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| Utilisons les assiettes pour arme de guerre [Evan&Cassie] | |
| Auteur | Message |
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| Sujet: Utilisons les assiettes pour arme de guerre [Evan&Cassie] Lun 26 Mar 2018 - 21:11 | |
| Ils s'étaient dit oui. Vive les mariés, vive la liberté. Basilius se réveilla en sursaut sur sa chaise lorsqu'il sentit tout le monde se lever et dû bien vite retrouver toute sa clarté pour simuler l'intérêt. Il croisa ses mains dans son dos, jeta un coup d’œil à sa partenaire qu'il allait malheureusement devoir quitter. Les plans de table avaient cela qu'ils étaient cruels et séparaient ceux qui ne devaient pas l'être. Le marié lui-même, le lui avait confirmé lorsqu'ils s'étaient croisés par hasard chez Madame Guipure en compagnie d'Evan. C'était d'ailleurs à la table de ce dernier que le bureaucrate devait se rendre. « Le devoir m'appelle » soupira-t-il en suivant le mouvement de la foule, « on file dès que le repas est finit ? ». Il vit vaguement l'acceptation de sa partenaire de mariage avant de se faire emporter par la folle Druella pour être placé. Elle marmonnait dans son menton en le tirant sans ménagement par le bras, comme s'il avait encore été un enfant de treize ans. « Là-bas » aboya-t-elle en pointant une table parmi d'autres. Basil ne se fit pas prier et s'échappa bien vite des griffes ascérées de cette horrible femme. Il lui jeta un regard noir en tournant sa tête vers elle. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elle menait les invités d'une main de maître. Tous se faisait répartir petit à petit, comme si tout avait été répété inlassablement pour que cela soit parfait le jour J. Il tira vivement sa chaise pour s'asseoir lorsque son neveu entra dans son champ de vision, accompagnée par une jeune femme qu'il ne connaissait que de nom : Cassiopeia Yaxley. Le diplomate croisa ses bras sur la table, au même titre que ses mains sur lesquelles il laissa reposer sa tête, d'un air pensif. Il se demandait ce qu'il faisait là. Était-ce réellement sa place ? Pas sa place sur cette chaise, mais plutôt à ce type d'événements. Trente-six ans, pas marqué. Trente-six ans, pas marié. Trente-six ans, pas d'enfants. Il lui semblait qu'il était cette figure incomprise et incongrue que tout le monde voyait mais ne rejetait pas quand même. Le trentenaire préférait mourir que de transmettre ses maudits gènes. Et il préférait la torture encore, plutôt qu'un mariage. Hélas pourtant, il fut bien assez tôt sorti de ses songes. Tout le monde était attablé, le repas allait commencer. |
| | | Cassiopeia Rosier COTÉ DU MALLa méchanceté s'apprend sans maître. | HIBOUX POSTÉS : 347 | AVATARS / CRÉDITS : Keira Knightley | SANG : ⊰ Pur
| Sujet: Re: Utilisons les assiettes pour arme de guerre [Evan&Cassie] Mer 4 Avr 2018 - 21:29 | |
| Cassiopeia fixait depuis plusieurs minutes la scène d'union d'un regard vide, le visage aussi lisse d'une sculpture antique. Quelle étrange sensation que celle de l'impatience et de la peur mêlée. Ce mariage lui semblait à la fois sublime, et en même temps, synonyme du changement d'identité de Narcissa. Se marier, prendre le nom de son époux, changer de maison. Tout ça semblait si fascinant, dans les rêves, mais lorsque la réalité apparaissait, on ne pouvait que craindre que ces choses là soient surfaites.
Alors que la jeune Yaxley allait adresser un signe de main à sa vénérable tante Margaret qui s'approchait d'elle, elle suspendit son geste en sentant Evan se glisser à ses côtés et déposer un chaste baiser dans son cou. Un sourire sincère fleurit sur ses lèvres à la sensation de la proximité du jeune homme avec elle. En même temps que le parfum du Rosier venait effleurer ses sens, il lui murmura l'impatience qu'il avait de s'enfuir, et Cassiopeia acquiesça doucement, en adressant de loin un sourire hypocrite à une lointaine tante par alliance : « J'aimerais qu'il y ait un incendie pour avoir une bonne excuse pour m'enfuir. » Alors même qu'Evan semblait approuver à ses paroles, et chercher à l'entraîner loin des cérémonies, la mère de la mariée, de la même famille que son Evan, apparut à leur côté.
Druella avait ce don que tout les Rosiers semblaient avoir pour user le langage à leur avantage, et faire comprendre bien des choses avec fort peu de mots. Alors même que celle-ci invitait le jeune homme à s'asseoir, Evan lui adressa un regard de détresse implorant. Hélas, Cassiopeia n'avait pas plus de prise sur la situation que lui, et elle suivit le doigt autoritaire que l'épouse Black dirigea vers la table d'honneur, aux côtés d'un homme dans la trentaine. Druella inspirait une sainte terreur à ceux qui osaient remettre en question sa dictature totalitaire des évènements mondains, et Cassiopeia Yaxley ne s'était jamais sentie l'âme d'une martyr. Elle s'assit à l'endroit où figurait son prénom, à son côté gauche figurait le nom de Basilius Carrow, et à son côté droit figurait celui d'Evan Rosier, qui s'assit à sa suite sans entrain. « Bonjour, Monsieur Carrow » salua-t-elle son voisin avec un grand sourire, avant de retourner son visage vers Evan pour l'enjoindre à saluer l'inconnu. |
| | | | Sujet: Re: Utilisons les assiettes pour arme de guerre [Evan&Cassie] Mer 11 Avr 2018 - 11:46 | |
| Basil Carrow se trouvait à la table d’honneur qu’ils partageaient, une table constituée autant par les blondes coiffures des Malefoy que par les brunes boucles des Black. Le trentenaire aurait pu se cacher dans cette diversité capillaire mais dénotait autrement parmi les invités. Evan se raidit légèrement en le remarquant et ne fut pas mécontent que Cassiopeia s’assoit entre eux. Le marié du jour leur avait annoncé avec un malin plaisir qu’il les placerait à côté et il fallait convenir que si son outrecuidance avait persuadé le bon goût de Narcissa en même temps que celui de Druella de placer son oncle à la table d’honneur, c'est qu'il devait bien avoir le pouvoir de renverser tout un Ministère.
