|
| Les règles du jeu ft. Julius Yaxley | |
| Auteur | Message |
---|
| Sujet: Les règles du jeu ft. Julius Yaxley Ven 17 Oct 2014 - 12:03 | |
| Septembre 1979, Londres moldu, Angleterre. Le nez collé à la vitre de la plus haute fenêtre de la grande maison victorienne, la chaleur du thé brûlant entre mes mains formant de la buée sur le vitrail, j’observai la pluie, intense et régulière depuis une bonne heure maintenant taper contre les carreaux. Je frissonnai, et soupirai, à la fois d’aise et de fatigue en posant la tasse sur une petite table pour resserrer mon kimono coloré avant de reprendre mon petit manège. Cela me détendait de ne penser à rien, vider mon esprit, toujours encombré, occupé à se rappeler et prévoir mille et une choses, et en fin de journée, après des heures et des heures parfois ennuyantes, souvent fastidieuses et fatigantes, je goûtai avec un plaisir simple et reposant ces petits moments de pure fainéantise. Les moldus passaient en contre-bas dans ma rue, sans se douter une seule seconde qu’il y avait une habitation, et dans cette même maison une sorcière qui les observait. Abrités sous leurs parapluies, ils avançaient, pressés, comme des colonnes de fourmis, et l’image me fit sourire avant de soupirer, déçue de devoir retourner à une occupation moins oisive lorsque mon vieil elfe Fidel m’apporta le carnet de commandes. Je descendis au rez-de-chaussée, là où se trouvait le salon et me laissai tomber dans le canapé en soupirant d’un ennui que je savais imminent. Julius m’avait promis de passer et j’avais un mal fou à me concentrer sur mon travail, pourtant je tins bon, étudiant comme je me l’étais imposé toutes les commandes en cours et celles à venir. Et il y avait de quoi faire ! L’affaire marchait bien, très bien même, ce qui me confortait chaque jour dans la satisfaction d’avoir fait les bons choix et me poussait à en vouloir toujours plus. Cependant au bout d’une heure je sentis non pas ma volonté, mais mon corps défaillir. Le sommeil me gagnait, je baillais de plus en plus, et par moments mes paupières se fermaient avant que je ne sursaute en reprenant mes esprits. Il était tard et Julius n’était toujours pas là. Je soupirai, déçue et agacée de me retrouver seule sur mon canapé, et reposai le carnet de commandes, assommée par la fatigue et les chiffres qui alourdissaient ma tête. Mon elfe Fidel acheva de me faire basculer dans le sommeil lorsqu’il posa une couverture sur moi. Instinctivement je m’enroulai dedans et me tortillant sur le canapé, je m’y lovai avant de dormir, ma dernière pensée allant à Julius qui n’était toujours pas là.- Spoiler:
• Ouvrir un Sujet ▬ 2 dragées par sujet ouvert • Faire un sujet flash back ▬ 2 dragées • Faire un post dans lequel le prénom de votre personnage n'apparaît pas ▬ 2 dragées
|
| | | | Sujet: Re: Les règles du jeu ft. Julius Yaxley Mar 21 Oct 2014 - 10:58 | |
| Septembre 1979, Leicester - « Stupéfix ! »Evitant le sort de justesse, l’homme encapuchonné se rattrapa au dernier moment. Il était moins une, un peu plus et le sort le touchait de plein fouet. - « Incarcerem ! »Touché, les cordes s’enroulèrent autour du corps du sorcier qui venait de trébucher, sa baguette roulant sur le sol. Le combat était enfin terminé, la victoire était à portée de main, enfin après plusieurs minutes de combats intense. Le mangemort s’approcha doucement de sa victime sa baguette pointée sur son adversaire, prêt à réagir au moindre mouvement. Le Yaxley s’arrêta à quelques mètres de l’homme emprisonné puis avec un sourire mauvais, pronnonça les mots irréparables :- « Avada kedavra ! »Une lumière verte jaillit de sa baguette, éclairant une dernière fois la ruelle sombre. L’individu en face de lui s’effondra