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T’es une cracmolle ou un niffleur ? | SUJET CLOS

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Moggy Bubblington

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PRÉFET GRYFFONDOR
Le courage ne se laisse jamais abattre.

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MessageSujet: T’es une cracmolle ou un niffleur ? | SUJET CLOS T’es une cracmolle ou un niffleur ? | SUJET CLOS 129196351Lun 17 Juil 2017 - 19:03

« Hé ! J’suis pas une voleuse ! Dégage tes sales pattes de mon sac ! » hurla une petite voix aigüe et alcoolisée de l’autre côté des barreaux. Oona avait plus le ridicule d’un macaque cramponné aux barreaux que d’un lion faisant les cents pas en cage et cela n’aidait pas la crédibilité de son discours. L’agent de police magique lui lança un regard suspicieux et commença à sortir sous ses yeux le contenu de son sac à main qui avait subi un sortilège d’extension. Portefeuilles. Bijoux. Gallions. Le policier et son collègue éclatèrent d’un rire gras. « T’es une cracmolle ou un niffleur ? » « LA FERME ! » s’énerva-t-elle en assénant à sa cage un coup de pied qui lui broya le petit orteil. Elle s’éloigna en boitillant avec ce qui lui restait de dignité sur le banc de fortune installé dans l’autre coin. Elle ne jeta aucun regard aux malfrats sorciers enfermés dans des cages diablement plus sécurisés que la sienne. Elle était presque sûre que sa cellule servait aussi de chenil aux créatures errantes quand elle n’accueillait pas de cracmols car elle puait le boursouf mouillé. Elle croisa ses bras boudeurs de gamine et admit enfin son tort. « J’suis peut-être une voleuse mais le sac est à moi ! » concéda-t-elle en s’allongeant comme une âme en peine en se protégeant de l’agressive lumière d’un bras mollement replié sur son visage. La fierté de Oona était mise à bien rude épreuve. Ce n’était pas la première fois qu’elle se retrouvait derrière les barreaux - c’était à vrai dire intervenu un nombre fou d’autres fois ! - mais la procédure était habituellement très simple. Elle admettait ses larcins et laissait les policiers lui reprendre ses dus les plus indus. Elle signait un papier par lequel elle s’engageait à payer une honorable amende. Et puis elle envoyait l’amende à son frère. C’était bien les seules nouvelles qu’il recevait d’elle mais bon, il allait pas s’en plaindre, il savait qu’elle était vivante comme ça …

La présente situation était tout à fait épineuse car il s’avérait que le sac à main lui appartenait bien ou, plus exactement, appartenait à feu sa maman. Ces crétins de policiers magiques - jugeait-elle ! - ne la croyait évidemment pas puisqu’ils jugeaient douteux qu’une cracmolle ait pu lancer un sortilège d’extension. Il semblait donc à la jeune fille que deux solutions peu réjouissantes s’offraient à elle. Premièrement, elle pouvait mentir et abandonner là son sac à main et renoncer au dernier souvenir familial qui lui restait et, tout bien considéré, n’était-ce après tout pas ce qu’elle cherchait à faire depuis ces dernières années ? Deuxièmement, elle pouvait appeler son grand-frère et, autant dire qu’avec le savon qu’il lui passerait, elle retrouverait à la fois ce bon vieux Kierán et la voix de tous leurs ancêtres dans ses reproches. « Oh puis par le toupet de Barkwith, pourquoi j’me pose cette question ? » marmonna-t-elle enfin avant de se relever d’un seul coup. Kierán lui manquait et elle avait envie de le revoir - au diable les circonstances désastreuses -  alors elle siffla le policier qui montait la garde. « Hé l’gras du bide, si tu me crois pas pour mon sac, t’as qu’à convoquer Kieran Aloysius Graves, c’est mon grand frère et il travaille au département des mystères ! » se mit-elle à fanfaronner joyeusement. Le policier fronça des sourcils surpris et se gratta l’arrière du crâne. « Attend, t’es la gosse dégénérée de Callaghan Graves ? J’savais pas, j’vais t’laisser sortir ! ». Il s’excusa du regard et commença à se tâter les poches à la recherche de sa baguette encore posée sur son bureau. Quoi ? Elle pouvait sortir ? Juste comme ça ? Pourquoi n’avait-elle jamais essayé cette technique avant ? Elle tapa du pied et reprit capricieuse. « Non j’ai dit tu fais venir mon grand frère, c’est trop te demander que tu fasses ton job ? ». C’est qu’elle avait carrément envie de revoir Kierán mais était bien trop fière pour lui laisser penser qu’elle ne retournait pas vers lui contrainte et forcée par la nécessité …

Elle trépignait déjà d’impatience derrière ses barreaux.

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Dernière édition par Oona B. Graves le Jeu 31 Aoû 2017 - 9:30, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: T’es une cracmolle ou un niffleur ? | SUJET CLOS T’es une cracmolle ou un niffleur ? | SUJET CLOS 129196351Mar 18 Juil 2017 - 11:59


"T'es une cracmolle ou un niffleur ?"
L’appartement était sombre, les lumières éteintes, et le léger son d’une respiration cadencée résonnait dans une des deux chambres du lieu. Kierán Graves dormait aussi paisiblement qu’il le pouvait, un bras droit pendait mollement dans le vide alors qu’il ne bougeait pas.
Mais parce que c’était trop beau pour être vrai, une forme lumineuse pénétra dans la pièce dans un souffle et le langue-de-plomb ouvrit brusquement ses yeux bleus pour les poser sur le gros chien qui flottait en face de son lit. Dans la précipitation, il avait ramené son bras vers lui et s’était cogné la tête avec. Les oreilles bourdonnantes, il ne saisit que les mots « Police magique » délivré par le Patronus qui s’évanouit. « Hmpf » marmonna-t-il en passant une main sur son visage. Il resta de longue minutes à regarder le point désormais sombre où le patronus s’était tenu, l’esprit engourdit par un sommeil qu’il souhaitait désespérément prolonger.
Il s’habilla malgré tout avec hâte, faillit enfiler son tee-shirt à l’envers et oublier sa baguette, mais enfin, il fut prêt pour le départ et sortit de chez lui pour marcher jusqu’au poste de Police Magique. Les cheveux uniquement coiffés par un sommeil désormais lointain, Kierán marchait les mains fermées dans les poches pour lutter contre la fraîcheur qui l’assaillait de toute part. Si un simple charme pouvait le réchauffer et faire oublier la désagréable sensation de froid, rien n’effaçait les questions qui se bousculaient dans sa tête. Il ne lui semblait pas avoir bafoué la loi, ou tout du moins, pas assez pour être demandé au Poste de Police magique à deux heures et demi du matin. Se pouvait-il que sa tortionnaire de frangine ai encore fait une bêtise (non pas que cela soit exceptionnel bien entendu puisque c’était lui qui payait toutes ses amendes), mais une assez grosse pour être gardée au Poste toute la nuit ? Kierán avait l’impression d’être le tuteur d’un adolescent en pleine crise.  Mais malgré son agacement il ne pouvait pas s’empêcher d’être soulagé à l’idée de revoir sa cracmolle de sœur ce soir.

Un an qu’ils ne s’étaient pas vu, et qu’il ne la savait en vie que par les factures qu’elle lui envoyait, toujours avec une « délicatesse » qui lui était coutumière. Lui qui avait hérité de la fortune des Graves au grand désespoir de sa sœur, ne rechignait pas à payer ses factures et ne lui envoyait jamais de lettre de protestation. Oui il était agacé qu’elle ne prenne pas sa vie en main, qu’elle ne trouve pas un travail avec des vrais revenus, et qu’elle continue de voler comme une enfant gâtée chaque personne qui passait plus ou moins loin d’elle. Mais il s’en serait voulu de la laisser se débrouiller par elle-même. Il se disait (et sans doute à juste titre) que son père se retournerait dans sa tombe si c’était le cas. Ses yeux fatigués finirent par se poser sur la vitrine qui donnait l’impression qu’il s’agissait d’un dépôt abandonné. Il s’approcha et regarda une espèce de poupée décharnée pour lui parler de sa voix fatiguée : « On m’a convoqué au Poste de Police Magique ». « Votre nom ? », « Kierán Graves », « Entrez ». La porte à côté de lui sembla disparaître et il la traversa pour se retrouver dans un endroit lumineux où la vie s’agitait de toute part. Depuis le monde extérieur, il était absolument impossible de s’imaginer qu’il y avait une telle agitation dans un dépôt tel que celui-ci. Mal-à-l’aise et se sentant de trop, il s’avança vers l’accueil pour être dirigé. Mais il n’y avait personne, forcément sinon, ce serait trop simple. Il regarda autour lui pendant de longues minutes et finalement un homme vînt le voir : « Kierán Graves ? » demanda-t-il d’une voix tellement bourrue que le jeune homme eut du mal à comprendre son nom. « Euh, oui ? » répondit-il ses mains toujours enfoncées dans ses poches. « Vot’ sœur est dans une des cellules, on a retrouvé un sacré pactole dans un sac qui a sans doute été volé aussi » lui lança l’homme. Agacé, l’Irlandais répondit bien sèchement : « Le sac est à elle ». Il commençait à le savoir qu’elle avait pris le sac de leur défunte mère pour ses petites affaires de vol. « Ouais, c’est c’qu’elle nous a dit, mais comme on était pas sûr, on préférait vous demander. Vous réglez l’amende ici ou on vous envoie une lettre ? » lui demanda-t-il en lui offrant un sourire bien peu agréable à regarder. « Ici » marmonna Kierán avec la désagréable impression d’être prit pour un pigeon. Sans aller jusqu’à dire que c’était à contre-cœur parce qu’il voulait vraiment aider sa sœur, l’héritier Graves paya l’intégralité d’une amende qu’Oona était incapable de régler en grimaçant. Il avait l’impression que ses larcins lui coûtaient de plus en plus chers mais sa sœur pouvait remercier Merlin de ne pas lui avoir donné un frère radin. Le Policier Magique remplit un papier qu’il lui donna et l’invita à le suivre, ce que le langue-de-plomb fit sans rechigner. Il aurait très bien pu laisser sa sœur ici et la laisser se débrouiller mais cela ne ferait pas parti de ses principes. Des dizaines de cellules s’alignaient avec un bureau au milieux de la pièce tandis qu’il s’appuyait contre l’encadrement de la porte, le visage toujours fatigué du réveil violent qu’il avait eu. Il se demanda un moment à quoi cela servait qu’il reste parce qu’après tout, après un an sans se parler il se disait qu’il devait être la dernière personne que sa cadette voulait voir. Mais il restait là, comme animé par un mince espoir qu’Oona n’allait pas l’envoyer paître copieusement. Lorsqu’enfin le policier magique raccompagna sa petite sœur, Kierán se sentit un peu mal-à-l’aise. C’était comme si ce sentiment ne le quittait pas depuis qu’il avait mis un pied dans cet entrepôt d’apparence désaffectée. Un peu maladroitement, il la salua : « Salut ». Il était plus blasé qu’autre chose. Blasé de ne pas avoir vu sa sœur pendant un an parce qu’elle était légèrement instable, et blasé aussi d’avoir été réveillé pour venir la chercher et payer une amende qu’il n’aurait en fait, jamais dû payer. « Allez viens, on se casse » marmonna-t-il, animé par la seule envie de retrouver son lit.
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MessageSujet: Re: T’es une cracmolle ou un niffleur ? | SUJET CLOS T’es une cracmolle ou un niffleur ? | SUJET CLOS 129196351Ven 21 Juil 2017 - 20:10

