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| Au saut du lit ~ Rory et Papa Avery | |
| Auteur | Message |
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| Sujet: Au saut du lit ~ Rory et Papa Avery Mer 23 Avr 2014 - 18:09 | |
| Un rai de lumière filtrait par les rideaux négligemment tirés. Il donnait à la chambre, presque entièrement plongée dans la pénombre, un doux éclat qui révélait, là, le rouge de l'édredon tombé à terre, là, le revers d'un jean jeté au hasard, là un collier argenté, sur la table de nuit, dont une des lanières pendaient dans le vide, parfaitement immobile. A vrai dire, tout était immobile dans la chambre, et parfaitement silencieux. Toutefois, si l'on tendait l'oreille, on percevait la respiration des deux corps étendus dans le lit, plongés dans un profond sommeil. Au fur et à mesure, le rai de lumière gagna en intensité, et, désormais, on distinguait très bien les silhouettes endormies et enlacées l'une contre l'autre. Sur un des oreillers, une chevelure blonde était dispersées en totale anarchie, comme les tentacules d'une pieuvre. Les yeux clos, et le tête pâle, la jeune femme avait le visage tourné vers un jeune homme qui avait enroulé autour d'elle un bras protecteur. Les draps en vrac, les vêtements jetés à terre à tout va, il n'y avait pas à se demander deux fois de quoi ils se reposaient.
Soudain, la blonde tourne la tête vers l'autre côté, fronce les sourcils et, les paupières papillonnantes, ouvre les yeux. Elle est surprise par la lumière qui donne sur elle et se passe une main sur le visage avant de la reposer sur le bras du jeune homme. Un soupir s'échappe de ses lèvres tandis que son regard parcourt la pièce. Enfin, au bout de quelques minutes, elle se dégage de l'emprise du jeune homme et s'extirpe de son lit en prenant soin à être la plus discrète possible. En quelques enjambées, en frissonnant légèrement, elle gagne l'autre bout de sa chambre et s'enveloppa dans une robe de chambre en soie blanche. Puis elle retourna près du lit pour s'allonger aux côtés du jeune homme.
- Rory, susurra Fluvia avec douceur, il faut se réveiller.
L'homme remua un peu à ses côtés et sa respiration s'accéléra. Fluvia se redressa pour mettre un peu d'ordre dans ses cheveux avant de saisir son réveil sur la table de chevet.
- Il est déjà 9h30... Il vaudrait mieux que tu ne traînes pas.
Ce n'était pas la première fois que Rory passait la nuit au manoir, mais Fluvia préférait la discrétion. Là, c'était la première fois qu'ils se levaient tous les deux aussi tard. Mieux valait qu'il transplane avant qu'un des elfes ne débarquent dans la chambre. Mais Rory avait du mal à ouvrir les yeux - la nuit avait été courte en effet. D'une main caressante, Fluvia commença à tracer des arabesques sur la peau de son torse musclé qui dépassait des draps. Elle tressaillit à l'idée qu'il était entièrement nu sous la couette, mais se ressaisit : ce n'était plus le moment à présent.
- Dis, fit-elle en se relevant, tu m'aides à mettre mon collier ?
Le dit collier dans la main droite et ses cheveux dans la main gauche, elle tourna le dos au médicomage.