La rudesse de son oncle avachie déteignait déjà sans doute sur lui car plutôt que de le saluer, le Rosier se remplit le troisième verre de vin de ce mariage. Le regard de sa fiancée, qu’il avait appris à deviner sans besoin de le rencontrer du sien, le pressa bientôt d’une politesse. « Mon oncle » articula-t-il sans desserrer les molaires. Il se souvenait - avec quel nostalgie ! - de la matinée boisée au cours de laquelle il avait fini par demander sa main à sa magnifique fiancée. Elle l’avait interrogé sur sa famille et il avait délibérément tu l’existence de Basil Carrow. Son oncle avait pourtant été un père pour lui jusqu’à ce qu’il décide d’inviter chez lui un impur pour le former à l’occlumancie. Cela aurait été mentir de dire que le caractère d’enfant unique de l’adolescent qu’il était alors n’en avait pas ressenti une profonde jalousie. L’une de ses mains descendit sous la table pour serrer, contre toute attente, celle de sa fiancée pour y chercher un certain réconfort. Elle ne méritait pas sa mauvaise humeur, se rappela-t-il. Alors il détacha finalement les yeux de son verre de vin pour les tourner vers sa famille, l’ancienne de sa défunte mère, la future autrement plus séduisante. « Cassiopeia » présenta-t-il naturellement la jeune femme par le prénom car c’était bien de celui-ci et non de celui de sa famille dont il était tombé amoureux. « La femme que j’étais pressé de vous présenter lors de notre dernier rendez-vous à Pré-au-Lard ». Une partie de lui, infime et compliqué à démêler, se réjouissait étrangement de présenter l’une à l’autre deux personnes qu’il aimait en dépit de sa plus farouche volonté. « Les temps ont changé » servit-il finalement un verre à sa belle sans offrir la même politesse à son oncle. La bouteille retomba durement sur la table et macula la nappe blanche de quelques gouttes de rouge. - dragées:
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| | | | Sujet: Re: Utilisons les assiettes pour arme de guerre [Evan&Cassie] Sam 14 Avr 2018 - 22:05 | |
| Si Basil pensait que la compagnie qu'il aurait à sa table ne serait pas fameuse, il se fourrait la baguette dans l'oeil. En effet, outre la compagnie annoncée de son neveu par Lucius Malefoy chez Madame Guipure, il ne se doutait pas de voir paraître à ses côtés, sa fiancée. Ils en avaient brièvement parlé tous les deux, du temps où leurs relations étaient encore paisibles. Les invités étaient répartis sous la bonne direction de Druella, tandis qu'il se tenait près de sa table, prêt à s'asseoir et à se réfugier dans son pain. Il tourna la tête pour chercher du regard Astora mais ne fit qu'apercevoir la trop nombreuse foule de sorciers pompeux présents pour l'événement. Il finit donc par s'asseoir, par désespoir de se voir seul à une table pareille. La toute nouvelle fiancée d'Evan, celle donc qui avait éclipsé Azelma Travers, se trouvait être l'éblouissante Cassiopeia Yaxley. Si son neveu n'avait pas été si proche d'eux, il aurait laissé ses yeux sombres courir en dessous de la limite autorisée par l'événement. « Miss Yaxley, c'est pour moi un plaisir de vous rencontrer » lui fit-il en lui accordant un éblouissant sourire. Il se permit de lui serrer les mains dans un geste vif. De Cassiopeia, Basilius ne connaissait pas grand chose. Il évitait les événements mondains comme la peste et se contentait de se présenter dans ceux auxquels il ne pouvait hélas pas échapper. Ainsi n'avait-il pu que l'apercevoir de loin, sans jamais l'aborder. Et quel dommage, elle était délicieuse. « Evan » salua-t-il son neveu d'un air tranquille, « je m'en souviens, en effet ». Il ne s'autorisa pas de mots supplémentaires au commentaire suivant que fit le jeune homme et se contenta de se racler la gorge avant d'attraper la bouteille que son neveu n'avait pas daigné de lui tendre. Il remplit généreusement son propre verre et reposa délicatement la bouteille. Basil était un homme qui savait se tenir en société et faire illusion. Il se présentait sous sa façade convenable et noble, et Evan pour l'instant ne pouvait pas en dire autant. Les ressentiments qu'il ressentait envers son oncle semblaient transpirer sur sa peau claire, ou bien était-ce son oncle qui les voyait plus facilement que les autres ? S'ils avaient été à côté, sans doute lui aurait-il tout de même glissé de bien se tenir, mais la figure délicate de la future Rosier suffisait à calmer la guerre. Le bureaucrate n'eut guère le temps d'engager la conversation avec elle, puisque le silence se fit dans la salle. Alors que les entrées apparaissaient, le bruits des couverts fut assourdit par les conversations qui fusaient. « Alors, Miss, je crois savoir que vous vous êtes inscrite à l'Ecole Supérieure ? » lui demanda-t-il poliment en portant son verre à ses lèvres. Basilius orientait volontairement la conversation sur la chère et tendre d'Evan pour ne pas avoir à régler des comptes avec lui à table. |
| | | Cassiopeia Rosier COTÉ DU MALLa méchanceté s'apprend sans maître. | HIBOUX POSTÉS : 347 | AVATARS / CRÉDITS : Keira Knightley | SANG : ⊰ Pur
| Sujet: Re: Utilisons les assiettes pour arme de guerre [Evan&Cassie] Dim 6 Mai 2018 - 17:43 | |
| Il était rare que l'héritière Yaxley soit dépassée par les événements, et cela lui convenait très bien, jusqu'à cet instant. Elle savait que les Carrow avait été liés aux Rosiers, quelqu'un avait dû lui en parler. Mais elle ne connaissait aucuns des oncles d'Evan, ni les liens qu'ils pouvaient entretenir entre eux. Elle cacha son ignorance de la situation derrière un sourire policé, faisant passer son regard de l'un à l'autre des hommes qui l'entouraient. Très vite, son esprit encadra la situation. Il y avait de la tension dans l'air. Et heureusement pour elle, Evan lui servit un verre de vin. C'était dans ces moments là où elle sentait qu'elle avait trouvé l'homme de sa vie. Elle se réserva encore quelques secondes pour répondre, en plongeant ses lèvres dans l'alcool pour y boire une gorgée raisonnable.