Toujours enfermée derrière des barreaux d’acier, Oona restait aux aguets. Un grand sourire égayait son visage dès que le policier passait devant elle avec sa baguette. Mais ce n’était jamais sa cellule a elle qu’il ouvrait. Il ne manquait plus que cela pour la faire ronchonner. Elle vit partir quelques uns de ses camarades de mauvaise fortune et en salua certains qu’elle connaissait bien à force d’un morne signe de la main (Salut Merle ! Déjà sorti de désintox Mitch ? Faudra trinquer Lovelace !). Elle avait beaucoup bourlingué dans les petites frontières du pays ces dernières années et particulièrement dans les allées de la capitale qu’elle avait retrouvé depuis plusieurs semaines. Elle avait crashé chez des mecs qu’elle fréquentait, puis chez les amis des mecs qu’elle fréquentait et qui devenaient à leur tour les mecs qu’elle fréquentait. Elle s’était habituée à mener une vie aussi dissolue et à vrai dire tout ne se passait pas si mal jusqu’à ce qu’elle atterrisse dans une étrange colocation de moldus. On la voyait plus généralement traîner ses casseroles du côté sorcier de la ville que du côté moldu et elle trouvait cette partie de la population bien étrange. Elle n’était pas chez eux depuis deux jours qu’elle avait déjà envie de s’arracher ses longs cheveux fins de la tête. Ces espèces de fous faisaient la vaisselle à la main. Elle préférait quant à elle plutôt manger dans le plat et avec les doigts que de se retourner un ongle sur une assiette glissante de mousse. Le verrou de sa porte sauta finalement et elle s’empressa de récupérer son sac - tristement allégé des fruits de ses larcins - qu’elle arracha au policier non sans lui lancer un regard noir. « C’est de l’abus de pouvoir ! » se défendit-elle encore car, toute cracmolle qu’elle était, elle avait toujours eu l’impression que tout pouvoir qui n’émanait pas de sa personne à elle constituait un abus. Pas étonnant qu’elle soit fâchée avec le monde donc. Elle serra le sac de sa défunte mère contre elle comme le bien précieux qu’il était et défia d’un regard la figure d’autorité d’oser le lui reprendre. Elle se laissa escorté sans autre difficulté jusqu’à son grand frère qui l’attendait au détour du couloir. Il la salua de son air blasé qu’elle lui connaissait bien et qui lui déclencha à elle un petit rire amusé. Il n’avait pas changé et la dépassait toujours de plus de deux têtes. « Eh bah t’as l’air crevé, tu travailles trop mon grand ! » le salua-t-elle à son tour et selon ses manières d’une provocation avant de lui emboîter le pas. Le poste de police magique était foutrement lumineux et c’en était un peu trop pour sa photosensibilité de gueule de bois. La cracmolle n’était pas encore sortie du poste qu’elle enfonçait déjà le bras dans son sac jusqu’à l’épaule à la recherche de quelque paire de lunettes de soleil dérobé pour se protéger ses yeux clairs … mais rien … il n’y avait plus rien. « Ils m’ont tout pris ces fils de goule ! » se plaignit-elle très audiblement en passant devant l’accueil.

Kieran poussa enfin les portes du relais sorcier et sa petite sœur s’engouffra derrière lui dans la nuit plus fraîche. Elle s’arrêta pour le contempler à la lumière blafarde des réverbères en plissant les yeux car elle cherchait à déceler s’il était bien réveillé. C’est qu’elle trouvait étrange qu’il n’ait pas explosé. « Bon - elle n’allait certainement pas attendre que ça arrive - on va où maintenant ? Greenwich ? Soho ? On s’est pas vus depuis miiiiiille ans Kieran ! Laisse moi te payer un verre ! Ou encore mieux laisse moi commander des verres que tu nous payes ! ». Et elle rit de bon coeur - toujours un peu fêlée dans sa tête - en commençait à le tirer par la manche pour le conduire elle ne savait vraiment où. Oona était une vraie noctambule et partageait davantage le rythme des hiboux que de ses congénères humains. Ce n’était pas dans ses habitudes de se coucher avant que le soleil ne se lève. Et puis ils étaient des Irlandais alors ils devaient bien lever leur pinte à ces fraternelles retrouvailles pour ne pas faire honte à leur ancêtres.

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MessageSujet: Re: T’es une cracmolle ou un niffleur ? | SUJET CLOS T’es une cracmolle ou un niffleur ? | SUJET CLOS 129196351Sam 22 Juil 2017 - 21:40


"T'es une cracmolle ou un niffleur ?"
Bon, d’accord cela faisait un an qu’il n’avait pas vu sa petite sœur. Donc d’un côté, Kierán était content. Mais de l’autre, il préfèrerait que les circonstances soient plus propices à des retrouvailles. Oona ne s’en rendait peut-être pas compte au vu de son immense sourire lorsqu’elle le vit, mais ça le fatiguait profondément de devoir être là à trois heures du matin, parce que mademoiselle avait encore fait des bêtises que son grand frère devait résoudre. Le flic lui adressa un sourire, joyeux sans doute à l’idée de lui avoir extorqué de l’argent. « Eh bah t’as l’air crevé, tu travailles trop mon grand ! »  Lui lança-t-elle d’un ton joyeux. Il baissa les yeux sur Oona avant de répondre en se passant une main lasse dans les cheveux, « non, c’est juste que les gens normaux dorment à trois heures du matin » répliqua-t-il en réprimant difficilement un bâillement. Elle jura en réalisant que les policiers avaient récupérés toutes ses affaires, mais Kierán ne s’embarrassa pas à la reprendre ou à attendre qu’elle ait finit de chercher pour sortir dans l’air frais de la nuit. Elle le suivit et toute contente, elle saisit sa manche, excitée à l’idée de finir la nuit avec lui. Lorsqu’elle arriva au « On s’est pas vus depuis miiiiiille ans Kieran ! », ce dernier s’arrêta, les idées plus en place qu’elles ne l’avaient jamais été dans la soirée. « La faute à qui ? » répliqua-t-il, agacé, tout en s’arrêtant brusquement. « T’es partis du jour au lendemain et pas une seule fois tu m’as donné de tes nouvelles. T’en as peut-être rien à faire de moi mais ça ne veut pas dire qu’on est tous insensible comme toi. La moindre des choses c’est de me dire que tu vas bien, au lieux de m’envoyer tes amendes pour que je te les payes, parce que je suis trop con pour les jeter à la poubelle » continua-t-il, impitoyable.

Il croisa les bras sur son torse en continuant de la regarder. Il ne l’avait jamais comprise et sans doute était-ce un regret pour lui. Kierán n’avait jamais fait preuve d’autorité sur elle, parce qu’il savait que cela ne ferait que la braquer un peu plus. Il avait essayé de la comprendre, de l’aider, mais il n’y avait définitivement rien à faire. Tous les deux étaient trop différents pour se comprendre un tant soit peu. Il voulait une vie stable là où elle, n’aimait vraisemblablement pas ça. Ils étaient deux opposés partageant pourtant le même sang. Il la trouvait ingrate et sans doute devait-elle le trouver trop ennuyeux.
La vérité, c’était qu’il était assez vexé qu’elle ait disparu dans la nature à cause de sa propre instabilité. Parce qu’il ne représentait qu’un pigeon plein aux as pour elle, sa petite banque qu’elle pouvait piller pour payer ses larcins. Sans doute n’avait-il pas assez de courage pour s’opposer à elle, et c’était le cas, à n'en point douter. Mais pour ne pas faire face à sa propre couardise, il préférait se dire que son père aurait eu honte de lui. Il se gratta l’arcade sourcilière et prit la décision de ne pas rester pour entendre ce qu’elle avait à dire en retour. Il passa à côté d’elle, toujours vexé de son comportement enfantin alors qu’elle avait quand même vingt-quatre ans. « Je crois savoir que tu sais te débrouiller seule » lança-t-il en lui tournant le dos pour partir. Il aurait pu transplaner et cela aurait été plus radical, mais cela serait rappeler un peu plus à sa sœur sa triste condition de cracmolle et Kierán ne voulait malgré tout, jamais être blessant avec elle.
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MessageSujet: Re: T’es une cracmolle ou un niffleur ? | SUJET CLOS T’es une cracmolle ou un niffleur ? | SUJET CLOS 129196351Lun 24 Juil 2017 - 7:26

Kierán exprima finalement le fond de sa pensée de manière tout à fait abrupte. Sa petite soeur, qui s’était attendue à ce que la conversation finisse par tourner en ce sens, n’en fut pas vraiment surprise. Ses rêves de bièraubeurre coulant à flot s’évanouirent donc … C’est que Kierán était - en bon Irlandais qui se respecte me direz-vous - un homme fier ! Le problème était qu’elle l’était tout autant. Et dès que son ton changea, elle fronça à son tour ses sourcils et vit ses yeux clairs s’assombrirent. « Euh … c’est ta faute à toi ! » l’accusa-t-elle dans un réflexe à sa question pourtant rhétorique. Elle se trouva bien embêtée de devoir justifier cela quand il évoqua l’historique des amendes qui ne plaidait certes pas en faveur de son innocence. Alors elle se mit à parler en même temps que lui conférant à leur conversation une apparence de brouhaha inintelligible. « Je t’envoie tout le temps des amendes pour que tu saches que j’suis vivante et c’est comme ça que tu me remercies ? Puis t’es un sorcier en plus, si tu voulais me retrouver, tu pourrais en utilisant un pendule ou bien … ou bien je ne sais quoi d’abord ! Et si t’es pas content bah t’as qu’à les jeter à la poubelle ». La fin de leur propos se rencontrèrent et elle croisa pareillement des bras farouches contre elle en continuant à le fusiller du regard. Ils étaient différents sur bien des points mais quiconque les aurait croisés à cette heure-ci auraient été abasourdis par la ressemblance qui se dégageait de leur lien de parenté.

