Juillet 1961 ◮ , Tournoi inter-écoles, Au bord du lac noir, Poudlard  
Était-elle toujours aussi froide et distante, ou était-ce seulement en sa présence qu'elle laissait exploser son sarcasme ? Ses joutes orale n'eurent effet que de lui arracher un sourire franc et amusé. Cependant le Kostein ne releva pas ses propos. Il ne désirait pas entacher cette radieuse journée par une altercation de plus. Preuve d'une intelligence supérieure ou non, il était d'humeur légère, enclin à éviter un affrontement verbale ou physique. Ce coup-ci à l'abri des regards, à l'ombre de ce feuillu, personne ne viendrait la secourir si échauffourée il y avait. Toutefois, le scandinave n'avait prit l'initiative de venir à elle seulement pour se pavaner. Elle n'était qu'une étape sur son chemin de retour au foyer des enfants de Durmstrang.

Si elle étudiait ce torchon à la recherche d'une tactique pour contrer les équipes scandinaves, elle risquait d'être déçu. » Et peut-être devrais-tu t'attarder sur le chapitre traitant du développement du Quidditch à travers le monde. « lâcha-t-il d'un ton détaché de son accent froid tout en passant l'index et le majeur sur la première de couverture écorchée par le temps. » Whisp y aborde avec mépris notre caractère de jeu primitif! « ajouta-t-il non sans un rictus de dégout pour l'auteur. Le batteur lui tendit son édition ébréché. Ce qu'elle pouvait se montrer condescendante. Débarrassé de ce vieux tome poussiéreux, le nordiste laissa son regard se perdre sur l'onde du point d'eau bras croisés sur le torse -  loisir bien plus apaisant que le mépris de cette poursuiveuse amère.

Juillet 1976 ◮ , Coupe du monde de Quidditch, Mimbulus-les-Bains  
Il avait mis les pieds dans le chaudron. Désormais suspendue à ses lèvres elle attendait, le regard nourrit d'incompréhension dans cette confusion , une clarification de sa part. N'aurait-il pas été plus simple pour le nordiste de laisser ce brûlant sujet en suspend, plus aisé de dissimuler ses émotions honteusement comme il l'avait fait durant de longs mois ? Évidemment, mais le norvégien ne supportait plus le poids de ces conversations platoniques, ces mensonges insidieux. Que le monde s'écroule, le sorcier ne se déroberait plus aux sentiments qui étaient les siens. Un pas timide et voilà qu'il lui faisait face, la surplombant de toute sa hauteur, réfrénant toute marque d'affection précipitée à son égard, prêt à se livrer comme il ne l'avait encore jamais fait, se mettre à nu.

L'air ardent emplissait ses poumons, inspiration devenue supplice. La brise battait son ombre vacillante. Il se devait de le faire, pour elle, mais surtout et avant tout -par égoïsme certainement- pour lui. Le poids de son regard, elle ne lui rendait pas la tâche agréable, mais autant battre le gallion tant qu'il était encore chaud. » Ce que j'essaie de te dire...« reprit-il avec une assurance déguisée, les poings à demi serrés. » J'ai essayé crois moi, mais je ne peux plus...« poursuivit-il sans prêter attention au nouveau bruissement étouffé par ses mots. » Je n'arrive plus à faire comme si rien ne s'était jamais passé entre nous.« acheva-t-il avant de se rendre compte que son binôme ne lui faisait plus l'amabilité d'écouter ce qu'il avait à lui dire. Tandis que sa voix se perdait dans les limbes de l'obscurité, un craquement plus claire claqua dans l'atmosphère.

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Juillet 1961 ◮ , Tournoi inter-écoles, Au bord du lac noir, Poudlard  
Chacun pouvait voir midi à sa porte. Pour les britanniques, le jeu de l'équipe Kostein de Durmstrang paraissait violent voir primitif à en croire ce bon vieux Kennilworthy Whisp, là où les scandinaves y voyaient une tactique défensive basée sur le talent de leurs batteurs, précieuse pour les poursuiveurs et leur attrapeur. Quand à leurs homologues de Poudlard, ils avaient opté pour une stratégie que les nordistes jugeaient trop dispersée, misant sur la vivacité de leurs poursuiveurs, afin de creuser l'écart et alléger le fardeau de leur attrapeur. Le norvégien n'avait pas eut la chance d'analyser le travail des batteurs rouges et or, mais le peu de cognard qu'ils avaient frappé, lui permettait d'émettre l'hypothèse qu'ils n'étaient peut-être que des épouvantards tout juste bon à se pavaner sur un balai.