Elle lui tendit sa main d'un geste gracieux pour que le Carrow la salue, lui adressant un regard ravi, avant de répondre d'un ton agréable calme : « Un plaisir partagé. » Très vite après ces salutations le silence revint se poser sur eux comme une chape de plomb. Et comme à chaque fois dans les moments pesants, Cassiopeia replongea ses lèvres dans son verre pour y boire une seconde gorgée. Elle s'arrêta néanmoins là, en reposant la coupe. Entre ce qu'elle avait bu avec Narcissa tout à l'heure, et les gorgées qu'elle venait de prendre, les choses commençaient à devenir un peu trop joyeuses et elle se sentait plus pompette qu'elle ne devrait être à ce genre d'événement.
Enfin, l'oncle d'Evan, dans une tentative pour décrisper l'atmosphère l'interrogea sur son avenir professionnelle et ses études. Elle tourna son visage vers lui, avec le même sourire de situation, avant de répondre posément : « Effectivement, en étude de droit magique. » elle acquiesça lentement à son propre propos, avant d'ajouter « J'ai l'espoir de pouvoir rejoindre le Magenmagot au terme de mes études. » Comme elle sentait qu'Evan s'isolait de la conversation, elle serra la main qu'il avait déposé sur la sienne plusieurs minutes auparavant et qu'elle n'avait pas chassé, et elle tourna son attention vers lui pour lui demander d'une voix douce : « Evan pensait postuler dans une équipe de Quidditch l'année prochaine, je trouve que ce serait une bonne idée. »
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| | | | Sujet: Re: Utilisons les assiettes pour arme de guerre [Evan&Cassie] Sam 26 Mai 2018 - 20:10 | |
| Tous les invités avaient rejoint leur table et retrouvé leur humeur morose, les deux mariés seuls y paraissaient imperméables. L’histoire se souviendrait donc d’un mariage heureux. Celui des deux fiancés suivrait bientôt pour s’inscrire, selon toute vraisemblance, dans ce même chapitre. Cassiopeia exprima ses souhaits d’avenir et le Rosier n’y trouva rien à redire. La nature hédoniste du garçon ne le poussait pas à s’en inquiéter ; il ne s’était toujours intéressé qu'au moment présent. Et sa seule immédiate contrariété se trouvait être que sa divine fiancée puisse avoir les oreilles souillées par les paroles de celui qu’il haïssait, mais se devait, d’appeler un traître à leur sang. Il connaissait son oncle par coeur et il n’eut pas besoin de lui jeter un coup d’œil pour se le représenter en train de contempler les traits flatteurs de la femme qui les séparait.
La nonchalance caractéristique du jeune homme installé dans sa chaise, un bras pendant de l’autre côté du dossier, l’empêchait de faire mine de s’intéresser à cette conversation sociale. Basil serait-il même invité à leur mariage ? Une question qui demeurait en suspens. Il était la seule figure qu’il aurait été fier de rencontrer dans l’assemblée ce jour, mais sans doute, rappela-t-il tandis que ce coup lui était asséné, les temps avaient bien changés en une seule année. Il adressa un fin sourire à sa fiancée quand elle lui parla de sa passion. « J’ai été invité à me présenter aux sélections de plusieurs équipes, je passe les premiers essais pour les faucons dimanche prochain » répondit-il d’un ton faussement égal (mais le coeur battant). Il ne s’agissait pas simplement de l’accomplissement de son rêve d'enfance mais de la seule porte de sortie qui s’offrait à lui pour échapper à un autre destin. Il ne s’attendait néanmoins pas à ce que son oncle le félicite, ou peut-être le redoutait-il. Il arrêta de se balancer sur les deux pieds de sa chaise, clac, et poursuivit de la même manière. « Ne t'importune pas de ses regards embarrassants darling, ton sang est trop pur pour qu’il risque de te toucher … - et il confronta enfin le regard de son oncle sans ne plus prendre la peine de parler à voix basse - Basilius n’aime que les pourceaux de bas lignage ». Tiens, une conversation s’était-elle interrompue à leur droite ? Un fin sourire tordit son visage. « Nous attendons vos voeux de bonheur, mon oncle » l’invita-t-il naturellement dans un rapport de force avant de planter un cure-dent dans une olive.
