Sujet: L'espoir des jours heureux • Ft. Mildred Lun 20 Aoû 2018 - 16:49
L'espoir des jours heureux
Rabastan ne savait guère ce qui avait mené ses pas jusqu’à la porte imposante de la demeure d’Ouranos Nott. On ne l’y avait pas invité, on l’attendait encore moins. Pourtant, il était là, foulant de ses pieds magnifiquement chaussés le gravier de l’allée menant au manoir, le cœur en joie, comme revigoré d’un espoir retrouvé, nouveau, candide. Il ne savait trop ce qu’il escomptait de cette visite impromptue car après tout, il n’était guère le bienvenu en ce domaine depuis que son Père, Morpheus Lestrange, avait eu la fantaisie d’annuler les fiançailles de son cadet avec la fille Nott. Rabastan n’avait jamais été proche de son paternel qui, en agissant ainsi, s’était attiré ses foudres sourdes. Le fils Lestrange ne pouvait pas faire grand-chose pour s’opposer à la décision de son père. Pas seul, cela allait de soi. Malheureusement, même Rodolphus, le plus fidèle allié de Rabastan depuis qu’il était au berceau, ne pouvait lui venir en aide. La situation semblait désespérée pour cet homme dont les sentiments s’opposaient à la volonté de son père. L’affaire avait été close il y a bien des années. Si longtemps à vrai dire que Rabastan avait cessé de compter les jours et les mois, quand bien même son cœur ne pensait qu’au doux minois de Mildred et mourrait de ne pouvoir l’approcher lorsque, par une farce du destin, ils se retrouvaient régulièrement dans l’une ou l’autre réunion mondaine. Néanmoins, cette affaire qu’il pensait tristement enterrée depuis des lustres connut un rebondissement inattendu et même si cela ressemblait fort au dernier chant du phénix avant de s’embraser, Rabastan avait voulu croire, espérer en la bonne foi et la sincérité de son parrain, Morfin Carrow. L’histoire était parvenue dans de troubles circonstances à sa discrétion et tel un père aimant -ce que Morpheus Lestrange n’avait jamais été pour son fils- il avait promis à son filleul l’impensable : contrairement au patriarche Lestrange, Morfin voulait croire en ce parti incertain qu’était la jeune Nott. Voilà donc pourquoi Rabastan se trouvait au pied du porche des Nott en cette fin d’après-midi ensoleillée. Fort du soutien tout relatif de son parrain, il s’était remis à espérer. Et, n’écoutant que son cœur, il toquait à la porte du manoir de Leeds, ne sachant, à vrai dire, qu’espérer de cette rencontre. La lourde porte glissa sur ses gonds dans un silence de mort comme on ouvrait le grand battant pour accueillir l’étrange invité. Rabastan fut reçu par un elfe de maison qui eut toute la peine du monde de cacher sa surprise de le voir se présenter ainsi à l’improviste. « Monsieur Lestrange, Bonjour. Désireriez-vous vous entretenir avec Monsieur Nott ? » coassa la créature d’un ton affreusement mielleux qui donna à Rabastan un frisson de fureur. Néanmoins, il parvint à garder son calme pour répondre d’une manière flegmatique. « A dire vrai, j’espérai pouvoir m’entretenir avec Mademoiselle Nott si, bien sûr, je ne l’importune pas. » Sans un mot, l’elfe l’introduisit à l’intérieur du manoir avant de lui intimer d’attendre ici quelques instants. Dans un POP! sonore, l’effroyable créature disparut pour aller prévenir sa maîtresse qui, Rabastan l’espérait, aurait la gentillesse de lui accorder une entrevue. Une antique pendule donnait, dans un coin, la mesure du temps qui passait et même si celui-ci semblait filer à vive allure, le cadet Lestrange ne s’impatienta nullement ni ne s’inquiéta de ne pas avoir paraître la silhouette frêle de Mildred à quelque endroit de la pièce. Il pourrait l’attendre des heures durant s’il le fallait.
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Randolf Spudmore
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Sujet: Re: L'espoir des jours heureux • Ft. Mildred Lun 20 Aoû 2018 - 22:06
Mildred était confortablement lovée dans un fauteuil moelleux de sa chambre, ses pieds d'une blancheur impeccable ramenés vers elle, un livre ouvert à la même page depuis qu'elle l'avais pris de sa bibliothèque quelques heures plus tôt. A dire vrai, la jeune femme n'avait pas trop la tête à une lecture instructive mais pénible par cet été bien chaud. Bien qu'il ne fasse pas chaud en Angleterre et encore moins dans la demeure des Nott, l'héritière ne se sentait pas totalement à l'aise. Ce n'était pas là une température qui lui seyait bien, elle préférait encore la piquante fraîcheur que la lourde atmosphère des journées moites d'été. Ses yeux s'étaient arrêtés sur une pierre de sa petite cheminée, éteinte par la saison. Elle était, à dire vrai, encore toute retournée du mariage terrible qu'elle avait passé chez son amie Cassie et son époux, Evan Rosier. La jeune femme ne parvenait pas à se retirer de l'esprit cette image du cadavre terrible d'Achilles, qui flottait dans l'eau, les yeux révulsés. Sans même s'en rendre compte, elle leva à nouveau sa main horrifiée vers sa bouche tandis qu'elle revivait la scène. Si elle s'était malheureusement évanouie dans les buissons en ce jour funeste, elle ne se sentit pas mal alors qu'elle était assise sur son fauteuil. Seul le PLOP! sonore de son elfe devant elle la fit sursauter alors qu'un cri se perdait dans sa gorge. Mildred posa une main sur son coeur, toute retournée de la peur qu'elle venait d'avoir. Cependant, loin d'elle l'idée de crier sur la petite créature, elle observa Pok d'un oeil circonspect. "Mademoiselle" commença la frêle créature qui tenait bien mal sur ses petites cannes depuis qu'elle avait dû se les repasser sur ordre de Madame Nott, "Monsieur Lestrange est présent et désire vous parler". La bouche de la jeune femme forma un "O" parfait tandis qu'elle observait son serviteur d'un oeil ahuri. Ses joues devinrent rouges comme des tomates bien mûres. "Un Lestrange ? Qui donc ?" s'écria-t-elle en se levant si brusquement qu'elle fit tomber son livre et Pok, "Monsieur Rabastan". "Ohlalalala !" s'écria-t-elle encore en arpentant sa chambre en long et en large. La petite créature s'approcha d'elle en contournant son fauteuil. Pok attendait ses instructions en se tortillant les mains. Prise de pitié, la jeune femme s'approcha pour s'agenouiller devant lui et lui caresser le duvet blond de son petit crâne : "Dis à Rabastan que j'arrive dans quelques minutes, d'accord ? Et prépare du thé, s'il-te-plaît". Bien qu'elle fut élevée dans une famille qui prônait la supériorité des sorciers sur toutes les espèces, la jeune femme ne pouvait pas s'empêcher d'être gentille avec l'elfe de la famille. Cela ne l'empêcha pas d'aller dans la salle de bain qui juxtaposait sa chambre pour se laver les mains. Merlin seul savait où il avait mis son nez.
