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| La mélodie du silence | SUJET CLOS | |
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Bartemius Croupton Sr* COTÉ DU BIENOn n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait. | HIBOUX POSTÉS : 237 | AVATARS / CRÉDITS : © bazzart | SANG : ⊰ Pur
| Sujet: La mélodie du silence | SUJET CLOS Jeu 12 Avr 2018 - 12:17 | |
| La maison bourgeoise qui dressait ses pierres séculaires en périphérie de la capitale avait appartenu à la famille Black avant de rejoindre le patrimoine des Croupton lors du mariage qui avait uni ces deux illustres familles de sang pur. Aucune d’entre elle ne s’était doutée en rédigeant l’acte magique de cession de propriété que le premier garçon né de cette union serait un traître notoire aussi Bartemius en avait-il naturellement hérité à son tour lors de son mariage (au plus grand désarroi de son épouse Artemis). La magie noire était puissante dans cette vieille bâtisse et les doxys étaient légions quand ils avaient poussé la porte pour la première fois. Certaines pièces étaient restées longtemps scellées par la magie noire jusqu’au décès de Charis Black en 1973. Artemis psychomage de profession officielle, mère de profession officieuse avait encore ajouté une corde à son arc divin en s’improvisant décoratrice d’intérieur. Bartemius qui avait grandi enfant dans ce même genre de foyer austère n’avait jamais compris ce qui dérangeait son épouse mais ne s’était jamais opposé à sa volonté pour autant. La tradition faisait après tout d’elle la tenancière de leur foyer et elle était aidée dans cette activité par Winky, une fidèle elfe de maison dont ils avaient hérité en même temps que des clés de leur demeure de jeunes mariés.
La journée de Bartemius Senior avait été épuisante. Il avait affronté les embruns marins de la prison sorcière et n’était rentré chez lui que pour mieux se doucher de la sombre crasse des lieux et du crachat de l’un de ses pénitents … mais pas de sa déception. Cette journée avait été pour lui un terrible échec en plus d’une angoissante perte de temps. Nombreux étaient les dossiers qui l’attendaient sur son bureau au Ministère. Son épouse avait insisté pour qu’il reste dîner, lui rappelant que leur fils revenait chez eux en ce premier jour de vacances de pâques. Comment lui expliquer toutes les horreurs qu’il voyait défiler sous ses yeux et susceptible de se répéter encore et encore tandis qu’il jouait le rôle de mari conciliant et de père aimant ? Alors il avait accepté comme sa nature était faible en ce jour et rendait difficile de s’opposer à celle qu’il avait un jour juré de combler (avant de mieux l’abandonner). La rudesse de sa barbe qu’il n’avait pas eu le temps de tailler à blanc ce jour rendait sa moustache moins stricte que d’habitude et les cernes qu’il portait comme deux valises sous ses yeux le vieillissaient. Tandis qu’il s’installait en bout de table en faisant honneur à la chaise que Winky tirait pour lui, et à la faible lueur du feu de cheminée repoussant les dernières vagues de froid de l’année, Senior avait l’air plus vieux qu’il ne l’avait jamais été. Il coula un regard vers son fils mais ne lui adressa aucun mot car il avait la simple impression de ne rien avoir à lui dire. Les plats se remplirent magiquement du festin préparé par l’elfe pour l’occasion et il fut peiné d’y reconnaître un enthousiasme déplacé de son épouse. Il lui adressa un triste sourire en se servant une part de kidney pie qu’il agrémenta d’un peu de chuney (un plat typique anglais qui n’avait rien d’exceptionnel mais qui avait toujours été son préféré). Il planta sa fourchette dans son assiette pour constater qu’il n’avait pas d’appétit et la pensée fugace le traversa qu’à l’avenir, il gagnerait sans doute un temps considérable s’il mangeait seul dans son bureau plutôt que dans la grande salle en famille. Il n’était pas prêt ce soir pourtant à ouvrir les hostilités alors il commença à manger dans un silence qui aurait pu être malaisant s’il n’y avait pas tant été habitué. - dragées:
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Dernière édition par Bartemius Croupton Sr le Mar 7 Aoû 2018 - 15:35, édité 2 fois |
| | | | Sujet: Re: La mélodie du silence | SUJET CLOS Jeu 12 Avr 2018 - 22:01 | |
| Avec une chevelure si flamboyante, sa propriétaire ne pouvait être qu'une femme enjouée détestant l'austérité. Quelle ironie donc qu'elle en épouse son plus fidèle représentant. Tout son être autant que son héritage, avait sa part de morosité ou d'austérité, que la jolie Artemis malgré toute sa volonté, n'avait pu effacer. Elle avait bien pu colmater ici et là, les quelques imperfections de la demeure dans laquelle elle vivait désormais, il lui était bien impossible de psychanalyser Bartemius Croupton. Les doxys étaient faciles à tuer, et les gnomes l'étaient tout autant à déloger. Réparer quelques trous, changer un peu la décoration, tout cela n'était guère compliqué. D'autant plus que la psychomage adorait ce qui touchait à l'art – voilà encore quelque chose qui la séparait de celui dont elle avait prit le nom semblait-il – et s'était trouvée comblée de pouvoir s'occuper de tout. Les tons choisis se trouvaient être apaisants sans pourtant retirer l'âme de la bâtisse et cela n'avait pas été facile. De nombreux points l'avaient fait réfléchir et râler, d'ailleurs. Parfois, son elfe lui proposait des choses, et comme Artemis était une femme douce et maternelle, elle ne pouvait s'empêcher de la laisser faire. Certains sorciers se seraient levés de leurs chaises en criant à l'abomination, qui après tout, laissait autant de pouvoir à un elfe ? Si la rouquine avait trouvé une solution à tout, ou si Winky avait trouvé une solution à tout, elle n'avait jamais réellement été capable de comprendre la machinerie infernale du cerveau de son époux. Bartemius avait cela d'être indéchiffrable à une psychomage et cela relevait de l'exploit. Mais cela relevait aussi d'un terrible concours de circonstances. Comment faire de funestes conclusions d'un portrait que l'on aimait ? Comment être objective face au subjectif ? Il était interdit dans le code de la déontologie, qu'elle s'occupe de quelqu'un de proche d'elle. Pas de famille, ni d'amis, d'après ce qui était écrit. Et ce n'était pas pour rien. Elle se trouvait en triste position d'incapable face à quelque chose de bien clair et de très évident pour un autre. Jamais cependant, se serait-elle permit de lui dire d'aller consulter quelqu'un. Les divergences de points de vue étaient selon elle, essentiels et importants, et ne pouvaient dès lors constituer un trouble mental. Tout le monde en serait tristement atteint et Artemis ne sera pas celle qui se lancera dans une conclusion si hâtive. Ainsi, alors qu'elle était exceptionnellement joyeuse du retour de son fils de Poudlard, elle se trouva presque déçue de ne pas voir la même joie de vivre chez le père de famille, qui ne crédita personne d'un mot, si ce n'est d'un simple sourire triste pour elle. Ne sachant une nouvelle fois pas comment interpréter cela, elle fit glisser sur ses traits un regard soucieux sans rien dire. Il y avait des choses qui se réglaient dans l'intimité d'une chambre et non dans un dîner de famille. « Alors, mon chéri, tu n'as pas eu de problèmes en rentrant de Poudlard ? J'ai entendu dire çà et là qu'il y avait eu quelques perturbations d'ordre ferroviaire » demanda-t-elle simplement à son fils en s'attaquant à son plat. Winky avait un don pour la cuisine – ou peut-être était-ce dans son patrimoine génétique d'elfe – et c'était toujours un plaisir pour elle de manger ses plats. C'était toujours à elle de faire la conversation comme le père et le fils avaient l'habitude de se taire. Non pas qu'elle n'aimait pas le silence, mais ce n'était pas sa première qualité, comme le lui avait d'ailleurs, très justement fait remarquer Bartemius du temps de Poudlard. A cette pensée, elle esquissa un léger sourire amusé avant de prendre la première bouchée. « Et tu étais concis dans ta dernière lettre. Quelque chose à nous annoncer, peut-être ? » sous-entendit-elle en observant patiemment sa progéniture. Ses yeux clairs se baladaient sur les traits de celui qui portait le prénom de son père. Elle avait remarqué lorsqu'il était entré, une certaine raideur qui, si elle était toujours présente à ses yeux, se trouvait être plus affirmée ce soir-là. Elle se questionnait donc, mais pas en silence.