Skagen se tut bien de lui présenter son analyse. Après tout, les deux joueurs restaient adversaires et la compétition ne faisait que débuter. Il fut toutefois surpris de voir que le jeune sorcière n'était peut-être pas si bornée qu'elle voulait le laisser paraître. L'enfant de fjords se détendit alors, soulagé de ne pas avoir à jouer des mots dans une nouvelle joute verbale peu constructive. Il s'adossa à l'immense arbre qui leur servait de couvert avant de laisser son regard vagabonder sur son interlocutrice dans un éclat de rire à la question piquée de la gryffondor.  » Plus agressif, moins passif. Mais pas de quoi nous comparer à des trolls écervelés. « dit-il d'une voix calme et posée. Le norvégien s’éclaircit la gorge et quitta l'inconfort d'un tronc bien trop rugueux pour son dos nus. » J'ai cru comprendre que votre prochain match serait contre l'équipe des Dyr. Petit conseil entre amateurs de Quidditch, vos batteurs devront se dégourdir le manche si vous ne voulez pas finir en composte à mandragores. « lâcha-t-il avec amusement.

Juillet 1976 ◮ , Coupe du monde de Quidditch, Mimbulus-les-Bains  
  Le moment ne fut clairement pas opportun pour ouvrir son cœur. Il fut bête de penser que le calme se prêterait si docilement au jeu. Si bien que tout alla beaucoup trop vite pour l'oubliator, qui concerné à mener à terme son explication, n'eut pas le bon sens de prêter plus attention aux phénomènes qui se jouaient. En moins de temps qu'il ne fallait pour dire 'ouf' le sorcier fut transbahuté avec ménagement à l'abri d'un conifère. Si proche l'un de l'autre et pourtant si distant, la situation n'en fut plus qu'ironique.

Baguette fermement tenu en main, le norvégien patienta dans l'obscurité le souffle de son binôme caressant son cou nu. Respiration haletante, mains moites, sens à vif, deux filets verdoyants fendirent l'air dans un calme morbide avant de s'écraser dans un éclat d'écorce. A cet instant, le nordiste fut conscient qu'il se devait d'être en vie grâce au professionnalisme et aux réflexes de l'auror. Il s'était laissé distraire par ses pensées, relayant son travail au second plan. Une piqure de rappelle en soit, il n'était jamais trop bon de mélanger sentiment et devoir.

Ses sens focalisés sur la tâche qui se présentait, Skagen tendit l'oreille à l'affût du moindre bruit trahissant la position de leurs adversaires. Il n'était cependant pas dans une position de réplique favorable. Un nuage de poussière, une retombée de bris de tronc et de feuille, un couvert suffisant qui leur permit de prendre l'initiative. Le scandinave se remit debout avec agilité, tendit une main aveugle à sa coéquipière tout en gardant un œil sur le rideau poudroyant le bras armé dans la direction de leurs assaillants. Dans une tentative veine de réplique, un éclair argenté perça le voilage ocre produit d'un sortilège informulé.

4 - 5 - 6  — Chance inouïe, le sortilège de stupéfixation touche l'un des assaillants qui s'écroule au sol inerte. Bref répit permettant aux deux membres du ministère de prendre l'avantage.

1 - 2 - 3 —  Le sortilège se perd dans l'obscurité finissant dans un éclat lumineux contre la barrière anti-moldu. Faute de mieux, le binôme est de nouveau en mesure de riposter.

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Juillet 1961 ◮ , Tournoi inter-écoles, Au bord du lac noir, Poudlard  
Ils pouvaient bien être en compétition, mais si une chance comme celle-ci se présentait à lui pour parvenir à évincer les Dyr de ce tournoi, il ne la laisserait certainement pas filer. Etait-ce une trahison envers son école et ses pairs de Durmstrang? Définitivement, mais l'idée de les voir être ridiculisés par une équipe étrangère l'égayait. Tout les coups étaient permis durant un championnat. Le conseil de son capitaine n'était pas tombé dans l'oreille d'un sourd.  Les rouges et noirs n'étaient pas dans la maison animale pour rien. Sur ce point le scandinave ne pouvait être en désaccord avec ce bonimenteur de Kennilworthy. Leur jeu était loin de faire l'unanimité, même au sein de l'institut de Scandinavie.

