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| Nice to see you again [Alexandre] | |
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Raven Fawkes
| HIBOUX POSTÉS : 758 | AVATARS / CRÉDITS : › Eva Green | SANG : › Sang-Mêlé
| Sujet: Nice to see you again [Alexandre] Ven 27 Jan 2017 - 23:08 | |
| Raven avait énormément de dossiers à régler, en ce moment. Cette année plus que les autres. L’année risquait d’être prometteuse. Voilà à peine un mois qu’elle avait commencé, et l’Auror n’en voyait déjà plus le bout. Très rassurant, me direz-vous… Mais la menace grandissait de plus en plus, et malgré tous les efforts du Département de la Justice Magique, les attaques contre les nés-moldus ou les moldus se perpétuaient encore et encore. Les Aurors et la Brigade la Police Magique était impuissants, au plus grand désarroi de Raven. Elle avait l’impression que, quoi qu’ils fassent, rien n’allait arrêter le camp adverse. Que tous leurs crimes n’étaient que moqueries face à la Justice. Ah ça oui, ils se moquaient bien d’eux… Mais Fawkes ne voulait pas, elle ne voulait plus que cette douleur qui l’habitait encore soit imposée à quelqu’un d’autre. Elle ne voulait plus que l’on souffre de la perte d’un être cher. La belle s’était relevée difficilement de cette attaque au Musée et avait senti cette plaie mal refermée s’ouvrir de nouveau. Comme pour lui rappeler à quel point la présence d’Elliot lui manquait.
L’Auror avait été interdite de travailler pendant une semaine, le temps d’avoir les soins nécessaires à sa remise en forme. Mais durant tout ce temps, elle s’était sentie inutile et lasse. Elle n’aimait pas rester inactive sans rien faire. Heureusement, sa correspondance avec Asterion lui avait permis de garder un œil sur le monde extérieur. Mais ça n’avait pas été assez. Après une semaine, elle était alors retournée au Bureau, plus déterminée que jamais à avancer sur ses dossiers. Mais la sorcière, malgré l’apparence qu’elle voulait se donner et ce qu’elle voulait se faire croire, avait été affaiblie par cet événement. Les mots prononcés par Dolohov la rongeaient de l’intérieur, tellement qu’elle n’en dormait plus la nuit. Et cela se voyait de par de légers cernes sous ses yeux, accentuant sa fatigue. Raven n’en pouvait plus de ce combat, et pourtant elle voulait aller jusqu’au bout. Comme ce qu’elle avait toujours fait.
Il était presque la fin de la journée quand une note de service atterrit sur son bureau. Quittant des yeux la feuille qu’elle avait parcouru juste avant, Raven la prit en main et l’ouvrit. Oh, un mot de Vince. Il fallait remettre des dossiers à Hans, un de ses collègues. Oui mais Hans n’était pas là, aujourd’hui ! En effet, l’Allemand lui avait signalé la veille qu’il ne se sentait pas au top de sa forme et qu’il n’était pas sûre d’aller travailler le lendemain, ce qui au final s’était avéré vrai. Il lui avait demandé avec grande gentillesse de lui faire passer des dossiers si jamais cela était urgent, ce que Raven avait accepté avec plaisir. Après tout, ils étaient solidaires, au Bureau. Leur faible nombre devait très certainement y jouer quelque chose.
L’Auror rangea son dossier dans le tiroir des « En cours » et se leva en grimaçant légèrement. Sa blessure au dos l’élançait parfois, et ce n’était pas toujours très agréable. Saleté de Mangemort… Déconcentrée un instant par Dolohov, une autre en avait profité pour l’attaquer. Et pas à la légère, soit dit en passant. Assez pour l’envoyer à Ste Mangouste et la bloquer chez elle pendant une semaine entière. La sorcière s’était jurée de la retrouver et d’en finir avec elle en l’envoyant une bonne fois pour toute à Azkaban. Malheureusement, il lui manquait encore son identité, chose la plus importante. Tout ce qu’il lui manquait. Raven se dirigea vers la porte en enfilant sa cape, sortit de son bureau en prenant soin de refermer derrière pour se diriger vers celui de son collègue. On avait certainement placé les dossiers dans son bureau. Un petit sortilège informulé, et l’antre de Rozen s’ouvrit à elle. La disposition n’était pas la même, mais cela ne la dérangeait pas. Chacun avait sa manière de s’organiser, après tout. Ce n’était peut-être pas aussi bien rangé que chez Raven, mais le bureau avait le mérite d’être clair et propre. L’Auror remarqua immédiatement les trois pochettes sur la table, s’empressa de les prendre et de ressortir. Ça ne devait pas attendre, et Fawkes ne voulait pas traîner. Direction : l’extérieur du Ministère.
La sorcière emprunta l’ascenseur sans croiser de nuisible et s’engagea dans une cheminée aux flammes vertes. Celle-là la menait directement dehors. Une fois à l’air libre, Raven cala les dossiers entre ses bras et transplana. Elle n’était allée que peu de fois chez Hans, mais la sorcière possédait une excellente mémoire visuelle. Il y avait donc peu de chances qu’elle se soit trompée. Fawkes sentit de nouveau ses pieds toucher le sol et constata avec satisfaction un nouveau paysage s’offrir à elle. Comme dans ses souvenirs, l’habitat n’avait pas changé. L’Auror se mit rapidement en marche et arriva à hauteur de la porte. Alors qu’elle allait frapper, la porte s’ouvrit sur une femme que Raven identifia directement comme étant Gerda, la femme de Hans. Celle-ci ne fut pas vraiment surprise de sa venue. Elle avait dû être au courant d’une potentielle visite de l’Auror par son mari qui devait être allongé, à l’heure qu’il était.
« Raven, contente de vous revoir ! »
Toujours aussi charmante, la mère Rozen. Raven s’était toujours demandé comment une moldue avait pu évoluer dans un monde sorcier, un monde qui n’était pas le sien, en suivant les coutumes de son mari, et n’étant pas effrayée par toute cette magie. L’habitude, certainement.
« C’est un plaisir également, Gerda. Hans est-il là ? J’ai des dossiers à lui remettre. »
La femme lui sourit en émettant un léger rire.
« Oh non, il dort à poings fermés. Mais entrez, je vous en prie ! Je dois partir travailler, mais vous pouvez les déposer sur la table de la cuisine. À bientôt, je l’espère ! »
Raven la remercia et la laissa passer. Elle ne savait pas ce que Gerda faisait comme métier, mais cela devait être très prenant pour partir comme cela en début de soirée. L’Auror pénétra à l’intérieur de la demeure en refermant la porte derrière elle. Tout était exactement comme dans ses souvenirs, autant dans la grandeur de l’endroit que dans les décors. Rien n’avait changé. Raven avança doucement, ses talons claquant contre le sol et déposa légèrement les dossiers sur la table comme convenu. Elle entendit alors quelqu’un s’approcher et fit volte-face. Devant la sorcière se trouvait nul autre que le jeune Rozen. Le dernier de cette famille allemande. L’Auror lui offrit un léger sourire et lui tendit la main en s’avançant.
« Alexandre, salua-t-elle simplement, comment allez-vous, depuis la dernière fois ? »- Dragées:
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Dernière édition par Raven Fawkes le Ven 10 Fév 2017 - 21:53, édité 1 fois |
| | | Dame Desmarais-de-Cheshir
| HIBOUX POSTÉS : 1005 | AVATARS / CRÉDITS : Portrait d'une femme du monde (Titien) | SANG : Noble.
| Sujet: Re: Nice to see you again [Alexandre] Sam 28 Jan 2017 - 12:33 | |
| Nice to see you againCela faisait quelques jours qu'Alexandre était en vacance. Il aimait bien la vie à Poudlard, mais il était toujours réconfortant de se trouver chez soi. Il se sentait beaucoup plus libre, il ressentait moins la pression des cours ou des élèves, cette dernière étant souvent plus importante que la première. Quand il était chez lui, Alexandre avait un rythme de vie bien spécifique: celui de ne pas en avoir. Il se levait à l'heure qu'il voulait, mangeait à l'heure qu'il voulait sauf le soir et il faisait un peu ce qu'il voulait. Etant donné que ses parents travaillaient la plupart du temps, il se permettait beaucoup de chose. Quel adolescent ne s'était jamais goinfré de chips devant la télévision, avachi dans le canapé alors que ses parents n'étaient pas là ? Il devait être approximativement dix-huit heure. Alexandre regardait tranquillement une cassette de Peter Pan sur la télévision du salon alors que Gerda s'apprêtait à partir au travail en le sermonnant en allemand sur toutes les affaires qu'il laissait traîner un peu partout. Le jeune homme ne comprenait pas vraiment l'obsession de sa mère pour le rangement. Mrs Rozen était infirmière, ses horaires n'étaient jamais fixes plus d'un mois. Cette nuit là, elle allait en passer une bonne partie à l'hôpital. Son père aussi aurait dû être au travail à cette heure là, mais il était malade et impossible pour lui de sortir un pied du lit. Sa femme supposait qu'il avait une méningite. Alexandre n'allait pas remettre en cause cette hypothèse, lui et la médecine... Alors que sa mère continuait de lui reprocher son côté bordélique, l'adolescent ne put s'empêcher de répliquer. « Du kennst, ob du mir die Zauberei benutzen ließest, das Haus wäre immer gut eingeordnet !* »« Ich bereits sagte Alexandre, du hast Hände und Beine, also brauchst du keine Zauberei ! » lui répondit sa mère avec agacement. « Ordne ich dein Bordell ein ! »Alexandre souffla sans retenue en se levant, sous le regard réprobateur de sa mère. Il avait au moins la décence de lui obéir. Quand on sonna à la porte, cette dernière s'empressa d'aller ouvrir. Il n'y fit pas attention, se contentant de ranger son bordel comme des bouteilles d'eau vides, des cassettes ou des vêtements. Une chose que l'on pouvait dire était que la maison Rozen était une maison familiale, cela se voyait aux photos accrochées au mur, certaines étaient animées, d'autre non. On pouvait voir des photos de famille principalement. Elles prenaient une grande importance dans la maison sans pour autant qu'on ait l'impression qu'elles soient envahissante et d'entrer dans la vie privée de cette famille. La décoration était très sobre, par rapport à la mode de la décennie qui était aux couleurs vives et tapes à l'oeil. Une décoration qu'on aurait pu qualifiée de dépassée mais qui avait un certain charme vintage et "bourgeois". Un piano à queue noir se tenait dans un coin de la pièce. Et une bibliothèque près de la télévision contenant quelques livres, pas mal de cassettes et des vinyles. Alexandre monta à l'étage pour ranger ses vêtements dans sa chambre avant de redescendre dans le salon en appelant: « Mom, du wärst... » avant de se rendre compte que ce n'était pas sa mère qui se tenait dans le salon mais la collègue de son père, Raven Fawkes. « Alexandre. » salua-t-elle simplement « Comment allez-vous, depuis la dernière fois ? »Le jeune homme semblait au premier abord avoir hérité du tempérament de sa mère, qui était discrète et polie ainsi que de son regard (quand il n'adoptait pas un rôle, on s'entend), bien qu'il avait les traits de son père. Gerda Rozen avait des cheveux blonds mi-londs et ondulés avec les yeux bleus dont son aîné avait hérité. Ce n'était pas une mauvaise personne, cela se ressentait dans son regard qui pouvait aisément faire preuve de tristesse, de compassion et de douceur (et on pouvait constater que Frédéric n'avait pas du tout le même regard doux). Si on fouillait un peu plus loin, on pouvait voir qu'Alexandre avait aussi hérité de certains traits de caractère du père, notamment de son humour parfois assez douteux. L'adolescent était vêtu d'une façon simple et négligée. Il portait un bleu foncé froissé ainsi qu'un T-shirt noir avec une chemise à carreaux. Il n'avait très certainement pas prévu la visite de Mrs Fawkes. Cette dernière l'avait vu beaucoup plus élégant la première et précédente fois. Il descendit le reste des marches pour venir serrer la main de l'aurore avec un sourire poli en lâcha un petit « Bonsoir madame. ». Il ne s'étonnait guère de sa présence, il supposait que c'était pour transmettre quelque chose à son père. Il jeta un bref regard à la pièce pour vérifier si ce n'était plus trop le désordre. Il y avait encore quelques bouteilles et emballage de gâteau qui traînaient sur la table basse. Et Peter Pan entrain de sauver Lili la Tigresse à la télévision. Il leva ensuite son regard vers Mrs. Fawkes. « Je crois que ça va. Mais je pense qu'il serait plus logique que cela moi qui vous pose la question. Par rapport à ce qui s'est passé au musée... Mon père m'a dit qu'il y avait eu pas mal de blessés. »Alexandre avait bien évidemment entendu la nouvelle sur l'attaque des mangemorts à l'inauguration du Musée des Arts et des Objets moldus par son père. Ce dernier n'y était pas, il était sur une mission, mais il était allé voir certains collègues à Sainte-Mangouste suite à cela. Il voulait savoir comment Raven allait mais aussi en connaître un peu plus sur l'incident. Son père ne lui avait pas dit s'il y avait eu des morts. Peut-être était-ce une curiosité mal placée de la part du Serpentard. Il voulait aussi savoir si Madame Lerouge était présente. Il n'était même pas sûr que Raven la connaisse. Mais Alexandre savait qu'Elise ne pouvait être que du côté du mal: il l'avait rencontré il n'y avait pas si longtemps. Et ce fut la pire rencontre de toute sa vie avec la pire personne qui soit pour lui. Cette femme l'intriguait. L'adolescent se dirigea vers la cuisine. Il allait offrir à boire à l'aurore, tout de même ! Un minimum de convivialité ! Pour l'instant, c'était lui le maître de maison. « Un thé ? » demanda-t-il à l'invitée en sortant une bouilloire du placard sans usage de la magie comme un bon petit moldu, malgré que sa baguette soit dans la poche arrière de son jean: elle dépassait un peu. Il remplit le récipient d'eau avant de le mettre à chauffer. Il se retourna vers Mrs Fawkes pour la regarder en attendant que l'eau boue. Cette femme était toujours élégante ! - *Traduction:
« Tu sais, si tu me laissais utiliser la magie, la maison serait rangée !» « Je te l'ai déjà dit Alexandre, tu as des mains et des jambes. Donc, pas besoin de magie. » Blabla blabla « Range ton bordel !» Blabla blabla blabla « Maman, tu aurais... »
- Photographie de Gerda Rozen lorsqu'elle était plus jeune:
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| | | Raven Fawkes
| HIBOUX POSTÉS : 758 | AVATARS / CRÉDITS : › Eva Green | SANG : › Sang-Mêlé
| Sujet: Re: Nice to see you again [Alexandre] Dim 29 Jan 2017 - 13:21 | |
| Raven parlait rarement avec les personnes beaucoup plus jeunes que soi. Avec les élèves, par exemple. Non pas qu’elle ne voulait pas, mais tout simplement parce qu’elle n’avait pas d’enfants qui, par conséquent auraient pu inviter des amis, et qu’elle ne fréquentait pas cette génération au Ministère. La sorcière côtoyait vraiment seulement le monde des adultes, et il faut avouer que parler à une population plus jeune lui permettait parfois de respirer un petit peu. Depuis l’adolescence, certains n’avaient pas du tout évolué et, même s’ils atterrissaient au Ministère, il restait toujours quelque chose en eux qui avait le don d’exaspérer Raven. Vous me direz qu’elle prenait la grosse tête ou qu’elle montait sur ses grandes licornes, il n’en était rien de tout cela. Si on la connaissait bien, on y découvrait une personne assez humble.
