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| Le hasard fait bien les choses [Basil] | |
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Auteur | Message |
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| Sujet: Re: Le hasard fait bien les choses [Basil] Lun 24 Oct 2016 - 13:00 | |
| Elle était devenu si rouge que je me demandais comment elle faisait pour ne pas avoir chaud. Je ne pensais pas qu'elle pouvait être encore plus rouge, mais si la tomate n'était pas mûre avant, maintenant c'était le cas. Décidément, Soyle me faisait bien sourire à son insu. Pas souvent hein ? Pourtant je trouvais qu'elle rougissait facilement quand elle était avec moi. Une simple coïncidence ? Oui, c'était assez possible. Elle me remercia pour le café et je souri. C'était normal et cela aurait été un peu goujat de ne pas le lui payer. J'en connaissais un que cela n'aurait pas dérangé... Un sourire moqueur furtif passa sur mon visage.
Elle avait accepté ma proposition de sortir avec plaisir, et ça me rendait assez heureux. Je ne considérais pas la conversation comme finit et j'aurais été un peu déçu si elle m'avait dit qu'elle devait repartir au château. Elle était la première dehors, tandis que je saluais le gérant d'un signe de main en lui promettant de repasser la semaine prochaine pour discuter un peu. Néanmoins, Soyle me fit une proposition que je ne pouvais décemment pas refuser... Et qui m'enchantait. Rien que l'idée de me rapprocher ainsi du château me mettait de meilleure humeur encore, ce qui était chose assez rare il fallait l'admettre. Je lui jetais un regard abasourdis avant d'étirer un sourire malicieux sur mon visage :
- N'allez vous pas vous attirer des problèmes Professeur ?
Je regardais autour de moi en resserrant ma cape autour de mes épaules. J'étais ravi... Alors lorsqu'elle s'excusa à nouveau je levais les yeux au ciel.
- Ne vous excusez pas pour des choses si futiles... Je vous interdit même de vous excuser à nouveau aujourd'hui !
Je levais un doigt accusateur, mais je plaisantais. Il y avait des gens comme ça, qui ne pouvaient pas s'empêcher de dire merci, de s'excuser, d'être poli jusqu'à l'extrême, en soit. Nous avancions dans l'allée presque vidée de vie. Nous passâmes devant Les Trois Balais. Je me rappelais lorsqu'il y avait les sorties au village quand j'étais élève. J'aimais Pré-Au-Lard pour son authenticité. Et ce petit village ne serait pas le même sans ce pub. J'y avais bu des dizaines de bierraubeurres avec Caro et Aaron. Il faisait froid, le vent nous fouettait le visage et je me demandais soudain quelque chose :
- Vous habitez toute l'année au château ? Je veux dire même pendant les vacances d'été ? Si c'est trop personnel inutile de me répondre, bien évidemment.
Nous marchions à une allure correcte ni trop rapide, ni trop lente. Je voyais pourtant que la luminosité ambiante baissait petit à petit. Un Vendredi soir en Automne, en charmante compagnie. Ca changeait de mon quotidien et c'était très bien. - Dragées:
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| | | Soyle Hoover COTÉ DU BIENOn n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait. | HIBOUX POSTÉS : 464 | AVATARS / CRÉDITS : Simone Simons | SANG : Mêlé
| Sujet: Re: Le hasard fait bien les choses [Basil] Mar 25 Oct 2016 - 0:05 | |
| Bon bah au moins, même si pour elle il y avait quelques moments gênants, Basil lui avait l’air de bien s’amuser. C’est vrai, depuis le début de leur conversation il avait déjà ri un paquet de fois. Tant mieux ceci dit. Elle préférait le voir rire plutôt que pleure. Et elle… et bien comme on dit elle avait un beau teint. Ou à défaut d’être beau disons qu’elle avait des couleurs. De jolies couleurs bien rouges. Enfin, au moins elle appréciait la compagnie du jeune homme et il semblait que c’était un peu pareil pour lui. Un peu ou beaucoup même, en fonction des moments. En plus, il avait été assez gentil pour régler sa consommation aussi. Ce qui était très gentil de sa part, même plutôt touchant quand on savait où avait fini le café en question.
