Dans deux mois. Dans deux mois exactement, les ASPICs avaient lieu. Dans deux mois exactement, Darius ne serait non pas sur une table de la bibliothèque en train de réviser mais une table d’examen dans la Grande Salle. Il ne pensait pas que les choses allaient arriver si vite, il avait l’impression qu’hier encore, le bal avait eu lieu. Et bien non. Encore deux mois et le Serdaigle n’allait plus faire partie du château. Car il était évident qu’il allait l’avoir, cet examen. Même lui le savait et en était conscient mais tout simplement trop modeste pour se le dire à voix haute. Lire, écrire, apprendre, lire, écrire, apprendre, poser des questions, rigoler. C’était un peu son mode de vie depuis qu’il avait été en âge d’aligner trois mots. Et il en serait sûrement ainsi pour le reste de son existence. N’était pas un Serdaigle qui le voulait. Il fallait l’être jusqu’au bout du cheveu. Darius était tombé dans la Maison qui lui correspondait le mieux, c’était sûr et certain.
Il avait déjà digéré la presque totalité du programme, et pourtant le voilà qui planchait encore dessus, comme si ses efforts n’avaient aucune limite. A première vue, à le voir comme ça, on pouvait se dire que c’était un élève qui ne faisait que travailler avec aucune vie sociale. C’était un peu le contraire. Certes, il travaillait beaucoup mais était le premier à rire ou lancer une blague en compagnie de son cousin Moran qu’il se plaisait à rejoindre à la fin des cours. Ils en partageaient la plupart étant donné qu’ils étaient dans la même année, mais ils n’avaient cependant pas choisi les mêmes options. En ces heures où le Serdaigle était confiné au premier étage de la bibliothèque de profil à la fenêtre, son cousin de Serpentard devait certainement s’entraîner au Quidditch. À lui aussi, c’était sa dernière année.
Darius finit sa dernière phrase avant de lever la tête. Une jeune fille rousse – qu’il connaissait de loin pour s’appeler Weasley – s’adressait à lui d’un air qui se voulait autoritaire. Le Serdaigle lui sourit avec gentillesse.
« Non non, tu me déranges pas t’inquiète pas ! Aimable en toute circonstance le père Abbot. C’était le genre de personnes qui ne pouvait pas faire de mal à une mouche. Darius. Je m’appelle Darius Abbot. Et toi ? » Puis, conscient qu’elle lui avait demandé de l’aide, il se leva en faisant glisser silencieusement la chaise sur le sol. « Dis-moi en quoi je peux t’être utile. »
Si le Choixpeau en avait décidé autrement, Darius aurait pu être à Poufsouffle. Son altruisme allait de paire avec sa gentillesse et on avait du mal à lui trouver défaut, sauf peut-être les plus susceptibles à ses blagues subtiles. Mais que voulez-vous, il ne cherchait pas à blesser les autres… Vraiment. Mais s’ils se vexaient et bien… C’était qu’ils n’étaient pas bon public, voilà tout. Darius avait assez de maturité pour comprendre qu’il ne pouvait pas plaire à tout le monde et c’était quelque chose qu’il avait appris lorsque tous ses anciens camarades Sang-Pur avaient commencé à ne plus lui parler depuis que ses parents et lui avaient quitté le microcosme mondain des sorciers.

La jeune fille en face de lui sembla être déstabilisée. Par quoi, Darius n’en savait trop rien, mais peu importait après tout. Elle ne semblait pas bien méchante, simplement quelques manies. Il semblait au Serdaigle l’avoir déjà vue quelque part – avec une telle chevelure c’était plutôt facile – mais il ne savait plus trop où. Sûrement dans un couloir, ou dans la Grande Salle… Bref, il avait beau se triturer les méninges, le grand Abbot ne savait plus. De toute façon, il savait qu’elle était à Gryffondor – quelle perspicacité que de voir la couleur de sa robe de sorcière – et qu’elle était plus jeune que lui. Aussi sociable qu’il était, le septième année ne connaissait pourtant pas tout le monde. Il faut dire qu’ils étaient tellement nombreux dans ce château qu’on pouvait facilement confondre les têtes.
