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| "In the most peaceful times" | CLOTURE | |
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Sinistra Lowe COTÉ DU MALLa méchanceté s'apprend sans maître. | HIBOUX POSTÉS : 619 | AVATARS / CRÉDITS : Brie Larson ▬ ice macklin | SANG : Purement consanguin.
| Sujet: "In the most peaceful times" | CLOTURE Mar 26 Déc 2017 - 12:02 | |
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Kierán avait des choses à faire, ce soir-là. Pour une fois, il n'allait pas rester à comater dans son canapé avec son chien Spartacus pendant que sa soeur irait festoyer ailleurs entre mille et un verre d'alcool. Non, cela ne se passera pas comme cela, parce qu'il jouait au Tsar' de son ami Baldr Woodcroft, ce soir. Une fois qu'il eu mit sa cape sur son dos, et une fois assuré qu'il avait sa baguette dans sa poche, il quitta son petit appartement sous le regard plein de larmes de son animal de compagnie. Il traversa plusieurs rues rapidement, sans guère prêter attention aux passants qu'il croisait. Pourtant, Kierán Graves était de ces hommes qui observaient le monde de leur regard scientifique, analysant et explicitant toutes les plus petites choses de l'univers pour satisfaire leur curiosité malsaine. L'Irlandais était de cette trempe. Les plus petits détails le motivaient à regarder plus attentivement encore chaque situation. Mais ce soir-là et c'était rare, il avait l'esprit ailleurs, les pensées engourdies. Graves repensait à la discussion qu'il avait eu avec une fréquentation de sa sœur. Le moins que l'on puisse dire, c'était que c'était quelqu'un d'assez unique. Il ne s'étonnait pas qu'Oona s'entoure de personnes telles que celles-là, mais il ne pouvait pas s'empêcher, en bon grand frère qu'il était, de se faire quand même du soucis pour la dernière de la fratrie. Il avait toujours peur qu'elle tombe sur de mauvaises connaissances, surtout que la jeune femme vivait plus de nuit que de jour. Elle avait ses potions, bien entendu, qui étaient diablement efficaces en plus – c'est qu'il pouvait lui-même témoigner de leurs effets pour en avoir parfois subit les conséquences – mais c'était son rôle de regarder par dessus son épaule, quand bien même elle avait vingt-quatre ans. Lui-même ne pouvait pas donner l'exemple avec ses fréquentations. Entre les gens qu'il rencontrait au Ragtag and Bobtail, et les mangemorts à qui il rendait service de temps en temps, il n'était pas franchement le plus illustre de sa famille sur ce point-là. Kierán se demandait souvent ce que son père lui dirait à propos des Mangemorts. S'il était encore vivant, ses cheveux bruns se dresseraient sans doute sur sa tête d'apprendre que son fils fraternisait avec eux par opportunisme. Sans qu'il ne s'en rendit compte, il venait d'entrer au Tsarduck et il y avait déjà du monde. Les soirées animées de Baldr ramenait toujours un public, et c'était toujours sympa de passer une soirée ici – d'autant plus que son ami lui servait toujours au moins un Pur Malt gratuit dans la soirée. Il s'avança vers le bar et tendit sa main au gérant : « Il y a du monde ce soir » s'amusa-t-il en serrant brièvement la main de son ami. Justement, pour lancer les festivités, on lui servit un Pur Malt qu'il descendit aussi vite qu'il était humainement possible. Ça ne valait pas le Poteen, mais c'était pas mal. Il était vingt heures, c'était l'heure. Kierán s'avança vers le piano pour s'y asseoir. Ce n'était pas vraiment le genre de soirée où les gens venaient spécialement pour le voir lui. Disons plutôt que c'était l'occasion de boire un verre avec une musique agréable en arrière fond. La plupart des gens ne faisaient qu'écouter et ne le regardaient même pas de la soirée ce qui, admettons le, l'arrangeait considérablement. Il ne s'agissait après-tout pas d'un homme désireux d'être au centre de la scène. C'était pour cela que le piano était dans un coin de la pièce. Il y avait, chez l'Irlandais, une espèce de sentiment paisible lorsqu'il jouait de la musique. Il se rappelait travailler devant le piano à queue de leur maison à Galway lorsqu'il était enfant, devant les toiles de ses glorieux ancêtres qui l'écoutaient attentivement ou qui, pour certains, râlaient d'être ainsi tirés de leur sommeil. Kierán avait toujours eu un don pour la musique et pour toute chose en général. Sa sensibilité exacerbée ne pouvait être remarquée que lorsqu'il jouait de la musique, puisqu'il était au contraire un homme qui intériorisait la plupart de ses émotions fortes. Il transmettait à travers les notes ce qu'il ressentait et c'était pour lui le moyen le plus simple de s'exprimer. S'il jouait une musique joyeuse, c'est qu'il l'était. S'il jouait une musique triste, par contre... Fort heureusement, ce n'était pas le cas ce soir. Il était ici pour donner au Tsarduck une atmosphère conviviale. Rien de plus, rien de moins.
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Dernière édition par Kierán A. Graves le Dim 14 Jan 2018 - 12:23, édité 1 fois |
| | | Melody Fawkes COTÉ DU BIENOn n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait. | HIBOUX POSTÉS : 320 | AVATARS / CRÉDITS : Alison Sudol - Bazzart | SANG : Sang-mêlé
| Sujet: Re: "In the most peaceful times" | CLOTURE Mar 26 Déc 2017 - 16:25 | |
| La journée avait été longue. Les audiences, les débats et les jugements s'étaient enchaînés, tous plus compliqués les uns que les autres, et Merrick Carrow n'avait pas cessé de couper la parole à Melody, ce qui lui avait quelque peu déplu. Son collègue était toujours aux aguets quand il s'agissait des paroles de la blondinette, s'appliquant à la contredire aussi souvent que possible. Il était clair qu'il ne l'appréciait pas énormément, ce qu'elle ne comprenait pas. Après tout, ils ne se connaissaient pas assez pour qu'il éprouve un sentiment aussi fort pour elle, même négatif. Il était vrai qu'ils s'étaient croisés à Poudlard, tout deux faisant partie de la maison Serpentard, mais là encore, ils ne s'étaient pas beaucoup parlé, Melody évitant soigneusement de s'atirer des problèmes auprès de ses camarades de maison. Donc comment pouvait-il la détester sans la connaître ? Surtout que cela empiétait sur leur travail ! Mais bon, après tout, elle n'en avait cure et avait continué de faire des remarques, pour la plupart intelligentes et utiles au jugement, sans se préoccuper de son collègue. Heureusement pour Melody, elle n'avait pas que des collègues comme celui-ci. Certains étaient très sympathiques, notamment une : Emma. Une jeune sorcière, née moldue, très gentille et attachante. Depuis qu'elle et Melody s'étaient rencontrées, il y avait de cela deux ans, elles étaient devenues de grandes amies. Après cette journée fatigante, les deux collègues et amies avaient décidé d'aller boire un verre au Tsarducks Coffee, dans lequel été organisée ce soir une soirée musicale, ce qui plaisait beaucoup à Melody. Les deux-jeunes femmes sortirent du Magenmagot à dix-neuf heures cinquante et la soirée commençait à vingt heures, elles auraient donc quelques minutes de retard, mais rien de bien méchant. Elles se dépêchèrent, bousculant parfois des personnes et s'excusant ensuite. Enfin arrivée devant le bar, elles entrèrent. "Eh bien, il y a beaucoup de monde ce soir !" s'exclama Melody. Il n'y avait plus aucune place, on aurait dit que tous les sorciers de Londres s'étaient donné rendez-vous ici, ce qui était plus ou moins le cas finalement. Grâce à leurs sourires enjôleurs et à la bonne volonté de certaines personnes présentes dans le bar, elles réussirent à se faufiler jusqu'au comptoir et à s'asseoir. "Bonsoir ! Deux cocktails Tue-loups s'il vous plait" commanda Melody pour elle et son amie. Rien de tel qu'un cocktail sucré pour passer une bonne soirée ! Maintenant qu'elles étaient assises et qu'elles s’apprêtaient à siroter leur boisson tout en discutant et en écoutant de la musique, Melody pu prendre le temps de regarder autour d'elle. Il y avait visiblement beaucoup de groupe d'amis venant boire un coup ensemble, des couples s'étant donné rendez-vous... Le bar était plein de vie ! Puis, dans un coin sombre, caché derrière son piano, le pianiste enchantait leur soirée en jouant de belles et joyeuses mélodies. Le regard de Melody fut comme happé par cette personne. C'était un jeune homme, assez viril et plutôt beau garçon, de loin en tout cas, car de toute façon il était bien trop éloigné du comptoir pour qu'elle distingue assez bien son visage. Mais, ce qui la fascinait, c'était ce qu'il dégageait. Alors que ses doigts courraient sur les touches du piano, il dégageait une aura puissante, forte, pleine d'énergie, quelque chose de magnétique. "Mel ?" l'appela Emma, faisant sursauter la jeune femme. Elle se tourna alors de nouveau vers elle en lui demandant de répéter la question. La soirée se passa comme cela : Melody jetait de temps en temps des petits coups d’œil au pianiste et le reste du temps discutait de tout et de rien avec Emma.