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| | | | Sujet: Re: Au saut du lit ~ Rory et Papa Avery Jeu 24 Avr 2014 - 14:54 | |
| La sérénité de la pièce encore sombre de la pénombre des stores n'avait d'égal que la folie de la nuit dernière. Sur le côté, Rory ne bronchait pas et dormait paisiblement, le souffle chaud de Fluvia caressant délicieusement son visage. Pour rien au monde il n'était prêt à se réveiller, et un cataclysme aurait pu éclater autour d'eux qu'il ne l'aurait pas entendu. D'ailleurs, il ne tressaillit même pas lorsque son amante se dégagea de son étreinte et que son bras retomba mollement contre son torse. Quelque part, dans son subconscient, il perçut le mouvement et le faible bruit qu'engendraient les déplacements de Fluvia, mais son indolence était telle que ses yeux restaient fermement clos, même lorsque le corps chaud de la belle blonde, blottie dans sa douce soie, se pressa contre son flanc. Machinalement, il enroula à nouveau son bras autour du corps élancé de sa compagne et caressa sa taille fine à travers l'étoffe précieuse. — Rory, il faut se réveiller. Mais se réveiller ne faisait absolument pas partie des plans du médicomage pour l'instant. Aussi tourna-t-il négligemment le visage de l'autre côté, sans daigner soulever ne serait-ce qu'une seule paupière. — Mmmhhh... protesta-t-il mollement, tant car l'idée d'une grasse matinée aux côtés de Fluvia l'enchantait bien plus que la perspective de se lever, mais parce que c'est ce que fit cette dernière. — Il est déjà 9h30... Il vaudrait mieux que tu ne traînes pas, poursuivit-elle doucement, ce qui eu don de faire enfin ouvrir les yeux du jeune homme. Encore groggy de sommeil, les cheveux en bataille, Rory se passa une main sur les yeux qu'il massa, fatigué. Puis la même main passa derrière sa tête et son bras lui servit d'oreiller, relevant sa nuque. — Pourquoi ? Je ne travaille pas aujourd'hui, fit-il d'une voix vaguement morose, encore rauque de sa nuit. Pour une fois que j'ai un jour de congés... plaida-t-il en tirant délicatement sur la soie de la robe de chambre de Fluvia pour la ramener contre lui. La main fine de la jeune femme dessina des arabesques sur son torse, caressante, douce, pleine de promesses, et Rory ferma à nouveau les yeux, incapable de résister à cette tentatrice sirène. De toute façon, qu'on se le dise : qui avait un jour su résister à Fluvia Avery ? Le jeune médicomage était assez lucide pour savoir qu'une telle personne n'existait pas sur cette terre. Fluvia se releva à nouveau. — Dis, tu m'aides à mettre mon collier ? Fluvia s'assit dos à lui, et Rory se releva d'un coup, le drap tombant jusqu'à ses reins. D'une main délicate, il fit glisser la chevelure dorée de la jeune femme sur le côté, et fit tomber sa robe de chambre. Saisissant ledit collier, il le passa autour de son cou, avant d'embrasser sa nuque. La peau de Fluvia était si douce que Rory se fit la réflexion de ne jamais pouvoir s'en lasser un jour, et sa bouche glissa de sa nuque à son cou, puis son épaule, et son omoplate. Le collier pouvait bien attendre, et tout le reste aussi. — Tu es vraiment sûre de vouloir que je m'en aille ? Chuchota-t-il contre sa peau. |
| | | | Sujet: Re: Au saut du lit ~ Rory et Papa Avery Jeu 24 Avr 2014 - 23:04 | |
| Le réveil semblait être difficile pour le jeune homme, qui refusa d'ouvrir les yeux avant quelques minutes. Fluvia, penchée sur lui, le trouvait très beau, avec son visage encore lourd de sommeil et ses cheveux en bataille. Peu à peu, Rory s'extirpa du sommeil, s'agitant sous les draps, et protestant contre ce réveil matinal. Cela dit, il savait très bien pourquoi il ne devait pas s'éterniser : leur liaison - si on pouvait appeler cela une liaison - ne devait jamais parvenir aux oreilles de Père. Ces derniers temps, les deux amants avaient été moins prudents : Fluvia et Rory s'étaient affichés ensemble à plusieurs soirées, et voir les regards jaloux des autres filles avait enchanté la jeune femme. Rory était en effet un des hommes les plus adulés par la gente féminine et, si Fluvia savait bien qu'elle n'était pas la seule fille avec qui il sortait, elle pouvait néanmoins se targuer d'être celle qu'il voyait le plus.
Lorsqu'elle demanda de l'aide pour son collier, le médicomage s’exécuta, se redressant cette fois-ci complètement. Mais, au lieu de faire glisser l'anneau dans le fermoir, il repoussa doucement la chevelure de Fluvia et découvrit lentement son épaule, faisant glisser délicatement le pan de soie le long de sa peau. La jeune femme frissonna délicieusement sous la caresse du tissu sur sa peau. Et, quand il se mit à déposer, le long de son cou, jusqu'à son omoplate, un chapelet de baisers, elle soupira profondément. Elle ferma les yeux pour apprécier davantage les lèvres de Rory traçant un sillon humide sur sa peau.
