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Il faisait beau, ça faisait du bien. Le soleil caressant sa peau, le vent jouant dans ses longs cheveux bruns elle lança Prince au galop. L'étalon, trop content de pouvoir se dégourdir les jambes après ce long hiver où il avait été confiné dans le box ou dans le pré. Il sauta un arbre déraciné, descendit le long chemin caillouteux jusqu'à la plage en bas de chez la jeune femme. Maëlyn rit quand il se dirigea volontairement, sans qu'elle le guide, vers la mer, se trempant les pattes et courant à pleine vitesse sur le sable. Après avoir parcourut la moitié de la plage, Maëlyn le fit ralentir puis s'arrêter. Il n'y avait personne. Elle était tranquille. Elle mit pied à terre, enleva la selle de Prince et alla s'allonger sur le sable chaud. Son cheval s'allongea près d'elle, soufflant dans son cou, la faisant rire. Elle resta là un long moment, à somnoler à moitié. Elle était sortie la veille au soir avec Clara et n'avait pas beaucoup dormi. Inconsciemment, elle glissa dans le sommeil.

- A foort Mae !! Fooort !! criait Jaimie alors que Maëlyn le poussait sur la balançoire en riant de plaisir. Tous les deux s'amusaient comme deux petits fous. La porte d'entrée s'ouvrit alors sur un homme grand et charismatique, au regard bleu rieur et au sourire aimant. - Mae' ! Jaimie ! A table angeli ! appela Alessandro Valenzia. Maëlyn arrêta la balançoire et prenant la main de son petit frère, courut jusqu'à leur père qui les attrapa en riant. Le dîner fut délicieux et ils s'amusèrent beaucoup. Quand Alessandro proposa un jeu de société à ses enfants avant d'aller au lit, ils acceptèrent. Ou du moins Maëlyn, accepta et Jaimie gazouilla du haut de ses deux ans. Ils s'amusaient tous les deux quand soudain, la porte d'entrée vola en éclat et des hommes se précipitèrent à l'intérieur de la maison, séparant le père des enfants. Il voulut les protéger, ils le frappèrent. - PAPA !! PAPA !! appelait Maëlyn, terrorisée. Elle pleurait. Jaimie aussi. - Te amo Maëlyn ! Protège ton frère ! Je t'aime ! cria Alessandro. - PAPAA ...

- ... AAAA, cria Maëlyn en se redressant brusquement. Le souffle court, elle mit quelques secondes avant de s'apercevoir que ce n'était qu'un cauchemar. Le dernier soir. Elle n'avait jamais revu son père après cette soirée là. En soupirant, la jeune femme regarda l'heure et se leva. Elle scella Prince, rentra, se doucha et transplana au quartier général de l'Ordre du Phénix. Elle devait entraîner Marlène, une des nouvelles recrues de l'Ordre. Elle était son mentor. L'italienne aimait bien Marlène, c'était une jeune fille courageuse, déterminée et forte avec un caractère presque aussi volcanique que le sien. Elle était brillante. Et c'était pour ça que Maëlyn ne l'épargnait pas durant les entraînements. Parce qu'elle était meilleure que plusieurs autres. - Hey, Mae ! Tu es ravissante aujourd'hui ! lança Marlène quand elle entra. Maëlyn arqua un sourcil et sourit, amusée. - La flatterie ne t'aidera pas Marlee je ne t'épargnerais pas aujourd'hui non plus ! lança t-elle espiègle. Et puis sans crier gare, elle l'attaqua. - Experliamus ! lança t-elle pour voir ses elle avait acquis des réflexes.

2,3,4,5,6 - L'experliarmus se dirige droit sur Marlee. A elle de voir si elle peut le contrer ou pas.
1 - Zut, déconcentrée par quelque chose, Mae' rate son sort. Ok, pour la surprise on repassera.

