ϟ ambrosius juniperus flint

NOM - Flint, mais il n'en était pas très fier PRENOMS - Ambrosius, Juniperus, a-t-on idée ? DATE DE NAISSANCE - le 2 mai 1962 AGE - treize ans et des poussières VILLE D'ORIGINE - un petit village dans le Northumberland CLASSE - troisième année SANG - sang pur

« Ce sont les enfants sages, Madame, qui font les révolutionnaires les plus terribles. Ils ne disent rien, ils ne se cachent pas sous la table, ils ne mangent qu'un bonbon à la fois, mais plus tard ils le font payer cher à la société. Méfiez-vous des enfants sages ! »

Ambrosius, cet enfant calme et discret qui n'avait jamais un mot plus haut que l'autre, qui savait rester à la place qui était la sienne dans cette famille qu'il ne comprenait pas, était un garçon ouvert d'esprit et tolérant, tout le contraire de ses parents. Mais il se gardait bien de leur faire part de sa différence en arborant une parfaite impassibilité aux discours anti-moldus que pouvait tenir la famille Flint. Il s'agissait de survivre, en somme.

« Faute de renseignements plus précis, personne, à commencer par moi, ne savait ce que j'étais venu foutre sur terre. »

Dernier né d'une fratrie de trois enfants, il n'avait pourtant jamais été le préféré comme dans la plupart des familles traditionnelles ; ses parents avaient-ils eu un doute dès sa naissance quant à une possible rébellion de sa part ? Bébé Ambrosius souriait trop, Pépé Urias n'avait de cesse de le répéter : « Cet enfant est beaucoup trop joyeux, quelque chose cloche ! » et il prenait un malin plaisir à lui passer au travers, ce qui avait pour conséquence de faire rire aux éclats ce pauvre gamin mal né. Car oui, Pépé Urias était un fantôme, l'arrière grand-père d'Ambrosius qui errait dans le manoir familial depuis des décennies.

« La liberté est ce petit mouvement qui fait d’un être social totalement conditionné, une personne qui ne restitue pas la totalité de ce qu’on a fait de lui. »

Ambrosius a de suite compris qu'il n'était pas comme ses frère et soeur ou comme ses parents. Extrême dans l'autre sens, il en arriva même à se faire détester par l'elfe de la famille, un comble. Profondément gentil et altruiste, du moins au départ, il détonnait dans ce cadre familial sordide et sinistre, comme une unique rose dans un jardin en ruine.

« Je ne peux pas supporter qu'on attende quelque chose de moi. Ça me donne tout de suite envie de faire le contraire. »

S'il a très longtemps vécu dans l'ombre et la discrétion, sa nature rebelle s'est révélée lorsqu'il s'est retrouvé seul avec ses parents pour la première fois au manoir. Sa soeur avait quitté le nid familial pour Poudlard et Ambrosius avait alors huit ans. S'il craignait toujours le fantôme de son arrière grand-père, il avait appris à l'ignorer et à éviter ses froides bourrades. Les remarques rabaissantes de Mr et Mrs Flint à son égard lui passaient également au-dessus depuis qu'il avait compris que lui seul était dans le vrai, le bourrage de crâne dont il fut victime n'ayant eu aucun effet sur sa personnalité, sinon de l'éloigner d'autant plus du côté obscur.

« L'enfer, c'est les autres. »

Ambrosius s'est très vite constitué une carapace dure comme le tronc du Saule-Cogneur, ne dévoilant sa personnalité à personne et jouant sans cesse le rôle qui lui était demandé, rôle dans lequel il excellait à force de devoir le revêtir chaque jour. Il était difficile de véritablement connaître ce garçon qui, s'il avait pu être par le passé un enfant joyeux et enjoué, ne se laissait plus si facilement approcher. Egocentré, il finit par développer une indifférence certaine en ce qui concernait les autres et ce qu'ils pouvaient ressentir avant qu'une âme courageuse ne réussisse à faire ressortir cette gentillesse et cette altruisme qui sommeillaient en lui en brisant de son amitié ces solides remparts qu'il avait dressés autour de lui.

