Au loin, le soleil apparaît, Elle grandit, bercée par les rayons Elle découvre ses corolles, une à une,
Elle s’éveille..
Tu la contemples, elle s’illumine, Tu la touches, elle s’adoucit, Tu la goûtes, elle est libre,
Elle vit ..
Elle est semblable à la rose, Belle à regarder, difficile à approcher, Torturée d’épines, elle demeure seule..
Elle survit..
As-tu vu ses pétales flétris dans le crépuscule éclatant ? As-tu goûté ses larmes à l’orée de ses feuilles ? As-tu songé à la cueillir, abrégeant son agonie ?
Elle s’éteint..
Daisy Blackstone
| HIBOUX POSTÉS : 1214 | AVATARS / CRÉDITS : Mélanie Laurent | SANG : Sang pur
Caractéristiques du sorcier | EPOUVANTARD : Son père | PATRONUS : une nuée de sauterelle | POINTS DE COMPÉTENCE :
Des éclairs jaillissaient en tout sens, blanc, vert, rouge, bleus, les mangemorts, car c'est ainsi qu'on les appelait, brandissaient leurs baguettes contre les membres de l'ordre du Phœnix.
Bradley : « Tu dois absolument partir. La Brigade magique arrive, ils vont vous enfermer à Azkhaban, va-t-en. »
Une dernière étreinte, une dernier regard vers l'homme qui venait de lui assurer son évasion et sa liberté, son meilleur ami. Elle partit dans le sens inverse de la progression des autres silhouettes encapuchonnées, et alors qu'elle arriva dans le dernier couloir qui l'amènerai loin de cette bataille, son père surgit derrière elle, la baguette brandie devant lui. Il baissa sa capuche en arrière, laissant apparaître un visage enragé.
« Tu fuis ! Encore et encore, tu as toujours été lâche ! »
Daisy ne répondit rien, elle se contenta de le fixer. Elle crispait ses doigts sur sa propre baguette. Il s'approcha de son aînée, le regard méprisant et ordonna : « Retourne te battre! »
Droite comme un piquet, la jeune femme ne bougea pas et regarda son père les yeux plein de défi. Elle leva sa baguette vers lui :
« Non! » Refusa-t-elle pour la première fois de sa vie.
Il avança jusqu'à elle, plaquant son torse contre sa baguette tendue :
« Comment ça, Non ! ? Ose-tu te rebeller ? Enfin ? »
Il avait dit ça comme si il attendait cela depuis une éternité, souhaitant enfin entendre ses revendications.
« Je pensais que ça ne viendrait jamais, tu es moins faible que ce que je pensais ! Tu es presque digne de porter notre nom »
Entre la fureur et l'immense tristesse, Daisy sentit le sang lui monter aux joues. L'étreinte de sa main se resserra sur son bois de serpent si bien qu'on pouvait discerner des étincelles rougeoyantes à son extrémité. Impénétrable, Daisy n'ajouta rien. Edgar posa sa main sur la baguette de sa fille et l'enfonça davantage sur sa propre poitrine :
« Vas-y, qu'attends-tu ? » dit-il dans une énième provocation, la foudroyant du regard.
Face à lui, elle ne baissa pas les yeux, non, elle ne se soumettrait pas à la volonté de son père.. pas cette fois... Elle relâcha légèrement la pression sur son arme et abaissa le bras. Dans un murmure, plein de mépris, elle lui adressa ce qu'elle aurait voulu comme ses dernières paroles : « Tu ne le mérites pas. »
Alors qu'elle allait partir, son père se lança dans un rire fanatique et lui dit :
« Je le savais, ta faiblesse n'a d'égal que ta lâcheté et ta soumission, tu fuis, traîtresse à ton sang! »
Pourquoi avait-il fallu qu'il en rajoute, c'était les mots de trop qui la rendirent incontrôlable. Elle fit volte-face, les larmes au bord des yeux et fondit sur lui, la baguette pointée sur lui, comme un aigle sur sa proie.
« Endoloris » incanta-t-elle.
Surpris, son père tomba au sol, faisant valser sa baguette à quelques mètres de lui, se tordant de douleur, des cris mêlés à son rire tonitruant.
« Tu n'arrives même pas à me faire saigner du nez ! A croire que tu es bonne à rien, comme ta foutue mère, même pas capable de me donner un fils digne de ce nom, que des filles insipides et insignifiantes... »
Arrivée à sa hauteur, juste au dessus de lui, le visage rageur, elle formula une nouvelle fois le sort impardonnable. Cette fois, le visage de l'homme se déforma en une grimace d'intense douleur et il se recroquevilla sur lui-même. Il continua sa tirade malgré le mal qui lui terrassait les entrailles. Son rire raisonnant contre les murs du couloir.
« Enfin une vraie …..... émotion dans ton …...regard, Daisy, …... cette...... lueur de haine !! »
Ses paroles étaient entre-coupées de râles de douleur, voulait-il qu'elle arrête son supplice ? Non, elle n'arrêterait pas..... pas maintenant.. c'était trop tard, elle était allée trop loin pour faire machine arrière. Comment allait-ce finir ? Ils le savaient tous les deux …..
Le bras tendu, elle dévisagea une dernière fois son père qui la regardait enfin avec un peu de fierté, il savait ce qu'elle était sur le point de faire et il respecterait son ultime geste. Un filet vert jaillit de la pointe de sa baguette au moment ou elle formula un « Avada Kedavra » la voix serrée dans sa gorge, emplie de rage, de soulagement, de douleur, de tristesse, de vengeance, d'horreur. Le corps de l'homme cessa ses ondulations, et ses membres se figèrent en un instant, aussi rigide et froid que le marbre. Le regard vidé, Daisy s'agenouilla et ferma les yeux de son père qui venait de rendre son dernier souffle. Elle posa une dernière fois son regard sur le corps qui gisait au milieu de ce couloir, et s'évanouit dans la nuit dans un bruissement.