son grand frère : c'était une fille bien, drôle et intelligente, gentille et généreuse. Du moins, la Serdaigle le croyait-elle, car retourner chercher les bras de Sean alors que contrairement à lui, la Batteuse des Jaunes sortait avec quelqu'un d'autre, c'était pas très charitable. C'était même pas charitable du tout. Et Mary comptait bien lui dire son sentiment là-dessus, même si Sean risquait de la tuer par la suite pour l'avoir fait. Il ne risquait pas, d'ailleurs : il allait la tuer. Mais peu lui importait.
Toute la matinée suivante, Mary avait cherché un moyen de se retrouver seule avec Luzia pour mettre les points sur les i : c'est alors qu'elle s'était souvenue de la passion de l'Espagnole pour la Botanique, et du fait qu'elle passait souvent son dimanche après-midi dans les serres, à observer pousser l'herbe. Autant dire que Mary n'avait jamais trop compris cette lubie, mais que pour le coup, cela l'arrangeait bien. Elle avait donc passé une partie de son début d'après-midi à errer non loin du fief de Mme Chourave (heureusement, il ne pleuvait pas !) et lorsque Luzia était apparue au sommet des marches de l'entrée et s'était comme à son habitude dirigée vers les serres, Mary lui avait discrètement emboîté le pas. Elle avait poussé silencieusement la porte de la serre n°3, avant de se rendre compte qu'elle n'avait aucune raison de ne pas vouloir faire de bruit - elle ne faisait rien de mal. Elle l'avait donc refermée assez violemment, signalant ainsi sa présence à Luzia, qui ne se trouvait qu'une dizaine de mètres devant elle.
Tu peux m'expliquer à quoi tu joues avec mon frère ? lui demanda-t-elle d'une voix très sèche, sans même la saluer. Il faut dire qu'elle était sacrément en pétard, la benjamine McLloyd.
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Dernière édition par Mary McLloyd le Ven 21 Mar 2014 - 18:46, édité 2 fois
Luzia Ozores
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Sujet: Re: Qui se frotte à un McLloyd se pique à l'autre — Luzia Sam 15 Fév 2014 - 23:23
Luzia se demandait comment elle avait fait pour se lever ce matin. Enfin, s'arracher de son lit serait l'expression la mieux appropriée. Elle ne savait même plus comment elle y était parvenue. En fait, elle ne gardait plus aucun souvenir du début de la journée. Tout s'était déroulé dans un brouillard, dans un inertie aussi épaisse d'un plant de filet du diable.
Nolan avait rompu. A la fin du match de la veille car il avait fini par être au courant de ce qu'il s'était passé dernièrement entre Sean et l'Espagnole. Et Luzia, après avoir fondu en larmes et passé la soirée et une bonne partie de la nuit à se vider de toute l'eau qu'il y avait dans son corps, s'était laissée gagner par une torpeur qui, à défaut d'estomper sa douleur, lui faisait au moins oublier Nolan.
Peut-être était-ce l'instinct de survie, mais en tout cas, Luzia avait fait un choix salutaire, qui était de passer la journée dans la serre, au milieu des odeurs de verdure, de terreau et de sucs des plantes. Ces odeurs, fortes et entêtantes, ainsi que les couleurs apaisantes et chatoyantes, faisaient des serres de l'école un véritable havre de paix. Rien de tel que de passer une journée dans les serres pour oublier les peines. Du moins, ça marchait d'habitude. Là, Luzia savait que ça serait plus compliqué que prévu.
Néanmoins, s'occuper des fleurs, arroser les pousses de mandragore et réparer à l'aide d'un sort les pots qui s'étaient cassés, lui donnait d'autres gnomes à fouetter que son histoire avec Nolan. Bien-sûr, elle ressentait toujours le vide qu'avait creusé en elle la rupture. Cela ne lui donnait que plus d'ardeur pour mener à bien ses différentes tâches dans la serre. Elle rempotait un plant de Branchiflore lorsqu'elle entendit la porte de la serre claquer avec fracas. Elle crut d'abord qu'il s'agissait du professeur de botanique - qui d'autre viendrait dans la serre un dimanche après-midi - et se composa un visage neutre.