Dernière édition par Melody Fawkes le Mar 26 Déc 2017 - 23:25, édité 3 fois |
| | | Sinistra Lowe COTÉ DU MALLa méchanceté s'apprend sans maître. | HIBOUX POSTÉS : 619 | AVATARS / CRÉDITS : Brie Larson ▬ ice macklin | SANG : Purement consanguin.
| Sujet: Re: "In the most peaceful times" | CLOTURE Mar 26 Déc 2017 - 21:39 | |
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Kierán se sentait diablement bien lorsqu'il jouait de la musique. Il se sentait peut-être revivre, peut-être exprimait-il enfin ce qu'il ne parvenait pas à partager à haute voix dans son salon vide de toute autre existence que celle de son animal – qui de toute manière ne se préoccupait guère de son maître puisqu'il dormait toute la journée les quatre fers en l'air. Le jeune homme s'amusait à changer les rythmes de certaines mélodies, sans que personne ne se rende compte de ses petits arrangements. Il s'amusait bien seul, Kierán Graves, et il enchaînait rapidement les quelques morceaux qu'il avait choisit dans son vaste répertoire. Il jouait autant un répertoire classique que très contemporain, il s'était même amusé à jouer une musique moldue sans que personne ne se soucie de lui. Derrière ce piano, le langue-de-plomb était libre : Baldr lui donnait sa bénédiction tant qu'il y avait du monde dans son commerce, ce qui était présentement le cas. Donner un peu de vie à travers des notes de musique plaisait beaucoup à l'éternel romantique qu'était le jeune Irlandais. Il aimait dépeindre des émotions du bout de ses doigts et il aimait lire l'effet que cela faisait sur le monde. Ce monde ne semblait pas sensible à son romantisme. A l'exception peut-être, d'une personne, assise au bar. Fort heureusement pour qui avait une oreille initiée à la musique, il arrivait à la fin du morceau, car il lui semblait que ses mains se faisaient maintenant plus fébriles. Croiser ainsi les yeux de quelqu'un lorsqu'il jouait n'était pas anodin, pour la simple et bonne raison que Kierán jouait habituellement toujours les yeux fermés. Qu'est-ce qui lui avait fait ouvrir les yeux pour regarder cette femme ? Il ne le savait pas. Mais qu'elle femme ! Elle lui semblait belle, de loin, perchée sur sa chaise de bar. Mais pourtant, il ne se leva pas pour aller la voir. Il finit paisiblement son morceau et s'adossa contre son dossier de chaise. Il avait dû enchaîner une dizaine de morceaux sans s'arrêter et un Pur... Tient donc, Baldr avait lu dans ses pensées d'alcoolique irlandais. « Tu lis dans mes pensées » s'amusa-t-il en lui souriant. « J'en fais encore une volée de dix et je suis libre pour aller finir ma soirée où je l'entends ? » demanda-t-il à son patron exceptionnel, qui avait décidément le meilleur Pur Malt de tous les bars moldus et sorciers. Après avoir descendu son deuxième verre de la soirée, il se promis d'en payer un auprès de son boss pour être aussi conciliant avec sa personne. Trois quart d'heures plus tard, dans l'ignorance générale, il ferma son piano et se dirigea vers le bar où il s'assit pour commander : « Il va bien falloir que je paie au moins un verre dans la soirée, au lieu de me les faire offrir » s'amusa-t-il, « un poteen du coup ! ». On ne renie pas ses origines pour rien, n'est-ce pas ? Mais maintenant qu'il était attablé au bar, ses yeux bleus glissèrent vers la jeune femme blonde qu'il avait aperçut lorsqu'il jouait. Kierán eut l'impression d'être frappé de stupeur tant il la trouvait belle. De là où il était, il saisissait son rire franc et il était définitivement charmé par celui-ci. Mais la jeune femme était en compagnie d'une amie, et il n'était pas de ceux qui interrompaient les soirées des gens pour son propre plaisir. Il se contenta de tapoter le bar en attendant paisiblement son verre de jus de patate. Baldr lui servit un verre tellement grand que son âme d'Irlandais sentait que le peu de fierté qui lui restait allait disparaître au fur et à mesure qu'il s'alcoolisait. A nouveau, il posa ses yeux sur la femme qu'il avait aperçue et qui, en l'espace de même pas cinq minutes, était désormais seule au bar qui commençait à se vider. Le spectacle était terminé. Kierán saisit son verre et fit disparaître l'espace des quelques places entre eux en deux foulées. « Bonsoir » la salua-t-il de son air tranquille, « j'ose espérer que la musique était à votre goût ? ». L'Irlandais lui offrit un grand sourire en dévoilant ses dents blanches parfaitement alignées. Il porta à ses lèvres son verre en la détaillant discrètement. Ses yeux bleus ne quittaient pas son charmant visage, car même s'il l'avait voulu, il n'aurait pu se résigner à les poser ailleurs. Complètement charmé par les traits harmonieux de la cliente, il en oublia le verre de son alcool préféré qu'il abandonna à côté de sa main. Pourtant, habituellement, rien ne passait avant le poteen. Absolument rien.