sur le sol humide dans un bruit sourd. Un sourire satisfait se dessina sur les lèvres du mangemort. Il aurait bien continué de jouer avec lui seulement il était attendu et d’ici peu de temps des personnes arriveraient dans la ruelle pour voir qui avait fait ce remue-ménage et il ne valait mieux pas que Julius soit encore dans les parages à ce moment là. Ramassant avec difficulté la baguette de son adversaire, le Yaxley la glissa dans sa veste avant de transplaner sans un regard pour le cadavre abandonné dans la ruelle. --- Londres, même jour tard dans la soiréeJulius atterrit avec difficulté sur une petite place déserte dans un quartier moldu de Londres. Ses pas n’étaient pas assurés et pour cause, sa mission pour le Lord s’était révélée plus difficile que prévu. L’individu qu’il devait exécuter, ne s’était pas montré coopératif et ils avaient du sortir leur baguette pour en finir, durant l’affrontement il avait ainsi été blessé au torse et aux bras. Rien d’alarmant mais assez pour avoir une douleur cuisante. Reprenant sa respiration, le mangemort était en pleine hésitation. Devait-il rentrer voir Minerva ou rentrer chez lui ? La deuxième solution serait sans aucun doute la plus censée, il était dans un état pitoyable et la Moon n’encaisserait surement pas le choc de le voir comme cela, d’un autre côté cela faisait à peine quelques semaines qu’ils étaient ensembles et il avait promit de venir la voir, si déjà il ne tenait pas ses promesses de quoi aurait-il l’air. Non, il lui devait arriver que ce soit aujourd’hui ou un autre jour, la rousse finirait bien par apprendre son allégeance au Lord ce n’était qu’une question de temps.
Soupirant le Yaxley se dirigea vers le portail qui s’ouvrit automatiquement à son arrivé. Un sourire satisfait passa sur le visage du sang-pur qui s’avança dans l’allée jusqu’à rejoindre la porte, ce fut l’elfe de Minerva qui lui ouvrit la porte. Sans un regard pour ce dernier, Julius pénétra dans le hall. Il retira sa cape noire complètement humide et tâchée qu’il donna à l’elfe puis d’un pas le plus assuré possible s’avança vers le salon. Arrivé dans le salon, Julius s’arrêta devant l’ouverture sur laquelle il s’appuya pour observer Minerva dormir. Un sourire attendri se dessina sur son visage, contrastant avec la lueur de folie qui brillait encore dans son sombre regard. En la voyant dormir comme ceci elle semblait si fragile, si différente de lui.- « Je suis rentré » |
| | | | Sujet: Re: Les règles du jeu ft. Julius Yaxley Mar 21 Oct 2014 - 12:40 | |
| Septembre 1979, Londres moldu, Angleterre. Plongée dans le sommeil, je ne vis, ni n’entendis le hibou d’argent déployer ses ailes sur la cheminée du salon, signe qu’un visiteur autorisé venait de passer mon portail enchanté. Mais mon bon Fidel, avant même de voir l’emblème de ma famille étendre ses grandes ailes grises comme la lune , sut que quelqu’un arrivait. Il n’attendit même pas que mon visiteur toqua pour lui ouvrir, découvrant un Julius Yaxley trempé de la tête aux pieds, le regard animé d’une lueur folle et émanant de lui une noirceur inquiétante. L’elfe s’effaça, baissant bien bas le regard, mais sans pouvoir résister à la tentation d’observer minutieusement le sorcier. Les grands yeux de l’elfe se fixèrent un instant sur la baguette du sorcier, et il trembla, d’effroi, devinant quel sort funeste avait été lancé. Toutefois il se contenta d’accrocher sa cape, dégoulinante d’eau, sans une remarque avant de se hâter de me rejoindre, toujours endormie sur le canapé. Fidel n’avait jamais aimé Julius Yaxley, et si je lui avais demandé il m’aurait dit que c’était un mauvais sorcier, un sorcier aux mains tâchées de sang. Mais ce n’était qu’un elfe, ce n’était pas