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| | | Stubby Boardman NEUTRELe silence est une opinion. | HIBOUX POSTÉS : 685 | AVATARS / CRÉDITS : ★ MIKA | SANG : ★ Chaud bouillant
| Sujet: Re: La mélodie du silence | SUJET CLOS Ven 13 Avr 2018 - 21:35 | |
| Bartemius Croupton Junior avait toujours vécu ici, dans cette vieille bâtisse bourgeoise dans la périphérie huppée de Londres. C'était une maison qui avait jadis appartenu à l'illustre famille Black avant qu'elle soit devenue la propriété des Croupton à l'issu du mariage de Père et Mère. Le jeune adolescent durant son enfance avait eu tout le temps d'en explorer les moindres recoins pour tuer l'ennui dominant. Il ne se produisait pas grand chose dans la demeure Croupton, contrairement au Château de Poudlard. Mais cette habitation avait le mérite de respirer le calme aussi froide et triste fut-elle. Malgré la touche de décoration que Mère avait apporté à cet intérieur autrefois cruellement vieillot et monotone, on sentait encore l'atmosphère qui régnait traditionnellement dans les anciennes maisons. En plus, Bartemius n'était point un grand fan de cette décoration sobre et lumineuse -trop à son goût-. On aurait dit qu'elle avait été faite par l'elfe de maison, Winky. Le collégien préférait les pièces faiblement éclairées par la lumière tamisée de bougies ou d'un feu de cheminée comme on pouvait retrouver dans la salle commune de Serpentard, à Poudlard. Depuis son retour de Poudlard pour les vacances de Pâques, l'adolescent avait prononcé à peine une dizaine de mots à l'égard de Mère. La joie s'était emparée d'elle au retour de son fils unique de l'école. Un enthousiasme, s'il ne serait pas venu d'elle, qui aurait vite importuné le jeune homme, lasse. Quant à Père qui daigna enfin s'installer en bout de table comme le patriarche qu'elle était pour le repas, il semblait complètement indifférent. Bartemius remarquait ses cernes, son air fatigué avec sa repousse de barbe négligée lui faisait paraître encore plus vieux qu'il paraissait habituellement. Cet homme s'acharnait trop au travail pour se soucier de son apparence ou même de passer un moment avec les siens. Ainsi, toute la joyeuse famille était attablée et le repas fut servi par magie dans un silence assourdissant. Aucun regard n'était échangé. Bartemius jeta un coup d'oeil au contenu de son assiette: une part de kidney pie et des pommes de terre. Il n'aimait pas les rognons. Ni les pommes de terre. Tandis que ses parents entamaient leur repas, il se saisit de sa fourchette et fit promener les bouts de viande dans son assiette afin de séparer le steak du rognon. Mère brisa le silence partant sans un sujet sans intérêt pour l'adolescent pour certainement faire la discussion. Le concerné leva son nez de son assiette pour jeter un regard impassible à Mère. « Il parait qu'un hibou avait fait son nid avec ses oeufs sur les railles. » expliqua-t-il brièvement avant de reposer ses yeux sur le contenu de son assiette. « Mais le problème a été vite réglé. Le nid a été déplacé. » Le hibou propriétaire du nid avait été mécontent par ailleurs, ayant piqué avec son bec la personne étant entrain de le déplacer. Quand il eut fini son tri, Bartemius prit une première bouchée de boeuf alors que Mère faisait référence à sa dernière lettre. Il n'était pas un adepte des longues lettres que l'on pouvait résumer par un relevé d'Optimal et d'informations utiles mais basiques concernant ses activités. Cependant, il y avait bien une chose que l'adolescent avait volontairement omis de préciser dans la dernière missive car il ne trouvait pas cela assez digne d'intérêt pour en faire part à Mère. Et surtout parce qu'il savait que cela n'allait pas plaire à Père. Il redoutait quelque peu sa réaction. Encore une fois, il regarda Mère après avoir avalé son bout de viande. « Ce n'est pas important. Je me suis juste inscrit au Quidditch. » annonça-t-il dans le plus grand des calmes. Bartemius dirigea son regard indifférent vers Père qui jusque là n'avait apporté aucun crédit à la conversation, sûrement trop occupé à vider son assiette, guettant sa réaction.
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| | | Bartemius Croupton Sr* COTÉ DU BIENOn n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait. | HIBOUX POSTÉS : 237 | AVATARS / CRÉDITS : © bazzart | SANG : ⊰ Pur
| Sujet: Re: La mélodie du silence | SUJET CLOS Lun 16 Avr 2018 - 12:17 | |
| Senior maîtrisait l’art de la conversation dans un nombre vertigineux de langues mais ne s’ennuyait d’aucune démonstration auprès de sa famille. Sa fonction au ministère exigeait de lui une plume verbeuse autant qu’une langue éloquente et il rentrait chaque soir de plus en plus tard et de plus en plus épuisé depuis sa nomination à la tête du plus grand département. Il dînait aussi tranquillement que leur elfe cousait devant le feu de cheminée une vieille nappe qu’elle entendait rapiécer. Cette tranquillité aurait pu ennuyer une autre personne que lui mais il savait l’apprécier et finirait même par la regretter dans quelques années. La conversation entretenue par son épouse et son fils coulait ainsi sur ses plumes sans déclencher de sa part la moindre réaction. Le Poudlard Express ne suscitait son intérêt que dans la théorie sociologique du dilemme qu'il posait et lequel ne fonctionnait pas lorsqu'il s'agissait d'un vulgaire nid oublié sur ses rails ... Seul l’adjectif important vint naturellement affuté son ouïe mais il ne réagit pas plus à la lubie de son fils (ce sport ne constituait rien d’autre qu’un divertissement populaire chez leurs pairs qui l’avait quant à lui toujours laissé froid). Il se contenta de finir de mâchonner sa pièce de viande et de s’essuyer sa bouche couronnée d'une moustache dans sa serviette. « Tu retireras ta candidature à la rentrée, tu ne souhaites pas devenir joueur professionnel » avisa-t-il simplement son enfant sans un regard sévère ou réprobateur. Il ne s’agissait que d’une simple information qu’il délivrait en tant que père et à laquelle son fils, en tant que tel, se conformerait.