Alexandre Rozen n’avait pas bien changé depuis leur première rencontre. Bon, il s’était quelque peu laissé aller sur son apparence, mais il n’était pas son fils alors elle ne fit pas de remarque. Après tout, les élèves de Poudlard étaient en vacances, ils pouvaient bien se permettre quelques relâchements, même si c’était un mot que ne connaissait pas Raven. Se reposer ? Elle ne s’en sentait pas capable. L’Auror avait toujours été dans l’action, ne s’accordant que très peu de repos, occupée à courir à droite à gauche sans prendre le temps de se poser. Alors, quand la sorcière avait été obligée de rester cloîtrée chez elle pendant une semaine entière… Autant dire que cela avait été synonyme de martyr total. Raven n’avait jamais aimé se sentir inutile et inactive, et pourtant c’était bien ce sentiment qui l’avait envahi, quelques jours plus tôt. À présent, qu’il était bon de reprendre la route du travail ! D’autres personnes auraient pu prendre ça comme de la folie… Aimait-elle donc son boulot à ce point ? On ne pouvait pas vraiment dire ça. Disons plutôt qu’elle y avait trouvé un refuge, des années auparavant. Son travail était une façade à ce qui se cachait au fond d’elle.
« Je crois que ça va. Mais je pense qu'il serait plus logique que cela moi qui vous pose la question. Par rapport à ce qui s'est passé au musée... Mon père m'a dit qu'il y avait eu pas mal de blessés. »
Le visage de Raven se fit moins souriant. Ainsi, Hans avait parlé de ce regrettable incident à son fils. Raven ne savait pas vraiment ce que son collègue lui avait raconté, mais il était vrai que les blessés avaient été nombreux. Les Mangemorts n’avaient pas fait de quartier, remplissant les lits d’hôpital de Ste Mangouste. L’Auror avait même dû se coltiner la compagnie de Carrow, alors certes il avait été blessé lui aussi, mais elle aurait voulu tomber sur n’importe qui, sauf sur lui. Ouais, même à moitié dans les vapes elle savait faire preuve de lucidité. Mais là n’était pas le problème. Fawkes aussi avait été touchée par les sorts offensifs. La blessure était d’autant plus grave que même aujourd’hui, le simple fait de se lever lui était douloureux. Un médecin lui avait dit que la douleur allait finir par s’estomper, mais pour l’instant l’Auror n’était pas vraiment persuadée.
« En effet. J’en ai moi-même payé les frais, se permit d’ajouter l’Auror avec un soupir. Ce sont les risques de notre métier, mais nous savons à quoi nous attendre. Ce n’est pas la première fois qu’un tel événement se produit, hélas. »
Tout était arrivé si rapidement… Quelques mots de la part du Premier Ministre anglais et celui-ci s’était effondré, laissant place au Seigneur des Ténèbres en personne. Raven se souvenait des sorciers tentant désespérément de rejoindre la sortie au plus vite, des sorts fusant dans l’espace, d’un feu brûlant incontrôlable jaillissant dans la pièce… Puis d’un visage, un seul. Apportant une nouvelle dévastatrice. Dolohov. Et d’un suivant, une femme. Blonde aux yeux intriguant. Cause de sa blessure au dos. Mais Raven ne s’était pas lamentée et, malgré la douleur cuisante, elle s’était relevée et avait continué le combat. En grimaçant, certes, mais elle n’avait pas abandonné. L’abandon… Un autre mot que l’Auror ne connaissait pas. Aller jusqu’au bout, peu importe le prix. De toute manière, elle n’avait plus grand-chose à perdre.
Le Serpentard se dirigea vers la cuisine et commença à faire chauffer de l’eau. Mais pourquoi n’utilisait-il pas la magie ? Ah oui, c’est vrai, Raven avait oublié… À cet âge-là, les élèves n’avaient pas le droit d’utiliser leur baguette en dehors de l’école. Une règle bien inutile à son goût. À quoi cela servait-il d’être un sorcier, même inexpérimenté, si l’on ne pouvait même pas se servir de ce que l’on apprenait à l’école ? Raven s’était souvent posé la question, et à sa majorité, utiliser la magie avait été synonyme de délivrance. Quel dommage de devoir attendre 17 ans pour se faire plaisir… Enfin, certains n’attendaient pas cette limite d’âge, mais généralement ils finissaient à la cour du Magenmagot pour sort formulé par un sorcier mineur. Pour les parents, ce n’était pas toujours gratifiant.
« Un thé ? »
L’Auror lui sourit mais ne s’assit pas avant que son hôte lui ai proposé. Elle n’aimait pas prendre ses aises alors qu’on ne l’avait pas invitée. Raven possédait un sens des politesses accru, et c’était quelque chose qu’on ne pouvait pas lui reprocher.
« Volontiers, je vous remercie. »
La sorcière observa alors autour d’elle. Rien n’avait changé et tout était aussi spacieux qu’il y avait quelques années. Le piano à queue, la bibliothèque… L’Auror avait l’impression de revenir en arrière, lorsque son collègue et elle étaient encore jeunes et débutaient tout juste leur carrière. Enfin, pour Hans, sa carrière avait déjà commencé depuis quelques années, mais dans le métier, deux ou trois ans n’étaient rien.
« Je me souviens de cet endroit, fit-elle en regardant le piano. Les murs n’ont pas changé, si ce n’est quelques photos en plus. Et vous n’étiez pas encore né, » rajouta-t-elle en le regardant, amusée.
Il était vrai qu’en y pensant, Raven connaissait Hans depuis longtemps maintenant, même si elle avait eu rarement le loisir de croiser ses enfants. Enfin, plus sa fille, qu’elle n’avait jamais vue. Elle côtoyait Frédéric au Bureau, et à vrai dire cela lui suffisait. Ce sorcier trop imbu de sa personne avait tendance à l’irriter, elle qui était assez modeste. Mais bon, elle ne pouvait pas non plus s’entendre avec chaque membre de son Département… - Dragées:
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| | | Dame Desmarais-de-Cheshir
| HIBOUX POSTÉS : 1005 | AVATARS / CRÉDITS : Portrait d'une femme du monde (Titien) | SANG : Noble.
| Sujet: Re: Nice to see you again [Alexandre] Dim 29 Jan 2017 - 18:35 | |
| Nice to see you againLe sourire de Mrs. Fawkes s'était affaissé lorsque Alexandre parla de l'incident au musée. Après un soupir, elle lui raconta brièvement son expérience pendant qu'il mettait la bouilloire sur le feu. Il savait qu'elle n'allait pas lui dire plus. Il n'allait pas avoir des réponses aux questions qu'il se posait. En attendant que l'eau boue, il cherchait les sachets de thé. Il y eut un petit silence, seulement perturbé par les sons de la télévision. Malgré le fait que la Maison Rozen était plutôt bien situé, près du centre-ville et des transports, on entendait pas les bruits des voitures ou des bus du dehors. La maison était au calme. Et en plus, les Rozen avaient un grand jardin accessible depuis la cuisine par une grande baie vitrée exposée sud qui faisait entrer la lumière. Bon là il faisait plutôt sombre: le soleil commençait à se coucher. On avait du mal à distinguer le transat et la balançoire au fond du jardin. Lorsqu'il se retourna vers l'auror, il se rendit compte que cette dernière ne s'était pas assise et la regarda d'un air interrogatif. « Vous pouvez vous asseoir... » l'invita-t-elle en désignant le comptoir de la cuisine qui était tourné vers la baie vitrée. Puis il jeta un coup d'oeil à la télévision et se rendit compte que cela le rendait un peu mal à l'aise de regarder un dessin animé devant une adulte, à son âge... Et il n'était pas sûr que cela était approprié quand on avait un invité. C'était dans ses moments qu'on se rendait compte qu'on n'avait pas vraiment grandi. Surtout en tant qu'adolescent, cette période entre l'enfant et l'adulte. Alexandre commençait à avoir honte de l'admettre, mais il était encore friand de film d'animation, et encore plus de Disney. L'adolescent contourna le comptoir et alla éteindre la télévision, plongeant la pièce dans le silence qui fut vite rompu par Miss Fawkes pendant qu'il sortait des tasses à thé. « Je me souviens de cet endroit » dit-elle. « Les murs n’ont pas changé, si ce n’est quelques photos en plus. Et vous n’étiez pas encore né, » rajouta-t-elle en le regardant, amusée. Alexandre leva son regard vers elle avec un petit sourire mi-gêné mi-amusé. C'était parfois gênant quand des adultes parlaient de vous de la sorte. C'était l'un des facteurs par lequel on reconnaissait les personnes plus où moins âgées et parfois qui en connaissait peut-être plus sur nous ou sur n'autre vie qu'on ne le pense. En l'occurrence, Alexandre ne savait même pas que Raven était venu ici auparavant. Et avant sa naissance en plus. Il ne connaissait pas l'âge de la jeune (?) femme, il n'allait pas lui poser la question. Mais il pouvait aisément conclure qu'elle devait avoir au moins 20 ans quand il était né, si elle connaissait son père avant sa naissance. Et elle semblait beaucoup plus jeune que son père donc elle ne devait pas avoir plus de 40 ans. Si ça se trouve, elle le gardait et lui faisait prendre son bain quand il avait 3 ans et il ne le savait même pas. Si c'était le cas, cela aurait été assez gênant pour Alexandre. Il écarquilla les yeux à cette pensée. Il mit un sachet de thé dans chaque tasse et prit la bouilloire pour verser de l'eau dans les récipients avant de la poser sur la gazinière. Il alluma la radio pour qu'il y ait un bruit de fond. La chanson Hello, Goodbye des Beatles se diffusa alors dans toute la pièce. L'adolescent aimait bien ce groupe. Il avait quelques albums d'eux dans la bibliothèque. Il lui semblait que son frère avait déjà été à l'un de leur concert. Il n'était pas sûr. « La décoration a à peine changée en presque 16 ans... » commenta-t-il en mettant un sucre dans sa tasse de thé avec un petit sourire. « Mes parents disent qu'ils vont bientôt changer la décoration depuis presque sept ans... Je pense que le temps commence à passer trop vite pour eux. Ils ne voient plus les années passées. La preuve, ma mère continue encore de me materner comme si j'avais encore 5 ans. » dit-il d'un air amusé et d'une voix calme. Il se moquait gentiment de ses parents. Il ne disait pas ces choses là sur eux méchamment et cela se sentait dans le ton de sa voix, bien que cela l'amusait. Il n'avait pas l'air de se rendre compte qu'ils n'étaient pas éternels. De ce point de vu, Alexandre était encore un enfant à côté de son frère qui semblait s'être rendu compte de la chose et qui disait souvent à son père de se reposer, de bien manger, qu'il n'était plus tout jeune... C'était à la fois attendrissant et triste. Alexandre était vraiment différent de son frère. Il semblait beaucoup plus modeste. Il parlait doucement, calmement. Il était moins habile de ses paroles, parlait d'une façon moins prétentieuse aussi. Il n'était pas totalement à l'aise en présence de Raven même s'il sentait qu'elle n'était vraiment pas méchante, peut-être juste un peu rigide. Pas le genre de femme à apprécier qu'il lâche un rot ou à qui il proposerait du saucisson en plein milieu de l'après-midi. Oui, il y avait certaines personnes avec qui il faisait vraiment ça. Avec son père ou avec Fabian par exemple. Alors que la chanson commençait à arriver à son terme, l'adolescent se put s'empêcher de chantonner avec un volume très bas en même temps: « You say goodbye and I say hello. Hello hello. I don't know why you say goodbye, I say hello. Hello hello. I don't know why you say goodbye, I say hello ». Puis il but une gorgée de son thé comme si de rien était. Les sorciers ne savaient pas ce qu'il manquait en ne connaissant pas les Beatles ! Il adorait ce groupe. - Dragées:
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| | | Raven Fawkes
| HIBOUX POSTÉS : 758 | AVATARS / CRÉDITS : › Eva Green | SANG : › Sang-Mêlé
| Sujet: Re: Nice to see you again [Alexandre] Lun 30 Jan 2017 - 20:25 | |
| De l’intérieur, la maison d’Alexandre ressemblait à un palace. L’endroit était plutôt clean, même si quelques paquets traînaient sur la table, et on aurait presque pu dire que les murs brillaient. Hans aimait les grands espaces et cette maison avait été une belle trouvaille pour un plein centre-ville. Même si elle était un peu trop grande à son goût. Mais en même temps, c’était compréhensible. La famille Rozen n’allait pas habiter à cinq dans un appartement comme celui de Raven. Et puis vu leur richesse, il était évident que le père de famille avait tout fait pour que ses enfants et sa femme soient à l’aise. D’où cette belle habitation. Le genre de manoir qu’avait bien connu l’ancienne Poufsouffle, soit dit en passant. Un endroit qu’elle aurait préféré ne pas connaître et où elle avait été victime de la douleur pure et dure.