Dernière édition par Evan Rosier le Mar 3 Juil 2018 - 9:18, édité 1 fois |
| | | | Sujet: Re: Utilisons les assiettes pour arme de guerre [Evan&Cassie] Dim 27 Mai 2018 - 21:32 | |
| Basilius n’avait pas pour habitude de craindre grand monde, si ce n’était son propre paternel. Aussi, se rendre à un mariage quasi-princier ne l’inquiétait guère. Il avait beau détester la grande majorité des individus qu’il voyait ce jour-là, d’autres parvenaient à peine à attirer son indolente indifférence. Car il n’était bien sûr pas présent pour se quereller avec n’importe qui, bien qu’il ne refusât jamais une bonne dispute au point nommé. Ainsi attablé à une table qu’il ne méritait pas - il n’était pas un proche des Malefoy et ne comptait pas le devenir un jour - il se trouvait à devoir faire la conversation à la nouvelle fiancée de son neveu, qui allait sans doute devenir sa femme, à moins que ses appétits ne le trahissent à nouveau pour en chercher d’autres. Car si Evan n’écoutait plus son oncle car il le considérait comme un moins que rien, Basil se souvenait bien l’avoir prévenu sur la jalousie de la gent féminine lorsqu’il s’agissait de leurs rivales. Et connaissant le fils de sa bienaimée cousine, il savait pertinemment qu’il ne s’écoulerait pas longtemps avant qu’il ne la délaissa. Malheureusement, les états-d’âmes du bureaucrate resteraient dans la tête du bureaucrate. Evan avait maintenant trouvé toute son indépendance et sans doute de nouvelles influences, et le diplomate ne comptait pas forcer plus que nécessaire pour lui soumettre ses conseils. L’oreille de son neveu ne devrait plus les entendre, car il avait comprit qu’il ne lui accordait plus aucune importance.
Néanmoins, il n’était pas certain que Cassiopeia Yaxley soit au courant de la détérioration de leur relation considérant la manière polie dont elle lui répondait. Basilius avait appris à déceler l’hypocrisie sous le plus beau des masques, et il n’en trouvait pas chez elle. Il se dit cyniquement que si cela avait attiré son regard, cela n’avait sans doute pas échappé à son neveu également, qui s’était peut-être plût de voir que certaines femmes dans leur société pouvaient être honnêtes. “Une ambition d’envergure” commenta-t-il poliment, “mais je ne doute point que la robe des juges du Magenmagot vous sied à merveille”. Elle avait en effet un joli visage et il ne doutait pas qu’elle avait un très joli corps également. Pour avoir déjà fréquenté des juges, il savait combien il était plaisant de retirer la robe de la cour. La jeune femme crut bon de préciser qu’Evan comptait rejoindre un Club de Quidditch, ce dont il était tout naturellement au courant pour lui avoir formulé de fervents encouragements lors de leur dernière entrevue à Pré-Au-Lard. Basilius avait toujours su qu’il ne trouvera jamais sa place dans un bureau au Ministère, quoique son père puisse faire pour l’y convaincre. L’esprit du garçon demeurait libre et l’oncle concerné qu’il était souhaitait silencieusement qu’il entre dans l’équipe avant que de grossiers voiles se referment sur sa vie. “Félicitation” le congratula-t-il en se permettant d’esquisser un sourire purement de circonstances, “je ne doute pas que tu seras pris. Tu as toujours été un bon joueur” se permit-il d’ajouter. Il ne s’agissait pas tant là d’enterrer la hache de guerre mais plus de poser la vérité. S’il était un homme capable de mentir - il ‘lavait fait toute sa vie - il aimait replacer les choses dans leur contexte et si Evan faisait parti de ce club, grand bien lui fasse. Le Quidditch n’était pas un sport qu’il s’était plût à pratiquer comme il avait une peur phobique du vide.
Basilius considérait la conversation close et ne comptait pas la poursuivre, préférant se complaire dans la sécurité du silence. Avant de s’engager dans son repas, il porta son verre à ses lèvres, au moment où son neveu justement reprenait la parole. Et quelle parole ! C’est avec un air profondément paisible que le bureaucrate reposa son verre sur la table avant d’esquisser un sourire sardonique : “Aïe, l’orque attaque” le railla-t-il en prenant pour exemple le patronus du jeune homme. Souhaitant rassurer la douce Cassiopeia sur l’individu qu’elle avait à son côté, Basil continua : “Je me considère davantage comme un homme aux mœurs libres ”s’amusa-t-il simplement de sa propre définition, tout en accompagnant sa phrase d’un clin d’oeil. D’aucun ne pourrait réellement savoir s’il était sérieux ou plaisantait. Fort heureusement pour sa réputation, sa relation ambiguë aux yeux de tous avec Astora Fawley le sauvait de tout soupçon désagréable. Il ne faisait simplement pas de différences entre les sangs, et ne voyait aucun problème à le signifier à la jeune femme en aparté. Il se saisit de ses couverts d’un geste lent et avala rond sa bouchée lorsque son neveu reprit la parole pour mieux le provoquer : “Vous les aurez tous les deux lorsque je serai certains que vous vous marierez. Loin de moi l’idée de vous porter un quelconque malheur, mais je ne connais que trop bien les tempéraments changeants de mon neveu pour ne pas tout miser maintenant” répliqua-t-il d’un ton impérieux. Ceci étant dit, cela ne l’empêcha pas de sourire paisiblement à la douce Cassiopeia pour la flatter : “Mon neveu serait bien bête de vous laisser tomber”.
