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A l'heure où je me couche | Alexander A. Major

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MessageSujet: A l'heure où je me couche | Alexander A. Major A l'heure où je me couche |  Alexander A. Major 129196351Mer 19 Déc 2018 - 13:33

« L’avenir appartient à ceux qui se lèvent à l’heure où je me couche »


La lueur de la lune enveloppait le château de sa pâle clarté depuis plusieurs heures déjà, poussant un à un les élèves de Serpentard à troquer le calme de leur salle commune contre la douce chaleur de leurs couettes. Une salle commune vide, une luminosité chancelante, faiblement maintenu en vie par les lueurs tremblantes de quelques bougies, il n’en fallait pas plus à Nkiru pour se sentir pleinement à l’aise. Bien qu’elle s’accommodait de la compagnie des autres élèves de sa maison, il n’y avait que dans cette ambiance feutré qu’elle se sentait véritablement bien.

Si ses camarades constituaient un rempart artificiel, mais non moins efficace contre les quolibets et les moqueries, ces mêmes camarades pouvaient s’avérer aussi inutiles que des boursouflets et aussi acerbes que des chartiers, en quelques occasions. Comme… en cours de sortilège, par exemple. Ratez votre sort devant une classe d’adolescents attardés, et vous serez sûre que votre exploit sera accueilli par une nuée de rires. Nuée à laquelle Nkiru elle même prenait volontiers part, d’ailleurs. Mais c’était justement parce qu’elle comprenait ces mécanismes sociaux qu’elle se devaient d’éviter au maximum d’en être la cible.
Pour cette raison, elle s’attelait à apprendre convenablement chaque sortilège pour le prochain cours. Elle n’excellait pas dans cette matière mais elle n’était pas une piètre élève pour autant. Non, elle se maintenant tout simplement dans la moyenne, avec une justesse et une précision digne d’une funambule, marchant sur sa corde au dessus du vide. Marchant, seulement. Car elle savait pertinemment que si elle était meilleure que les autres, sa prouesse serait rabaissé et là encore, les remarques acerbes jailliraient.
Pour cette raison, il lui fallait trouver le juste milieu entre l’élève parfaite et le dernier de la classe. Maîtriser un sort suffisamment pour que son exploit se dilue dans la masse.

Être normale.
Ces mots sonnaient comme une injonction, un mode de vie vers lequel elle devait tendre, encore, toujours. Se mêler au troupeau, camoufler son pelage noir - sans mauvais jeu de mots - courber l’échine avec les autres, suivre leur cadence, ne pas être trop en avant, ni à la traîne.
Viser juste.

Lentement, elle posa sa tasse de thé, vide, à côté de ses jambes.
Elle était assise, recroquevillé sur elle même sur le bord intérieur d’une des fenêtre de leur salle commune. Quelques rayons de Lune filtraient faiblement au travers de cette eaux sombre, projetant des reflets verdâtres et dansant le long des murs. Elle se laissa glisser sur le sol avec une souplesse féline, et telle une frêle panthère noire elle dégaina sa baguette. En reculant de quelque pas, elle se mis en position, visant sa tasse de thé tout en prononcant nettement :

-Amplificatum !

Soudain, elle se retourna.
Il y avait eu un bruissement, derrière elle. N’était-elle pourtant pas seule ? Imprudente, elle n’avait pas pris la peine de vérifier, trop confiante quant à ses propres certitudes.
Et trop occupée à chercher un éventuel intrus des yeux, elle ne pensa même pas à vérifier si son sortilège avait fonctionné...

Spoiler:
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MessageSujet: Re: A l'heure où je me couche | Alexander A. Major A l'heure où je me couche |  Alexander A. Major 129196351Lun 24 Déc 2018 - 17:19

Pinceau à la main, palette de peinture disposée devant son chevalet, Alexander représentait le paysage hivernal des vallées depuis les derniers étages du château, sur sa toile. La lune était pleine, seul quelques nuages empêchaient la douce lumière de l’astre d’illuminer ce cadre féerique. D’un geste de baguette les couleurs se mélangeaient sur sa palette, afin d’affiner le réalisme du tableau. Une nuée d’oiseau passait sans prévenir, ce qui plut beaucoup à notre artiste. Donnant d’avantage de vie sur la toile.

Cette nuit était paisible et Alexander en profita pour souffler. Les cours étaient de plus en plus intenses et ses projets d’écritures lui prenaient beaucoup de temps libre. Il fallait aussi entretenir son réseau d’ami, paraître toujours parfait aux yeux des autres, tenir son image d’artiste dans toute l’école et il y avait cette fille qui obsédait son esprit.