- Tu es vraiment sûre de vouloir que je m'en aille ? la taquina le jeune homme.
Fluvia sourit, dévoilant ses dents blanches et faisant briller de malice ses prunelles. Elle se retourna vers son amant, le peignoir en vrac, et vint se lover entre ses bras. Elle lui embrassa la mâchoire et posa sa lain sur sa joue.
- Crois-tu pouvoir m'avoir ainsi ? demanda-t-elle en lui décochant une œillade complice.
L'héritière Avery aimait bien résister au jeune homme ; elle savait que ça le rendait fou. Et puis, ça donnait une saveur particulière à leurs tête à tête. Il lui fallait cependant avouer qu'elle avait parfois du mal à jouer cette comédie. Si Rory n'avait pas été un né-moldu, et elle une jeune fille avec un cœur de pierre, leur histoire serait vite devenue une idylle. Mais ce n'était pas le cas, alors Fluvia et Rory s'en tenaient à ses moments fauves. Elle avait remarqué que le médicomage avait de plus en plus de mal à la quitter et qu'il faisait plus d'efforts qu'avant pour la voir - son manège ne lui avait guère échappé. La jeune femme ne le décourageait pas, même si, de son côté, elle ne s'attachait pas à Rory - du moins pas au point de vouloir passer tout son temps et de se mettre vraiment avec lui. Il n'y avait rien de mieux que d'être courtisée et Fluvia ne voyait dans cette relation que des avantages.
- Il va me falloir beaucoup plus que quelques bisous parsemés ci et là, Mr Wadge, fit-elle sur un ton faussement sévère. Je ne suis pas du genre à me laisser faire facilement : il va falloir te montrer plus persuasif !
Lui adressant un clin d’œil, Fluvia se redressa et rajusta son peignoir qui avait presque manqué de tomber de son autre épaule. Puis, levant son collier qui pendait par ses lanières, elle s'adressa à Rory, en ne se retourna qu'à peine :
- Et ce collier ? - Spoiler:
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Dernière édition par Fluvia E. Avery le Mar 10 Juin 2014 - 22:23, édité 1 fois |
| | | | Sujet: Re: Au saut du lit ~ Rory et Papa Avery Dim 27 Avr 2014 - 11:30 | |
| Tel un félin, Fluvia pivota sur elle-même et se lova contre Rory qui enveloppa fermement son corps mince de ses deux bras solides, l'attirant au plus près de lui. — Crois-tu pouvoir m'avoir ainsi ? demanda-t-elle en posant sa main fraîche sur sa joue et en embrassant la ligne de sa mâchoire. Rory ne dit rien et se contenta de sourire, sachant très bien, tout comme elle, de quelle façon il pouvait l'avoir. Il va me falloir beaucoup plus que quelques bisous parsemés ci et là, Mr Wadge. Je ne suis pas du genre à me laisser faire facilement : il va falloir te montrer plus persuasif ! Poursuivit-elle, les yeux brillant de malice, et Rory éclata de rire. — Je ne demande qu'à te montrer ma persuasion, pourtant... lui répondit-il, laissant courir ses mains le long de la fine taille de l'héritière Avery. Certes, entre eux, il n'avait toujours été question que de séduction et de jeu. Un accord qui dès le début avait pleinement satisfait le jeune médicomage, pas désireux pour deux gallions de se voir bridé et menotté par la vie de couple, puis de mariage. Pourtant, sa liaison avec Fluvia n'était en rien comparable à celles qu'il avait pu avoir par le passé, et ce n'était que ces derniers temps qu'il s'en rendait compte. Fluvia ne semblait pas partager ce point de vue ce qui, en soi, le chagrinait bien plus qu'il ne l'aurait seulement imaginé, mais par orgueil et pour faire bonne figure, Rory tentait de masquer ça derrière de la nonchalance. Malgré tout, les étreintes clandestines et les réveils précipités de Fluvia commençaient à ne plus lui convenir, aussi faisait-il moins d'efforts pour préserver leur discrétion, et était bien décidé à traîner ce matin. Fluvia se redressa et remit de l'ordre dans ses vêtements, saisissant à nouveau son collier. — Et ce collier ? Rory soupira, puis sourit. — Bien, puisqu'il en est ainsi... fit-il, en soupirant, résigné. Pourtant, résigné, il ne l'était pas, c'était même très mal connaître le jeune homme. Attrapant délicatement des mains le collier de la jeune femme et au lieu de le passer autour de son cou, il se rallongea bien vite sur le matelas, planquant le collier sous son oreiller et passa ses mains derrière sa nuque. Satisfait, le médicomage adressa un sourire éclatant et triomphant à sa belle amante. — Je t'en prie, Fluvia. Viens le récupérer ! |
