La Coupe du Monde de Quidditch était l'événement de l'été à ne pas manquer ! Dommage que les places pour assister à la finale soit si chère car la jeune fille aurait aimé y assister. Son compte en banque était pourtant bien garni, grâce à un individu qu'elle ne connaissait pas mais qu'elle appelait Crésus, mais sans doute préférait-elle dépenser ses gallions dans d'autres loisirs artificiels. Appuyée contre un arbre, la belle brune buvait une bouteille, les yeux rivés sur la surface d'acier du lac. La lune était pleine à cette heure tardive de la nuit et auréolait la scène de son halo blanchâtre. A quelques mètres de sa position, plusieurs jeunes étaient assis autour d'un feu de camp, jouant de la musique, péteuforik tournant de bouche en bouche. Après une heure et plusieurs taffes, Juliet leur avait faussé compagnie pour retrouver sa meilleure amie : la solitude. Le rythme lent d'une chanson sorcière jouée et chantée par la bande la fit poser la bouteille et elle entama une danse lancinante, les yeux fermés, seule avec elle-même jusqu'à ce que ..

Thomas s'approcha par derrière et ses bras s'enroulèrent autour de la taille de Juliet. Dans son cou, il souffla « Salut, toi... » avant de s'emparer de sa main droite et de la faire tourner sur elle-même pour qu'elle se retrouve face à lui.
C'était la veille de la finale et les rues de Mimbulus-les-Bains étaient noires de monde, ce soir-là. Des fêtes improvisées avaient vu le jour un peu partout et le village d'ordinaire si paisible résonnait d'une multitude de musiques différentes, de cris, de rires, créant une cacophonie extraordinaire. Dans le ciel, des feux de toutes les couleurs éclataient en un boucan d'enfer et même la lune faisait pâle figure à côté de toutes ces illuminations magiques. Le monde sorcier était en fête et Thomas ne dérogeait pas à la règle. Il avait envie de s'amuser un peu, aussi l'apparition de Juliet Harlow, dansant lascivement non loin d'un feu de camp autour duquel s'était retrouvée une bande de hippies sous péteuforik, lui fit l'effet d'un ange tombé du ciel. Elle était exactement ce qu'il recherchait.
— Regarde ce que j'ai apporté, lui dit-il en glissant dans la paume de sa main une petite bourse de cuir noir. Ouvre, vas-y, l'empressa-t-il. Je l'ai acheté une petite fortune mais je me suis dit qu'il y aurait moyen de s'amuser un peu avec ça...
Et tandis qu'elle ouvrait la bourse qui contenait de la poudre de lune, Thomas s'empara de sa bouteille et s'avala une longue gorgée d'alcool, les yeux brillants d'une lueur indéchiffrable.

..jusqu'à ce que la voix de Thomas Avery perça l'obscurité. La jeune fille ouvrit doucement les paupières et se laissa guider dans ce début de danse le menant face à lui. Un sourire franc sur le visage, la vert et argent posa ses yeux sur la petite bourse qu'il venait de lui déposer dans la main. Elle soupesa délicatement le contenant dans sa paume puis l'ouvrit, il y en avait pour une véritable petite fortune  ! Reportant son attention sur le fils Avery qu'elle gratifia d'un bisous sur la joue et d'un  : - Tu sais comment me parler toi  !! La serpentard entraîna ensuite son acolyte vers une base de tronc coupé, table improvisée pour accueillir le petit amas de poudre. Elle s'assit en tailleur, préparant une petite pincée dans sa main tendue à plat devant le visage du garçon. D'un souffle léger, la poudre magique s'envola et vint s'insinuer dans la tête de Thomas qui fit de même à son égard. Basculant la tête en arrière, les yeux clos, la brune sentit une chaleur se répandre en elle, enivrante. Puis c'est l'esprit déridé et rendu béat qu'elle enleva son t-shirt et son short. Une bonne petite trempette la rafraîchirait définitivement ! - Viens Thomas on va se baigner !! Lança-t-elle en buvant une gorgée supplémentaire et en se dirigeant vers le lac en sous-vêtements.