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| | | Melody Fawkes COTÉ DU BIENOn n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait. | HIBOUX POSTÉS : 320 | AVATARS / CRÉDITS : Alison Sudol - Bazzart | SANG : Sang-mêlé
| Sujet: Re: "In the most peaceful times" | CLOTURE Mer 27 Déc 2017 - 11:48 | |
| Les musiques s’enchaînaient, les coups d’œil et les bavardages aussi. Emma était une fille drôle, elle avait toujours des blagues à raconter, mais aussi des avis sur tout et tout le monde. La jeune née-moldue n'avait pas la langue dans sa poche, un peu comme Melody. D'ailleurs, elle n'appréciait pas vraiment Carrow non plus, et ne se privait pas de le crier sur tout les toits, enfin tant qu'il n'était pas dans les parages. La seule qui lui rentrait vraiment dedans, si l'on peut dire, c'était bien Melody. Mais toujours de manière bienveillante, pour lui faire comprendre qu'on ne s'amusait pas à rabaisser Melody Fawkes comme cela, pour rien et à toutes les sauces. Enfin, il n'était pas question de cet homme ce soir, Emma avait des choses beaucoup plus intéressantes à raconter : elle avait rencontré un jeune homme, visiblement fort intéressant. "Il est grand, intelligent, marrant et... Il est de mon monde !" avoua la jeune femme, parlant du monde des moldus. Elle avait ds étoiles dans les yeux et semblait déjà bien amoureuse. Melody sourit avant de féliciter son amie en lui demandant de lui en dire plus. Une fois lancée, Emma pouvait tenir très longtemps une conversation à elle seule. Bien-sûr, son amie l'écoutait de manière attentive, mais elle ne se privait pas non plus de se tourner, de temps en temps, vers le pianiste. Il jouait des morceaux plus beaux les uns que les autres, Melody crut même reconnaître une musique moldue, mais comme personne dans le bar ne réagit, elle se dit qu'elle avait du confondre. La musique cessa et le jeune homme sirota un verre, toujours sur sa chaise derrière son grand instrument. Puis, rapidement, il recommença à égayer la grande pièce pleine de monde, pour le plus grand bonheur de Melody. Elle adorait la musique, elle trouvait ça charmant et surtout cela permettait de faire passer des émotions intenses et fortes. Mais elle n'avait jamais réussit à jouer d'un instrument. Déjà, sa grand-mère n'aurait jamais accepté de lui payer des cours, même si elle en avait toujours rêvé... Aujourd'hui, elle n'avait plus le temps. Ou peut-être plus la motivation. Elle avait tant d'autres choses dans sa vie : la couture, la cuisine, son travail... Intérieurement, à cet instant, elle se promit qu'un jour, plus tard, elle prendrait des cours de musique. De piano peut-être, ou alors de violon. Elle verrait bien le jour venu. "Melody, tu m'écoutes là ?" demande Emma, faisant revenir la jeune femme auprès d'elle. Sans s'en rendre compte, cela faisait plusieurs minutes qu'elle regardait le jeune homme derrière le piano. "Oui, pardon. Tu me parlais de la cravate bleue de... William, c'est ça ?". Le sourire enjôleur de la jeune blonde permet à son amie de lui pardonner plus facilement son inattention, et la conversation reprit comme si rien ne c'était passé. Après un petit moment, la musique cessa de nouveau, mais définitivement cette fois, car le jeune musicien se rendit au bar, non loin des deux amies. Le commerce était en train de se vider, il commençait à être tard et l'animation que créait la musique n'était plus là pour les retenir. Après une dernière petite histoire drôle et un grand sourire, Emma annonça à son amie et collègue qu'elle devait rentrer. Le verre de Melody n'était pas encore vide, alors elle décida de rester. "D'accord, mais sois prudente en rentrant ! A demain Mel !" dit Emma en partant. Soudain, une voix masculine venant de derrière elle la salua. Elle se retourna et reconnut le pianiste. Il était encore plus beau de près, se dit-elle en le voyant. Et le magnétisme qu'il dégageait quand il jouait était toujours présent, même s'il n'était plus derrière son piano. "Bonsoir" répondit-elle en souriant. Le sourire du jeune homme étira un peu plus celui de Melody. "Oui, c'était très bien, quoi qu'un peu trop court peut-être.". En effet, elle l'aurait bien écouté, ou regardé, jouer encore un petit moment. "Vous jouez souvent ici ?" demanda-t-elle. |
| | | Sinistra Lowe COTÉ DU MALLa méchanceté s'apprend sans maître. | HIBOUX POSTÉS : 619 | AVATARS / CRÉDITS : Brie Larson ▬ ice macklin | SANG : Purement consanguin.
| Sujet: Re: "In the most peaceful times" | CLOTURE Jeu 28 Déc 2017 - 12:32 | |
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Kierán aimait bien les soirées au Tsarduck's. Il y passait un bon moment, faisait profiter les clients, touchait une petite commission – et quelques verres – pour service rendu à la nation, et il avait parfois le privilège de rentrer chez lui accompagné d'une charmante demoiselle. Si les idées peu catholiques de Kierán auraient pu s'appliquer à la jeune femme qu'il avait vu s'attabler au bar, ce n'était pas le cas. Pour une fois, il venait parler à une jeune femme en toute innocence et parce qu'elle lui plaisait simplement. L'Irlandais s'amusait de venir l'observer de plus près et d'entendre enfin le son de sa voix. Car il l'avait vu bavarder toute la soirée avec son amie disparue et il s'était plusieurs fois demandé quel timbre pouvait-être attribué à une si charmante femme. C'est tout naturellement qu'il s'avança vers elle, pour s'asseoir sur la chaise sur laquelle était perchée son amie un peu plus tôt. « Un peu court ? » s'amusa-t-il pourtant en baissant ses yeux vers son jus de patate, « je crois que je ne reste habituellement pas aussi longtemps » claironna-t-il enfin en portant son verre à ses lèvres. C'était vrai. Il venait surtout pour attirer les badauds et quelques clients, mais repartait souvent vite, parce qu'il commençait tôt au Ministère – et qu'il était suffisamment en retard en temps général. Graves n'était à l'heure que pour son ami et ses représentations. Au Ministère, il n'était pas à l'heure et ne l'était pas plus lorsqu'il prévoyait de se saouler autour d'un verre avec sa meilleure amie Andromeda. « Mais je ne me suis pas présenté : Kierán Aloysius Graves » l'informa-t-il sans pourtant lui tendre la mains. L'irlandais était de ces gens ayant reçus une éducation assez aristocratique pour qu'il reste quelques toc de langage. Il se présentait toujours en donnant son prénom et son deuxième prénom, parce que si le deuxième avait été donné, c'était justement pour qu'on l'entende. Aloysius Graves avait été un grand homme, un des premiers Aurors au MACUSA, le premier d'une longue lignée de Graves là-bas, d'ailleurs. Il avait immigré d'Irlande après les famines. Le jeune homme était fier de savoir cet homme de sa famille, et il était fier de porter son nom. La jeune femme lui demanda s'il jouait souvent ici, et le sourire du langue-de-plomb s'étira : « Quelques fois par semaines, quand Baldr me le demande » l'informa-t-il toujours paisiblement. « Ne nous sommes nous jamais croisé ? » lui demanda-t-il enfin en plongeant ses yeux clairs dans ceux, tout aussi clairs de la jeune femme. Elle lui disait vaguement quelque chose, mais il était prêt à casser sa baguette qu'il ne l'avait jamais vu au Tsarduck's. Il n'était pas non plus un client habitué, et ne venait que pour rendre service à son ami, mais il ne l'avait jamais vu à une soirée musicale telle que celle-ci. Bien entendu, il se pouvait aussi que perdue dans la foule, il n'ai pu croiser son regard et se soit contenté de jouer, ou siroter son Pur Malt en paix. Kierán aimait autant la tranquillité que la musique. La musique égayait son cœur autant que sa vie, et ciel, il adorait cela depuis son enfance. Il s'était plut à jouer divers morceaux devant les tableaux de ses ancêtres, qui parfois, saisissaient ses erreurs et fronçaient le nez de manière désagréable. Sans la musique, disait Nietzsche, la vie serait une erreur.
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| | | Melody Fawkes COTÉ DU BIENOn n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait. | HIBOUX POSTÉS : 320 | AVATARS / CRÉDITS : Alison Sudol - Bazzart | SANG : Sang-mêlé
| Sujet: Re: "In the most peaceful times" | CLOTURE Jeu 28 Déc 2017 - 22:50 | |
| Le bar se vidait doucement, mais surement. Mais Melody n'y prêtait pas attention. Normalement, elle aurait du commencer à s’inquiéter de l'heure qu'il était, car elle commençait tôt demain et qu'elle n'aimait pas rentrer trop tard chez elle, mais là encore, elle n'y prêtait pas attention. La chose qui accaparait toutes ses pensées venait de prendre la place qu'Emma avait laissée vacante et de s'asseoir en face de la juriste. Le pianiste était visiblement parti pour passer un moment avec elle et on ne pouvait clairement pas dire que cela lui déplaisait, bien au contraire. Lorsque le musicien avouer ne pas rester aussi longtemps d'habitude, Melody répondit "J'ai eu de la chance de venir ce soir, alors". Comment pouvait-elle lui expliquer que oui, pour elle, cette soirée avait été bien trop courte. Elle aurait pu continuer à le regarder jouer pendant des heures, voire plus. Il y avait quelque chose dans ce jeune homme qui lui donnait envie d'en savoir plus. Elle aurait aimé lui demander de retourner au piano et de jouer pour elle toute la nuit, mais c'était totalement fou et très déplacé de sa part, surtout qu'elle ne savait rien de cet homme. Lorsqu'il porta son verre à ses lèvres, elle l'imita et but la dernière gorgée de son cocktail. D'un coup, sans prévenir, il se présenta. Sans lui tendre la main, juste en buvant son verre, en toute simplicité, ce qui fit sourire Melody. Ce Mr Graves devenait de plus en plus intéressant. En gardant son sourire, elle décida de se présenter à son tour "Enchantée, Mr Graves. C'est à mon tour donc, je suppose. Je m'appelle Melody Fawkes". Ce nom, Graves, disait quelque chose à Melody, mais il lui était impossible de se souvenir où, quand et comment elle l'avait déjà entendu. Elle avait beau se creuser la tête, enfin essayer de se creuser la tête puisque le pianiste accaparait bien trop son intention pour qu'elle réfléchisse correctement, rien ne lui revenait ! Tant pis, cela finirait par resurgir à un moment ou un autre s'était-elle dit en abandonnant les recherches. Elle ne savait pas encore à quel point elle avait raison... Melody secoua la tête lorsqu'il lui demanda s'ils s'étaient déjà rencontré. Autant elle était sûre d'avoir déjà entendu son nom, autant elle était persuadée de ne jamais l'avoir vu. Elle venait de temps en temps dans ce bar, mais c'était la première fois qu'elle venait à l'occasion d'une soirée musicale. "Non, jamais, je m'en serais souvenue je pense !" s'exclama-t-elle. Avait-elle vraiment dit ça. Melody était du genre à dire ce qu'elle pensait sans se demander comme cela pouvait être perçu. Elle se mordit la lève inférieure en repensant à ce qu'elle venait de dire à Mr Graves. C'était beaucoup trop franc à son goût et assez inconvenant. Pour elle, c'était comme si elle lui avouer clairement qu'il lui plaisait et qu'elle ne pouvait que se souvenir de leur rencontrer... Mais quelle idiote... Elle se surprit elle même, à vrai dire. Elle n'était pas si fébrile face à un homme habituellement. Pour tenter de faire oublier ce qu'elle venait de dire, elle murmura "Je tenterai de revenir la prochaine fois. C'était très agréable de vous écouter jouer". Peut-être que, pour une fois, elle pourrait s'autoriser à faire une sortie tard le soir si c'était pour écouter de la bonne musique en si bonne compagnie...