La jeune femme posa ses mains sur le lavabo pour se regarder dans la glace de sa salle de bain. Elle fit mine de s'étirer un peu la peau comme si elle voulait paraître moins fatiguée, mais cela ne marcha pas vraiment. Aussi décida-t-elle d'opter pour une rasade d'eau sur le visage, qui une fois séché, paru un peu plus resplendissant. Elle mit ses chaussures et une fois sûre qu'elle était absolument parfaite pour recevoir Rabastan, elle descendit. Mildred sentait brusquement une joie de vivre surréaliste s'emparer d'elle alors qu'elle descendait pour rejoindre son invité improvisé. Ni lui, ni elle n'avaient oublié comment s'étaient terminées leurs fiançailles, à leur grand désespoir. Ils ne se parlaient guère plus désormais, sans doute pour ne pas remuer de vilains souvenirs et de vains espoirs. Pourquoi donc le jeune homme se déplaçait-il en personne, alors ? "Bonjour, Rabastan" le salua-t-elle en esquissant un petit sourire sincère. La jeune femme devait se battre en réalité pour ne pas en avoir un resplendissant sur le visage, "qu'elle bonne surprise de te trouver là". Toute proche de lui, Mildred lui pressa furtivement le bras pour le saluer comme pour l'enjoindre à la s'asseoir sur le canapé. "Pok est allé chercher du thé" le renseigna-t-elle en croisant ses mains sur ses jambes. La jeune femme, prise au dépourvue par sa venue, ne savait pas quoi dire. Elle aurait pu rester assise là pendant une éternité à le regarder, ou à l'écouter parler. L'héritier Lestrange avait toujours eu, non seulement le don de la charmer, mais également de la captiver, et peut-être encore plus maintenant qu'ils n'étaient plus fiancés.
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Sujet: Re: L'espoir des jours heureux • Ft. Mildred Sam 25 Aoû 2018 - 12:36
Dans son costume trois pièces parfaitement cintré, Rabastan avait l’air d’un jeune dandy fringant allant demander la main de sa cavalière pour faire sa toute première entrée dans le Monde. Et son attitude, aussi joviale que pleine d’espoir, parachevait cet étrange tableau. Rabastan Lestrange était de ces personnes à la susceptibilité délicate et aux limites obscures. Certain de son pouvoir et de l’influence qu’il pouvait exercer sur autrui, le mangemort était un homme redoutable, dont on se méfiait autant qu’on le respectait. Un masque d’une froideur analytique recouvrait ses traits en quasi-permanence et rares étaient les bienheureux à pouvoir l’observer sous un jour différent. Pendant longtemps, Rodolphus, son frère ainé, fut le seul à avoir se privilège mais il avait été depuis rejoint par la délicate Mildred qui, aussi naïve qu’innocente, avait remporté le cœur du cadet Lestrange il y a bien des années. Peut-être même était-elle l’unique personne dans ce monde de convention et de faux-semblant à voir Rabastan sous son jour radieux, tel le gentleman tout british qui lui convenait d’être, et non comme la bête de fureur froide qui était au service du Seigneur des Ténèbres, preuve -s’il en est- des sentiments qu’éprouvait le jeune dandy envers la demoiselle.
Alors que l’elfe de maison avait quitté Rabsatan depuis peu seulement, un bruit de pas vint faire écho à la mesure que battait l’antique horloge trônant dans un coin de la pièce. Et en rythme se mit alors à battre le cœur de l’invité improvisé. Jamais il n’avait ressenti une excitation de ce genre ! Ce n’était en rien comparable à l’ivresse qui s’emparait de lui lorsqu’il s’apprêtait à lancer un sortilège impardonnable ou lorsqu’il voyait s’éteindre la dernière lueur de vie dans les yeux d’une de ses victimes. Il avait bel et bien l’impression d’être un jeune premier qui tardait d’annoncer une heureuse nouvelle à sa cavalière de bal. Et quelle nouvelle ! Il avait hâte, si hâte ! Le resplendissant minois de Mademoiselle Nott apparut de l’autre côté du grand hall et comme elle le salua d’un petit sourire, Rabastan lui répondit d’un hochement de tête cordial qui, pourtant, trahissait sa joie de se trouver ici. « Bonjour Mildred, » fit-il avant qu’elle ne lui presse le bras dans un geste des plus chastes mais qui, dans de telles circonstances, voulait tant dire. La maîtresse de maison le mena jusque dans un salon où ils attendirent avec une patience surfaite que l’elfe revienne avec le thé. L’heure de le prendre était dépassée de plus d’une heure pourtant Rabastan ne pouvait refuser une telle attention de la part de la jeune Nott qui, l’espérait-il, n’avait pas été dérangée par son irruption impromptue. « Peut-être aurais-je dû m’annoncer à toi avant de venir frapper à la porte du manoir. Je ne voulais en aucun cas t’importuner, crois-moi bien. Est-ce le cas ? » s’enquerra-t-il avec tact. C’est alors que l’elfe de maison -plus rapide que n’importe quels domestiques du manoir Lestrange, Rabastan devait bien le reconnaître- revint à eux, portant à bout de bras un lourd et opulent plateau d’argent sur lequel étaient disposées deux tasses faites de la porcelaine la plus immaculée et une bouilloire ornementée. Ayant servi le breuvage au délicat fumet, le serviteur tendit avec déférence une tasse à l’invité avant de recommencer le même bal avec sa maîtresse. Lorsque cela fut fait, il disparut dans une courbette que Rabastan jugea des plus disgracieuses. Le cadet Lestrange porta alors sa tasse aux lèvres pour goûter l’exquise boisson infusée, il fallait le remarquer, avec maîtrise et perfection. Ce n’est que lorsqu’il eut déposé sa tasse sur la table basse qu’il se permit de faire part à son hôtesse de son ressenti. « C’est une véritable joie que de te retrouver ici, Mildred. » Il se garda pourtant bien d’évoquer, pour le moment, la véritable raison de sa visite, voulant certainement ne pas gâcher l’agréable surprise qu’elle allait assurément provoquer chez la jeune femme. « Les récentes réunions mondaines m’ont rappelé à quel point il me manquait de partager le thé avec toi. » Ce n’était point un mensonge. Lors des deux mariages qui avaient été célébrés cet été, le gentleman et la demoiselle avaient, au mieux, échangé un mot cordial et un regard au sens ambigu.