Mais tant pis, quand il avait proposé de sortir, Soyle avait sauté sur l’occasion. Courage, fuyons comme on dit. Alors remettant sa cape sur ses épaules, elle sorti la première, attendant ensuite Basil juste devant la porte. Elle espérait qu’il ne lui en voudrait pas trop. Mais après tout, il lui avait proposé lui-même. Alors elle s’était dit que c’était sans doute à elle de faire un petit effort. De trouver un petit truc pour lui faire plaisir aussi, même un petit peu. Ils ne se connaissaient pas encore vraiment mais elle était déjà reconnaissante. Il l’avait invité à venir près de lui, lui avait offert son café, avait écarté l’homme qui l’avait renversé et maintenant il lui proposait gentiment de sortir, ce qui lui ferait le plus grand bien. Et puis il lui était venu cette idée toute simple. Le château. Tout le monde ou presque aimait le château. Il serait peut-être content de s’en rapprocher un peu ?
- N'allez vous pas vous attirer des problèmes Professeur ?
Des ennuis ? Si elle lui faisait la visite guidée complète et lui prêtait une chambre peut-être. Mais ce n’était pas du tout le programme. Non, elle pensait plutôt à faire le chemin qu’il avait sans doute fait un bon paquet de fois après avoir profité de son autorisation de sortie au village. Tous les élèves faisaient ça. C’était tellement agréable. Et puis peut-être simplement passer la grille encore une petite fois, juste pour le souvenir. Elle ne se permettrait pas beaucoup plus. Peut-être un bout de sentier aussi. Mais ils n’iraient pas beaucoup plus loin. Il n’était pas parent d’élève après tout, ni un invité du directeur.
-Tout dépend de votre discrétion…
Elle plaisantait bien sûr, lui jetant un faux air malicieux. Non, ils ne feraient pas grand-chose. Il n’allait pas troubler la vie de l’établissement. C’était simplement pour revoir cet endroit qui l’avait vu évoluer pendant sept ans.
- Non, nous allons simplement nous approcher un peu. Je me ne permettrais pas de vous faire rentrer dans le château lui-même, j’en ai peur.
Oui, c’était peu de choses au final. C’était d’ailleurs pour ça qu’elle s’était excusé auprès de lui. Son avis était important pour elle. Sans trop savoir pourquoi d’ailleurs. Mais elle se préoccupait de ce qu’il pouvait penser. Et pour le moment, il devait commencer à croire que le rouge était la couleur naturelle de ses joues, qu’elle était timide mais pourtant très curieuse et qu’elle était maladroite avec ça. Et puis il avait levé les yeux au ciel. Qu’est-ce qu’elle avait encore fait comme ânerie ?..
- Ne vous excusez pas pour des choses si futiles... Je vous interdit même de vous excuser à nouveau aujourd'hui !
Bon, si ce n’était que ça, c’était gérable encore. Il avait même pointé vers elle le doigt accusateur que tous les enfants du monde avaient connu après avoir fait une bêtise. Soyle voyait qu’il plaisantait.
- D’accord, je vais essayer, promis.
Elle avait les mains levées comme pour se protéger de ce doigt, tout en lui souriant pleinement. Il était gentil quand même lui aussi. Basil était un jeune homme vraiment charmant et parfois surprenant. Et encore, ils ne se connaissaient que depuis quelque heure en tout. Imaginez un peu ce qu’il pourrait faire lorsqu’ils se sentiraient plus à l’aise.
- Vous habitez toute l'année au château ? Je veux dire même pendant les vacances d'été ? Si c'est trop personnel inutile de me répondre, bien évidemment.
Ah, le mystère que beaucoup ne résolvaient jamais. D’autres si, mais en même temps ce n’était pas tellement le plus intéressant chez les professeurs. Mais il arrivait souvent que les élèves se posent la question. C’est vrai, ils étaient souvent là pendant les vacances durant l’année, les élèves aussi. Et pour les grandes vacances alors ? Est-ce qu’ils passaient leur vie à l’école ? Fort heureusement, ce n’était pas le cas. Ils avaient tous (ou vraiment une très grande majorité) leur petit foyer bien à eux.
