Héritier des Flint, aîné de la fratrie, Demetrius porte sur ses épaules le fardeau du droit d'aînesse qu'acquièrent tous les premiers-nés des familles de leur cercle. Pour autant, loin de s'en draper comme d'un étendard glorieux, le jeune homme le traîne comme un boulet à ses pieds.
En effet, Demetrius se plaît à se voir et s'imaginer tel un Dandy : jeune homme de tout juste vingt ans, il se sait bien fait, et possède un charme dont il sait jouer. À l'aube de sa vie, c'est un homme pétri de rêves qui refuse de grandir, car grandir c'est accepter d'endosser un rôle dont il ne veut pas, c'est la succession du père et la passation du pouvoir, avec lesquels riment responsabilité et mise en danger. Tout ce qu'il n'aime pas.
Impertinent, il aime choquer par son comportement ou ses propos, adore ne pas rentrer dans les cases et se distinguer. Il aime briser les codes et souffler un vent de discorde, donner un bon coup de pied dans la fourmilière de la bienséance. Là où on l'imagine reprendre le flambeau familial, lui ne cherche qu'à profiter de sa jeunesse éphémère. Esthète dans l'âme, il n'a de cesse de toujours chercher la beauté dans la vie et à ne se préoccuper que d'elle.
C'est un homme de goût, qui fascine ou qui irrite, mais ne laisse pas indifférent. Certains lui envient son flegme, son brin de rébellion, ce « on-ne-sait-quoi » de je-m'en-foutisme, quand d'autres déplorent cet hédonisme et cette oisiveté qui le poussent à se comporter comme un enfant désinvolte.
Il a été élevé par ses parents, comme son frère et sa sœur, dans l'idéologie des sang-purs et a apprit à honnir les sang-mêlés et les moldus, pour autant s'ils n'aiment pas les côtoyer, il n'est et ne sera jamais prêt à entrer dans les rangs du Lord, qu'il juge trop extrémiste, et n'a ni le goût du sang, ni le goût de la cruauté que partagent ses disciples. Il est simplement un sorcier qui se sait au-dessus des moldus, contre qui il ne tentera jamais rien si ce n'est de les éviter comme la peste.
Calme et posé, il a un sens critique affirmé et l'âme rusée d'un renard. Il est indépendant, bien trop indépendant pour son bien, et libre d'esprit, tant est si bien qu'il souffle le chaud et le froid autour de lui et sur sa vie. Il intrigue, il scandalise, il fait couler de l'encre, et sa nature indolente ne correspond en rien aux projets de son père.
Jugé trop nonchalant et immature, ses parents ont décidé de l'unir à une jeune femme bien comme il faut de leur communauté à sa sortie de Poudlard, et c'est ainsi qu'il se retrouve tout juste père d'un petit garçon, nouvelle génération de Flint.
Adieu liberté chérie, Demetrius n'a de cesse que d'échapper à la triste réalité de la vie, qui l'a rattrapé bien trop vite à son goût.
Malgré tout, le jeune homme a les valeurs familiales encrées dans le sang et chevillées aux corps : loyauté, unité, honneur, il sait faire part de ses désaccords à grand renfort d'envolées lyriques, mais ne causera jamais de tort aux siens, ni ne leur tournera le dos.