son rôle, ni son droit. - « Je suis rentré » - Miss, Miss réveillez-vous, Mr Yaxley est là. Fidel s’était accroupi à hauteur de mon visage et il s’employait à me tirer du sommeil, en douceur, m’appelant, me secouant légèrement, tant et si bien que je finis par ouvrir un œil, puis deux avant de complètement émerger. Droit dans mon champ de vision se tenait Julius, appuyé contre le mur, qui m’observait. Fidel s’éloigna, nous laissant seuls. Je souris, en clignant paresseusement des paupières, avant de m’étirer et de quitter le canapé, laissant tomber au sol le plaid pour découvrir toutes les couleurs chatoyantes du kimono qui contrastaient avec la mine sombre de Julius. Mais j’étais trop heureuse de ne plus être seule pour y prêter attention, je me dis qu’il avait simplement eu une longue et mauvaise journée. - Salut, je l’accueillis en m’accrochant à son cou, le visage souriant, exprimant la joie sincère que j’avais à le retrouver, blottie tout contre lui avant de déposer une myriade de baisers dans son cou, remonter jusqu’à sa bouche et l’entraîner jusqu’au canapé. - Quelque chose ne va pas ? Les sourcils froncés, je le fixai, les yeux dans les yeux, cessant aussitôt de m’attaquer aux boutons de sa robe de sorcier, et profitai qu’il soit coincé entre le canapé et moi pour insister. Je n’avais pas rêvé ! Il avait bien grimacé, et je l’avais senti bouger, comme pour soulager un point douloureux. - Alors ? Et pour mieux lui faire comprendre qu’il avait intérêt à me fournir une explication valable, et pas un mensonge gros comme une maison, je défis un bouton, laissant mon geste en suspens pour le second. |
| | | | Sujet: Re: Les règles du jeu ft. Julius Yaxley Mer 22 Oct 2014 - 16:04 | |
| Adossé contre la porte, Julius observait l’elfe qui tentait de son mieux de réveiller sa maîtresse. Cette dernière s’éveillait doucement et le Yaxley décida de ne pas la brusquer plus que nécessaire en allant la rejoindre, il était en retard, trempé et blessé mieux valait ne pas chercher les ennuis immédiatement, il viendrait bien assez tôt. L’observant d’un œil fatigué, le mangemort souriait. Il y a quelques instants il abandonnait un cadavre dans une ruelle et quelques minutes plus tard, il était avec sa petite-amie le contraste était brutal mais ne semblait pas déranger outre-mesure Julius. Son père lui avait appris très jeune à jouer des convenances et à porter un masque en toute situation et ce n’est pas aujourd’hui qu’il dérogerait à ce principe. Certes, il avait tué un sorcier sans doute avec une famille mais quelle importance ? C’était sa vie ou celle du dit sorcier et face à ce choix Julius n’avait pas hésité un instant, sa vie primait. Le Lord n’était pas une personne à qui l’on peut dire non même quand la tache qu’il vous confie ne vous convient pas. Il faut savoir composer avec et se salir les mains. On n’acquiert pas la renommée, le respect et la fortune en distribuant des fleurs sur le chemin de traverse. C’est un long travail qui ne va pas sans sacrifice et pertes humaines. Ce meurtre servirait à asseoir le seigneur des ténèbres au pouvoir, à rendre la place originelle au sang-pur.
Perdu dans ses réflexions, Julius ne vit pas Minerva le rejoindre et il ne s’aperçut de sa présence à ses côtés que quand elle glissa ses bras autour de son cou. La chaleur de ses mains contrastait avec la fraicheur de ses membres encore frigorifié par la pluie glacial. Appréciant l’instant le Yaxley se laisse entrainer par Minerva sans rechigner un doux sourire sur les lèvres, qu’il était agréable de rentrer pour avoir si douce compagnie. Au final cela avait mis du temps mais il avait finit par séduire la Moon et pour le moment il ne regrettait aucunement son choix.