Oona était diablement vexée car elle avait l’impression d’avoir fait un pas vers lui ce soir. Elle s’était retrouvée coincée à un étrange carrefour et n’avait pu faire le choix de renoncer à son dernier lien avec sa famille et surtout pas quand la seule famille qui lui restait était Kierán. Elle s’employait certes très bien à cacher son attachement à son grand frère mais aurait aimé qu’il lise entre les lignes. Plutôt mourir que de lui avouer ses risibles émotions de vive voix. Elle maintint son regard tout aussi sombre en espérant qu’il flancherait le premier. Mais il se retira juste et la laissa plantée là complètement abasourdie. Les traits de son visage se détendirent et ses bras retombèrent le long de son corps. « Attend - s’insurgea-t-elle sans pourtant parvenir à faire l’effort de marcher dans son sillage - tu peux pas me laisser ici et comme ça ! ». Mais comme il le lui avait très bien fait remarquer elle était plutôt douée pour se débrouiller toute seule. Elle n’avait peut-être plus d’argent mais savait encore sauter des taxis arrêtés au feu rouge et s’enfuir. Elle retrouverait facilement le lit de fortune de sa colocation. Le problème était plutôt qu’elle ne le voulait pas. Kierán continuait à avancer de son pas déterminé et son coeur paniqué à elle se mit à battre la chamade. Elle savait ce qu’elle devait faire et grogna audiblement car cela lui déplaisait tout à fait. Puis elle se mit à courir dans ses pas aussi rapidement qu’elle le pouvait perchée sur ses talons hauts. « J’peux pas retourner chez moi ! J’suis chez des moldus en ce moment et c’est atroce Kierán ! Ils ont des machines qui brûlent pour se faire des boucles dans les cheveux ! Et ils ont aussi des machines qui brûlent pour enlever les plis du linge ! Ils ont que des trucs qui brûlent ! Tout le temps ! Je survivrai pas là bas ! Et puis ils font la vaisselle avec leurs mains et ça ramollit les ongles et fripe la peau ! Regarde mes mains comme elles sont moches à cause de tout ça ! Mais tu vas te retourner, oui ? ». Et comme il ne se retournait pas, elle lui flanqua un grand coup de son sac heureusement vide dans le dos pour essayer de retrouver toute son attention. Pour qu'il ne se fâche pas, elle tendit immédiatement ses mains vers lui. A vrai dire, on remarquait davantage le vernis à ongle très mal appliqué - et particulièrement sur la main droite - que la trace de quelque blessure. Mais c'était tout pareil non ?

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MessageSujet: Re: T’es une cracmolle ou un niffleur ? | SUJET CLOS T’es une cracmolle ou un niffleur ? | SUJET CLOS 129196351Lun 24 Juil 2017 - 22:19


"T'es une cracmolle ou un niffleur ?"
Sa sœur avait le culot de lui dire que s’ils ne s’étaient pas vu depuis longtemps, c’était de sa faute à lui. Il n’était pas spécialement surpris de son retournement de veste parce qu’Oona ne serait pas Oona si elle ne faisait pas ce genre de coups foireux. Il avait voulu exposer son point de vue avec force mais hélas, elle avait décidé que, plutôt que d’avoir une conversation civilisée, il était plus raisonnable d’exposer ses arguments en même temps que son frère, de sorte qu’aucun ne pouvait entendre ce que l’autre avait à dire. Une telle attitude était, aux yeux de Kierán, un aveu. Leurs propos se rejoignirent et ils eurent la même réaction face à cela. Graves n’avait jamais nié les similitudes entre lui et sa maudite sœur, que ce soit leurs réactions ou leurs airs effarouchés sur le visage. Mais voir cette similitude éclater maintenant alors qu’ils se disputaient, ça l’agaçait encore plus.  Il pointa finalement un doigt accusateur sur elle droit entre ses deux yeux bleus, si similaires aux siens. « Si j’étais mort tu n’aurais même pas été au courant » lui dit-il en tapotant son doigt sur le front de la jeune femme, « tu te serais finalement posée la question en voyant que je ne payais plus tes factures ? Ou ça ne t’aurait pas effleuré l’esprit ? ». Après tout, dans la famille ils avaient un talent certain pour mourir jeune, il n’aurait guère été étonnant que cela soit son cas à lui. Il avait vingt-sept ans, et il était déjà plus vieux que l’avait été sa défunte mère. Sa sœur avait l’air d’être vexée alors pour s’éviter de continuer inutilement la conversation, il la dépassa et commença à partir.

Mais Oona ne semblait pas de cet avis, en fait la jeune femme était même rarement de son avis. Sinon jamais.
Kierán voulait la faire réagir. Oh, il n’aura jamais une excuse de sa part, il avait arrêté de poursuivre cette douce illusion depuis bien des années. Mais voir sur son visage qu’elle avait compris son erreur serait quelque chose dont il pouvait se satisfaire. Bien sûr qu’il l’écoutait s’insurger derrière lui, mais cela ne le forçait pas à se retourner ou daigner lui répondre. À quoi cela servait-il ? Elle n’allait pas l’écouter. Il eut un peu de peine lorsqu’elle lui raconta son calvaire de vie de moldue, mais après tout, tous les gens qu’ils croisaient dans leur vie vivaient comme ça et n’en mourraient pas. Sérieusement, les sorciers n’étaient-ils pas un peu feignants ? Et… Oona pouvait se battre autant qu’elle le voulait pour combattre cette idée, elle était plus moldue que sorcière. Oui, elle connaissait leur monde, oui elle faisait des potions et était même plutôt douée à ce qu’il avait vu, mais bon. Elle n’avait aucun flux magique dans ses veines, rien du tout. Mais était-ce sa faute à lui ? Devait-il s’en occuper pour toujours, juste parce qu’elle n’était pas assez mature pour accepter la terrible vérité et agir comme une moldue dans le monde moldue ? Si elle désirait tant que ça rester chez les sorciers, elle pouvait devenir apothicaire, potionniste. Mais non, sa sœur ne le voulait pas. Elle finit par lui mettre un coup de sac dans le dos et il ne put rien faire d’autre que se retourner en soupirant. Il baissa ses yeux vers ses mains qui étaient en parfait état. « Tu te moques de moi ? » demanda-t-il en arquant un sourcil. Il eut envie de lui demander si les moldus ne pouvaient pas lui apprendre à mieux se mettre son vernis à ongle mais il ne dit rien. Une fois encore, pour ne pas la vexer. Si elle s’était brûlée, toute trace avait disparue, désormais. « Tu sais où j’habite, que je sache. Tu sais très bien que ma porte n’a jamais été et ne sera jamais fermée pour toi. Si tu en avais marre de cette vie-là, tu pouvais venir me voir » lui lança-t-il en flanquant ses grandes mains dans ses poches dans un geste qu’il voulait nonchalant mais qui en réalité était affreusement blasé. Il n’était plus du tout fatigué. Sa sœur avait eu l’effet d’un réveil à six heures du matin. Ça piquait. Ça piquait un peu trop à son goût.
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MessageSujet: Re: T’es une cracmolle ou un niffleur ? | SUJET CLOS T’es une cracmolle ou un niffleur ? | SUJET CLOS 129196351Mar 8 Aoû 2017 - 7:33

Le nom « Graves » n’avait que trop souvent défrayé la chronique nécrologique ces dernières années. Oona, dont la langue n’avait pas l’habitude de rester sagement rangée dans sa bouche, ne pipa pas un mot quand Kierán sous-entendit qu’il puisse également s’y retrouver. Il pensait vraiment qu’elle se fichait de lui à ce point ? Elle n’était peut-être pas la meilleure pour garder contact mais avait la conscience pleine et entière que son grand-frère était sa dernière famille. C’était une pensée douloureuse qu’elle n’aimait pas se remémorer et qui lui frappa l'oreille comme un violent coup de fouet lorsque Kierán s’en chargea. Et puisqu’elle n’était pas sûre de pouvoir répondre à cette nouvelle accusation sans qu’une voix chevrotante ne la trahisse, elle choisit naturellement de se murer dans le silence et de se renfermer derrière ses bras croisés.