Basé sur la recherche d'un arrêt de jeu quand le tournure du match leur était défavorable, chacun y allait de sa petite faute pour attirer l'œil de l'arbitre. Leurs batteurs confondaient souvent cognard et casque, batte et baguette, amateurs de manque de fair-play en tout genre, le coudoyage et le tranchefoule restaient leurs spécialités. Les poursuiveurs quand à eux raffolaient des pognensac et du pique-souafle. Le gardien lui s'était prit d'affection pour les rembarrages, sorcier à l'ossature lourde toujours à l'abri derrière les anneaux de but, il n'avait pas réellement les réflexes adéquats pour arrêter les tirs des poursuiveurs adverses. Quand à l'attrapeur des sombrals, ce type là était d'une rareté, une pépite dans la marmite. » Gunnar Ståhlberg ! Un troll aux doigts de fée. Lent, mais adroit. Le fair-play ne lui est que peu familier et il se mouchera volontiers dans ton règlement. « ironisait-il tout en restant le plus courtois possible.

Juillet 1976 ◮ , Coupe du monde de Quidditch, Mimbulus-les-Bains  
Dos à dos, perdus dans les retombées fumantes de l'attaque vaine, les deux membres du ministère reprirent l'avantage, changeant le cours des événements. Et dans un bruit caractéristique d'une lourde chute plus proche qu'ils n'eurent l'audace d'y penser, le corps inerte de l'un des attaquants s'effondra. Le second se précipita à son chevet dans une agitation non dissimulée, trahissant pas la même sa position. Le scandinave imita son binôme tachant de la garder à porter de vue. En un froissement de cape, l'inconnu se mit à cavaler, grappillant une avance considérable sur ses poursuivants. Tandis que l'auror se lança dans une course effrénée pistant l'assaillant. L'oubliator prit quelques secondes -un temps précieux, pour s'assurer que le sorcier qu'il avait touché soit hors d'état de nuire et il pointa sa baguette sur celui-ci. Un simple incarcerem eut suffit à la maintenir au sol, ligoté du haut des épaules à la hanche, il ne pouvait désormairs plus présenter aucune menace. Son arme à présent lever vers le manteau étoilé, le norvégien incanta un periculum et un filet d'étincelles rouges déchira l'obscurité, signale que la patrouille rencontrait des difficultés.

Une poignée de secondes séparait le duo. Le nordiste n'eut pas grand mal à repérer la sorcière et son adversaire. Cependant, suivre les déflagration ne fut pas une tâche aisée à travers la dense population de feuillus. Dans sa course  haletante, le jeune homme s'écorcha visage et avant-bras, lacéra ses vêtements, perdit sa cape de sorcier. L'échange de sortilèges fut intense, si bien qu'il eut cru arriver trop tard lorsque le calme se mit à régner en maître dans le clair-obscure. En sueur, le souffle court par sa course frénétique, le spectacle qui s'offrait à lui, lui arracha un cri de stupeur. Audrey était à terre, son agresseur la surplombait , baguette pointée droit sur elle, désarmée elle n'avait aucun chance. Son sang ne fit qu'un tour, la colère et l'adrénaline attisèrent sa rage. Il ne répondait plus de rien, et qu'importe ce qu'il allait faire, il se devait de lui venir en aide. Son bras s'arma en toute hâte et sa voix brisa ce silence dangereux. » Stupéfix ! « mugit-il la voix haineuse et brisée -par cette vision abjecte. Son incantation raisonna dans le sous-bois comme un appel à l'aide, signe d'une détresse perceptible.

1 - 2 - 3  — Dans un mouvement ample, l'ennemi usa d'un charme de bouclier. Son intervention eut au moins l'effet escompté, Audrey fut hors de danger. L'oubliator et l'inconnu se lancèrent dans un duel, laissant assez de temps à l'auror pour reprendre ses esprits et chercher sa baguette. Leur agresseur semble prendre l'avantage sur le norvégien, qui à bout de souffle, en proie à la colère manque l'ensemble de ses sorts.

4 - 5 - 6  —  Tir parfait, l'inconnu est propulsé en l'air avant de tomber sur le gazon dans un état second, stupéfixé. Tout danger semble écarté pour le moment. Dans un murmure inaudible, l'oubliator lance un sortilège d'attraction et récupère la baguette de l'auror.

