Le directeur s’avança derrière le pupitre qui trônait comme toujours au centre de l'estrade. Il fixa longuement les longues tables où tous les yeux étaient posés sur lui. Certains étaient amicaux alors que dans d'autres, on pouvait y lire de la rancœur et il savait que c’était légitime après les vacances qu'ils avaient passé.
Tout l’été, lui et une armée d'aurors avaient fait des recherches pour retrouver la trace du Poudlard Express et de ses passagers, ce qui fut un succès mais deux mois interminables furent nécessaire pour cela au grand dam des élèves qui durent passer de bien tristes vacances.
Il soupira avant de prendre la parole.

- Mes chers enfants, je tenais tout d'abord à vous présenter nos plus plates excuses. Jamais ce qui s'est passé cet été n'aurait dû se produire. Mais pour notre défense, s'il en faut une, nous ne nous serions jamais douté qu'un événement aussi grave, porté sur de jeunes sorciers qui n'auraient pas dû être mêlés à la folie de grandeur de certains adultes, aurait pu être prévu a l'avance.

Après une pause suite à sa longue tirade, il reprit sur un ton compatissant.

- Je me doute que ce que vous avez vécu ait pu être traumatisant et si vous avez besoin d'une aide quelconque, morale ou médicale, le personnel de Poudlard se tient à votre entière disposition, dit-il en regardant certains élèves portant des bandages ou des ecchymoses. Sachez qu'une telle chose ne se reproduira plus car le Poudlard Express a été sécurisé et tout a été fait pour que votre sécurité dans l'enceinte du château soit optimal.

Ils se retourna vers la table des professeurs, puis à nouveau il refit face aux élèves.

- Les professeurs et moi même espérons que cette année se passera pour le mieux et que vous ne laisserez pas les événements de cet été vous affaiblir, mais bien au contraire vous rendre plus forts et conscients que la menace est grande hors de ces murs. D’où l'importance de bien étudier toute l'année... leur dit il en leur faisant un petit clin d’œil par dessus ses lunettes en demi-lune.

il leva les bras au ciel et frappa ses mains l'une contre l'autre, faisant apparaître des mets délicieux, peut-être davantage que les autres années, et il leur dit pour finir :

- Que cette rentrée vous soit des plus agréables !

Et voilà que la dernière année scolaire de Philippa venait de commencer, septième et dernière année à Poudlard. Pendant les sept dernières années, il s’en était passé des choses. Et cette année finale ne s’annonçait pas de tout repos. Après l’été mouvementé qu’elle avait vécu, la préfète n’était pas du tout reposer, elle n’avait pas vu l’été passé, après tout, ils avaient eu des cours. Au moins, elle avait retrouvé son poste de préfète qu’elle chérissait tant ainsi que ces amis dans un contexte beaucoup moins séparatiste. Assise à la table des Serpentards, Pippa en avait assez des regards et des chuchotements à l’égard de ses fiançailles avec Bram. La nouvelle s’était rapidement propagée chez les sang-purs et peu à peu, tout le monde était au courant. Et puis, la bague qu’abordait la jeune femme à l’annulaire ne faisait que confirmer la nouvelle. Elle regarda Bram qui était assis à ses côtés. Depuis l’annonce des fiançailles, tous les deux avaient évité d’en parler et ils se comportaient l’un envers l’autre avec une certaine gêne, ne sachant pas comment se comporter ensemble. Devait-elle faire comme si Bram était son copain ? Comme s’il était un vrai couple ?

Philippa reportait son attention sur le discours de Dumbledore, elle n’y avait pas du tout porté attention et du coup, elle était perdue et ne savait pas trop de quoi le vieux à la barbe parlait. Et elle se demandait bien qui pouvait être traumatisé de leur été, ce n’avait pas été si pire, non ? Bien sûr, ils avaient pratiqué des sorts impardonnables, mais bon, il ne fallait pas en faire tout un plat. Par contre, les sang impurs avaient probablement des raisons d’être traumatisés… En ayant cette pensée, son regard dériva vers la table des Gryffondors et le chercha. Philippa le retrouva facilement, mais elle détourna son regard avant que celui de Nate croise le sien. Elle porta alors son attention sur Bram et Cléo qui étaient assis en face d’elle et Bram, comme à chaque année. Sauf que cette année, la dynamique était changée. Son regard croisa celui de Regulus et elle lui fit un clin d’œil. Sa relation avec son cousin/meilleur ami était toujours aussi bonne, plus les années passaient et plus ils étaient proches, se confiant l’un à l’autre.