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Désolé je trouve pas ça fou
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Sujet: Re: L'espoir des jours heureux • Ft. Mildred Sam 25 Aoû 2018 - 23:59
Mildred n'avait pas l'habitude que l'on vienne la visiter. Elle n'attendait généralement personne, et les rares individus qui se déplaçaient, venaient pour son père et non pas pour elle. Cependant, Monsieur Nott, présentement, travaillait et était de ce fait au Ministère tandis que sa mère, eh bien, tandis que sa mère était sortie voir des amies en la laissant toute seule. Certains se seraient scandalisés de voir une si jeune femme laissée ainsi de côté, mais ce n'était que très habituel pour l'héritière qui ne se rabrouait pas de voir cela. Bien au contraire, elle encourageait vivement sa mère à profiter de sa vie alors qu'elle-même ne pouvait pas faire de même. De ce fait, l'héritière aurait pu recevoir du monde chez elle, mais rares étaient ceux qui désiraient la voir, elle. Mildred pouvait compter ses amis sur les doigts d'une main et l'une d'elle n'avait pas le droit de venir à Leeds, à cause de ce qu'elle avait fais. C'est ainsi qu'elle se retrouvait bien démunie devant un livre qu'elle ne parvenait pas à lire à cause ce qu'elle avait vécu au mariage de son ancienne amie Cassiopeia Rosier. Comme il était difficile de l'appeler ainsi, se disait-elle doucement, mais Cassie avait la chance d'avoir trouvé un excellent parti, très séduisant par dessus le marché. De partis, la jeune femme n'en avait guère eu que deux, l'héritier MacNair se délestant de sa place après avoir appris qu'elle tolérait Andromeda. L’insidieuse pensée selon laquelle il pourrait la vendre plutôt que de jouer au corbeau, la remplissait d'effroi. Que dirait justement Rabastan s'il apprenait cela ? Cette dérangeante idée la saisie lorsqu'elle le salua. Il semblait, à n'en point douter, tout à fait ravi de la voir, et contrairement aux autres hommes qui passaient le pas de la demeure Nott, il ne venait pas pour parler à l'imposant Ouranos Nott, mais à elle, sa triste fille dépourvue de quelconque attraits sinon des attraits monétaires. Le jeune Lestrange cependant, ne venait pas pour de l'argent, elle le savait bien. Il y avait quelque chose dans son regard, comme une illumination familière qu'elle tentait toujours d'apercevoir, qui illuminait ses traits. Cette espèce de joie inattendue, insoupçonnée, la désarçonnait sans qu'elle ne puisse l'expliquer. Était-elle à ce point soulagée de le voir, ou de le soupçonner, être heureux ? Avait-il trouvé un parti intéressant ? Voulait-il lui en parler en personne, comme il était un homme prévenant ? Toutes ces douloureuses questions faisaient leur nid dans son esprit tandis qu 'elle l'invitait à aller au salon.
Sa considération pour son bien-être la fit gentiment sourire, et elle en fut si enchantée qu'elle en rougit. L'héritière détourna ses yeux timides - car l'homme avait toujours eu le don de l'impressionner - en cherchant une réponse qui ne serait pas tout à fait pathétique, mais pourtant réaliste. Il y avait quelque chose d'infiniment triste dans la situation de la jeune femme qui faisait pourtant tout pour cacher ses états d'âme. Face toutefois, à un homme aussi perspicace, ses tentatives resteraient probablement bien vaines, hélas. "Tu ne m'importuneras jamais, tu le sais bien" glissa-t-elle doucement, "je lisais sans néanmoins pouvoir me concentrer". Autant dire donc, qu'il venait la sauver de ses sinistres pensées. Mildred avait une nature gentille, douce et paisible, et elle n'était certainement pas faîte pour un monde de violence inhumaine et de morts affreuses. Voir le corps sans vie d'un Rosier, l'avait pour ainsi dire, traumatisé. Son petit elfe revenait déjà avec le thé et elle dû bien se détourner de ses macabres souvenirs. La demoiselle fut tentée de le remercier, mais elle n'osa pas une telle familiarité devant un homme, qui, s'il a avait pu être son époux, n'était plus désormais qu'un étranger qu'elle appréciait beaucoup. Elle se saisit de sa tasse avec délicatesse pour souffler légèrement sur son breuvage avant de le porter à ses lèvres. La température de celui-ci, comme d'habitude, était impeccable. Pok adorait préparer le thé, c'était donc un prétexte parfait pour en commander à toute heure de la journée. Lorsque Rabastan lui fit part de sa joie de la retrouver, la jeune femme ne sut quoi répondre comme elle était bien plus habituée à dire des compliments qu'à en recevoir des sincères. Elle avait en effet l'habitude qu'on la complimentât sur la robe qu'elle portait, ou sur le teint qu'elle arborait, mais rares étaient les fois où on lui faisait clairement part d'un plaisir de la retrouver simplement. Rabastan Lestrange semblait être le seul homme parmi les sang-pur, à la considérer comme une femme pourvue de sensibilité et non comme une chose incommodante et honteuse à présenter.