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| | | Sinistra Lowe COTÉ DU MALLa méchanceté s'apprend sans maître. | HIBOUX POSTÉS : 619 | AVATARS / CRÉDITS : Brie Larson ▬ ice macklin | SANG : Purement consanguin.
| Sujet: Re: "In the most peaceful times" | CLOTURE Dim 31 Déc 2017 - 13:37 | |
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Kierán savait que son ami et gérant du Tsar' n'allait pas fermer son bar de sitôt. Tous les deux avaient au moins encore une heure devant eux, pour discuter, apprendre à se connaître un peu mieux, s'échanger des sourires, encore. Le jeune homme avait l'impression que tout ce qu'il pouvait voir, c'était cette femme, ses cheveux blonds et ses yeux bleus. Il n'avait pas ressentit ce genre de sentiments étranges depuis des années. Depuis qu'il était célibataire en réalité. Lorsque sa petite amie de longue date l'avait quitté quelques mois après la mort de son père, Kierán s'était sentit plus seul qu'il ne l'avait jamais été. Si être en couple ne l'avait pas aidé à se sentir plus comprit, il s'était sentit un peu moins abandonné. Lorsqu'elle était partie pourtant, désireuse d'aventures et de voyages, l'étudiant langue-de-plomb de l'époque s'était sentit abandonné. Seul. Plus de mère. Plus de père. Une sœur dans les rues, dans un autre pays, peut-être. Pas d'amis. Il l'avait aimé cette fille. Des années qu'ils étaient ensemble, il avait même osé penser qu'il ferait sa vie avec elle. Et là, il était devant cette femme, et il retrouvait un sentiment profond qu'il ne pensait plus pouvoir éprouver. Il ne savait pas si c'était la chance qui l'avait fait venir ici ce soir ou le destin. Graves après tout, travaillait dans la salle des prophéties, ce n'était pas rien. Il avait des connaissances poussées sur le destin, sur le hasard, sur la chance. Ce que cette jeune femme n'avait de toute évidence pas, parce qu'il connaissait tout le monde au Département des Mystères. Respectueuse, elle ne l'appela pas par son prénom mais par son nom, ce qui donnait au fond, un aspect informel à la conversation. Kierán eut une espèce de choc lorsqu'elle lui dit son nom. Il n'en montra rien, mais il eut l'impression qu'on le sortait dans le froid. Il passa une main dans ses cheveux châtain pour retrouver de la contenance. « Vous êtes la sœur de Raven Fawkes ? » lui demanda-t-il finalement. C'était donc pour cela qu'elle lui disait quelque chose. Elle ressemblait à cette femme qu'il tenait pour responsable de la mort de son père Callaghan. Avec un peu de chance, il s'agissait de sa cousine ? Le jeune Irlandais avait presque l'impression que la bulle étrange dans laquelle tous les deux s'étaient perdus, venait d'éclater pour les ramener à la réalité. Ils étaient dans un bar, tard le soir, voilà tout. « Enchanté, dans tous les cas » répondit-il malgré tout. En effet, il n'y avait que lui qui pouvait la connaître, ou avoir l'impression de la connaître. Etait-elle la version améliorée de Raven ? Avait-elle un semblant de morale, contrairement à sa sœur ? Les questions plus loufoques les unes que les autres traversaient son esprit comme les idées le faisaient toujours. Il sourit lorsqu'elle lui dit qu'elle essaiera de venir le voir jouer la prochaine fois. S'il ne l'avait pas trouvé aussi charmante, il lui aurait bien volontiers proposer de venir le voir jouer chez lui, avec des idées assez peu innocentes il fallait bien l'admettre. « Je serais ravi de vous y revoir » lui dit-il, sincère malgré ses doutes. « Vous travaillez au Ministère ? » continua-t-il. Il se demandait si, comme sa sœur, elle faisait carrière dans cet endroit où il ne l'avait jamais vu. Kierán ne faisait pas trop attention aux gens qui parcouraient comme lui les couloirs du Haut Lieu Magique de Grande-Bretagne. Il préférait se perdre dans ses pensées, et réfléchir à l'excuse qu'il allait fournir pour son énième retard. Mais peut-être que s'il avait une chance de croiser Melody là-bas, il irait à l'heure désormais ?
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| | | Melody Fawkes COTÉ DU BIENOn n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait. | HIBOUX POSTÉS : 320 | AVATARS / CRÉDITS : Alison Sudol - Bazzart | SANG : Sang-mêlé
| Sujet: Re: "In the most peaceful times" | CLOTURE Lun 1 Jan 2018 - 22:14 | |
| Le temps passait rapidement, la nuit était bien entamée et le bar presque vide. Lors d'une soirée normale, Melody serait déjà rentrée chez elle depuis un petit moment afin de ne pas être trop fatiguée le lendemain au travail. Mais là, rien n'était normal. Elle était assise au bar, en charmante compagnie, à discuter et sourire encore et encore, comme si tout se résumait à ça. Elle ne pensait à rien d'autre qu'à l'homme assis en face d'elle. Quelque chose se passa, un tout petit rien. Quelque chose dans l'expression de Kierán Graves changea. Était-ce une ombre qui été passée sur son visage ? Ou un haussement de sourcil ? Ou peut-être sa mâchoire qui s'était soudain crispée ? Melody était incapable de savoir en quoi l'expression de l'homme en face d'elle s'était changée, c'était seulement l'espace d'un instant, presque imperceptible même, mais elle avait perçu quelque chose, enfin elle pensait avoir perçu quelque chose, ce qui était bien différent que d'être sûre et certaine. Mais elle n'eut pas vraiment le temps de se demander s'il y avait vraiment eu quelque chose ou non, car le nom de sa sœur fut prononcé, interrompant le fil de ses pensées. Il connaissait donc Raven. Lui avait-elle déjà parlé de sa petite sœur ? Surement pas, ce n'était pas son genre. Était-ce un Auror ? Ou un de ses amis ? Quoique Melody connaissait à peu près tous les amis de son aînée. "Oui, je suis sa petite sœur. D'où la connaissez-vous ?" ne put-elle s'empêcher de demander. Après tout, si Raven avait un homme pareil dans son entourage, pourquoi ne lui avait-elle pas présenté ? Non pas que la blondinette ne supportait pas le célibat, mais il semblait si... Si... Elle n'avait pas les mots, mais il semblait en accord avec elle. Elle ne savait pas non plus comment l'expliquer. Bel homme, talentueux et ce sourire... Melody n'avait jamais vu un tel sourire. Le genre de ceux qui vous transportent ailleurs quand vous les voyez, qui vous font oublier tout le reste, qui vous charment... "Moi de même" répondit-elle un large sourire aux lèvres lorsqu'il affirma être enchanté. Oui, elle l'était aussi. Pourquoi, elle ne le savait pas trop. Mais il y avait quelque chose chez cet homme qui la faisait sourire. D'ailleurs, lorsqu'il dit qu'il serait heureux de la revoir à l'occasion de soirée comme celle-ci, le sourire de Melody ne fit que s'agrandir. "Il faudra que je fasse plus attention en passant devant le bar pour savoir quelle sera la prochaine date alors" murmura-t-elle, un sourire un brin malicieux aux lèvres. C'était bête, mais elle avait déjà envie de le revoir. Ils étaient encore en train de discuter ensemble qu'elle pensais déjà à la fois d'après? Melody n'avait jamais ressenti une chose aussi forte, aussi étrange. Était-ce ridicule ? Surement, mais elle ne pouvait pas s'empêcher de ressentir cela. Elle espérait simplement ne pas être la seule... Il était vrai que le Ministère employait bon nombre de sorciers, alors il avait peu de chance de se tromper, sauf cas exceptionnel. "Oui" répondit-il doucement. "Au Magenmagot, plus précisément. Et vous ?". Était-elle curieuse ? Peut-être un peu. Avait-elle envie d'en apprendre plus sur le dénommé Kierán ? Absolument. |
| | | Sinistra Lowe COTÉ DU MALLa méchanceté s'apprend sans maître. | HIBOUX POSTÉS : 619 | AVATARS / CRÉDITS : Brie Larson ▬ ice macklin | SANG : Purement consanguin.