Il n’était pas dans l’habitude de Senior d’enfouir son nez dans l’éducation de Junior. Son enfant était né et il l’avait nommé, mais Artemis seule l’avait éduqué. Il reproduisait naturellement l’éducation dont il avait lui même été doté (et qui l’avait poussé un jour à se rebeller n’oubliait-il que trop facilement). Le rôle du père, il le réduisait à celui d’un garde-fou. Il ne faisait que s’enquérir des résultats scolaires du garçon - quoi que de plus en plus discrètement et de moins en moins régulièrement - pour s’assurer qu’il jouisse de toutes les possibilités d’avenir à sa sortie de l’école si peu qu’elles ne soient pas illusoires. Et Junior, s’il avait toujours ardemment démontré son amour du sport sorcier comme sa mère auparavant, n’avait jamais exprimé le souhait d’y bâtir son futur. Il ne s’agissait donc que d’une perte de temps et d’énergie qui pouvaient être ailleurs plus efficacement employés. Cette lubie ne représentait donc aucun intérêt aux yeux du pater familias dont le devoir était de l’écarter comme une bûche du chemin de son enfant. Il but une gorgée de son verre d’eau et planta un nouveau coup de fourchette dans sa tarte comme il était persuadé, après sa morne intervention, qu’il n’y avait plus sujet à conflit (si jamais il y'en avait eu un). La seule qualité qu’il avait toujours reconnu à Junior était celle d’être un enfant obéissant et peu surprenant finalement. - dragées:
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| | | | Sujet: Re: La mélodie du silence | SUJET CLOS Mer 18 Avr 2018 - 10:45 | |
| Vivre avec des individus austères n'avait guère détruit la bonne humeur d'Artemis. Elle avait su garder en elle son authenticité, sa simplicité - parfois difficile à analyser compte tenu de sa couleur de cheveux ! - et sa bonne humeur. Si elle fut longtemps vexée de voir que son fils maîtrisait la pratique des mots d'un froid polaire comme son père, elle n'y faisait plus vraiment attention maintenant, considérant que c'était là son caractère et qu'elle devait donc, l'accepter tel qu'il était. Elle estimait qu'il était en son rôle de mère de toujours tout pardonner à sa progéniture et de le laisser faire ce qu'il désirait. La rouquine devait réfreiner sévèrement ses envies de l'envahir pour jouer à la mère poule qu'elle s'était toujours destinée à être. Elle pensait que le jeune homme devait vivre ses propres expériences et qu'il ne pourra s'épanouir que mieux s'il était en mesure de choisir sa voie. La psychomage savait l'importance de décider de sa vie et de ses envies et se contentait donc de lui donner de simples conseils. Libre à lui de les suivre en conséquence ou non. S'il lui arrivait une broutille après cela, ce n'était pas de son ressort à elle. Bien entendu, si elle demeurait flexible, il y avait des points sur lesquels elle demeurait intraitable et ne tolérerait guère une divergence. Mais fort heureusement, Junior était un garçon résolument docile et calme. Satisfaite d'avoir réussi à lancer maladroitement la conversation, elle écouta d'une oreille distraite la réponse de son fils unique entre deux bouchées, attendant plutôt la suite. C'est qu'elle avait fait de la psychologie des gens son métier et ne pouvait donc plus passer à côté de certains signes sans en deviner l'arrière pensée. Et cela, c'était d'autant plus facile qu'elle connaissait tout de même son fils. Artemis releva vivement les yeux vers le Serpentard lorsqu'il leur apprit qu'il s'était inscrit à l'Equipe de Quidditch. Elle même ayant été une poursuiveuse en son temps, se trouvait être merveilleusement heureuse de savoir qu'il suivait - pour une fois ! - ses pas. Son regard brillant allait le féliciter d'une telle décision lorsque le patriarche détruisit sa joie par une seule petite phrase. La rouquine avala péniblement sa bouchée avant de couler un regard meurtrier vers Bartemius. "Je pense que c'est une excellente idée. S'investir au sein d'un collectif ne rend la vie en société que plus facile" dit-elle en ignorant sciemment l'avis de celui qu'elle avait épousé. Sa phrase si simple, ressemblait à une critique pour elle qui s'en trouva non seulement vexée, mais aussi stupéfaite. Aussi, sa propre réponse était une enfantine réplique à ce qu'il avait dit. En effet, il n'était pas connu pour être un homme social qui s'entendait bien avec toute la société, et c'était justement sur ce défaut qu'elle entendait appuyer. Bien qu'elle sache qu'il n'était jamais une bonne idée de contredire l'autre parents, il était hors de question qu'elle laisse passer cela. Le Quidditch lui tenait bien trop à coeur pour que cela soit détruit et plié en une seule phrase bien placée. Bien entendu qu'il allait mal le prendre. C'était évident, d'ailleurs. Avec le temps, elle commençait à le connaître. Comme elle avait élevé presque seule Junior, elle estimait qu'il n'avait pas son mot à dire. Le laisser expérimenter des choses par lui-même, était la matrice d'Artemis qui ne comptait pas la laisser détruire par l'austérité et l'autorité du père. "A quel poste t'es tu inscris ? Poursuiveur ?" lui demanda-t-elle à brûle-pourpoint. La lueur de fierté qui planait dans ses yeux verts ne pourra être retirée par quiconque. Elle était beaucoup trop contente qu'il fasse du Quidditch pour le laisser écouter les mauvais conseils de son père.
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| | | Stubby Boardman NEUTRELe silence est une opinion. | HIBOUX POSTÉS : 685 | AVATARS / CRÉDITS : ★ MIKA | SANG : ★ Chaud bouillant
| Sujet: Re: La mélodie du silence | SUJET CLOS Jeu 19 Avr 2018 - 20:40 | |
| Bartemius était de nature un garçon calme et obéissant. Il ne voyait pas l'intérêt à saper l'autorité de ses parents surtout que la majorité des obligations et interdiction qu'ils lui imposaient étaient légitimes et justifiés comme celles d'avoir de bons résultats à l'école ou de ne pas faire le mur. Braver les interdits sans aucune raison valable paraissait être quelque chose de stupide aux yeux du Serpentard. Cependant, dans le lot, il y avait également des exigences totalement injustifiées, notamment imposées par Père. En l'occurrence, nous parlons ici de quidditch. Après avoir bien essuyé sa moustache avec une serviette de table, le patriarche somma dans le plus grand et exaspérant des calmes, comme s'il s'agissait d'une formalité, que Bartemius allait -et non devait- quitter l'équipe de sa maison car c'était une perte de temps. Le garçon sentit un sentiment de révolte monter en lui. C'était injuste ! Pourquoi n'aurait-il pas le droit de jouer au quidditch ? Ses résultats étaient excellents dans tout ses cours. Jamais, il ne désobéissait à Père et Mère. Et le capitaine Moran Powell l'avait autorisé à jouer pour Serpentard. Il méritait sa place de poursuiveur ! C'était son droit. Il se donnait par conséquent la liberté de s'insurger. Alors qu'il s'apprêtait à répliquer, Mère le défendit bravement, faisant valser d'un revers de la main l'autorité de Père l'air de rien. Bartemius savait que Mère prenait toujours sa défense dans de telles situations où il se heurtait au côté arbitraire de la figure d'autorité de la maison. Le garçon avait su déceler une portée critique aux paroles de Mère pour laquelle il décida de ne point s'attarder. Sûrement une histoire entre ses parents qui ne le concernait aucunement et dont, de toute façon, il n'allait certainement pas en apprendre d'avantage pour le repas. Cependant, il garda cette information dans un coin de sa tête. Mère, en toute normalité, s'intéressa au hobbie de son fils, lui demandant quel poste il occupait, ignorant totalement son mari qui devait bouillir de l'intérieur. Elle avait dans ses yeux une lueur de fierté à l'idée que Bartemius n'eut pas tout hérité de son géniteur. « J'ai été affecté au post de poursuiveur. Le capitaine lors de mes essais a dit que je me débrouillais bien. En plus l'équipe manquait de joueur et qu'il fallait assurer la relève pour quand les derniers années allaient quittés Poudlard à la rentrée. » répondit-il toujours d'un ton neutre. Bartemius regardait Mère, et nullement Père, en parlant. De toute façon, ce n'était plus les affaires de ce dernier. Le jeune adolescent reprit une bouchée de steak, ne comptant pas toucher ni à ses rognons, ni à ses pommes de terre. Le Serpentard n'avait pas été stressé pour ses essais au quidditch. Il y avait été sereinement bien qu'il désirait ardemment rejoindre l'équipe. Il n'aurait pas accepté de se faire refuser. Son égo en aurait pris un coup considérable surtout si c'était venu d'un gars comme Moran Powell.