Kathleen Fawkes, même au sein de cette famille de sang-pur, n’avait jamais été réputée pour avoir la main douce, encore moins envers ses petits-enfants qu’elle avait considéré comme une honte. Et Raven en avait payé les frais. Ce manoir, à Liverpool… Plus jamais elle n’y remettrait les pieds. Cet endroit était rempli d’ondes négatives, et aujourd’hui encore Raven se demandait comme sa sœur pouvait y habiter. En fait, les deux filles Fawkes auraient très bien pu le vendre, mais il y avait quand-même une part d’authenticité dans ces murs qui faisait qu’elles n’avaient jamais pu. C’était tout de même un héritage de la famille qui aurait pu revenir aux enfants de Raven. Progénitures qu’elle n’avait jamais eues. Lorsqu’Elliot avait été présent parmi eux, ils en avaient discuté, de fonder une famille. Cela avait même été un des objectifs principaux de leur vie commune. Raven en avait longtemps rêvé, et ce rêve était parti dans la tombe de son mari. Voilà pourquoi cela lui faisait bizarre de ce tenir dans cette pièce. Parce que cela aurait pu être le genre d’habitation où l’Auror aurait pu vivre, en d’autres circonstances.
La sorcière s’assit, suite à l’invitation du Serpentard. Il était relativement courtois avec elle, et Raven n’en attendait pas moins. Dans sa tête, tous les jeunes devaient au moins le respect à leurs aînés, même s’ils ne l’appréciaient pas. C’était la moindre des choses, et l’Auror était indiscutable là-dessus. Avec elle, il fallait faire preuve de rigueur et de maturité, et d’ailleurs cela se faisait très bien ressentir de par son regard perçant. Elle ne s’en rendait pas compte, mais Raven paraissait très froide en apparence. Pourtant, ce n’était absolument pas voulu et ceux qui la connaissaient pouvaient certes, parler d’autorité, mais certainement pas de froideur arctique. Il y avait des personnes comme ça qui dégageaient cette aura charismatique tellement naturellement... Cependant, il y en avait d’autres qui, du simple fait de voir leur visage semblaient transmettre une énergie positive. Qui étaient de bons vivants et qui étaient toujours prêts à sortir une blague pour détendre l’atmosphère. Il y en avait, au Bureau. Le père d’Alexandre, Hans, par exemple. Celui-là en était un parfait exemple.
Raven et lui s’étaient rencontrés alors que la sorcière était encore en plein dans ses études supérieures. Mais grâce au stage que l’École organisait, elle avait pu découvrir le monde du Ministère assez vite et se dire que oui, le métier d’Auror était vraiment fait pour elle. Son tuteur avait été un des plus respectables sorciers à son goût, même s’il était à présent à la retraite. Raven n’avait plus eu de contact avec son mentor, mais elle espérait tout de même qu’il se portait bien. Hans avait été l’une des personnes qui l’avaient aidée à s’intégrer au Bureau, à prendre ses marques. Tout de suite, ils s’étaient très bien entendus, malgré le fait que Fawkes restait très peu avec lui. Son côté solitaire ressortait parfois, mais ça ne l’empêchait pas d’être serviable avec tout le monde. Ainsi, lorsque l’ancienne Auror débutante avait été invitée chez les Rozen, c’est avec joie qu’elle avait fait la connaissance de Gerda, à l’époque enceinte du petit Alexandre.
« La décoration a à peine changée en presque 16 ans... »
Le jeune homme mit un petit morceau du sucre dans sa tasse de thé, et l’Auror l’enroula de ses mains avec un sourire. Elle eut alors le souvenir de l’avoir gardé, lorsqu’il était encore un bébé. Plusieurs fois, même. L’époque où Alexandre avançait à peine à quatre pattes était bien loin de celle d’aujourd’hui. Mais ces souvenirs étaient précieux et Raven en gardait une certaine nostalgie.
« Mes parents disent qu'ils vont bientôt changer la décoration depuis presque sept ans... Je pense que le temps commence à passer trop vite pour eux. Ils ne voient plus les années passées. La preuve, ma mère continue encore de me materner comme si j'avais encore 5 ans. »
La musique d’un boys band anglais en fond faisait guise de décoration sonore. En effet, c’était mieux qu’un blanc total dans une discussion, et chacun pouvait avoir le désir de se plonger dans les paroles pendant quelques secondes. Raven avait déjà entendu cette chanson quelque part, mais elle ne savait plus où. Son acharnement au travail lui laissait peu de temps pour s’intéresser à autre-chose, et l’Auror regrettait parfois de ne pas avoir une culture plus élargie que ça. Cela était toujours utile, et Raven admirait en quelque sorte les gens qui étaient capables d’étendre leurs connaissances. Ils devaient avoir une autre vision des choses par rapport à des personnes qui voyaient le monde de leurs petits yeux bandés. Oh bien sûr, elle avait cependant une grande connaissance en matière de sortilèges, indispensables dans son métier, et ne se contentait pas d’un simple Accio. Mais à part ça, le nombre de sujets qu’elle maîtrisait était bien réduit.
« Profitez de votre mère, fit la sorcière avec un regard bienveillant, car viendra le jour où elle ne sera plus là, et à ce moment vous vous rendrez compte à quel point sa présence vous était indispensable. »
Elle parlait en connaissance de cause. Au fil du temps, Raven avait appris à regretter la présence de ses parents et à haïr celle de sa grand-mère. Adolescente, la sorcière avait souvent envié ses amis qui parlaient de leurs géniteurs en bien, et leur faisait la morale lorsqu’ils les critiquaient. Ceux qui avaient encore leurs parents ne mesuraient pas la chance qu’ils avaient. Ils n’avaient pas dû vivre dans les mêmes conditions qu’elles. La sorcière aurait voulu avoir une vie différente, mais ce qui était fait était fait.
« J’ai peu connu la mienne, rajouta-t-elle après quelques minutes de silence, et croyez-moi, j’aurais bien voulu. »
Un désir frustré, incapable de se réaliser. Raven, plus jeune, s’était souvent demandé si sa mère la voyait, de là-haut. Si elle était fière de sa fille ou pas. Car sa réussite scolaire et professionnelle avait été, en partie, motivée par cette seule raison d’honorer la mémoire de ses parents. Ainsi, lorsque Raven avait vu sa main se couvrir de plumes en découvrant sa forme Animagus, elle avait pensé à eux en premier. Comme pour leur dire qu’elle avait réussi quelque chose de difficile. Que leur fille était parvenue jusqu’au bout. Et c’était quelque chose que Raven avait envie de sous-entendre aux élèves, lors de sa future intervention à Poudlard. Qu’il ne fallait jamais abandonner.
En parlant de Poudlard, la sorcière ne savait pas s’il fallait qu’elle annonce au Serpentard qu’elle allait prochainement aller au château durant quelques jours. Peut-être était-ce mieux de garder la surprise ? L’Auror ne savait pas, mais après tout le jeune Alexandre pouvait bien faire partie des privilégiés à le savoir. Et quelque part, la chose l’excitait un peu. Il était évident que si elle avait dû intervenir en Histoire de la Magie, cela n’aurait pas été la même chose, ni le même sentiment.
« Je vais très prochainement me rendre au château afin d’intervenir en cours de Défense Contre les Forces du Mal. La direction de l’école m’en a donné le feu vert. Mais gardez cela pour vous, je vous fais confiance, » ajouta-t-elle sur le ton de la confidence.
La sorcière se redressa légèrement tout en buvant son thé. Excellent, au passage. Il lui semblait avoir le même goût, chez elle. Raven et le thé… Une grande histoire. Une journée sans cette boisson miraculeuse ? Impossible. Elle revitalisait instantanément son corps entier, et cela faisait un bien fou.
« Je n’ai encore rien prévu, il faudra que j’en discute avec Aster… Le professeur Funestar, se corrigea Raven après ce petit lapsus. Mais ce ne sera pas un cours théorique avec un tableau, je peux vous l’assurer. J’ai déjà quelques petites idées. »
L’Auror repensa alors à cet établissement qui lui avait fait voir bien des couleurs. Les cours avaient toujours été assez intensifs là-bas, même si le relâchement avait été autorisé pendant les périodes creuses sans examen. Il y a avait eu les parchemins de Métamorphose, les devoirs de potions, les sorts à effectuer, les bals, et j’en passe ! Il y avait au château d’innombrables souvenirs que la sorcière voulait garder précieusement au fond d’elle, parce qu’elle savait qu’ils seraient partis depuis longtemps, autrement. Oui, Raven aurait bien voulu retourner à cette époque d’insouciance où le terme de guerre n’était pas aussi fort que les jours actuels. Une époque où elle avait pu avoir un semblant de bonheur.
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| Sujet: Re: Nice to see you again [Alexandre] Mer 1 Fév 2017 - 12:15 | |
| Nice to see you again« Profitez de votre mère. » fit la sorcière avec un regard bienveillant « Car viendra le jour où elle ne sera plus là, et à ce moment vous vous rendrez compte à quel point sa présence vous était indispensable. »Alexandre acquiesçait simplement, bien qu'il ne se rendait pas vraiment compte de la chose. Il avait toujours eu ses parents avec lui ainsi que ses grand-parents. Il n'avait jamais eu à faire face à un décès. Le dernier décès qu'il y avait eu lieu dans sa famille, il marchait à peine à quatre pattes. Ses parents ne l'avaient très certainement pas emmené à l'enterrement, un bébé qui braille dans ces moments là... Bien qu'Alexandre était un bambin très calme et docile (contrairement à ses aînés). Il se laissait habiller, laver, nourrir et changer tranquillement. Le plus dur, c'était de le réveiller de la sieste. Bien souvent, il était ronchon et peu coopératif. Et en presque seize ans, cela n'avait pas changé. Tout comme sa manie de passer ses doigts dans les cheveux. Depuis tout petit il avait tendance à saisir les cheveux de sa mère (ou de toutes autres femmes) et de les tenir fermement dans ses petits poings sans vouloir les lâcher. Gerda, pour palier à ce problème, avait eu l'idée de lui donner une vieille tête à coiffer d'Agapia mais il n'y avait rien à faire ! Il n'en voulait pas. Lui, ce qu'il voulait, c'était des cheveux naturels. Mais c'était mignon, dans le fond. « J’ai peu connu la mienne. » rajouta-t-elle après quelques minutes de silence. « Et croyez-moi, j’aurais bien voulu. »L'adolescent voulait bien la croire. Sa propre mère s'était retrouvée orpheline à l'âge de 10 ans et elle semblait en avoir beaucoup souffert malgré la très grande affection qu'elle portait à sa famille adoptive qu'elle avait perdu à l'âge de 16 ans dans un bombardement Alliés. Dans ce même bombardement, elle avait tout perdu, hormis Hans qui était encore étudiant à Poudlard qu'elle n'eut revu qu'une fois en quatre ans avant qu'ils ne se marient: ils communiquaient par lettres. Ils avaient d'ailleurs toujours la correspondance quelque part ! Alexandre aurait aimé la lire un jour. Quand il y réfléchissait, sa mère constituait le centre de la vie d'un enfant avec le père. Il n'arrivait pas à se figurer ce que cela pouvait bien faire. Mais il se doutait que cela devait être pénible à vivre, rien que pour la communication avec les autres enfants qui parlent tous de leur maman ou de leur papa. Lui n'avait jamais eu ce problème à la petite école: il restait souvent seul dans son coin. Il était bien trop timide pour parler avec les autres petits garçons de son âge et sans parler de la barrière de la langue ! Ce ne fut qu'en primaire qu'il avait vraiment commencé à se sociabiliser. Le jeune homme porta sa tasse de thé à ses lèvres. « Je vais très prochainement me rendre au château afin d’intervenir en cours de Défense Contre les Forces du Mal. La direction de l’école m’en a donné le feu vert. Mais gardez cela pour vous, je vous fais confiance, » ajouta-t-elle sur le ton de la confidence. Comment décrire l'absence de réaction d'Alexandre pendant un bon nombre de secondes où il restait avec le bord de sa tasse contre sa lèvre inférieure à fixer Raven ? Il ne savait même pas quoi en penser. Devait-il se réjouir ou appréhender ? C'était super qu'une auror vienne intervenir à un cours de défense contre les forces du mal. Il y voyait plein d'avantage, d'autant plus que c'était sa matière préférée. Mais... La personne qu'il avait fait connaître à Raven en dehors de l'école était très différente de celle qu'il était là-bas. Ce ne fut qu'après quelques secondes que l'adolescent se débloqua, posant sa tasse sur la table et fit un léger sourire compris à Miss Fawkes. Il n'allait rien dire. De toute façon, à qui il pouvait bien en parler ? « Je garderais le secret. » la rassura-t-il. Garder les secrets, c'était dans ses cordes ! Au moins une chose de concrètement utile qu'il savait faire. Il eut un léger sursaut lorsque l'un des chats sauta agilement sur le comptoir. C'était un beau chat marron tigré qui ne devait pas avoir plus d'un an. La boule de poils vint se frotter contre le torse d'Alexandre. Ce qui fit élargir le sourire de ce dernier qui prit la bête dans ses bras pour lui faire des papouilles. Cependant, le chat ne resta pas tranquille bien longtemps et s'agita en mordillant et en s'accrochant aux mains de l'adolescent. Il avait l'air d'être un petit filou celui là ! « Je n’ai encore rien prévu, il faudra que j’en discute avec Aster… Le professeur Funestar » se corrigea Raven après ce petit lapsus. « Mais ce ne sera pas un cours théorique avec un tableau, je peux vous l’assurer. J’ai déjà quelques petites idées. »Heureusement que Raven n'allait leur faire faire un cours théorique ! Il se serait ennuyé comme un rat mort à coup sûr ! Il était comme beaucoup de garçon de son âge, presque allergique à l'écriture et à la lecture. Bien sûr, cela ne constituait pas la majorité. Mais apparemment la dyslexie touchait plus les garçons que les filles. Il se rappelait encore des dictées qu'on lui faisait faire en primaire, l'horreur que c'était pour lui ! Et il se souvenait aussi des longues séances chez l'orthophoniste. Il avait l'impression qu'il le prenait pour un troll ! Il détestait cela, tout comme les cours de soutien le mercredi. Il préférait bien mieux prendre des cours de violon, de patinage ou même tout simplement aller faire de la balançoire dehors ! Et à quoi cela avait servi tout ça ? A rien ! Il était toujours aussi nul à l'écrit. Alexandre était bien curieux de savoir sur quoi allait porter la leçon de défense contre les forces du mal. Il supposait que cela être sur un sujet inhabituel. Mais il n'espérait pas trop pour ne pas être déçu. « Les cours de Monsieur Funestar sont très intéressants je trouve. Mais ce que je regretterais toujours c'est qu'on nous apprenne pas à Poudlard quels sorts sont plus adaptés à notre baguette. Par exemple, si on me l'avait pas dit, je n'aurais jamais su que ma baguette produisait des sorts de protection plus puissants. »Dire Monsieur Funestar le perturbait toujours, à chaque fois, il pensait à Saul et non pas à son professeur. Et il se souvenait encore de qui lui avait donné cette information concernant sa baguette faite de bois de sorbier. C'était Gardenia. Alexandre était persuadé que c'était en connaissant mieux sa baguette qu'on pouvait l'apprécier d'avantage, donc en faire un meilleur usage et que c'était la clef de la réussite en magie. Chaque sorcier avait une connexion privilégiée avec sa baguette qui faisait qu'elle devenait comme un prolongement de la main. En tout cas, c'était le cas du Serpentard qui ne se séparait jamais de son outil. Si on avait de la chance et qu'on ne la cassait pas, c'était une chose qui nous suivait jusqu'à la fin de notre vie. Décidément ! La petite (ou grande) Ollivander l'avait pas mal influencé pour le coup ! Il posa le chat au sol quand il commença à en avoir marre de se faire charcuter la main. Cela ne faisait pas bien mal mais ce n'était pas la chose la plus agréable au monde. Alexandre finit son thé d'une traite avant d'aller ouvrir le frigo: il avait (encore) faim. Il se mit à froncer les sourcils. Où était le reste du saucisson qu'il avait laissé la veille ? « P'tin, c'est le triangle des bermudes ce frigo... » commenta-t-il à voix basse en fermant la porte de l'électroménager, frustré. Il se retourna vers Raven et se rapprocha de la table. C'était cela: il avait toujours l'impression d'avoir faim lorsqu'il était inactif. Il n'avait pas ce problème à Poudlard. Il soupçonnait son frère d'avoir pris le dernier morceau de saucisson lorsqu'il était rentré exceptionnellement pour manger le midi ! Vivement qu'il parte de la maison celui-là ! « Vous êtes fille unique, madame ? » demanda-t-il en se fronçant les sourcils, curieux. Il n'avait aucune idée de la réponse. Et en même temps, elle n'avait pas une tête à venir d'une famille nombreuse. Si elle n'était pas fille unique, elle ne devait pas avoir plus de deux frères et soeurs. Mais cela lui aurait semblé étrange. - Dragées:
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| | | Raven Fawkes
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| Sujet: Re: Nice to see you again [Alexandre] Dim 5 Fév 2017 - 23:58 | |
| La nouvelle de la prochaine intervention de Raven sembla perturber le jeune homme en face d’elle. Il resta là, quelques secondes à la fixer sans rien dire, la tasse au bord des lèvres. L’Auror, même si elle n’attendait pas forcément de réaction, fut plutôt surprise mais garda ce sentiment bien caché au fond d’elle. De nombreuses pensées semblaient défiler dans les yeux d’Alexandre, si bien que la sorcière se demanda si elle avait dit quelque chose de travers. Pourtant non, elle avait simplement annoncé sa prochaine visite au château, rien de bien grave… Heureusement que la musique du boys band en fond remplissait le silence qui s’était soudainement installé. Non pas que l’absence de bruit dérangeait Raven car elle n’était pas connue pour ses talents de piplette, mais plus pour l’ambiance de la discussion. En fin de compte, le Serpentard lui fit un sourire d’accord et reposa son verre avant de lui donner une réponse.
« Je garderais le secret. »
Raven répondit à son sourire par un sourire, ne voyant rien d’autre à rajouter. Oh, après il pouvait bien faire ce qu’il voulait, l’afficher en quatre par trois sur les murs du château, le crier haut et fort dans tous les dortoirs, faire même une annonce au moment du repas… L’Auror s’en fichait pas mal. Mais elle sentait que ce n’était pas dans la nature du jeune Rozen de faire tout ce genre de chose. Elle ne savait pas vraiment comment le serpent se comportait à Poudlard et le découvrirait une fois sur place. À ce âge-là, les adolescents développaient plusieurs identités et à la fin, appliquaient celle qui leur correspondait le mieux. Certains avaient trouvé la leur depuis bien longtemps, mais en général c’était dans ces périodes que la majorité des futurs adultes se cherchaient. Pour sa part, Raven avait toujours été la même. Caractère autoritaire depuis le début, aura froide et noble dès son plus jeune âge, impression qui s’était renforcée au fil des années et des épreuves. L’Auror avait toujours été fidèle à elle-même. Et c’était d’ailleurs ce que lui avait dit Asterion, dans l’une de ses lettres.
Si Raven n’avait pas eu une ribambelle d’amis à Poudlard, les seuls restants étaient néanmoins des personnes sûres sur qui elle pouvait compter. Il y avait bien sûr Aaron, Carolyn, mais également ce bon vieux professeur de Défenses Contre les Forces du Mal. Durant leurs années au château, ils avaient passé d’incalculables moments à parler que Raven ne pouvait même plus se souvenir de chaque discussion. Mais le destin tragique des deux amis les avaient fait éloigner l’un de l’autre sans qu’ils se donnent la moindre nouvelle, et ce pendant de nombreuses années. Ce n’est que très récemment, en apprenant qu’Asterion avait trouvé un nouveau travail –et pas des moindres- que la belle Auror avait décidé de reprendre contact avec lui. Et depuis, ils n’arrêtaient plus, s’échangeant sans cesse des lettres, comme il fut un temps. L’ancien Serdaigle était même venue lui rendre à l’hôpital après ce dramatique incident au Musée. Mais la sorcière voulait être remise d’aplomb pour son intervention. Après tout, il fallait qu’elle soit un exemple pour les générations suivantes. Non pas que cette responsabilité était placée sur ses épaules, mais presque.
« Les cours de Monsieur Funestar sont très intéressants je trouve. Mais ce que je regretterais toujours c'est qu'on nous apprenne pas à Poudlard quels sorts sont plus adaptés à notre baguette. Par exemple, si on me l'avait pas dit, je n'aurais jamais su que ma baguette produisait des sorts de protection plus puissants. »
Bien, la sorcière avait un petit aperçu des avis que pouvaient avoir les élèves concernant la méthode d’enseignement de son vieil ami. Il avait toujours eu ce petit truc pour expliquer clairement et calmement. Raven ne s’en lassait jamais n’avait jamais hésité à aller le voir pour lui demander de l’aide en Astronomie, lui qui vouait une véritable passion pour cette matière. Et même pour toutes les matières demandant une certaine aptitude pour l’observation, la déduction ou la complexité. Bref, les domaines cérébraux quoi. Raven avait toujours aimé un peu réfléchir, chose qu’elle retrouvait quotidiennement dans ses dossiers plus que casse-tête, mais il y avait parfois des choses qui demeuraient hors de sa portée. Cependant, il y avait une chose n’était pas vraiment d’accord avec l’élève : adapter l’enseignement par rapport aux capacités de sa baguette magique. Pour sa part, Raven avait toujours senti que sa partenaire avait été rapide et efficace pour les duels, et elle ne s’était pas trompée : aujourd’hui encore, ses caractéristiques lui étaient d’une véritable aide. Alexandre finit son thé et reposa le chat qui s’était installé sur ses genoux à terre pour aller ouvrir le frigo, certainement en quête de quelque chose à manger. Il grogna quelque chose dans sa barbe que Raven n’entendit pas, et cette dernière en profita pour lui répondre.
« Asterion, déclara-t-elle en oubliant toute formalité, a toujours eu cette capacité à savoir expliquer de manière relativement efficace. La pédagogie qu’il possède est assez innée. Ravie que cela plaise également à ses étudiants. »
Son interlocuteur revint sur ses pas avec rien dans les mains, visiblement frustré à l’idée de n’avoir rien trouvé. L’Auror prit une gorgée de son thé chaud, avala et reporta son attention sur le jeune homme.
« Je pense que cela est voulu, reprit-elle en parlant de cette histoire de baguette magique. Chacun doit apprendre par soi-même quelles sont les caractéristiques propres de sa partenaire. Etre autonome, en quelque sorte. Ne pas attendre tout du cours et expérimenter certaines choses. La mienne a toujours été rapide et très performante pour les duels, une chose qui m’a beaucoup aidée quant à mon orientation professionnelle », termina l’Auror en glissant un regard vers sa baguette qui était posée juste devant elle.
Et c’était peu dire. La sorcière avait toujours eu d’énormes facilités pour les combats, une qualité qui l’avait poussée à continuer dans cette direction. Certains élèves s’orientaient vers le métier d’Auror parce qu’il était très réputé, mais aussi parce que ces sorciers étaient l’élite, triés sur le volet, mais n’avaient parfois pas toujours tous les paramètres en leur possession pour aller jusqu’au bout de leur souhait. Raven avait eu cette chance d’avoir persévéré pour être top, pour faire partie des meilleures de sa promotion. Et le travail avait porté ses fruits.
« Vous êtes fille unique, madame ? »
La madame releva la tête et plongea son regard bleu métallique dans celui d’Alexandre. Oh que non, elle n’était pas fille unique… Même si cela pouvait sembler étrange, Raven avait bel et bien une sœur. M’enfin, elles ne se parlaient quasiment jamais et quelque part, cela était dommage après tout ce qu’elles avaient enduré ensemble. Malheureusement, l’attitude et l’aura froide de Fawkes avaient eu raison d’elle, et la sorcière avait voulu se détacher de tout ce qui se rapportait à son passé. Passé qui lui avait fait bien du mal.
« Non, soupira l’Auror. J’ai une petite sœur, de quelques années ma cadette. Elle fut à Serpentard, comme vous, et travaille actuellement au Magenmagot. Raven eut un sourire. Physiquement, différente en tout point. Rousse, cheveux bouclés, regard pétillant. Mais psychologiquement parlant, nous partageons beaucoup. Aller jusqu’au bout de ses idées et avoir de l’ambition. »
Raven prit sa tasse entre les mains et fixa un coin de la table sans vraiment le regarder.
« Ce qui fait la crédibilité d'une ambition, c'est le prix personnel qu'on est prêt à payer. Voilà quelle est notre devise. »
L’Auror glissa un regard vers l’adolescent. Il lui semblait que le jeune également avait une sœur. Plus petite ou plus grande ? La sorcière ne savait plus bien, de même que le prénom de la jeune fille. Après tout, cela faisait tellement longtemps qu’elle ne s’était pas intéressée à la famille Rozen.
« Vous avez une sœur, me semble-t-il ? Et un frère, cela va de soi. Frederick n’en rate pas une pour dire qu’il est Auror, » se permit d’ajouter Fawkes en émettant un petit rire.