La seule émotion qu’elle s’autorisait à exprimer étant la colère et son expression favorite étant la violence, elle ne lui flanqua pour toute réponse tardive qu’un traître coup de sa besace. Bien fait pour lui - pensait-elle en toute mauvaise foi - ça lui apprendrait à lui dire d’aussi méchantes choses ! Quand il lui indiqua qu’elle connaissait son adresse, elle leva encore des yeux blasés au ciel. Il était bien vrai que cela faisait plusieurs semaines qu’elle arpentait les rues de la capitale sans avoir une seule fois frapper à la porte de son grand frère. « Tu me reproches déjà de te vider ton coffre Gringotts alors j’ai pas envie que tu me reproches en plus de vider tes placards ! » se défendit-elle en s’exprimant encore plus fort. Kierán l’énervait comme seul un grand frère peut vous énerver et Oona commençait à regretter de s’être arrangée pour le faire convoquer au poste de police cette nuit-là. Ils étaient très proches quand ils étaient enfants mais la vie avait pris un malin plaisir à placer entre eux un monceau d’évènements douloureux qui avait pris la proportion d’une montagne avec les années. Une partie d’elle aurait aimé qu’ils restent soudés comme quand ils étaient encore innocents mais elle ne voyait pas quelle sorcellerie aurait pu rendre cela possible. Il était un sorcier et elle était une cracmolle et le seul pont qui avait existé entre eux ces dernières années s’était éteint en même temps que leur père. Ce qui restait entre eux n’était plus qu’une plaque mortuaire décernée à un père aimé et un testament sur lequel les deux enfants aimaient à se disputer. Ses yeux clairs commençaient à s’embuer de larmes tandis qu’elle faisait défiler les évènements de ces dernières années et elle finit par exploser avec colère un « EH BAH J’VIENS TE VOIR, D’ACCORD ? ». Elle prit la tête de la marche de manière altière en lui passant devant dans un grognement qui signifiait toujours chez elle un aveu d’échec. Kierán lui manquait et elle avait envie de retrouver, voilà ce que ça signifiait. « Alors c’est où ta piaule ? A droite ? A gauche ? » dit-elle en arrivant immédiatement à une intersection après n’avoir claqué ses talons sur les pavés que deux fois. « Tu veux que j’te prouve que j’suis pas une sale gosse égoïste ? Eh bah en route, fais-moi le tour du propriétaire, je ne rêve que de ça Kierán ! » lâcha-t-elle avec un large sourire de peste en laissant sa colère se transformer en ironie. « Puis comme ça je serais la première à connaître l’heure de ta mort vu que c’est moi qui t’étoufferai avec un oreiller quand tu seras trop chiant ! T’es content ? ». Elle était plutôt satisfaite d’avoir tiré son épingle du jeu en prenant sa demande à contre-pied et s’amusait finalement plus qu’elle ne l’aurait pensé de la situation qui se profilait.

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MessageSujet: Re: T’es une cracmolle ou un niffleur ? | SUJET CLOS T’es une cracmolle ou un niffleur ? | SUJET CLOS 129196351Dim 13 Aoû 2017 - 12:36


"T'es une cracmolle ou un niffleur ?"
Peut-être après tout que la distance influençait les relations. Peut-être qu’après quelques mois ou quelques années sans se voir, une relation changeait. Ou bien était-ce les gens eux-même qui se voyaient évoluer ? Kierán en tout cas, ne pouvait pas dire que ses retrouvailles familiales étaient celles qu’il avait attendu et sans doute était-ce sa faute. Il n’avait, en règle générale, aucune difficulté pour assumer ses torts et erreurs, mais il avait reflué tellement de déception pendant cette énième année de solitude qu’il ne pouvait l’ignorer, et encore moins devant sa petite sœur. Lorsqu’il l’accusa, à juste titre à ses yeux, un peu violemment pour sa conscience, elle ne répondit pas et son silence était tellement assourdissant qu’il dû admettre que ses mots étaient peut-être un peu forts. Il ne réagit pas lorsqu’elle lui flanqua un coup de sac (encore un), mais les yeux humides qu’elle avait le faisaient d’avantage revenir à une situation de raison qu'une situation de violence, que la jeune femme avait l’habitude d’utiliser, différemment de lui. Elle lui répondit avec véhémence et il se contenta simplement de la regarder. Elle déformait ses propos, comme d'habitude ! Mais sa sœur avait l’extraordinaire don de le faire toujours culpabiliser. Il soupira. Pourquoi finissait-il toujours par se penser en tort, alors que quelques secondes auparavant, il savait qu’il avait raison ?

Oona savait que l’argent ne l’importait que très peu, et qu’il aurait mille fois préféré hériter de la demeure familiale plutôt que de son coffre. Elle le savait si bien qu’ils se disputaient toujours là-dessus. S’il était si radin qu’elle semblait vouloir le sous-entendre, il ne lui aurait payé aucune facture, frangine ou pas. Mais il ne se défendit pas. Kierán conserva un silence de plomb tandis qu’elle le dépassait et qu’il la suivait du regard, blasé. Elle lui hurla qu’elle venait finalement le voir et lui demanda avec « gentillesse » où était sa « piaule ». Il avait depuis bien longtemps abandonné l’idée de la faire parler correctement.
Pendant quelques instant, Graves ne bougea pas. Était-ce une victoire de sa part qui se profilait-là, ou bien sa sœur avait ce qu’elle désirait, à savoir s’incruster chez lui ? Même si c’était le cas, cela ne lui faisait-il pas un peu plaisir ? Cela ne le faisait-il pas sortir de sa solitude ? Oona continuait de le provoquer et lorsqu’elle évoqua la possibilité de le tuer, Kierán ne put s’empêcher une remarque mauvaise : « Tu hériteras enfin de mon coffre à Gringotts, alors ». Toujours vexé de la manière dont elle le traitait, il passait à côté d’elle en marmonnant : « A gauche ». Les mains toujours fourrées dans ses poches, il eut envie de lui saisir le bras pour transplaner, mais par égard pour le ventre sans doute plein d’alcool de sa frangine, il préféra ne rien faire et marcher à côté d’elle. Il n’habitait pas bien loin. Sa « piaule » était un appartement qu’il avait magiquement agrandit, situé dans une rue plutôt tranquille, mais pas éloigné de tout, tel qu’il l’aurait pourtant voulu. Il aurait voulu une maison avec un jardin au sortir d’une ville, une maison sans doute qui serait ressemblante à la demeure inhabitée des Graves, à Galway. Kierán ne se sentait pas le besoin de faire la conversation. De toute façon, il était toujours bien difficile de discuter avec Oona, alors autant la laisser choisir de quoi elle voulait parler, ou si elle voulait toujours se disputer avec lui.

Ils marchèrent un moment, une bonne dizaine de minutes, sans doute, avant d’arriver dans une rue toute aussi vide de vie que celles qu’ils avaient parcourus. Il grimpa sur un porche et sortit sa baguette qu’il tapa à plusieurs endroits de sa porte, stratégiquement, après avoir vérifié qu’il n’y avait personne dans la rue. La porte se poussa d’elle-même vers l’intérieur, et Kierán se décala pour la laisser passer : « Tu feras gaffe, j’ai un chien maintenant ». Il n’ajouta pas ce que sa conscience mauvaise lui soufflait, à savoir qu’il lui fallait bien une présence avec lui qui ne le trahisse pas, mais il ne dit rien. Lorsque la porte fut fermée sur lui, il fit un geste avec sa baguette et toutes les lumières de l’appartement s’allumèrent. Il était quatre heures quinze. Dans moins de deux heures, il était censé se lever pour aller au Ministère. Il ne servait plus à rien d’aller se recoucher. Son jeune chien, Nestor, n’eut aucune réaction lorsque son maître entra dans le salon. Couché sur le dos sur un coussin qui lui était attribué, il avait la chance contrairement à son maître de pouvoir finir sa nuit. Le salon était la pièce la plus grande de l’appartement, assez grande pour y abriter un piano dans un coin et le saxophone de Kierán qu’il avait depuis une dizaine d’année maintenant. Aussi loin qu’il puisse s’en souvenir, il avait toujours fait de la musique, joué d’un instrument. S’il était bon pianiste, son instrument de prédilection restait le saxophone. La musique l’avait toujours rattaché à une enfance qui avait bien trop vite disparu à ses yeux. Il jeta sa baguette sur son fauteuil et se retourna vers sa sœur qu’il trouvait beaucoup trop silencieuse pour être dans son état normal : « Fais comme chez toi ». Simple formule de politesse, il savait de toute manière qu’Oona n’avait pas besoin de cela pour faire comme chez elle. L’endroit n’avait pas changé depuis qu’elle était venu la dernière fois. Kierán aimait bien ses habitudes, il fallait bien l’admettre. Cela faisait des années qu’il vivait ici, depuis huit ans, en réalité. Sa sœur n’aimait pas la maison familiale en Irlande, et il faisait ses études à Londres, lorsque leur père était mort. Tuteur naturel de sa sœur qui était encore mineure, il avait bien fallu qu’ils s’installent quelque part. L’appartement n’était pas luxueux, il était même d’une simplicité tout à fait affligeante pour qui avait un peu de goût en matière de décoration. Mais c’était chez lui, et il le trouvait plutôt à son image. C’était le principal.
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MessageSujet: Re: T’es une cracmolle ou un niffleur ? | SUJET CLOS T’es une cracmolle ou un niffleur ? | SUJET CLOS 129196351Lun 21 Aoû 2017 - 16:40

Oona éprouvait un respect sans borne pour feu son paternel mais elle admettait sans mal qu’il pouvait être chiant. Callaghan Graves avait été chiant de son vivant quand il la traitait comme une petite chose fragile et Callaghan Graves avait été encore chiant dans la mort au moment de répartir ses biens. La jeune femme - qui n’avait heureusement pas été en charge de l’oraison funèbre - était persuadée que son père avait fait exprès de frustrer ses deux enfants pour qu’ils continuent à se chamailler car n’était-ce pas là, après tout, le dernier lien qui unissait encore le frère et la sœur ? Oona avait ainsi hérité de la demeure familiale située à Galway dans laquelle elle avait eu l’impression d’étouffer pendant toute son enfance (elle n’y avait pas remis les pieds depuis son départ) tandis que Kierán avait eu accès au contenu du coffre de la famille à Gringotts. L’ironie était que aucun des deux enfants n’avait particulièrement usage de sa part d’héritage. La cadette répondit à la provocation de son aîné par un soupir dédaigneux. Elle s’était toujours refusée à travailler - elle méprisait tous les métiers accessibles aux cracmols ! - et vivait au crochet de tous ceux qui avaient le malheur de croiser son chemin. Quel gage d’indépendance et de solitude cela aurait été pour elle d’avoir un compte en banque largement alimenté. Elle n’avait à la place qu’une bâtisse de pierre dans laquelle elle refusait de vivre mais qu’elle ne pouvait pas non plus se résoudre à vendre. Elle se retint de lui répondre qu’elle l’y ferait enterré et continua à la place à avancer en rongeant le frein de son balais.