| Sujet: Re: "In the most peaceful times" | CLOTURE Mer 3 Jan 2018 - 11:45 | |
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Il y avait dans le monde, plusieurs types de personnes, ce qui était fort heureux pour la diversité de la race humaine. Certains se démarquaient physiquement, d'autres mentalement, d'autres encore, caractériellement. Ces derniers étaient, aux yeux de Kierán, les plus intéressants Avec eux en effet, il n'était pas possible – ou difficilement faisable – de prévoir l'entièreté d'une conversation à l'avance, ce qu'il s'amusait beaucoup à faire, surtout lorsqu'il allait voir une fille. Pourtant ce soir-là, la fille qu'il alla voir semblait être enveloppée d'un voile d'innocence dont il ne sera pas le bourreau. Elle méritait sans doute de rester cachée dans ce drap, loin des regards calculateurs de l'héritier Graves. Il n'avait pas prévu de s'attarder en charmante compagnie ce soir, parce qu'il n'en avait originellement pas envie. Il avait prévu de venir travailler et de repartir comme il était venu. Pas de sieste – hum hum – dans un autre lit que le sien en perspective. Surtout vu la bombe que venait de lâcher la jeune femme. Raven Fawkes avait donc une sœur, et la seule perspective de se retrouver face à un modèle réduit de l'Auror suffisait à donner au langue-de-plomb des envies lâches de fuite. Il n'avait pas été un Gryffondor, mais un Serdaigle, même pas un Chapeauflou. Son intelligence vive de rapace lui signifiait de mettre un terme à leur discussion agréable pour qu'il puisse retourner dormir dans son propre lit. Mais comme animé d'un pressentiment, il ne bougea pas d'un cil lorsqu'elle lui demanda d'où il la connaissait. Jugeant la conversation suffisamment agréable pour ne pas être gâchée, il lui répondit : « Mon père était son supérieur ». Si tout se passait comme il le prévoyait, elle ne lui demandera pas pourquoi cette phrase était au passé et non au présent, et tout irait pour le mieux, sans qu'il n'ai besoin de dire de vilains mensonges. Il était particulièrement étonnant qu'il ne veuille pas mentir à une inconnue alors qu'il lui arrivait de le faire à des gens très proches de lui. Kierán se contentait la plupart du temps d'omettre des informations – comme il venait de le faire avec la lumineuse Melody Fawkes – plutôt que de sciemment bafouer la confiance d'un ami par de fausses informations. Mais parfois, la sécurité de l'autre autant que la sienne le forçait à faire des choses qui n'étaient pas dans sa moralité. L'Irlandais n'était pas de ces hommes dont la droiture guidait sa vie. Il suivait ses instincts et s'adressait ensuite à son intelligence avant de prendre une décision. Mais il ne s'en faisait pas trop pour la moralité. L'opportunisme qu'il avait hérité de ses ancêtres et dont il lui semblait que sa sœur soit aussi pourvue, le faisait agir selon ses propres envies et plans. Il ne connaissait pas encore assez bien Melody pour réellement culpabiliser de lui donner de fausses informations, même si cela le titillera assurément lorsqu'il le fera. « Je suis certains que vous viendrez de vous-même, comme portée par une envie irrésistible de me voir jouer » s'amusa-t-il à la taquiner. Il baissa ses yeux vers son verre et fit glisser son regard sur celui de la jeune femme. « Je ne me trompe pas en disant qu'il s'agit d'un cocktail Tue-Loup ? » lui demanda Kierán tout naturellement, comme s'il connaissait tout ce qu'on pouvait servir dans ce bar. En réalité, son côté alcoolique lui permettait de savoir par un simple coup d’œil ce qui reposait au fond de ce verre entamé. Les irlandais avec l'alcool étaient comme les français avec le fromage. Un coup d’œil et l'on en connaît la variété, si tant est que l'on en soit un amateur. Elle l'informa bien gentiment qu'elle travaillait au Magenmagot et l'ironie de toute cette vaste discussion le fit sourire. Raven travaillait chez les Aurors, et sa sœur chez les avocats. C'était très amusant. « Le droit est quelque chose de tout à fait intéressant » lui dit-il sans pourtant ne connaître aucun article de loi. Le droit demandait une moralité que Graves ne possédait pas. « Je suis langue-de-plomb » répondit-il finalement en écho de sa réponse.