- Non, pas de souci, je n’ai pas grand-chose à cacher de toute façon.
Soyle était le type de femme qui menait simplement sa petite vie, sans grande excentricité, sans rien faire d’étrange ou même un peu surprenant. Une petite vie simple où elle ne cherchait pas à cacher quoi que ce soit d’ailleurs.
- L’été en général je vis dans l’ancienne maison de mes grands-parents, en Pologne. C’est idéal pour les grandes vacances, en campagne, très reposant. Le reste de l’année j’ai un appartement à Londres, en étant à l’école on a pas forcément besoin de plus. Simplement un petit nid un peu plus privé, même si j’adore le château.
En fait, la maison avait été à ses parents, puis à elle à leur décès. Mais elle n'avait pas gardé leur maison en Angleterre. Celle de ses parents elle l'avait vendue et s'était acheté son appartement avec une partie de ce qu'elle en avait retiré. C'était mieux, elle préférait.
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| | | | Sujet: Re: Le hasard fait bien les choses [Basil] Mer 26 Oct 2016 - 21:05 | |
| Soyle jouait le jeu avec mes plaisanteries c'était très agréable. Il valait mieux discuter avec quelqu'un qui avait de l'humour plutôt qu'avec quelqu'un qui grimaçait tout le temps sans daigner de vous accorder de l'importance. J'étais quelqu'un de plaisantin, j'aimais rire et sourire, peut-être parce que je n'en avais pas eu l'habitude en tant qu'enfant. Je pouvais être quelqu'un de discret. On ne dirait pas, quand on me voit. J'étais plutôt grand, et ça n'aidait forcément pas. Mais dans la vie de tous les jours, je pouvais me faire oublier. Au Ministère par exemple, je ne faisais pas de bruit, pas de remous, parce qu'après tout on travaille mieux en paix. J'avais des connaissances, et je connaissais surtout les membres des Départements qui gravitaient autour du mien. C'était suffisant. Oh bien sûr, je saluais ceux que je connaissais de vu, mais ils n'étaient pas des fréquentations propres. Il y avait aussi ceux que je saluais pour ne pas avoir de réprimandes de la part de mon père. 35 ans et toujours réprimandé. C'était bien triste tout ça. Mais là je n'étais pas triste. Grâce à elle. - Cela va de soi. Oh je ne m'attendais pas à ce qu'elle me fasse entrer dans le château je n'étais bien sûr pas naïf. Mais ce qu'elle faisait était déjà énorme et contribuait grandement à me faire l'apprécier un peu plus. Elle leva les mains en signe de paix et je lui souris. Elle avait saisi la plaisanterie. Comme j'aurai été mal si elle s'était rebellée en me disant que je ne pouvais pas lui interdire quoi que ce soit parce qu'on ne se connaissait pas ! Mais elle n'avait pas l'air de vouloir aller ainsi au conflit et c'était bien. C'était tellement apaisant et différent de ce que je côtoyais tous les jours. Dès que je posais une question quelconque, j'avais toujours l'impression de déranger ou d'aller trop loin. Je refreinais donc mes pulsions curieuses, même si parfois, je mourrais d'envie de demander certaines choses. On m'avait appris à ne pas poser de question, à faire en écoutant les consignes et sans rien dire. Au travail, c'était ce que je faisais. Je m'occupais des dossiers qu'on me donnait sans rien dire, ce qui m'attirait les compliments de mon supérieur. Certains de mes collègues passaient leur temps à râler, se refiler les dossiers. Ce n'était pas mon cas. Si certains ne voulaient pas d'une affaire, je la prenais sans problème. Rien ne me dérangeait au point que je doive échanger un dossier avec un autre. J'écoutais sa réponse d'une oreille attentive. - Cela ne m'étonne pas que vous retourniez en Pologne, c'est votre pays aussi. Je pouvais comprendre que l'on veuille fuir le château pour quelques temps. Pour mieux le retrouver à la rentrée. Je n'avais jamais eu de nid douillet comme elle l'appelait. Moi, j'avais eu un