Minerva le guida jusqu’au canapé et tout semblait parfait jusqu’à ce qu’elle appuie sa main sur son torse encore très douloureux. Le mangemort ne pu retenir une grimace et préféra se décaler de façon à ce que la main de la Moon n’appuie plus sur sa blessure. Maintenant il était face à l’inéluctable lui dire la vérité ou trouver un piètre mensonge. Seulement lui mentir n’apporterait rien car ce ne serait qu’une question de semaine avant qu’elle ne découvre la vérité et quand bien même, la jeune femme devait déjà avoir des soupçons. Il n’avait jamais caché son dégout des sang-purs, il était un sorcier brillant le genre que le seigneur des ténèbres souhaitent avoir à ses cotés. Retenant un soupire, le Yaxley se recula de quelques centimètres se libérant ainsi des bras de Minerva mais pas assez pour sortir complètement de son étreinte. Il était blessé, si la Moon voulait la vérité, elle n’aurait pas de mal à l’obtenir. Par où commencer ? Que dire ? Julius ne savait comment s’y prendre, il aurait été si simple de lever sa chemise et de lui montrer le tatouage sur son avant bras gauche, seulement la méthode était bien trop brutale et avec Minerva le Yaxley voulait prendre son temps. Il ne voulait pas la brusquer.
- « Je me suis blessée avant de te rejoindre, un petit accrochage avec un sorcier rien de bien dramatique. »
|
| | | | Sujet: Re: Les règles du jeu ft. Julius Yaxley Jeu 23 Oct 2014 - 13:37 | |
| Septembre 1979, Londres moldu, Angleterre.
- « Je me suis blessée avant de te rejoindre, un petit accrochage avec un sorcier rien de bien dramatique. » Bien des choses avaient résulté de l’apprentissage de la légilimencie. L’esprit aiguisé, maîtrisé, j’étais désormais en mesure de mieux flairer le mensonge. Ce n’était pas une science infaillible, ni un don magique, mais c’était là, en moi, assoupi, mais l’oreille tendue. Et dans la voix de Julius, dans son attitude, dans son regard que je sentais perplexe, traversé de bien des sentiments, résidait le mensonge. Et cela rompit brutalement, et de manière définitive, la douceur de l’instant, dissipant le besoin et l’envie d’être peau contre peau. Il me mentait, je le savais, je le sentais. Et pourquoi ? Cela faisait à peine quelques semaines que j’avais cédé à ses avances, lasse de frissonner en sentant sur ma peau nue les draps froids et de n’avoir personne avec qui partager la chaleur d’un feu, lasse aussi d’éprouver ce vide croissant qui creusait toujours plus loin en moi. - Ne me mens pas Julius Yaxley, les yeux plissés, soudain obscurcis par la colère, fulgurante, qui se déversait en moi à gros bouillons, je le fixai d’un long regard pénétrant, métallique. Il n’était pas sans ignorer mon talent de legilimens, lui qui s’était essayé une fois à percer mes pensées. Julius n’avait plus recommencé, mais en cet instant, je me sentais dépourvue de scrupules à user de la même méthode pour savoir ce qu’il me cachait. Car il dissimulait quelque chose, c’était certain, et le malaise se distillait en moi, secondes après secondes, nourrissant ainsi la colère. Et la déception aussi. Je n’attendais pas de lui de l’amour, je voulais seulement un peu de chaleur humaine en me laissant prendre dans ses filets, ne plus me sentir esseulée. Mais était-ce trop demander un peu d’honnêteté ? - Dis-moi la vérité ou j’irai la