| | | | Sujet: Re: Au saut du lit ~ Rory et Papa Avery Jeu 8 Mai 2014 - 15:18 | |
| Comme tous les matins où il n'avait pas à se rendre au Ministère, Tiberius prenait son déjeuner dans le grand salon ouvert sur le jardin. Épluchant la Gazette, il sirotait son thé en dégustant l'assortiment de viennoiserie que lui avait préparé Krettina. Morgan était déjà montée faire sa toilette et se retrouvant seul, le Mangemort profita de ce moment de calme à apprécier la lumière de ce beau matin de printemps. Au bout d'un moment, il appela l'elfe pour qu'elle débarrasse la table et lui ordonna de monter les pâtisseries restantes dans la chambre de Fluvia, qui voudrait certainement prendre le petit déjeuner au lit. A cette évocation, Krettina manqua de faire tomber la tasse qu'elle tenait dans ses mains noueuses, maladresse inhabituelle pour la vieille elfe, et regard un coup d'oeil inquiet à son maître.
- Qu'y a-t-il ? demanda Tiberius, surpris par la nervosité de l'elfe.
Cette dernière baissa la tête et répondit avec sa petite voix suraiguë.
- Maître Tiberius, monsieur... Je ne sais pas si je peux entrer dans la chambre de Maîtresse Fluvia, monsieur...
- Et pourquoi donc ?
- Et bien Maîtresse Fluvia n'est pas seule, monsieur. Je sais que Maître Tiberius ne veut pas que je rentre dans sa chambre lors qu'il n'est pas seule, monsieur. Je suppose que Maîtresse Fluvia n'apprécierait pas non plus, monsieur.
Tiberius n'écoutait plus l'elfe depuis qu'elle avait avait dit que Fluvia avait quelqu'un dans sa chambre. Il avait jeté son journal d'un geste sec, s'était levé d'un bond. Voyant la colère de son maître, Krettina s'était ratatinée sur elle-même, et continuait à parler à toute vitesse :
- Ce n'est pas la première fois que ce jeune homme passe la nuit ici, monsieur. Maîtresse Fluvia ne sait pas que Krettina l'a vu, mais Krettina sait se faire discrète. Krettina ne savait pas si...
Ne la laissant pas finir, Tiberius se dirigea à grande enjambées vers l'escalier qu'il monta quatre à quatre. Comment osaient-ils, sous son toit ! Des rumeurs lui était venu jusqu'aux oreilles, concernant le comportement de sa fille et une soit-disante liaison avec un né-moldu. Mais Tiberius avait toujours pris ça pour de vils médisances d'adversaires cherchant à ternir le nom Avery. Mais ce que venait de lui dire Krettina réveillait des soupçons ignobles, et il se devait d'en avait le cœur net. Arrivé devant la porte de la chambre de Fluvia, il hésita un instant. Mais des rires féminins ET masculins lui parvinrent, et pris d'une colère noire, il sortit sa baguette. D'un geste du poignet, la porte s'ouvrir violemment, dans un bruit sourd, et Tiberius découvrit sa fille, dans une étreinte des plus indécentes avec un jeune homme, au milieu d'un lit en désordre.
- TOI, lança Tiberius d'une voix terriblement menaçante à l'inconnu qui avait osé déshonorer sa fille, la baguette pointée sur sa poitrine. Ne t'avise même pas de faire le moindre geste. Il articulait chaque mots comme s'il les aiguisait comme autant de poignards, ses yeux réduits à deux fentes. Et TOI, il désigna Fluvia d'un doigt accusateur, sans quitter l'homme des yeux. Sors de ce lit immédiatement. Qui est cette homme ? QUI EST CET HOMME ? |
| | | | Sujet: Re: Au saut du lit ~ Rory et Papa Avery Lun 12 Mai 2014 - 12:04 | |
| Résigné, Rory s'empara du collier et Fluvia lui tourna derechef le dos. Elle attendait qu'il le lui mit, mais des bruits de précipitations l'informèrent que cela ne faisait pas parti du plan du jeune homme. En se retournant, elle le découvrit allongé, la nuque calée sur ses bras et un sourire victorieux sur les lèvres.