Il la suivit pendant qu’elle prenait les devants avec ses allures de reine et il sourit un peu à cette image. Elle avait l’air d’être une fille rigolote, l’air de rien. Mais bon, Darius avait tendance à toujours voir le côté positif chez les autres, pour changer. Tous deux arrivèrent en face d’une étagère et Rosalyn pointa du doigt un livre visiblement perché trop haut pour elle et lui ordonna d’un air impétueux de lui attraper un manuel sur… oh !
Darius écarquilla grand les yeux. Les propriétés magiques de la poudre de serpent d’arbre du cap ? Intéressant. On voyait ça en quatrième année si sa mémoire était bonne – et elle l’était.
« Pas de soucis, je te prends ça… Hop ! fit le Serdaigle en attrapant le bouquin. Tout en redescendant le bras et en lui tendant l’ouvrage, il ne put s’empêcher de réciter, les yeux brillants, normalement, la peau de serpent d’arbre est utilisée en poudre dans la préparation du Polynectar. Tout d’abord séchée, il faut ensuite la mettre dans un mortier pour pouvoir la… »
Il s’arrêta subitement. Comme toujours, à chaque fois qu’il se lançait dans une explication, le jeune Abbot était difficilement arrêtable et pouvait même être assez pénible sans qu’il ne le veuille.
« Hum, tiens, j’espère que c’est celui-là. » fit-il comme pour se rattraper de son débordement.  

Darius Oscar Abbot n’était pas d’un naturel bavard. Enfin, si, mais seulement lorsqu’il s’agissait de parler connaissances, en cela il était très fort. Mais pour le reste, il restait quelqu’un avec qui on pouvait rester discuter sans que cela soit trop barbant – parce que quelqu’un qui parle trop trop trop, et bien au bout d’un moment… Dès qu’il sentait qu’il embêtait la personne en face de lui à plus parler potions que du sujet initial, il s’arrêtait aussitôt et reprenait le cours de la discussion en une transition habile. Mignon jusqu’au bout le Serdaigle, à ne pas vouloir déranger avec son intelligence qu’il voulait davantage mettre au service d’autrui plutôt que de l’imposer. C’était d’ailleurs ce qui était en train de se passer avec la jeune Rosalyn Weasley qui, nullement contrariée par le flot de paroles qui s’était échappé de sa bouche quelques instants auparavant, le semblait plutôt par le fait qu’il s’arrête. Une petite lumière illumina l’œil du sorcier Abbot qui était plutôt surpris qu’on l’incite à poursuivre. Il se dévalorisait un peu des fois, mais ce qu’il disait était souvent très intéressant.
« Il la mettre dans un mortier pour la réduire en poudre, continua-t-il donc la mine enjouée, et y rajouter la corne de bicorne pour ensuite mettre le tout dans un chaudron chauffé à feu doux pendant 30 secondes. Et il n’en était qu’au tout début de la deuxième partie de l’élaboration de cette potion incroyable… Pour dire à quel point elle était longue ! Mais elle voulait vraiment qu’il continue ? Il visionna un instant son regard autoritaire qui, visiblement, n’attendait pas de refus de sa part. Darius se racla donc la gorge et poursuivit.
Le septième année repassa donc par toutes les étapes en mentionnant les ingrédients, le fait qu’il fallait mettre deux bottes de polygonum dans le chaudron mais aussi les quatre sangsues, un chrysope sans oublier le plus important : un cheveu de la personne à laquelle on voulait ressembler. Et surtout surtout, ne pas se tromper de cheveu au risque de se retrouver avec un poil de Crockdur, le chien d’Hagrid.
« Le goût et la couleur de la potion varient en fonction du cheveu, généralement, » conclut le Sang-Pur le visage très concentré avant de se détendre pour expirer un bon coup.
Avait-il perdu sa cadette ou pas ? Il ne savait pas trop, il espérait que non.
« Si tu es en cinquième année, tu auras certainement une question sur le Polynectar à l’épreuve de potions donc… C’est toujours bon à savoir, » lui fit-il doucement en lui souriant.

