L’Auror sourit lorsque l’élève lui annonça son intention d’essayer lors de son retour à Poudlard. Voilà qui était déjà mieux : il positivait. Ce sort était extrêmement difficile à produire, il était normal que le jeune homme n’arrive pas à trouver le bon souvenir pour le moment. Mais l’Auror était persuadée que le conseil qu’elle venait de lui prodiguer allait porter ses fruits. Et si ce n’était pas le cas… au moins, elle aurait essayé.
Enfin, les lumières de l’ascenseur se rallumèrent et la boîte se remit en marche. Raven émit un soupir de soulagement. Ils avaient été tout de même bien longs à réparer le système. Pourtant, ce n’était pas la première qu’elle faisait les démarches pour les techniciens soient un peu plus efficaces. L’Auror savait qu’ils manquaient de personnel comme un peu tous les Départements, mais pour une personne aussi à cheval et impliquée dans son travail, ce n’était pas une raison. L’ascenseur s’arrêta finalement au bon étage et ouvrit ses portes sur le département de la Coopération Magique Internationale. Les deux sorciers descendirent et l’Auror tenait à l’accompagner jusqu’au bout du chemin. On ne savait jamais s’il se perdait à nouveau… Rien n’était impossible. Ils arrivèrent devant la porte du bureau de l’ambassadeur et le jeune homme se tourna vers elle en lui souriant sincèrement.
« Merci de m’avoir accompagné. Et de m’avoir supporté. Désolé de m’être comporté ainsi. » L’Auror inclina la tête pour lui signifier que ce n’était rien, qu’elle ne lui en voulait pas. L’étudiant frappa alors à la porte du bureau de son père avant de l’ouvrir et de rentrer dans la pièce. La femme aux cheveux noirs resta un peu en retrait pour permettre au père et au fils d’avoir une petite discussion dans leur langue maternelle. Elle sourit de surprise lorsqu’elle en entendit Njal maîtriser le norvégien avec un accent aussi parfait. Sans aucun doute, il était un bon fils des Fjords. Elle comprenait pourquoi son pays natal lui manquait aussi fort.
« Raven ! Ne restez pas sur le seuil, entrez donc ! Comment allez-vous ? » L’Auror releva la tête, sourit et entra dans le bureau de l’ambassadeur pour venir lui serrer chaleureusement la main.
« Torvald ! Je vais très bien, je vous remercie. Et vous donc ? » Cet homme était quelqu’un que Raven respectait beaucoup pour son humanité et sa façon d’être. Un air décontracté et naturel, il était un bon vivant.
« J’espère que Njal ne vous a pas trop causé de soucis. » L’Auror lança un regard complice au jeune homme avant de répondre à son père.
« Bien sûr que non. Il a été très agréable, bien au contraire. Je n’ai aucun doute sur les bienfaits de l’éducation que vous leur avez apporté. » Elle disait tout cela avec une extrême sincérité. Mentir lui était inconnu, et elle n’aimait pas faire les lèche botte envers ses supérieurs.
Au bout de quelques instants, elle s’excusa de devoir partir, le travail l’attendait. Si elle pouvait prendre une pause, les dossiers s’entassaient toujours sur son bureau, et de plus en plus nombreux… Elle salua de nouveau l’ambassadeur.
« Cela m’a fait plaisir de vous revoir, Torvald. Nous nous croiserons certainement de nouveau ! » Puis l’Auror se tourna vers l’élève et lui serra la main avec une poigne qui pouvait étonner certains êtres masculins.
« N’oubliez pas, chuchota-t-elle à son intention,
la Norvège brûle toujours en vous. Vous y arriverez » dit-elle en faisant référence à leur précédente discussion. Puis elle les quitta en faisant voltiger sa cape derrière elle et en fermant soigneusement la porte derrière elle. Les Laesen étaient une famille qui avait tout son respect.
- Citation :
- Tu peux clore si tu veux
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