Thomas accueillit la poudre magique sur son visage d'un soupir d'extase tandis que tout son corps était pris d'un fourmillement délicieux. La magie s'insinua dans tous les pores de sa peau et il ferma les yeux pour en apprécier encore plus la sensation. Le flash passé, il prit à son tour une pincée de poudre dans la paume de sa main qu'il souffla sur Juliet. Celle-ci bascula la tête en arrière et Thomas se mordilla la lèvre inférieure à la vue de sa nuque sur laquelle il aurait bien laissé glisser sa bouche.
Le garçon sut définitivement qu'il avait eu raison de rejoindre la Serpentard ce soir-là lorsque celle-ci retira ses vêtements sous les yeux avides du futur mangemort. Elle était belle et la poudre de lune, qui accentuait encore un peu plus la beauté de l'orpheline qui irradiait littéralement sous les lumières des feux d'artifice, en faisait oublier à Thomas son amour pour Lys Malefoy. De toute façon, elle ne lui était pas promise, tandis que Juliet semblait vouloir s'offrir à lui, en cette veille de finale...
Le serpent retira son tee-shirt et son pantalon à son tour, abandonnant ses vêtements sur les petits cailloux qui bordaient le lac. Il rejoignit Juliet dans l'eau très fraîche et s'empara de ses hanches pour l'attirer toute entière dans la noirceur du lac avec lui. La poudre faisait qu'il n'avait aucune envie d'être ailleurs, il se sentait bien en cet instant avec cette orpheline dont il ignorait tout. Les reflets des pétards donnaient aux yeux de Juliet un effet hypnotisant en passant du bleu au vert, au rouge, au blanc... si hypnotisant que le garçon éclata de rire avant de déposer brusquement ses lèvres sur les siennes. Puis il la libéra de son emprise avant de s'éloigner à reculons par de petits battements de bras, s'enfonçant dans l'obscurité de la nuit, là où le lac commençait à atteindre une grande profondeur.
— Rejoins-moi ! lui cria-t-il en riant, avant de disparaître dans l'eau...

A peine était-elle rentrée dans l'eau que la poudre magique faisait déjà son petit effet. Le clapotis de l'eau était si agréable, la température bien que fraîche paressait une chaude caresse sur sa peau nue. Le garçon vint la rejoindre après s'être déshabillé, sa peau blanche semblait scintiller en accord avec la surface de l'eau qui perdait de sa limpidité avec lui. En face de lui, la jeune fille sentit deux mains se poser sur elle, l’entraînant un peu plus loin. Le baiser aussi furtif fut-il la fit douter d'avoir eu lieu. Un froncement de sourcil instantané vint marquer son visage qui s'effaça avec la puissance de la poudre de lune et l'éloignement du garçon dans les profondeurs du lac. Mi-amusée, mi-intriguée par sa réplique et sa disparition dans l'eau, Juliet nagea doucement dans sa direction jusqu'à arriver au lieu où il aurait dû se trouver. Les bras en guise de flotteurs, tournant à droite, à gauche, elle fit un tour sur elle-même en battant des pieds à la verticale. Où était-il ? Elle enfonça à plusieurs reprises sa tête sous l'eau, les yeux ouverts à la recherche du batteur sans le trouver.

(je fais assez bien la proie ? mdr)

Une main ferme s'agrippa à la cheville de la Serpentard pour la faire sursauter. A peine eut-elle le temps de réagir que Thomas réapparaissait juste derrière sa camarade, encerclant avec force son corps mince de ses bras, la bloquant ainsi contre sa poitrine.
— Je t'ai fait peur ? lui dit-il, la bouche enfouie dans son cou tandis que ses mains glissaient sur le ventre nu de l'orpheline.
Il mordilla doucement sa peau à la naissance de sa mâchoire, puis dans son cou, puis la pointe osseuse de son épaule tout en poussant des petits gémissements qui laissaient penser que la sorcière était à son goût. Enfin, il relâcha sa proie et fit quelques battements de bras afin de se reculer un peu. Aux alentours résonnaient les rires et les cris de joie des supporters. Un large sourire étira les lèvres du garçon alors qu'il levait les yeux au ciel où les feux d'artifice formaient des drapeaux anglais, des balais, des anneaux de Quidditch. Il se mit sur le dos et fit la planche en soupirant d'aise.
La poudre de lune qu'il avait rapportée était d'une qualité vraiment incroyable. Il avait l'impression qu'il pouvait tout accomplir, tout réussir, tout avoir. Ses perceptions étaient changées, il voyait le monde beaucoup plus beau, beaucoup plus vrai et un sentiment de plénitude l'envahissait. Même sa respiration était plus profonde tandis que son corps entier se laissait bercer par le clapotis de l'eau contre sa peau. Il pouvait tout avoir, oui. Tout. Même Juliet ? Il tourna doucement les yeux dans sa direction. Sa peau brillait des mille couleurs des feux et à cette vision, le futur mangemort en ressentit quelque chose de tout à fait agréable dans son bas ventre. Oh oui. Même Juliet.