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| | | Cassiopeia Rosier COTÉ DU MALLa méchanceté s'apprend sans maître. | HIBOUX POSTÉS : 347 | AVATARS / CRÉDITS : Keira Knightley | SANG : ⊰ Pur
| Sujet: Re: Utilisons les assiettes pour arme de guerre [Evan&Cassie] Jeu 14 Juin 2018 - 23:58 | |
| La vie pouvait être bien cruelle et fourbe, et déjà que ce mariage ne lui inspirait que peu d'entrain, voilà qu'elle était désormais coincée entre deux hommes prêts à s'écharper. Heureusement, elle avait l'alcool. Sans seul vrai allié qui ne l'avait jamais trahie. En prenant soin à paraître la plus innocente possible elle sirota son verre jusqu'à disparition du vin. Finalement, elle se recula à peine vers le fond de son siège le dos droit, un sourire de convenance plaqué sur ses lèvres alors qu'elle regardait tour à tour les deux hommes. Par Merlin, Evan entretenait ce genre de relation avec tout les membres de sa famille ? Elle n'était définitivement pas sortie de l'auberge si c'était le cas.
Avec un acquiescement distrait, et un regard ravi, elle répondit à Basilius Carrow : « Je vous remercie, je l'espère mais nous verrons ce que l'avenir me réserve. » Pas que du bonheur, très clairement, pensa-t-elle maussadement. Alors qu'Evan répondait à la phrase qu'elle avait prononcé peu de temps avant, elle avança sa main discrètement pendant que les deux hommes se répondaient et se jaugeaient pour se servir un autre verre de vin. L'air de rien, elle prit sa coupe en main, comme si elle ne l'avait jamais bue, et fit tourner l'alcool dans son verre d'un air calme. Pourquoi tout était toujours si compliqué avec les hommes ? Les femmes se taisaient et s'insultaient plus tard, discrètement. Cassiopeia préférait de loin les coups dans le dos féminins que les agressions continuelles et flagrantes masculines.
Alors que Basil accordait ses félicitations au jeune Rosier, ce dernier se pencha vers l'héritière Yaxley pour lui murmurer d'un ton rieur quelques recommandations sur son oncle. La jeune femme adressa un regard en biais au Carrow, sans exprimer la moindre opinion ou expression sur son pâle visage. Elle ne voyait pas en cet homme une menace, mais n'avait aucunement envie de prendre sa défense contre Evan, aussi acquiesça-t-elle sagement aux paroles du jeune homme. Finalement d'une main élégante elle monta son verre jusqu'à ses lèvres pour en boire une gorgée. Elle se tourna légèrement vers Basilius alors qu'il lui parlait et haussa des sourcils faussement fascinés par les propos du Carrow. Les mœurs légères et le sang Carrow ne semblait faire qu'un, vu le tempérament d'Evan et elle n'éprouvait désormais que le plus profond mépris envers les hommes incapables de se tenir. « Je crois que vous feriez bien de mieux choisir vos maîtresses, dans notre monde on tolère plus facilement les écarts entre les grands noms. » commenta-t-elle, toute sourire, avant de tourner un regard glacial sur Evan, murmurant d'un air distrait : « Mais je ne savais pas que la morale t'importait tant, Evan. » Elle redressa son menton, dignement, avant de laisser son regard dériver sur la table, un grand sourire sur ses lèvres.
Que l'héritier Rosier se permette de faire des remarques à son oncle, alors que lui même avait fricoté avec une bonne part des sangs-impurs de Poudlard, c'était tout de même fort de café. Néanmoins, son sourire disparut alors que le Carrow refusait de souhaiter ses voeux de la moins élégante des façons. Elle cilla, profondément humiliée qu'on laisse entendre que l'héritier Rosier pourrait rompre ses fiançailles, comme il avait déjà pu le faire par le passé. Et qu'Evan serait bien bête de la laisser tomber, ça n'importe qui pouvait le dire. Vu la dot qu'apportait Cassiopeia, et vu sa réputation, la mésalliance n'était pas de son côté. Et si par un hasard malencontreux il rompait ses fiançailles, elle n'aurait aucun mal à se trouver un autre fiancé, tandis que l'héritier Rosier aurait bien du mal à convaincre une autre idiote de l'épouser. « Effectivement, il le serait. Mais Evan n'est pas de caractère changeant quand les enjeux sont importants. » répondit-elle d'une voix calme, avant de tourner lentement son visage vers Evan pour chercher sa confirmation : « N'est ce pas ? » |
| | | | Sujet: Re: Utilisons les assiettes pour arme de guerre [Evan&Cassie] Mar 3 Juil 2018 - 10:21 | |
| L’orque attaqua la première pour se heurter aux griffes d’autres prédateurs. Le dédain de son aîné acheva d’agacer le garçon qui plissa des paupières menaçantes. Il attendait les félicitations de son oncle lequel, habile arlequin, préféra sauter par-dessus le cerceau. Mais le chat attendait déjà la panthère sur son perchoir et le jeune homme exprima un rictus amusé devant le surprenant coup de patte de sa fiancée. Sa relation avec Luzia Ozores faisant encore figure de secret d’alcôve, il ne jugeait pas de circonstances de se sentir concerné par le fond de cette remarque. Il porta tranquille à sa bouche l’olive qu’il avait planté au bout de sa pique pour laisser liberté à sa fiancée de placer la tête de Basilius au bout de la sienne. Celle-ci pourtant se retourna aussitôt contre lui. Le devoir de moralité n’avait certes jamais été le premier souci de l’héritier mais la vivacité de sa fiancée à le lui rappeler le surprit néanmoins. Son coeur se mit à battre plus intensément de crainte que son honteux secret n’en soit pas un. Et il se contenta - sans risque présupposait-il - d’avancer sa main vers celle douce et délicate de son aimée. Cela aurait été bien dommageable de se défendre, et de possiblement se trahir, avant de connaître les faits qui lui étaient reprochés. C’est qu’il y avait plus d’un nom à cacher sur l'ensemble de sa scolarité.