VOTRE PATRONUS - Un sphynx, ce fameux chat sans poil.
VOTRE EPOUVANTARD - Le fantôme de Pépé Urias qui ne supportait pas la présence du dernier né des Flint dans son illustre manoir et le lui faisait bien savoir à grands coups d'insultes et de passages glacés au travers du corps.
VOTRE COULEUR PRÉFÉRÉE – Le vert fougère et le violet lavande.
VOTRE ANIMAL PRÉFÉRÉ – La Demiguise, en partie pour sa capacité à se rendre invisible lorsqu'elle se sent menacée, un don qu'il aurait aimé avoir et qui lui aurait été bien utile.
VOTRE PARFUM DE BERTIE CROCHUE PRÉFÉRÉ – C'était la violette avant qu'il ne se mette à aimer tous les bonbons sans distinction de couleur ni de goût.
VOTRE COURS PRÉFÉRÉ – Le cours de potions dans lequel il excellait, ainsi que la défense contre les forces du mal, rien d'étonnant.
VOTRE SORTILÈGE PRÉFÉRÉ – Le sortilège de désillusion avait sa préférence.
VOTRE BOUTIQUE PRÉFÉRÉE SUR LE CHEMIN DE TRAVERSE – Obscurus books, probablement.

AUTRE CHOSE A AJOUTER ? - Sa famille le reniera -ou est-ce lui qui reniera sa famille ?- et, une fois quitté Poudlard, Ambrosius changera de nom de famille pour devenir le Ambrosius Flume que tout le monde connait pour être le gérant de Honeydukes à l'époque du Survivant.

Explications : Tu te trouves dans le Poudlard Express, en route vers ta Première Année. Soudain, une élève un peu plus âgée entre dans ton wagon et commence à te poser des questions.

« Salut, je peux m'installer ici ? Moi c'est Penny Clearwater, je suis Préfète, et toi tu t'appelles comment ? Tu vas faire ta première rentrée à Poudlard, on dirait. Faut pas t'inquiéter, ça va aller. Tu sais déjà dans quelle Maison tu voudrais aller ? »

Ambrosius regarda d'un oeil suspicieux la dénommée Penny s'installer sur la banquette qui lui faisait face et, pour bien lui montrer qu'il n'avait nullement envie de faire ami-ami, il referma d'un coup sec son poing qui contenait une dizaine de dragées surprises afin qu'elle ne soit pas tenté de lui en demander.
— Je m'appelle Ambrosius Flint, dit-il, sourcils froncés. Je suppose que je serai réparti chez les Serpentard.

« Je vois, je vois. Ben verdict à la cérémonie de Répartition, alors ! C'est le Choixpeau qui décide, après tout. Mais j'espère que tu iras là où tu veux. Au fait, ton nom me dit quelque chose, t'as déjà des frères et soeurs à Poudlard ? Et tes parents, ils font quoi dans la vie ? »

Ambrosius resta silencieux un moment, essayant de comprendre où voulait en venir la jeune fille avec toutes ces questions. Si elle pensait le mettre à l'aise pour sa première rentrée, c'était raté.
— Mon nom est inscrit dans le Registre, expliqua-t-il pour justifier le fait que l'illustre blase des Flint rappelait quelque chose à la préfète. J'ai un grand frère et une grande soeur, ils sont tous les deux à Serpentard.
Il détourna la tête pour ne pas avoir à répondre à la dernière question de l'intruse qui ne se démonta pas pour autant et poursuivit son interrogatoire.

« Ah oui non en fait, j'ai dû confondre avec quelqu'un d'autre. Bref ! Sinon, comment tu vois ton futur, à ta sortie de Poudlard ? Tu dois bien avoir des projets d'avenir, tu sais ce que tu veux faire plus tard ? »

Le garçon resta coi, surpris que son nom ne lui fasse pas plus d'effet. la bouche entrouverte, il gigota, mal à l'aise, sur la banquette en cuir sur laquelle il était assis. C'était la première fois qu'il discutait avec quelqu'un qui ne connaissait pas sa famille, et c'était là quelque chose qui lui faisait tout drôle. En bien, étrangement. Encore trop interdit pour répondre, il se contenta d'hausser les épaules.