Instruire les autres, les renseigner, les conseiller, tel était ce qui te passionnait. Si la botanique ne t’avait pas autant intéressé, peut-être bien que tu te serais tourné vers l’enseignement, après tout ça te correspondait bien. Tu avais des explications claires, précises, et tu allais directement au but sans raconter ta vie comme certains profs pouvaient le faire. Et puis, chose extrêmement importante, peut-être même la plus importante, tu étais passionné et on sentait cette petite flamme illuminer la prunelle de tes yeux lorsque tu abordais un sujet qui te tenais à cœur. En termes de préférences, on pouvait dire que les potions occupaient la deuxième position après la botanique ; en somme, les deux domaines les moins appréciés des étudiants. Tu ne comprenais pas vraiment pourquoi mais respectais le choix des autres. Après tout, ils aimaient bien des choses qui n’étaient pas vraiment à ton goût, même s’il y avait peu de domaines auxquels tu ne t’intéressais pas.
Tu hochas la tête vivement à sa remarque. Ce qu’elle venait de dire était loin d’être faux, c’était même une remarque que les profs ne disaient pas vraiment en cours, mais tu t’étais déjà fait la réflexion à ce sujet.
« Exactement. De manière générale, je trouve que les potions où l’on rajoute un élément du corps humain capture forcément une partie de nous. »
Et la lionne – au vu de sa robe noire et rouge – eut la finesse d’esprit de prendre comme exemple la potion d’Amortiensia à laquelle tu avais pensé juste une seconde avant. Ta cadette semblait être pleine de ressources, tu le sentais déjà.
« Je suis en septième année. Et toi, du coup ? » fis-tu en retour.
Septième année, l’année cruciale des ASPICs et des examens qui permettaient une sortie plus ou moins glorieuse de Poudlard. Tu ne voulais pas vraiment être vantard ni vaniteux, mais tu savais que tu les aurais d’avance. Tu connaissais déjà presque tous les chapitres au programme – et plus encore – alors que vous étiez à plusieurs mois des examens. Tâche facile, tu y allais sans stress.

Expliquer tes théories à quelqu’un d’autre était toujours quelque chose d’assez excitant et motivant. Avoir un avis extérieur, constructif, qui te permettait d’avancer sur tes hypothèses. Du moment où la personne en face de toi était intéressée par ce que tu disais, on pouvait facilement te perdre. La passion se lisait dans tes yeux, et on sentait que tu savais de quoi tu parlais. Il n’y avait rien de mieux que de parler à un presque expert comme toi plutôt qu’à des débiles qui flânaient dans les couloirs de Poudlard.
Tu haussas les épaules.
« Oh, je suppose que je dois pas être le seul à avoir émis cette théorie. Y’a eu bien des gens doués avant moi, tu sais. » Tu fis modestement avant de lui demander en quelle année elle est.
Tu avais de très bons souvenirs de ta quatrième année, surtout des antidotes que vous deviez concocter, choses qui étaient au programme si ta mémoire était bonne – et elle l’était. À cette époque-là, tu étais déjà en train de voir ce que les sixièmes années étudiaient, c’était pour dire ton niveau de curiosité. Et maintenant que tu étais en septième année, tu t’intéressais bien évidemment à ce que les étudiants en école supérieure voyaient, et cela t’apprenait beaucoup de choses.
« Oh, il est cool le programme de quatrième année. »
Vint ensuite la question un peu fatidique que beaucoup te demandaient. Pour le moment, ta réponse était peu précise mais parce que tu sentais qu’aucune voie dite « traditionnelle » n’était faite pour toi. Tu voulais bien faire des études de botanique ou de potion, ça c’était sûr, mais après… ?
« Je ne sais pas bien encore, tu lui réponds en l’accompagnant vers Mrs. Pince et ses lunettes sévères, des études de botanique et de potion déjà, mais après je ne sais pas bien. Peut-être ouvrir une boutique de bota… qui sait ? »
Tu suivis l’échange entre l’élève et la bibliothécaire d’un air amusé. Mrs. Pince n’était pas vraiment méchante, juste un peu… Maman poule avec ses ouvrages. Mais cela se comprenait, tu étais bien placé pour le savoir, toi qui adorais les bouquins. La lionne se tourna vers toi et te demanda si tu voulais bien l’accompagner à la Grande Salle, ce à quoi tu répondis un grand sourire.