Frederick était le genre de personne que supportait difficilement Raven. Trop hautain à son goût, trop sûr de lui et de ses capacités, trop fier et orgueilleux. Il n’était pas allé chez Gryffondor pour rien, celui-là. Dans tous les cas, Raven faisait rarement équipe avec lui, et heureusement d’ailleurs. Car l’aîné de la famille Rozen semblait être un peu du genre à contester les ordres, quelque chose qui ne plaisait pas du tout à Raven…
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| Sujet: Re: Nice to see you again [Alexandre] Ven 10 Fév 2017 - 1:39 | |
| Nice to meet you again« Non. J’ai une petite sœur, de quelques années ma cadette. » soupira l’Auror « Elle fut à Serpentard, comme vous, et travaille actuellement au Magenmagot. » continua-t-elle avant de sourire. « Physiquement, différente en tout point. Rousse, cheveux bouclés, regard pétillant. Mais psychologiquement parlant, nous partageons beaucoup. Aller jusqu’au bout de ses idées et avoir de l’ambition. »
Cela fit tilt dans l'esprit d'Alexandre. Il se souvenait d'une femme semblable à cette description ! Les traits du visage de son visage lui revinrent en tête. Une très belle femme qui paraissait très vive. L'adolescent gardait un très bon souvenir d'elle. C'était l'une des voix qui avaient fait pencher le jugement en sa faveur. Ce fut en partie grâce à elle qu'Alexandre ne fut pas presque expulsé de Poudlard. Elle allait longtemps avoir le droit à sa reconnaissance, et surtout celle de Hans. Son fils renvoyé de Poudlard, cela aurait été un comble. Il n'aurait jamais pensé qu'elle et Miss Fawkes avait des liens de sang. Et le nom n'avait pas beaucoup aidé, il n'avait pas gardé en mémoire celui de la juge, qui était du coup aussi celui de l'auror. Physiquement, les deux soeurs ne se ressemblaient effectivement absolument pas, contrairement à son frère et lui qui partageaient les traits de leur père. « Je vois qui est-ce ! C'est le genre de personne que je vais avoir du mal à oublier. Elle m'a beaucoup aidée. Mes parents et moi lui en sont très reconnaissants. »(Nous allons passer sous silence cette faute de conjugaison de la part du jeune sorcier.) Il n'allait pas nécessairement préciser les circonstances de la chose. Même si elle aurait peut-être approuvé l'utilisation de la magie en cas de légitime défense, il n'était pas vraiment fier d'avoir comparu au Magenmagot. Il ne savait pas du tout si les deux femmes étaient encore en contact et il lui semblait trop intrusif de lui poser la question. « Ce qui fait la crédibilité d'une ambition, c'est le prix personnel qu'on est prêt à payer. Voilà quelle est notre devise. » dit-elle, la tasse dans entre les mains en fixant un point fixe. Certes, on a rien sans rien. Les choses ne tombaient pas du ciel d'un claquement de doigt. Alexandre trouvait cette devise un peu cruelle et représentative du monde dans lequel ils vivaient. Un rêve ne pouvait se réaliser sans sacrifice. Tout avait un prix. Alexandre en faisait les frais presque chaque jour à Poudlard. Préserver son image lui coûtait chaque jour. Combien de fois il avait regretté d'avoir balancé un « Sale sang-de-bourbe » à Lily Evans à peine une minute suivant l'insulte. Contrairement à ce que l'on pouvait penser, aucune insulte n'était gratuite. Il sentait le regard de l'auror glisser sur lui, ce qui lui fit lever brièvement les yeux vers elle. Etrangement, il n'osait plus la regarder dans les yeux en pensant à toutes les saloperies qu'il faisait à certaines personnes à Poudlard. Cela le rongeait de l'intérieur, mine de rien. Il se sentait mal de faire ça. « Vous avez une sœur, me semble-t-il ? Et un frère, cela va de soi. Frederick n’en rate pas une pour dire qu’il est Auror, » se permit d’ajouter Fawkes en émettant un petit rire. Alexandre leva la tête vers l'auror, surpris de ces paroles. Il ne put retenir un petit sourire qui se dessinait sur ses lèvres fines. Ainsi elle avait autant de mal à supporter son frère que lui ? Il se sentait beaucoup moins seul, d'un coup. Il lâcha un petit rire. C'était vrai en plus que Frédéric était un vrai fanfaron. Ce qui avait fortement tendance à agacer le Serpentard qui faisait régulièrement les frais de cette vantardise. L'ancien Gryffondor avait l'habitude de se valoriser au détriment de son cadet. « C'est vrai qu'il n'a pas été envoyé à Gryffondor pour rien... » admit Alexandre avec une expression amusée. « Ne vous plaignez pas s'il vous plait, ça fait bientôt 16 ans que je le supporte. Je l'ai toujours connu comme ça. »Frédéric avait quand même déjà six ans quand Alexandre était né. Dès cet âge là le jeune auror avait montré une personnalité exacerbée qui ressemblait étrangement à celle de ses vingt et un ans. Il avait toujours cette envie d'être le seul et unique fils adoré, la star... A la naissance d'Agapia, il était vraiment content. Une fille, ce n'était pas pareil qu'un garçon. Et comme ça, il allait pouvoir la protéger cette petite soeur. Avoir une deuxième petite soeur ne l'aurait pas dérangé. Mais Alexandre était un garçon et il marchait sur ses plate-bandes. Et ça, petit Frédéric n'avait pas apprécié. Il ne pouvait n'y avoir qu'un seul garçon dans la fratrie. Alors que la plupart des gens pensaient que ce n'était que passager, qu'il pensait comme cela parce qu'il n'avait que six ans, cette "haine" continuait. Il fallait croire que les deux enfants n'étaient pas faits pour s'entendre. « C'est vrai que Frédéric est toujours meilleur que moi. Meilleurs notes, plus d'amis, plus de prétendantes, peut-être un peu mieux foutu aussi. Il est clair qu'il a un avenir plus brillant que moi. »Alexandre ne disait pas cela pour se plaindre, cela se voyait. Ce n'était juste que des observations et une conséquence logique. Il disait ça avec beaucoup de détachement. C'était simple, il en avait rien à faire. Il n'enviait en aucun cas son frère. Bien que des fois voir l'aisance de Frédéric avec les filles le rendait un peu jaloux. En deux minutes, l'aîné pouvait avoir trois quatre filles. Alors que lui... Pour attirer l'attention de la fille qu'il aime (il n'y en avait qu'une pourtant), c'était aussi difficile que de chasser des lutins de cornouailles avec un filet troué. Au moins Alexandre pouvait se vanter d'avoir deux choses que son frère n'avait pas: beaucoup de détermination et de la patience. Chacun ses qualités, on a envie de dire. Alors que la radio diffusait Dancing Queen d'Abba, chanson qu'adorait et faisait rêver l'adolescent, ce dernier passa sa main dans ses cheveux et fit un joli et vrai sourire à Raven. « De toute façon, je ne lui ressemble pas et c'est tant mieux. C'est ça qu'il n'aime pas. Il aimerait que je sois comme lui, mais en moins bien: il ne faut pas que je lui fasse de l'ombre ! Je pense qu'avec votre soeur, vous n'avez pas eu ce problème là de toute façon ? »Bien sûr, Raven n'avait là que le point de vu d'Alexandre. Peut-être était-ce différent selon celui de Frédéric, et c'était fort probable que cela était le cas. Aucun de leur point de vu n'était objectif. Si on voulait l'être, on aurait tout simplement dit qu'ils n'étaient pas faits pour s'entendre tout simplement et que c'était un schéma de relation classique dans les liens fraternels. Alexandre meumeumait en rythme l'air de la musique. - Dragées:
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| Sujet: Re: Nice to see you again [Alexandre] Ven 10 Fév 2017 - 21:41 | |
| Parler de sa sœur était quelque chose d’assez particulier. En effet, voilà bien des années qu’elle n’avait pas parlé d’elle à quelqu’un et à vrai dire, cela lui passait par-dessus la tête. Raven était devenue, au fil du temps, une personne beaucoup plus solitaire qu’auparavant, ne refusant pas la compagnie mais n’allant pas la chercher pour autant. C’était un mode de vie que la sorcière avait adopté, et il fallait dire que la mort de son mari y avait joué pour quelque chose. Elle restait toujours la même personne gentille, agréable et compréhensive, mais au premier coup d’œil cela ne se voyait pas beaucoup. En tout cas, beaucoup moins que Melody qui elle, était plus d’un tempérament joyeux avec une mine souriante que sa sœur aînée n’adoptait pas. Il arrivait à Raven d’avoir de légers sourires ou des petits rires… Mais un sourire franc, cela était rare. Et malgré ces différences de caractère, les deux femmes étaient deux personnes que les gens arrivaient facilement à se souvenir de par le charisme qui se dégageaient de ces sorcières.
« Je vois qui est-ce ! C'est le genre de personne que je vais avoir du mal à oublier. Elle m'a beaucoup aidée. Mes parents et moi lui en sont très reconnaissants. »
L’Auror haussa un sourcil, surprise. Ainsi, sa sœur connaissait également la famille Rozen ? Et avait même aidé le cadet d’Hans ? Comme c’était intéressant. Melody était partout, décidément. Cependant, Raven ne voyait pas bien où est-ce qu’ils auraient pu se croiser à part au Magenmagot. Alexandre avait donc comparu devant la cour de la justice magique ? Et pour quelle raison ? C’était un grand mystère et, l’air de rien, l’Auror voulait en savoir plus. Elle ne savait pas quand est-ce que l’évènement s’était déroulé, mais elle se doutait bien que la chose n’avait pas dû être facile à vivre pour le jeune homme. Se tenir là, au milieu de cette salle gigantesque avec des dizaines et des dizaines d’yeux qui vous fixait pouvait vous mettre profondément mal à l’aise. La sorcière avait déjà assisté à de nombreuses séances en lien avec des Mangemorts. Elle aimait bien suivre l’affaire jusqu’au bout, jusqu’à leur emprisonnement. En tout cas, des dossiers dont l’Auror était en charge, bien sûr. Voir un peu quelle était la façon de penser de ces mages noirs face à la justice.
« Oh, vraiment ? Qu’a fait Melody pour vous venir en aide ? Cela ne m’étonne pas vraiment d’elle, ma sœur a toujours su trouver les bons arguments pour convaincre les autres. »
Et même grâce à elle que Raven avait pu s’éviter quelques Doloris de la part de sa grand-mère. Melody avait dû quelques fois se mettre en travers du chemin de Kathleen, bravant l’interdiction de la contredire et avait enchaîné arguments sur arguments pour que son aïeule cesse ce traitement immonde. Melody avait toujours été la préférée des deux. Plus dans les rangs et Serpentard, surtout. Ainsi, l’ancienne Poufsouffle avait pu reprendre son souffle, mais son châtiment quotidien ne tardait jamais à ressurgir de nouveau. Pour ces instants de répit, Raven lui en était encore reconnaissant, et inversement. Melody savait que c’était grâce aux conseils de l’Auror d’aller chez les Serpents qu’elle avait pu esquiver ces punitions plus que douloureuses. Et pourtant, malgré tout le chemin que les sœurs Fawkes avaient parcouru ensemble, elles étaient aujourd’hui fortement éloignées. Elles n’étaient pas contre une discussion de temps en temps, mais il y avait entre les deux aucune complicité. C’était ainsi, et Raven faisait avec. Et à priori, la bonne ambiance n’était pas au rendez-vous entre les frères Rozen.
« Ne vous plaignez pas s'il vous plait, ça fait bientôt 16 ans que je le supporte. Je l'ai toujours connu comme ça. »
La dame sourit à sa remarque. Les chamailleries entre frères étaient plutôt fréquentes, Raven faisait partie de ces gens qui pensaient que ce n’était qu’une période et que cette querelle d’enfant allait finir par passer. Même si, bon, cela avait plutôt été le contraire entre elle et sa sœur. Non pas qu’elles se disputaient à présent, mais plutôt que cet éloignement avait fait qu’elles ne se parlaient plus tellement. Pour la sorcière, c’était du pareil au même.
« C'est vrai que Frédéric est toujours meilleur que moi. Meilleurs notes, plus d'amis, plus de prétendantes, peut-être un peu mieux foutu aussi. Il est clair qu'il a un avenir plus brillant que moi. »
Oh, pour cela ça n’avait pas été un problème pour les filles Fawkes. Les deux sorcières avaient eu une scolarité brillante avec quasiment les mêmes résultats aux ASPICs (mais pas dans les mêmes matières) et les deux avaient su se forger une réputation au sein du Ministère. Non, de ce côté-là, les deux ne s’enviaient pas du tout. On pouvait même dire qu’elles n’étaient pas jalouses l’une de l’autre en général. Les sœurs s’appréciaient, se respectaient, mais ça n’allait pas plus loin. Après, bien sûr que si Melody était dans le pétrin, Raven allait lui venir en aide. Elle restait toujours sa sœur, malgré leur éloignement. L’Auror avait le sens de la famille, malgré son passé douloureux.
« De toute façon, je ne lui ressemble pas et c'est tant mieux. C'est ça qu'il n'aime pas. Il aimerait que je sois comme lui, mais en moins bien: il ne faut pas que je lui fasse de l'ombre ! Je pense qu'avec votre soeur, vous n'avez pas eu ce problème là de toute façon ? »
Raven secoua doucement la tête de manière négative. Oh que non, elle n’avait pas eu de problème de ce genre avec Melody. En fait, en y réfléchissant bien, elles deux ne s’étaient jamais vraiment disputées. Aucune jalousie, aucune envie, aucune confrontation ou coup bas. Leur relation avait toujours été assez cordiale, jamais dans la négativité. En même temps, face à une vipère comme Kathleen Fawkes, autant vous dire qu’il valait mieux se serrer les coudes que l’inverse.
« Je n’ai jamais vécu une situation comme la vôtre, étant l’aînée de la famille. Mais je peux pertinemment comprendre ce que vous vivez. Je veux dire, fit l’Auror en cherchant d’autres mots, s’apercevoir que les personnes de notre entourage s’attendent à ce que nous soyons comme ce qu’ils avaient imaginé. Puis lire dans leurs yeux une profonde déception quand ils se rendent compte que nous prenons une autre direction. Cela, je peux le comprendre. »
L’Auror n’en dit pas plus, laissant le loisir à son interlocuteur de lui poser des questions s’il voulait. Cela ne la gênait pas de lui parler un petit de son passé, sans exposer tous les détails bien entendu, c’était même avec grand plaisir si cela pouvait lui permettre de se sentir un peu moins seul. Les adolescents avaient l’impression en général de ne pas être compris par leurs parents, qu’ils n’étaient pas dans le même monde. Même si Raven n’avait pas eu les siens, elle avait en revanche eu cette impression avec sa grand-mère. Cette incompréhension face à tant de violence.
« Ma sœur et moi avons été très proches par le passé. Le temps et les épreuves de la vie nous a fait nous éloigner et nous nous contactons peu, depuis. Cependant, il n’y a jamais eu de confrontation entre nous deux, comme ce que vous avez avec votre frère. Notre entente a toujours été assez cordiale. » - Citation :
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| | | Dame Desmarais-de-Cheshir
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| Sujet: Re: Nice to see you again [Alexandre] Dim 19 Fév 2017 - 18:17 | |
| Nice to see you again
Alexandre s'attendait à la réponse négative de Raven. Elle ne semblait pas être le genre de femme à créer des problèmes inutilement avec sa soeur, comme le faisait son grand frère. Il aurait aimé l'avoir comme grande-soeur. L'auror semblait curieuse à propos de son passage devant les juges au Magenmagot.