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| | | Melody Fawkes COTÉ DU BIENOn n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait. | HIBOUX POSTÉS : 320 | AVATARS / CRÉDITS : Alison Sudol - Bazzart | SANG : Sang-mêlé
| Sujet: Re: "In the most peaceful times" | CLOTURE Mer 3 Jan 2018 - 21:33 | |
| De nouveau, les lèvres du jeune Graves se pincèrent, très légèrement, presque imperceptiblement, mais Melody le remarqua, mais elle ne dit rien. Après tout, elle n'était pas sûre d'avoir vraiment vu cela. Elle n'avait pas envie de gâcher ce moment, qu'elle trouvait fort agréable, en se questionnement sur des réactions négatives qu'elle avait surement imaginé ! Elle discutait avec un charmant jeune homme, pour la première fois depuis longtemps, après avoir passé une excellente soirée à l'écouter et le regarder jouer du piano. Que pouvait-on demander de mieux ? Melody avait l'impression d'être dans une bulle, juste en compagnie de cet homme qu'elle trouvait très séduisant. Lorsqu'il lui dit qu'il connaissait Raven car son père était son supérieur, elle arqua un sourcil. Elle savait bien qu'elle avait déjà entendu ce nom. Graves. Pourtant, ce soir là, elle n'arriva pas à se souvenir dans quelles circonstances elle l'avait entendu. En effet c'était sa sœur qui avait prononcé ce nom et elle semblait se souvenir que c'était un moment assez triste, voire grave, mais impossible de remettre le doigt dessus. Peut-être que cela valait mieux, après tout. Elle chercherait plus tard, elle avait mieux à faire : continuer de discuter avec ce jeune homme fort intéressant. De toute façon, le ton de sa phrase ne laissait pas entrevoir de réponse possible. Alors Melody hocha la tête et continua à siroter son cocktail. L'envie irrésistible de le voir jouer de nouveau ? Elle l'avait déjà. Mais comment pouvait-il bien le savoir ? S'était-elle trahit ? Son désir - de le revoir jouer, évidement - était si voyait que ça ? Le rose lui monta quelque peu aux joues, mais elle tenta de le dissimuler derrière un léger rire. "Ne seriez-vous pas à prendre la grosse tête ? Quoique vous l'aviez peut-être déjà ! Puis vous voir jouer ? Ne serait-ce pas plutôt de vous écouter jouer ?" demanda-t-elle pour dissimuler son trouble. L'écouter, le voir, en réalité elle voulait tout, mais elle se garderait bien de lui dire, cela faisait bien trop cavalière à son goût. Melody n'était pas du genre à draguer, elle ne savait pas vraiment faire, alors elle se voyait mal tenter le coup ce soir, elle avait bien trop peur de tout gâcher. Elle passait un si bon moment qu'elle ne risquerait pas de le mettre en péril ! L'homme glissa ensuite son regard vers leurs verres. Melody lui sourit lorsqu'il devina ce que son verre contenait, ou avait contenu plutôt, puisqu'il n'en restait qu'une gorgée à peine. "En effet. Vous me semblez bien connaisseur !" fit-elle remarquée, plus amusée que choquée. Le sourire de Graves réapparut rapidement, enfin redevins presque comme avant, lorsqu'elle lui parla de son métier. Même si ces réactions étaient faibles et quasiment invisible, la jeune femme blonde arrivait presque à les déceler. Enfin, le principal était qu'il semblait être amusé par son travail. "Ça l'est, mais ce n'est pas ce que je préfère dans mon travail" avoua-t-elle. Quand il annonça qu'il travaillait comme Langue-de-Plomb, la blondinette eut un tas de questions qui lui brûlaient les lèvres. Elle avait déjà tant entendu parler de ce métier sans vraiment savoir ce qu'il en était. "Comment devient-on Langue-de-plomb ? Et que faites-vous concrètement ? Je ne sais pas même alors que c'est aussi au Ministère !" dit-elle en riant de sa bêtise. |
| | | Sinistra Lowe COTÉ DU MALLa méchanceté s'apprend sans maître. | HIBOUX POSTÉS : 619 | AVATARS / CRÉDITS : Brie Larson ▬ ice macklin | SANG : Purement consanguin.
| Sujet: Re: "In the most peaceful times" | CLOTURE Jeu 4 Jan 2018 - 16:05 | |
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Kierán avait la sensation tout à fait étrange que la jeune femme avec qui il prenait paisiblement un verre observait chacune de ses réactions. Serait-elle comme lui, observatrice ? Sans doute, il lui semblait voir, parfois, de l'incompréhension ou de l'incertitude planer dans ses beaux yeux bleus. Mais peut-être que lui aussi, après tout, rêvait de cet intérêt et de ses réactions, peut-être fantasmait-il sans le vouloir dessus, parce qu'il désirait un peu de son attention. C'était en réalité, tout à fait stupide. Il venait tout juste de la rencontrer et s'il voulait bien admettre qu'il la trouvait physiquement parfaite, il ne pouvait pas se dire encore, être attaché à elle. Quelques mots et trois phrases partagés autour d'un verre ne pouvaient le convaincre d'une quelconque proximité avec cette douce inconnue. S'il était sûr de ce qu'il produisait sur les femmes qui s'attiraient ses compliments, cela ne voulait pourtant pas dire qu'il était narcissique et égocentrique. L'Irlandais en réalité, n'était pas du tout cela. Enfermé dans sa propre existence simple et routinière, il ne se considérait pas comme un être exceptionnel, dont la vie formidable ferait se vendre des centaines de romans, dont les pages seraient noircies de l'encre de ses maux. Il se savait plutôt bon musicien mais ne se décrétait sûrement pas comme le futur talent de tout le Royaume-Unis. C'est pour cela que la réflexion de la jeune femme lui arracha un rire. « Oh je ne suis pas un homme narcissique, Miss Fawkes » lui répondit-il de sa voix chaude. « Il me semble, mais vous me direz si je me trompe, que vous me regardiez autant que vous m'écoutiez, tout à l'heure » lança-t-il avec ce rictus de mauvais garçon, qui savait qu'elle corde il venait de gratter. Il se rappelait de cette femme qu'il avait vu dans Dublin. Pour toucher un peu plus le cœur des Hommes insensibles à sa musique, elle leur proposait de se bander les yeux et de l'écouter jouer. Dans la plupart des cas, couper la vue leur permettait de réaliser la puissance de ses mélodies et de ses accords, si bien qu'ils en repartaient bouleversés après cela. Aider les gens à ressentir et à accepter la sensibilité musicale, n'avait pas de prix. Ce n'était pas avec un joli minois que l'on transmettait l'amour de la musique. « Si cela doit se faire, je vous proposerai une expérience » lui dit-il, amusé de l'air joueur de cette femme qui se tenait devant lui. Elle avait beau s'appeler Fawkes, Kierán ne pouvait accepter dans son esprit retord que cette femme soit la sœur d'une autre qu'il détestait depuis huit ans. La perspective d'égrainer avec elle un peu de temps, le mettait de bonne humeur et il serait ravi de tenter l'expérience du bandana sur les yeux pour lui faire apprécier la beauté et l'émotion des musiques qu'il jouait. Elle lui fit remarquer qu'il avait l'air bien connaisseur, et Graves, fier comme il l'était, ne put s'empêcher d'ajouter : « Je ne veux pas faire d'amalgame, mais je dirais qu'en Irlande, nous sommes biens préparés à identifier les différents alcools ». Il n'admettra jamais que sa cracmolle de sœur avait plus d'armes dans la matière, et que s'ils devaient tous les deux comparer leurs connaissances, elle s'en sortirait mieux que lui. Même s'il buvait souvent, il allait rarement jusqu'à ne plus être maître de lui-même. Ce qui lui avait permit de tenir toute sa vie et à travers les épreuves, c'était sa lucidité sur sa propre existence et sa propre situation. Enfant étrange, élève différent, adulte renfermé, Kierán était passé par bien des stades qu'il lui avait fallut analyser. Son esprit de scientifique s'adaptait donc tout aussi bien aux émotions qu'à l'alcool. C'était pour cela qu'il était langue-de-plomb, et qu'il adorait son travail. « Pourtant, je ne crois pas me tromper en disant qu'il s'agit de l'aspect principal de votre travail » souligna-t-il de manière malicieuse tandis qu'aux coins de ses yeux apparaissent en un éclair des rides d'expressions. Ces fugaces détails s'envolèrent dans la seconde même où ils étaient apparut et il reprit : « Qu'est-ce qui vous plaît, dans votre travail ? ». Sa curiosité de Serdaigle lui demandait de décortiquer ce qu'elle ressentait et son esprit de langue-de-plomb lui demandait de trouver à tout ce qu'elle pourrait dire, des explications. Mais la belle Melody semblait curieuse, peut-être même plus que lui. Étonnant. « Mais ce sont là des informations confidentielles, Miss Fawkes, voilà pourquoi vous ne savez pas ce que nous sommes, ce que nous faisons et comment nous le faisons » s'amusa-t-il à conserver le suspens. Il fallait bien s'amuser un peu, non ?