chercher dans ton esprit. La menace était on ne peut plus explicite. Et j’espérais de tout cœur qu’il céderait plutôt que d’avoir à recourir à une telle méthode pour obtenir de lui les faits, et non pas ce bobard qu’il me servait. La jalousie enflait, se disputant la place à la colère, tandis que mon imagination tournait à plein régime. Je n’avais pas envie d’être l’idiote de service comme je l’avais été avec Orpheus, et si Julius me cachait quelque chose, de grave, vraiment grave, alors je voulais savoir. De sa bouche de préférence. |
| | | | Sujet: Re: Les règles du jeu ft. Julius Yaxley Mar 3 Mar 2015 - 15:30 | |
| Une voix dans sa tête lui murmurait de tout lui dire, de lui raconter mais qu’est-ce que tout dire ? Comment dit-on ces choses-là ? Être mangemort n’est pas quelque chose que l’on expose que l’on hurle sur les toits. Le Yaxley n’avait jamais eu à le dire à ses parents, ils l’avaient compris tout seul, ses amis étaient également marqués. Or, cette fois-ci c’était différent, il s’agissait de Minerva Moon qui avait beau être une sang-pur, elle ne semblait pas pour autant être une ferme partisane du Seigneur des Ténèbres. Peut-être ne comprendrait-elle pas son « choix », elle pourrait toujours prévenir les aurors et dans ce cas là, il serait obligé de prendre la fuite. Néanmoins, Julius savait que s’il voulait vivre avec Minerva, il allait devoir faire des concessions et son appartenance au clan du seigneur des ténèbres en faisait partie. Elle n’était pas une conquête d’un soir, qu’il pouvait manipuler avec aisance, il serait impossible de justifier sans cesse ses absences par le travail. La Moon n’était pas une idiote, elle connaît les habitudes des avocats dans le monde magique. Il pourrait sans doute, lui rétorquer qu’il devait finir une affaire urgente toutefois cette excuse marcherait une fois, pas deux.
Non décidément, il lui devait la vérité peu importe si elle était cruelle, froide. Cette marque faisait partie intégrante de la vie, il ne pourrait pas lui cacher indéfiniment. En vérité, il ne voulait pas se cacher, pas ce soir, les masques qu’il arborait chaque jour était amusant mais il y a des fois où l’on a juste envie d’être soit et ce soir Julius avait de se lester d’un poids, d’être juste Julius. Il avait tué quelqu’un ce soir, même si cela arrivait régulièrement, ce n’était pas conséquence. On ne reste jamais indemne face à la mort même en étant l’un des mangemorts les plus cruels d’Angleterre, il n’était pas le Seigneur des ténèbres, il avait un cœur. Certes ses actes semblaient obscurs pour de nombreuses personnes mais il avait ses raisons et l’une d’entre elle était la survie. Dire « non » à Voldemort équivalait à se suicider, lorsqu’il ordonne on obéit, peu importe le nombre de victimes. Retenant un soupir, le Yaxley finit par prendre la parole d’une voix étrangement calme, trop même.
- « Je n’ai pas vraiment d’excuse, pour ce que je vais te montrer. J’aurai préféré t’apprendre ça autrement malheureusement le temps s’est joué de moi ».
Julius se décida finalement à relever la manche de sa chemise gauche. Révélant petit à petit son avant-bras tatoué d’un serpent lové autour d’une tête de mort.
|
| | | | Sujet: Re: Les règles du jeu ft. Julius Yaxley Mer 4 Mar 2015 - 11:58 | |
| Septembre 1979, Londres moldu, Angleterre.