« Oh, vraiment ? Qu’a fait Melody pour vous venir en aide ? Cela ne m’étonne pas vraiment d’elle, ma sœur a toujours su trouver les bons arguments pour convaincre les autres. » « Elle a plaidé en ma faveur. C'est grâce à elle que je suis encore élève à Poudlard. »
Alexandre n'allait pas en dire plus. Il n'était pas d'humeur à raconter toute son expérience judiciaire dont il n'était pas fier. Il n'y avait pas seulement Melody Fawkes qui lui était venu en aide mais aussi Cormac Dunblair. Ce dernier connaissait son père mais ne l'avait pas fait gratuitement. Il était plus reconnaissant envers la soeur de Raven plutôt que de lui. A ce moment là, la radio diffusait le morceau d'un chanteur français dont Alexandre avait oublié le nom. Claude... Claude Français non ? Et puis il s'en fichait !
« Je n’ai jamais vécu une situation comme la vôtre, étant l’aînée de la famille. Mais je peux pertinemment comprendre ce que vous vivez. Je veux dire, fit l’Auror en cherchant d’autres mots, s’apercevoir que les personnes de notre entourage s’attendent à ce que nous soyons comme ce qu’ils avaient imaginé. Puis lire dans leurs yeux une profonde déception quand ils se rendent compte que nous prenons une autre direction. Cela, je peux le comprendre. »
Il était content que quelqu'un le comprenne. Son père aurait voulu qu'il ait les résultats nécessaires pour devenir auror. Mais cette carrière n'attirait pas Alexandre. L'idée de risquer sa vie pour les autres ne l'enchantait pas vraiment. Il n'était peut-être pas assez dévoué aux autres pour faire cela, comme l'était son père ou sa mère. Cela ne devait pas être pour rien qu'il avait rejoint à la maison des Serpents. Il ne savait d'où il tenait cette indifférence, cet individualisme. S'il ne ressemblait pas autant à son père, il aurait juré qu'il avait été adopté.
« C'est ce qui arrive quand on ne veut et peut pas faire comme le reste de notre famille... » commenta-t-il.
Comme d'habitude, les mains d'Alexandre n'étaient pas inactives. Il avait pris un bout de papier où il était écrit un petit mot en allemand et était entrain de le plier le déplier dans tout les sens machinalement. Le jeune homme ne semblait pas vraiment faire attention à ce que ses mains étaient entrain de faire, elles devaient être dotées d'une volonté propre. Néanmoins, l'attention du jeune sorcier était adressée à Mrs. Fawkes.
« Ma sœur et moi avons été très proches par le passé. Le temps et les épreuves de la vie nous a fait nous éloigner et nous nous contactons peu, depuis. Cependant, il n’y a jamais eu de confrontation entre nous deux, comme ce que vous avez avec votre frère. Notre entente a toujours été assez cordiale. »
Alexandre n'avait jamais eu de soucis avec sa soeur aînée. Juste des chamailleries d'enfant. Mais il ne pensait pas que le problème de mésentente avec son frère venait du fait que ce dernier soit un garçon et pas une fille. Même si au début, c'était peut-être le cas, éventuellement. Il disait bien qu'Agapia était nulle parce que c'était une fille ! Maintenant, Alexandre et Frédéric avaient 16 et 21 ans, ils avaient passé l'âge de ce genre de gaminerie. Les enfants Rozen avaient grandis dans un foyer (très) stable avec des parents aimants. Le benjamin pensait que la paix était un terrain favorable au conflit, d'une certaine façon au fond. Rien n'était parfait. Si il suivait cette logique, il pouvait en conclure que si les soeurs Fawkes étaient aussi proches étant jeunes, c'était peut-être parce que leur situation familiale était compliquée. Elles se sont serrées les coudes. Et Alexandre savait que Raven n'avait pas beaucoup connu sa mère, elle l'avait elle-même dit. Peut-être que ses tuteurs n'avaient pas été très appréciables.
« Vous avez eu une enfance difficile non ? » demanda-t-il avec un grand manque de tact. « Enfin j'veux dire... »
Il ne savait pas comment expliquer son raisonnement. Et surtout, il se rendit compte de l'indiscrétion de sa question, de l'impolitesse de sa formulation. Il voulait fuir du regard mais il n'y arrivait pas. C'était comme quand on voulait se sauver mais que nos jambes n'obéissaient pas à notre volonté. Son regard était bloquer dans les yeux bleus envoûtants de l'auror. Alexandre réfléchissait peut-être trop et sa curiosité était peut-être mal placée. Qu'est-ce qu'il était bête ! Le malaise avait envahi son être. Et en même temps, si elle venait à le contredire, le malaise laisserait place à la honte. Cependant, il était intimement convaincu de la véracité de sa théorie. Il avait juste peur que l'auror le prenne mal. Le jeune sorcier essaya à plusieurs reprises de parler sans succès avant d'enfin produire un son qui ressemblait à un mot, puis plusieurs créant une phrase.
« Je suis désolé. C'était impoli de ma part... Je n'aurais pas du... Veillez m'excuser... » s'excusa-t-il confus en serrant fort le bout de papier dans ses mains à en faire blanchir ses phalanges. « C'est votre vie privée... Ma question était très indiscrète... ».
Dommage qu'il était chez lui, sinon il aurait prétexté de devoir rentrer chez lui. Dans son malaise, il se rappela de la plaisanterie douteuse qu'il avait fait dans le bureau de l'auror pour cacher sa gêne, ce qui n'avait fait que l'accentuer. Cela avait sonné tellement bizarre, tellement pervers. Ou cela avait été le cerveau de l'adolescent trop en ébullition qui avait imaginer un double sens auquel la jeune femme n'avait même pas pensé. La maladresse du jeune homme allait bientôt lui jouer des tours ! Ah non, c'était déjà fait. Il allait se rappeler toute sa vie comment Elise Lerouge l'avait provoqué suite à une remarque très maladroite. Ou comment il s'était fait larguer par Madeline O'Draig suite à un quiproquo dû à une maladresse linguistique. Le "ta gueule" ne lui était pas destiné, par Merlin ! Et voilà que cela recommençait avec Raven Fawkes. Et pas pour la première fois. Elle avait très certainement remarqué la gaucherie du jeune homme. Décidément, son père ne lui avait pas refilé l'aisance et le tact. Pour le coup, il tenait peut-être plus de sa mère. Ce qui rassurait Alexandre d'une certaine façon, il était au moins sûr que sa mère était bien sa mère.
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| | | Raven Fawkes
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| Sujet: Re: Nice to see you again [Alexandre] Jeu 23 Fév 2017 - 0:17 | |
| « Elle a plaidé en ma faveur. C'est grâce à elle que je suis encore élève à Poudlard. »
Raven haussa un sourcil mais n’en demanda pas plus. La réponse du jeune était clairement explicite pour qu’elle devine qu’il préférait ne pas parler de ce sujet. Mais elle se demandait bien ce qui avait poussé le cadet des Rozen à comparaître devant la cour du Magenmagot… Mineur, soit dit en passant. Bon, de toute façon, les sorciers étaient amenés devant la justice pour tout et n’importe quoi. Entre autre, l’Auror n’avait jamais compris pourquoi les sorciers de premier cycle devaient être jugés s’ils utilisaient la magie à l’extérieur de Poudlard. Elle trouvait cette loi totalement inutile et vide de sens. À quoi bon être un sorcier si l’on ne pouvait même pas se servir de la magie ? Après quelques instants de réflexion, elle conclut que les jeunes de cet âge pouvaient bien s’en passer quelques temps. Mais une fois passé l’âge de la majorité, la magie devenait indispensable. Elle-même ne savait pas ce qu’elle pourrait faire sans cela. Cependant, pour qu’Alexandre sous entende qu’il aurait pu être renvoyé de Poudlard… Peut-être avait-il utilisé la magie en dehors de l’école ? Devant un moldu, peut-être ? À ses yeux, c’était la seule explication possible pour qu’il ait été presque lourdement sanctionné. Voire trop lourdement. Raven était contente que sa sœur ait pu venir en aide à ce jeune garçon, bien qu’elles ne se parlent plus vraiment. L’Auror était au courant de sa réputation et la voir réussir aussi bien la comblait de joie. Même si elle ne le montrait pas. Toutes deux s’étaient battues et toutes deux avaient à présent su se faire une place au sein du Ministère. C’était un parcours vraiment respectable et admirable. Autant pour l’une que pour l’autre. Les sœurs Fawkes étaient allées jusqu’au bout.
« C'est ce qui arrive quand on ne veut et peut pas faire comme le reste de notre famille... »
L’espace d’un instant, Raven oublia tout ce qui se trouvait autour d’elle et replongea dans les méandres de son passé. Alexandre avait raison. Enfin, pour sa situation à lui, il avait raison. Il ne voulait pas forcément suivre les traces de son frère ni marcher dans les pas de son père. Il ne voulait pas forcément être aussi courageux qu’eux, risquer sa vie sur le terrain pour sauver des dizaines d’autres individus ou résoudre les casse-tête infernaux de ces dossiers. Raven le comprenait. Mais pour elle, cela avait été… légèrement différent. Quel doux euphémisme… Elle se rendait compte maintenant, mais la sorcière n’avait jamais su ce que sa grand-mère, Kathleen, avait fait dans la vie. À part torturer ses petites filles, je veux dire. Son métier, son job, une occupation autre que celle de rester au manoir. Peut-être n’en avait-elle jamais eu ? Il se pouvait qu’elle soit restée mère, enfin, grand-mère au foyer durant toutes ces années… Raven et Melody n’avaient pas été désirées par le reste de la famille. Filles d’un sang-pur et d’une née-moldue, quoi de plus désastreux pour salir le nom des Fawkes ? Cette déception qu’allait lire Raven dans les yeux de Kathleen allait la marquer pour toujours. Jamais, au grand jamais, la jeune femme n’allait devenir comme son aïeule. Elle se l’était jurée.
« Vous avez eu une enfance difficile non ? »
Les yeux de l’Auror redevinrent mobiles et son regard alla se fixer dans celui d’Alexandre. Un regard bleu métallique, froid, sévère. C’était la question à ne pas poser. Elle en avait trop souffert, c’était devenu presque un sujet de conversation tabou, à bannir. Et l’élève avait eu le malheur d’entamer le sujet. Raven ne savait pas comment réagir. Se lever, partir ? Rester calme ? De toute façon, elle n’allait pas s’énerver. Elle était le genre de personne à perdre rarement son sang-froid même en situation de danger immédiat. Son visage exprimait un calme olympien si j’ose dire, même si son regard franc était très révélateur. Lors des réunions des Aurors, rares étaient les fois où elle élevait le ton pour demander la parole. Son regard faisait le tour de la table et le silence se faisait quasi instantanément. Même si elle n’occupait pas les hautes fonctions, son autorité était indiscutable. Raven savait se faire respecter. Et cela, peut-être qu’Alexandre le ressentait. Ses mots déjà perdaient en intensité, ses phrases étaient brouillonnes, comme si sa réserve s’épuisait.
« Je suis désolé. C'était impoli de ma part... Je n'aurais pas du... Veillez m'excuser... »
Il était visiblement très gêné, mais Raven ne détacha pas son regard pour autant. Il fallait qu’il comprenne, qu’il apprenne ce qu’était le tact. Et son regard d’acier allait le marquer, même si l’Auror ne s’en rendait pas compte. En fait, elle se rendait rarement compte de l’effet qu’elle faisait aux autres. Défaut ? Qualité ? Aucun des deux, c’était ainsi.
« C'est votre vie privée... Ma question était très indiscrète... » s’excusa-t-il, tout penaud.
Raven laissa un blanc s’installer, comme si l’air n’était pas assez tendu comme ça. Ils étaient tous les deux assez gênés, elle plus que lui d’ailleurs. Elle ne savait pas comment aborder le sujet, ni par quoi commencer, comment réagir… C’était une situation assez imprévue. Au milieu de ce silence qui commençait à se faire long, l’Auror se racla la gorge. Inutile de persister. Le geste lent, elle alla attraper sa tasse thé et prit une gorgée sans un bruit, le regard perdu dans le vide, fixé sur la surface lisse de la table. Puis, lentement, son bras fit un mouvement pour reposer la boisson mais, à quelques centimètres de la table, la tasse s’arrêta sans trembler. La pièce entière semblait retenir son souffle. Raven avait ses yeux posés dessus et la voir ainsi, le dos droit et le menton haut, donnait une image presque irréelle de sa personne. Elle dégageait réellement une allure de noblesse, de dignité. Lorsque sa tasse toucha la table, la sorcière commença à parler en même temps en tournant la tête de nouveau face à Alexandre.
« Mes parents ont disparu alors que j’étais âgée de 5 ans. Je les ai peu connus. Ma sœur et moi avons été élevées par une grand-mère tyrannique qui nous imposait les codes des familles de sang-pur. »
Fawkes laissa échapper un petit rire nerveux, même si la situation n’était pas bien drôle.
« Les Fawkes avaient, ce qu’on appelle, le « sang-pur », fit-elle en ironisant les deux derniers mots. Avaient, car ma génitrice brisa ce sang, étant née-moldue. Ma grand-mère était folle de rage. »
En laissant flotter ces derniers mots, Raven prit une nouvelle gorgée de son thé encore chaud. C’était un bien court résumé de tout ce qu’il s’était réellement passé mais bon, elle n’allait pas dévoiler toute sa vie.
« Melody et moi-même sommes donc les fruits d’un amour interdit. Et nous en avons payé les frais. Non seulement notre venue au monde n’était pas désirée, mais j’eus en plus le malheur de rejoindre les rangs de Poufsouffle. Une Maison extraordinaire, détrompez-vous, » enchaîna-t-elle rapidement en lui lançant un regard de mise en garde.