- Je t'en prie, Fluvia. Viens le récupérer !
L'intéressée se mit franchement à rire. Il ne perdait rien pour attendre.
- Sans rire, lui demanda-t-elle, tu l'as mis sous l'oreiller ?
Voir l'air insolent et triomphant de Rory faisait naître des papillons dans l'estomac de Fluvia. Loin de se laisser aller par cet appel à la luxure, la jeune femme réfléchissait. Elle ne l'aurait pas par force, ça, c'était clair. Elle ne savait pas où Rory trouvait le temps de faire du sport, entre son travail et le fait qu'il courtisait plusieurs femmes en même temps, mais il fallait reconnaître qu'il avait un corps parfait. Des pectoraux bien dessinés, des épaules larges, une grande taille et un beau visage – voilà pourquoi Fluvia avait accepté de sortir avec lui. Il la carrure typique des sportifs, ce qui n'était pas pour lui déplaire, elle qui avait déjà eu plusieurs liaisons avec des sportifs ; le dernier en date n'étant autre que Dorian Moon. Donc, si elle ne pouvait l'avoir par la force, elle pouvait l'avoir par la ruse.
- Méfie-toi, lui dit-elle en s'approchant lentement de lui, tel un tigre, je suis prête à n'importe quoi pour récupérer mon collier.
Elle s'allongea contre lui, sa tête posée sur le-dit oreiller, à quelques centimètres du torse de Rory. Ses doigts se mirent à lui chatouiller le ventre, puis les côtés tandis qu'elle-même gardait un air sérieux et déterminé. Le médicomage se mit à rire.
- Je pourrais très bien, le prévint-elle, aller récupérer ton porte-feuille dans la poche gauche de ton pantalon et le jeter par la fenêtre...
Elle savait précisément où était son porte-feuille, puisque la veille Fluvia s'était payé un verre avec l'argent de Rory, avant de le remettre dans sa poche. Mais le rire du jeune homme était si communicatif qu'elle se mit elle aussi rire, se rapprochant encore plus de Rory pour profiter d'une dernière étreinte. C'était finalement pas plus mal que son collier soit sous l'oreiller et sous Rory.
Ils en étaient là, à rire et à se câliner lorsque, soudainement, comme une explosion, la porte de la chambre s'ouvrit avec fracas, frappant le mur avec violence. Les amants se retournèrent, surpris, et découvrirent avec... terreur, le visage noir de Tiberius Avery. Nul besoin de connaître ce dernier pour imaginer l'effet que cela faisait de le voir en colère. Fluvia évitait autant que possible de fâcher Père – même du haut de ses vingt-deux ans. Monsieur Avery, rugissant, pointait sa baguette sur Rory et vociféra : - TOI, ne t'avise même pas de faire le moindre geste.
Puis, se tourna vers la jeune femme, qui venait de se redresser tout en resserrant les pans de sa robe de chambre, il lui lança : - Et TOI, sors de ce lit immédiatement. Qui est cet homme ? QUI EST CET HOMME ?
Elle s'exécuta, effrayée par le ton employé par son père et resta quelques secondes debout, un peu penaude, très mal-à-l'aise. Elle avait sa robe de chambre, mais cette dernière ne semblait pas résister au regard perçant du Mangemort. Fluvia eut une pensée pour Rory, qui était complètement nu sous les draps. Père lui avait posé une question et il lui fallait répondre. Elle réfléchit à toute vitesse. Il ne savait probablement pas qui était Rory. Vu sa colère, mieux valait ne pas révéler le fait qu'il soit né-moldu. Devait-elle lui mentir ? Fluvia tenta de se ressaisir. La surprise passée, elle se composa un masque qui lui donnait un air détaché et sûr d'elle. Elle prit une inspiration avant de dire le plus calmement possible.