Mais il ne s'agissait que de Mary. Enfin "que". Vu la tournure des précédents événements, ce n'était pas une bénédiction. La preuve par la suite :
- Tu peux m'expliquer à quoi tu joues avec mon frère ?
Luzia se décomposa. Mary était donc au courant. Bon, ce n'était pas en soi étonnant, puisqu'elle était la sœur de Sean et que, vu ce qu'il s'était passé au match, elle était en droit de demander des explications. L'air furieux qu'elle arborait, cependant, indiquait à Luzia que ces explications ne seraient pas une partie de plaisir. Elle avait besoin de tout, sauf de ça. Surtout Mary... Qui l'agressait comme si Luzia lui avait glissé une bouse de sombral dans son lit.
- Écoute, Mary, fit Luzia d'une voix rauque, je suis désolée, mais c'est assez compliqué.
Elle s'éclaircit la gorge pour poursuivre :
- Ce n'est pas le moment, vraiment.
Son cœur tambourinait dans sa poitrine, car elle ne savait pas vraiment comment gérer la sœur de Sean, alors que Luzia elle-même ne savait que faire d'elle.
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Sujet: Re: Qui se frotte à un McLloyd se pique à l'autre — Luzia Lun 17 Fév 2014 - 21:53
Qui se frotte à un McLloyd se pique à l'autre
Mary eu au moins le plaisir de voir que Luzia semblait ennuyée de la voir ici. En temps normal, elle se serait bien sûr insurgée, mais nous étions en tout sauf en temps normal, et la benjamine McLloyd comptait bien profiter de chaque opportunité pour contrarier la Poufsouffle. Elle devait bien ça à son frère, qui n'avait vraisemblablement rien demandé mais ramassait aujourd'hui les pots cassés. C'était un moyen de rendre à Ozores la monnaie de son Gallion, pour ainsi dire.
En vérité cela te va bien, de jouer les victimes ! persifla la jeune fille, dois-je pourtant te rappeler que c'est mon frère qui souffre dans l'histoire ? Et par ta faute ? Tu n'oserais quand même pas le nier ?
Mary ne pouvait pas rester en place, elle tournait légèrement autour de sa victime du jour, passant d'un étal à un autre, le visage toujours tourné vers Luzia qui ne semblait pas dans son assiette. La Serdaigle savait bien qu'elle n'y était pas pour grand-chose, mais elle ne pouvait s'empêcher de vouloir en rajouter une couche. Pour s'assurer qu'elle ne recommence pas. Et dès lors que cela serait fait, elle arrêterait, et commencerait à se sentir désolée pour elle : mais il n'était pas encore temps. Pour le moment, le plus important, c'était de bien faire sentir à l'ancienne petite amie de son frère qu'elle ne pouvait pas le jeter et le reprendre comme s'il s'agissait d'un pantin qu'elle aurait abandonné dans un coin. Sean n'était pas un pantin. Elle n'avait pas le droit de le traiter ainsi, et de prendre cet air malheureux une fois devant le fait accompli. C'était beaucoup trop facile.
Je ne te croyais pas comme ça, Luzia, vraiment, martela Mary en s'arrêtant devant la jeune fille pour la fixer dans les yeux. Je ne te pensais pas capable de faire une chose pareille.
Il fallait que cela fasse mal, qu'elle comprenne qu'elle n'était pas la victime dans l'histoire, mais que c'était Sean, mais aussi ce Troy qu'elle ne connaissait pas. Luzia, à cet instant précis dans l'esprit de Mary, était une jeune fille un peu trop indécise qui n'avait pas su saisir sa chance, et qui à vouloir trop s'approcher du soleil avait fini par se brûler. Il s'agissait maintenant d'appuyer là où ça faisait mal.