Il se pencha encore sur sa chaise pour observer le vieil homme méprisable que sa mauvaise foi accusait d’être à l’origine de toute cette délicate situation. Et le voir se délecter si tranquillement de son repas lui arracha un regard empli de haine et de dégoût. Basilius Carrow n’avait aucun droit d’insinuer le doute dans l’esprit de son épouse ou dans le sien. Il n’était qu’un traître et toute affiliation de sang avec lui était suffisamment honteuse pour qu’il souhaite en adjoindre une quelconque autre d’esprit ou de mœurs. Une partie de lui souhaitait en finir en ce lieu et en cet instant d’un seul coup de baguette : balayer le sourire vainqueur de son oncle, étouffer dans sa gorge le lointain rire de son cousin, recouvrir les mariés d’un tas de petits morceaux de son grand-père. Evan Rosier n’avait jamais voulu être lié à personne sinon à la femme qui se trouvait à ses côtés. N’est-ce pas ? L’héritier posa de nouveau son regard sur elle pour lui adresser un fin sourire. La seule chose qui resterait sans aucun doute jamais secrète pour elle était ce pouvoir qu’elle possédait de l’apaiser quand sa rage morbide le prenait d’assaut. « Le triste rêve d’un vieil oncle qui croit encore avoir quelque influence sur son neveu … » lui répondit-il simplement. « Tu es plus importante que n’importe quel enjeu » souhaita-t-il sincèrement la rassurer avant de déposer un doux baiser sur sa main. « C’est votre frère je crois qui transmet la bêtise par le sang » répondit-il avec une plus grande neutralité à son oncle. C’est qu’il lui semblait voir Thomas et Lys s’éloigner ensemble vers le jardin tandis que la voix tonitruante d’Amycus se félicitait de ses nouvelles fiançailles avec la Malefoy. Les écarts entre les grands noms, décidément … - dragées:
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Dernière édition par Evan Rosier le Mer 18 Juil 2018 - 10:34, édité 1 fois |
| | | | Sujet: Re: Utilisons les assiettes pour arme de guerre [Evan&Cassie] Jeu 5 Juil 2018 - 20:46 | |
| Tous les événements mondains étaient des plaies épouvantables pour ceux qui n'étaient pas des êtres sociaux, et pour ceux que les faux-semblants et l'hypocrisie insupportaient. Le dernier fils d'Ollender Carrow faisait parti de ces hommes qui s'ennuyaient de ces journées, et qui jetaient vivement, mais non pas moins discrètement, un oeil à l'horloge en guettant l'heure appropriée pour s'échapper. Car si ce mariage devait être une métaphore, sans doute serait-elle une cage. Flamboyante, majestueuse peut-être et bien entretenue, mais une cage quand même. Les Hommes n'aimaient pas les cages, l'en avait démontré l'Histoire. Et Basil en tant qu'Homme, n'aimait pas que l'on entravât ses libertés. Ainsi assit à côté de la resplendissante Cassiopeia, il était pourtant dans un cachot remarquable. Impossible pour lui de dire ce qu'il pensait, impossible pour lui de ne pas mentir. Tel était le terrible destin qui était le sien et qu'il voyait défiler sous ses yeux. Les promesses de bonheur pour la future épouse d'Evan n'étaient que des gentilles paroles destinées à flatter un ego, et probablement qu'elle l'avait compris aussi. "Vos conseils ne tombent pas dans l'oreille d'un sourd, mais si vous me le permettez, j'ai suffisamment d'expérience dans ce domaine pour les connaître déjà" se permit-il de répondre à la Yaxley qui s'autorisait quelques recommandations. Le sourire qu'il lui renvoya était si hypocrite que cela l'aurait sans doute vexée, si elle ne s'était pas tournée vers Evan pour lui renvoyer la balle. Une femme qui n'avait pas peur de dire ce qu'elle pensait malgré un faciès à l'expression si remarquablement policé, cela ne se trouvait pas partout. Il décida, à partir de ce moment-là qu'elle était une femme et une future épouse tout à fait dangereuse, et qu'il valait mieux surveiller les épines de cette rose qu'elle lui tendait innocemment. Fidèle à ses habitudes, son neveu préféra se réfugier dans l'attaque, bien que celle-ci ne fut pas particulièrement incisive contrairement à ses habitudes. Il en avait trop de fois fait les frais pour ne pas se méfier. Un simple rictus mauvais illumina ses lèvres lorsqu'il évoqua la bêtise de son frère. Loin de lui l'idée de défendre ce dernier, il se contenta d'avaler tout rond sa bouchée. |
| | | Cassiopeia Rosier COTÉ DU MALLa méchanceté s'apprend sans maître. | HIBOUX POSTÉS : 347 | AVATARS / CRÉDITS : Keira Knightley | SANG : ⊰ Pur
| Sujet: Re: Utilisons les assiettes pour arme de guerre [Evan&Cassie] Ven 6 Juil 2018 - 21:49 | |
| Cassiopeia était dans son monde au milieu des évènements mondains, elle ne les appréciaient pas tant, mais ils étaient son environnement naturel, et comme certaines espèces de chat s'étaient acclimatées au désert ; elle s'était acclimatée à la mondanité. Sa personne s'était tant habituée aux réceptions, que c'était une seconde nature chez elle, un instinct naturel qui la poussait à agir avec le raffinement et l'esprit nécessaire pour y survivre. Dès les premières secondes de la prise de parole de l'oncle Carrow, elle prit conscience de la complète incapacité de ce dernier à agir conformément aux normes et aux règles sociales qui régulaient les événements. Néanmoins, ses neveux et nièces n'étaient guère meilleurs sur ce point, comme le montrait Evan à ce moment même, et le rire tonitruant d'Amycus. Au moins, Alecto avait le mérite de se faire discrète, ce qui n'était pas le cas des éléments masculins dans lesquels le sang des Carrows coulait.