Le garçon réapparut par derrière non sans l'avoir faite sursauter. Basculant la tête sur le côté elle se laissa faire au contact agréable de ses lèvres qui embrassaient son cou. Que c'était doux.. Que c'était tendre..Tous les sens aiguisés par la poudre lunaire, chaque bout de peau touché semblait une caresse qu'elle désirait poursuivre. Thomas rompit le contact beaucoup trop vite à son goût s'éloignant déjà sur la surface noire du lac. Ce feu d'artifice était magnifique, la musique lancinante du groupe qu'ils avaient laissé sur la berge était hypnotique, même le sang pur semblait plus beau et désirable qu'à l'accoutumée. Portée par la magie du moment et de la substance blanche, la jeune fille s'approcha de lui et murmura : « Tu ne me fais pas peur … » . Quelques brasses plus près : « Ai-je des raisons d'avoir peur ? » Ajouta-t-elle en s'allongeant sur le dos, semblable à sa position à lui. Elle se laissa porter par le ressac, nouant sa main à celle du serpentard, les yeux clos. Cette sensation de flottement physique et psychique était si agréable qu'elle sentait son discernement l'abandonner peu à peu, la rendant aussi vulnérable qu'elle l'avait été enfant.

— Peut-être, murmura Thomas dans un sourire énigmatique en la regardant s'approcher jusqu'à venir s'allonger à côté de lui, enfonçant sa main humide dans la sienne.
Le coeur du Serpentard battait à tout rompre, non à cause de la proximité de l'orpheline, mais parce qu'il sentait que la poudre de lune était passée à un autre stade. Les explosions des feux dans le ciel résonnaient à ses oreilles qui bourdonnaient. Il avait l'impression de pouvoir sentir chaque pulsation à l'intérieur de ses veines, dans son cou, à ses poignées, à ses tempes... et la musique jouée sur la berge lui semblait devenir si psychédélique qu'il aurait juré que c'était une naïade qui jouait un air venu du fin fond des mers. Il se sentait vivant, plus qu'il ne l'avait jamais été auparavant. Et Juliet, qui lui paraissait si proche et pourtant si loin. Ressentait-elle cela également ?
Il tira sur son bras pour venir déposer la main de la Serpentard sur sa poitrine, à l'emplacement de son coeur.
— Tu le sens, toi aussi ? dit-il en riant pour couvrir le bruit des pétards qui semblaient plus fort de seconde en seconde. J'ai l'impression qu'il va imploser !
Alors il se remit sur ses pieds et s'avança près de Juliet qu'il tira vers lui afin qu'elle lui fit face. Corps contre corps, seule la main de la sorcière, toujours posée sur le coeur du garçon, créait une fragile barrière entre lui et elle. Pris dans la fougue de ce moment, Thomas plaqua ses lèvres contre celles de sa camarade, la serrant contre lui, les deux mains dans le bas de son dos. Elle en mourait d'envie, tout comme lui, le futur mangemort en était persuadé. Dans ses convictions, il glissa une main sur l'une des fesses de Juliet qu'il empoigna avec force tandis qu'il enfonçait sa langue dans sa bouche.

La main sur la poitrine du serpentard, elle sentit sur sa paume le battement de son cœur qui s'emballait. Était-ce le sien ou celui du garçon qui battait si fort, elle n'aurait su le dire à cet instant, comme si leurs sensations s’entremêlaient dans une harmonie de percutions simultanées. Le temps se suspendit jusqu'à ce que le sang pur initie un rapprochement. Saisie par la surprise, l'anglaise ne comprit pas tout de suite ce qu'il se passa. Elle eut un geste machinal de recul qui ne fonctionna pas, maintenu fermement par l'étreinte du sixième année. Elle ne voulait pas de ces mains sur sa peau, elle  ne voulait pas de cette langue dans sa bouche. Au delà de la réalité transformée par la poudre de lune, des images d'enfant et des émotions de dégoût parvinrent à son esprit par saccade et la firent instantanément redescendre. Sous l'emprise de ses souvenirs, la lucidité lui donna la force de le repousser plus violemment en l'écartant avec les mains : « Mais qu'est-ce qui te prend ? »

La descente fut brutale. L'allégresse éprouvée par le garçon retomba aussi brusquement que le rejeta Juliet. Ses traits se déformèrent, la frustration d'être sorti trop tôt de son trip lui fit ressentir une haine profonde et viscérale pour la Serpentard.
— Toi, qu'est-ce qui te prend ! l'accusa-t-il en repoussant violemment ses mains qui le gardaient à distance. A quoi tu joues ? Tu fais ta vélane-nitouche ? Tu te fous de moi ?
Et Thomas de s'emparer de ses poignets pour l'attirer de force contre lui, resserrant l'écart qui s'était formé entre eux, obligeant la sorcière à se coller à lui. Ses lèvres kidnappèrent les siennes tandis qu'il empêchait ses bras de se défendre.
— T'en as envie, toi aussi... lui glisse-t-il à l'oreille dans un sourire mauvais.

HJ : tu peux le noyer, si tu veux.