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Maëlyn savait ce que ça faisait d'être "la fille de ...". Combien de fois n'avait-elle pas entendu des récriminations, des chuchotis dans son dos, surpris de regards hautains et méprisants, remarqué que les gens se détournaient en entendant son nom de famille. Valenzia. Un nom qui avait été méprisé, haï, jusqu'à ce qu'elle leur prouve, qu'elle leur montre qui elle était et que non, les Valenzia n'étaient pas des meurtriers de sang froid, qu'elle n'était pas une future mage noire et qu'elle n'était pas anti-moldu. Ca avait été dur. Ca avait prit des années avec du sang, des bleus, des écorchures au corps et au coeur, des larmes par centaine. Mais aujourd'hui tout ça avait changé. Elle avait fait entrer le nom de sa famille dans l'histoire du Quidditch, elle se battait du côté des forces du bien et elle allait faire blanchir son père. Elle se l'était promit. Oui Maëlyn savait ce que ça faisait d'être "la fille de ...". C'était peut-être pour cette raison qu'elle avait autant soutenu Marlène quand elle était arrivée dans l'Ordre et que la plupart ne voulait pas d'elle dans le groupe. Alors elle s'était proposée comme mentor. C'était son rôle aussi.

Et c'était ce qu'elle faisait aujourd'hui en entraînant la jeune fille. Ce qu'ils faisaient était dangereux. Ils devaient avoir les armes pour ne pas se faire tuer à la moindre rencontre et Maëlyn devait avouer que même si Marlee était très douée elle avait peur qu'elle se fasse tuer. Qu'elle se fasse avoir. Elle arriva un peu après la jeune femme d'ailleurs. Celle ci lui sourit, rayonnante et lui fit un compliment pour la flatter. Maëlyn préféra s'en amuser en lui disant que les flatteries ne marcheraient pas avec elle. Et d'ailleurs elle lui envoya un sortilèges de suite après. Marlee, surprise, rata son bouclier et sa baguette atterri droit dans les mains de Maëlyn qui ne put empêcher un éclair d'inquiétude traverser son regard. Lueur qu'elle cacha immédiatement. Mais elle ne pouvait s'empêcher de s'inquiéter. Parce que si elle avait désarmé la jeune fille aussi rapidement, un mangemort la tuerait tout aussi vite. - Concentre toi Marlee ! Tu connais Fol Oeil ? Ben adopte son slogan "Vigilance constante". Les mangemorts ne se contenteront pas d'un simple experliarmus. Ils essayeront de te tuer ! s'écria t-elle agacée. Elle ne voulait pas l'agresser, mais elle devait lui faire acquérir ce réflexe. Elle lui tendit sa baguette. - Ta journée ça a été sinon ? demanda t-elle plus doucement cette fois. Elle s'assit à moitié sur la table en bois et regarda sa protégée. - Et que penses tu ... elle sourit doucement avant de regarder son amie, d'avoir les Harpies en clientes ?

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La baguette de Marlène dans la main, Maëlyn la gronda comme une mère gronde son enfant ou une grande soeur gronde sa benjamine d'un air à la fois agacé et inquiet. - Je suis désolée ! Je m'attendais juste pas à ce que tu m'attaques à peine entrée dans la pièce... Maëlyn arqua un sourcil en croisant les bras. Même si c'est ce que tu me reproche, j'imagine. Je pensais que les salutations étaient de vigueur quand on voit quelqu'un pour la première fois de la journée, enchaîna Marlee en lui faisant un clin d'oeil pour détendre l'atmosphère. Et pour ma défense, un Mangemort aurait du mal à passer les barrières de l'Ordre. La Capitaine des Harpies fronça les sourcils. - Ca ne change rien Marlène McKinnon. Je veux que tu sois en permanence sur tes gardes, prête à te protéger si besoin est. Que ce soit dans l'enceinte du Q.G ou pas. Mais elle finit par se radoucir pour lui demander comment c'était passé sa journée. - Ma journée s'est bien passée. Je suis de plus en plus fatiguée entre le travail, les entraînements et les missions, mais je suppose que ce n'est qu'une habitude à prendre, n'est-ce pas ? Je finirais bien par m'y habituer, et sûrement plus tôt que d'habitude... Et toi, t'as fait quoi aujourd'hui ? Sans vouloir te vexer, tu as l'air assez épuisée. La jeune femme se ferma brusquement en repensant à son cauchemar, à ses souvenirs. Son père. C'était un sujet qu'elle abordait difficilement avec les autres. Elle en avait beaucoup souffert. Tout son monde s'était écroulé cette nuit là. Et puis soudain, son regard s'illumina et elle redevint comme avant, chaleureuse et avenante mais sérieuse. - Je suis monté à cheval et j'ai fais une balade sur la plage, répondit-elle.