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| | | Bartemius Croupton Sr* COTÉ DU BIENOn n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait. | HIBOUX POSTÉS : 237 | AVATARS / CRÉDITS : © bazzart | SANG : ⊰ Pur
| Sujet: Re: La mélodie du silence | SUJET CLOS Ven 27 Avr 2018 - 13:03 | |
| Derrière chaque grand homme se cache une femme, voilà un vieil adage qui s’appliquait tout à fait au couple Croupton. Car si Senior était intransigeant en toute chose et avec toute personne - et particulièrement avec son fils quand il s’agissait de son avenir - cela n'était plus vrai avec sa belle épouse. Artemis seule qu’il semblait capable d’aimer avait ce pouvoir de l’adoucir et ce pouvoir, en pareil instant, était affreusement agaçant. La flamboyante mère marqua ainsi deux buts consécutifs dans les anneaux, un premier en évoquant les qualités d’un être sociable (qualité qu'il savait lui manquer de manière affligeante) et un second avec son regard qui semblait plus vert encore quand il était fier. L’amour tendre qu’il lui portait se désolait de la ternir au quotidien comme une fleur arrachée à son jardin qu’on laisse faner dans un vase. Enfin captivé par cette conversation, il continua à dîner silencieusement. Son oreille était pour une fois tendue vers les membres de sa petite famille.
Il ne put néanmoins réprimer un reniflement dédaigneux quand son fils indiqua bien se débrouiller sur un balai. Il cacha son intervention néfaste dans une nouvelle lampée de son verre d’eau pour se soustraire au regard de son épouse. Lui savait que ce n’était pas en se débrouillant bien que l’on parvenait à l’excellence, et il ne voyait l’intérêt de s’impliquer dans aucune activité sinon pour la poursuite de ce but tout à fait personnel. Le fils argua encore qu’un joueur manquait à l’équipe et la consonance ‘sociale’ de cet effort le fit encore grimacer. Il avait fini de boire l’intégralité de son verre d’eau à la fin de la tirade. Winky le remplit à nouveau d’un claquement de doigt magique. « Maître Croupton désire-t-il que Winky lui serve un verre de vin ? » suggéra-t-elle à bon point. Il agréa d’un bref signe de tête sans lui accorder le moindre regard, cela sembla néanmoins suffire à réjouir leur serf. « Les entraînements sont prenants et éreintants, c’est un temps et une énergie que tu ne consacreras plus à tes études » fit-il justement valoir un point sans réaliser qu’il se trouvait totalement à côté du discours des deux autres. « C’est une idée vaine » porta-t-il à ses lèvres le verre de rouge qui venait de lui être servi. Il n’était néanmoins pas revenu pour l’instant sur son désaccord et il semblait que si l’elfe avait mis du vin dans son eau, son épouse avait réussi à mettre de l’eau dans son vin. « Et nous l’autorisons déjà à sortir à Pré-au-Lard » fit-il valoir ce quart d’heure de récréation en se tournant cette fois franchement vers la mère car c’était finalement davantage avec elle qu’avec son fils qu’il discutait. Une autre idée qui lui paraissait vaine était bien celle de parler à un enfant (même le leur en l’occurrence). |
| | | | Sujet: Re: La mélodie du silence | SUJET CLOS Ven 27 Avr 2018 - 16:10 | |
| Le silence assourdissant du patriarche heurta les tympans d'Artemis Croupton. Loin d'elle l'idée de rajouter de l'huile sur le feu, elle préféra davantage mettre de l'eau dans son vin. Comme pour faire passer sa braverie, elle porta à sa bouche une bouchée de rognon. Bien qu'elle soit une femme assumant ses positions et ses idéaux, elle n'osa cette fois-ci pas poser ses yeux sur l'homme qu'elle avait épousé, de peur d'y voir de la crispation. Leur vie familiale étant inexistante, elle aurait très bien pu faire de leur fils une victime en appuyant les paroles du patriarche, mais elle avait répondu avec le cœur davantage qu'avec l'esprit. On lui avait déjà dit que son côté passionné la perdra et elle voulait bien le croire se dit-elle silencieusement en avalant sa bouchée tout rond. La rouquine porta à ses lèvres son verre d'eau pour faire passer tout cela, en même temps que Winky demandait à Bartemius s'il désirait du vin. Elle écouta attentivement la réponse de son fils et afficha un sourire tout à fait satisfait, qui venait rattraper la gêne dans laquelle elle s'était toute seule plongée. "En voilà une bonn..." ne put-elle finir alors que le père de famille leur faisait savoir son avis. Artemis désirait ardemment déclarer qu'il avait tord, mais en réalité, il avait tristement raison. Certains se réfugiaient dans le Quidditch pour oublier le reste et se donner une raison de ne pas travailler. Mais ce n'était pas là le tempérament de leur fils, et elle se trouva bien triste de constater à nouveau que le père ne le connaissait pas tel qu'il aurait dû. Si elle avait eu dix ans de moins, elle lui aurait très justement répondu qu'il ne se rappelait sans doute pas assez d'elle à Poudlard pour déclarer une telle chose, mais décida qu'il s'agissait de quelque chose de suffisamment personnel pour ne pas être évoqué à table. Elle coula finalement un regard vers lui tandis qu'il portait à ses lèvres son verre de vin. La psychomage plissa légèrement les yeux en l'observant. "Tu tires des conclusions hâtives" l'accusa-t-elle en se retenant franchement d'ajouter que la vision qu'il avait de sa progéniture était erronée. "Mais je te rejoins-là dessus" ajouta-t-elle prudemment, "tes résultats ne peuvent pas baisser en conséquence". Bien qu'elle ne fut pas à cheval sur les résultats tel que son époux - car elle jugeait la qualité d'un individu davantage par rapport à son caractère que ses résultats scolaires - elle savait qu'il était dans les capacités de Junior d'avoir des résultats excellents. Elle n'en attendait donc pas moins de lui, bien qu'elle préférait largement ne pas lui mettre de pression inutile. Néanmoins, Bartemius cru bon de juger cela comme étant une idée vaine, ce qui lui fit poser ses couver à côté de son assiette. Il était en train de lui couper l'appétit. Artemis observa Bartemius comme s'il avait autre chose à ajouter à cela - comme elle trouvait le raisonnement un peu facile et inutile - et répondit : "Ce n'est pas parce qu'il n'en fera pas sa vie que cela demeure inutile" lui fit-elle d'une voix plus froide. Elle-même avait reçu à la fin de sa scolarité une lettre de l'entraîneur des Harpies de Holyhead lui proposant de passer les sélections pour la saison d'après. Elle avait très gentiment refusé l'offre. Car après tout, s'il ne désirait pas en faire son avenir maintenant, qu'est-ce qui disait que cela sera la même chose dans trois ans ? Son époux était un homme trop terre-à-terre pour daigner s'intéresser à la divination pensait-elle, et estimait ne pas se tromper en disant qu'il n'avait aucune idée du futur.