« Oh bien sûr, pourquoi pas. J’avais besoin d’une pause de toute façon. Laisse-moi le temps de ranger mes affaires et je te rejoins. »
Tu t’en allas alors en direction de ta table et t’empressas de mettre tes manuels dans ton sac de cours avant de te diriger vers Rosalyn qui t’attendais vers la sortie. Avec un sourire, tu marchas à ses côtés en regardant à droite à gauche.
« Tu es intéressée par les potions aussi ? T’enquis-tu.

À vrai dire, tu ne t’étais jamais posé la question sérieusement. À propos de ton avenir. Tu vivais un peu au jour le jour, Carpe Diem comme aurait dit un certain philosophe moldu, sans vraiment te préoccuper de ce qui pouvait arriver par la suite. Et pourtant il le fallait bien, toi qui passait tes ASPICs dans quelques mois. Tu avais déjà eu ton entretien avec Flitwick, et malgré ton intelligence hors norme, ton professeur avait été quelque peu déçu de te voir aussi perdu concernant ce que tu pouvais faire après. Excepté les métiers qui demandaient une certaine aptitude physique, tu pouvais tout faire. Dans le droit, dans la justice, dans la médicologie, la zoologie, même chez les moldus. Le professeur référent des Serdaigle t’avait alors conseillé de suivre ton cœur et tes passions, lui qui connaissait bien ton intérêt pour la botanique et les potions.
Mais maintenant que la question de Rosalyn était posée, ton cerveau réfléchissait à toute allure en quête de nouvelles idées.
« Je pense un peu des deux. J’aimerais essayer des croisements de plantes. Les gens sont un peu craintifs du coup ils n’osent pas, donc il existe très peu d’espèces hybrides. Et comme à Poudlard on ne peut pas tenter ce genre de choses… Tu esquissas un petit sourire en pensant à Chourave qui protégeait ses plantes avec ferveur, comme une poule protégerait ses poussins. Peut-être bien que je réserverai une partie de la boutique pour les potions, qui sait ? Si je me mets à mon compte, je pourrai faire ce que je veux. »
C’était mieux qu’être sous les ordres de quelqu’un. Tu ne contestais pas l’autorité, mais tu n’aimais pas qu’une limite hiérarchique t’empêche d’utiliser tes capacités au maximum. Posséder ta propre boutique avait le grand avantage de les exploiter dans toute leur ampleur. C’était une idée qui, vraisemblablement, te plaisait.
Après un petit échange assez électrique entre Mrs Pince et l’étudiante, cette dernière te proposa d’aller à la Grande Salle et t’aida à ranger tes affaires en toute gentillesse.
« Oh, pas longtemps. Peut-être deux heures. Je ne vois pas le temps passer quand je suis ici, » ajoutas-tu avec un petit rire.
Quiconque ne te connaissait pas pouvait penser que tu passais tes journées ici et que tu ne voyais personne. Le cliché du Serdaigle solitaire n’était pas vraiment faux pour certains membres de ta Maison. Mais ce n’était pas ton cas, toi qui étais bien entouré.
Vos pas vous guidèrent en-dehors de la bibliothèque pour atteindre le couloir de pierre. Il fallait à présent atteindre l’escalier magique et capricieux. Tu écoutas sa réponse avec attention et appris avec étonnement qu’il y avait même des familles qui utilisaient les potions pour le quotidien. Qu’ils ne considéraient pas toutes ces fioles comme un art comme Slughorn. Tout compte fait, c’était une véritable leçon de vie et tu étais content d’en apprendre chaque jour. À tes yeux, les rencontres n’étaient pas faites au hasard. Elles permettaient de devenir plus humain ou, au contraire, de devenir un véritable tyran.
