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Il faut cultiver la différence et non l’indifférence | SUJET CLOS

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Grace Pham Le

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MOLDU
Ce n'est pas la magie qui fait qu'un être est magique.

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MessageSujet: Il faut cultiver la différence et non l’indifférence | SUJET CLOS Il faut cultiver la différence et non l’indifférence | SUJET CLOS 129196351Sam 23 Sep 2017 - 9:39

Sur le bout des lèvres des sorciers les plus « respectables » de la société sorcière londonienne, la rumeur du mariage le plus princier de l’année se propageait plus rapidement qu’une dragoncelle. Narcissa joyau chez les Black rejoindrait bientôt la couronne du jeune Malefoy dont la carrière s’annonçait prometteuse. Enfin un mariage à la hauteur d’une Black disait-on ! Le mariage d’Andromeda était presque aussi imprononçable que le nom du sombre Lord et celui de Bellatrix avec un Lestrange désargenté avait autrement défrayé la chronique. Après toutes ces années, il semblait donc que la benjamine se révèle la petite fille la plus modèle de la famille. Son cousin Sirius avait fini par confirmer la rumeur à Andromeda après avoir reçu un faire-part et cela n’avait pas manqué de lui arracher un soupir empli de désespoir. Sa sœur à la chevelure plus Rosier que Black avait déjà, du temps de leur scolarité au château, développé un intérêt romantique pour le préfet des serpents. Cet intérêt qui ne pouvait décemment pas être uniquement fondé sur la couleur de cheveux qu’ils partageaient, malgré la superficialité de sa jeune sœur, avait toujours échappé à Andromeda. Mais maintenant qu’elle était devenue Tonks et condamnée comme traître à son sang au sein de son propre clan, elle se disait que sans doute le coeur avait ses raisons que la raison ignorait. Alors insupportable puisse lui être le faciès du jeune premier, elle tenait à ce que sa sœur sache qu’elle la soutenait autant qu’elle aurait aimé être soutenue par elle il y a de cela trois années. Andromeda avait l’espoir naïf, maintenant que Narcissa s’apprêtait à quitter la demeure familiale, qu’elle s’émanciperait peut-être également du jugement que leurs parents avaient prononcé contre elle. Elle lui avait ainsi envoyé un parchemin écrit de sa plus belle plume pour la féliciter de son union et lui proposer ce jour de la retrouver à la Tête de Sanglier.

Londres était une ville trop animée et, bien que les jeunes sœurs Black aient toujours été davantage des aficionadas du Trois Balais du temps des sorties à Pré-au-Lard, voire du salon de thé de Madame Pieddodu quand Bellatrix n’était pas là, le pub crasseux offrait davantage de discrétion à l’entretien qui se préparait. C’était un jour de semaine et aucun élève de Poudlard ne viendrait les déranger. Andromeda salua sous sa capuche d’un sourire discret le tenancier qui la conduisit jusqu’à une salle située à l’étage où ronflait le premier feu de l’automne. Il pleuvait dehors et elle sécha sa cape fourrée d’un sortilège avant de l’accrocher au porte manteau avec un mouvement d’hésitation cependant car elle s’était un instant inquiétée que l’objet soit aussi sale que le reste des lieux. C’est que la plus maniaque des Black était toujours très propre sur elle. Son compte à Gringotts avait été vidé en même temps qu’elle avait été répudiée mais malgré la perte de son train de vie, et grâce à un sens du goût affûté et une maîtrise en sortilèges éprouvé, elle se cousait aujourd’hui de jolies robes qui n’avaient rien à envier à celles de Madame Guipure. Elle glissa un doigt derrière le rideau de velours pourpre pour observer d’un œil la rue en contrebas. Son coeur battait follement tandis qu’elle s’inquiétait que sa sœur Narcissa puisse ne pas venir. Et si elles ne se revoyaient plus jamais ?

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Dernière édition par Andromeda Tonks le Ven 19 Jan 2018 - 13:40, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Il faut cultiver la différence et non l’indifférence | SUJET CLOS Il faut cultiver la différence et non l’indifférence | SUJET CLOS 129196351Sam 23 Sep 2017 - 23:13

Toc, toc, toc. Allongée sur le ventre en plein milieu de mon lit, le nez plongé dans un roman, je relevai vivement les yeux en entendant frapper contre la fenêtre de ma chambre et aperçus à l'extérieur, le bec collé contre la vitre, une chouette que je ne connaissais que trop bien, qui tenait entre ses pattes une enveloppe. Abandonnant mon livre sur mon édredon, je filai lui ouvrir et dès lors que la fenêtre fût ouverte, elle s'engouffra à l'intérieur en battant vivement des ailes, si bien que je dus faire un pas en arrière pour l'éviter.
— Doucement, doucement, idiote ! dis-je à la chouette qui laissa tomber l'enveloppe sur ma coiffeuse avant de venir se poser sur le rebord de mon lit. Qu'est-ce que tu viens faire ici, toi ? Si c'est une lettre de ta maîtresse, sache que je n'en veux pas, tu peux repartir !
Et la chouette de s'envoler et de venir me mettre des petits coups de bec sur les épaules. Rouge de colère, je la chassai en faisant de grands mouvements mais elle esquiva chacun de mes gestes et reprit place au pied du lit en me lançant un regard sombre.
— Ça va, c'est bon, je vais la lire, ta fichue lettre ! dis-je finalement, le chignon complètement défait, la robe toute plissée et les traits de mon visage déformés par la rage. J'espère que c'est un faire-part m'annonçant son décès, petite imbécile de chouette !
Regrettant aussitôt mes mots, je n'en laissai rien paraître pour autant et m'avançai vers la coiffeuse sur laquelle je pris l'enveloppe d'un geste brusque, manquant de faire tomber mon flacon de parfum Morgane n°5. Je la décachetai et en extirpai un petit parchemin sur lequel je reconnus aussitôt l'écriture de ma soeur Andromeda. Je parcourus sa lettre en silence, mes sourcils se fronçant davantage à mesure qu'avançait ma lecture. Ainsi, Meda voulait me rencontrer... Un coup d'oeil à l'horloge et je réalisai qu'il était tout juste l'heure du rendez-vous. Je pris à peine quelques secondes pour me décider, puis j'abandonnai imprudemment, je m'en rendis compte trop tard, la lettre sur mon lit, ouvris mon armoire pour en extirper ma cape de sortie que je nouai sur mes épaules et dans un POP ! je transplanai, disparaissant du manoir des Black pour réapparaître devant la porte de la Tête de Sanglier. J'inspirai profondément, la tête haute, la mine fière tandis que les gouttes de pluie de Pré-au-Lard tombait en trombe sur mon capuchon, et poussai la porte du Pub miteux en me disant que, décidément, ma chère soeur avait des goûts douteux, que ça soit dans ses choix de lieux de rendez-vous comme dans ses choix de mari. Que voulez-vous, on ne se refait pas. Le tenancier sembla me reconnaître car, d'un signe de la tête, il m'indiqua l'escalier menant à l'étage et je le suivis jusqu'à une petite salle chauffée à la cheminée. De là, il me laissa seule en tête à tête avec Meda qui était déjà là. J'eus un moment d'hésitation, restant plantée droite comme une baguette à l'entrée de la salle, les images en tête de mes parents, de ma soeur, furieux de savoir que j'aie pu avoir quelque contact que ce soit avec cette fille qu'ils ne considèraient plus comme leur fille, comme leur soeur. D'un mouvement lent, je fis glisser ma capuche, libérant mes cheveux en une cascade blonde sur mes épaules et fixai Andromeda sans broncher. Puis au bout de longues secondes de silence, je fis un pas vers elle et lançai sur un ton froid :
— Tu désirais me voir ?
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MessageSujet: Re: Il faut cultiver la différence et non l’indifférence | SUJET CLOS Il faut cultiver la différence et non l’indifférence | SUJET CLOS 129196351Lun 25 Sep 2017 - 19:21