Il avait toujours su la complimenter d'une manière qui la faisait rire, et d'une manière sincère. Comment pouvait-elle savoir qu'il était sincère, elle qui décelait bien mal l'hypocrisie ? Elle pourrait se tromper, fabuler les choses, fabuler peut-être aussi, la présence de son ancien fiancé ici. Mais elle avait l'intime conviction que cette entrevue hors du temps était réelle et les mots doux prononcés par le Lestrange, sincères. "Il est vrai que cela fait longtemps que nous n'avons pas partagé de thé ensemble" souligna-t-elle gentiment, en accompagnant sa phrase d'un petit rire qui résonna pendant quelques instants dans le salon, "c'est toujours en tout cas, un moment fort agréable". Ses propos firent écho à ceux du jeune homme. Tous les deux avaient toujours étrangement appréciés la compagnie de l'autre. Pourtant, la jeune Mildred admettait volontiers être beaucoup moins intéressante que le Lestrange assit à ses côtés. Mais voilà bien des années qu'ils n'avaient plus discuté en privé, se contentant de quelques regards, et de quelques mots policés et surveillés lors d'événements mondains. Cependant, cependant, l'héritière n'osa pas lui demander frontalement ce qu'il venait faire là. Rabastan, comme toujours était maître de la discussion et de la manière dont il souhaitait qu'elle se déroule. Aussi posa-t-elle sa tasse à moitié-vidée sur la table basse en se lissant la robe. "Certains se feraient des cheveux blancs à nous savoir ici tous les deux" souffla-t-elle entre ses dents. Elle accompagna sa réflexion d'un léger gloussement. S'ils avaient des sentiments l'un pour l'autre, lui, comme elle, veillaient à ce que personne ne soit au courant, bien qu'il soit pour autant connu que la fragile héritière avait mal vécu l'annulation de leurs fiançailles. Des idées malsaines auraient tôt fais de tracer leur chemin si une rumeur soufflait que Rabastan Lestrange était venu visiter la demeure des Nott alors que le patriarche était absent... "Mon père travaille encore, et ma mère est sortie" commenta-t-elle d'une voix plate. Elle n'ajouta pas qu'elle était donc toute seule au manoir, car cela, le jeune homme devait déjà l'avoir compris.
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Sujet: Re: L'espoir des jours heureux • Ft. Mildred Jeu 30 Aoû 2018 - 15:42
L’intérêt que se portaient Rabastan et Mildred l’un pour l’autre était une alchimie complexe que même le plus expérimenté des transmuteurs d’or n’aurait su apprivoiser. De tout temps, avant même la désastreuse rupture de leurs fiançailles, les deux jeunes gens étaient les victimes de spéculations et de rumeurs aussi fantasques que malavisées. Il fallait dire qu’une telle association avait de quoi faire jaser. Il était de notoriété publique que le cadet Lestrange, derrière son masque de flegme et de cordialité, était un véritable fauve qui ne souffrait pas le moindre irrespect. C’était un homme dangereux, dont les menaces étaient le plus souvent à prendre avec le plus grand des sérieux. Ses idées étaient tranchées, ses réactions, pas toujours prévisibles. Alors, le monde avait raison. Que pouvait bien trouver un tel personnage à la douce et raffinée Mildred ? Le contraste était saisissant et véritablement troublant. Rabastan ne semblait pas être homme à se préoccuper des choses fragiles. Pourtant, il se préoccupait de la jeune Nott. Contre toute attente. Et ce sincèrement. L’on avait pu dire de lui qu’il n’était intéressé que par la dot conséquente que la famille de son ex-fiancée aurait pu lui fournir mais sa visite impromptue du jour était bien la preuve qu’il n’en était rien et qu’il trouvait en Mildred la bonté et l’âme d’une parfaite maîtresse de maison, ce qui, peut-être, manquait cruellement à la lugubre demeure Lestrange. Ravi que Mildred puisse apprécier sa compagnie, Rabastan acquiesça d’un signe de tête confiant en l’entendant confirmer son plaisir, surpris certes mais simplement heureux, de le trouver à sa porte en cette fin d’après-midi et de pouvoir partager une tasse d’un délicieux thé avec lui. Toutefois, la jeune femme se permit de souligner, avec toute la délicatesse qui la caractérisait, l’heureux hasard qui avait fait que ses parents n’hantaient pas la grande bâtisse pour le moment. « Mon père travaille encore, et ma mère est sortie. » C’était un comble à dire vrai ! Rabastan, qui était homme à prévoir la moindre situation dérangeante, n’avait, en s’annonçant à la porte du Manoir Nott, pas une seule seconde envisagé l’effet détonnant qu’aurait pu avoir sa visite si le père de Mildred s’était trouvé chez lui. Tout ce qu’il avait désiré, c’était annoncer à la belle l’heureuse nouvelle qu’il venait d’apprendre. Les conséquences n’avaient guère eu d’impact sur son esprit à cet instant-là, ce qui aurait pu être fatal. Cependant, maintenant qu’il était assis sur le moelleux divan des Nott, il louait Merlin et Salazard de lui avoir épargné l’épineux soucis qu’aurait pu représenter Ouranos Nott. « Je tâcherai d’avoir quitté votre salon avant qu’ils ne reviennent, en ce cas. Je m’en voudrais de te causer des ennuis, » déclara-t-il en véritable gentleman avant de prendre une gorgée de thé. La journée était déjà bien avancée et, si Ouranos travaillait encore, il n’allait toutefois pas tarder à revenir en sa demeure. Et si Rabastan voulait honorer la promesse qu’il venait de formuler, il était dans son intérêt d’écourter, à son grand dam, son entrevue avec la douce Mildred. Aussi décida-t-il d’aborder la surprenante raison de sa venue à Leeds. « Il serait malvenu de te faire croire que ma visite n’a pour seul objectif que d’apprécier une tasse de thé en ta présence, » annonça-t-il en faisant preuve d’une incroyable sincérité, preuve que Mildred était l’une des rares personnes à remporter sa confiance. Il posa un regard attentionné sur la jeune femme et reprit alors rapidement, de peur qu’elle ne se méprenne sur les raisons de sa venue. « J’ai toutes les raisons de croire que nous pouvons encore espérer pouvoir être unis, un jour. Si … » Et il choisit ses mots avec soin. « Si toutefois cela est encore ton souhait. » Le choix, Mildred ne l’avait jamais eu. Pourtant dans le malheur de n’être, aux yeux de cette société patriarcale, tout juste mieux considérer qu’une marchandise à vendre au plus offrant, le destin avait souri à la jeune aristocrate et Rabastan espérait avec appréhension que malgré les années passées, le désir d’unir sa vie à la sienne était resté aussi vif qu’un premier jour. Le cadet Lestrange se tut alors, désireux de laisser, pour une fois, le libre-arbitre à sa bien-aimée. Il estimait qu’il lui revenait à elle et à elle uniquement le droit de savoir et peut-être d’espérer à nouveau.