« Intéressant, commentas-tu. Je ne m’en suis jamais servi pour autre-chose que pour faire des expériences. Tu pourras me montrer un jour ? » demandas-tu soudainement en tournant ton regard brillant vers elle. Une autre manière d’utiliser les potions… Pourquoi n’y avais-tu pas pensé avant, toi et ta grande intelligence ?
Tu réfléchis un instant avant de lui répondre, ton pied se posant sur la première marche des escaliers.
« Je me suis toujours intéressé à tout, et ce depuis tout petit. Mais je ne sais pas, la botanique et les potions m’ont passionné depuis le début, je ne saurais pas l’expliquer. Comme si… Il y avait cette alchimie, » tentas-tu vainement d’expliquer en faisant des grands gestes de tes mains.  

Tu fus assez flatté de constater que tes projets d’avenir – aussi flous fussent-ils – intéressent la jeune lionne. C’était assez rare de trouver une personne écouter avec intérêt ses histoires de plante et de potion parce que généralement, cela n’intéressait pas grand-monde. À part à Moran qui avait bien l’habitude depuis le temps et ses quelques amis proches, tu évitais d’en parler par simple respect pour eux, répondant simplement aux questions que certains pouvaient poser. Puis il y avait d’autres sujets très intéressants en-dehors de ces deux-là ! Tu ne t’ennuyais jamais de toute façon, même si une flamme différente t’animait dès lors que tu abordais la question des cris des Mandragores ou des différentes tailles de fiole selon une utilisation spéciale.
— Je pense qu’on peut trouver quelque chose pour les citrouilles ! répondis-tu vivement en réfléchissant déjà à comment. Il faut trouver une espèce dont le sang se régénère vite, peut-être que ça peut influencer sur la pousse… terminas-tu un peu songeur.
Cependant, tu fus un peu gênée lorsqu’elle aborda la question de l’argent. Bien entendu, ta famille figurant sur la liste des Nott et descendante d’une lignée de sorciers riches et puissants, ton coffre à Gringott n’était pas le plus à plaindre. Il y avait bien de quoi tenir jusqu’à ta mort avec ce que tes parents allaient te léguer après leur mort – que tu ne souhaitais pas si tôt. Tu n’étais pas vantard, loin de là, et tu n’aimais pas trop parler argent. Peut-être parce que cela te gênait de posséder autant et que tu n’en voyais pas bien l’intérêt, que certains en avaient bien plus besoin que toi.
— Oui, mes parents veulent bien m’aider, répondis-tu évasivement.
Vite qu’on change de sujet ! Oh, parfait, les lessives et les vêtements. Tu en apprenais tous les jours, décidément. C’était intéressant de voir que certaines familles utilisaient les potions pour un usage quotidien, que ces derniers n’étaient pas juste confinés dans un laboratoire ou pour des fins beaucoup plus professionnelles.
— Oui, puis c’est toujours très intéressant de voir qu’on peut les utiliser d’une autre manière.
Ta réponse à sa question fut assez floue, mais on disait que c’était comme pour les sentiments. C’était quelque chose d’inexplicable et est-ce qu’il y avait une histoire d’amour entre toi et les plantes ? Il y avait un côté comique et quelque peu ridicule, mais on pouvait dire ça, oui.
— Ça doit être ça, en effet, confirmas-tu d’un hochement de la tête. Quand-même très mature cette petite !
Rosalyn fit le même constat que toi, à savoir que vous étiez finalement arrivés à bon port. Tu fis cependant une légère grimace à l’écoute du jus de citrouille, car cela te rappelait un certain bal durant lequel la majorité des élèves avaient fini le nez dans les toilettes. Moins appétissant, soudainement.
— J’aime bien le thé que préparent les elfes d’ici. Il est juste succulent !
Et comme par hasard, il y avait à votre emplacement une carafe de jus de citrouille et une théière. Ces elfes étaient vraiment gentils de tout prévoir. Te servant dans ta tasse, tu engageas à nouveau la conversation.
— Et toi alors ? C’est peut-être un peu tôt de demander ça… Tu reposas la théière à sa place. [color:3cf2=698eb3]Mais tu as une idée de ce que tu veux faire après Poudlard ? Désolée, ça doit être une question un peu bateau, t’excusas-tu en rigolant un peu.