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Juillet 1961 ◮ , Tournoi inter-écoles, Au bord du lac noir, Poudlard  
Le norvégien s'appliquait soigneusement à éviter le regard de la gryffondor. Il n'était pas indifférent à son charme et le croiser reviendrait à avouer l'inavouable, son attirance envers elle. Il passa la courtoisie qu'elle lui faisait en le remerciant de cette information. Après tout, il le faisait plus pour son équipe et l'envie de se délecter d'une défaite des sombrals et la colère de leur capitaine. A coup sûr, ce dernier passerait ses nerfs sur les plus faibles de sa formation. Eux qui se pavanaient comme si le terrain de Quidditch leur appartenait. L'idée de les voir passer leur dégoût de l'échec les uns sur les autres lui arracha un nouveau sourire.

La question qui suivit le tracassait. Pouvait-il réellement cracher sur le blason de Durmstrang, lui qui était si fier d'y être élève. Bien évidemment, le Kostein ne partageait pas l'ensemble des valeurs que l'Institut inculquait aux étudiants, mais tout n'était pas bon à jeter. L’enseignement y était bon, et afin de préparer aux mieux les jeunes sorciers aux dangers extérieurs, il était vrai que l'orientation de la magie pouvait paraître douteuse pour une personne extérieur. » On ne pratique pas autant la magie noire, si c'est ce que tu veux savoir...« lâcha-t-il afin d'éluder le sujet. Le monde magique avait une idée préconçue à propos de Durmstrang, une couveuse pour sorcier enclin à la magie noire si l'on suivait les théories. L'éducation y était rude certes, les châtiments plutôt courant, la discipline et l'ordre omniprésent, mais rien de bien différent qu'une institution que ceux qui n'ont jamais mis les pieds en Scandinavie qualifierait de 'normale'. En soit rien à voir avec cette blague de collège britannique.

Juillet 1976 ◮ , Coupe du monde de Quidditch, Mimbulus-les-Bains  
Le sortilège de stupéfixion - que le norvégien lança - s'écrasa contre un charme de bouclier rondement effectué. Les deux antagonistes se lancèrent alors dans un duel acharné, gain de temps précieux pour l'auror. Souffle court, front perlé, sa prise sur son arme moins ferme, le jeune nordiste fut rapidement en fâcheuse posture. Son raisonnement, son calme furent évincés dans ce flot de rage, si bien que ses actions n'eurent aucun résultat probant. Une marée animée colora le paysage champêtre de Mimbulus-les-Bains. Sortilèges et maléfices zébrèrent le clair-obscur dans une teinte d'auror polaire. Dans un jeu d'ombres chinoises,  les silhouettes des rivaux furent projetées aux alentours, spectacle horrifiant et caractéristique d'une lutte acharnée. Les vaines attaques - non ajustées et tirées à tour de bras - finirent en artifices, dévastèrent la campagne environnante, pyrotechnies improvisées.

Son regard vissé dans celui de son ennemi, le scandinave ne remarqua que tardivement les contours de sa collègue, un objet long et large entre les mains. Soucieux de la toucher involontairement, l'oubliator se résigna à tout usage de sort offensif. Sa baguette brandit en protection et un jet lumineux s'écrasa avec force contre son charme azurée, déviant et se perdant dans le lointain. Ses yeux s'écarquillèrent lorsqu'un filet verdoyant émana de l'arme magique du parti adverse. Ses paupières se fermèrent, sa baguette se perdit dans le gazon. Cette fois aucun charme ne pouvait sauver sa peau. Un rideau noir aux aspects verdâtre l'enserra. Dans cette obscurité funeste, un courant d'air glaciale passa à quelques mètre du nordiste suivit d'une forte déflagration. Le blast projeta le corps raide du sorcier dans la pénombre.

Ce corps brisé, cette douleur dans ses membres. Et ce bruit, ce sifflement, ce son migraineux. Était-ce un avant-goût de la mort ? Ses paupières si lourde s'entrouvrirent. Le calme bercé par ce bourdonnement signifiait-il la fin de la lutte ? A tâtons, il chercha son arme, dernier rempart en cas d'une nouvelle attaque. Avec regret, il cessa rapidement tout recherche, tordu d'une douleur indescriptible à l'épaule. Le visage baignant d'un mélange fiévreux de sueur terreuse et ensanglantée, son regard balaya la nature défigurée par ce duel tempétueux. Où était-elle ? Tout ne fut qu'incertitude et crainte. » AUDREEYY ?! « hurla-t-il à plein poumou. Avait-elle survécu ? Etait-elle toujours en vie ? Une grimâce peinte de douleurs, l'oubliator se releva dans un gémissement de calvaire.