nid un peu piquant, le manoir d'Oxford. Sitôt adulte, j'avais vite investi pour avoir mon propre toit. L'appartement n'était pas très grand mais idéal car proche de l'entrée du Ministère. A Londres. A une heure et demie seulement du manoir des Carrow. Heureusement mes frères ne venaient jamais, pour la simple et bonne raison qu'ils ne savaient pas où j'habitais. Je gardais le secret… Pour avoir la paix, justement. Nous sortions déjà du village, et nous étions affreusement seuls. Je ne parlais plus, non pas parce que je ne savais pas quoi dire, mais parce que le silence ambiant était reposant. Je voyais sous mes yeux non seulement la route mais aussi les sorties au village avec mes meilleurs amis de Gryffondor. C'était de bons souvenirs et j'étais infiniment reconnaissant à Soyle de me les souvenir. - Dragées:
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| | | Soyle Hoover COTÉ DU BIENOn n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait. | HIBOUX POSTÉS : 464 | AVATARS / CRÉDITS : Simone Simons | SANG : Mêlé
| Sujet: Re: Le hasard fait bien les choses [Basil] Jeu 27 Oct 2016 - 17:58 | |
| Pour le moment tout allait plutôt bien. Les deux jeunes gens discutaient tranquillement ensemble et tous deux avaient l’air de bonne humeur. De meilleure humeur en tout cas que pouvaient l’être deux autres personnes qui venaient de se rencontrer. Mais en général, Soyle était douée pour les relations humaines. C’était comme ça, naturel chez elle. Elle était presque toujours de bonne humeur, pas difficile à vivre. Elle avait le don de vous redonner les sourire, juste en vous offrant le sien. C’était comme un rire ou un bâillement : affreusement communicatif. Basil ne faisait pas exception à la règle. Ils en étaient même arrivés à plaisanter tous les deux. Pourtant, on ne pouvait pas dire que c’était des amis de longue date. Mais peu importe, ils en avaient tous les deux besoin quelque part. C’est vrai, chacun à leur manière, ils avaient besoin de ce petit moment de détente, peu importait avec qui. Même si Soyle était plutôt contente quand même que ce soit avec lui. Après la Pologne, elle avait un peu repensé à lui. Pas tous les jours bien sûr, mais elle était resté un peu curieuse. Maintenant, elle pouvait en apprendre plus sur lui. Et elle n’était pas déçue. Il était tout à fait charmant.
Alors qu’ils étaient en route pour le château, c’était Basil qui avait relancé le jeu. La proposition de la belle était bien modeste en fin de compte, mais étrangement, ils étaient assez peu nombreux à refaire le trajet jusqu’à l’école. Pour un tas de raisons certainement bonnes. Elle ignorait quelle était celle de Basil mais aujourd’hui elle le ramené vers cette école qu’ils appréciaient et qui lui offrait aujourd’hui encore un foyer. En soit, rien de bien exceptionnel. Mais il avait l’air d’être tout de même content. Tant mieux, il serait encore de bonne humeur alors.
-Cela va de soi.
Et non, pas de réel retour à l’école donc. Mais il n’avait pas l’air d’être dérangé par l’idée. Basil avait l’air d’être le genre de personnes qui savaient se satisfaire de ce qu’ils avaient. Soyle était un peu comme ça aussi. Elle pouvait toujours se tromper, mais c’était l’impression qu’elle en avait. Et plus le temps passait, plus elle l’appréciait. Bon, elle n’en ferait pas son meilleur ami sur l’heure, mais disons que sa compagnie lui était plutôt agréable.
Suite à cela elle s’était (encore) excusée. Mais que voulez-vous, elle voulait bien faire. Il lui avait alors gentiment interdit de recommencer. Là encore, cela avait plus une allure de jeu qu’autre chose, forcément elle avait répondu dans la même optique. Il lui inspirait une grande sympathie et il semblait qu’elle ne pouvait pas faire autrement que rester dans cette optique. Pour leur plus grand bonheur (confort ?).