Sa démarche était celle d’une pochtronne et à plusieurs reprises elle manqua de se tordre la cheville avant de pouffer de rire. Cette pathétique scène ne l’empêchait pourtant pas de se moquer sans discrétion des quelques noctambules dont ils croisèrent le chemin. Tout cela l’empêchait de trop tergiverser sur le surréalisme de la présente situation. Elle allait visiter la piaule de son frangin et puis quoi ? Elle y resterait ? Jusqu’à quand ? Quand il lui annonça qu’il avait fait l’acquisition d’un chien, elle considéra deux secondes ses traits dans l’obscurité pour savoir s’il était en train de lui faire une blague ou non. C’est que l’humour de son frère pouvait parfois être particulier et cela demandait un grand sérieux de savoir le déceler. La lumière fut et la silhouette d’un King Charles se détacha d’une panière. « Ce truc empaillé ? » désigna-t-elle le chien par son apathie avant d’éclater dans un grand rire sonore. Elle se défit ensuite de ses escarpins dans un franc soupir de soulagement et considéra une seconde l’état de ses collants filés au niveau du gros orteil avant de se mettre à gambader jusqu’au chien qu’elle dérangea en lui tirant les deux oreilles. Il ne réagissait toujours pas et elle se marra à nouveau. « Il est cool ! » conclut-elle faussement en se désintéressant instantanément à l’animal qui continuait à roupiller. Elle adressa un sourire amusé à Kierán. Oona l’avait suffisamment embêté pour une seule soirée et elle attendrait un peu avant de se moquer de son chien de grand-mère en mal d’affection. « T’as une bière ? » lui demanda-t-elle en respectant sa volonté de faire comme à la maison. Elle se dirigea vers le piano sur les touches duquel ses doigts s’égarèrent maladroitement pour jouer les premières notes de la mélodie simpliste Breakfast in America de Supertramp. Elle avait aussi découvert quelques trucs cools chez les moldus mais effaça immédiatement ce qu’elle avait entrepris en enfonçant brusquement la paume de sa main sur les touches blanches du clavier. « C’est pas une mauvaise chose que j’ai arrêté ça en même temps que tout le reste ! » se descendit-elle tout à fait naturellement tandis que les cordes du piano vibraient encore de son échec. Elle se détourna de l’instrument comme elle venait de le faire du petit chien. C’est que rien sur leur planète n’était digne de son intérêt de gosse blasée plus de cinq secondes. Kierán et Oona avaient reçu la même éducation classique avant leur onze ans mais elle n’avait pas poussée plus loin les notions de solfège qu’on lui avait inculqué. Le monde magique avait renoncé à elle et elle avait renoncé à tout le reste en réponse. Elle avait perdu la patience pour toute chose et s’était détournée de toutes les matières qui nécessitaient un apprentissage régulier comme la musique.

Oona s’arrêta finalement de bouger pour observer l’intérieur spartiate autour d’elle. Elle avait déjà l’impression d’en avoir fait le tour et fronça les sourcils. « C’est vraiment très laid chez toi - annonça-t-elle avec la simplicité de la franchise - je comprends que les filles s'y attardent pas et que t’aies fini par acheter le clebs ! ». Elle balança sa veste dans le même coin que ses chaussures et s’affala dans le canapé comme un véracrasse avant de conclure avec un clin d’œil complice. « T’inquiète grand frère, je vais te refaire la déco ! ». C’est qu’elle avait d’une certaine façon déjà commencer en laissant traîner ses affaires n’importe où. La nouvelle décoration promettait d’être plus vivante faute d’être d'un meilleur goût.

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MessageSujet: Re: T’es une cracmolle ou un niffleur ? | SUJET CLOS T’es une cracmolle ou un niffleur ? | SUJET CLOS 129196351Mar 22 Aoû 2017 - 0:47


"T'es une cracmolle ou un niffleur ?"
Kierán s’était-il dit qu’il pouvait ramener sa sœur chez lui lorsqu’il était parti de son appartement cette nuit-là ? Non. Non, il se serait dit que ce serait trop beau pour être vrai, et qu’à part un vague « salut » ; « au revoir », il ne pouvais espérer mieux. Mais était-ce réellement mieux ? Le frère et la sœur étaient deux antagonistes comme le héros et le méchant d’une mauvaise histoire bâclée. Certains traits de leurs caractères restaient communs, bien entendus, parce qu’ils pouvaient le nier autant qu’ils le voulaient, ils avaient les mêmes gènes. Et, à leur façon, ils étaient deux parias de la société. Oona avait autant de mal que lui dans les relations humaines, mais pas de la même manière. D’une manière qu’il n’avait jamais compris, Kierán s’était toujours senti en dehors de la société, différent d’elle, bizarre, alors même qu’il était un sorcier et non un cracmol comme sa sœur. Qu’aurait été sa vie si les rôles avaient été inversés ? Sans doute que cela aurait été pire. En y réfléchissant bien, il était heureux d’avoir des pouvoirs et de pouvoir avoir l’impression d’appartenir au monde magique. Il était un sorcier, mais ne faisait pas complètement parti de son monde, comme si un voile indéchirable l’empêchait de se mêler aux autres. Comme pour palier à sa solitude dévorante, il avait accepté qu’on lui donnât un chien. Chien, qu’il avait appelé Spartacus parce qu’il ne savait pas comment l’appeler. Au final, il n’avait rien de lui. Ce chien était d’un ennui le plus total, les quatre fers en l’air à roupiller toute la journée. Sa soeur le désignât avec bien peu de respect mais il ne releva pas. Or, il ne pu s’empêcher de répondre à son faux compliment : « Au moins autant que moi » ironisa-t-il parce qu’il savait que Spartacus l’ennuyait, et il pouvait comprendre cela.

A peine Oona était-elle entrée qu’elle s’était défaite de ses affaires et que son entrée n’était plus rangée du tout. Inutile bien entendu, de l’inviter à faire comme chez elle. Il aurait dû s’en douter. Elle lui demanda une bière, et le visage Graves s’étira dans un sourire un peu voyou : « J’ai mieux que de la bière » lui dit-il en disparaissant dans la cuisine. Oh, il avait de la bière aussi, bien entendu. Kierán se plaisait à faire honneur à ses gènes d’Irlandais, quitte à avoir le foie en compote à la fin de sa vie. Il revînt avec une bouteille de Poteen qu’il gardait depuis bien trop longtemps sans jamais avoir eu le courage de l’ouvrir et la posa sur la table avec deux verres, bien qu’il soupçonnât sa frangine de ne pas s’embarrasser et boire ainsi au goulot. Oona était à côté du piano et elle pianotait dessus. Son frère se rappelait lorsque tous les deux prenaient des cours, et il avait bien été le seul à continuer, au bout d’un moment. Au fond, il avait été déçu de l’abandon de sa sœur, parce qu’il sentait bien déjà à l’époque que cette activité les rapprochait tous les deux un peu. Il vînt néanmoins s’asseoir sur le siège et commençât à jouer le début d’un morceau de Chopin en mineur, « Nocturne », avant de s’arrêter au milieu parce qu’il se doutait bien que sa sœur n’était pas là pour l’écouter jouer son récital. « J’ai insonorisé la pièce pour jouer quand je veux » dit-il comme si ça l’intéressait. Oona lui dit que ce n’était pas une mauvaise chose qu’elle ait arrêté et il secoua la tête : « Non, tu étais douée ».
Kierán se leva de sa chaise pour empoigner sa bouteille et l’ouvrir. Il la tendit d’abord à sa sœur, lui laissant le loisir de choisir entre goulot ou verre. De toute façon, il se fichait bien qu’elle laisse sa salive dessus, il n’était pas à ça près. Il s’assit sur son fauteuil après avoir enlevé sa baguette qu’il déposa sur la table basse et se servit lui-même une généreuse rasade d’alcool avant de saisir son verre. C’était mal de commencer la journée ainsi, mais il comptait bien ne pas trop boire quand même. Débarquer avec la gueule de bois au Ministère n’était pas la meilleure chose qu’il puisse faire. Sa sœur s’autorisa un commentaire sur la décoration, qui le fit ricaner il fallait bien l’avouer. De toute façon, il était le premier à dire que son appartement était moche. Néanmoins, elle continua et pour le coup, sans aller jusqu’à dire qu’elle venait de le vexer, elle lui rappelait douloureusement sa solitude.

Il avait été avec une fille. Pendant longtemps. A Poudlard, puis en dehors, avant qu’elle ne le laisse tomber un an après la mort de Callaghan Graves. Kierán avait aimé cette fille, et sans doute était-ce la seule pour l’instant qu’il ait aimé ainsi. Touché dans son égo, sa rupture avec sa douce Gladys ne lui avait rappelé qu’un peu plus à quel point il était différent et à côté de ses pompes. Alors qu’elle voulait vivre et bouger, lui commençait déjà à agir comme un adulte de trente ans. Trop mature, trop en avance. Comme toujours. Différent. Il ne répondit rien de plus qu’un son qui n’était pas un mot. Depuis huit ans, huit ans de célibat, la seule chose qui le faisait se sentir normal était ses nuits passées dans le commerce de Morticia. Elle l’informa qu’elle allait refaire la décoration et sa phrase ainsi lâchée le fit sortir de ses pensées. Il jeta un coup d’œil à ses affaires en vrac et darda sur elle ses yeux bleus en même temps qu’il descendait son verre : « N’y compte pas » marmonna-t-il quand même. Il se resservit un verre et se rendit compte qu’il fallait trinquer à cette fin de soirée qu’ils passaient tous les deux pour la première fois depuis un an si ce n’est plus. Il leva son verre devant lui : « A… Cette bouteille de Poteen qui méritait d’être entamée » dit-il comme si c’était vraiment important de trinquer à la santé de cette bouteille d’alcool. Sans attendre, il descendit son deuxième verre. C’était violent, quand même.
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MessageSujet: Re: T’es une cracmolle ou un niffleur ? | SUJET CLOS T’es une cracmolle ou un niffleur ? | SUJET CLOS 129196351Mer 23 Aoû 2017 - 10:17