Bellatrix sortit de la maison Lestrange avec son habituelle envie de meurtre à l’encontre de son malheureux mari, Rodolphus. Il y avait des fois où elle se sentait plus dragon que femme, et où elle avait envie de lui mettre une paire de gifles à lui en décoller le crâne. Mais pour éviter d’en arriver à une si désastreuse situation, qui aurait mis le feu aux poudres entre eux, elle était partie. Parce que leur entente demeurait cordiale, malgré tout. Ils s’agaçaient, ne s’aimaient pas. Il fallait faire avec, après tout, ils étaient mariés, pour le meilleur comme pour le pire, leur avait-on dit le jour de la cérémonie. Comme à chaque fois que l’aînée des Black qui était maintenant une Lestrange, était en colère contre son époux, ou qu’elle désirait juste se changer les idées en ne frappant pas un elfe, elle décida d’aller chez sa sœur, Narcissa. Sa seule sœur, depuis la désertion d’Andromeda. Penser à sa deuxième sœur, son ancienne sœur, ne lui plaisant pas, elle préférait se reconcentrer sur celle qui en valait la peine, et qui allait, au grand désespoir de Bellatrix, perdre son glorieux nom pour un autre, celui des Malefoy.

Penser au mariage futur de sa benjamine la fit grogner et elle leva le visage au ciel, comme si elle avait quelqu’un à impressionner alors qu’elle était seule sur son sentier. Respirer l’air frais ne pouvait que la calmer avant sa petite visite à sa sœur, c’était-elle dit. Parce que la jeune femme n’avait pas à subir sa mauvaise humeur, même si c’était généralement le rôle principal des petites sœurs. Non non, Bellatrix, cette après-midi là, était en quête de calme et de décompression. Une fois sortie de la propriété des Lestranges, elle transplana immédiatement, pour arriver devant la porte de la charmante maison qu’occupait Narcissa Black. Bellatrix ne s’embarrassa d’aucune politesse et entra sans toquer. Le silence poignant de la maison ne la mettait pas mal à l’aise. Mais elle préférait entendre le couinement de souffrance des elfes. Il y en eu un qui apparut devant elle en s’inclinant si profondément que toute personne avec un peu de sensibilité aurait été touché par le geste. Bellatrix, pour toute réponse, ne fit que lâcher un son dédaigneux à l’égard de la petite chose en faisant tomber sa cape sur lui, ce qui l’ensevelit : « Cissy ? » lança-t-elle à tout hasard avec sa voix aigue. Mais comme personne ne lui répondit, elle demanda d’un ton sec au serviteur si sa maîtresse était là. « Il me semble qu’elle est dans sa chambre, maîtresse Bellatrix » répondit la vulgaire chose en s’inclinant à nouveau. Bellatrix était trop pressée de se plaindre auprès de sa benjamine pour perdre son temps à corriger le ton de l’elfe, qu’elle ne jugeait pas assez soumis à sa personne.
Madame Lestrange entra dans la chambre de sa sœur comme si c’était sa propriété, mais il s’avéra que la pièce était vide. Elle convoqua l’elfe avec son air autoritaire et lui recommanda de se brûler les mains dans le four pour le punir de son mensonge vulgaire. Elle en profita au passage pour lui jeter un sortilège censé provoquer de grands dommages, et elle se retourna vers le lit de sa petite sœur, sur lequel était abandonnée une lettre.

La première pensée de Bellatrix fut de se dire qu’il s’agissait sûrement de cette sangsue de Malefoy qui voulait expressément la voir, et que sa sœur au tempérament si fragile avait accepté parce qu’elle l’appréciait. Qu’elle fut donc sa surprise en découvrant l’écriture de sa sœur. Son autre sœur. Sa traîtresse de sœur. De rage, Bellatrix déchira la lettre en deux et transplana à la Tête de Sanglier. Quel endroit infâme. C’était sans doute ici qu’Andromeda avait rencontré son impur qu’elle aimait tant. Il n’y avait, de prime abord, aucune trace de ses deux sœurs. Bellatrix pénétra dans l’auberge. Elle ne savait pas ce qu’elle allait leur dire. Sans doute leur dira-t-elle qu’elle était aussi déçue de l’une que de l’autre. Sans doute les reniera-t-elle. Après tout, Narcissa ne venait sûrement pas pour lui dire de ne plus jamais la contacter, non ? l lui semblait là qu'il s'agissait d'un numéro bien rôdé. Elle monta à l’étage sur conseil du tenancier, mais n’entra pas dans la pièce. La porte était close, mais un coup de baguette discret contre le bois rendait la conversation claire comme de l’eau de roche. Elle espérait que la confiance qu’elle avait toujours accordé en Narcissa soit bien méritée.

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MessageSujet: Re: Il faut cultiver la différence et non l’indifférence | SUJET CLOS Il faut cultiver la différence et non l’indifférence | SUJET CLOS 129196351Sam 30 Sep 2017 - 14:17

La silhouette fluette de Narcissa se matérialisa en bas de la rue et Andromeda pinça le sourire qui s’était figé sur ses lèvres. Si son coeur avait manqué un battement tandis que se précipitaient dans sa tête leurs plus tendres souvenirs d’enfance et ceux plus récents vécus sans sa sœur qu’elle brûlait de lui raconter, sa raison lui rappelait que cette entrevue qui se tenait à l’heure du thé serait moins tendre qu’une part de cake. Elle resta figée le dos contre la fenêtre en reconnaissant le pas qui lui était si familier monter les escaliers. La porte s’ouvrit enfin et il lui sembla que Narcissa partageait son inconfort. Seul le crépitement des bûches contrariait le lourd silence de la petite pièce tandis que les deux sœurs se regardaient interdites. Elles ouvrirent finalement la bouche en même temps et le rire chaleureux de l’aînée se heurta à l’interrogation de la cadette. La brune franchit les nombreux pas qui les séparait encore pour serrer entre ses mains celles aussi froides que son ton de Narcissa. Quand Andromeda avait quitté leur demeure familiale, elle n’avait jamais imaginé que les regards qu’elle avait coulé vers sa cadette et son aînée seraient leurs derniers. Mais plus de trois années s’étaient depuis écoulées et la crainte de ne plus jamais revoir Bellatrix ou Narcissa s’était matérialisée dans son coeur. Revoir le visage, même impassible de sa plus jeune sœur, la rendait ivre de bonheur. « Oui, oui, bien sûr que je désirais te voir ! » fit-elle le coeur battant et le ton encore rieur car il lui semblait, maintenant qu’elle faisait face à Cissy, qu’elle n’avait rien désiré d’autre ces dernières années. Elle devait se retenir pour ne pas la serrer dans ses bras car il s’agissait d’un élan d’affection que leur éducation leur avait tôt prohibé. Si elle avait découvert ce geste au sein de sa nouvelle famille, elle n’osait pas pour autant l’imposer à celle qui était toujours Black.

« Tu m’as tellement manquée Cissy ! Tu étais encore à Poudlard quand je suis partie et j’apprends que tu te maries à l’homme que tu as toujours aimé ! ». Elle s’interrompit la gorge brutalement serrée par l’émotion pour contempler son visage sans défaut. Cissy avait toujours naturellement dégagé cette impression de mériter tout ce que son coeur capricieux convoitait. Andromeda se souvenait comme si c’était hier de leurs discussions sur le mariage princier que les deux jeunes filles un peu fleur bleue qu’elles étaient se plaisaient à imaginer. Andromeda écrivait même un cahier parfaitement tenu dans lequel elle consignait toutes ses idées et collait des échantillons de tissus et des pétales de fleur qu’elle rêvait de voir figurer au grand jour de son mariage.  Selon les scénarios dont elles rêvaient ensemble, le mari, les invités, les couleurs, les compositions florales changeaient mais jamais le rôle des demoiselles d’honneur gracieusement interprétées par les deux autres sœurs. Andromeda s’était pourtant mariée sans Narcissa tout comme Narcissa se marierait bientôt sans Andromeda. « Tu te souviens comme on critiquait toujours les robes de toutes les mariées avec Bella ? » rit-elle encore tandis que deux larmes roulant sur sa joue faisaient déjà mentir le sentiment de plénitude, trop beau pour être vrai, qui l'oppressait.

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Dernière édition par Andromeda Tonks le Sam 18 Nov 2017 - 19:03, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Il faut cultiver la différence et non l’indifférence | SUJET CLOS Il faut cultiver la différence et non l’indifférence | SUJET CLOS 129196351Sam 11 Nov 2017 - 14:14

Je ne bougeai pas d'un cil lorsqu'Andromeda s'avança vers moi et pourtant, je sentis mon cou se tendre vers l'arrière comme si, inconsciemment, mon corps tout entier ne pouvait supporter une telle proximité avec celle qui était encore ma soeur quelques années plus tôt. Techniquement bien sûr, elle l'était toujours, de par le sang. Mais à la place de son nom sur la tapisserie des Black figurait à présent un gros rond noir comme une grossière trace de brûlé et si elle n'était plus ma soeur sur la tapisserie, eh bien elle n'était plus ma soeur dans la vraie vie.
Meda s'empara de mes mains et je dus faire un effort exceptionnel pour ne pas les retirer brusquement de son étreinte. Au lieu de quoi je la fixai et, si je tentais de garder un air impassible, je ne pus masquer bien longtemps ma mine dégoûtée à la vue de l'eau qui commençait à s'agglutiner sous les paupières de la sorcière. Que m'avait-il pris de venir à ce rendez-vous ? Quel billywig m'avait donc piqué ? C'est ce moment que choisit ma soeur pour se la jouer sentimentale nostalgique et mon air dégoûté laissa alors place à un regard de dédain. Je retirai vivement mes mains des siennes et croisai les bras comme pour me protéger de sa niaiserie. Diantre, le lavage de cerveau de Bella semblait porter ses fruits.
Je balayai d'un revers de la main les souvenirs de Meda qui se voulaient attendrissants mais qui ne provoquaient chez moi qu'un mépris qui me surpris moi-même.
— Viens-en au fait, répliquai-je fermement. Je doute que tu m'aies conviée à ta petite sauterie dans le but de te remémorer les bons souvenirs que tu as pris soin d'abandonner derrière toi lorsque tu as quitté ta famille pour te jeter dans les bras du sang-de-bourbe.
J'étais plus que froide, j'étais glaciale avec elle et dans mes mots, je repérai sans subtilité l'influence de notre soeur Bellatrix. Je m'en voulus alors d'avoir été faible au point de la laisser pénétrer mon cerveau et mes convictions sans que je ne lui opposasse la moindre résistance. Et pourtant, je mettais un point d'honneur à toujours garder mon libre arbitre en toute circonstance. On pouvait décider pour moi, mais il était hors de question que l'on pensât pour moi. Alors je décidai de reprendre le contrôle de mon corps et de mon esprit, j'inspirai profondément et décrispai la mâchoire que j'avais gardé serrée sans m'en rendre compte depuis mon entrée dans le petit salon.
— Je t'écoute, Meda. Que me veux-tu ? Pourquoi m'as-tu invité ici aujourd'hui ?
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MessageSujet: Re: Il faut cultiver la différence et non l’indifférence | SUJET CLOS Il faut cultiver la différence et non l’indifférence | SUJET CLOS 129196351Mar 14 Nov 2017 - 14:38

Bellatrix était suffisamment traumatisée de l'abandon de sa sœur Andromeda pour se soucier également de celui de Narcissa. Cette dernière prenait de grands risques en acceptant de recevoir la traître qui, par son acte, s'était retrouvé bannie de leur glorieux arbre généalogique. L'aînée Black avait suffisamment craché sur sa sœur pour ne plus avoir de salive, et ne plus trouver de méchancetés à lui dire. Elle les avait de toute manière déjà toutes dîtes et Andromeda les avait toutes entendues. La femme de Rodolphus avait habilement mit un stratagème de défense qui, pour quelqu'un d'éclairé, aurait été grossier. Fort heureusement, son caractère et sa réputation avait rendu plausible sa réaction première lorsqu'elle avait apprit que sa sœur ne suivrait pas engagements signés par son père de se marier avec un homme qui en valait la peine et non pas un souillon qui ne fera de toute manière jamais parti de leur noble famille. Si Bellatrix avait été une autre femme, dans un autre corps et élevé par une autre famille, jamais elle ne se serait détournée d'elle. De prime abord, elle avait d'ailleurs été dans le déni, n'acceptant pas ce qu'elle jugeait être un caprice. Elle s'était dit les premiers jours que cette erreur lui passerait, mais malheureusement et à sa grande horreur, sa sœur était bel et bien partie. De là avait éclaté la rage sauvage de la femme Lestrange, qui ne rêvait désormais plus que de tuer le petit insolent qui avait détraqué sa première sœur.

C'est par peur que Narcissa suive le même chemin qu'elle l'avait suivit à la Tête de Sanglier. Bellatrix ne pouvait pas dire qu'elle cautionnait le mariage avec le rejeton Malefoy. Elle ne supportait pas cet individu, qui se permettait des commentaires désobligeants sur les personnes les plus droites et valant mieux que lui. Mais Narcissa était éprise et peut-être que sa sœur ne supportait pas qu'un mariage arrangé puisse être heureux. A quoi s'était-elle attendu en suivant sa dernière sœur ? A une trahison. Mais fort heureusement, la voix froide de la future Madame Maleloy arracha un soupir de soulagement à Bella qui, prise par son instinct de hyène, désirait maintenant s'en prendre à Andromeda avec Narcissa. Mais ce qui l'empêcha au fond de faire cette grossière erreur fut la voix pleine de joie de celle qui ne portait plus le nom des Black. Bellatrix était figée, presque fiévreuse et ne savait pas si elle désirait vraiment ôter la joie des retrouvailles familiales. Mais l'aînée étant ce qu'elle était, elle balaya cette idée utopique et traître et se contenta d'écouter encore un peu ce que les deux sœurs avaient à se dire. Mais elle ne pouvait empêcher les joyeux souvenirs de refaire surfaces tandis qu'Andromeda les citait. Bien entendu, elle se rappelait elle-même de tout cela. Son enfance avec ses sœurs avait constitué l'éclaircie d'une vie corrompue et dirigée par un paternel autoritaire. Fort heureusement, sa petite sœur semblait suivre ses conseils à la lettre, puisqu'elle ne s'épancha pas davantage à ces lointains souvenirs qui remontaient à une autre vie déjà. Décidément, il semblait que cette entrevue imprévue constituasse un ascenseur émotionnel pour Bellatrix qui passait de joie à peine, de rage à calme au fur et à mesure que ses deux sœurs s'échangeaient des paroles. C'est parce qu'elle voulait absolument savoir pourquoi sa traître de sœur avait invité l'autre qu'elle n'entra pas dans la pièce. Elle voulait savoir, elle aussi, et accessoirement, savoir pourquoi elle n'avait pas été conviée à leur petite sauterie.


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MessageSujet: Re: Il faut cultiver la différence et non l’indifférence | SUJET CLOS Il faut cultiver la différence et non l’indifférence | SUJET CLOS 129196351Sam 18 Nov 2017 - 19:02

L’esprit de l’ancienne Black était aussi faible et vacillant que le timbre de sa voix, ses mots étaient tellement précipités qu’ils s’accrochaient les uns les autres tandis qu’elle continuait à babiller par peur de ceux que sa jeune sœur pourraient formulés contre elle. Lors de sa répudiation il y a plus de deux années, elle s’était heurtée à la fureur de son père qui avait bien dû l’aimer un peu quand même, au mépris de sa mère et à la cruauté de sa grande sœur. Narcissa était restée enfermée dans sa chambre. Et les deux plus jeunes ne s’étaient jamais dits au revoir. Il lui semblait que, durant leur séparation, la blonde avait puisé dans les deux figures féminines qui lui restaient un peu de chacun de leur ressentiment. Ces mots autant que son ton la déstabilisèrent et ce fut à son tour de rester silencieuse et interdite. Andromeda s’était exprimée faiblement comme si elle avait été celle qui avait eu besoin de s’excuser après toutes ces années. Mais l’absurdité de toute cette situation, dont elle avait souffert en prenant la porte, lui apparaissait maintenant plus clairement que jamais. Elle la vivait avec un certain recul. Elle n’était plus une adolescente de dix-huit ans enceinte et vulnérable. Elle était une jeune femme qui avait bien plus grandie en trois années aux côtés de son mari qu’en dix-huit années parmi les siens. « C’est vraiment ce que tu penses ? » fit-elle d’un ton plus fort que ce dont elle se sentait pourtant capable. Andromeda avait toujours excusé tous les comportements de sa jeune sœur, essuyé sans broncher ses mots et ses caprices comme étant simplement ceux amusants d’une enfant trop gâtée. Narcissa était sa petite sœur et elle l’avait toujours regardée avec une entière bienveillance ; et surtout avec l’impression qu’elles n’étaient pas si différentes. Elle ne se reconnaissait pourtant dans aucun des traits de Narcissa tandis que ses lèvres carmins articulaient l’insulte, qui lui était devenue intolérable, de sang de bourbe. Elle espérait qu’il ne s’agisse que d’un félon poème qu’elle interprète à merveille pour le bonheur de ses aînés, car ils n’étaient plus les siens, et de rien d’autre.

Andromeda essuya ses larmes car elle se sentait honteuse en cet instant de pleurer devant Narcissa. Elle s’intima à ignorer l’opportunisme, digne de son futur mari, dont recélait son ton. « Je voulais simplement te revoir, Cissy ! - avoua-t-elle sincèrement en se sentant un peu stupide de ses mots - Je veux te revoir ! » corrigea-t-elle. « Tu vas quitter la maison à ton tour et construire ta propre famille bientôt alors … ». Narcissa abandonnerait à son tour le nom de Black pour prendre celui presque aussi illustre de Malefoy. Sans doute s’agissait-il d’un semblant d’émancipation qui aurait fait rire les filles de moins bonne naissance, mais il s’agissait pourtant de la seule liberté que le destin leur offrirait. Elles ne pouvaient peut-être pas changer leur destin mais pouvaient changer celui de leurs enfants. « Tu voudrais mentir à tes futurs enfants et leur dire qu’ils n’ont pas de cousine ? » demanda-t-elle enfin de but en blanc. Cela était une chose de reprocher à Andromeda d’avoir abandonné sa famille - même si elle en faisait quant à elle un récit bien différent ! - mais cela lui en paraissait une autre de séparer des enfants unis par le sang naissant dans l’innocence et l’ignorance des règles d’un monde savamment orchestré qui jouait contre eux. La jeune mère n’était pas une battante et la pensée que leur génération soit à l’origine d’un monde plus juste lui paraissait utopique, mais elle pouvait poser les jalons de la suivante. Si elle n'était pas suffisamment brave pour se battre pour elle-même, elle l'était suffisamment pour se battre pour sa progéniture et espérait que le narcissisme de sa jeune sœur ne l'empêcherait pas de se trouver plus tardivement cette même force.

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MessageSujet: Re: Il faut cultiver la différence et non l’indifférence | SUJET CLOS Il faut cultiver la différence et non l’indifférence | SUJET CLOS 129196351Lun 20 Nov 2017 - 22:17

— Bien sûr que c'est ce que je pense, répliquai-je de mauvaise foi alors que je ne faisais que répéter les dires de Bellatrix en toute connaissance de cause.
Les bras toujours croisés contre ma poitrine, je toisai Meda de toute ma petite taille, les sourcils froncés accentuant la méchanceté qui se lisait déjà sur tout le reste de mon visage. C'était un masque que je me composais pour tenir tête à ma soeur, le masque que mes parents, Bellatrix et tous les autres membres de l'élite Sang Pur me forçaient à revêtir chaque jour pour garder ma place au sein de leur communauté, pour entretenir l'image de cadette parfaite des Black. La réalité était tout autre et si j'étais venu ce soir-là à la rencontre de Meda, ce n'était pas pour rien. Curiosité ou nostalgie m'avait poussé en ce lieu pour revoir, peut-être une dernière fois, celle qui avait partagé de nombreux souvenirs de mon enfance.
— Alors quoi, Meda ? demandai-je avec froideur. Je vais quitter la demeure familiale à mon tour, et puis ? Vais-je devenir comme toi pour autant ? Pourquoi te raccrocher à l'unique point commun qui pourrait encore nous lier, toi et moi ?
Sans m'en rendre compte, j'arborais les mêmes traits que Druella, les mêmes intonations, les mêmes grimaces mais avec quelques rides en moins. Je m'en rends compte, à présent, j'étais la caricature parfaite de ma mère, l'héritière en titre de tout ce qui faisait le personnage de Druella Rosier. Ma soeur, aussi traîtresse ait-elle pu être, avait au moins ce mérite d'être elle-même et non pas la pâle copie de la figure maternelle.
— Quelle cousine ? Ta fille ? L'enfant d'un né-moldu ? m'exclamai-je, outrée. Redescend de ton balai, ta fille n'est pas plus ma nièce que le serait notre elfe !
Rouge de colère, c'était plus le ton moralisateur d'Andromeda qui me mettait hors de moi que l'optique que mes enfants apprennent l'existence de leur cousine. J'aimais le fait que ça soit moi la plus froide d'entre nous deux durant cette conversation et je n'appréciais pas que ma soeur décide soudain qu'elle aussi avait le droit d'être énervée. L'image qu'elle me renvoyait quelques secondes plus tôt d'une pathétique petite sorcière larmoyante me seyait davantage.
— Tu as entaché notre famille et le lien qui nous unissait pour un petit caprice égoïste, lui dis-je avec tout le mépris dont j'étais capable, à toi d'en assumer les conséquences, à présent.
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MessageSujet: Re: Il faut cultiver la différence et non l’indifférence | SUJET CLOS Il faut cultiver la différence et non l’indifférence | SUJET CLOS 129196351Mer 22 Nov 2017 - 12:14


L'épouse Lestrange, sous sa carapace de femme forte et libérée de toutes les chaînes de sa société patriacale était une dame comme les autres avec une sensibilité plus évoluée que celle de la plupart des hommes. Bellatrix était peut-être vulgaire, mauvaise, sadique, elle avait un grand sens du devoir et de la famille, ce qui rendait la trahison – l'abandon – d'Andromeda encore plus dramatique. Des années qu'elles ne s'étaient pas parlées face à face de manière posée voir amicale. Des années et des années et voilà que sa jeune sœur revenait en invitant Narcissa, mais pas elle ? Les mots de la nouvelle femme Tonks résonnaient dans les oreilles de Bellatrix comme le triste fouet sur un dos immaculé. Elle ne désirait pas la revoir. Elle n'en avait rien à faire d'elle.
Plutôt mourir pour Bellatrix que d'admettre à voix haute que sa première sœur lui manquait. Elle avait forcément eu plus de proximité avec elle, puisqu'elles n'étaient séparées que de 3 ans d'âge. Proximité renforcée par leur ressemblance physique tout à fait surprenante. Narcissa détonnait autant sur le plan du caractère que sur le plan capillaire. La jeune femme s'adossa contre le mur pour reprendre le contrôle de ses émotions et de son cœur qui battait beaucoup trop vite pour qu'elle puisse le supporter sans ciller. Elle en vînt même à se demander si elle avait raison de rester. Après tout, tous les mots de sa sœur, tout ce qu'elle faisait la rendait mal-à-l'aise. Son abandon, son retour exclusif envers la plus jeune. C'était donc ça, la vie d'Andromeda ? Partir, et ne revenir qu'à moitié ? Narcissa pour le coup, valait mieux qu'elle, car Bellatrix n'était pas certaine de retenir ses larmes de rage si elle avait dû avoir la même discussion avec sa sœur cadette. Elle qui était si passionnée et emportée risquait de se retrouver à cours de venin à un moment clé de la discussion, rattrapée dans sa folie par des sentiments trop doux pour être compris.

Mais Narcissa faisait plaisir à voir, ou tout du moins à entendre. C'est ainsi que ce fut la plus jeune sœur qui donna le courage à l'aînée d'affronter ses démons. Bellatrix se releva brusquement, inspira un bon coup et se plaça devant la porte, en attendant patiemment que la plus jeune ait finit de lâcher le coup décisif à son aîné. C'est au mot « conséquences » que l'épouse Lestrange poussa la porte de manière théâtrale. Ses yeux sombres ne regardèrent même pas la plus jeune pour rester résoluments posés sur Andromeda. Elle salua silencieusement son propre calme lorsqu'elle dit : « Bonsoir, Andromeda ». Elle venait de retenir de justesse le « traîtresse » rageur qu'elle pensait du plus profond de son être. Bellatrix fit quelques pas dans la pièce et son instinct de hyène lui donnait envie de mettre à mort sa sœur pour tout ce qu'elle lui avait fait. Elle referma la porte derrière elle d'un air presque paisible, mais quiconque la connaissait savait qu'il s'agissait en réalité du calme avant la tempête. « Je suis vexée que tu ne m'aies pas invité ». La manière qu'elle avait eu de prononcer cette phrase n'était absolument pas ironique et laissait bien entendre qu'elle était totalement sincère dans ses mots. Elle avait été vexé, et Andromeda pourtant n'aurait dû rien faire pour l'agacer encore plus. Bellatrix s'avança dans la pièce pour en examiner l'état, comme si la situation s'y prêtait et qu'il s'agissait là d'une attitude normale. Elle mourrait d'envie de piquer sa sœur avec une remarque, mais elle allait se retenir pour mieux tout lâcher plus tard. Elle avait eu une mauvaise idée d'inviter Narcissa ce soir-là.

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MessageSujet: Re: Il faut cultiver la différence et non l’indifférence | SUJET CLOS Il faut cultiver la différence et non l’indifférence | SUJET CLOS 129196351Jeu 23 Nov 2017 - 14:11

Le narcissisme de sa jeune sœur qui avait été autrefois amusant vieillissait mal. Il était devenu aussi amère qu’un mauvais vin de sureau. Et Andromeda dissimulait de moins en moins bien son embarras tandis qu’elle réalisait que ce n’était pas Narcissa mais leur mère Druella qu’elle avait commis l’erreur d’inviter. Et les mots autant que la force lui manquait soudainement d’affronter la monstrueuse situation qu’elle avait pourtant créée. Un point commun qui avait toujours lié ses deux sœurs était qu’aucune d’elles n’était effrayée par les situations conflictuelles. L'une s'en sortait toujours avec sa baguette et l'autre avec son sourire. Andromeda par contre restait interdite en accusant les venimeux coups de Narcissa et serra les mains, tremblantes de rage autant que de tristesse, sur les pans de sa robe si bien lissée. Elle désirait si fort leur union mais était en même temps si mauvaise pour se battre. Tous les mots choisis par la benjamine la laissaient démunie devant sa propre faiblesse. « Je refuse de croire que c’est ce que tu penses - ne put-elle s’empêcher de grimacer devant la comparaison effroyable que Narcissa, qui connaissait le triste sort des elfes dans leur famille, fit de celle qu’elle rejetait comme étant sa nièce - Je t’interdis de dire ça ! » rectifia-t-elle avec un peu plus d’aplomb. Sa petite sœur n’était plus à l’école et les mots qu’elle prononçait si librement devenaient durs à excuser. Il était rare de voir Narcissa autant en colère. Andromeda également. « Et ce n’était pas un caprice ! - finit-elle enfin par exploser - Je n’ai jamais abandonné notre famille ! Tu le sais ! Tu étais peut-être cachée dans ta chambre mais tu le sais ! Tu es amoureuse de Lucius alors est-ce que tu n’es pas assez grande pour comprendre maintenant ? Que je n’ai pas choisi de l’aimer ! » finit-elle la voix plus suppliante et brisée qu’elle ne l’avait voulu. La porte commença à s’ouvrir. « PLUS TARD ! » s’énerva-t-elle en finissant de perdre son sang froid et la baguette déjà levée en direction de la porte. Mais ce fut le visage de son autre sœur qui apparut au bout. Et Andromeda sut enfin que ce n’était plus la tristesse ni la rage qui faisait trembler le morceau de bois. Elle avait peur de Bellatrix et n’osa certes pas lui refermer la porte au nez.

L’épouse Tonks baissa sa baguette mais ne la rangea pas. Aussi étrange mais plus effrayant encore que la colère des deux benjamines, il y avait le calme de l’aînée. Sa bouche ne répondit pas à sa politesse et son regard se tourna instinctivement vers Narcissa qu’elle accusait injustement. Elle n’aurait rien pu lui faire de pire. « Heureusement que Narcissa a remédié à cette erreur alors ». Calquant son ton froid sur celui de Bellatrix, Andromeda retrouva l’esprit de survie - autrement appelé l'esprit fuyard - de sa maison. « Je partais » essaya-t-elle. Sa grande sœur n’était pas ici pour inspecter la pièce et vérifier que le vieil Abelforth faisait bien son ménage. Andromeda comptait sur son intelligence, plus que sur quelque bon sentiment, pour comprendre par elle-même que toutes les deux n’avaient plus rien à se dire. La porte était bien évidemment verrouillée et son coeur se mit à battre un peu plus vite. Elle se tourna finalement pour faire face à la mangemort car c’était encore la posture la moins dangereuse à adopter avec elle. Elle était bien décidée à transplaner au premier signe de distraction de son aînée. Sauf si elle acceptait de procéder en bonne intelligence. « Nous n’avons rien à nous dire Bellatrix. Mais si tu tiens malgré tout à me prouver le contraire, descendons. Narcissa n’a pas à être présente » fit-elle en essayant de dissimuler le timbre tremblant logé au fond de sa voix.

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MessageSujet: Re: Il faut cultiver la différence et non l’indifférence | SUJET CLOS Il faut cultiver la différence et non l’indifférence | SUJET CLOS 129196351Jeu 30 Nov 2017 - 9:49

Je m'apprêtai à répliquer à Meda que j'étais tombée éperdument amoureuse de Lucius car je le savais fait pour moi lorsque la porte du petit salon s'ouvrit, dévoilant une Bellatrix dans toute sa splendeur. Mon coeur eut un raté et une boule d'angoisse se forma au creux de mon estomac. Diable, que faisait-elle ici ? Andromeda m'accusa et je dardai sur elle un regard de petite fille cherchant à se justifier d'une bêtise qu'elle n'avait pas commise, les bras toujours croisés contre ma poitrine.
— Je ne l'ai pas invitée... répliquai-je d'une petite voix non dépourvue de fermeté, avec cet air boudeur qui effaçait les traits de ma mère pour laisser entrevoir ceux de la Cissy d'il y a dix ans.
C'est que je n'assumais pas la présence de ma plus grande soeur qui, je le savais pertinemment, n'était qu'une Bombabouse à retardement, excusez la comparaison. Je connaissais ce calme avant la tempête, que dis-je ? avant l'ouragan Bellatrix qui allait tout détruire sur son passage. Pour ma part, j'étais partagée entre l'excitation d'être dans le camp de la furie et la pitié que je pouvais ressentir pour ma soeur Andromeda dont Bella ne ferait qu'une bouchée. La tension était palpable, je pouvais la ressentir sur chaque parcelle de mon corps tendu dans l'attente du coup de grâce.
Meda voulut s'enfuir mais elle n'était pas de taille à affronter son ainée et c'est avec une certaine fierté que je la vis faire face à celle qui allait la démolir. Pourquoi toujours cette dualité en moi ? Qu'avais-je à être incapable de choisir mon camp une bonne fois pour toute ? Andromeda souhaita m'épargner et j'eus un hoquet de surprise.
— Et pourquoi donc n'aurais-je pas a être présente ? m'offusquai-je d'un ton abrupt, vexée à mon tour, piquée au vif dans mon orgueil. C'est moi que tu as invité, Meda. J'exige d'être là !
J'arborai toujours les traits de la Cissy capricieuse de mon enfance qui ne m'avait finalement jamais quitté et qui me poursuivrait toute ma vie durant.
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MessageSujet: Re: Il faut cultiver la différence et non l’indifférence | SUJET CLOS Il faut cultiver la différence et non l’indifférence | SUJET CLOS 129196351Sam 2 Déc 2017 - 22:45


Les mots d'Andromeda, par leur conviction ridicule et le ton larmoyant, touchaient le cœur pourtant réputé de pierre de Bellatrix Lestrange. Ce qu'elle même appelait caprice n'en était apparemment pas un pour sa première sœur, et un tel déni s'opposait radicalement avec la vision manichéenne de Bellatrix. Son abandon pour le moldu n'était donc pas un caprice ? Détruire la famille n'était pas un caprice ? Qu'était-ce donc ? De l'amour ? L'amour avait donc entraîné le caprice. Bellatrix se sentie soulagée de ne jamais y avoir goûté lorsqu'elle pénétra dans la pièce pour parfaire la réunion de famille. Verrouiller la porte derrière elle donnait un sentiment de puissance incontrôlable à l'aînée des trois sœurs. C'était comme si elle détenait entre ses mains blanches et osseuses les clés de sorties de la prison et de la discussion qui allait s'en suivre. « Pars donc » s'amusa Bellatrix qui savait la porte fermée par son bon soin. « Vivre comme une moldue ta fait oublier comment nous fonctionnons » glissa-t-elle en s'éloignant de la traîtresse pour se poser devant la vitre de manière presque poétique. Elle écouta Narcissa se justifier et elle siffla comme un serpent à sonnette : « Non, tu ne m'as pas invité, mais tu as été assez sotte pour laisser ta lettre sur ton lit » accusa l'aînée sans aucune délicatesse. La cadette avait été élevée chez les Black, pas les Potter. On ne laissait jamais traîner les papiers importants, surtout pas avec autant d'évidence.
L'ancienne Black sortit sa baguette de sa poche pour la faire rouler entre ses doigts de manière tout à fait pensive. Elle s'en voulait d'être aussi faible vis-à-vis de la traître qu'était sa sœur Andromeda. Qu'est-ce qu'elle aurait voulu n'avoir pour elle plus aucun bons sentiments ! Une infime part d'elle pourtant essayait de se raccrocher aux doux souvenirs qui enveloppaient la silhouette gracieuse de sa sœur et à ce temps révolu où toutes les trois étaient unies envers et contre tout. L'une était mariée, l'autre avait déserté, et la troisième enfin, allait s'enchaîner à un ambitieux jeune homme qui ne voyait sans doute chez elle qu'un portrait à accrocher à côté de ses autres trophées de chasse. Quelle vaste supercherie, qu'elle vaste tragédie.

Bellatrix se retourna pour poser ses yeux noirs sur sa plus jeune sœur, puis enfin sur la deuxième plus âgée de la journée. « Nous avons au contraire bien des choses à nous dire, Andromeda. Je suggère que nous restions ici, à l'abri des oreilles indiscrètes qui peuplent ce bar de vauriens. Reste si tu as envie, Narcissa, après tout, cela doit te concerner aussi. Tu deviens une femme » répondit-elle de manière à donner des coups à chacune d’entre elles. La dernière remarque était très ironique. Bellatrix la verra toujours comme la petite dernière, celle avec le moins d'expérience, celle qui était la plus naïve face à leur société. « Pensais-tu, en envoyant cette grossière lettre, reconstruire entre toi et Narcissa les ponts que tu as détruis avec ton homme ? » demanda-t-elle de manière tout à fait abrupte, parce qu'il ne fallait clairement pas tourner davantage autour d'un pot dont la fleur était morte. Il fallait déterrer cette fleur, et la jeter. Andromeda était une fleur fanée dans le pot des Black et il était maintenant question de la faire brûler pour oublier enfin son existence ridiculement fade.

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MessageSujet: Re: Il faut cultiver la différence et non l’indifférence | SUJET CLOS Il faut cultiver la différence et non l’indifférence | SUJET CLOS 129196351Mar 5 Déc 2017 - 12:28

L’interprétation par Narcissa et Bellatrix du panier de crabes qu’était leur société eut au moins le mérite de rappeler à l’ancienne Black la laideur de ce qu’elle avait abandonnée en choisissant le nom bien plus digne de Tonks. Est-ce qu’elles avaient seulement été des sœurs qui s’étaient aimées un jour ? La minauderie de la plus jeune qui ne savait plus à qui plaire, la jalousie de l’aînée qui faisait brûler sa colère, voilà le pathétique portrait de famille qu’elle regrettait d’être venue si bien compléter aujourd’hui avec son imbécilité. Elle ne désirait plus qu’une chose, fuir loin de toute cette folie. Qui avait un jour subi la cruauté de Bellatrix Lestrange ne souhaitait certes pas l’éprouver une autre fois. Elle laissa les deux jeunes femmes, qui avaient encore le privilège de pouvoir se disputer entre elles comme deux sœurs, débattre de l’égarement de la lettre comme de la présence de la benjamine. Ses questions coulaient sur sa robe à elle comme sur les plumes d’un hippogriffe. Elle n’avait plus rien à dire sous l’ombrageuse présence de son aînée qui n’avait jamais eu pour elle, depuis qu’elle avait appris sa mésalliance, que des mots néfastes.

La tentative d’Andromeda d’emmener vers le rez-de-chaussée leur terrible aparté - car elle redoutait aujourd’hui d’être enfermée dans la même pièce que la mangemort - échoua lamentablement. La sorcière avait eu vent comme toute le reste de leur communauté des meurtres et disparitions revendiqués par le groupe de fanatiques auxquels sa grande sœur appartenait. Les Prewett étaient tombés. Elle ne pouvait s’empêcher de s’interroger à chaque fois sur le sombre rôle que Bellatrix y jouait et ne voulait pour sûr elle-même pas rejoindre aujourd’hui la rubrique des faits divers. Elle ne conservait plus que son sang-froid pour se protéger lui sembla-t-il. Ses yeux sombres uniquement adoucies par ses lourdes paupières osèrent finalement se relever vers ceux, si similaires et différents à la fois, de la Lestrange. Qu’exigeait l’aînée de sa personne et était-elle en mesure de le lui offrir ? s’interrogeait l’ancienne préfète des serpents. Elle doutait qu’il s’agisse de simplement répondre à ses questions et, en tout état de cause, cela même elle y répugnait. Elle maintenait farouchement sa position selon laquelle elle n’avait absolument rien à lui dire. La conviction intime l’animait que tous ses mots seraient retournées contre elle ou pire encore contre sa nouvelle famille. « Tu parles comme un soldat … » ne put-elle s’empêcher de constater dans un soupir triste en défaussant son regard vers l’âtre de la cheminée. Le timbre tremblant de sa voix ne suffisait pas à dissimuler l’insolence qui se logeait également dans ses mots. Pendant longtemps, la sœur du milieu avait admiré le charisme et la témérité de la plus âgée, il était dur de feindre n’y voir aujourd’hui autre chose que de la vilenie. « J’ai invité Narcissa, et je ne t’ai pas invitée toi, parce que je pensais que nous avions encore des choses à nous dire » répondit-elle finalement à la véritable question de Bellatrix. Car c’était bien cela, après toutes ses années, qui l’intéressait encore, n’est-ce pas ? Elle n’avait jamais toléré d’être exclue et ne le vivait pas mieux aujourd’hui alors même que la fille bannie se tenait là sous ses yeux. « Et le fait que tu me parles comme si j’étais une accusée à la cour martiale ne fait que le confirmer Bella » osa-t-elle à nouveau confronter son regard en l’adoucissant par le surnom qu’elle lui avait autrefois donné. Et comme leur petite sœur avait souhaité ne pas être écarter de ce conflit, et bien soit, elle y prendrait part. Narcissa était douée d’un don pour attirer sur elle l’attention et avec un peu de chance, elle finirait peut-être bien par distraire Bellatrix suffisamment longtemps pour lui laisser une opportunité de transplaner loin de cet irrespirable salon. « Je ne sais pas ce qui est pire entre me figurer que tu te contentes de répéter ses mots ou que tu te sois belle et bien appropriée, après trois années, sa pensée de mangemort ! » espéra-t-elle offrir matière à réfléchir à la plus jeune en sachant bien que, emmurée dans la demeure familiale, et promise à Lucius Malefoy, de pareilles occasions n’étaient certainement que trop rares.


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MessageSujet: Re: Il faut cultiver la différence et non l’indifférence | SUJET CLOS Il faut cultiver la différence et non l’indifférence | SUJET CLOS 129196351Jeu 7 Déc 2017 - 18:13

J'étais agacée, irritée, tant par les remarques de mes deux soeurs que par la façon dont celles-ci réussissaient à m'exclure de leur conversation. Le visage fermé, j'assistais à leur joute verbale et accusais les critiques faites à mon encontre d'un regard assassin.
— Ne te trompe pas de cible, Bella, lui dis-je comme une mise en garde, conserve ton venin pour ceux qui ne sont pas tes alliés, sans quoi tu t'en mordras la baguette...
Et Bellatrix savait que je ne plaisantais pas, qu'il était tout à fait dans mes cordes de lui pourrir la vie si elle continuait à m'humilier de la sorte. Je n'étais pas que la douce petite fille fragile que je laissais entrevoir, j'étais bien plus et si mes soeurs connaissaient mon côté peste, elles ignoraient tout de ce dont j'étais capable lorsque l'on s'en prenait à moi d'un peu trop près.
— Quant à toi, pauvre idiote, lançai-je en faisant face à Andromeda, sache que je ne me suis approprié la pensée de personne. J'ai choisi mon camp, celui de ma famille, celui de l'homme comme j'aime. J'ai choisi le camp des plus forts et tu es vraiment stupide pour croire que j'ai pris cette décision sous l'influence de qui que ce soit. Ainsi donc crois-tu que ta vie misérable avec ton sale moldu de mari aurait pu m'inspirer d'une quelconque façon ? Comme tu es naïve, c'est d'un pathétique.
Dans ma colère, j'espérais que chacun de mes mots la frappe en plein coeur, je n'éprouvais sur le moment plus aucune pitié pour elle et si Bella ne se chargeait pas de la mettre en pièce, je décidai que je m'en occuperais moi-même. Envolée, la nostalgie de notre jeunesse passée, disparus, les souvenirs de nos moments de complicité, je n'éprouvais dès lors plus que de l'aversion pour cette fille qui avait jadis été ma soeur.
— Tu as fait une terrible erreur en m'invitant, ce soir, ajoutai-je avec dédain, mais ça ne m'étonne pas de toi, tu as toujours été la plus faible d'entre nous trois, quoi qu'on en dise. Si tu avais encore espoir de renouer avec tes soeurs, sache que pour nous, pour moi du moins, tu n'es plus rien.
Peut-être regretterai-je mes mots un peu plus tard mais à cet instant, ils soulageaient pleinement le poids que je pouvais ressentir en moi.
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MessageSujet: Re: Il faut cultiver la différence et non l’indifférence | SUJET CLOS Il faut cultiver la différence et non l’indifférence | SUJET CLOS 129196351Sam 9 Déc 2017 - 13:17


Bellatrix était une femme théâtrale. Elle savait ménager les effets, les utiliser pour toucher son public. Elle avait toujours su mettre une touche de folie dans ses mots ou bien quelques paroles dramatiques pour enjoliver une situation. Madame Lestrange ne comptait pas passer à côté de la mise en scène aujourd'hui. D'autant plus que Narcissa pouvait faire une très bonne actrice à son insu. Malheureusement, la réplique cinglante de sa sœur, ça Bellatrix ne l'avait pas prévu. Comment osait-elle se rebiffer ? L'aînée dû serrer le poing pour ne pas sortir sa baguette et faire une entaille sur la joue de son idiote de petite-soeur qui se permettait de la remettre en place, elle ! « Nous en reparlerons plus tard » siffla-t-elle de son air impérieux. Et Narcissa cette fois-ci n'avait pas son mot à dire. Elle allait regretter ses paroles, promesse de Black.
Andromeda s'engouffra dans la brèche ouverte par sa sœur pour lui indiquer qu'elle parlait comme un soldat. Bella avait l'impression d'être maintenant l'accusée et non la juge. Mais elle ne recula pas d'un pas, elle gonfla au contraire le torse pour paraître plus grande alors qu'elle n'atteignait même pas le mètre soixante-dix. L'outrageuse utilisation de son surnom lui donna un frisson de dégoût, si bien qu'elle répondit immédiatement : « Je t'interdis de m'appeler comme ça, la traître ! ». Entre Narcissa et Andromeda, il n'y en avait pas une pour calmer la dangereuse tempête qui allait s'abattre sur elles. Autant sur l'une que l'autre. N'y avait-il donc qu'elle pour valoir quelque chose ? Bellatrix continua sans se soucier du fait qu'elle volait la parole à Narcissa. Il s'agissait maintenant d'un règlement de compte entre les deux plus âgées duquel la plus jeune n'avait pas à se soucier. « tu te plains d'être une accusée? Qu'est-ce que nous avons fait pour que tu nous humilies ainsi ? Qu'est-ce que la famille Black t'a fait ? » cracha-t-elle en s'approchant brusquement pour pointer vulgairement son doigt osseux vers elle, « Nous te faisons donc honte ? ».

La jeune femme lâcha un son sourd lorsque sa petite sœur s'attaqua elle aussi à son aînée. Elle croisa les bras et se mit à faire les cent pas. Elle avait l'impression qu'on lui volait son moment de gloire, au profit en plus de celle qui en avait le plus souvent. Il y avait des jours où la plus jeune méritait des baffes. Fort heureusement pour elle, ses paroles étaient pleines de sens et faisait au moins l'honneur de leur famille. « Enfin quelqu'un qui n'a pas l'intelligence d'un elfe ! » s'exclama l'aînée qui venait de retourner sa veste. « Tu n'es qu'une misérable femme qui n'a rien d'une Black. Une déception, une vermine comme ton époux et ton rejeton. Tu fais pitié. Pour nous, tu es morte le jour où tu es partis, Tonks » fit-elle. Elle ne méritait pas le nom des Black. Plus maintenant. Bellatrix avait déjà donné plus d'argument que nécessaire sur son dégoût profond pour sa sœur. Elle n'arrivait pas à admettre qu'elle avait encore un résidu d'affection pour elle. Et comme elle ne se l'admettait pas à elle-même, elle ne risquait pas de l'admettre à voix haute non plus. Ainsi entourée par ses sœurs de sang mais plus de cœur, Andromeda n'avait pas d'issue honorable. Elle était seule contre tous, car c'était après tout le vie « formidable » et « joyeuse » qu'elle avait choisit. Ça lui donnait envie de vomir. Bellatrix ne retirait malheureusement aucune satisfaction de son attitude de hyène féroce.

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Dernière édition par Bellatrix C. Lestrange le Sam 6 Jan 2018 - 12:55, édité 1 fois
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