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| | | Melody Fawkes COTÉ DU BIENOn n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait. | HIBOUX POSTÉS : 320 | AVATARS / CRÉDITS : Alison Sudol - Bazzart | SANG : Sang-mêlé
| Sujet: Re: "In the most peaceful times" | CLOTURE Ven 5 Jan 2018 - 18:28 | |
| Cet homme devait savoir l'effet qu'il faisait aux femmes, non ? S'il n'en avait pas conscience, c'était qu'il était aveugle. Sa voix grave, sa mâchoire carrée, ses yeux bleus, son sourire à tomber et son talent pour la musique... Avait-on vraiment le droit d'être comme ça ? Melody était hypnotisée par lui et c'était bien la première fois qu'une chose comme celle-là se passait. Elle rougit de nouveau alors qu'il évoqua le fait qu'elle le regardait alors qu'il jouait du piano. C'était totalement vrai, il fallait bien l'avouer, mais pouvait-elle dire cela sans révéler le trouble qu'elle ressentait à son égard ? Surement pas. De toute façon, le rose de ses joues la trahissait surement déjà. "Peut-être que vous ne vous trompez pas", avoua-t-elle dans un souffle en le regardant dans les yeux. Perdue pour perdue, autant rester digne ! Mais son regard ne fit que l'ensorceler un peu plus. Elle joua avec son verre pour tenter de récupérer un peu de contenance, bien qu'il soit vide. Lorsqu'il mentionna une expérience qu'il voulait tenter, un frisson agréable parcourut son dos et elle manqua d'échapper son verre mais le rattrapa avant qu'il ne tombe. "Une expérience ?" répéta-t-elle en laissant échapper un petit rire, "Et quel genre ?". Elle se doutait bien qu'il parlait de musique puisque cela se ferait si elle revenait l'écouter - ou le regarder donc - jouer, ce qui se produirait certainement, puisqu'elle y était bien décidée. Melody rit lorsqu'il parla des irlandais et de leur prédisposition à reconnaître les différentes sortes d'alcool. "Un don musical, un pour l'alcool..." énuméra-t-elle, "Quel don n'avez-vous pas ?", s'amusa-t-elle à demander, plus comme une réflexion que comme une question. Quoique reconnaître les liquides n'était peut-être pas aussi extraordinaire que cela, mais cela amusait beaucoup la blondinette. Elle ne s'y connaissait pas beaucoup en alcool, se contentant de prendre toujours la même chose, pourquoi innover quand on est sûre de savoir ce qu'on aime ? Dans l'esprit des gens, le métier de juriste n'était qu'une question de loi, l'éplucher et l'appliquer, alors que c'était beaucoup plus. Il fallait écouter les témoignages, chercher à comprendre les intentions des prévenus, chercher à savoir s'ils étaient seulement perdus ou s'ils savaient pertinemment ce qu'ils faisaient... Rien n'était simple, mais surtout, rien n'était une question de loi, mais bien d'individus. "Ce que j'aime dans mon métier ?" demanda-t-elle, plus à elle-même qu'autre chose. "J'aime le fait de chercher à comprendre les gens plus que seulement appliquer un texte de loi. Comprendre qui est le prévenu, pourquoi il a fait ce qu'il a fait, si on l'y a poussé ou s'il tout venait de lui... L'humain est plus présent que la loi, malgré ce qu'on en dit et ce qu'on en pense." expliqua-t-elle sans savoir si elle arrivait à exprimer correctement son ressenti. C'était un métier si complexe après tout... Chaque affaires, chaque cas, étaient différents, aussi intéressants les uns que les autres. Parfois il était compliqué de démêler le vrai du faux, de savoir qui disait vrai ou non, alors que, à d'autres moments, tout était aussi clair que de l'eau de roche. Il y avait des soirs où Melody restait travailler tard, penchée sur des dossiers d'accuser sur lesquels il était compliquer de statuer, raccourcissant ses nuits et occupant tout son esprit. Kierán semblait particulièrement s'amuser du mystère à propos de son travail, ce qui fit sourire Melody. "Oh, je vois, c'est un secret d'Etat !" s'exclama-t-elle. "Et dire que je voulais en savoir plus ! Il y a-t-il un moyen d'obtenir ces informations confidentielles ?" demanda-t-elle pour s'amuser, un air de défi flanqué sur son doux visage. |
| | | Sinistra Lowe COTÉ DU MALLa méchanceté s'apprend sans maître. | HIBOUX POSTÉS : 619 | AVATARS / CRÉDITS : Brie Larson ▬ ice macklin | SANG : Purement consanguin.
| Sujet: Re: "In the most peaceful times" | CLOTURE Sam 6 Jan 2018 - 23:42 | |
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Kierán avait eu dans sa vie plus d'aventures que de relations, mais on pouvait au moins lui accorder le fait qu'il ne soit pas un homme à se mettre en ménage avec n'importe qui. Près de sept ans avec la même fille, de ses quatorze ans à ses vingt et un ans, et un peu plus d'une année avec une femme qu'il n'avait pas autant aimé, ce n'était pas trop mal. Pour autant, il n'était pas vraiment quelqu'un que les relations humaines avaient forgé. Melody Fawkes ne s'en rendait peut-être pas compte si elle n'était pas observatrice, mais le jeune homme avait des tocs qui montraient qu'il n'était pas totalement à l'aise. Sa manière de trouver un prétexte pour détourner les yeux de la jeune femme, sa façon de ne pas lâcher son verre pour avoir toujours au moins une main occupée, ses sourires fugaces qu'il ne parvenait pas à garder afficher... La liste était longue pour qui savait faire attention aux plus petits détails. Un sourire d'ailleurs égaya son visage lorsqu'elle lui dit qu'il ne se trompait « peut-être » pas. Le « peut-être » était amusant, parce que cela dénotait soit une personnalité têtue, soit une personnalité fière. Ou alors, il s'agissait de timidité. Il ne savait pas encore – parce qu'il ne la connaissait pas assez bien – dans quelle catégorie plongeait la jeune femme. Elle marqua sa curiosité et son intérêt pour l'expérience à laquelle il comptait la soumettre. Un rictus sur ses lèvres, il se détourna un peu d'elle pour s'accouder au bar et tourna sa tête vers elle. « Certains n'apprécient la musique qu'en voyant le musicien. Je voudrais savoir si vous êtes capable d'en apprécier la sensibilité les yeux bandés » lui avoua-t-il, sûr de lui. Il ajouta à cela un sourire, et en vînt à la conclusion que le tour était joué, surtout lorsqu'elle continua en énumérant les dons qu'il possédait. C'était assez ridicule, parce que Kierán ne se sentait pas particulièrement doué dans quelque chose. Il n'était juste pas à sa place, mais il n'était en aucun cas supérieur aux autres. « Je ne sais pas si je suis quelqu'un de doué, mais je suis touché de savoir que vous en reconnaissez en moi » se justifica-t-il presque comme un enfant prit en faute, parce qu'il n'était pas un homme désireux de mettre en avant certaines de ses capacités. Cette réaction pourrait susciter beaucoup de réaction différentes chez son interlocutrice. Elle pouvait autant être charmée que rebutée par sa nature solitaire et mystérieuse. Certaines détestaient cela et y voyaient un aveu étrange de malhonnêteté. Pourtant, pour qui connaissait un peu l'Irlandais, savait qu'il cachait les choses pour ne pas avoir à mentir, justement. Faire un métier où il n'avait pas forcément besoin de s'exprimer était la meilleure décision qu'il eut pu prendre dans sa vie. Il se contentait la plupart du temps de chantonner les tubes de Gimon et Sarfunkel dans les couloirs sombres du Département des Mystères et cela lui convenait très bien. Son métier était assurément différent de celui de la jeune Fawkes qui pourtant, se mit à lui parler de son travail avec une passion qu'il ne pouvait que louer. S'il avait le droit à la parole sur ses travaux – on ne les appelait pas langue-de-plomb pour rien – il s'épancherait sûrement autant qu'elle sur le métier qu'il exerçait. Dans le fort intérieur de Miss Fawkes semblait évoluer quelqu'un de profondément humain, à mille lieux de la personne froide qu'était sa sœur qui, bien entendu, n'avait pas bronché lorsqu'il était venu la frapper de tous ses maux. « Ne devriez-vous pas être psychomage, plutôt ? » s'amusa-t-il du même coup que sa pensée. Melody l'amusait beaucoup, il fallait bien qu'il lui concède cela, même si au final, elle le faisait sourire à ses dépends, sans doute. « Oh, je vois, c'est un secret d'Etat ! » lui lança-t-elle sur le ton de la boutade. Kierán ricana un peu de son rire doux avant de lui répondre. « Miss Fawkes, si vous connaissez bien vos manuels de droit, vous devriez savoir que je m'expose à des poursuites judiciaires et une audience immédiate si je révèle quoique ce soit sur le Département des Mystères » lui dit-il, malicieux. « Tout ce que je suis en mesure de vous confier, c'est que je travaille dans la salle des Prophéties ».