Comme il se retournait vers elle en affirmant qu'ils l'autorisaient déjà à aller à Pré-Au-Lard, Artemis prit doucement sa serviette pour la lisser entre ses doigts. Elle observa silencieusement le visage fatigué de Bartemius et se retint de lui préciser qu'il n'était pas très normal d'exclure ainsi leur fils de la discussion. Mais comme elle pensait - justement, à n'en point douter - qu'elle pouvait seule sauver les meubles, elle ne releva pas. "Oui" acquiesça-t-elle en souriant légèrement, " et ses résultats n'en ont pas pâtis pour autant, n'est-ce pas ?" posa-t-elle simplement la question rhétorique aux deux garçons qui étaient à table. C'était l'occasion pour le fils de soutenir l'argument, et pour le père de l'accepter pour finir ce repas en silence.
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| | | Stubby Boardman NEUTRELe silence est une opinion. | HIBOUX POSTÉS : 685 | AVATARS / CRÉDITS : ★ MIKA | SANG : ★ Chaud bouillant
| Sujet: Re: La mélodie du silence | SUJET CLOS Mar 8 Mai 2018 - 13:58 | |
| Père n'avait jamais été présent dans l'éducation de son fils, toujours pris par son travail qui prenait plus d'importance dans sa vie que sa propre famille. Après lui avoir donné le même prénom que lui, il s'était fait quasi-totalement absent et ne fut revenu en jeu dans l'éducation de Bartemius Junior qu'à son entrée à Poudlard. Il veillait scrupuleusement à ce que ses résultats soient à la hauteur de son nom. Aucun échec n'était toléré. Père opérait des restrictions drastiques pour que cela n'arrive pas. Le jeune adolescent avait dû batailler bec et ongles pour avoir le droit d'aller à Pré-Au-Lars en début d'année. La sagesse et la tolérance de Mère avait eu raison de cette rigidité en autorisant son fils à aller au village. Bien souvent, lors de ce type de débat, Bartemius n'avait pas son mot à dire. Père comme s'il était absent, contrairement à Mère qui essayait tout de même de l'inclure dans la conversation qui le concernait directement. Le patriarche, pour contre-argumenter sur ce que disait son épouse, prétexta que les entraînement de quidditch était "éreintant" et que cela allait avoir des répercussions sur ses résultats scolaires. Junior trouvait cela absurde. Jamais ses résultats n'avaient baissé à cause de ce genre de chose. Il ne voyait pas pourquoi ni comment cela allait faire de même en commençant le quidditch. Mère continuait d'argumenter en sa faveur tandis que le regard du Serpentard faisait l'aller-retour entre ses deux parents. Il n'appréciait pas que Père le laisse ainsi en dehors de la conversation alors qu'il était bien plus apte que lui à juger ses propres compétences. Le directeur du département de la Justice Magique avait passé bien trop peu de temps en compagnie de son fils pour prétendre le connaître autrement qu'en surface. Il ne le voyait que comme un petit sorcier de plomb sans personnalité à qui l'on décidait de la moindre action, comme s'il n'était pas doté de volonté propre et soumis au sortilège de l'imperium. « Les professeurs sont très contents de mes résultats. Je suis sûr qu'ils n'y verraient aucune objection à ce que je m'engage dans l'équipe de quidditch de Serpentard à plein temps l'année prochaine. » argumenta enfin Junior. « En plus, certains des grands sorciers ont joué au quidditch quand ils étaient à l'école. » En effet, l'adolescent était peut-être l'un des meilleurs élèves de sa promotion. Un garçon prometteur capable de faire de grandes choses. Peut-être capable de devenir l'un des plus grands sorciers de sa génération si rien n'entravait son évolution et le perfectionnement de ses capacités. Bartemius gardait son calme car il n'y avait pas de raisons immédiates de s'énerver. Pour l'instant. Il ne voulait pas que Père l'empêche de faire ce qu'il aimait. C'était sa vie, pas la sienne. « De toute façon, si le Professeur Slughorn m'intégrait dans son club, là étrangement, tu ne refuserais pas. Alors que ça demande autant de temps que d'être dans l'équipe de quidditch. » lâcha-t-il avec une pointe d'insolence. Il piqua un morceau de steak et l'amena à sa bouche en regardant Père dans les yeux.
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| | | Bartemius Croupton Sr* COTÉ DU BIENOn n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait. | HIBOUX POSTÉS : 237 | AVATARS / CRÉDITS : © bazzart | SANG : ⊰ Pur
| Sujet: Re: La mélodie du silence | SUJET CLOS Mer 16 Mai 2018 - 11:23 | |
| Le seul être de la famille qui semblait comprendre son patriarche était leur elfe qui, avant même que la fourchette encore pleine de son maître ne retombe dans son assiette, la vida conformément à son souhait informulé. L’épouse répondait d’une manière moins agréable à ses arguments inexprimés et l’accusait de tirer des conclusions hâtives. Et si son discours en était exempt - car il ne faisait que énoncer des faits - il fallait convenir que son esprit en était pétri. Sans doute s’agissait-il d’une déformation professionnelle qui avait rompu son intelligence à force d’audiences où les inculpés relaxés et les coupables libérés obéissant à la misérable paresse de l’être humain - loi scientifique de l’inertie - récidivaient constamment sous son regard blasé. Et si la situation de sa progéniture éponyme était bien différente, il ne pouvait s’empêcher de la considérer autrement, et en dépit de son talent certain, que comme un éternel challenger. La triste réalité était que Senior, quoi que Junior puisse faire ou ne pas faire, regretterait toujours la seule décision hâtive de lui avoir transmis son prénom. Une force supérieure semblait le retenir d’exprimer quelque affection à son égard. Le père laissa échapper un profond soupir et appuya son pouce et son index contre ses paupières lorsque le fils se lança dans un discours qu’il ne souhaitait pas écouter. Il ne pouvait s’empêcher de reprocher à ses arguments - qui étaient ceux maladroits mais légitimes d’un enfant - une profonde vacuité. Senior avait toujours écarté les sentiments de son coeur comme toute autre chose pouvant obscurcir sa quête de vérité ; son amour pour son épouse le rendait aujourd’hui aussi sensible à ses mots et regards qu’il ne l’était pas à ceux de leur enfant. « On ne poursuit aucune carrière brillante en se dispersant dans des hobbies - laissa-t-il retomber platement sa main sur la table en persistant à en regarder l’une pour mieux ignorer l’autre - ni au ministère ni en dehors » trancha-t-il à partir de sa seule expérience, certes remarquable, mais néanmoins toute personnelle. Et il serra les dents pour s’empêcher de qualifier sa famille, telle qu’il la considérait présentement, comme un frein à la tranquillité de son esprit de futur ministre. Il mordit à la place avec hargne dans un morceau de pain qu’il mâcha sans faim. Mais son fils eut le mot et le ton de trop, ce si hypothétique qu’il avait toujours abhorré dans chaque langue qu’il connaissait ... venait de lui être craché avec une telle insolence. Et Senior daigna enfin tourner vers lui son regard le plus méprisant qu’il se retenait de lui adresser depuis le début de leur conversation unilatérale. « Et si j’avais un autre fils, je pourrais prétendre à un dîner tranquille sans jacasserie inutile, finis ton assiette et va te coucher, c’est avec ta mère que je discute » lui renvoya-t-il durement.