« Quelle ambition ! Moi je veux devenir joueuse de Bavboules pro, mais apparemment c'est super-compliqué. C'est un peu mon rêve, tu vois. Tu as peut-être entendu parler de ce conte moldu, dans lequel un génie sort d'une lampe et te propose d'exaucer trois de tes vœux. Si un tel génie se présentait à toi, qu'est-ce que tu demanderais, toi ? »

Tiens, première nouvelle, le génie de la lampe était donc un conte moldu ? Il en avait lu une version dans un vieux grimoire poussiéreux trouvé dans le grenier de son manoir à l'époque où cette pièce tout là-haut constituait encore son refuge préféré -avant qu'il n'entre à Poudlard-, bien que la saleté et les planches de bois qui recouvraient le sol n'aient jamais réussi à le protéger des allers et venues de son arrière grand-père.
— Je voudrais un dragon, le tout dernier Nimbus et je voudrais aussi rencontrer Newton Scamander, dit-il avant d'hausser de nouveau les épaules. C'est tout.
En vérité, il voulait changer de famille, tout simplement mais il n'était pas certain qu'un génie, aussi puissant soit-il, ait assez de pouvoir en lui pour exaucer son unique souhait.

Avez vous d'autres personnages, si oui dans quelle maison ? No comment. Où avez vous connu le forum ? No comment. Avez vous lu le règlement et vous engagez vous à le respecter : J'ai dit no comment, espèce de Serpencendre.

Vous avez la possibilité de reserver les droits de votre avatar (personne ne pourra le prendre), rendez-vous dans la galerie des avatars. N'oubliez pas non plus de faire votre biographie RPG.
BIENVENUE PARMI NOUS, ET BON RP !

Il était tard, peut être vingt et une heures, lorsque des voix à distance attirèrent le jeune Ambrosius, qui venait tout juste de quitter son club de bavboules pour rentrer dans ses quartiers, loin de sa route initiale. Il bifurqua pour se rapprocher de ce qu'il comprenait comme étant une dispute et, à l'angle d'un couloir, passa la tête par curiosité. Il entrevit un jeune élève dont il ne connaissait pas le nom aux prises avec une bande de Serpentard à la tête de laquelle régnait son frère Demetrius qui, la main au col du plus jeune en pleurs, le maintenait plaqué contre le mur de pierre. Le sourire mauvais sur le visage de son aîné eut l'effet instantané de donner la nausée à Ambrosius qui ne put détacher son regard de la scène que lorsque l'un des amis de son frère repéra sa présence. Sans attendre, le garçon recula et, effrayé, s'enfuit en courant rejoindre sa salle commune où il savait que personne ne pourrait l'y rattraper. En arrivant dans son dortoir, il s'empressa d'écrire une lettre à sa psychomage :

Je sais que ma dernière lettre date d'il y a seulement deux jours mais il fallait que je vous parle de quelque chose. Ce soir en sortant de mon club de bavboules, j'ai croisé D. ...

Elle saurait de qui il parlait.

..., il était accompagné de ses copains, et ce qu'ils faisaient, c'était mal, très mal. Je le sais, et je suppose que D. aussi le sait, du moins je l'espère. Mais le plus terrible, ce n'est pas ce qui s'est passé ce soir dans le couloir... Le plus terrible, c'est que je sais à quel point mes parents auraient approuvé son attitude et ça me rend malade de me dire que je dois être le seul dans cette famille à trouver ses actes abjectes. P. aussi approuverait surement, ou en tout cas elle ne dirait rien. Comme moi, ce soir... Je les ai surpris et je suis parti sans rien dire. J'ai honte, mais qu'aurais-je pu faire ? Je n'ai que onze ans, ils sont tous majeurs et beaucoup plus expérimentés que moi.

Il déglutit avec difficulté en réalisant que ses excuses ne valaient pas trois noises.

Cette première année ne commence pas tout à fait comme je l'avais espéré, du moins en avais-je une toute autre idée. Je me savais différent mais pas au point de ne pas rejoindre les rangs de Salazar, comme tout le reste de ma famille. Je sais que je les ai déçus, bien que, à mon avis, la surprise n'était pas grande. Au fond de moi, je suis content qu'un fossé se soit ainsi creusé entre eux et moi. Et puis de ne pas voir D. et P. tous les jours dans la salle commune me soulage un peu, ainsi je n'ai pas à tolérer leurs faits et gestes, je peux simplement me contenter de les ignorer...
Me trouvez-vous cruel de ne pas aimer ma famille ? Si vous saviez que j'avais été adopté, vous me le diriez, pas vrai ?
J'espère que vous allez bien, Mrs Croupton, et que tout roule dans votre vie.

Avec toute mon affection,
A. J. F.

(re)Bienvenue à la maison futur Mr Flume