Il lui avait ensuite demandé où elle vivait à part dans ce sublime château qui semblait de moins en moins loin d’eux. Ce n’était pas le genre de questions qu’elle jugeait indiscrètes. Tout simplement parce qu’elle n’était pas dérangée par sa condition et n’en avait pas honte du tout. Pas tellement de quoi ceci dit. Elle avait un petit appartement tout ce qu’il y avait de plus fonctionnel en Angleterre, et même une maison de campagne en Pologne. Sa situation était même plutôt confortable comparé à d’autres. -Cela ne m'étonne pas que vous retourniez en Pologne, c'est votre pays aussi.
Et oui, même si elle était née en Angleterre, Soyle restait aussi d’origines polonaises. Sa mère y avait vécu un bon moment, elle-même y allait voir ses grands-parents. Forcément, elle aussi y avait passé pas mal de temps. C’était tellement beau là-bas en même temps.
- Oui, et d’après mes souvenirs vous n’y mettez pas souvent les pieds, je me trompe ?
Quand ils s’étaient croisés là-bas, elle avait trouvé Basil totalement perdu. Il se dépatouillait comme il le pouvait pour trouver un parc mais il ne se faisait pas comprendre et donc, il se trouvait bien embêté. Il avait eu de la chance de tomber sur elle. Mais au final, pour elle aussi c’était une chance.
Ils étaient arrivés sur une partie du chemin où à cette heure-ci il n’y avait jamais grand monde. En effet, Soyle terminait sa journée assez tôt ce jour-là, mais pas les élèves. C’était l’un des avantages d’être professeur. Il y avait aussi des inconvénients. Les élèves ne passaient pas leurs soirées à corriger des copies. Et encore, elle-même en avait relativement peu comparé à d’autres. Mais du coup, leur silence était encore plus flagrant maintenant qu’ils étaient un peu seuls au milieu de cette nature toute aussi silencieuse. Mais ce n’était pas l’un de ces silences gênés. Basil souriait, visiblement dans ses pensées. Et Soyle imaginait facilement de quoi il s’agissait.
- Vous avez l’air dans vos pensées, vous êtes déjà retourné à l’école ?
Il devait certainement se revoir, faisant ce même chemin il y a maintenant quelques années. Lorsqu’elle avait pris son poste la première fois, Soyle avait eu le même sentiment. Elle se souvenait encore de tout ou presque. Autant dire qu’elle le comprenait. Soyle le regardait avec un sourire plein de compassion, elle comprenait tellement ce qu’il ressentait. Et à moins qu’elle ne se trompe, ça devait être assez agréable. En tout cas il souriait encore.
- Quand j’ai repassé les portes la première fois, j’avais l’impression que j’allais refaire une année, comme avant. J’ai même failli retourner à mon dortoir le premier soir.
Elle riait à moitié. C’était vrai pourtant, elle avait machinalement repris le même chemin. La belle s’était vite rendu compte que ce n’était pas le bon et avait fait demi-tour, mais c’était assez amusant. Elle avait été très stressée pendant les premières semaines. Mais elle avait fini par trouver sa place elle aussi. Aujourd’hui c’était facile, normal, et surtout très agréable.