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Dernière édition par Mary McLloyd le Jeu 13 Mar 2014 - 11:50, édité 1 fois
Luzia Ozores
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Sujet: Re: Qui se frotte à un McLloyd se pique à l'autre — Luzia Jeu 20 Fév 2014 - 20:41
Aussi irritée qu'un crabe de feu, Mary n'eut cure de ce que venait de lui dire Luzia. Cette dernière était venue ici pour chercher la paix, pour essayer d'oublier les tracas dans lesquels elle s'était elle même fourrée. C'était plus qu'agaçant que Mary s'immisce dans son refuge pour lui rappeler ô combien Luzia avait fait du mal à son frère, une fois de plus, et ô combien c'était entièrement de sa faute. Les arguments, pourtant, aussi peu bienvenus soient-ils, ne tombaient pas dans l'oreille d'une sourde. La jeune fille serra les dents lorsque Mary lui débita d'autres reproches. La sœur de Sean lui tournait autour, tout en lui assénant des claques verbales.
Luzia connaissait bien Mary. Toutes les deux avaient été plutôt proches quand elle sortait avec Sean. Elle avait apprécié les moments passés avec sa jeune sœur, lorsqu'elle passait les vacances chez les McLloyd. Mary, avec son humeur pétillante, avait tout de suite mit Luzia à l'aise - à l'époque, elle était encore rongée par la timidité. Et, quand ça a commencé à aller moins bien entre Luzia et Sean, la frangine avait tout fait pour recoller les morceaux. L'Espagnole savait que si leur histoire avait duré si longtemps, c'était parce que Mary avait joué efficacement à la cinquième colonne. La Serdaigle était typiquement une McLloyd, mais, à la différence de Sean, elle était beaucoup plus frondeuse.
- Je ne te croyais pas comme ça, Luzia, vraiment, lança Mary en regardant la poufsouffle dans les yeux. Je ne te pensais pas capable de faire une chose pareille.
C'était la goutte d'eau qui faisait déborder le vase. D'accord, Luzia était responsable et avait très mal géré la veille au match - elle s'était dénoncée elle-même et Sean s'était fait frapper par Nolan. D'accord, elle avait fait du grand n'importe quoi, trahit son amoureux et... Ce qu'elle avait fait était affreux. Horrible. Dans certains pays, on tuait des gens pour moins que ça. Mais la culpabilité la rongeait déjà suffisamment, l'angoisse l'oppressait tellement, qu'elle n'avait pas besoin qu'on lui rappelle son mauvais comportement. Excédée, Luzia répliqua :
- Je comprends parfaitement que tu veuilles défendre ton frère. Néanmoins, il est assez grand pour se débrouiller tout seul.
Elle lui tourna le dos, pour tenter de se reprendre et éviter de dire des choses qu'elle regretterait plus tard. Levant les yeux au ciel, elle inspira profondément avant de regarder de nouveau Mary.
- Ce ne sont pas tes affaires. Je sais, anticipa-t-elle, presque toute l'école est au courant. Inutile de me le dire, j'en ai déjà conscience.
Jouer les victimes. Comme si elle avait besoin de jouer. L'ironie, c'était justement parce qu'elle avait avoué à Sean qu'elle avait été victime d'une torture que tout cela était arrivé. Luzia se saisit d'un sécateur pour élaguer une plante qui avait pris un peu trop possession du territoire de ses voisines et coupa rageusement les branches. Lorsqu'elle s'aperçut qu'elle y était allée un peu trop court, elle jeta le sécateur à l'autre bout de la pièce.
- Je sais que j'ai fait une erreur, d'accord ? J'en suis la première à payer les conséquences. Nolan m'a largué, et m'en veut terriblement. Il est possible que j'ai cassé toute la dynamique de l'équipe de quidditch, tu comprends ? Inutile de te ramener ici pour me faire la morale, Mary.
Luzia était devenue furieuse. Elle se retenait depuis trop longtemps pour ne pas exploser.
- Bref, je ne vais pas te retenir plus longtemps, car j'imagine que tu tiens aussi à aller voir Prue pour lui dire qu'elle devrait faire attention à Sean et ne pas trop fricoter avec Black et Moriarty alors qu'il est dans le coin.
Elle arrêta ici sa logorrhée, croisant les bras sur sa poitrine et fustigeant Mary du regard.