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Sujet: Re: L'espoir des jours heureux • Ft. Mildred Dim 2 Sep 2018 - 22:58
Mildred avait ressenti, dès l'instant où elle avait appris qu'elle allait être fiancée, un grand intérêt pour Rabastan Lestrange. Elle le trouvait aussi surprenant que le laissait entendre son nom, et il avait su piquer sa curiosité au premier regard qu'ils s'étaient accordés. Bien que la jeune femme ait grandi dans la société aristocratique, et bien qu'elle s'intéressait beaucoup plus au bonheur des autres qu'au sien, elle essayait toujours vivement de ne pas se faire de fausses idées. Car il s'agissait-là, d'après elle, d'une pente dangereuse sur laquelle il ne fallait pas la pousser. Malheureusement, la jeune femme étant ce qu'elle était, une candide héritière au cœur pur et sain, bercée par les romans que beaucoup de son cercle jugeraient inopportuns, elle s'était tout naturellement imaginée des choses. Ou tout du moins, était-ce ce qu'elle avait longtemps cru. Mildred, au tout début, n'osait pas trop parler au jeune homme bien qu'il soit son fiancé officiel. Elle avait craint de l'ennuyer - comme quelques mauvaises langues le lui avaient fais remarquer - , de l'agacer, et de lui être désagréable, bien que cela ne soit pas son souhait. Aussi était-elle particulièrement timide avec lui. Mais fort heureusement, le caractère plus volontaire de son futur époux avait tôt fait de gommer les défauts qui s'étaient accentués dans le caractère de la jeune héritière. Ils s'étaient bientôt trouvés, non pas des points communs mais des centres d'intérêts tout à fait différents. Voilà une différence supplémentaire à ajouter à la longue liste, qui aurait dû les séparer, et non pas les réunir tant. Les différences présentes entre eux, que ce soit mentalement, ou émotionnellement, étaient indubitablement des choses qui les rapprochaient et qui les conditionnaient à s'apprécier profondément. Se faisant, ils avaient appris à se connaître plus, et à passer du temps ensemble, au point même que la douce héritière soit suffisamment en confiance pour lui admettre une vérité scabreuse, qu'elle n'aurait jamais évoqué devant ses parents. La jeune femme, à l'époque et toujours aujourd'hui, était éperdument amoureuse de lui. "Il n'y a guère aucun ennuis que tu puisses me poser... Bien que mon père puisse se montrer froid envers toi, la bienséance te soulagera au moins des foudres de ma mère" se mit-elle à plaisanter tout naturellement de ses deux parents, qui bien entendu, avaient pris pour un affront la rupture des fiançailles de leur fille avec un si reluisant parti. Pour autant, ils étaient également conscients - car ils étaient dotés d'yeux pour voir et d'oreilles pour entendre - que la décision n'avait pas été soufflée par le jeune homme. Leur antipathie à son égard était donc, par extension, inexcusable.
Bien entendu, Rabastan n'était pas seulement ici pour partager une tasse de thé avec elle, car si Mildred était sotte, il y avait tout de même une limite qu'elle ne pouvait pas franchir. Elle attendit donc, autant qu'elle redouta, la suite de ses paroles. Elle accrocha les yeux du jeune homme avec son regard, et se figea en entendant la suite. La surprise, la laissait abasourdie, tant et si bien qu'elle n'était pas capable, à cet instant de ressentir de la joie. « Si toutefois cela est encore ton souhait. » avait-il dit. La jeune femme avait toujours vécu protégée, et enfermée dans un océan de règles, et elle ne connaissait que l'obtempération. Elle n'était pas faîte pour donner son avis ou bien en avoir un - ce que beaucoup de femmes de son époque avaient oublié si l'on en jugeait leurs penchants -, tout ce qu'elle avait toujours connu était un rigorisme à toute épreuve. Son ancien fiancé - peut-être futur fiancé maintenant ? - pourtant, la surprenait encore. Rabastan lui laissait le choix, le droit au dernier mot. Il lui offrait, en quelques syllabes, plus de liberté qu'elle n'en avait jamais eu. C'est finalement, lorsqu'elle fut remise de son choc, qu'elle commença à penser à ce qu'il avait dis. Et la nouvelle, était fantastique. Un sourire lumineux quoique stupéfait égaya les lèvres de la petite héritière Nott : "Nous fiancer ? Encore ?" demanda-t-elle en essayant de comprendre avant d'ajouter bien vite : "mais comment comptes-tu faire ?". Il ne fallait pas être un idiot pour comprendre que la décision de la jeune femme toujours célibataire, était un oui tonitruant. C'était la seule chose dont elle rêvait depuis le torrent de larmes qu'elle avait lâché lorsque son père lui avait appris qu'elle n'allait pas se marier avec lui. Après des années de morosité, des années à le regarder de loin, et à lui parler à peine, elle pouvait peut-être entrevoir, un ciel radieux devant eux.