Finalement, les mets apparurent devant eux ce qui veut dire que le discours de Dumbledore était enfin terminé. ▬ Je te sers ? lui proposa Bram en glissant sa main près de son assiette. La jeune femme lui sourit immédiatement. – Avec plaisir. lui répondit-elle. Elle adorait les petites attentions que Bram avait envers elle depuis quelques temps, cela la faisait sentir appréciée par ce dernier. Philippa regarda Bram qui remplissait son assiette avec un sourire aux lèvres, il était vraiment charmant. Il posa l’assiette pleine devant elle. – Merci. lui dit-elle en posant sa main délicatement sur son genou. Un échange silencieux se passa alors entre les deux, mais Philippa fut sortie de sa rêverie par Regulus qui se mit à tousser tout bonnement. Immédiatement, la main de Pippa retrouva la table et ses joues s’empourprèrent. – Bon appétit . marmonna-t-elle, fâchée de s’être fait prendre la main dans un moment de tendresse (enfin, s'il pouvait appeler ça comme ça).

Spoiler:

Le mangemort écoutait d'une oreille très distraite, le discours du Directeur de Poudlard, ses pensées retenu ailleurs. Bien sur que non, il n'avait pas pu prévoir l'attaque. Le camps des mangemort avait marqué de nombreux points en réussissant à détourner le Poudlard Express, alors même que des aurors, éléments imprévues, se trouvaient à bord. Et puis Regulus avait joué sa part dans cette mission, lorsque a Halloween, l'an passé, il avait réussi a recenser la grande majorité des sang-impurs de l'école. C'était à partir de cette liste que les mangemort avait pu établir avec autant de précision, qui irait dans quel dortoir.
Pourtant, si il avait été ravi de la fierté qui se lisait maintenant sur le visage de sa cousine, voir que Prue avait encore des séquelles de cet été, l'avait rembruni. Sans pour autant douter de son choix, il prenait conscience de l'ampleur de ce qu'on attendrait tout ou tard de lui et malheureusement, il serait un jour possible que sa jeune amie de Serdaigle en soit concernée.

Jouant avec sa fourchette, il tourna un regard vers sa cousine de meilleure amie qui lui fit un clin d'œil. Il lui sourit. Si sa relation avec Cléo s'était grandement améliorer, c'était avec Pippa qu'il se sentait le plus proche. Et pourtant les récentes fiançailles de la préfète avec Abraham Yordanov, son meilleur ami, également préfet de la maison Serpentard lui faisait craindre un éloignement de la jeune femme. Et si dorénavant elle décidait de se confier à son futur mari plutôt qu'à lui ? Il n y aurais rien de reprochable dans cette attitude, mais Regulus savait que cette situation changeait bien des choses et il était difficile de l'avouer mais cela l'effrayait quelques peu.
Afin de ne pas embarrasser plus que nécessaire ses deux meilleurs ami, le nouveau capitaine de Quidditch avait décidé de faire comme si tout cela ne changeait rien, presque comme si tout cela était normal et perturbant pour personne. Il était donc là, assis presque nonchalamment, avec tout de même la grâce de ceux de son rang, a triturer ses couverts, comme si de rien n'était, attendant que le discours ne finissent pour enfin commencer le repas.

Lorsque enfin il fût exaucer, il le regretta bien vite. A ne pas s'y tromper, Regulus était content pour ses amis, même si chacun d'eux, semblait douté des bénéfice de se mariage. D'ailleurs l'attention, peut-être forcé, de Bram pour Pippa avait de avait de quoi le rassurer, ils semblaient tout les deux avoir pris conscience que tout cela était pour leur bien. Mais Reg ne pouvait s'empêcher de ressentir une pointe de jalousie. Il savait que ses parents avait déjà commencer à chercher parmi les jeune femme sang-pur et respectable de leur société, une future compagne afin de l'accompagner dans la vie à sa sortit de Poudlard, il savait en revanche au.il n'aurait pas la même que Bram de tombé de tombé sur une fille qu'il connaissait et qu'il appréciait particulièrement comme s'étaie le cas entre les deux préfets. D'ailleurs, il en avait pris conscience, mais une seule personne correspondait a se profil, et cette personne était de sang-mêlé. Sachant qu'il n'aurait donc pas leur chance il se renfrogna pour la soirée.
Ses émotions exacerbées par la jalousie qui le rongeait ce soir là, il ne put s'empêcher de se racler la gorge bruyamment lorsque quelques chose se passa entre Philippa et Abraham, un regard échangé qui en disait long, suffisamment pour exaspéré le mangemort. Ce ne fût que lorsqu'il se prit un coup dans les côte de la part de Cléo assise à côté de lui, qu'il baissa la tête sur son assiette pour se concentrer sur sa nourriture.

dragées:

Elle fixait le directeur sans le voir vraiment. Elle avait toujours un bras en écharpe et un bel hématome sur la joue. Elle avait récolté ça quand elle était sorti en douce chercher une potion anti-fièvre pour son grand frère. Liam était l'une des personnes les plus importantes à ses yeux. Elle n'aurait jamais laissé tomber alors qu'il était malade. Elle ne l'aurait jamais laissé tomber. Quitte à en crever. Cet été avait été abominable. Le pire de tous. Pire que l'été où elle avait perdu toute sa famille. Mais pas pire que la perte de sa jumelle. Rien ne pourrait être pire que ça. Mais cet été avait été particulièrement éprouvant pour eux tous. Le regard de la jeune fille parcouru la table des Gyrffondor. Ils avaient tous prit assez cher par les Mangemorts et ils étaient tous dans un piteux état. Cette année allait être difficile. Ils gardaient de profondes séquelles de leurs non vacances. Elle même avait beaucoup changée. Auparavant pleine de vie, espiègle, avec un visage encore légèrement rond de l'enfance, elle était passée à une jeune femme mince, le visage affiné lui aussi, et elle était plus forte, plus dure, moins souriante.

Mais au moins ils étaient tous plus proches qu'auparavant. Il n'y avait plus de mésententes, de conflits, de disputes. Ils étaient tous unis là dedans. Mais il y avait pas que les Gryffondors dans ce cas. Toutes les maisons - Serpentard non comprise - étaient plus proches qu'auparavant. Car cet été, il n'y avait eu aucune différence entre Poufsouffle, Gryffondor ou Serdaigle. Ils avaient seulement été tous ensembles. Alors qu'elle regardait autour d'elle, elle vit que Philippa Yaxley regardait Nate. Elle fronça les sourcils. Elle ne portait pas franchement les Serpentard dans son coeur pour le moment. Il n'y en n'avait une qu'une seule qui les avaient aidé cet été et elle était partie de Poudlard. Alors les Serpentard ... moins elle les voyait, mieux, elle se portait. Aussi foudroya t-elle la nouvelle "coqueluche" de Poudlard puis elle prit la main de Nate et la serra fort. Ils n'étaient plus ensembles mais il restait son meilleur ami, son confident, son frère. Elle ne laisserait plus personne lui faire du mal. Assise près d'elle, Jenifaël, sa petite soeur tout juste rentrée à Poudard et répartie à Gryffondor elle aussi, prit sa main et la serra dans la sienne. Talya revint à elle, lui sourit et tenta de reprendre le fil de ce que disait Dumbledore mais à ce moment là, le repas apparut. Ah ben ça c'était fait. Elle commença à prendre un peu de nourriture mais son assiette n'était pas autant remplie qu'auparavant. Elle n'avait plus l'habitude de manger autant. Elle s'était tellement privée cet été, en particulier quand son frère avait été malade. Son estomac avait du mal à retourner à la normal. Elle prit donc un peu de purée et commença à manger doucement.      

Elsa était encore en train de faire tourner son insigne entre ses doigts quand le Directeur commença son discours. Elle était Préfète. Elle n'en revenait toujours pas. Ses parents n'en n'étaient pas revenus non plus d'ailleurs. Pas plus que ses frères. Elle avait même cru à une blague de leur part pour essayer de la faire sourire après cet été infernal. Mais non. C'était pas ça. C'était pas eux. Enfin, elle ne pensait pas le mériter. Oh oui, elle était bonne élève et puis elle avait fait en sorte de protéger les petits cet été mais comme la plupart des autres. Rien qui ne méritait qu'elle soit Préfète. Elle n'arrivait toujours pas à y croire quand bien même elle avait vu son nom sur le panneau d'affichage et qu'elle avait bien intégré que ce n'était pas un faux non non. Et puis elle avait eu une réunion aussi au début du voyage en train. Bref, c'était extrêmement bizarre. Elle releva la tête pour apercevoir son binôme, Eden, et lui sourit. Puis elle glissa sa main dans celle de Andy et écouta à peu près le vieux directeur qui s'excusait de ne pas avoir pu leur éviter tout ça. En même temps, il ne pouvait pas prévoir. Il était un très grand sorcier, Elsa n'en n'avait jamais douté, mais il n'était pas un de ces psychopathes de mangemorts donc il ne pouvait pas comprendre ce qui leur passait par la tête. Et puis il avait quand même tenté de les protéger puisqu'il y avait des Aurors dans le train.

- Les professeurs et moi même espérons que cette année se passera pour le mieux et que vous ne laisserez pas les événements de cet été vous affaiblir, mais bien au contraire vous rendre plus forts et conscients que la menace est grande hors de ces murs ...

Elsa n'écoutait déjà plus. Elle jetait un oeil aux jumeaux qui avaient atterri à Gryffondor. Grand bien leur fasse, la jeune fille plaignait le professeur McGonagall, ses frangins n'étaient pas un cadeau. A la table des Serdaigle, Zayn, son frère de quinze ans maintenant, lui fit un clin d'oeil. Il venait d'avoir la même pensée qu'elle. En riant doucement, elle se tourna vers le directeur.

- Que cette rentrée vous soit des plus agréables !

Et le repas apparu. Chic, elle mourrait de faim. Aussitôt, elle attaqua quoiqu'elle y alla molo, son estomac ayant encore du mal à supporter trop de nourriture d'un coup.

L'insolence de son meilleur ami le dérouta. Non il n'avait aucun problème si ce n'était qu'ils pouvaient au moins se tenir a table.  Il ne doutait un instant que leur famille a tout les deux ne leur ait pas appris les bonnes manière et de mémoire jamais le mangemort ne leur avait imposer ses relations "amoureuse" et encore moins a table.
Et puis il était marrant Bram mais il avait toujours été le premier a se plaindre des agissements (roulement de pelles, regard et compagnie) de son frère Dylhan, et voilà qu'une fois sortit, c'était lui qui s'y mettait.

-"Aucun non j'aurais simplement imaginé que votre éducation vous aurais appris a mieux vous tenir, mais de toute évidence, j'ai du me tromper." dit-il avant d'enfourner un morceau de poulet dans sa bouche. C'était pas tant Abraham et Pippa qui agaçait le jeune homme, mais les paroles de son amie de Serdaigle lui revenait sans cesse en tête et pour son plus grand malheur, Regulus commençait a douter.
Puis finalement il repoussa son assiette et commença a se lever, de toute façon il n'avait pas faim et puis bon c'était certainement pas Bram qui allait le retenir.

Philippa fut assez surprise de la réaction de Bram face à son contact, enfin, elle n’était pas surprise qu’il se soit raidis, mais bien qu’il lui ait sourit timidement. La jeune femme était quelqu’un de tactile ; souvent lorsqu’elle discutait avec une autre personne, elle posait sa main sur l’épaule de cette personne ou encore son avant-bras. C’était donc tout naturel pour elle d’avoir déposée sa main sur le genou de Bram. Et encore, c’était un geste bénin et sans aucune arrière-pensée. Le raclement de gorge de Regulus gêna davantage Philippa qu’autre chose. La dernière chose qu’elle voulait faire c’était de mettre ce dernier mal à l’aise vis-à-vis leur nouveau statut. En gros, elle se sentait mal et s’apprêtait même à s’excuser auprès de Regulus et Cléo, mais avant même qu’elle puisse ouvrir la bouche, Bram prit la parole et déstabilisa totalement la jeune femme. Elle se retourna furtivement vers lui et le regarda avec de grands yeux, faisait-il exprès de partir une dispute ? Mais la réponse de Regulus déstabilisa également Philippa. Il venait carrément de l’insulter et par le fait même, elle se sentait davantage mal. Elle ne croyait pas avoir mal fait quoique ce soit, mais la réaction de son cousin lui faisait croire le contraire. La préfète plongea son regard dans son assiette et n’osait pas remonter les yeux de celle-ci. Le repoussement de l’assiette de Reg contre la table lui fit remonter le regard, il semblait vouloir quitter la table. Pourquoi y avait-il du brouhaha dans leur groupe à chaque rentrée scolaire ?
Philippa posa sa main sur l’avant-bras de Regulus et le regarda dans les yeux. – Reg, s’il te plait, reste ! dit-elle en le suppliant du regard. Au moins, avec tout le bruit qu’il y avait autour d’eux, personnes ne portaient attention à leur petite dispute. – Je suis désolé. rajouta-t-elle. Peut-être ses paroles allaient calmer Regulus et Bram ?

Travis est assis à la droite de Paul, les yeux rivés sur ses mains posées à plat sur le bois de la table. Il écoute à peine le discours du Directeur, profite du calme dans la pièce pour essayer de se remémorer des passages de cet été. Il lève la tête, fait le tour de la pièce d'un rapide coup d'oeil. Il n'y a que des gueules cassées, tout autour de lui, excepté à la table des Serpentard. Mais ce n'est pas ce qui inquiète Tray. Non, ce qui l'inquiète, lui, c'est qu'il ne se souvient quasiment de rien. D'habitude, il a des bribes d'informations qui lui reviennent en tête, il se rappelle de ses journées, en oublie que quelques passages. Là, c'est différent. Il a des flashes, se souvient de certains moments, mais ils sont rares, très rares. Tout le reste est oublié et malgré le discours du Directeur, les conversations autour de lui, le puzzle ne veut pas se remettre en place. Que s'est-il passé, cet été ?
Paul remarque que son cousin est dans la lune, lui demande si ça va.
« Très bien, oui », répond Tray d'une petite voix, en fuyant le regard du Serdaigle.
Puis les plats apparaissent sur les tables et Travis se rend compte qu'il a faim, décide d'oublier ses inquiétudes le temps d'un repas et commence déjà à se servir en pommes de terre rôties.