Raven n’avait jamais bien compris tous ces clichés sur la Maison des Jaunes et Noirs qui, pourtant, possédait de bien belles qualités. Était-ce à cause de son emblème, le blaireau ? Ce n’était, certes, pas aussi majestueux que le lion, ni aussi imposant que l’aigle, ni aussi souple que le serpent, néanmoins c’était un animal loyal et fidèle. Même si le ton de sa voix était rempli d’ironie, son apparence en revanche restait la même. On se serait cru face à une véritable dame de l’aristocratie. Plus elle parlait, plus on pouvait voir de la force se dégager de sa personne, force qu’elle tirait de ce passé désastreux. Passé qui l’avait forgée. On comprenait à présent que tout en elle, sa posture, son allure, la position de son menton et son regard, tout était lié à son éducation, à l'image d'une véritable famille de sang-pur.
« Avez-vous étudié les Sortilèges Impardonnables avec le professeur Funestar ? Raven n’attendait pas vraiment de réponses. C’était plus une question rhétorique qu’autre-chose. Voyez-vous, je n’ai même pas eu besoin de les étudier pour les connaître par cœur. L’un d’entre eux, plus particulièrement. Ses effets me sont plutôt familiers, si j’ose dire. »
Elle laissa cette phrase en suspens, lui laissant le désir de deviner de quel sortilège il s’agissait. Doloris. Un simple mot, une douleur inimaginable. Sept petites lettres pour former le mot le plus meurtrier qu’il soit. Une syllabe de torture.
« Même si vous ne voulez pas suivre les traces de votre père, Alexandre, n’oubliez jamais qu’il reste votre père. Hans est un homme bon, même s’il peut se montrer sévère avec vous parfois. Certains auraient voulu connaître leurs parents, ne les laissez pas avoir l’occasion de vous détester juste parce que vous pourriez ne pas mesurer la chance que vous avez. » - Citation :
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| Sujet: Re: Nice to see you again [Alexandre] Sam 25 Fév 2017 - 17:34 | |
| Nice to see you again
Un silence pesant envahit la pièce, laissant encore plus Alexandre dans l'embarras. Il n'avait pas idée à quel point Raven était gênée aussi. Alors qu'elle détournait le regard pour le perdre dans le vide, l'adolescent dirigea le sien vers ses mains qui trituraient encore le bout de papier. Ces secondes lui parurent durer une éternité. Quand il sentit les yeux de l'auror posés sur lui, il ne put s'empêcher de lever les siens vers elle timidement.
« Mes parents ont disparu alors que j’étais âgée de 5 ans. Je les ai peu connus. Ma sœur et moi avons été élevées par une grand-mère tyrannique qui nous imposait les codes des familles de sang-pur. Les Fawkes avaient, ce qu’on appelle, le « sang-pur ». Avaient, car ma génitrice brisa ce sang, étant née-moldue. Ma grand-mère était folle de rage. »
Alexandre ressentait beaucoup d'amertume dans la voix de Miss Fawkes mêlé à des pointes d'ironie. Elle devait vraiment haïr sa grand-mère, alors que le jeune sorcier adorait la sienne. Elle but une nouvelle fois une gorgée de son thé. Il trouvait ces explications bien courtes mais n'allait pas lui en demander plus. Il comprenait parfaitement son désir de ne pas en dévoiler plus et le respectait. Il avait déjà l'impression de lui avoir forcé la main en lui posait cette fameuse question indiscrète.
« Melody et moi-même sommes donc les fruits d’un amour interdit. Et nous en avons payé les frais. Non seulement notre venue au monde n’était pas désirée, mais j’eus en plus le malheur de rejoindre les rangs de Poufsouffle. Une Maison extraordinaire, détrompez-vous. »
Raven avait l'air d'avoir ressenti le besoin de faire cette mise en garde. Il était vraiment qu'Alexandre ne tenait pas vraiment en estime les pouffy. Et à vrai dire, il n'avait aucun ami issu de cette maison. Ils étaient trop gentils et naïfs. Il n'y avait qu'à voir ce pauvre Ewan Forks ! Il n'aurait jamais pensé que Raven était une pouffy durant ses études à Poudlard. Il la voyait plus dans une maison telle que Serdaigle. Il supposait que la famille de l'auror était autrefois allé exclusivement à Serpentard. Alexandre croyait en l'amitié entre les maisons, même s'il ne l'aurait pas dit devant les membres de sa maison, ni aux autres d'ailleurs, à part à sa meilleure amie . Il s'entendait très bien avec Fabian qui était à Gryffondor. Et Powell, même si c'était un sombre abruti, avait son meilleure ami à Poufsouffle, Gabin Ollivander, le cousin de Gardenia. Il n'y avait donc pas de raison ! Pourtant, une partie de lui renonçait à y croire.
« Je n'ai jamais dit le contraire... » dit-il dans un souffle alors qu'il lui arrivait de le penser (comme pour chaque maison).
L'apparence de Mrs. Fawkes restait constamment froide. Cette femme devait avoir beaucoup de sang-froid. Une sang-pure. L'allure, la prestance... Tout chez elle aspirait à une éducation comme dans les familles de sang-pur. A côté, Alexandre avait l'air d'un Gavroche des temps modernes avec son jean trop large et sa vieille chemise à carreau. On aurait juré qu'il venait de la classe moyenne, alors qu'il venait bel et bien d'un milieu aisé et un des héritiers d'une grande famille de sang-pure maintenant devenue mêlée. Et Raven allait mieux survivre aux épreuves de la vie aussi, très certainement. Alexandre n'était pas préparé à cela.
« Avez-vous étudié les Sortilèges Impardonnables avec le professeur Funestar ? Voyez-vous, je n’ai même pas eu besoin de les étudier pour les connaître par cœur. L’un d’entre eux, plus particulièrement. Ses effets me sont plutôt familiers, si j’ose dire. »
Endoloris... Rien que d'y penser, cela lui donnait des frissons. Il avait quelques ancêtre qui a avait subi le sortilège de la torture. Selon lui, ce sortilège était pire que celui de la mort. Qu'y a-t-il de plus cruel que de torturer quelqu'un pour ensuite le laisser vivre avec ce souvenir hantant son esprit toute sa vie ? Son arrière-grand-père avait été rendu fou par le sortilège de Doloris lors de la montée en puissance du nazisme. Du haut de ses 12 ans, le jeune sorcier avait été très perturbé de sa mort. Il était assez proche de lui. La Grand-mère Fawkes devait être une personne ignoble, vraiment. Alexandre le pensait sincèrement. « Même si vous ne voulez pas suivre les traces de votre père, Alexandre, n’oubliez jamais qu’il reste votre père. Hans est un homme bon, même s’il peut se montrer sévère avec vous parfois. Certains auraient voulu connaître leurs parents, ne les laissez pas avoir l’occasion de vous détester juste parce que vous pourriez ne pas mesurer la chance que vous avez. »
L'adolescent fit simplement un oui de la tête. Il était chanceux, quelque part. Même si son temps de chance était compté. La menace du Seigneur des Ténèbres étaient de plus en plus grandes. C'était comme un nazisme moderne. Mais tout ce qu'Alexandre voulait, c'était de ne pas être impliqué dans tout cela. Le jeune sorcier s'éclaircit la gorge, son regard toujours planté dans celui de l'adulte. Dire qu'il était curieux aurait été un euphémisme. Il admirait le courage de l'auror, un courage qu'il aurait peur de ne jamais avoir s'il venait à se faire torturer.
« Mon arrière-grand-père est mort... Il s'était fait torturer avec le sortilège doloris parce qu'il n'a pas voulu coopérer... Ça l'a rendu fou... »
Alexandre avait secrètement peur que cela lui arrive également. Bien qu'il savait que les chances étaient minimes. Pourquoi se ferait-il torturer ? Il n'y avait pas de raison. Il n'avait rien à donner et ne savait rien.
« Comment vous faites... ? » demanda-t-il. « Comment on peut vivre après ça... ? C'est horrible... » dit-il en la regardant dans les yeux.
Cela avait attrait d'une certaine façon à de la curiosité malsaine. Peut-être qu'il ne s'en rendait pas compte. Mais depuis la mort de son arrière-grand-père, tout ce qui touchait à la mort et à ce type de magie l'intriguait. C'était des choses qu'il ne connaissait absolument pas. Bien que ces sujets lui faisaient se poser tout un tas de question, ce ne fut que l'année précédente qu'il avait commencé à se pencher dessus, à se renseigner.
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| Sujet: Re: Nice to see you again [Alexandre] Dim 26 Fév 2017 - 16:52 | |
| Je possédais encore, dans les coins les plus sombres de ma mémoire, cette douleur traumatisante qui me hantait encore aujourd’hui. Lorsque nous sauvions des personnes, peu importait la victime, qui avait torturé à coup de Doloris, je ne pouvais m’empêcher de fermer les yeux quelques secondes et d’ordonner à mon cœur de ralentir. Dès lors que j’entendais ce mot, le stress montait d’un cran comme si mes muscles entiers se contractaient pour accueillir le choc. C’était un des sortilèges les plus cruels, même pire que l’Avada Kedavra. Scientifiquement parlant, je ne savais même pas ce que faisait le Doloris au corps. Par exemple, son mode d’action était-il juste sur les muscles ? Sur les nerfs ? Sur le cerveau ? Sur les os ? Ou tout à la fois ? Question que je ne m’étais jamais posée puisque je me contentais d’encaisser en serrant les dents. Au début, ce fut insupportable. À chaque mot prononcé, j’avais l’impression que j’allais quitter ce monde, que mes yeux se voilaient de noir pour ne plus jamais voir la lumière du jour. Le sort me percutait de plein fouet, m’arrachait des cris suraigus. Le nombre de fois que j’avais supplié ma grand-mère d’arrêter, que je n’avais rien fait de mal, que je ne comprenais pas… Le nombre de fois… Et pourtant, cette punition ne s’était jamais arrêtée. À chaque vacance, j’y avais droit. J’avais fini par crier dans ma tête en serrant les dents, en construisant une barricade autour de mon cœur pour que plus rien ne m’affecte, laissant glisser mes larmes couler en silence.
Ce sont tous ces souvenirs qui revinrent dans ma mémoire lorsque le jeune Alexandre me posa cette question assez indiscrète. Néanmoins, après le regard que je lui avais lancé, il avait l’air d’avoir compris. Une erreur de jeunesse, dira-t-on. Il allait apprendre, de toute façon, je comptais sur l’éducation d’Hans pour lui faire ouvrir les yeux. Bon, je ne savais pas s’il avait réellement du bon travail sur Frédéric, mais bon… Après, tout ne dépendait pas forcément de l’éducation, mais des propres choix personnels. La preuve avec ma grand-mère. Jamais, au grand jamais, je n’aurais emprunté la même voie qu’elle. Pour finir comme une sang-pur hautaine, froide, cruelle, tout ce que vous voudrez ? Certainement pas. J’avais, certes, des allures froides, fières, nobles, dignes, et on me l’avait déjà dit, mais si vous aviez connu Kathleen Fawkes… J’aurais eu l’air d’un Scroutt à pétards à côté d’elle. Sincèrement.
« Mon arrière-grand-père est mort... Il s'était fait torturer avec le sortilège doloris parce qu'il n'a pas voulu coopérer... Ça l'a rendu fou... »
Mon regard se fit un peu plus compatissant. Ainsi donc, Alexandre avait deviné de quel sortilège j’avais parlé quelques instants auparavant. En même, ça n’avait pas été trop difficile, mon sous-entendu avait plus que clair. Le nombre de personnes qui avaient souffert de l’Endoloris… Je ne les comptais même plus. Et cette même douleur fantôme revenait à la charge, encore et encore. Malgré toute ma bonne volonté, mon passé me suivait comme mon ombre. J’avais parfois l’impression, en m’observant dans la glace, de revoir ma grand-mère arriver, baguette en main, dans le reflet de mes yeux. Ce n’était qu’une illusion, et pourtant cela semblait tellement réel, dans ces moments-là…
« Toutes mes condoléances, » déclarai-je très franchement.
Si l’aïeul du jeune Serpentard avait succombé à ce sortilège, ce n’était guère étonnant. Non pas qu’elle doutait de sa force, mais certains préféraient mourir plutôt que d’endurer une nouvelle fois cette souffrance. C’était vraiment compréhensible, et moi-même avait songé plus d’une fois à quitter cette vie de bouse de Sombral qui s’offrait, ou plutôt, s’imposait à moi. Heureusement que des âmes bienveillantes m’avaient persuadé le contraire. Les noms étaient peu nombreux mais restaient précieusement dans mon cœur. Ceux-là faisaient l’effet d’un baume au cœur et j’étais bien loin de les oublier.
« Comment vous faites... ? Comment on peut vivre après ça... ? C'est horrible... »
L’adolescent me regardait droit dans les yeux comme pour déceler une vérité que je tenterais de lui cacher. Le marron noisette rencontra le bleu métallique. Le chaud et le froid. On aurait pu dire que je le fixais, et pourtant c’était dans les méandres de mon passé que mon cerveau s’était perdu, une fois de plus. Des images d’intense solitude planaient devant mes yeux, durant ces heures où je tentais difficilement de récupérer suite à ce traitement inhumain. Ma sœur essayait de venir me voir quand elle pouvait, quand elle n’était pas appelée par ma grand-mère. Si je pouvais être jalouse d’une seule chose par rapport à Melody, c’était bien cette torture qu’elle n’avait jamais subi et que j’avais dû endurer seule. Pour cela, ma sœur ne m’avait jamais cherché des noises ou quoi que ce soit. Pour cela, elle avait été d’une aide précieuse. Pour ne pas m’avoir rappelé à chaque instant que, de nous deux, j’avais été le vilain petit canard de la famille et qu’elle avait eu droit aux attentions privilégiés dont j’avais été privé. Je me raclai la gorge et calai mon dos contre le dossier de la chaise. Grosse erreur. La douleur jailli comme un éclair et je ne pus m’empêcher de frémir et de fermer les yeux en serrant mes dents tellement les effets de la blessure étaient atroces. L’attaque du Musée n’était pas si lointaine que ça et les médecins m’avaient bien dit de ne pas trop ménager mon dos. Mais j’étais têtue, quand je le voulais. Mon corps entier se tendit pour supporter le choc puis se détendit pour s’y habituer lentement.