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| | | | Sujet: Re: Le hasard fait bien les choses [Basil] Sam 29 Oct 2016 - 11:42 | |
| Non, je ne mettais effectivement pas souvent les pieds en Pologne. Je souri. J'avais beaucoup voyagé dans le cadre de mon travail, je parlais trois langues, en apprenais une quatrième mais non je ne parlais pas Polonais et c'était la première fois de ma vie que j'étais envoyé là-bas. Un pays proche de l'Allemagne sans doute. C'était un des bons aspects de mon métier, la possibilité de faire de grandes choses tout en étant un simple employé. La possibilité de sortir de son bureau quasiment tous les mois pour un dossier quelconque. Si j'étais davantage branché pays européen, j'avais des collègues qui maîtrisaient les langues asiatiques et étaient souvent envoyés au Japon, en Chine au Vietnam que sais-je… C'était une grande chance pour moi de pouvoir voyager à travers l'Europe alors que les Aurors se contentaient généralement du Royaume-Unis. Bon, c'était déjà pas mal, mais quand même. - Mon métier m'oblige à voyager et cette fois-ci c'est tombé sur la Pologne, où je n'avais jamais été pas ce que je ne parle pas polonais. Généralement, mon supérieur m'envoie dans des pays dont je maîtrise la langue, plus particulièrement en Allemagne ou en Espagne. Mais là, je dois maintenant prendre des cours de français et de polonais, je présume. Maintenant que Janek et moi avions conclus tout ce que nous avions à conclure pour notre dossier, il était évident que les relations entre nos départements respectifs allaient être considérables. J'allais devoir m'y mettre. Ca marquait toujours mieux de converser dans la langue de l'autre. Je me tu et Soyle reprit la parole pour me demander si j'étais retourné à l'école. Non, non je n'y étais jamais retourné. Je revenais juste à Pré-Au-lard et voyais le château de loin. - Non je n'y suis jamais retourné. Je faisais toujours le chemin avec mes amis, ce n'est pas pareil d'y revenir seul. Mon travail ne me permet pas de proximité avec l'école. Je ne voulais pas dire par là que sa présence était dérangeante. Juste que je n'y retournerai pas seul. Mais là, je n'étais pas seul puisqu'elle m'accompagnait. Sa présence était peut-être plus apaisante que celle de mes amis. Je l'entendis me raconter son anecdote et je souri un peu plus. Elle était vraiment tête-en-l'air, et je n'étais pas sûr de me diriger vers mon dortoir si j'y retournais, quand même ! mais me perdre... - Oh vous savez, j'ai mis deux ans et demi à ne pas me perdre complètement. Alors en dix-huit ans… Oui, je devrais me perdre. Je ne peux pas vous lancer la pierre, non ? Je marquais une pause avant de continuer : - Le principal au fond c'est que chacun ait trouvé sa place. Qu'elle soit à Poudlard en tant que prof ou au Ministère. Si vous étiez bien à l'école et si c'était vraiment ce que vous vouliez faire, c'est formidable que vous ayez réussi. J'avais l'impression de dire là des paroles sages. Mais je les pensais réellement peut-importe ce qu'elles étaient. Je ne me voyais pas être prof ce n'était pas fait pour moi, d'autant plus que mon père aurait eu une attaque. Remarque, ça aurait été assez jouissif, mais j'aurais été mal vu. Au Ministère je continuais ma petite vie presque tranquille, je voyageais, faisais un métier qui me plaisait et m'ouvrait à une nouvelle culture, c'était formidable. Et ça me correspondait assez. Mon métier correspondait en fait à tout mon cheminement de vie. J'avais tout fait pour m'ouvrir à des choses que ma famille interdisait. Là je m'ouvrais sur d'autre pays et cultures. J'étais quelqu'un d'aventureux, j'aimais la découverte. Rester à Poudlard aurait peut-être été la pire chose de ma vie. - Dragées:
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| | | Soyle Hoover COTÉ DU BIENOn n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait. | HIBOUX POSTÉS : 464 | AVATARS / CRÉDITS : Simone Simons | SANG : Mêlé
| Sujet: Re: Le hasard fait bien les choses [Basil] Dim 30 Oct 2016 - 23:48 | |
| Quand ils s’étaient rencontrés, il avait été plutôt évident que Basil Carrow n’était en Pologne que pour son travail. Et moyennement à l’aise aussi, mais c’était une autre histoire. En fait, il lui avait plu assez rapidement. Soyle savait trouver les personnes qui l’inspiraient. Il ne faisait pas exception. Au départ c’était juste pour lui rendre service, l’aider un peu à se sortir d’une galère. Visiblement elle avait plutôt bien réussi. Elle l’avait amené jusqu’à son lieu de rendez-vous, à l’heure espérons-le, et lui avait même fait la conversation sur le chemin. Une conversation tout à fait agréable en passant. Et maintenant ils étaient tous les deux sur le chemin de l’école. Drôle de chemin pour une relation, hein ? Mais elle s’en moquait, tant qu’elle appréciait et lui aussi, c’était le principal. La belle en tout cas était satisfaite. Basil lui semblait être plutôt content de la tournure que prenaient les choses. En tout cas il souriait. Elle en concluait que tout allait bien, et tant mieux !