Winky tira la chaise de son maître à l’instant où il se levait de table - l’appétit définitivement coupé - et l’homme s’appuya contre le chambranle de la cheminée pour contempler les rousses flammes de la cheminée et leur répondre comme s’il s’agissait des mèches ensorcelantes de son épouse. « Je suis d’accord pour qu’il intègre l’équipe à la seule condition que ses résultats demeurent inchangés - fit-il d’un ton morne avant d’ajouter plus durement à l’égard de la silhouette de leur fils qu’il devinait toujours tristement présent - Une seule note en-dessous d’un optimal, une seule, et il dit au revoir au quidditch, à l’équipe de sa maison … et à la coupe du monde ». - dragées:
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| | | | Sujet: Re: La mélodie du silence | SUJET CLOS Ven 18 Mai 2018 - 18:24 | |
| Si la psychomage avait pensé ne serait-ce qu'un instant qu'elle aurait à psychanalyser ses proches pour ne pas virer barge, elle se serait insultée pour tant d'idiotie. Pourtant, il lui semblait que la situation épineuse dans laquelle elle se trouvait - c'est-à-dire en tant que médiatrice - nécessitait qu'elle analyse la situation pour ne pas commettre d'impair. Elle avait l'impression que Bartemius était si épuisé qu'il aurait pu finir la tête dans son assiette et la rouquine ne pensait pas qu'il soit judicieux qu'elle le provoque inutilement. Le mieux était encore de le ramener doucement et paisiblement à la raison, quand bien même certaines phrases de son époux la piquaient particulièrement. Celle qu'il se permit sur les carrières brillantes, ne prenant en exemple que sa propre carrière, sonnait faux aux oreilles de la psychomage. Artemis s'en retrouva vivement piquée : "Merci pour moi" lui répondit-elle simplement en lui jetant un regard circonspect. Artemis semblait être le calme incarné en comparaison des deux autres Croupton présents dans la pièce. Nul doute que son esprit raisonné n'aurait pas réagit tout à fait de la même manière que Junior qui provoquait outrageusement son père, pour rien. D'ailleurs, si elle se trouvait souvent vexée par les paroles du patriarche - qui avait toujours eu le don de la mettre dans cet état par quelques phrases à peine - elle demeurait calme, et posée. Depuis qu'ils étaient à Poudlard, et dès la première fois qu'ils s'étaient réellement parlés, Bartemius avait su appuyer là où cela faisait mal, sciemment ou non. C'était là un grand pouvoir mais également un grand malheur qu'Artemis soit aussi susceptible à ses paroles. Sans doute par ailleurs, était-il la seule personne qui puisse réellement la vexer, comme son avis était très important pour elle. Il n'était pas question à ses yeux cependant de rajouter du whisky pur feu sur le feu justement. Junior tout naturellement, n'avait pas la même vision des choses, enfermé dans l'impulsive adolescence, et ses paroles arrachèrent les gros yeux à sa mère qui le regarda d'un air tout à fait scandalisé. Il se jouait sous ses yeux une joute entre le père et le fils qu'elle ne parvenait pas à avorter. L'un était aussi têtu que l'autre, et l'un était froid tandis que l'autre bouillonnait. Bartemius venait de sommer à son fils de se dépêcher de manger pour filer et Artemis n'eut pas le coeur de lui dire d'arrêter ses enfantillages. Elle avait l'impression d'être la seule adulte ici, et en conséquence elle planta dans sa viande un coup de fourchette un peu violent. Il fallait au moins cela pour qu'elle ne se défoule pas par des mots. La psychomage posa ses yeux verts sur Junior en essayant de lui faire passer silencieusement le message d'écouter son père et de lui faire confiance, pour une fois. "Sois moins insolent" lui murmura-t-elle assez bas pour que le père n'entende rien. Ce dernier d'ailleurs, semblait se brûler les yeux dans l'âtre de la cheminée pour y chercher ses démons. Qu'il fasse ainsi l'omission de son fils devant lui avait beau la scandaliser, elle ne dit rien et se contenta de mâcher sa viande. Artemis était fortement tentée par l'idée de le rejoindre près du feu, mais la présence de Junior à table lui semblait plus facile et plus urgente à tempérer. Elle décida de ne pas répondre et de se complaire dans le silence. Il n'y avait rien de plus à dire entre eux en présence de leur fils, et elle ne lui fera pas l'affront de parler de lui en étant assise en face de lui. Par ailleurs, elle craignait qu'elle ne s'emballe et lui rappelle qu'il lui était arrivé d'avoir un Exceptionnel sans pourtant n'avoir aucun hobbie. La petite Serpentard qu'elle était avant de sortir avec lui, avait toujours prit soin d'étudier les notes de son camarade par pur esprit de compétition et pour satisfaire son ego qui avait besoin de se sentir supérieur en cours en toute circonstance. Elle se servit un verre que Winky n'avait pas prit soin de lui servir, il lui semblait que cette elfe, si elle était très gentille n'était que dévouée au patriarche. Elle le but en silence, comme si elle attendait le glas de cette sulfureuse conversation qu'elle n'espérait pas.