« Cela n’a pas été facile du tout, comme vous vous en doutez. J’ai dû… Me raccrocher à quelque chose, à des piliers dans ma vie. Si j’ai eu une scolarité brillante, ce n’est pas pour rien. Si une femme a réussi à se faire respecter au Bureau des Aurors, ce n’est pas pour rien non plus. »
J’émis une légère pause, le temps de reprendre un peu mon souffle. Lorsqu’on réfléchissait bien, mon parcours était plus que courageux. Mais j’étais trop modeste pour l’avouer clairement. Certains disaient que j’étais courageuse, vraiment. Peut-être. J’avais juste eu de l’ambition, et ma persévérance avait porté ses fruits. Rien de plus, rien de moins.
« Vous avez raison de penser que ce traitement transforme une personne. Que cela brise quelque chose à l’intérieur de nous. Je soupirai de lassitude. Mais il faut bien avancer, dans la vie. Malgré ce passé qui me colle aux pattes, j’essaie de ne plus y penser et de rester concentrer dans mon travail. »
Je ne mentionnai pas que j’avais perdu Elliot il y avait 6 ans. Hans lui en avait peut-être déjà parlé, qu’une de ses collègues avait perdu son mari. Après tout, c’était assez rare de voir cette situation arriver au Bureau et cela avait fait le tour du Département rapidement. Oui, il avait dû le dire à Alexandre mais ce dernier ne faisait peut-être pas tout simplement le lien entre moi et cette affaire tragique. | - Citation :
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| | | Dame Desmarais-de-Cheshir
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| Sujet: Re: Nice to see you again [Alexandre] Mar 28 Fév 2017 - 19:50 | |
| Nice to see you again
Son arrière-grand-père était bien là où il était. Pour rien au monde l'adolescent voudrait qu'il ne revienne de parmi les morts. Il avait toujours trouvé le deuxième frère du conte des Trois Frères stupide d'avoir voulu faire revenir la femme qu'il aimait dans le monde des vivants. Cela la faisait plus souffrir qu'autre chose, la vie n'était plus faite pour elle, jamais plus elle n'aurait pu être heureuse dans le monde des vivants, un monde qui n'était plus le sien. On pouvait revenir, mais on ne pouvait pas revivre. Le jeune sorcier aimait penser que son aïeul s'était fait et avait retrouvé des amis parmi les morts et qu'il était heureux maintenant. C'était peut-être une vision des choses un peu enfantine et naïve. Mais si cela pouvait permettre aux personnes ayant perdu un proche à faire leur deuil... Et puis, on ne savait pas ce qui se passait après la mort. Lorsque Raven lui présenta ses condoléances, il secoua doucement la tête pour lui dire que ce n'était rien. Il s'en était remis désormais, même si parfois son arrière-grand-père lui manquait. C'était lui qui lui avait raconté pour la première fois le Conte des Trois Frères et lui avait offert sa chaîne et son pendentif quand il avait 11 ans et qu'il allait entrer à Poudlard. Suite à sa question, Raven se racla la gorge et essaya de s'installer plus confortablement sur le chaise, ce qui la fit grimacer. Le jeune homme voulut lui demander si cela allait bien et si elle ne voulait pas s'asseoir dans le canapé mais s'abstint. Elle aurait probablement refusé. Elle n'avait pas l'air d'être de ces personnes se mettant si facilement à l'aise chez les autres. Il s'abstint également de lui demander ce qu'elle avait. Il lui semblait qu'il lui posait assez de questions sur elle. Il ne voulait pas avoir l'air trop curieux et intrusif. Ainsi c'était comme cela que l'on apprenait de ses erreurs ?
« Cela n’a pas été facile du tout, comme vous vous en doutez. J’ai dû… Me raccrocher à quelque chose, à des piliers dans ma vie. Si j’ai eu une scolarité brillante, ce n’est pas pour rien. Si une femme a réussi à se faire respecter au Bureau des Aurors, ce n’est pas pour rien non plus. »
Le Serpentard avait toujours pris exemple sur son père de protéger et respecter les femmes et leurs droits. Les femmes n'avaient peut-être pas besoin qu'on les protège. Hans était un peu vieux jeu. L'homme devait le respect à la femme. Et la femme devait le respect à l'homme, aussi. Cela allait dans les deux sens. Mais d'après les propos de Raven, cela ne semblait pas être le cas partout. Le père du jeune lui avait dit que les autorités restaient encore assez misogynes sur certains sujets. Une femme dans les bureaux, d'accord. Une femme sur le terrain, ça non !
« Ça devrait être normal de se faire respecter... » commenta-t-il.
Il n'aurait pas aimé être une femme. Il était bien dans sa peau de garçon. Et la vie des femmes ne lui semblait pas enviable. Se faire une place dans la société en étant une femme n'était pas chose aisée. Et puis physiquement... Il préférait regarder plutôt que d'être ce qu'il regarde.
« Vous avez raison de penser que ce traitement transforme une personne. Que cela brise quelque chose à l’intérieur de nous. Mais il faut bien avancer, dans la vie. Malgré ce passé qui me colle aux pattes, j’essaie de ne plus y penser et de rester concentrer dans mon travail. »
La vie de cette femme n'était que travail ? Ce n'était pas un peu triste ? Après, si elle aimait cela... L'adolescent ne pouvait pas la juger. Working Girl. N'avait-elle pas de mari ? Il se rappelait de son père qui avait brièvement parlé d'une femme auror devenue veuve. Hans avait même dit que les rumeurs circulaient vite au bureau des aurors. Il l'avait remarqué depuis que tout le monde le soir a su qu'Agapia était née la veille après que le père de famille l'ait annoncé au matin à un de ses proches collègues. D'ailleurs ce matin là, il était arrivé en retard. Peut-être était-ce Raven qui s'était retrouvée veuve ? L'adolescent eut le tact de ne pas lui poser la question.
« Vous voulez un autre thé ? » demanda-t-il en voyant la tasse vide de l'auror.
Il faisait presque totalement nuit dehors. Le jeune homme devait faire attention à l'heure, ce soir il sortait. Mais il avait encore beaucoup de temps devant lui. Il n'avait pas vu cette personne depuis l'été et il n'était pas vraiment ravi de la revoir. Apparemment, elle avait beaucoup de choses à lui dire. Assez pour venir le voir directement après son travail et l'inviter au fast-food. La personne en question travaillait en alternance dans le commerce et elle devait aider ses parents pour les factures. Bien évidemment que le jeune sorcier n'allait pas exiger d'elle qu'il l'emmène au restaurant. Et puis, ce n'était pas un rendez-vous. En aucun cas il s'habillerait plus élégamment que d'habitude, surtout pour aller au McDonald quoi !
« Ce soir je vais voir un ami. » dit-il à Raven pour faire la conversation. « Ça fait longtemps que je ne l'ai pas vu avec Poudlard. Ça vous ait peut-être égal. Mais je me dis que passer à un sujet plus léger serait pas mal après avoir parlé de choses un peu déprimantes. J'aime bien parler avec vous. » avoua-t-il. Il était clair que ce genre de sujet n'était pas passionnant pour une adulte telle que Raven. Elle devait d'ailleurs avoir encore du travail - A moins qu'elle ai fini sa journée ? -. Si on ne l'arrêtait pas, il était capable de parler des heures avec certaines personnes.
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| | | Raven Fawkes
| HIBOUX POSTÉS : 758 | AVATARS / CRÉDITS : › Eva Green | SANG : › Sang-Mêlé
| Sujet: Re: Nice to see you again [Alexandre] Ven 3 Mar 2017 - 23:51 | |
| Mes débuts au Ministère avaient été très durs moralement. Physiquement, ce n’était pas trop un problème puisqu’une fois que nous étions dans le rythme, tout coulait de source. Mais la pression… Il fallait la supporter et être capable d’aller au-delà de ça. Heureusement, j’en avais été capable. Même si le chemin pour y parvenir avait été difficile. Au départ, peu de personnes me faisaient confiance pour me confier des dossiers demandant une lourde responsabilité. Pour les missions sur le terrain, c’était pareil. Je me voyais attribuer des tâches qui étaient en-dessous de ce que je pouvais faire. Mais je n’avais pas râlé. J’avais persévéré et prouvé silencieusement à mes supérieurs ce dont j’étais capable. Ainsi, j’avais fini par boucler rapidement, et bien, des affaires qui étaient demeurées un mystère pendant longtemps. Avait été efficace sur le terrain quand on m’affectait à des missions dangereuses. Le tout sans perdre en tête ma motivation et ma détermination. J’avais été l’une des premières femmes à être autant respectées chez les Aurors. Les sorcières étaient rares dans ce Département. Et les débuts de carrières pour elles étaient difficiles. Mais si j’étais là aujourd’hui, c’était que c’était faisable, non ? Si certaines me considéraient comme un modèle à suivre, je leur disais simplement de persévérer et d’y aller à fond. Rien de plus, rien de moins. Tout le monde en était capable.
« Ça devrait être normal de se faire respecter... »
Allez dire ça à certains de mes collègues, pensai-je intérieurement. Je n’avais rien contre Aaron, loin de là, il était mon ami le plus proche et nous nous entendions tellement bien mais… Son attitude envers les femmes avait parfois le don de m’agacer au plus haut point. Et je ne me gênais pas pour le lui dire. Je ne voyais pas en quoi le simple fait d’être une femme devait apporter tous les désavantages. Et les incompétences, soit dit en passant. Avec Carolyn et Ange, nous étions pratiquement les seules femmes envers qui il n’étalait pas son sale caractère de misogyne insupportable. Mais bon, il était mon ami, alors tant qu’il n’adoptait pas son comportement avec moi… Cela pouvait passer.
« Vous voulez un autre thé ? »
Un coup d’œil pour constater que ma tasse était vide. Absorbée par notre discussion, je n’y avais même pas fait attention et m’étais contentée de boire, boire, boire… jusqu’à la dernière goûte.
« Avec plaisir, je vous remercie », fis-je en lui tendant mon verre.
Le jeune homme me servit mais je ne le regardais pas vraiment, plus plongée dans mes pensées. Reparler de ce sujet me faisait tout drôle, moi qui n’évoquais jamais mon passé avec quelqu’un. Les seules personnes ayant connaissance de mon histoire avaient été avec moi à Poudlard. Je leur avais tout dit. Mon enfance difficile et maltraitée, tout. Mon incompréhension, ma haine, ma rancœur, ma jalousie, mon mal-être. Tout cela avait dû durer jusqu’en deuxième année. Puis, je m’étais tue et n’avais plus prononcé un mot sur cette histoire. Je n’avais plus voulu en parler et avais continué à garder toutes ces horribles choses pour moi. Cela m’avait forgé, m’avait construit. Je m’étais fait plus forte et m’étais alimentée de cette douleur. C’était quelque chose de triste, oui. Tout comme la chose était triste que de dire que sans elle, je n’étais rien. Qu’une carcasse vide.
« Ce soir je vais voir un ami. »
Je levai la tête vers lui. Pourquoi Diable me parlait-il de cet ami, un illustre inconnu qui…
« Ça fait longtemps que je ne l'ai pas vu avec Poudlard. Ça vous ait peut-être égal. Mais je me dis que passer à un sujet plus léger serait pas mal après avoir parlé de choses un peu déprimantes. J'aime bien parler avec vous. »
Oh. Au temps pour moi. Il avait visiblement compris que le sujet de mon passé était quelque chose de houleux pour moi et s’empressait de rebondir sur autre-chose. Mon regard de mise en garde avait donc fonctionné, c’était une bonne chose de faite. C’était en parlant à des personnes sortant de l’entourage qu’on en apprenait beaucoup sur la manière de se comporter avec les autres. Ce garçon avait peut-être un gros manque de tact, voire n’en avait pas du tout, mais au moins la situation d’aujourd’hui dans laquelle il s’était mise pouvait avoir le mérite de le faire réfléchir sur la question. Il était quand-même assez touchant. Je lui souris avant de répondre.
« C’est une bonne chose que vous puissiez voir vos amis en-dehors de Poudlard. Pour vous vider un peu la tête. »
Je m’arrêtai un instant avant de reprendre.
« Votre bonne attention me touche, Alexandre. Vous avez la capacité de comprendre rapidement les choses et cela vous servira, plus tard. »
Nul besoin de préciser de quelles choses il s’agissait. Il avait très certainement bien compris le sous-entendu tout seul. Il faut avouer que j’étais assez douée en matière de sous-entendus. En général, les personnes saisissaient vite le sens caché de mes phrases, et faut dire que je faisais passer beaucoup de choses par le regard. Si mes yeux étaient peu expressifs, ils l’étaient cependant dans ces moments-là.
« Votre ami était à Poudlard égalem… ? » demandai-je avant de me couper brutalement.
Ma blessure au dos avait brusquement décidé d’en faire des siennes et m’élançait. Même chez moi, je n’avais pas ressenti une douleur aussi vive et aussi crue. J’avais l’impression que l’on me plantait des poignards dans le dos jusqu’à en remuer la plaie avec. Un peu plus et ça en devenait insupportable. Durant ce laps de temps, j’avais fermé les yeux, contracté ma mâchoire pour tenter de passer à autre-chose. Mes doigts étaient tellement crispés sur la tasse que les jointures en devenaient blanches. Si je m’étais regardée dans une glace, j’aurais pu remarquer que mon teint avait pâli. Je rouvris les yeux avec difficulté et lançai un regard désolé au garçon.
« Veuillez m’excuser… Je pense qu’aller travailler aujourd'hui était une très mauvaise idée. J’aurais dû écouter les médicomages, rester chez moi et… je m’arrêtai, le souffle court, avant de reprendre. Attendre que ma blessure guérisse. Les risques du métier, » ajoutai-je en souriant tristement.
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