Julius Yaxley me dissimulait une vérité. Et plus les secondes défilaient, plus la jalousie se répandait dans mes veines. Que me cachait-il ? J'avais cédé à ses avances depuis peu et déjà je le suspectais d'une trahison. Cette idée, foudroyante, vive comme un maléfice, me percuta de plein fouet, et mes yeux se teintèrent cette fois des prémices d'un orage plus dévastateur qu'une colère froide. Car si il existait bien une chose que je ne supportais pas c'était la traîtrise, et en cet instant, je suspectais fortement Julius d'avoir inventé un odieux mensonge pour passer du temps avec une autre. Ce serait bien digne de sa réputation douteuse me souffla une petite voix courroucée, drapée dans sa vexation, et une autre me rappela, non sans dépit, que j'avais refusé jusque-là toute relation autre que professionnelle pour cette même raison. Ajouter mon nom à la liste de ses conquêtes ne m'intéressait absolument pas. Je détestais l'idée même d'être un nom de plus, je valais bien mieux. Et surtout j'aspirais à occuper toute la place, à régner sans partage, en maîtresse despotique de son empire. Je le fixais, le regard dur et lisse comme une pièce de métal. Tout désir s'était envolé dans mes pupilles, ne restait que l'attente d'une réponse. Je le vis soupirer, et cela me conforta dans l'idée qu'il s'apprêtait à cracher le morceau. Je lui trouvais tout à coup un air bien las, comme s'il n'était qu'à moitié étonné du déroulement de la soirée, et songeais que ce n'était certainement pas la première fois qu'il annonçait à une femme qu'il avait passé la soirée avec une autre. Merlin... Mon besoin impérieux d'une présence m'avait poussé dans les bras de Julius que je savais ouverts depuis un moment. Quelle goule ! « Je n’ai pas vraiment d’excuse, pour ce que je vais te montrer. J’aurai préféré t’apprendre ça autrement malheureusement le temps s’est joué de moi ». Perplexe, je reculais définitivement, à l'autre bout du canapé cette fois, le regard fixé sur Julius. Un horrible pressentiment s'emparait de moi, soudain et brutal. Tous les muscles de mon corps s'étaient raidis sans que je m'en aperçoive, et j'avais instinctivement glissé ma main jusqu'à ma baguette qui se trouvait dans ma poche. Je sentis aussi confusément les défenses de ma maison, intimement liées à ma magie et mes émotions, frémir. Aussi lorsque Julius se décida à relever sa manche, je n'eus guère besoin de voir la marque infamante sur son avant-bras pour comprendre de quoi il retournait. Je le laissais faire, toujours aussi fascinée par cette magie noire avancée, mais dégoûtée par ce qu'elle représentait. Merlin... Mes pensées fusèrent aussitôt vers tous les membres de ma famille considérés comme traîtres à leur sang. Marlène que je savais faire partie de l'Ordre du Phénix, Gideon et Fabian, Molly et Arthur, Melody, mais aussi Dorcas, et même Orpheus. Je me sentis tout à coup très mal et n'osais regarder Julius. - Alors c'était ça, finis-je par lâcher d'une voix dure et tremblante, le regard cette fois posé sur le mangemort, mes pupilles brillantes, et la baguette posée sur mes genoux ramenés contre ma poitrine, M'apprendre ça autrement ? Et comment ? N'y tenant plus, je quittais le canapé, incapable de supporter d'être si proche de lui une seconde de plus. J'avais besoin d'espace, j'étouffais. Moi-même j'ignorais à quoi je m'attendais, et encore moins à ce que j'aurai aimé qu'il fasse ou qu'il dise. - Tu aurais du me le dire avant, ma voix était saturée de reproches, car j'avais en cet instant pleinement conscience de mettre pas mal de mes proches en danger.- Spoiler:
• Faire un post de 500 mots ▬ 2 dragées • Faire un sujet flash back ▬ 2 dragées • Faire un post dans lequel le prénom de votre personnage n'apparaît pas ▬ 2 dragées
|
| | | | Sujet: Re: Les règles du jeu ft. Julius Yaxley Mer 4 Mar 2015 - 18:32 | |
| Comment allait-t-elle réagir maintenant ? Sans doute, prendrait elle la fuite. La vue de la marque avait tendance à rendre les gens hystériques, d’un coup toute possibilité de discussion se volatilisait. Julius préféra ne faire aucun geste et attendre, il s’était révélé maintenant elle avait les cartes en main. Cette révélation lui avait beaucoup coûté, il était un homme qui vivait avec ses secrets, ne les révélant qu’en des rares occasions. Ce soir, en lui montrant la marque, il prenait un grand risque et il espérait qu’elle le comprendrait.
