Faye me parle de son diplôme et je lui souris, lorsque quelqu'un frappe à la porte. Au regard qu'elle me lance, je comprends vite qu'elle n'a pas du tout envie de voir la personne qui donne de la voix sur le pallier. Voyant qu'elle ne semble pas vouloir lui ouvrir, je prends les devants et me dirige vers l'entrée de l'appartement. J'ouvre la porte et aussitôt un type essaye de s'engouffrer à l'intérieur mais je le bloque en me mettant sur son passage.
« Hé, tu restes dehors. Qu'est-ce que tu veux ?
— J'viens voir Faye, elle est là ? demande l'inconnu en jetant des regards par-dessus mon épaule pour tenter de l'apercevoir.
— Elle est pas là, non.
— Arrête, c'est des conneries, je sais qu'elle est là ! Faye ! C'est Max ! Faye, laisse-moi entrer ! »
Il essaye de se faufiler à l'intérieur en me contournant mais je l'en empêche et le pousse à l'extérieur.
« Bordel, t'es qui, toi ? me demande-t-il.
— Son frère, je réponds du tac au tac, elle veut pas de voir, tu ferais mieux de partir. »
Il me fixe un moment et soutient mon regard mais lorsqu'il comprend que je ne plaisante pas, il fait un pas en arrière et me regarde avec mépris. Il reste silencieux quelques secondes puis me lance :
« De toute façon, ta soeur, c'est qu'une pute. »
Puis il se casse en dévalant les escaliers quatre à quatre. Lorsque j'entends la porte d'entrée de l'immeuble claquer, je referme la porte de l'appartement et rejoins Faye dans son salon. Le silence s'installe aussi entre eux, que je brise d'un :
« Je ferais mieux d'y aller, moi aussi. S'il revient... Tu sais où me trouver, maintenant. »