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Sujet: Re: L'espoir des jours heureux • Ft. Mildred Dim 9 Sep 2018 - 15:33
La rupture de ses fiançailles avec Mildred attristait d’autant plus Rabastan que cela n’avait fait qu’entacher la réputation déjà malmenée de sa famille et la sienne par-dessus tout. Il n’était en rien responsable de l’abandon des démarches avec Ouranos Nott et sa femme, son père étant le seul incriminable. Toutefois, aux yeux de tous, Rabastan Lestrange apparaissait à présent comme un être sans parole en plus d’être sans le sou et, de fait, si son père nourrissait toujours l’ambition de trouver un parti convenable pour son fils, plus rares encore étaient devenues les familles prétendantes à une union avec le cadet de Morpheus. Et si les relations qu’entretenaient les Lestranges avec bon nombre de membres des Vingt-Huits s’étaient détériorées, il était évident que celles concernant les Nott n’avaient qu’empirées et ne s’étaient guère rétablies malgré les six dernières années. C’était donc pour cela que Rabastan redoutait la présence du père de Mildred mais cette dernière le rassura. « Bien que mon père puisse se montrer froid envers toi, la bienséance te soulagera au moins des foudres de ma mère. » Cette plaisanterie fit sourire le mangemort. C’était une qualité que l’on ne pouvait guère critiquer chez les Nott : la bienséance était toujours de mise. Ce qui était autrement différent chez les Lestrange. « La bienséance n’est guère le fort de mes parents, semblerait-il. Et c’est tout à fait regrettable, » ajouta-t-il en buvant une gorgée de thé. C’était une attaque non-dissimulée envers son propre père. Il était certain que si l’honneur, la parole unique et la bienséance avaient été des qualités que prônaient Morpheus et Laevina Lestrange, cela aurait fait des années déjà que leur fils cadet aurait été uni à Mildred.
Ce fut alors que le mangemort décida d’exposer à sa bien-aimée la véritable raison de sa venue inopinée au manoir de Leeds. Il lut d’abord de la surprise et de la consternation dans les yeux expressifs de Mildred. Puis de la joie qu’elle peinait à feindre tant son sourire, quoique fin, exprimait tous ses sentiments. Ce fut un véritable soulagement pour Rabastan de voir que Mildred appréciait la nouvelle. A dire vrai, il avait eu peur de l’effaroucher ou même qu’elle prenne cela pour une insulte. Il n’avait pas osé s’imaginer à l’avance quelque réaction que la jeune fleur aurait pu avoir et cela réchauffait son cœur glacé de la voir si agréablement surprise. Toutefois, cela ne l’épargna pas de questions qu’il était bien naturel de poser en de telles circonstances mais, ragaillardi par l’approbation tacite de Mildred, il lui exposa les récentes avancées qui promettaient un avenir radieux à l’un comme à l’autre. « Mon cher parrain, Morfin Carrow, a récemment critiqué publiquement la décision qu’avait prise mon père au sujet de nos fiançailles. Nous en avons alors discuté en privé, lui et moi, et il s’est avéré qu’il est favorable à notre union et ne comprend pas les objections qu’a pu émettre mon père lorsqu’il a décidé de rompre nos fiançailles. » Cela n’avait pas grand sens à vrai dire. En quoi le soutien de Morfin Carrow, même s’il était très proche de Rabastan, pouvait aboutir à une nouvelle union ? Conscient que tout cela était flou, le cadet Lestrange continua ses explications. « Mon parrain est prêt à plaider en notre faveur. Et il pourrait se révéler être un bon médiateur entre tes parents et les miens, si jamais mon père décide d’entendre raison, car je doute que tes parents voudront bien entendre parler d’une nouvelle union avec un Lestrange. » A ce moment précis, Rabastan arborait un franc sourire qui ne lui seyait pas si mal mais qu’il était trop rare d’apercevoir sur ses traits. Il était véritablement enthousiasmé à l’idée que le soutien de son parrain puisse peut-être faire pencher la balance dans cette triste affaire.
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Sujet: Re: L'espoir des jours heureux • Ft. Mildred Ven 14 Sep 2018 - 12:32
Mildred n'avait jamais su parler la langue de bois, et en cela, elle se différenciait bien de la plupart des gens de son milieux. La jeune femme mentait difficilement, et ployait souvent devant quelques questions posées intelligemment. Ce n'était pas une marque de stupidité mais d'avantage de sincérité, car elle se sentait particulièrement mal-à-l'aise à l'idée de ne pas dévoiler le fond de sa pensée. Cela, couplé à la bienséance toute particulière chez les Nott, faisait d'elle une hôte généralement agréable et appréciée. Les invités voyaient là un bon moment à passer en plus d'un moyen d'extorquer des informations sans que cela ne soit suspect. Beaucoup, souvent, venaient parler à la jeune héritière à ces fins-là, et Gaea l'ayant compris, elle veillait à faire taire sa fille la plupart du temps. De fait, les parents Nott étaient ceux qui géraient tout d'une main de fer, le patriarche s'occupant des hommes et sa femme de leurs épouses. Mildred n'avait guère le droit qu'à sa présence à certaines réunions. Elle qui devait pourtant hériter du domaine et de tout ce qui s'en suivait, ne recevait que peu de considération vis-à-vis de son statut. Elle restait, indéniablement, une femme et elle était traitée comme telle, avec moins de pouvoir que sa mère cependant, comme elle était naïve et gentille. Rabastan devait d'ailleurs, davantage se plaire à discuter avec ses parents à une époque où ils s'adressaient encore la parole, se disait-elle souvent jusqu'à ressentir finalement de la peine pour cet homme qui n'avait plus chez Nott pour seule partenaire que la fragile héritière. Elle saisit la remarque piquante du cadet envers son père, et détourna les yeux. La jeune femme n'avait pas pour habitude de critiquer les autres, de leur porter un jugement comme si elle détenait une vérité universelle. Aussi n'aimait-elle pas assister à des démonstrations d'animosité. Dans le monde rose bonbon de la jeune femme, tout devait être parfait. « Ne leur en veux pas, tes parents avaient leurs raisons... » soupira-t-elle. La jeune femme hésita pendant quelques secondes avant de juger qu'ils étaient seuls ici tous les deux ( mis-à-part Pok qui était dans la cuisine) et décida de poser une main douce sur celle de son ancien fiancé. Elle porta dans un même mouvement sa tasse encore fumante à ses lèvres, en se souvenant combien la période de rupture de leurs fiançailles avaient été compliquées pour elle. Morpheus Lestrange l'avait humilié devant le monde aristocratique des sang-purs, et si ses parents étaient montés au créneau pour défendre leur nom – et non pas leur fille – Mildred quand à elle, n'avait rien fais. Elle ne s'était pas plaint, bien qu'elle eut beaucoup pleuré. Elle n'avait pas montré d'animosité particulière pour les Lestranges, car elle avait essayé de comprendre leurs positions avant de leur en vouloir. Il serait mentir que de dire que la nouvelle ne lui avait pas fais un choc. Mais une fois remise de ses émotions, la fragile héritière avait décidé de comprendre, et non pas condamner. Elle posa la tasse sur la table dans un geste brusque lorsque Rabastan lui livra le fond de sa pensée. Il fallait à la jeune femme qu'elle occupe ses mains pour ne pas montrer sa fébrilité. Mildred était