Campé sur ses positions, Julius l’observa se reculer sans faire le moindre geste pour la garder auprès de lui. La retenir ne servirait à rien, il ne voulait pas l’affoler ni se montrer brutal. Certes, il était mangemort pour autant il n’était pas un barbare. Il attendit quelques secondes avant de finalement remettre sa manche en place, cachant à nouveau le tatouage de son maître. Après quelques mots, la Moon finit par se lever, elle semblait perdue. Evidement, c’était compréhensible toutefois le Yaxley n’avait jamais imaginé un seul instant lui faire de mal.
- « Merlin sait ce qu’il se serait passé si je te l’avais dit tout de suite, aurais-tu pris la fuite, peut-être m'aurais-tu dénoncé ? Ce genre de chose ne se dit pas je n’avais pas envie d’avoir les aurors à mes trousses, j’ai déjà l’ordre c’est amplement suffisant ». Le mangemort s’arrêta quelques instants puis dit d’une voix plus calme. « Je n’ai jamais voulu te faire de mal et je ne compte pas t’en faire Minerva. Ma vie personnelle n’interfère en rien avec celle que j’ai lorsque je suis mangemort. Lorsque je suis avec le seigneur des ténèbres, je fais mon travail en dehors je retrouve mon identité. Ce tatouage sur mon bras n’entraine que des changements minimes. »
Douce ironie, ces changements n’étaient pas minimes, faire un meurtre et pratiquer la torture quotidiennement l’avait changé. Sa vie était organisée de façon à pouvoir répondre le plus rapidement possible aux désirs du Seigneur des ténèbres mais elle n’avait pas à savoir ses contraintes. Si malgré cela, la Moon acceptait de vivre avec lui, elle s’en rendrait compte assez tôt. Voldemort n’avait pas d’heure et surtout aucune patience.
- « Je n’ai jamais voulu te le cacher Minerva mais comment te le dire ? J’ai remué la question pendant des heures dans ma tête sans qu’aucune réponse ne me vienne. Ne rien te dire était sans doute plus simple mais aussi plus lâche ». Le Yaxley joua quelques instants avec ses mains d’un geste nerveux avant de reprendre. « Je n’avais pas envie que tu partes à cause de ce tatouage sur mon bras mais si tu le fais je comprendrais, car quoiqu’il arrive mon allégeance ira toujours au Seigneur des ténèbres ».
C’était une question de survie, trahir Voldemort était trop lourd de conséquence pour qu’il l’imagine un seul instant. Jamais, il ne le pourrait. Ces confessions lui avaient coûté mais elles étaient néanmoins nécessaires, maintenant c’est à Minerva de jouer. |
| | | | Sujet: Re: Les règles du jeu ft. Julius Yaxley Jeu 5 Mar 2015 - 16:38 | |
| Septembre 1979, Londres moldu, Angleterre.
