Dame Desmarais-de-Cheshir
| HIBOUX POSTÉS : 1005 | AVATARS / CRÉDITS : Portrait d'une femme du monde (Titien) | SANG : Noble.
| Sujet: Re: De l'art de demander pardon • ft. Alexandre Ven 29 Juin 2018 - 0:26 | |
| Hans Rozen apparaissait comme un bon vivant, quelqu'un de tolérant, souriant, toujours agréable. C'était un plaisir que de discuter avec lui. Il savait toujours mettre à l'aise son interlocuteur -pour peu que ce dernier ne soit pas coincé-. Mais derrière cette façade se cachait un homme très exigeant et travailleur. Son passé en Allemagne lors d'une période particulièrement trouble lui avait forgé des valeurs et une opinion très fortes et affirmées. Il tenait en horreur le culte de la pureté du sang, tout ce qui lui semblait particulièrement obscur. Il voulait que ses enfants suivent un chemin précis qui allait les détourner du "mal". Hans pensait bien faire ainsi. Or, il lui semblait qu'Alexandre s'éloignait dangereusement de ce chemin. Il craignait que son fils eut des inclinations pour les ténèbres. Il avait vu sa répartition dans la maison Serpentard comme un premier signe. De plus, Hans avait du mal à supporter quand on tentait de défier son autorité paternelle, ce à quoi son cadet s'accoutumait depuis bien trop longtemps. L'auror était un homme rancunier, trait de personnalité dont le Serpentard avait malheureusement hérité, et avait du mal à accepter cet affront. La famille Rozen avait une certaine réputation, une bonne réputation toute proprette, qu'Alexandre était totalement en train de remettre en cause. Le dialogue entre père et fils était rompu et leur relation n'avait jamais été aussi conflictuelle alors que la solution qui pouvait paraître évidente, à savoir la communication, semblait complètement mise de côté. Une véritable mésentente et incompréhension entre deux individus bornés bien trop similaires. « Tu ne comprends pas. Je pense que ça va vraiment au delà du simple désaccord par rapport à mon orientation professionnelle. » Alexandre n'avait pas l'air d'avoir le courage d'argumenter d'avantages et de risquer encore de créer une dispute entre lui et son meilleur ami. Peut-être reporter la discussion à plus tard si l'occasion se présentait. Le norvégien l'avait bien compris et prit le parti de ne pas insister. Un long silence s'en suivit. Le préfet sentait le regard de son ami sur lui mais cela ne le dérangeait pas, cela le fit même un peu sourire. Son regard rencontra celui de Njal. Alexandre ressentit une sensation toute déroutante. Il se sentait bien, malgré son coeur qui s'était remis à battre fort dans sa poitrine. Il élargit d'avantage son sourire aux paroles de Njal avant de détourner un peu le regard. « Je vais prendre ma douche. » déclara-t-il d'une voix assez basse en se levant. « Après je réviserai l'histoire de la magie. » Il alla prendre ses affaires presque avec fébrilité qu'il tentait de dissimuler avant de se diriger vers la salle de bain. Il n'allait pas aller dans celle des préfets, ce soir. Mais avant d'entrer, il se tourna vers son ami. « Moi aussi je suis content que tu sois là Njal. » lâcha-t-il un peu timidement avant d'entrer dans la salle de bain. Il ferma la porte derrière lui. Il connaissait ce sentiment. Il l'avait déjà vécu. Etrangement, il le rendait heureux -en quelque sorte- en ce moment même alors qu'il gardait encore le souvenir d'à quel point ce même sentiment l'avait fait souffrir par le passé. Il avait l'impression 'être pris au piège dans une douce utopie qu'il craignait n'être qu'éphémère, en phase de devenir un mauvais rêve. Et il se sentait coupable d'y entrevoir, malgré toute la peur que cela engendrait chez lui -triste vestiges du passé-, de l'espoir. Un fichu syndrome de Stockholm.
- Citation :
- Voilà, c'est clôturé, à moins que tu n'aies quelque chose à rajouter
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