Puis elle lui parla des Harpies et du besoin de nouveaux balais. Les Flint allaient fermer et elle avait besoin de bons balais pour ses filles. - Oh mon dieu, sérieusement ?! Ça serait plus que génial ! Ça va tellement me changer la vie, t'as même pas idée ! Oh mon dieu, je signe tout de suite, je te le jure ! Maëlyn sourit, amusée et d'un mouvement vif et rapide elle leva sa baguette. - Levicorpus !!

1,2,4,5,6 - Le sort est lancé. Marlee est soulevé en l'air par un pied tête en bas. Mae' s'approche et penche la tête. - Tu es trop facile à déconcentrer. Reste sur tes gardes.
3 - Bon, Marlee a de la chance, Mae' rate son sort.      

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Maëlyn était dure avec Marlène elle le savait. Mais la guerre, ce n'était pas un jeu bien au contraire, c'était quelque chose de tout ce qu'il y a de plus réel. Et quand on se retrouvait face à des mangemorts, ce n'était plus le temps de se poser des questions ou de douter en se demandant si les sortilèges qu'on a apprit à Poudlard vont nous servir. C'est le moment de juste foncer et de se battre jusqu'au bout pour vivre. Pour survivre. Survivre ... ça Maëlyn connaissait. Elle était passée de famille d'accueil en famille d'accueil, s'était battue pour survivre, pour grandir, pour s'épanouir. S'arrêtant un peu elles discutèrent de leur journée respective. Maëlyn lui parla de sa balade à cheval. Mais pas de son cauchemar. -  Ça a l'air bien ! J'aimerais beaucoup avoir plus de temps pour me détendre, mais je n'ai pas ce luxe, malheureusement. La Capitaine des Harpies lui sourit tendrement. - Un jour, je vais débarquer à ton magasin, te faire fermer et t'emmener faire une balade à cheval. Je suis sûre que tu adoreras ça. C'est différent du balais mais tu as quand même la sensation de voler. Cette sensation de liberté que ça te procure. Ne faire qu'un avec ta monture. C'est magique. Elle lui sourit puis lui fit une proposition qui dérouta complètement son amie et lui fit oublier de rester sur ses gardes. C'est à ce moment là que Maëlyn attaqua. Mais sa protégée avait de bons réflexes et elle réussit à parer son attaque avant de la lui renvoyer aussitôt d'un experliarmus bien placé.

2,3,4,5,6 - Maëlyn leva sa baguette et para d'un protego informulé. Puis elle sourit à son élève. - Bien joué. Les mangemorts n'ont qu'à bien se tenir !
1 - Préoccupée par autre chose, Maëlyn rate son protego et valse dans la pièce. Elle regarde Marly avec un sourire. - Et bien. Il ne faut pas t'énerver toi ! rit-elle.

Finalement la jeune femme s'approcha de son amie. - On va boire un coup ? proposa t-elle à sa protégée. Elle lui sourit puis l'entraîna avec elle. Elles se rendirent au Chemin de Traverse et commandèrent une bierraubeurre avant d'aller s'asseoir. Maëlyn regarda alors Marlène avec un sérieux qui lui était rarement propre. - J'étais sérieuse au passage. Pour le contrat.