« Merlin sait ce qu’il se serait passé si je te l’avais dit tout de suite, aurais-tu pris la fuite, peut-être m'aurais-tu dénoncé ? Ce genre de chose ne se dit pas je n’avais pas envie d’avoir les aurors à mes trousses, j’ai déjà l’ordre c’est amplement suffisant ». Piquée au vif, je reculais d'un pas supplémentaire, sincèrement vexée qu'il me croit capable d'une telle trahison. Merlin mais pour qui me prenait-il ? Une idiote née du dernier sort ? Depuis le temps qu'il officiait comme avocat, n'avait-il pas compris que derrière tous ces sourires, toutes ces minauderies se dissimulait un esprit vif et retors, plein de surprises ? Je lui lançais un regard noir comme un maléfice avant de laisser échapper un rire bref, sec et nerveux. - Te dénoncer ? Mais oui bien sûr. Je ne suis pas idiote Julius, et encore moins suicidaire. Cela bien sûr il le savait déjà, et pour preuve puisqu'il souillait sa chair de la marque. Les Moon baignaient suffisamment dans ces eaux sombres et grouillantes pour que je sache à quoi m'en tenir avec le Seigneur des Ténèbres et ses grands projets d'avenir. Je n'avais pas refusé de faire partie des S.E.R.P.E.N.T.S par simple esprit de contradiction, mais bel et bien parce qu'à l'époque déjà j'avais compris que cela lierait à jamais mon destin à celui du mage noir. « Je n’ai jamais voulu te faire de mal et je ne compte pas t’en faire Minerva. Ma vie personnelle n’interfère en rien avec celle que j’ai lorsque je suis mangemort. Lorsque je suis avec le seigneur des ténèbres, je fais mon travail en dehors je retrouve mon identité. Ce tatouage sur mon bras n’entraine que des changements minimes. » - Oh vraiment ? Le regard clair, perçant, et les bras croisés, je le fixais durement, le visage exprimant le plus profond doute. Ses paroles me laissaient stoïque. J'éprouvais la sensation très confuse d'être dans mon droit de lui hurler dessus et de le flanquer à la porte de ma maison, mais je ne me sentais pas en danger. Premièrement parce que s'il se trouvait dans ma demeure, et que bien des objets étaient enchantés pour me défendre, mais aussi parce que Julius ne m'effrayait pas. Tout simplement. - Des changements minimes tu parles ! « Je n’ai jamais voulu te le cacher Minerva mais comment te le dire ? J’ai remué la question pendant des heures dans ma tête sans qu’aucune réponse ne me vienne. Ne rien te dire était sans doute plus simple mais aussi plus lâche ». Pourquoi conserver le silence ? Evan lui ne m'avait jamais rien caché. Pas une seule seconde, pas une seule minute il ne m'avait dissimulé ses rêves de grandeur. Bien au contraire. Bien avant qu'il ne porte la marque, lorsque nous étions encore entre les murs de Poudlard, je savais déjà à quel destin il se vouait. Cela ne faisait aucun doute là-dessus, et c'était pour cette même raison que je n'avais pas voulu pousser plus loin notre relation. J'avais peur de me laisser entraîner, de céder sous la pression... Mais maintenant... Maintenant je me sentais forte. « Je n’avais pas envie que tu partes à cause de ce tatouage sur mon bras mais si tu le fais je comprendrais, car quoiqu’il arrive mon allégeance ira toujours au Seigneur des ténèbres ». Son aveu aurait pu me toucher si je ne m'étais sentie aussi glacée. Tout mon être refusait de se laisser attendrir. Car il n'y avait rien d'attendrissant dans ses confessions. - Bien sûr que ton allégeance ira toujours au Seigneur des Ténèbres, je lui faisais face, il y avait de la répulsion dans mon regard, mais aussi une intelligence froide, cynique, On ne le trahit pas sans en payer le prix fort. Un instant je lui tournais le dos, fixant un tableau au mur, avant de me retourner et de lui faire face. Merlin... Les cris ne venaient toujours pas. C'en devenait même frustrant. Mais je devais bien avouer que ce n'était pas la première fois que ça me tombait dessus, et je n'étais guère surprise de la part de Julius. Après tout il ne s’était jamais caché de son aversion profonde des moldus et sangs impurs. - Tu aurais pu me le dire dès le début, le ton était clairement aux reproches, Evan lui ne s'en n'est jamais caché, et je l'ai aussi deviné pour Rogue, Avery, Lucius et d'autres. Qu'est-ce que tu croyais Julius ? Que je suis assez naïve et stupide pour ne rien comprendre ? Julius n'était pas sans ignorer les relations intimes que j'avais entretenu avec Evan Rosier au cours de mes années Poudlard, et aujourd'hui encore nous étions restés d'excellents amis proches, à défaut d'être amants. Tout comme il connaissait l'estime que je portais à Severus.- Spoiler:
• Faire un post de 500 mots ▬ 2 dragées • Faire un sujet flash back ▬ 2 dragées
|
| | | | Sujet: Re: Les règles du jeu ft. Julius Yaxley | |
| |
| | | | Les règles du jeu ft. Julius Yaxley | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |