Mes chers élèves,

Je vous annonce la mise en place prochaine d'une chorale, installée sous forme d'un club que vous pourrez rejoindre à votre guise. Pour se faire je vous propose d'inscrire votre souhait de rejoindre cette aventure ci-dessous. Ainsi je ferai en sorte d'organiser ces réunions dans un lieu adapté et de choisir un registre qui se prêtera à la fréquentation de l'ensemble.

Si vous souhaitez rejoindre le projet, sachez que cela ne vous engage pas à être présent à toutes les répétitions, il s'agit d'un moment de détente et de partage. Toutes les maisons et les âges y seront en même temps (dans la limite des inscriptions bien entendu) alors n'hésitez pas à tenter ne serait-ce que pour voir si cela vous plaît !

Si toutefois certains restent des piliers de l'activité tout au long de l'année, nous pourrons envisager de préparer un petit récital pour le reste de l'école si cela vous intéresse.

J'espère vous retrouver nombreux très prochainement.

Professeur Hoover

Enfer et damnation, une chorale voyait le jour à leur école ! Les vacances de noël qui ponctuaient le milieu de l’année n’étaient même pas encore là que la jeune McKinnon se trouvait déjà complètement surmenée. Cette glorieuse sixième année n’était pourtant pas celle des examens. Mais entre les différents clubs qu'elle animait, les devoirs d'une préfète, les entraînements de quidditch, les parchemins de six pieds à rendre (les professeurs se fichaient complètement que les examens finaux n’aient lieu que l’année prochaine) et soyons honnêtes, les garçons et les masques capillaires également, la griffonne menaçait de péter un plomb. Elle ne voulait pas du tout s’inscrire à cette fichue chorale et évitait depuis deux jours avec brio toutes les mentions qui pouvaient en être faites (et c’était pas facile comme un nombre fou d’élèves la raillaient pour cette idée qu’ils pensaient être la sienne). Mais voilà qu’elle fit l’erreur de passer devant le panneau d’affichage ce matin-là. « Hein ? » commit-elle la seconde erreur de prononcer tandis que son amie Janice l’interpellait. « Ah oui une chorale comme c’est chouette ! ». Son rire sonnait un peu faux et elle déposa par terre la pile de livres qui lui barraient la vue et qu’elle comptait rendre à la bibliothèque (elle ne retrouvait plus sa sacoche qui avait subi un sortilège d’extension). Marlene McKinnon qui renonce à un club c’est un peu comme un maraudeur qui renonce à briser une règle de leur école. Sa fierté était en jeu. La benjamine Thickey était encore là et Marlene saisit d’une main un peu tremblante la plume qu’elle lui tendait et qui lui parut aussi lourde qu’une pelle avec laquelle on lui aurait demandé de creuser sa propre tombe. « Je chante très fort ! » ajouta-t-elle aussi fièrement que si elle avait avoué bien chanter en finissant d’inscrire son nom sur le parchemin.