Rien sur leur planète n’était digne de son intérêt de gosse blasée plus de cinq secondes … sauf peut-être les alcools à base de patates ! « T’as vraiment du poteen ? » s’exclama-t-elle en remarquant immédiatement la bouteille qu’il venait de déposer sur la table. Ses yeux s’écarquillèrent d’admiration pour son grand frère l’espace d’une seconde avant de redevenir ceux d’une soiffarde. Il n’y avait que les Irlandais les plus vrais de vrais qui cachaient du poteen - encore communément appelé l’ancêtre du whisky - au fond de leur placard. C’était un alcool de contrebande interdit chez les moldus comme chez les sorciers depuis des siècles ce qui laissait supposer les conditions de production plutôt douteuses des bouteilles qui circulaient sur le marché noir. « T’es un vrai pirate toi ! » se marra-t-elle toute enjouée qu’elle était devant les actes de délinquance. Il la rejoint bientôt au piano pour jouer le début d’un air plus classique que le sien et qui lui arracha un sourire un peu triste. Les notes de musique virevoltaient comme autant de bulles qui, en butant contre les murs, explosaient et les éclaboussaient de souvenirs. Les austères portraits de leurs ancêtres s’y peignaient. Elle distinguait le regard sévère de Abeigh Graves et le froncement de sourcils de sa fille Gareich Graves à chaque fois qu’elle avait le malheur de jouer une fausse note. Ses doigts mal assurés poursuivaient pourtant leur petite phrase jusqu’au bout car elle sentait - par la force de l’habitude - le regard bienveillant dont son père la couvait depuis le seuil de la porte du petit salon. Il aimait lui répéter à la sortie des leçons qu’il appréciait la beauté d’une fausse note. Et puis il était devenu inéluctable qu’elle ne développerait aucun pouvoir magique et cette phrase réconfortante elle ne l’avait plus entendue. Callaghan Graves ne l’avait jamais moins aimé - peut-être même l’avait-il plus aimé encore - mais il se trahissait parfois dans de petits détails. Son frère cessa de jouer cet air qui la rendait si nostalgique et son appartement redevint l’endroit spartiate qu’il était. Kierán paraissait heureux de la retrouver et de lui faire découvrir son intérieur. Il lui annonça qu’il avait fait insonorisé l’appartement avec la même fierté qu’il avait lorsque adolescent il lui montrait un sort qu’il avait appris à son école. Et elle était toujours aussi jalouse. Il avait son appartement à lui qu’il pouvait agrandir et insonoriser comme il l’entendait et même un stupide sac à puce (l’utilité de la chose lui échappait encore !). Oona se rappela pourquoi elle l’avait fui avec autant de ferveur ces dernières années en même temps qu’elle s’en voulut de ce comportement d’enfant égoïste. Il était rare qu’elle reste silencieuse aussi longtemps et elle finit par avouer qu’elle ne regrettait pas d’avoir arrêté la musique. Elle ignora royalement son compliment et se leva pour s’affaler dans le sofa tandis que son grand-frère s’attaquait quant à lui à la bouteille de leurs ancêtres.

Alors il allait vraiment l’ouvrir son alcool de pirate ? Elle le regarda faire d’un œil amusé en se demandant avec curiosité combien de temps tiendrait son estomac balloté dans tous les sens par les ascenseurs du ministère le lendemain. Un problème qui ne se poserait heureusement pas pour elle. Cela faisait des années que son rythme était celui d’un hibou et qu’elle vivait la nuit pour mieux dormir le jour. Alors vraiment, cette invitation de Kierán à déboucher cette vieille bouteille à quatre heures du matin faisait figure pour elle d’apéritif. Son grand frère fit honneur à feu leur père en descendant cul sec et sans grimace le premier verre qu’il se servit. Elle se saisit quant à elle directement de la bouteille avant que son grand-frère ne lui en laisse pas une goutte mais s’interrompit avant de porter le goulot à ses lèvres quand il décida de trinquer. « Je trinque plutôt au parfait petit employé du ministère qui cache du jus de patate frelaté dans ses placards ! Quand est-ce que t'as arrêté d'être un bon élève Kierán Graves ?  » s’exclama-t-elle en sautant debout sur le canapé instable et en levant encore plus haut la bouteille avant de la porter à ses lèvres pour en descendre une lampée optimiste qui lui brûla la bouche. « Oh putain ! ». Elle plaqua directement sa main à la bouche pour ne pas en recracher le contenu et se pencha de telle sorte que ses  longs cheveux lui recouvrirent le visage. Elle finit par avaler rond le contenu bloqué entre ses joues et se redressa victorieuse en poussant un cri de guerre. Elle avait rarement eu l’occasion de boire un alcool aussi fort et son visage grimaçant était déjà en train de se réchauffer. « Tu vois c’est ça qu’il faut que tu sortes quand tu ramènes des filles ! Ca a plus de boules que ton vieux chien de grand-mère qui sert à rien ! » lui conseilla-t-elle en riant sans spécialement remarquer que le chien se trouvait être un point plutôt sensible chez son grand-frère. Elle but une deuxième rasade de poteen qui la surprit moins que la précédente. « Oh putain ! » répéta-t-elle quand même en se doutant qu’elle regretterait peut-être l’ingestion de ce tord-boyaux le lendemain. C’est qu’elle avait cru, après toutes ces années d’alcoolisme, que son estomac et son foi avaient fini par disparaître. Apparemment non car elle les sentait en cet instant cruellement présents. Le poteen, quel alcool vivifiant !

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MessageSujet: Re: T’es une cracmolle ou un niffleur ? | SUJET CLOS T’es une cracmolle ou un niffleur ? | SUJET CLOS 129196351Mer 23 Aoû 2017 - 17:03


"T'es une cracmolle ou un niffleur ?"
La réaction de sa petite sœur devant la bouteille de Poteen qu’il venait de ramener lui fit échapper un franc rire. Ses gènes d’Irlandais l’avaient toujours forcé d’une manière ou d’une autre à se plonger dans l’alcool et il n’y avait aucun doute que la sœur et le frère partageaient ce léger problème. Aussi moral Kierán pouvait-il être, il passait toujours outre pour une bonne bouteille d’alcool. Même s’il devait aller travailler le lendemain. Oona avait l’air ravie de le traiter de pirate et il voulait bien accepter le compliment tel qu’il était. Il ne lui répondit cependant rien et lui offrit un simple sourire de pirate ravi de recevoir enfin un peu de fierté de sa part, même si en réalité, il n’avait absolument aucune raison d’être fier de son côté alcoolique.
Il regrettait que seul l’alcool les rapproche désormais, alors que lorsqu’ils étaient enfants, c’était bien différent. Il avait toujours eu un certain don pour la musique, pour l’art en général. Ses facilités au piano l’avaient poussé à continuer d’en jouer alors même qu’il sentait qu’il ne s’agissait pas de l’instrument qui lui correspondait. Kierán s’était toujours plût à jouer son répertoire classique, même si les mélodies qu’il faisait vivre à travers les touches blanches et noires avaient beaucoup trop souvent une connotation triste, si bien que l’on pouvait aisément savoir son état d’esprit rien qu’en l’écoutant jouer. Sa sœur n’avait peut-être pas la même pas patience ou tout simplement pas la même sensibilité. Elle en était en tout cas assez dépourvue pour ignorer son compliment alors qu’il descendait cul sec son premier verre. Le Poteen avait une place particulière dans son cœur et pour cet alcool il ferait n’importe quoi.

Sa sœur lui piqua bien vite sa bouteille en comprenant qu’il risquait de se la descendre s’il n’était pas surveillé et visiblement, elle ne s’était pas attendue à ce que ce soit si fort. Plus c’est fort, mieux c’est, non ? Son petit cirque eu le mérite de le faire sourire mais jamais il n’admettra à voix haute que cet alcool était en effet un tord-boyaux. « Petite nature » provoqua-t-il alors qu’il savait qu’il risquait de s’étouffer en prenant un deuxième verre même pas cinq minutes après le premier. Il allait trinquer à cette bouteille mais Oona l’interrompit pour lui demander ce qu’il était advenu du parfait employé du Ministère. Jamais il n’avait prétendu être l’employé modèle et d’ailleurs, il ne faisait rien pour l’être. Toujours en retard, à peu près tous les jours, au moins une fois dans la journée. Parfois par chance, c’était le matin et on l’excusait. D’autres fois, c’était le midi et là, certains grinçaient des dents. Personne n’est parfait. Et c’était sans compter sur ses excursions chez les prostituées, généralement une à trois fois par mois. Ce n’était pas grand-chose, mais cela suffisait pour en dégoûter certains, trop sages pour être réellement corrompus. « Qu’est-ce que je ne ferais pas pour du Poteen ! » s’exclama-t-il en levant son verre pour le descendre cette fois-ci en fermant les yeux. Il laissa s’échapper un son qui était à mi-chemin entre le gémissement et le grognement et posa son verre sur la table. « Qui a dit que j’étais un employé parfait de toute manière ? Je suis toujours en retard… » confia-t-il sans être guère honteux de la chose, parce qu’après tout, chacun avait ses travers. Il n’en avait pas forcément plus que les autres, en réalité. L’alcool – et particulièrement la boisson de leurs ancêtres, le retard, ce n’était pas grand-chose. Il s’était démené corps et âme pour trouver cette fichue bouteille en plus ! Généralement, il en buvait une, une fois par ans, en faisant attention à ne pas se l’autoriser plus pour ne pas que cela devienne une habitude. Alcoolique, mais pas toujours. « Si j’en prends un de plus, ça ne va pas le faire au Ministère » dit-il en étant presque malade rien qu’à l’idée de devoir prendre un ascenseur, entouré de monde d’ici quelques heures. Et ce n’était pas faute d’avoir envie de se descendre la bouteille entière. Peut-être et sans doute – la question ne se posait pas en réalité – que s’il n’avait pas une journée de travail qui l’attendait, il descendrait la bouteille avec sa frangine jusqu’à ce que le soleil se lève.