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Sujet: Re: Qui se frotte à un McLloyd se pique à l'autre — Luzia Jeu 13 Mar 2014 - 12:08
Qui se frotte à un McLloyd se pique à l'autre
Mary croisa les bras sur sa poitrine lorsque Luzia se rebiffa et lui asséna que son frère était assez grand pour s'occuper de ses propres affaires. Elle avait raison, bien sûr, et la jeune McLloyd le savait bien car il lui avait lui-même servi le même argument la veille au soir : mais il ne le pensait pas vraiment, et quant à Luzia, ça l'arrangeait bien au fond ! Elle savait fort bien, dans toute sa fourberie, que Sean était un garçon trop gentil qui n'oserait jamais lui dire ce qu'elle, Mary, était capable de lui dire. Et elle comptait bien en profiter.
Sean est mon frère, et il souffre par ta faute. Bien sûr que se sont mes affaires, rétorqua-t-elle d'une voix cinglante en fusillant la Poufsouffle du regard.
Presque toute l'école était au courant, disait-elle. Quel bel euphémisme : si la Plume à Papote à l'heure qu'il était n'était pas au courant de cette histoire, c'était à vrai dire un véritable miracle. Tout le monde ne parlait que de cela, et regardait d'un drôle d'air son frère dans les couloirs de l'école. Non pas que Nolan Troy soit si universellement apprécié de tout Poudlard pour que tout le monde se mette à lapider Sean pour lui avoir piqué Luzia, mais quand même... C'était à Luzia seule de récolter la désapprobation générale, pas à Sean. Mary occultait bien évidemment toute la part concernant la potentielle réponse de Sean au baiser de Luzia. Il fallait bien être deux, pour s'embrasser, et la jeune fille le savait très bien. Seulement, dans le cas présent, qu'il ait répondu ou non ne changeait rien : c'était Luzia qui l'avait cherché, Mary en était persuadée. Et le discours de l'Espagnole allait dans le même sens. Troy l'avait larguée, elle avait fichu le bazar dans l'équipe de Quidditch de sa maison, sa réputation en prenait un sacré coup...
On récolte ce que l'on sème, lança-t-elle d'une voix sèche en observant d'un air vigilant Luzia lancer un sécateur. Elle n'était venue que pour lui faire la morale, comme elle disait, pas pour se faire monstrueusement assassiner dans les serres de Poudlard : aussi quand Luzia explosa-t-elle, Mary ne parvint pas à refréner un mouvement de recul, vaguement inquiète.
Je ne comprends pas ce que Prue vient faire là-dedans, prétendit-elle d'une voix un peu plus calme, ni Eden, ni même Black. Va faire un tour à Sainte-Mangouste ma vieille, tu deviens complètement tarée, conclut-elle en effectuant un mouvement pour se diriger vers la sortie.
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Dernière édition par Mary McLloyd le Sam 26 Avr 2014 - 13:26, édité 1 fois
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Sujet: Re: Qui se frotte à un McLloyd se pique à l'autre — Luzia Mer 2 Avr 2014 - 0:23
Luzia, après avoir jeté son sécateur avec violence, tentait de retrouver son calme. Elle l'avait suffisamment perdu et elle avait l'impression de perdre la face devant Mary. Que pouvait-elle bien lui répliquer ? Elle avait raison. Oui, Sean souffrait par sa faute, oui, oui, oui. Mais elle le savait déjà, non ? Mary venait l'importuner dans un endroit qu'elle considérait à elle, lui montrant que, où qu'elle aille, cette "affaire" - car c'en était bien une - la poursuivrait toujours.
- On récolte ce que l'on sème, cingla la Serdaigle.
Ce fut comme si elle avait asséné le coup fatal à la jeune fille. Luzia resta devant elle, chancelante sous la violence de cette maxime. Comment pouvait-elle dire ça, songeait-elle, alors qu'elle ne sait même pas ce qui a été semé ! Quoiqu'il en soit, l'Espagnole récoltait une moisson pour le moins insupportable. Elle avait le mauvais rôle, et il lui faudrait désormais faire avec cela. Mary, que le lancer de sécateur semblait avoir calmé les ardeurs, recula de quelques pas. Au moins avait-elle cessé de tourner autour de la Poufsouffle.