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| | | Stubby Boardman NEUTRELe silence est une opinion. | HIBOUX POSTÉS : 685 | AVATARS / CRÉDITS : ★ MIKA | SANG : ★ Chaud bouillant
| Sujet: Re: La mélodie du silence | SUJET CLOS Sam 9 Juin 2018 - 23:12 | |
| Aussi calme et inexpressif que pouvait le paraître Bartemius Junior de l'extérieur, il demeurait qu'il était comme un volcan rempli de lave bouillonnante, menaçant d'entrer en éruption à tout moment sans qu'on ne s'y attende plus que ça. Malgré son obéissance à l'égard de ses parents et professeur, l'adolescence commençait déjà à insuffler un esprit de révolte au jeune garçon de treize ans. Cette étape de la vie de son fils était arrivée bien trop tôt pour Mère qui continuait de le voir comme le bébé qu'elle portait jusqu'à son berceau. Face à ce refus arbitraire de Père, Junior s'était vite défendu. Mais l'adulte restait de marbre. Froid et dur. Déplaisant l'insolence de son fils, ce dernier daigna enfin lui accorder un regard. Et pas le plus sympathique: un regard méprisant que l'adolescent osa affronter. Encore une fois, la réponse de Père fut sans appel: il renvoyait Junior dans sa chambre. Puis il se leva alors que Winky lui tirait sa chaise pour aller se planter près de la cheminée, regardant pensivement les flammes. « Avec des si, on refait le monde... » marmonna insolemment le jeune garçon en posant sa fourchette. Bien que son appétit fut complètement coupé par la contrariété, il ne semblait pas décidé à quitter la pièce. Car il comptait bien imposer sa présence pour parler de quelque chose qui le concernait. Il n'était plus un enfant ! Il était parfaitement en mesure de prendre ses propres décisions et de pouvoir débattre avec ses parents. Dans un murmure, Mère lui recommanda de ne pas être insolent. Sûrement sous peine de voir le patriarche encore plus agacé qu'il ne l'était déjà. Encore une fois, Père ne s'adressa pas à Junior directement. Ce dernier serrait la mâchoire. Il imposa une condition: que ses notes soient toujours aussi excellente, qu'elles ne descendent pas au dessous de l'Optimal, qui était pourtant déjà la meilleure note que l'on puisse obtenir. L'adolescent avait beau être un très bon élève, s'il était à Poudlard, c'était qu'il avait encore bon nombre de chose qui lui restait à apprendre -donc beaucoup d'erreur à faire- et il ne pouvait être un sorcier parfait. Sinon, quel aurait été l'intérêt d'aller à l'école ? Cela relevait d'une mission impossible. Et sur cette règle de l'Optimal, Père se montrait intransigeant. Un Optimal manqué et Junior allait devoir renoncer à tout ce qui touchait au quidditch, dont la Coupe du Monde. Bien évidemment, cela ne lui plut pas... « Quoi ? » s'exclama-t-il d'un air de révolte. « Mais c'est pas juste ! » rajouta-t-il en tapant sur la table. En colère, Junior se leva de sa chaise pour faire porter sa voix d'avantage que s'il était assis. Il fusillait son père du regard. Non, ce n'était clairement pas juste ! « Pourquoi devrait-on m'imposer une telle condition alors que j'ai toujours eu des bonnes notes ? Aucun parent exige de son enfant que des optimaux ! Et j'ai toujours bien travaillé ! Toujours ! Je mérite d'aller à la Coupe du Monde de Quidditch sans aucune condition ! J'ai toujours voulu aller à la Coupe du Monde ! Maman me l'avait promis ! » Il avait considérablement haussé le ton. Trop pour que Père n'en soit pas profondément agacé. Un adolescent ne devait pas se montrer aussi insolent et défiant envers ses aînés. Le jeune garçon savait que même les meilleurs arguments du monde n'allaient pas parvenir à convaincre le directement du département de la justice magique pour la simple et bonne raison que c'était un homme borné et aveugle et qu'il ne prenait pas au sérieux les dires d'un enfant. Mais Junior avait encore une carte à jouer. Une carte qui allait pouvoir se montrer décisive... « Maman, dis lui ! »
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| | | Bartemius Croupton Sr* COTÉ DU BIENOn n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait. | HIBOUX POSTÉS : 237 | AVATARS / CRÉDITS : © bazzart | SANG : ⊰ Pur
| Sujet: Re: La mélodie du silence | SUJET CLOS Jeu 14 Juin 2018 - 19:48 | |
| Les rapports de force étaient légion dans le quotidien de Bartemius Senior, mais pas au sein de sa nouvelle famille, pas sous son toit. Le père resta immobile et dur comme une statue de marbre et, pendant quelques secondes, seule l’elfe trahit la perplexité de son maître. La zélée créature, prolongement du bras du sorcier, avait plaqué des mains tremblantes sur sa bouche. Peut-être redoutait-elle l’ordre qui sortirait de celle de son illustre maître. « Winky, reconduis-le dans sa chambre ». Un couinement étouffé échappa à l’elfe laquelle approcha avec douceur de l’adolescent. « Monsieur Croupton, vous devez écouter votre père … - mais comme il ne bougeait pas - Monsieur Croupton … ». Les nerfs du père étaient déjà à vifs à cause de la ridicule scène que leur imposait le garçon, il n’était pas d’humeur à en tolérer une seconde de la part d’un elfe à peine moins médiocre à ses yeux. « Par la force s’il le faut » précisa-t-il. Winky commença à tirer sur le bas de la robe de l’enfant quoi que faiblement. Ce dernier n’en fut pas calmé. Il se leva au contraire si vivement de sa chaise que la pauvre créature relâcha sa prise. Et la présence intolérable du sang de son sang lui apparut plus clairement que jamais ; et à quel point, sans parvenir à se l’expliquer, il ne pouvait s’empêcher de le haïr au fond de ses tripes. « Parce que tu es sous mon toit et que tant que tu t’y trouveras tu répondras à mes règles » répondit-il implacable. Il tournait maintenant le dos à l’âtre de la cheminée et l’ombre qu’il projetait sur Junior, écrasante, offrait un parfait reflet de l’état de leur relation. « Tu ne mérites rien - lui cracha-t-il avec dégoût - absolument rien de ce que ta mère peut te promettre ! » professait-il du fond de son âme la plus noire.
Et la haute et fière muraille de Senior s'ébrécha enfin lorsque Junior implora l'aide de sa mère qui lui offrait autant d'amour et de dévotion que le père en était incapable. « ME DIRE QUOI ? » se retourna-t-il d’un seul coup vers son épouse par laquelle, à cause de cette seule interjection, il se sentait trahi. Depuis que l’enfant était né elle était celle qui le protégeait coûte que coûte. Il lui avait toujours fait une aveugle confiance, en matière d’éducation comme de toute chose, et pour quel résultat ? « Que tu n’es pas celle qui a raté ? Qui l’a rendu aussi faible que débile ! » tempêta-t-il encore contre son épouse en balayant d’un vague signe de main le fruit gâté de leur union. Il ressentait - car quand il s’agissait d’elle il ne savait plus rien mais ressentait tout - que tomber fou amoureux de Artemis Potter avait été la plus grande erreur de sa vie. Une force supérieure qui prenait la criarde voix de leur fils semblait leur hurler qu’ils n’auraient jamais dû s’unir. Les fils du destin, avec lesquels il avait succombé et joué, se resserraient autour d’eux d’années en années. Et quelle sombre ironie, pour le directeur du département de la justice magique, de se sentir prisonnier de sa propre maison. - dragées:
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| | | | Sujet: Re: La mélodie du silence | SUJET CLOS Jeu 14 Juin 2018 - 21:06 | |
| La situation commençait doucement à échapper à Artemis - en même temps, l'avait-elle maîtrisée un jour ? - sans qu'elle ne sache réellement comment arrêter l'incendie avant qu'il ne se propage. Les paroles outrageusement provocantes du père avaient forcément des répercussions néfastes sur le fils malgré ses faibles tentatives de faire barrage. L'un comme l'autre étaient des individus butés de nature, si bien qu'elle se trouvait bien sotte de ne toujours pas savoir comment réagir à leurs explosions. Elle regrettait bien amèrement de ne pas avoir transmis davantage de son self-control à sa progéniture bien qu'elle ne puisse raisonnablement se blâmer pour quelques gènes oubliés. Il aurait mieux valu d'ailleurs, que Junior hérite davantage d'elle que de son père se disait-elle sombrement, en l'écoutant ordonner à l'elfe de le raccompagner dans sa chambre. Pressentant une tempête, son instinct d'animal lui recommandait de se cloîtrer quelque part en attendant qu'elle passe. Malheureusement, ce n'était pas possible car elle savait que sans sa présence - dont l'influence s'effritait au fur et à mesure que la conversation avançait - ce salon serait déjà une pièce témoins d'un crime latent. Et l'explosion malheureusement, finit par arriver lorsque Winky posa ses mains sur le plus jeune, qui crut judicieux de se lever pour faire valoir ses arguments. Artemis se releva en même temps comme si elle avait été piquée par une guêpe pour fixer son fils avec des yeux ronds. "Junior..." commença-t-elle pour le prévenir qu'il était une bien mauvaise idée d'aller plus loin avant d'être justement interpellée par celui-ci pour plaider sa cause.