Ce ne fut pas sans un certain dédain qu'elle accueillit la réponse de Basil, mais elle se cacha bien de la montrer, se contentait de saluer d'un geste de main affable une tante lointaine, qui portait désormais le nom de Fawley. Lorsque redirigea son regard sur l'oncle Carrow, elle sourit sagement, et fit comme si elle n'avait rien entendu. Revenir sur son expertise dans le domaine du libertinage et de la concupiscence lui paraissait un sujet de discussion fort peu approprié pour un mariage. Aussi, elle se contenta de demander d'une voix distraite pour changer de sujet avec habileté : « Avec votre assurance orale, vous devez exercer un métier d'envergure, si je ne m'abuse ? » Les hommes les plus charismatiques, étaient souvent les hommes les plus orgueilleux, et les plus orgueilleux étaient souvent ceux qui avaient le plus réussi dans leur carrière professionnelle. CQFD. Et il était clair, que Basilius Carrow ne devait pas déroger à cette règle immuable qui dépassait les statuts du sang et les lois magiques.
Malgré les petites piques qu'elle avait envoyé à son fiancé, elle restait ouvertement loyale à son égard dans le front commun qu'ils formaient face à Basil. Elle saisit sa main doucement, répondant à son geste avec un sourire. Que l'impromptu oncle prenne ça dans la face. Elle tourna son visage vers le Carrow, avec un fin sourire de triomphe sur ses traits, profondément fière de pouvoir démontrer l'erreur de jugement de Basilius. Elle n'était pas Azelma, elle n'était pas une idiote. Qu'il puisse croire qu'elle se laisserait marcher sur les pieds la stupéfiait, et il était assez évident que tout cela était fort inconvenant de sa part pour une première rencontre. Elle adressa un sourire plus sincère à Evan après son baiser sur sa main, lui murmurant doucement : « Toi aussi. »
Néanmoins, le conflit sembla s'effacer tout à fait lorsqu'Evan formula son jugement sur la progéniture des Carrows. A cela, Cassiopeia ne pouvait d'ailleurs qu'acquiescer. Elle avait longtemps partagé le profond mépris de Lys pour Amycus, et avait toujours considéré Alecto comme une concurrente de seconde catégorie, que les lacunes de son éducation poussaient à un sadisme tout bonnement vulgaire aux yeux raffinés de l'héritière Yaxley. « Prions qu'elle ne soit pas transmise plus encore ... » ajouta aux paroles du Rosier la jeune femme, avec un air circonspect, en cherchant du regard Amycus. Par Merlin, il fallait absolument qu'il ne se reproduise pas, et bien qu'elle fut en froid avec Lys Malefoy, elle lui souhaitait tout sauf ce barbare mal dégrossi. « Ces fiançailles sont une mascarade de très mauvais goût, m'est avis, et Amycus est une mésalliance pour Lys depuis le mariage de son frère avec une Black. » Décidément, rien ne semblait sauver l'héritier des Carrows dans cette affaire, brusque, violent, outrancier à souhait, assez fortuné pour s'exhiber mais pas assez pour acquérir une bonne éducation, il était tout ce qu'on pouvait mépriser. Lys et Cassiopeia avait une haute estime d'elles-même, basée sur une fierté et un orgueil de leur position, et bien que le sang d'Amycus soit irréprochable, il était sur tout les points l'antithèse du fiancé idéal.