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Juillet 1961 ◮ , Tournoi inter-écoles, Au bord du lac noir, Poudlard  
La jeune femme s'allongea sur les berges du point d'eau, signe qu'elle se détendait. Le norvégien s'assit face à la demoiselle, laissant ses mains courir sur l'herbe verdoyante du parc, son regard vagabondant sur l'onde du lac.  Un sentiment de mal aise s'était emparé du Kostein, était-ce vraiment cela ou était-ce tout autre chose ? Une sensation étrange qu'il avait jusque là ignorée. La rouge et or nourrissait une profonde curiosité pour l'Institut scandinave. Attitude qui gênait l'étudiant. Les élèves de Durmstrang avaient pour instruction d'en dire le moins possible sur les enseignements dispensés, évitant ainsi d'attirer l'attention sur ce mode d'éducation peu orthodoxe.

»La magie noire ne se résume pas seulement aux sortilèges impardonnables!« esquiva-t-il tout en laissant planer le doute sur l'apprentissage et l'usage des trois sorts interdits. Il en avait déjà trop dit. Il ne comptait pas violer la règle d'or en lui exposant l'ensemble des pratiques du campus nordique. »On dit qu'à Poudlarn... Poudlard, le niveau est déplorable et qu'on ne vous apprends que très peu l'art des duels, c'est vrai? « interrogea-t-il la gryffondor, concentrant la discussion sur le collège britannique. Si les apriori sur Durmstrang étaient aussi nombreux, Poudlard n'était pas en reste et avait une réputation assez mauvaise à l'Est.

Juillet 1976 ◮ , Coupe du monde de Quidditch, Mimbulus-les-Bains  
Un silence pesant plana de nouveau quelques instants sur ce paysage de désastre. De longues secondes d'incertitude. Son bras dominant plaqué contre son buste - une écharde de la taille d'un manche de batte de Quidditch logé dans l'omoplate, le visage tiré par l'élancement qui accompagna chacun de ses pas, il se mit à déambuler dans la pénombre. Le norvégien faisait peine à voir. Ses vêtements - bien entamés par sa course, furent lacérés dans le blast et son mortel accompagnement d'éclats et débris naturels. Ces lacérations s'ouvraient sur des plaies sanguinolentes - pour la majorité bénigne. Ses membres lui crièrent d'ajourner tout nouvel effort. Le pas trainant, le moral en berne - errance de souffrance, - 'Yrian ! Je suis là.' une voix s'éleva dans l'obscurité ravivant l'espoir qui l'eut quitté.

Le scandinave manqua de trébucher sur une première silhouette, immobile drapée d'un tissu sombre. Le sorcier n'eut aucune envie de s'attarder sur la dépouille de ce bougre enveloppé de son linceul. 'Par ici.' Un écho de supplications de sa collègue brisa le calme nocturne, plus clair, plus proche, une boussole dans la brume. Le jeune homme pivota légèrement sur sa gauche. Le pas pressé, le vision troublée, l'oubliator repoussa les limites que ce corps brisé lui imposait. Silencieux, solitaire et chancelant, l'enfant des fjords poursuivit son chemin sans s'avancer sur l'état de sa collègue. 'Par là.' Encore un effort et ils se retrouveraient, puiser dans ses réserves pour parvenir à la source de ces appels. Ses formes se dessinèrent dans cette confusion brumeuse. Ultime labeur, quelques enjambées et il pourrait la serrer contre lui.

Porté à sa hauteur, la vision de l'auror le bloqua net. »Dritt.« marmonna-t-il la gorge nouée. Marquant un temps d'arrêt, le norvégien analysa le corps meurtri de celle qu'il aimait. Une nouvelle décharge d'adrénaline l’inonda. Ses gestes lui vinrent dans un naturel déconcertant, ses actions allégée des affres du combat. De sa main libre il tira la boucle de sa ceinture et se défit de l’accessoire. Il se laissa tomber aux côtés d'Audrey et boucla la sangle autour de sa cuisse, serrant du peu des forces qu'il put encore offrir. »Je suis là, ça va aller !« lui murmura-t-il dans un calme olympien, rassurant, le regard humide. L'oubliator balaya le champs de désolation à la recherche d'un renfort. Comment allaient-il faire pour se tirer de cet enfer? Où pouvaient bien être les membres du ministère? Arriveraient-ils à temps?Tant de questions auxquelles il ne put répondre.

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