-Mon métier m'oblige à voyager et cette fois-ci c'est tombé sur la Pologne, où je n'avais jamais été pas ce que je ne parle pas polonais. Généralement, mon supérieur m'envoie dans des pays dont je maîtrise la langue, plus particulièrement en Allemagne ou en Espagne. Mais là, je dois maintenant prendre des cours de français et de polonais, je présume.
Il est certain que le métier de Soyle ne la faisait pas beaucoup bouger. Elle ne parcourrait pas le monde par ce biais. Mais tant pis, ce n’était pas très important pour elle. La belle comprenait tout de même ce que Basil pouvait en retirer. Même si effectivement, il lui faudrait sans doute une remise à niveau dans certaines langues.
- Pour le français je ne sais pas mais si je peux vous aider en polonais ça sera avec plaisir. On me dit assez pédagogue.
Bien entendu elle n’était là encore pas tout à fait sérieuse. Pas parce qu’elle serait un horrible professeur de polonais. Avec son travail cela serait un peu étrange. Mais justement parce que c’était son métier d’enseigner. Autre chose, certes, mais pourquoi aurait-elle du mal avec quelque chose qu’elle maîtrisait aussi bien que sa langue maternelle ? Après tout, à la maison, ses parents lui parlaient majoritairement en polonais, surtout petit. Après son père lui avait plutôt parlé anglais et sa mère toujours polonais. C’était amusant d’ailleurs comme conversations. Tout le monde était bilingue et pouvait comprendre ce qui se disait, même si la petite passait d’une langue à l’autre.
Enfin, la conversation était ensuite arrivée à une grande question. Même si beaucoup de gens disaient vouloir retourner à l’école, rare étaient ceux qui faisaient réellement le trajet. Soyle elle-même ne l’aurait peut-être pas fait sans son travail. C’était assez étrange mais tout aussi inexplicable d’ailleurs.
-Non je n'y suis jamais retourné. Je faisais toujours le chemin avec mes amis, ce n'est pas pareil d'y revenir seul. Mon travail ne me permet pas de proximité avec l'école.
Basil faisait donc partie de ces personnes qui n’étaient jamais revenues, même si il semblait ravi de faire ce trajet à nouveau. Il est vrai que ce trajet avait une certaine signification pour les étudiants. En tant qu’adulte, c’était autre chose. Pour Soyle, c’était devenu le chemin pour se rendre à son lieu de travail après avoir fait une pause. Même pour elle le contexte avait changé du coup. Et elle comprenait que sans ses amis, Basil avait eu des réticences à poursuivre la démarche. Mais il n’était pas réellement seul sur ce trajet. Et si elle avait eu plus de courage elle lui aurait sans doute signifié, mais c’était peut-être un peu ambitieux pour le moment. Elle ne savait pas trop comment faire de toute manière. Et puis, au final, pas besoin. Elle s’était aussi contenté d’enchainer avec une petite anecdote que d’autres auraient pu considérer comme honteuse. Soyle trouvait juste ça amusant. En sept ans elle avait pris des réflexes. Et puis, ce premier jour avaient été tellement stressant qu’elle avait simplement suivi un réflexe, trop occupée à penser à totalement autre chose en même temps.
-Oh vous savez, j'ai mis deux ans et demi à ne pas me perdre complètement. Alors en dix-huit ans… Oui, je devrais me perdre. Je ne peux pas vous lancer la pierre, non ?
Soyle aussi lui sourit.
- Peut-être pas, non… Mais je suis sûre que c’est le genre de choses qui reviennent.
Elle était sûre qu’il ne faudrait pas trop de temps à Basil pour retrouver son chemin. Après tout, il avait su s’y retrouver dans tous ces couloirs un jour il y arriverait sans doute à nouveau.
-Le principal au fond c'est que chacun ait trouvé sa place. Qu'elle soit à Poudlard en tant que prof ou au Ministère. Si vous étiez bien à l'école et si c'était vraiment ce que vous vouliez faire, c'est formidable que vous ayez réussi.