Oona le provoqua encore sur Spartacus qui dû se sentir viser au point de lever un regard ensommeillé vers elle, guère animé par l’idée de lui mordre les fesses tel qu’un chien de garde était censé le faire. A la place, il grimpa sur les genoux de son maître pour finir sa nuit, sans guère plus de cérémonie. « Figure-toi qu’il a son succès » lâcha-t-il pour simplement commentaire. Le problème, c’est qu’il avait tellement de succès qu’il détournait parfois les filles de lui. On peut pas tout avoir, mais ça lui faisait du bien d’avoir cet animal avec lui. Kierán passa sa main derrière les oreilles de son chien tandis qu’il regardait sa sœur lâcher un autre juron. Décidément, elle le faisait bien rire avec son langage fleurit. « Qu’est-ce que tu as fait de ton année ? » demanda-t-il enfin, parce que sa curiosité et son caractère de grand frère le poussait à lui demander ce qu’elle avait bien pu faire pendant un an. « Même si j’ai une petite idée de tes activités » glissa-t-il en s’autorisant un sourire, parce qu’il n’en voulait pas à sa sœur de lui faire payer ses amendes, après tout. Mettre de l’eau dans son Poteen, il connaissait de toute manière. Mais outre se faire courser par les flics, elle avait bien dû faire quelque chose. Glander, sûrement. Voler, évidemment. Mais quoi d’autre ? Il rêvait du jour où sa sœur allait se calmer et se ranger avec quelqu’un, peut-être. Cependant, il était mal placé pour parler. Lui, il n’avait pas fait grand-chose non plus, il fallait bien le dire. Graves était entré dans une routine qe beaucoup trouveraient ennuyeuse et dont il se satisfaisait assez. Il n’était pas bien difficile à combler sur ce plan-là de toute manière.  
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MessageSujet: Re: T’es une cracmolle ou un niffleur ? | SUJET CLOS T’es une cracmolle ou un niffleur ? | SUJET CLOS 129196351Jeu 24 Aoû 2017 - 9:59

On aurait pu penser qu’après de nombreuses années d’entraînements à se la coller tous les soirs, Oona soit passée maitre dans l’art de la beuverie. Il lui semblait pourtant en observant son grand frère qui dégustait son jus de patate comme du petit lait qu’il la dominait toujours en la matière. Il ne put résister à la tentation de pointer sa petite nature et pour toute réponse elle envoya un coussin voler dans sa figure en riant. C’est que les Irlandais ne sont pas simplement fiers et alcooliques mais bien fiers d’être alcooliques. Ils levèrent tous deux leurs verres à la royale bouteille avant de poursuivre sa dégustation qui leur promettait une gueule de bois de tous les diables dans quelques heures. Kierán souhaita se défaire de l’étiquette de parfait petit employé que lui colla sommairement sa petite sœur sur le front (il était quand même en train de descendre du poteen quelques heures avant d’enfiler sa cape). C’est que les arcanes du monde du travail étaient tout à fait mystérieux pour la cracmolle pour qui le monde manichéen n’était composé que de deux sortes de personnes : ceux qui se levaient et ceux qui ne se levaient pas. Elle pouffa de rire quand le langue de plomb se mit à évoquer ces retards car cela n’était pas un élément suffisant à son sens pour corroborer ses propos. « Mais prend en un de plus ! - l’encouragea-t-elle en lui servant un verre plein - Comme ça t’auras même pas besoin de mentir quand tu diras que t’as pas pu venir parce que t’es malade ! ». Oona riait encore - elle riait tout le temps - mais était sérieuse. Elle trouvait qu’il s’agissait du plan parfait. Elle but sa troisième rasade de la bouteille de poteen déjà bien entamé et s’essuya la bouche sur le dos de sa main. « De toute façon ils peuvent pas te virer t’es langue de plomb ! » affirma-t-elle avec l’assurance dangereuse des personnes qui croient tout savoir. C’est qu’elle trouvait qu’il aurait été très bête de virer des langues de plomb avec tous les secrets qu’ils avaient dans leur tête et qu’ils étaient susceptibles d’exposer une fois déliés de leurs obligations.

Ils furent vite rejoints dans leur discussion par le chien qui n’avait pas un nom irlandais mais peut-être le gène alcoolique tout de même. Il semblait en tout cas au moins aussi flemmard que la benjamine de la famille qui ne pouvait décidément s’empêcher de rire en observant son cirque. Le chien ronflait comme une carpette tandis que Kierán le grattait derrière les oreilles et ce n’était certes pas un spectacle auquel elle s’était attendue à assister ce soir. Les deux comparses semblaient ancrées dans leurs vieilles habitudes et elle se félicita que le couple soit composé d’un chien et non d’une femme car cela aurait été à son sens encore plus triste. Oona avait, pour cela comme pour le reste, une vision très tranchée de l’imposture que représentait une vie de couple. C’était comme assister à un spectacle très chiant. Tout le monde en ressort en s’accordant à dire que ça leur a plu car il s’agit de là la réponse socialement attendue. La quintessence de l’hypocrisie. « Tu ne veux pas vraiment te maquer Kierán - le rassura-t-elle avec un sourire sincère - Franchement, qui voudrait n’avoir qu’une personne à baiser et avec qui partager le reste de ses pensées jusqu’à la mort ? C’est tellement glauque d’être en couple ! » s’indigna-t-elle d’un coup d’un seul. Elle but une nouvelle gorgée de poteen et fut parcourue d’un frisson d’horreur. Ce n’était pas demain, dans deux semaines, trois mois ou quatre ans qu’elle lui présenterait un fiancé. La jeune fille âgée de vingt-quatre ans se félicitait de n’être jamais tombée amoureuse. « Jette le clebs et les nanas à qui ça plaît ! » lui conseilla-t-elle en pointant la chose du doigt tandis que l’alcool lui remplissait doucement le crâne de vérités absolues. La solitude qui était devenue sa compagne ces dernières années était quelque chose qui ne lui pesait jamais. Elle trouvait les rencontres d’une nuit beaucoup plus intéressantes et gages de franchise. Quel besoin de raconter des histoires quand on savait qu’on ne reverrait pas la personne le lendemain ? Elle ne put s’empêcher d’être gagnée par un nouveau rire quand il la questionna sur ces activités et sut au moins lesquelles il lui faudrait passer sous silence. « Hé ! Ne juge pas avant de savoir ! » se défendit-elle d’un nouveau rire. « J’ai fait des trucs incroyables cette année figure toi comme - lui assura-t-elle avec un grand sourire en se creusant en même temps ses méninges embrumées par l'alcool - comme courir complètement bourrée sur la pelouse du quidditch stadium ! Folle histoire ! - s’exclama-t-elle en tapant dans ses mains avant d’en faire le récit en s'étouffant à moitié dans ses rires et dans l'alcool - J’ai cette grande copine lesbienne pas très jolie qui a un faux air de Jick Magger tu sais ? Du coup on lui a mis un chapeau sur la tête et on a fait croire au gardien du stade qu’elle était lui et il nous a laissé entrées comme ça ! Sauf qu’après elle a retiré son tee-shirt pour courir à poil et il s’est rendu compte que c’était des cracs ! Ah mais attend, pourquoi je te raconte tout ça ! T’as reçu l’amende en fait non ? Elle était salée celle-la ! ». Cette anecdote résumait finalement plutôt bien la joyeuse vie de la cracmolle qui passait le plus clair de son temps à faire des bêtises. Elle adressa à Kierán une petite moue embêtée et fâchée comme si c'était elle qui avait eu à régler la dite amende. « Sinon j’enchaîne les colocs, un coup chez les moldus, un coup chez les sorciers, ça dépend … mais j’me fais généralement virer quand ils se rendent compte que je paie pas de loyer ! ». Et elle s’esclaffa encore car la vie n’avait jamais été pour elle rien d’autre qu’une très longue blague. « D’ailleurs si je reste ici je paie pas de loyer hein ? » annonça-t-elle immédiatement plutôt qu'elle ne demanda avant de bondir hors du canapé pour se diriger vers la pile de vieux vinyles qu’elle venait de remarquer dans un coin de la pièce.

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MessageSujet: Re: T’es une cracmolle ou un niffleur ? | SUJET CLOS T’es une cracmolle ou un niffleur ? | SUJET CLOS 129196351Jeu 24 Aoû 2017 - 16:02


"T'es une cracmolle ou un niffleur ?"
Malgré l’image de bon garçon que donnait l’impression d’avoir Kierán, il n’était en réalité guère très compliqué de le pervertir, si l’on avait les bons arguments… Et si on s’appelait Oona et qu’on était sa frangine. Le peu de caractère qu’il avait avec elle lui permettait de l’ensevelir sous ses caprices auxquels il ne pouvait dire non. Alors si en plus cela concernait l’alcool, il y avait de grandes chances pour que le « non » de Kierán se transforme en « oui » en quelques minutes à peine. À peine avait-il descendu son verre qu’il se le fit prendre des mains par sa tornade de frangine et toute sa bonne volonté s’envola miraculeusement – malheureusement. Il secouait négativement la tête, mais son amour pour le Poteen allait finir par le conduire à sa perte. Avec soupir dramatique il entendit Oona lui dire que de toute façon il ne pouvait pas être viré et il répondit simplement : « Détrompe-toi, ce que le Ministère veut faire, il le fait ». Il n’osait même pas imaginer ce qui lui arriverait s’il venait à dire ce qu’il faisait dans son département. L’ombre d’Azkaban était bien trop sombre et angoissante pour qu’il joue aussi impunément que semblait le suggérer sa sœur. Néanmoins, il doutait sincèrement qu’on le vire parce qu’il avait une gueule de bois en arrivant au Département des Mystères. De toute manière, le Premier Ministre avait d’autres choses à gérer qu’un langue-de-plomb peu soucieux de son état de santé. « S’il faut que j’y aille en rampant, j’irai » continua-t-il bravement, parce que c’était vrai. S’il aimait son travail, il veillait à ne pas faire d’heures supplémentaires. Mais il n’aimait pas rater des journées.