naïve, et Rabastan pourrait lui promettre de lui offrir des étoiles qu'elle le croirait bien volontiers. Il ne lui offrait ici pourtant, aucune assurance, seulement une idée, une germe qui, plantée dans un pot, pouvait devenir soit une plante soit pourrir pour devenir de la tourbe. Mais le jeune homme pensait encore à elle, et ils pouvaient bien être tous les deux absolument éloignés par leurs familles, cela suffisait à la rendre heureuse, et à la faire sourire. Elle replaça plusieurs fois une mèche de cheveux rebelle derrière son oreille, tout en cherchant à organiser ses pensées. « Que ne comprend-il pas ? » posa-t-elle malgré elle une question abrupte que peu, à part ses parents qui se voilaient la face, se posaient. « Ton père désire un héritier et craint que je ne sois pas capable de t'en donner un » dit-elle d'une voix aussi misérable que minuscule, « il a sans doute raison ». Comme pour ne pas affronter le regard de son ancien fiancé, la petite héritière se leva pour échapper aux yeux d'oiseau de proie de Rabastan qui, cependant, continua. Il était peut-être un peu exagéré de dire que les parents de Mildred ne voudraient pas d'une nouvelle liaison avec un Lestrange. Cet accord pouvait être méfiant, car Ouranos et Gaea étaient conscients que la bienséance dont ils faisaient preuve n'était cependant pas celle de Morpheus. Mais, il était cependant intelligent de souligner qu'ils n'avaient pas grand chose. Walden MacNair avait également annulé ses fiançailles avec elle, la renforçant dans son rôle de paria de la haute société. Mildred avait certes un joli minois, mais aux yeux de tous ceux qui ne connaissaient pas la raison de la rupture de l'employé du Ministère avec elle, il n'avait rompu les fiançailles qu'en apprenant qu'elle serait impropre à toute grossesse. « A quel point son influence est-elle importante ? ». La question, posée d'une voix forte, ne représentait pas du tout l'état d'esprit de la jeune femme à ce moment-là. Elle avait peur, elle se sentait incertaine. Non pas qu'elle ne voulait pas de Rabastan, car la petite héritière pourrait se jeter à ses pieds si d'aventure il le lui demandait, mais elle avait peur de se faire de faux espoirs, et de tomber, à nouveau dans la tristesse qui l'avait submergé quelques années auparavant. « Si je ne peux parler au nom de mes parents, je pense cependant pouvoir te dire qu'ils ne devraient pas opposer de réelle résistance... » compléta la jeune femme de sa voix hésitante. Un Lestrange ou rien, après tout, le choix était vite fait.
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Sujet: Re: L'espoir des jours heureux • Ft. Mildred Dim 23 Sep 2018 - 12:45
Aux yeux de bien des personnes, mondaines ou non, Rabastan Lestrange apparaissait être un homme froid et calculateur. Flegmatique et observateur, il pouvait être aisément comparer à un félin tapis dans la brousse dans l’attente d’un moment opportun de fondre sur une proie. Pour cela, on se méfiait souvent de lui et gardait ses distances. Cela ne le dérangeait guère car peu étaient dignes de rechercher les faveurs d’un Lestrange. Toutefois, il existait bien un être sur cette terre étrangère aux Lestrange pour qui le cadet de Morpheus agissait différemment et se livrait réellement. Mildred était cette unique personne qui, sans être de son sang, pouvait le voir comme un homme charmant et aimant. Pour elle, il pouvait même dénigrer ses parents et leurs choix absurde. « Ne leur en veux pas, tes parents avaient leurs raisons... » relativisa Mildred en posant avec douceur sa main sur la sienne. Le fauve fut surpris d’un tel geste bien que ce ne soit pas la première fois. Il feignit un léger sourire tout en attrapant avec délicatesse les doigts de sa bien-aimée. « Cela fait malheureusement bien longtemps que leurs raisons ne sont plus les miennes ma chère … » déclara-t-il sur un ton résolument fataliste mais néanmoins mystérieux.
Il décida alors d’être plus franc et lui révéler le fond de sa pensée. Il lui révéla ce qu’il voulait entendre par ces raisons qui ne sont plus les siennes et surtout l’idée folle qu’ils puissent un jour, elle et lui, être unis comme ils l’avaient rêvé il y a déjà tant d’années. Le soutien de Morfin Carrow dans cette douloureuse histoire était une aide inespérée quoique saugrenue, Rabastan pouvait l’accorder. Néanmoins, Mildred émettait des réserves et semblait ne pas pouvoir supporter l’idée qu’elle ne puisse jamais donner d’héritier à Rabastan et la longue lignée des Lestrange. Elle s’éloigna de lui comme si elle eût craint de le décevoir ou de le courroucer. A dire vrai, il fut plutôt attristé d’un tel geste car il était aisé de croire que ce furent ses mots à lui qui la firent fuir. « Ton père désire un héritier et craint que je ne sois pas capable de t'en donner un. Il a sans doute raison, » murmura-t-elle dans un râle miséreux. Rabastan fut touché d’un tel aveu et resta silencieux un instant, par pur respect pour Mildred. Toutefois, il ne pouvait pas la laisser déclarer un tel fait de la sorte. Il l’aimait véritablement et ce qu’elle semblait ne pas comprendre, au même titre que Morpheus Lestrange, c’est qu’il n’en avait cure. « Il appartient à Rodolphus de perpétuer notre lignée. Ce n’est en rien mon cas et ce n’est ni à moi ni à nous de subir les conséquences s’il est incapable d’honorer sa femme au lit. » Les mots étaient durs envers son propre frère. Néanmoins, c’était là le principal souci de Rabastan. Cela faisait des années que Rodolphus était uni à Bellatrix et même si Rabastan voulait bien accepter que la fille Black fût une tigresse indomptable, la besogne aurait dû être achevée depuis bien longtemps. Si ç’avait été le cas, le patriarche Lestrange ne s’évertuerait pas à empêcher par tous les moyens humiliants le mariage de son cadet avec l’héritière Nott. Cela ferait bien longtemps d’ailleurs que Mildred aurait troqué son nom de jeune fille. Toutefois, les griefs de Rabastan contre sa famille ne semblèrent pas convaincre Mildred qui s’inquiéta du poids que pouvait apporter Morfin Carrow dans la balance largement déficitaire de leur possible union. A nouveau, le jeune dandy chercha à balayer ses doutes d’une déclaration pleine d’espoir. « Il est assez proche de mon père pour que ce dernier daigne au moins d’écouter ses doléances. Je suis son fils, et en tant que tel, je n’ai pas à m’afficher à son encontre. Même en privé. Ce n’est pas le cas de mon parrain en qui, d’ailleurs, mon père a confiance. Morfin est un homme respecté, même par mon père et son opinion peut véritablement compter. J’ose croire que s’il plaide en notre faveur, mon père puisse ouvrir les yeux. » Cette tirade sembla alors affecter Mildred qui se permit d’hypothétiser la décision de ses parents si on venait à leur proposer une nouvelle union. Cette déclaration arracha un sourire satisfait au mangemort. « Tes parents sont raisonnables même si je sais que la proposition ne les ravira pas. Sache toutefois que je m’évertuerai à te rendre heureuse, Mildred. Quoi qu’ils en pensent, » avoua-t-il d’une manière qui ne lui ressemblait guère. Il n’était pas homme à faire des promesses. Moins encore à une femme et certainement pas avec tant de tendresse. Toutefois cela faisait bien longtemps que Mildred avait ravi son cœur et qu’il se languissait de le récupérer.