- Je ne comprends pas ce que Prue vient faire là-dedans, ajouta Mary, ni Eden, ni même Black. Va faire un tour à Sainte-Mangouste ma vieille, tu deviens complètement tarée.
Tarée, c'était sûrement vrai... Luzia aurait tellement voulu revenir en arrière et corriger les erreurs qui l'avaient trahie sur le terrain. La vérité était certes faite, mais qui aurait cru qu'elle avait un tel prix ? Et encore, Mary ne connaissait qu'une partie de cette vérité - l'école et Nolan aussi, d'ailleurs - et en fait, personne ne savait ce qu'il s'était réellement passé entre les deux anciens petits-amis. Personne ne savait ce qui avait amené ce baiser illicite.
Comme Mary semblait se diriger vers la lourde porte en verre de la serre, Luzia, qui sentait un regain d'énergie, parce qu'elle ne voulait pas s'avouer vaincue, lança sur un ton bravache.
- Tu ne vois pas de quoi je parle ? Pour quelqu'un qui dit s'intéresser aux affaires de son frère... Et qui plus est ne pas supporter qu'il souffre.
Luzia s'aventurait sur un terrain miné - car finalement, à part quelques bribes, elle ne savait pas vraiment ce qui avait entraîné la rupture entre Sean et Prudence - mais elle n'était plus à cela près...
- Bref, Prue n'a pas non plus été très claire avec Sean. Je ne juge pas, mais je veux seulement te dire que tu n'arriveras pas toujours à protéger ton frère des autres. C'est peine perdue.
Le ton de l'Espagnole s'était radouci. Elle comprenait la démarche de Mary, même si elle n'aurait jamais voulu se l'avouer. C'était une façon d'alerter Mary : Sean n'avait pas besoin d'une seconde maman. Et Mary avait sans doute d'autres choses à faire que de s'occuper de son frère aîné. Que la Serdaigle soit venue trouver Luzia, qu'est-ce que ça changeait ? A part, bien-sûr, plonger cette dernière dans un plus grand désarroi, la situation restait - hélas ! - la même.
- Laisse tomber, conclut Luzia avec fermeté en jouant avec le nœud de sa tresse.
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Sujet: Re: Qui se frotte à un McLloyd se pique à l'autre — Luzia Sam 26 Avr 2014 - 14:02
Qui se frotte à un McLloyd se pique à l'autre
La jeune fille était ennuyée que l'Espagnole ait si bonne mémoire, et lui parle de Prue pour se défendre : il était vrai que son grand frère chéri, d'ordinaire si intelligent et réfléchi, avait le don de se faire avoir de la belle manière par la plupart de ses copines. L'affaire Prue Bones en était le parfait exemple, et surtout, Mary ne pouvait pas le nier sous peine de sombrer plus que jamais dans la mauvaise foi. Mais pour ne pas laisser à penser à Luzia qu'elle venait de marquer un point en parlant de son amie, la jeune McLloyd éprouva le besoin de mettre les points sur les i :
Et qui te dis que je n'ai pas eu exactement la même démarche avec Prue que je ne l'ai à présent avec toi ? lui demanda-t-elle avec une pointe de défi dans la voix. Prue a beau être mon amie, les intérêts de mon frère passeront toujours d'abord.
C'était vrai, et le jeune homme avait été au coeur d'une dispute monumentale entre Prue et Mary, quelques mois auparavant : Prue s'était conduite de manière déplorable avec Sean, ce qui avait mis sa petite soeur hors d'elle. Même toute la diplomatie de Theodora n'était pas parvenue à la dissuader de se brouiller violemment avec son amie, qui brisait le coeur de son frère parce qu'en plus, elle osait avoir une relation bizarrement proche avec Regulus Black, un Serpentard de la pire espèce. Les deux jeunes filles avaient fini par faire la paix lorsque Sean avait commencé à sortir avec Luzia, et depuis tout allait bien entre elles, car tout était clair. Et mettre les choses au clair, c'était exactement ce que Mary faisait à présent avec Luzia.
Je sais bien que je ne peux pas le protéger contre tout et tout le monde, reconnut-elle d'une voix un peu plus basse en affaissant les épaules, mais je peux m'assurer que tu ne le blesses pas une autre fois. C'est le mieux que je puisse faire.