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| | | | Sujet: Re: Utilisons les assiettes pour arme de guerre [Evan&Cassie] Mer 18 Juil 2018 - 11:31 | |
| Les discours s’étaient succédés - tous aussi courts qu’il était d’usage dans leurs mariages - et le festin fut servi. Le strangulot était un précieux plat de fête qui, comme tout autre de cette veine, révulsait le garçon aux goûts plus simples. Il laissa volontairement la verrine sur le côté de son assiette et croqua plutôt à pleines dents dans un toast de foie gras de focifère. C’est qu’il avait toujours plus tenu du côté Carrow que du côté Rosier de la famille concernant l’élégance. Il s’amusa du spectacle, de l’autre côté de la table, de Walburga et Druella en train de découper au couteau de ridicules morceaux de leurs toasts entre deux messes basses. Sa fiancée joua le même jeu à ses côtés en se prononçant contre la reproduction du Carrow. Il était certains sujets de leur monde sur lesquels toutes les femmes de leur société semblaient partager le même avis et il était triste de constater qu'il s'agissait généralement des figures d'hommes. L’héritier n’avait jamais été curieux de connaître l’avis partagé sur son dos et se contentait d’espérer passivement que sa belle n’en souffre pas trop. « Mmmh » acquiesça-t-il sagement en glissant son bras sur le dossier de la chaise de sa fiancée. S’il suivait quant à lui l’amourette d’un regard lointain, c’était pour espérer que son ami Thomas obtiendrait le premier la virginité de la Malefoy. Il lui parut néanmoins peu judicieux de partager le fond de sa pensée et il préféra ne pas revenir sur le sujet houleux du libertinage. Force était donc de constater qu’il n’avait pas grand chose à en dire et il se mura un court instant dans le même silence que son oncle. « Tu penses ? - rebondit-il finalement poliment uniquement pour imposer sa pensée supérieure de mâle - Leur nom semble perdre de sa noblesse à chaque mariage et naissance ou absence de naissance » eut-il cette fois-ci le bon sens de ne pas parler trop haut car le nom jeune fille troqué par sa cousine n’était certes pas encore complètement tombé en décrépitude. « Tout repose sur les épaules de Regulus ». Car les femmes aussi splendides soient-elles, et même quand elles ne contractaient pas quelque mésalliance, étaient destinés à perdre leur nom. Evan avait longtemps considéré Narcissa comme sa cousine adorée. Il ne lui avait pourtant pas jeté un seul regard depuis que l’anneau lui avait été glissé au doigt. Elle n’appartenait tout simplement plus à sa famille. Les hommes seuls faisaient pour lui la gloire d’un nom. Et il s’était toujours trouvé proche de son jeune cousin brun en cela. « Le poids de l’héritage de son nom est lourd et il doit encore nettoyer un blason souillé par les renégats de sa famille … » souffla-t-il sa verve noire entre ses lèvres empourprées par le vin comme un être malade. La suppression de certaines personnes lui paraissait une solution bien plus facile et il lui arrivait parfois de trouver le lord noir bien trop clément de refuser de faire du gâchis de leur propre sang. Cette guerre puriste, le Rosier ne semblait la rejoindre que pour offrir un prétexte à son instinct meurtrier. Il y avait d’autres personnes sur sa liste au-dessus des noms de sangs de bourbe et la plupart se trouvait présents parmi les invités autour d'eux. Aucun de ceux-là, hormis la dérangeante figure de Achilles Rosier, n'appartenait heureusement au cercle très exclusif des mangemorts. Le jeune homme essaya de se concentrer sur la voluptueuse présence de sa seule respectée fiancée pour ne pas obscurcir la festive ambiance alentour. - dragées:
• Faire un post de 500 mots ▬ 2 dragées (soit 568 mots).
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| | | | Sujet: Re: Utilisons les assiettes pour arme de guerre [Evan&Cassie] Ven 27 Juil 2018 - 13:03 | |
| Tout n'était qu'hypocrisie et faux-semblants. Certains se demandaient pourquoi Basilius Lance Carrow passait autant de temps dans son bureau au Ministère, à crouler sous les dossiers, et à disparaître dans mille et un déplacements professionnels. La réalité, c'était qu'il était davantage à l'aise dans son rôle de commercial que dans son rôle de représentant sang-pur. Il préférait discuter avec son homologue espagnol plutôt que d'avoir le séant vissé sur une chaise de mariage, à côté de la future épouse de son neveu qui le détestait. Celle-ci, cependant, eut la présence d'esprit de le congratuler après s'être permis un conseil. Excellente idée se dit le plus âgé, car il n'y avait rien de mieux que les faux compliments pour mettre tout le monde d'accord. Cependant, il ne répondit pas tout de suite, laissant sa question en suspens. Il ne comptait pas se vanter : " L'assurance orale est quelque chose que l'on travaille, et c'est en effet grâce au mien que je possède des facilités de langage" répondit-il avec son flegme tout britannique, " je suis commercial". Il ne précisa pas qu'il dirigeait son service, information superflue et dont elle n'avait pas besoin présentement. Bien qu'il ne faille pas forcément de raison pour montrer sa supériorité, Basilius partait du principe qu'il connaissait sa propre supériorité face au reste du monde, et qu'il n'avait donc pas besoin de la souligner à tout bout de champ. Loin de lui l'idée donc, de ressembler au marié du jour. D'ailleurs, c'est une conversation d'alliance qui se poursuivit entre Cassiopeia et Evan, ce qui fit franchement sourire le diplomate. Il préféra ne rien dire sur la question. Lui qui disait non à tous les mariages qu'il voyait, qui avait réussi à faire annuler le sien avec une Rowle, ne pouvait pas trop se permettre de juger les autres. L'ancien Gryffondor préférait encore être maître de son destin dans le nid de serpents qui l'entourait présentement. " Il est certain que ce n'est guère Sirius qui va sauver l'héritage Black" se contenta-t-il comme seul commentaire à la dernière phrase de son neveu. Sirius avait fais la même erreur que lui, mais avec beaucoup moins d'intelligence, pensait-il. Être un Gryffondor pouvait être pardonné si l'on se débrouillait bien. Considérant le caractère de Walburga, Sirius aurait eut du mal, mais il n'aurait pas été impossible pour lui d'éviter ce statut immonde qu'il portait sur les épaules. En réalité, et contrairement à ses paroles, il avait de la peine pour ce jeune, peut-être même avait-il un soupçon de sympathie, pour lui. Mais ce n'était pas ses affaires, l'arbre des Black ne le concernait guère. - Spoiler:
Déso du retard !
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