Les derniers cours étaient enfin terminés et Peter Pettigrow goûtait déjà à l’allégresse des vacances en ce samedi matin. Il fit une grasse matinée et s’extirpa de son édredon à regret après que l'horloge de leur école ait déjà sonné les douze coups de midi. Il s’en alla ouvrir son calendrier en baillant aux corneilles et s’assit à la grande table pour déguster son petit-déjeuner ? déjeuner ? dîner ? il n’en savait rien tout groggy qu’il était ! Mais avant même de poser une seule fesse sur le banc et d’écraser les poings sur ses paupières qui papillonnaient encore pour finir de se les décoller, le Professeure McGonagall lui passa le soufflet de sa vie ! PAR MERLIN, IL AVAIT GARDE SON PANTALON DE PYJAMA ! Il détala comme un lapin de Rhosgobel jusqu’à la tour des Gryffondors sous les éclats de rire de ses camarades. LA HONTE ! « Je suis perdu sans vous les copains, perdu ! » avoua-t-il plus tard à ses meilleurs amis en faisant diablement pitié. « Si tu veux pas que j’aille au bal avec Bertha, j'irai pas ! » voulut-il prouver piteusement sa dévotion à James Potter avec des yeux larmoyants. Et c’est ce qu’il aurait fait même si la perspective de se séparer de la jolie brune lui brisait son petit coeur.

1, 2 : cinq dragées
3, 4 : cinq points de maison
5, 6 : un tee-shirt de pyjama avec une tête de bonhomme de neige, il aurait pu deviner !

C’était les premières vacances de noël que Peter Pettigrow passerait au château de Poudlard et il était plutôt content de rester avec ses meilleurs amis (même si la fameuse dinde aux marrons de sa maman lui manquerait). Il avait profité de la soirée de la veille pour se remplir les poches de bonbons et secoua sa robe de soirée au pied du sapin de la salle commune pour faire pleuvoir les papillotes aux emballages brillants sur le tapis. De nombreux cadeaux étaient déjà arrivés dont certains étiquetés à son nom qu’il était pressé d’ouvrir. Alors il courut dans le dortoir qu’il partageait avec le reste de sa bande pour tambouriner à leur porte et annoncer le début des festivités. Les filles et le bal, c’était bien mais les copains et les cadeaux, c’était encore mieux ! « Debout ! DE-BOUT ! » répétait-il avec l’entrain d’un enfant plus que d’un adolescent. Se rappelant de la surprise qui l’attendait également dans son calendrier, et en attendant que les plus lève-tard se réveillent, il détala dans le hall d’entrée. C'était beaucoup trop d'efforts pour lui et ce fut avec une plus grande peine qu'il remonta dans la tour des griffons. Il était blanc comme un linge, avait les deux mains crispés sur la tête et, tout persuadé que c'était parce qu'il n'était pas un garçon sportif, il ne soupçonna pas la corrélation avec l'empoisonnement des serpents.

1, 2 : vingt dragées
3, 4 : vingt points de maison
5, 6 : une carte de voeux de la part du directeur et un assortiment de chocolats