Elle ne pouvait pas le couver, elle le savait fort bien, et Sean avait horreur qu'elle ne fasse ne serait-ce qu'essayer. Elle était sa petite soeur, après tout, et il semblait croire que c'était l'inverse qui devait se produire, à savoir que lui se devait de veiller sur elle, et la protéger contre les gens et ce qu'ils disaient et faisaient. Le grand frère de Mairead, Bertram, se comportait exactement pareil avec sa soeur. Mais la vérité, c'était que la vie sociale et sentimentale de Mary n'avait jamais été moitié aussi compliquée que celle de Sean : le monde de la jeune McLloyd était plus simple, les teintes en étaient moins nombreuses et complexes. Elle n'avait jamais ressenti de passion aussi dévorante que celle de Sean pour Prue (à part peut-être pour Swann...), ni même n'avait été confrontée à un ex-copain alors qu'elle sortait avec un nouveau, bref, elle n'était pas en mesure de comprendre ce que vivait son frère, ni même de comprendre pourquoi tout n'était pas aussi simple que ce qu'elle voulait bien croire. Peut-être était-elle encore trop naïve pour cela, sans doute était-elle trop jeune pour le comprendre, même avec les conseils du Docteur Feelgood et de Sybille Trelawney. Alors en attendant elle faisait sans doute une erreur en s'occupant de cette affaire, mais pour sa défense au moins était-elle habitée des meilleures intentions du monde.
Je t'aime bien, Luzia, tu le sais, conclut-elle un peu maladroitement en se balançant d'un pied à l'autre, mal à l'aise, mais c'est de mon frère dont on parle. Tu me connais, je crie toujours avant de voir le Sombral quand il s'agit de lui. Alors si tu pouvais simplement me jurer que... Je sais pas, que tu... Que vous réfléchirez, la prochaine fois... Si prochaine fois il y a... Bref, ne vous faites pas de mal, comme ça. Parce que j'peux pas vous défendre tous les deux, même si j'le veux.
Mary savait pas trop comment elle en était venue à dire ces mots, mais en terminant sa tirade, elle avait presque des trémolos dans la voix, sans bien savoir pourquoi. Le chagrin de Luzia était manifeste, et la jeune McLloyd voyait bien à présent que Sean n'était pas le seul à souffrir dans cette histoire. Trop rapidement, elle avait désigné Luzia comme coupable de tous les maux de son frère, et maintenant, à mesure que l'Espagnole se défendait, la jeune fille réalisait qu'elle faisait fausse route. Rien n'était ni noir ni blanc, dans cette histoire, et elle ne comprenait pas tout. Elle ne pouvait donc pas juger : sa colère avait dès lors fondu comme neige au soleil, et soudain, tout ce que Mary désirait, c'était consoler Luzia. Un peu de tendresse avant de se faire sonner les cloches par son frère.
• Faire un post de 500 mots ▬ 2 dragées • Inventer une expression sorcière à partir d’une expression ou d’un proverbe populaire (ex : « La nuit tous les fléreurs sont gris », « Mêle toi de tes parchemins ») ▬ 2 dragées • Citer les prénoms de 10 membres différents du forum dans un post ▬ 3 dragées
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Luzia Ozores
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Sujet: Re: Qui se frotte à un McLloyd se pique à l'autre — Luzia Sam 17 Mai 2014 - 0:08
Quand Luzia fit allusion au comportement de Prue, Mary se figea alors qu'elle avait presque atteint la porte de la serre et, au bouts de quelques instants, se retourna. Elle dit aussitôt qu'elle avait peut-être fait de même avec Prue, sans lâcher Luzia du regard, insistant sur le fait que c'était de son frère qu'il s'agissait. Bien-sûr, Luzia ne pouvait pas tellement répliquer car elle n'en savait strictement rien. Mary pouvait très bien lui dire la vérité tout comme elle pouvait faire un coup de bluff. Elle se contenta de hausser les épaules. Le fait que la Serdaigle aie éventuellement été voir Prue la soulageait un peu. Luzia n'était plus la seule à bord, elle n'était plus la seule fautive. Car c'était peut-être ce qui était le plus dur dans cette histoire : que tout le monde la reconnaisse comme seule coupable. C'était le cas, évidemment, c'était même la vérité pure et dure. Or, tout le monde sait qu'il n'y a que la vérité qui blesse.