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| | | Melody Fawkes COTÉ DU BIENOn n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait. | HIBOUX POSTÉS : 320 | AVATARS / CRÉDITS : Alison Sudol - Bazzart | SANG : Sang-mêlé
| Sujet: Re: "In the most peaceful times" | CLOTURE Mer 10 Jan 2018 - 22:09 | |
| Melody avait envie de passer un bon moment, vraiment. La soirée avait été bonne, le cocktail excellent, la musique parfaite et la compagnie du jeune homme très plaisante. Tout était réuni. Mais quelque chose empêchait le moment d'être parfait. Des sourires fugaces, du tripotage de verre, des regards fuyants... Elle avait fait abstraction de tout cela un long moment, mais maintenant cela ne faisait que lui sauter aux yeux. Cet homme était mal à la l'aise. En clair, il ne devait pas passer un aussi bon moment qu'elle, ce qui la déçut quelque peu. Elle pensait que ce qu'elle ressentait était réciproque, que lui aussi était content de parler avec elle, mais visiblement elle ne le mettait pas à l'aise. Etait-ce elle ? Le retenait-elle un peu contre son gré ? Peut-être qu'il n'osait pas dire qu'il voulait partir... Et voilà, maintenant qu'elle faisait attention à tous ces signes, elle se posait trop de questions ! Et dire qu'elle pensait, pour une fois, avoir la chance de tomber sur un homme sympathique. Généralement, ça ne se passait pas toujours très bien avec les hommes qui l'abordaient. De loin, la blondeur de ses cheveux et la douceur de son visage donnait l'impression que Melody était une femme naÏve, voire candide, donc les messieurs venant lui parler partaient souvent du principe qu'il était simple de la ramener chez eux, ce qui pouvait causer quelques déconvenues. Mais là, cet homme lui parlait simplement, sans chercher à avoir plus. Ça faisait du bien. Mais cela prendrait vraisemblablement fin, vu son comportement. Quel dommage. Il était clair que, maintenant, elle profitait moins de ce moment, son esprit étant pollué par des questions idiotes. La musique avait toujours été une sorte d'échapatoire pour Melody. Lorsqu'elle était jeune et que sa grand mère se mettait en colère, elle chantonnait, comme pour se protéger des cris et des coups. Alors oui, elle pouvait apprécier la musique sans voir le musicien, même si, dans le cas présent, elle avait beaucoup apprécié le musicien aussi... "Vous proposez cette expérience à baucoup de personnes ?" demanda Melody au pianiste, le regard malicieux. Combien de femmes s'étaient bandées les yeux pour lui ? Surement beaucoup. Beau comme il l'était, les filles devaient vouloir tenter toutes les expériences qu'il proposait, même les plus folles. "Vous êtes modestes !" s'exclama Melody quand Kierán lui dit ne pas penser être quelqu'un de doué. Il avait du talent, c'était indéniable. Comment faisait-il pour ne pas s'en rendre compte ? Elle sourit. C'était bête, mais elle trouvait ça mignon. Elle y avait pensé, au métier de psychomage, mais il n'y avait pas assez d'action. Non pas que le métier de juriste soit dans l'action comme celui des Aurors, celui de Raven, mais au moins il y avait des répercutions sur la vie du prévenu. Ce n'était pas des paroles, il y avait aussi des actes, permettant parfois de remettre certaines personnes dans le droit chemin. "J'aurai pu", répondit-elle en souriant. Elle aurait pu lui expliquer pourquoi elle n'avait pas choisi cette voie, mais peut-être que cela ne l’intéressait pas. Le jeune homme connaissait le droit et c'était bien dommage. Melody aurait adoré en apprendre plus sur les Langue-de-Plomb, et sur le métier de ce jeune Graves. Mais c'était peine perdue, il savait pertinemment à quoi il s'exposait s'il en parlait. "Je sais bien..." murmura-t-elle, presque déçue. Il révéla tout de même, pour le plus grand bonheur de la blondinette, où il travaillait. "Les prophéties" répéta-t-elle "Cela doit être très intéressant !". Connaître l'avenir, enfin, en avoir le pouvoir, était-ce une chance ? Melody n'en était pas sûre. Le jeune Graves avait-il se pouvoir ? Après tout, on pouvait faire beaucoup de chose dans cette salle ! |
| | | Sinistra Lowe COTÉ DU MALLa méchanceté s'apprend sans maître. | HIBOUX POSTÉS : 619 | AVATARS / CRÉDITS : Brie Larson ▬ ice macklin | SANG : Purement consanguin.
| Sujet: Re: "In the most peaceful times" | CLOTURE Ven 12 Jan 2018 - 0:50 | |
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Kierán n'était pas l'homme le plus bavard du monde, mais il savait tenir une conversation banale. Il était un homme dur à satisfaire, parce que son attention ne restait véritablement focalisée que sur les gens avec qui il avait des discussions particulières, de celles dont on se souvient des années après l'avoir eut. Il ne pensait pas Melody Fawkes stupide, mais à dire vrai, il n'avait pas avec elle le type de conversation qui le maintienne réellement sur terre. Mais ça, bien entendu, elle ne pouvait pas le savoir, car l'Irlandais ne marquait absolument pas son léger ennui. Il lui répondait de manière tout à fait assurée, les yeux brillants d'une certaine malice dont il ne parvenait à se défaire, même s'il n'était pas totalement à l'aise. Kierán était un homme dont le cerveau réfléchissait constamment : qu'il soit au Ministère ou dans la rue, dans sa cuisine ou dans son lit, il pensait toujours à quelque chose. Il ne parvenait pas à rester paisible pendant un temps, et s'il l'était physiquement, il ne l'était pas mentalement. Les nombreuses nuits blanches qu'il avait fait quelques mois avant par ailleurs, en témoignaient bien. Là, seul dans un lit froid, il avait eu beau se tourner et se retourner, le mal était fait. Il passait des heures à penser. Melody semblait fort heureusement vive d'esprit, car si elle avait été endormie, cela l'aurait assurément achevé. « Je ne propose cela qu'aux gens qui démontrent un intérêt certain pour la musique » assura-t-il, sincère comme toujours. Car après tout, il n'était pas avocat, son rôle n'était pas de plaider pour les bienfaits et la passion que procurait la musique. Non, son but c'était juste de faire ouvrir les yeux et de ranimer le cœur de ceux qui pensaient avoir tout vu et tout ressenti. Il voulait donner des émotions nouvelles à ceux qui n'avaient plus rien à découvrir. « Et je dois dire, que je peine réellement à en trouver » admit-il finalement d'un ton totalement égal. Il porta son verre de poteen à ses lèvres pour en avaler une gorgée. Le Poteen avait une odeur tout à fait particulière et reconnaissable, et ciel, il adorait cela. L'alcool avait été un échappatoire pour lui à une époque où il n'avait plus rien, et où il ne pouvait plus compter sur personne. Une sœur en cavale, une petite amie qui s'en va, un père mort depuis longtemps, des amis inexistants, un cousin occupé. La sociabilité du langue-de-plomb se faisait rare mais on n'avait pas besoin d'être sociable pour siroter un verre dans un bar. Elle lui attribua l'adjectif de modeste et il secoua la tête, parcouru d'un léger rire sincère : « Peut-être. Ou alors je suis réaliste ? » s'amusa-t-il à la relancer en posant sur elle ses yeux bleus. Kierán s'mausa un instant d'imaginer la juriste en psychomage. Si elle en avait été une, aurait-elle vu clair dans son âme et dans son jeu ? La conversation repiqua sur son propre métier. Elle lui demanda avec entrain si c'était intéressant et il loua sa vivacité d'esprit de lui poser une question à laquelle il puisse répondre : « Je pense que le métier de langue-de-plomb est intéressant, peut-importe la salle dans laquelle nous travaillions, c'est très... ». Kierán marqua une pause pour chercher le mot juste qui ne lui venait pas à l'esprit : « Revigorant ». C'était vrai. On découvrait des choses toutes les semaines, et on changeait un peu de quotidien, au final. Etudier les prophéties des autres, s'imaginer des histoires et décrypter les indices, oui, la vie de langue-de-plomb était revigorante. Tout comme le salaire qui allait avec. « Mais votre métier est plus terre à terre et en cela, c'est sûrement mieux ».
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