- Cet homme, Père, c'est Rory Henson... Il est... américain et effectue un stage de perfectionnement à Sainte Mangouste.
D'où lui était venu ce nom et cette nationalité, Fluvia n'aurait su le dire, mais c'était fait. Pendant qu'elle parlait, elle s'était tournée vers Rory, à demi redressé dans le lit, comptant sur lui pour qu'il appuie ses propos. Son regard croisa ensuite celui de Père et elle s'efforça de paraître la plus convaincante possible. - Spoiler:
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Dernière édition par Fluvia E. Avery le Mar 10 Juin 2014 - 22:25, édité 3 fois |
| | | | Sujet: Re: Au saut du lit ~ Rory et Papa Avery Sam 17 Mai 2014 - 14:33 | |
| Rory, tout fier de lui, fut ravi de constater que la tactique fonctionnait, et hocha malicieusement la tête pour répondre par l'affirmative à Fluvia, lorsque celle-ci lui demanda s'il avait caché le collier sous l'oreiller. Le Wadge, par définition, était malin comme un singe, et lorsque sa belle s'allongea à ses côtés à nouveau, il l'encercla de ses deux bras, bien décidé à tout faire pour qu'elle ne lui échappe pas encore une fois. Leur complicité s'épanouissait à mesure que Fluvia s'abandonnait peu à peu à nouveau, pourtant leur étreinte et leurs cajoleries n'étaient pas destinées à durer puisqu'alors qu'ils étaient étroitement serrés et riaient ensemble, la porte s'ouvrit à la volée dans une explosion qui aurait put imiter celle des plus terribles volcans en éruption et, horrifiés, Rory et sa nudité se virent exposés au regard meurtrier de Tyberius Avery, qui avait l'air de tout, sauf d'un homme qui avait envie de rire. — TOI, beugla le sorcier, et le jeune médicomage avait tout de suite perdu l'envie de jouer au plus malin. — Et merde !.. jura-t-il entre ses dents, en agrippant la première chose qui lui passait sous les mains pour cacher ses attributs, à savoir ; l'oreiller de Fluvia. — Ne t'avise même pas de faire le moindre geste, poursuivit l'homme, encore plus menaçant si c'était possible et Rory se figea, l'oreiller plaqué contre lui, incapable de se mouvoir et en même temps extrêmement gêné d'être ainsi dévoilé devant le procureur du Magenmagot. Son instinct lui criait de transplaner sur le champ, même à poil, et de demander à Fluvia de lui faire parvenir ses vêtements plus tard, seulement l'ordre d'Avery Sr avait claqué si vivement dans l'air, tel un fouet, qu'il était persuadé que Tyberius transplanerait à sa suite pour le retrouver et lui faire la peau. Alors il se contenta de faire ce qu'on lui avait dit de faire : aucun geste. Sans le lâcher des yeux, ce qui était extrêmement pénible, Avery demanda des comptes à sa fille, et Rory déglutit péniblement. Lui, si jeune, avec une carrière si prometteuse, un avenir brillant, se voyait mourir là, d'une mort stupide, nu avec un oreiller pour se cacher. S'il avait pu creuser un trou dans le sol et s'y enterrer dedans il l'aurait fait. Mais le destin n'était pas en sa faveur aujourd'hui semblait-il... Fluvia se composa un masque, et répondit enfin ; — Cet homme, Père, c'est Rory Henson... Il est... américain et effectue un stage de perfectionnement à Sainte Mangouste. QUOI ? Sous l'effet de la surprise, Rory faillit se vendre, mais le médicomage se rattrapa au dernier moment. Du coin de l’œil, il avisa par terre, roulée en boule dans un coin, sa blouse de sainte-mangouste, à demie mêlée avec une chaussette. Au moins cet élément allait peut-être le sauver ? — Euhmm, tout à fait, Rory Henson, enchanté Monsieur Avery... Ou pas. |
| | | | Sujet: Re: Au saut du lit ~ Rory et Papa Avery Dim 1 Juin 2014 - 17:44 | |
| Tiberius Avery rayonnait de colère. Peu de gens avait eu l'occasion de le voir dans cet état, et à vrai dire, ils s'en portaient certainement bien mieux. Mais sa fureur ne l'empêchait pas d'être on ne peut plus lucide sur ce qui se tramait dans cette chambre. Agacé par le malaise du jeune homme qui cachait tant bien sa honte derrière un oreiller, il lui balança d'un coup de baguette le pantalon qui gisait en boule à côté du lit. Il sentait la panique de Fluvia, mais elle OSA tenter de le tromper par un air détaché et non coupable, lui déballant une histoire qu'il n'avala pas une seule seconde. Lâchant le pseudo-américain du regard, il foudroya sa fille de son regard plus dur que le granit. Les rumeurs de ses talents de legilimens n'était peut-être pas totalement fondées, mais il était toutefois quasi impossible de lui mentir. Que sa propre fille, son héritière, se montre aussi nonchalamment stupide le décevait presque encore plus que sa faute commise sous son toit.