Comme pour montrer un peu plus leurs différences, le sujet de la vie de couple était un sujet où tous les deux ne s’entendaient définitivement pas. Contrairement à sa sœur, Kierán n’était pas vraiment quelqu’un d’affectueusement indépendant. Si la présence de son chien lui permettait de mieux vivre sa solitude, parce que Spartacus était toujours joyeux de le voir rentrer après une journée de travail, il n’en restait pas moins un chien et pas une présence féminine qu’il aurait apprécié. Sans doute que le manque d’une présence maternelle l’avait plus influencé qu’il ne désirait bien l’admettre. Oona ne le savait peut-être pas, mais il avait assez mal vécu la rupture avec son ex, et il ne vivait que dans l’espoir de trouver quelqu’un qui lui ferait peut-être vraiment tourner la page. Ainsi, elle semblait persuadée qu’il ne désirait pas se caser et il ne répondit rien sur le coup, parce qu’il ne savait pas trop comment marquer son désaccord. La suite de son discours ne faisait pas de doute sur la raison du célibat infini de sa sœur et il esquissa un sourire mi-amusé, mi-blasé. « J’avoue que je me plais assez à ramener qui je veux chez moi » confia-t-il, parce que ses coups d’un soir chez Morticia étaient en fait une part minime de ses parties fines. « J’en conclu donc que tu fais la même chose » ajouta-t-il en esquissant un rictus, sans la juger, parce qu’il était bien mal placé et qu’après tout elle faisait ce qu’elle voulait avec son corps tant qu’il ne s’agissait pas de prostitution. « Mais tu as une dent contre mon chien ! » nota le langue-de-plomb sans cesser de caresser l’oreille de sa bestiole. Il ne comptait pas pousser le vice à donner son nom à sa frangine, parce que jamais sans doute avait-on vu un chien avec un nom aussi peu correspondant. « Je trouve qu’il te ressemble » glissa-t-il, parce que provoquer sa sœur était autant un sport national pour lui que pour elle, l’ennuyer.
Finalement elle se lança dans une histoire rocambolesque dont la fin s’était conclue par une amende qu’il avait dû payer. Néanmoins, le motif était bien peu clair et il ne savait pas trop ce que sa sœur avait trafiqué pour qu’il doive donner autant de gallions à la Police Magique. « Disons que je ne sais plus laquelle c’était, parce que toutes amendes ont le même motif : troubles à l’ordre public » lança-t-il comme s’il s’agissait d’un bulletin d’information du Ministre. Finalement, elle se confia sur ses colocs avant de lui demander si elle allait devoir payer le loyer si elle restait ici.

Kierán était assez incertain de la démarche à suivre. Il serait bien mal venu pour un frère de demander à sa sœur de payer le loyer si elle ne restait pas longtemps. Néanmoins, si Oona venait à s’éterniser, elle serait bien obligée de l’aider à tout payer pour deux, parce qu’il regretterait pas mal que toutes ses piles de gallions passent à la trappe uniquement parce qu’il avait une trop grande bonté pour héberger sa sœur gratuitement. Tandis qu’il réfléchissait à cela, il la vit se lever pour aller vers ses vinyles dans un coin. Peut-être valait-il mieux qu’il ne réponde pas ? Il opta pour cette solution plutôt que de lui servir un mensonge et la berner d’illusions. S’il lui disait la triste vérité par contre, elle risquait de fuir et il lui semblait bien dommage qu’elle s’en aille alors même qu’ils n’avaient pas fini leur bouteille de Poteen. Il porta son verre à sa bouche et en bu une gorgée qui lui incendia la gorge sans qu’il ne daigne pourtant avoir une quelconque réaction. Il préférait lui demander de l’argent un jour et régler le problème en temps et en heure. Graves fils ne se leva pour rejoindre sa cadette et il l’observait simplement. Il se demandait bien où étaient passés les deux enfants innocents qu’ils étaient jadis.
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MessageSujet: Re: T’es une cracmolle ou un niffleur ? | SUJET CLOS T’es une cracmolle ou un niffleur ? | SUJET CLOS 129196351Sam 26 Aoû 2017 - 20:36

Comme on pouvait s’y attendre, la jeune femme n’était pas plus fan du ministère de la magie qu’elle l’était de toute chose un tant soit peu dirigiste. Sans aller jusqu’à dire qu’elle était une fière anarchiste - elle était davantage une je m’en foutiste avec une grande gueule - elle détestait tout particulièrement la manière hypocrite dont ils considéraient les cracmols. Dans la guerre qui se préparait, et dont elle avait une conscience bien plus floue que la moyenne, elle n’était d’aucun camp. Les partisans de l’autre fou furieux souhaitaient très certainement que les gens de sa race soient rayés de la carte mais les sorciers actuellement au pouvoir semblaient également, d’une manière certes plus hypocrite, dénier leur existence dans la société. Il n’existait par exemple pas d’école pour les cracmols que l’on balayait doucement et savamment vers le monde moldu. Et si elle avait voulu être botaniste ou potionniste ? Où diable aurait-elle pu l’apprendre ? De nombreux métiers dans leur monde ne nécessitaient pas une baguette magique et leur étaient pourtant rendus inaccessibles. Elle s’était souvent entendue demander de manière innocente et naïve pourquoi elle ne vivait pas parmi les moldus. Elle ne se sentait pas moldue. Elle ne se sentait pas sorcière non plus. Elle se sentait juste cracmolle, shitin’ cracmolle, fuckin’ cracmolle. Kierán évoqua la toute puissance du ministère qui l’employait et elle y répondit par un rictus dédaigneux. « Vomis de ma part dans leur ascenseur alors s’il te plaît » conclut-elle en levant son regard blasé vers le plafond. Voilà ce qu’elle en pensait du haut lieu de la démocratie sorcière.

Il y avait pléthores d’autres concepts comme ça que Oona ne considérait pas plus - tous ayant l’étrange point commun de pouvoir réduire son libre arbitre - et celui du couple en faisait partie. Elle l'annonça on ne peut plus clairement à son grand frère alors qu’il semblait se morfondre avec son caniche dans sa tour d’argent. « Aaaah ! » fit-elle d’un air réjoui et vainqueur quand il souligna le caractère plaisant d’une vie sans partenaire attitré. Elle faillit s’étouffer avec son verre de poteen quand il préjugea qu’elle faisait la même chose car Kierán avait encore heureusement le pouvoir de la rendre plus pudique qu’elle ne l’était vraiment. Après une courte seconde et avec un sourire amusé elle trancha finalement « Disons plutôt que je me plais à me ramener chez qui je veux ! ». Pas de travail, pas de copain, pas d’appartement. Elle n’avait dans la vie qu’une seule attache chez qui elle se trouvait présentement être. Il la soupçonna de ne pas éprouver d’affection pour son chien ce qui la fit éclater d’un nouveau rire. « Il ferait même pas un bon steak » se défendit-elle d’une voix aigüe en renversant quelques gouttes de son breuvage sur le canapé car les seuls animaux méritant à son sens leur existence étaient ceux qu’elle pouvait voir finir dans son assiette. Cette citadine fêtarde n’oubliait pas comme cela ses origines de provinciale issue d’une grande ville de campagne. Quand Kierán dressa entre eux une vexante comparaison, elle arrêta tout net de rire pour l’incendier du regard. « On ne compare pas les gens aux animaux, ça ne se fait pas ! » lui dit-elle comme si elle avait été une fille de principes. Ou si elle en avait c’était toujours de manière spontanée et éphémère quand ils allaient dans son sens à elle. Il n’était donc pas faux de dire que Oona n’avait aucun principe. Fort heureusement pour l’humeur de la conversation, l’Irlandaise avait une mémoire bien courte quand elle buvait et à peine eut-elle vidée son nouveau verre d’un trait qu’elle s’en servait déjà un nouveau en se lançant le récit d’une anecdote. Ce fut à son tour de se marrer tandis que Kierán affichait grise mine. Elle lui racontait une histoire hilarante et lui la bassinait avec son jargon de policier magique. « Appelle ça comme tu veux mais mon histoire est géniale ! » avança-t-elle comme un argument indémontable. Callaghan pas plus que Kierán n’avait jamais réussi à lui faire entendre raison en des années d’éducation et ce n’était certes pas aujourd’hui que les choses changeraient.

Oona s’éloignait déjà de lui un peu contrariée qu’il perturbe ainsi la complicité qu’ils semblaient un instant avoir retrouvée et qui lui avait bien plus manquée qu’elle ne l’aurait avoué. Les rencontres éphémères qu’elle faisait dans sa nouvelle vie avaient peut-être l’avantage d’être toutes très honnêtes mais elles n’étaient pas très profondes. Kierán était peut-être à ses yeux l’être le plus insupportable que la terre ait jamais portée mais il restait son grand-frère et le dernier membre de leur famille à qui elle pouvait tout dire. Elle avait déjà tout oublié de la question du loyer qui était la seule question pragmatique qu’elle avait pourtant soulevée à l’instant où elle s’était agenouillée à côté de sa pile de vinyles pour la consulter. Il y avait de nombreux titres qu’elle ne connaissait pas et d’autres encore qu’elle n’aimait pas du tout. Il y eut pourtant bien un carton qui l’interpella et qu’elle souleva devant son visage pour en dissimuler son large sourire. Son regard brillait de malice et la trahissait. « House of the Rising Sun des Animagus ? T’as bien dit que les murs étaient insonorisés ? ». Elle eut un petit rire amusé face à ce titre déjà vieux de dix années qu’ils avaient ensemble écouté et chanté à tue tête pendant toute leur jeunesse. Elle le plaça dans le tourne-disque et commença à dandiner et à chanter sur les premières notes avant de sauter sur le canapé comme la gosse qu’elle était toujours restée en réveillant au passage le pauvre petit chien qui ne semblait pas avoir l’habitude de recevoir autant d’animation pendant ces tranquilles moments de sommeil. « Allez Kierán chante avec moi, j’suis sûre que tu connais toujours les paroles ! She sewed my new witch hat, my father was a gamblin' man ! ». Elle donna un coup de pied dans un oreiller pour le lui envoyer dans le visage mais manqua sa cible.

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