- Je sais bien que je ne peux pas le protéger contre tout et tout le monde, intervint Mary, un peu radoucie, mais je peux m'assurer que tu ne le blesses pas une autre fois. C'est le mieux que je puisse faire.
A ces mots, l'Espagnole hocha la tête. Si seulement elle aussi avait pu protéger Sean de tout cela ! Même si Mary se mêlait de ce qui ne la regardait pas, Luzia devait reconnaître la force de l'amour et de la loyauté dont Mary faisait preuve envers Sean. Elle se demandait si elle aurait pu faire cela pour son frère, Ugo, vu l'état de leur relation aujourd'hui. Luzia aurait-elle eu le courage d'aller trouver une des anciennes copines - plus âgées, évidemment - pour leur sommer de ne plus se payer sa tête ? Le geste de Mary était vain, plein d'innocence et de spontanéité : Sean serait en colère quand il aura pris connaissance de l'initiative de Mary, certes, mais nul doute qu'il en sera aussi très touché. La Poufsouffle avait ouvert la bouche pour lui dire qu'elle comprenait Mary, mais cette dernière, d'une voix vacillante, avait poursuivit :
- Je t'aime bien, Luzia, tu le sais.
L'intéressée esquissa un sourire timide. Ces mots renvoyaient à l'époque où Luzia passait un temps de ses vacances chez les McLloyd, qui en était devenue sa deuxième famille. Mary et elle avaient passé des soirées à discuter, des après-midis entiers à se promener, des matinées à faire des batailles d'oreillers. Ensemble, elles avaient bu des litres et des litres de thés, tandis que Sean vaquait à ses occupations. Mais ça, c'était avant. Maintenant que Luz ne fréquentait plus Sean, elle et Maru s'étaient éloignées. Et cela lui faisait du bien de voir que Mary n'avait pas pour autant oublié leur ancienne complicité.
- Bref, termina-t-elle. Ne vous faites pas de mal, comme ça. Parce que j'peux pas vous défendre tous les deux, même si j'le veux.
C'était touchant. Luzia aurait voulu assurer qu'il n'y aurait pas de prochaine fois, mais compte tenu des récents événements, mieux valait avoir la sagesse de ne jamais dire jamais. Sean avait été le premier amoureux de Luzia. Le premier pour qui elle avait éprouvé de vrais sentiments, le premier qui l'avait aidé à prendre confiance en elle. Sean aurait toujours dans son cœur une place particulière : il lui semblait qu'il était un repère. Voilà, Luzia venait tout juste de réussir à qualifier ce que le Serdaigle était pour lui. Un repère. Quand elle avait rencontré Sean ce fameux dimanche matin, elle était au bord de la crise de nerf à cause de ce qui arrivait à Olivia, et avec les souvenirs flous mais non moins terrorisants de sa torture. Sean avait su l'écouter, il l'avait comprise.
- Euh... vale, hésita Luzia. Je ne te demande pas de me protéger. Je... Encore une fois, ce qui est arrivé a échappé à mon contrôle. Ton frère est un mec génial. Ça a l'air d'une bêtise, ce qu'il s'est passé, mais... Je ne voulais pas le blesser, ni lui ni Nolan.
Les mots n'avaient pas la force pour exprimer ce qu'elle voulait dire. Alors Luzia s'arrêta là. Tout cela ne concernait qu'elle seule et Sean. Elle était touchée par ce que venait de lui dire la jeune fille. Sans réfléchir, Luzia fit quelque chose qu'elle faisait très rarement : elle s'approcha de Mary et la prit doucement dans ses bras.
- Moi aussi je t'aime bien, querida, dit Luzia contre elle. Sean a de la chance de t'avoir comme petite sœur.
Puis, le rouge aux joues, Luzia, peu habituée à démontrer ainsi son affection, s'éloigna de Mary et fit semblant de s'intéresser à de jeunes pousses de Cropus pour dissimuler son embarras.
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