Le dernier cours de la journée fini, je me dirigeai directement vers les tourelles. Normalement, j'aurais utilisé ce temps libre pour continuer mes recherches à la bibliothèque, mais, depuis quelques temps, j'étais tellement épuisé que je n'avais plus le courage de lire un seul livre. Je répondis à l'énigme me donnant accès à la salle commune sans vraiment y penser et m'écroulai dans le premier fauteuil qui se présentait à moi. Dans un soupir de soulagement, je posai ma tête sur le dossier et fermai mes paupières lourdes. Une minute plus tard, ou ce qui me parut être comme une minute, je sentis un coup sur mon bras. Je me réveillai en sursaut et regardai autour de moi. Je vis un serdaigle un peu plus vieux s'éloigner vers la porte d'entrée et je grognai en reconnaissant Bertram. J'envisageais sérieusement de faire semblant de n'avoir rien senti, mais il se retourna à cet instant et me fit signe d'aller me changer. Ne voyant pas d'autres options, je me forçai à me relever et montai péniblement les marches jusqu'au dortoir. Il allait me tuer avec tous ses entraînements. Je ne comprenais pas pourquoi il s'acharnait. J'avais beau être un peu plus à l'aise sur un balai, je ne comprenais pas pourquoi il ne cherchait pas un autre poursuiveur. Il y avait des serdaigle bien plus doués que moi, il suffisait de me comparer aux autres durant les cours de vol. Mais le capitaine avait décidé de me choisir et je commençais presque à apprécier ce poste.

Après de longues minutes à me battre avec ma tenue de quidditch, je pus enfin descendre tous les escaliers pour sortir du château. Je passai par la réserve pour récupérer mon balai avant d'entrer dans le stade. Si j'étais censé voler dès mon arrivée pour me réhabituer à la hauteur, je décidai de ne pas obéir à cette règle pour une fois. A la place, je traversai le terrain à pied pour rejoindre Bertram, celui-ci étant sans doute occupé à noter des stratégies sur un carnet pour le prochain match. Je me plantai devant et pris une grande inspiration avant de me lancer. « On ne peut pas oublier l'entraînement pour ce soir ? J'ai mal partout, je suis pas sûr de tenir là-dessus. » Je jetai un regard blasé à mon balai, ayant mal d'avance à l'idée de devoir me crisper dessus pour ne pas tomber. « On peut revenir demain si tu veux ! » Je n'en avais pas plus envie, mais il fallait bien que je trouve un moyen pour le convaincre.