- Comment oses-tu me prendre pour un imbécile ?... Mens-moi encore une fois, une seule, et je te promet que tu le regretteras. Et qu'il le regrettera aussi. Sa voix était descendue d'un ton, il ne criait plus mais la menace qui planait sur ses mots n'en était que plus aiguë.
Le jeune homme tenta maladroitement de confirmer la version de Fluvia, avec un accent américain aussi ridicule que peu crédible. Cela n'arrangeait pas son cas aux yeux de Tiberius. Il ne prit même pas la peine de répondre à sa présentation faussement "enchantée", qui sonnait aussi faux que son accent.
- Je pense que vous avez intérêt à arrêter cette comédie tout de suite, tous les deux. Il n'y a aucune chance de vous puissiez arranger votre situation, essayez au moins de ne pas la rendre encore pire... |
| | | | Sujet: Re: Au saut du lit ~ Rory et Papa Avery Jeu 5 Juin 2014 - 15:28 | |
| D'habitude, Fluvia emballait tout le monde. Un regard en coin, un sourire, une confiance sans borne, et tout le monde la croyait. Elle suivait les pas de Père lorsqu'il s'agissait de manipuler tout le monde et avait presque toujours tout ce qu'elle voulait. Fluvia dégageait en effet un charisme, une force qui faisait que les autres, sous le charme ou connaissant son prestigieux nom de famille, obtempéraient sans plus de difficulté. Elle était Fluvia Avery et savait d'office que rien ne lui résistait. Rory attrapa maladroitement la bouée de secours lancée par la blonde. Il eut un temps d'hésitation avant de se reprendre et d'assurer : - Euhmm, tout à fait, Rory Henson, enchanté Monsieur Avery...
Fluvia eut alors pitié de son amant. Elle savait que Père lui pardonnerait, à elle, cet épisode. En revanche, elle savait qu'il tenterait le plus possible de nuire au jeune homme, rien que parce qu'il avait osé touché (et s'il n'y avait que ça) à sa fille. Elle songea que si Rory était parti plus tôt, rien de tout cela ne serait arrivé. Quelle idée de traîner, aussi ! Elle trouverait bien un moyen de les sortir de là, mais s'il fallait laisser Rory sur la touche, elle n'hésiterait pas à le faire. Il s'agissait quand même de Père.
D'ailleurs, Tiberius Avery n'était pas les autres personnes que Fluvia pouvait emberlificoter à loisir. Ses yeux, rentrés dans leurs orbites, lâchèrent Rory pour venir se poser sur elle. Elle retint son souffle, anticipant déjà les paroles de son paternel.
- Comment oses-tu me prendre pour un imbécile ?... Mens-moi encore une fois, une seule, et je te promets que tu le regretteras. Et qu'il le regrettera aussi.
La jeune femme frissonna. Elle ne dit rien et se contenta de soutenir le regard de Père - mais cela n'était pas une mince affaire.
- Je pense que vous avez intérêt à arrêter cette comédie tout de suite, tous les deux. Il n'y a aucune chance de vous puissiez arranger votre situation, essayez au moins de ne pas la rendre encore pire...