Dire qu'elle ne s'était pas attendu à ce revirement de situation était faux. Son fils était un adolescent qui avait toujours été choyé par sa maman, qui l'avait élevée du mieux qu'elle l'avait pu. Elle ne considérait pas son éducation comme un échec, mais certaines réactions relevaient du bug qui étaient à imputer au père, d'après-elle. La psychomage avait tant bien que mal essayé de faire comprendre à Bartemius que la manière dont il avait été élevé ne voulait pas dire que cela fonctionnerait bien avec son fils, car il s'agissait d'un individu radicalement différent, aux idées plus libres - merci maman. Mais il n'avait rien voulu entendre et sur ses frêles épaules avait reposée l'obligation de l'élever correctement. Les mains posées sur la table, elle n'osa pas se retourner vers son époux lorsque celui-ci vociféra des paroles vexantes à son encontre. Faisant comme s'il n'était pas là, elle se contenta de regarder son fils dans le blanc des yeux : "S'il-te-plaît, remonte dans ta chambre". Il lui fallait bien de la maîtrise de soi pour ne pas faire de scène devant son fils, car elle mourrait d'envie de coller une baffe à son mari. Il n'en méritait pas moins à son sens, mais elle saurait se montrer digne. Artemis ne comptait pas s'abaisser à de la violence physique pour marquer son mécontentement. Finalement, elle se tourna vers lui qui leur faisait face devant l'âtre de la cheminée. Sa position donnait l'impression qu'il dominait tout le salon, et la rouquine dû bien reconnaître qu'il était impressionnant. Bien qu'il ne fut pas très grand, l'agencement de la pièce, la luminosité de celle-ci et la tension dans l'air, suffisaient finalement à lui donner la chair de poule. "Je te serais grée de ne pas me parler sur ce ton" lui fit-elle remarquer d'un ton impérieux. Artemis avait toujours été une femme libre qui disait ce qu'elle pensait. Elle avait toujours été une femme compréhensive qui acceptait beaucoup de choses sans rien dire, mais elle ne supportait pas le manque de respect. Elle avait demandé à son fils d'être moins insolent et il ne l'avait pas écouté. Maintenant, elle était prise à parti par son époux de la même manière. "Tu n'es pas au Ministère" continua-t-elle de cet air qu'elle affichait toujours lorsqu'elle était en colère, "si tu veux te défouler, tu peux partir. Et toi aussi" dit-elle en se retournant vers son fils. Ne voyaient-ils pas comme ils étaient similaires ? Pourquoi devait-elle continuellement jongler entre eux ? Pourquoi devait-elle toujours mettre fin à la guerre ?
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| | | Stubby Boardman NEUTRELe silence est une opinion. | HIBOUX POSTÉS : 685 | AVATARS / CRÉDITS : ★ MIKA | SANG : ★ Chaud bouillant
| Sujet: Re: La mélodie du silence | SUJET CLOS Ven 22 Juin 2018 - 21:27 | |
| Rien n'avait été très convivial chez les Croupton. Le manoir familial était à l'image de son propriétaire: froid et austère. Père était un homme qui semblait jamais pouvoir éprouver la joie, l'affection ou la fierté envers son fils unique. Un peu d'amour paternel à son égard lui aurait été trop demandé. Les relations affectueuses entre humains étaient incommodes. Il lui fallait en dépouiller sa vie. Mère était probablement la seule personne, depuis qu'il était en âge de formuler des pensées et se rendre compte du monde qui l'entourait, qu'il n'eut jamais aimé et partagé un peu de tendresse. Il voyait sa propre progéniture à l'issu de cette tendresse comme une erreur, une gêne à sa vie morne. Après des années à chercher à attirer le regard de Père, Bartemius avait prématurément saisi qu'il était un être insignifiant pour cet homme qui lui accordait autant d'attention qu'il n'en accorderait à un enfant pleurant dans la rue à côté duquel il passerait. Cependant, s'il voulait attirer l'attention de Père, une seule méthode se révélait efficace: celle de défier ses directives. Il fallait qu'il proteste face à une décision injuste pour que le patriarche monte sur ses grands hippogriffes. Ce dernier était d'une nature sanguine qu'il avait bien transmise à son fils qui était une véritable cocotte minute. Mère, nerveuse, tentait de calmer le jeu tandis que Père vociférait des propos désobligeants teintés d'une profonde colère concernant sa famille. Elle disait à son fils, qui n'allait certainement pas obéir dans l'état d'exaspération violente qu'il était, de retourner dans sa chambre avant de remettre les pendules à l'heure auprès de son mari. « De toute façon, il s'en fiche de nous ! C'est pas à toi qu'il est marié, maman. C'est à son travail ! » s'exclama Bartemius avec une hargne mauvaise en désignant Père du bras. « Tout ce qu'il fait, c'est de m'imposer des conditions stupides, pour être sûr que je ne fasse pas ce que j'aime ! Il veut juste que ma vie soit aussi à chier que la sienne ! » L'adolescence avait commencer à insuffler chez Bartemius un vent, non, une tempête, de révolte, le poussant à se rebeller face à Père. Mère n'aurait su le faire entendre raison. Bien qu'extrêmement intelligent, le jeune garçon restait un adolescent qui encaissait beaucoup trop d'ignorance et de rigidité paternelles depuis l'enfance qui laissait sortir tout ce besoin de s'insurger. Père était entrain de lui voler sa jeunesse, jusqu'à lui inculquer que le loisir était une chose à bannir de sa vie. Cependant, la présence de Mère avait joué le rôle de régulateur afin que tout cela ne fut pas absent dans l'esprit de son fils, lui ayant transmis l'amour du quidditch très jeune. Merlin merci. Et Poudlard avait su le préserver d'une nette asociabilité. Bien qu'on ne pouvait changer la nature de Bartemius qui hélas ressemblait beaucoup à ce Père qu'il était entrain de blâmer pour ce qu'il était. « Sale con ! » insulta-t-il le patriarche. L'adolescent venait présentement de lâcher une bombe, bien pire que la précédente. Bien plus dévastatrice, allant déclencher un plus vaste chaos.
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