Et il nous sortait ça comme ça, sans même avoir bu le moindre verre avant. Autant dire qu’il devait être plutôt sensé comme garçon. Tant mieux, ça faisait toujours plaisir de parler à ce genre de personnes. Il arrivait à Soyle de l’être tout autant. Mais pour le coup, elle se contenta de l’écoute avec attention. - C’est vrai. Et j’ai eu beaucoup de chance que le poste se soit libéré, j’aime cette tranquillité qui plane ici. C’est un peu un concours de circonstances tout ça. Mais j’avais envie de me lancer là-dedans, même si malheureusement ce n’est pas la matière qui a le plus de succès. Tant pis, être une matière optionnelle ça permet de faire le tri et d’avoir un minimum de motivation dans l’auditoire. Je n’imagine pas la frustration de mes collègues lorsqu’ils se moquent de ce qu’ils peuvent leur dire. Vous les verriez avant les vacances !
Ajoutez à cela le nombre de copies en plus, les nuisances sonores potentielles, certains avaient parfois les nerfs à vif. C’était une bonne part de patience ce travail…
Mais à force de parler, ils étaient arrivés à quelques mètres de la grande grille de l’école. Le château était encore un peu plus loin, mais déjà ça c’était quelque chose. Soyle souriait à l’approche de cet imposant portail. Elle guettait sa réaction, contente de lui avoir fait parcourir ce chemin au moins une fois.
-Pas trop déçu d’avoir refait le trajet ?
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| | | | Sujet: Re: Le hasard fait bien les choses [Basil] Jeu 3 Nov 2016 - 8:25 | |
| Je souri face à sa proposition de cours de polonais. C'était une plaisanterie et je l'avais tout à fait saisis. Tout était prétexte à une plaisanterie avec elle, ça changeait tellement des gens que j'avais l'habitude de côtoyer ! Qui étaient si guindés, si stricts ne laissant parfois pas paraître un seule sourire. Elle avait une certaine joie de vivre qui traversaient tous ses mots et toutes ses phrases. C'était vraiment génial. Nous avancions assez vite, je reconnaissais bien sûr le chemin. Pas grand chose avait changé, quelques arbres avaient peut-être poussés, mais tout restait bien sûr, dans l'ambiance du château et de Pré-Au-Lard. Assez sorcier, donc. Mais je ne pouvais pas me perdre. Soyle me dit que cela faisait parti des choses qui revenaient. Elles n'avaient pas tord. Harpenter un peu les couloirs me rappellerait des choses et m'empêcherait de me perdre, je m'en doutais bien. Mais n'empêche que ce devait être une bien étrange sensation. Elle me dit qu'elle aimait la tranquillité. Je m'en étais effectivement aperçu. Elle avait l'air d'être ce genre de personnes à ne pas se prendre la tête, à ne pas s'énerver pour un rien. Une pacifiste, au fond. J'acquiesçais à ses propos. En effet elle enseignait une matière optionnelle, donc seuls ceux qui étaient réellement intéressés venaient... Cela évitait les débordements que devaient subir les autres profs. Elle avait choisis une bonne matière. Finalement nous étions arrivés au bout. Je n'étais pas déçu d'être déjà arrivé, en fait, j'étais plutôt satisfait. Ca m'avait fait du bien. Cette ballade m'avait aéré l'esprit et me rendait assez heureux. Et puis sa compagnie était agréable. - Pas le moindre du monde. Je suis au contraire ravi d'avoir refait ce trajet, surtout avec vous.
J'attendais une nouvelle vague de rougeurs sur ses joues. Mais il se faisait tard et j'allais devoir rentrer. Même si je n'aimais pas transplaner, je n'avais pas trop le choix .
- J'espère que nous nous reverrons assez vite... Si vous voulez, vous pouvez m'envoyer un hiboux au Ministère, au service du Commerce International, et vous aurez une réponse rapide de ma part, à n'en point douter.
Après un énième sourire, j'ajoutais :
- Je vous souhaite une bonne soirée.
Et je transplanais. |
| | | | Sujet: Re: Le hasard fait bien les choses [Basil] | |
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| | | | Le hasard fait bien les choses [Basil] | |
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