HJ/ Désolée du retard j'avais pas vu que tu avais rep >< et désolée c'est pourri je me rattraperais.

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- Si je pouvais me permettre de fermer mon magasin aussi facilement, tu sais bien que je le ferais. Malheureusement j’ai fort besoin de chaque jour d’ouverture pour manger à la fin du mois. Mais ça va de mieux en mieux, peut-être que je pourrais bientôt prendre un ou deux jours de vacances.
Maëlyn leva les yeux au ciel.
- Et bien si il n'y a que ça je te rémunérerais pour ta journée de vacances forcée, fit la jeune femme.
- Par contre je ne suis jamais montée à cheval, je risque d’être une vrai catastrophe. J’imagine que c’est pas vraiment la même chose que de monter sur un balai.
L'italienne se mit à rire aux éclats en hochant la tête.
- Oui totalement ! A commencer par le fait qu'un cheval étant vivant et non en bois, la taquina t-elle. Mais tu vas adorer j'en suis sûre !

Elles décidèrent de finir l'entraînement et allèrent boire un verre Au Chaudron Baveur. C'était un peu miteux mais plutôt chaleureux et sympa pour boire une bieraubeurre. Boisson devant lesquelles elles étaient attablées justement. Maëlyn prit alors son air sérieux de femme d'affaires. C'était une mine qu'elle arborait rarement mais quand elle la prenait c'était que c'était réellement sérieux.

- Vraiment ?! Oh merci, merci, merci, merci !!!! Je suis tellement contente, tu es la meilleure ! s'exclama alors Marlène avait un regard rayonnant.
Maëlyn ne pu s'empêcher de rire avec elle et de se laisser contaminer par sa bonne humeur.
- J’imagine déjà ! En dessous de mon enseigne, le petit ‘partenaire officiel des Harpies’ flamboyant et attirant le regard des clients ! C’est un pas gigantesque pour moi, tu ne te rends pas compte ! Déjà quand j’ai su que je t’aurais pour mentor, j’ai cru qu’on me faisait marcher, mais alors là, c’est vraiment un rêve qui devient réalité !
L'italienne sourit, amusée. Marlène était vraiment une fille à part. Pétillante, forte, rayonnante, elle incarnait la vie elle même. Maëlyn s'étonnait de s'être autant attachée à cette gamine mais elle se rappelait encore la peur panique qu'elle avait eu avec l'Histoire Dolohov. Quand Marlee s'était fait grillée par le mangemort en le suivant. Quand elle avait prit pour la première fois ses propres décisions et que ces dernières s'étaient révélées désastreuses. Mais elle avait apprit depuis le temps, elle avait grandit et aujourd'hui elle savait se défendre, elle prenait des décisions sensées et prudentes. Pas toujours mais Maë' non plus alors elle ne pouvait pas juger. La Capitaine des Harpies reprit son air sérieux.
- Tu sais Marlee, je ne travaille qu'avec les meilleurs. Les meilleures joueuses, et les meilleurs professionnels. Pour mes filles il me faut les meilleurs balais et l'assurance d'être toujours assurées. Si un balais tombe en panne, si on a un problème que ce soit sur un simple entraînement ou pendant un match. J'ai besoin d'être sûre. Et si je te demande ce n'est pas parce que je t'apprécie ou que je veux te faire plaisir, c'est parce que je sais que tu es douée. Je sais que tu es la meilleure. Mais je te préviens ... je serais impitoyable, prévint-elle.
Sa voix était ferme. Sérieuse. Posée. Marlee n'avait jamais du la voir comme ça. Mais c'était comme ça qu'elle était en affaire. Comme ça qu'elle pousserait son équipe jusqu'en haut du podium.
- Alors ? Tu es prête pour ça ?