Plus qu'intérêt, même, songea Fluvia se passant une main dans les cheveux. Ils avaient de toute façon compris que Tiberius ne goberait aucune de leur faribole. Elle ne voyait pas trop comment se sortir de là. il y avait quelque chose de très humiliant dans le fait d'être pris sur le fait ; et c'était d'autant plus dur que cette humiliation provenait de son père, l'homme qu'elle admirait -qu'elle vénérait même. tout ça pour un caprice. Car Rory en était bien un, de caprice. Il était beau, couru par de nombreuses femmes, et c'était Fluvia qui avait la préférence. Cela fallait-il le coup de perdre celle de son père ? La blonde rougit un peu. Elle ne savait pas quoi dire. Quelle justification trouverait grâce aux yeux de Père ? Aucune, probablement. Le Mangemort avait peut-être raison. La vérité. Fluvia se ressaisit, redressa ses épaules et, maîtrisant sa voix, elle dit :
- La vérité, Père, vous l'avez devant vos yeux, cela me semble clair. J'imagine que les détails vous sont inutiles.
Le ton de Fluvia n'était pas du tout insolent. Elle était au contraire pleine d'humilité. Certes, elle ne regrettait rien - sauf peut-être que Rory ne soit pas parti plus tôt... - Spoiler:
Longueur : 548 mots
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| | | | Sujet: Re: Au saut du lit ~ Rory et Papa Avery Ven 1 Aoû 2014 - 21:47 | |
| Dire que Tiberius Avery irradiait de colère était un faible mot, mais au moins eut-il la... sympathie de lui envoyer au visage son pantalon, que le médicomage s'empressa de renfiler, à la vitesse du son. Toujours sur ses gardes, il était désormais spectateur de l'affrontement qui opposait le père à la fille. Le lion et la lionne. Jamais Avery n'avait parut si menaçant, jamais Fluvia ne lui avait parue si ébranlée. Lorsqu'il entendit dire qu'il le regretterait - lui, lui-même ! - Rory ne donnait plus vraiment cher de sa peau, à vrai dire. Combien de sorciers avaient disparu, du jour au lendemain, sans traces, sans explication ? C'était monnaie courante, surtout ces derniers temps, et surtout que d'un coup de baguette, d'un seul, l'histoire était réglée. — Je pense que vous avez intérêt à arrêter cette comédie tout de suite, tous les deux. Il n'y a aucune chance de vous puissiez arranger votre situation, essayez au moins de ne pas la rendre encore pire... Lâcha Tiberius Avery, d'une voix d'outre-tombe. Rory retint à la dernière minute un soupir d'exaspération. Oui, il était fait comme un rat. Oui il avait été pris la main dans... Le sac. Oui, sa vie ne tenait plus qu'à un fil, suspendu à la baguette du procureur du Magenmagot. Mais mince, n'étaient-ils pas adultes ? Et consentents ? Fluvia avait... Mince, Fluvia était adulte ! Non ? Que croyait-il ? Qu'elle resterait enfermée ad vitam eternam dans le magnifique Manoir Avery, à jouer à la bataille magique ? Qu'elle épouserait papa, son seul et unique amoureux depuis toujours ? Toujours silencieux et inquiet, Rory ne manquait pas de devenir de plus en plus amer. D'autant qu'en plus de ne pas sentir bon, l'affaire avait comme un air de rupture dans l'air. Wadge n'était pas idiot, ni né de la dernière pluie, et savait pertinemment que ses entrevues avec Fluvia se feraient désormais beaucoup plus rares. Il y avait bien son propre appartement, mais maintenant qu'Avery Sr avait découvert son visage, et sans doute son identité, impossible qu'une once d'intimité ne soit encore à leur portée. Toujours sans voix, le médicomage laissa à son amante la maîtrise des choses ; — La vérité, Père, vous l'avez devant vos yeux, cela me semble clair. J'imagine que les détails vous sont inutiles. Et quels détails ! Rory se tenait déjà presque nu devant le père de sa maîtresse, inutile de s'étaler trop longuement sur l'épisode. Pourtant, il ne regrettait rien, ni d'être ici, et ni d'être resté. Il garda obstinément la bouche close. Pour dire quoi de toute façon ? Qu'ils avaient pris un pied d'enfer, sans penser à la guerre qui éclatait dans le monde sorcier en ce moment même, ni à leur sang respectif ? Si Tiberius était aussi intelligent qu'intimidant, le jeune homme espérait qu'il les laisserait se séparer convenablement, et n’empêtrait plus sur la vie privée de sa fille. Mais peut-être était-est-ce trop demander... |
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