Il se faisait tard et Alexander allait se faire punir s’il n’envisageait pas vite de rentrer se coucher. Il ne valait mieux pas se faire attraper ce soir, d’autant plus qu’il fraudait souvent pour aller à la bibliothèque le soir ou même pour aller peindre dans ses coins secrets. De nouveaux coups de bois et hop tout le matériel était rangé dans sa mallette. Discrètement, le jeune sorcier utilisa ses talents de serpent pour rejoindre rapidement la salle commune. En longeant les murs, dévalant les escaliers d’une vitesse impressionnante. On se demande pourquoi il n’avait pas de place dans les clubs sportifs de l’école, sûrement n’avait-il pas de temps à consacrer.

Une fois arrivée devant la porte de la salle commune, sur la pointe des pieds, le serpent avança doucement sans faire de bruit, la porte ouvert délicatement il se faufila dans la pièce. Personne dans la salle, ce qui était un bon présage. Moins il était vu, plus il avait de chance de passé inaperçu quant à ses balades nocturnes.

Seulement, quelques bruits le perturbèrent. Il n’était pas seul. Une fille de son année était assise au bord d’une fenêtre. Nkiru, une sorcière qu’il connaissait de vue mais qu’il n’avait jamais vraiment côtoyé. Le regard  plongé sur le même décor qu’il peignait quelques minutes plus tard. Pour ne pas être repéré, il attendit dans l’obscurité qu’elle rejoigne son lit. Mais elle sortit sa baguette et lança un sortilège sur sa tasse de thé. « Amplificatum ! » Le sort n’était pas parfait mais il avait eu le prestige de fonctionner. Incapable de se retenir, Alexander sorti de sa cachette pour conseiller la fille mystérieuse.

« Tu devrais faire un peu plus attention à ton mouvement de main, sois plus lente et plus précise dans ton geste. Tu verras ça fonctionnera mieux, surtout si tu veux utiliser ce sortilège sur un objet plus volumineux. »
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MessageSujet: Re: A l'heure où je me couche | Alexander A. Major A l'heure où je me couche |  Alexander A. Major 129196351Lun 31 Déc 2018 - 14:51

Elle ne distinguait pas encore de silhouette, du fait de la faible luminosité de la pièce, mais elle était sure d’avoir entendu un bruit… Peut être s’agissait t’il d’un fantôme après tout, ce n’était pas comme si c’était impossible. Mais bientôt, la stature d’un jeune homme finit par émerger hors de l'obscurité, ses contours à peine soulignés par la lumière verte filtrée à travers les eaux sombres du lac. Impossible cependant de mettre un nom sur ce visage à peine éclairé. Elle distinguait une mâchoire forte mais… c’était normal pour un garçon, non ? Ses cheveux bruns ne l'aidèrent pas davantage. Ce fut finalement sa voix qui le trahit, alors qu’ils se fixaient mutuellement sans rien dire depuis un temps qui parut être une éternité :

« Tu devrais faire un peu plus attention à ton mouvement de main, sois plus lente et plus précise dans ton geste. Tu verras ça fonctionnera mieux, surtout si tu veux utiliser ce sortilège sur un objet plus volumineux. ».

Alexander, se dit-elle. Pour d’obscures raisons, il lui était bien plus simple de reconnaître une voix qu’un visage, aussi familier fut-il. D’ailleurs, elle réalisa qu’elle ne le connaissait pas vraiment, c’était même la première fois qu’ils s’adressaient la parole en dehors des cours. Nkiru se rémémora soudain ce qu’il venait de lui dire, et pourquoi elle était ici, une baguette à la main.
Elle se retourna.
La tasse de thé avait doublé de volume et faisait maintenant la taille d’une pinte. Ce n’était pas trop trop mal en effet, même s’il y avait encore des progrès à faire, ce n’était pas non plus un fiasco total.

« Merci du conseil. » Lacha t-elle en esquissant un sourire. « Et toi, tu reviens d’où comme ça, si ce n’est pas indiscret, bien sûre ? Je pensais que j’étais la seule à réviser en douce les cours du Proffesseur Flitwick » Glissa-t-elle non sans malice.

Faire la conversation normalement n’était pas son fort, cependant elle s’arrangeait pour que cela se ressente le moins possible.
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MessageSujet: Re: A l'heure où je me couche | Alexander A. Major A l'heure où je me couche |  Alexander A. Major 129196351

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