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Sujet: Re: L'espoir des jours heureux • Ft. Mildred Jeu 27 Sep 2018 - 16:46
L'homme froid et calculateur que voyaient tous les gens qui ne connaissaient pas Rabastan, n'était pas l'homme à qui la jeune Mildred Nott faisait face ce jour-là. Elle n'avait, à dire vrai, jamais connu ce côté sombre de la personnalité de son ancien fiancé, sans doute était-ce une chance. Elle n'avait pas à s'en plaindre, car il faisait toujours preuve envers elle, d'une douceur inattendue voire inespérée. Leur première rencontre avait été tout à fait banale et la jeune femme n'était pas cependant capable de se souvenir du moment où elle était tombée amoureuse de lui. Pendant ces longues nuits sans étoiles où elle avait pensé à lui, Mildred avait essayé de se souvenir d'un événement particulier, d'un mot unique qui aurait pu la faire tomber dans ce sentiment si beau et à la fois si fort. Comme toutes les histoires les plus terribles, elle ne pouvait pas retrouver ce moment-là, parce qu'il n'existait pas. Ils étaient sans doute fais pour être ensemble et devaient se contempler de loin, ou s'ignorer derrière un haut mur de pierre qui jamais ne s'effondrera. La réalité de leur situation respective était terrible. Et ce n'était que sa faute à elle. Si, comme tout le monde, elle était née en parfaite santé, cela ferait des années qu'il aurait glissé à son doigt, une bague pour les unir. Cela ferait également des années qu'ils seraient tous les deux parents, et cette conversation qui se menait dans le secret du salon n'aurait pas lieu d'être. Mais un grain de sable avait enrayé la machine si bien rôdé des sang-purs. Et c'était tombé sur elle. Il lui répondit d'un air mystérieux et un doute vicieux s'insinua en elle. S'il regrettait aujourd'hui que le mariage n'ait pas eu lieux, avait-il un jour été d'accord avec son père ? Elle se contenta de l'observer en silence, les doigts de sa main entremêlés à ceux de l'homme qu'elle aimait depuis tant d'années. Mildred avait toujours été une jeune femme tactile, avec ses parents qui la repoussaient, avec son frère avant qu'ils ne soient séparés, mais également avec Rabastan que le protocole pourtant, veillait à éloigner. Mais dans la sphère privée, le protocole n'était guère plus qu'un enchaînement de quelques phrases, de mots et de chiffres que la jeune héritière n'appliquait jamais.
Ces rares contacts physiques avec lui, elle les chérissait comme ils étaient bien trop rares à son goût. Tous les deux n'avaient jamais eu d'autre intimité que quelques conversations devant l'âtre d'une cheminée, entourés de livres, ou dans un jardin où ils étaient épiés par tous, un peu plus loin. Il n'y avait que lorsqu'ils étaient réellement seuls qu'ils étaient francs l'un envers l'autre, et non séparés par les adages qui étaient les piliers de leur société. Ses desseins, s'ils faisaient bien entendu plaisir à la jeune femme, la laissaient également un peu circonspecte, comme elle craignait de se réjouir pour trop vite être déçue. Elle savait par avance que cela ne serait pas de la faute à l'héritier Lestrange, mais plutôt celle de son père, qui pourrait malheureusement ne pas se laisser convaincre par le parrain de son fils si facilement. Le réalisme froid qu'il utilisa pour désigner son frère ne la laissa pas de marbre, et un sourire timide, gêné et touché, naquît sur le visage délicat de l'héritière du manoir Nott. Les mots étaient durs mais sincères et elle voulait bien croire que cela ne lui importait pas. Mais cela était important pour elle. Elle avait grandi dans une société où on lui avait fait apprendre par cœur un rôle qu'elle n'était pas physiquement capable de tenir. Ne serait-ce pas gâcher les perspectives d'avenir de Rabastan que de le condamner à rester avec une femme dont le ventre serait résolument vide ? Malgré tout, la jeune femme ne le contredit pas. Elle avait déjà été trop loin dans l'expression de son point de vue avec lui. Il était un homme, et son aîné, elle ne pouvait pas le contredire constamment. C'est pour cela qu'elle préféra fuir. Appuyée contre une commode, un peu plus loin où elle voyait facilement son invité mais où il devait se tourner légèrement pour l'apercevoir, elle eut le loisir, pendant quelques secondes, de le détailler silencieusement. Il faisait un pas vers elle, il voulait l'aider. Il prenait en main leur situation pour leur trouver une issue honorable. Et tout ce qu'elle trouvait à répondre, c'étaient des contradictions ? Des interjections ? Mildred avait l'impression, par sa nature craintive, de ne pas le mériter. Ce qu'il lui renseigna sur Morfin Carrow calma un peu la fragile créature qui tenait la commode fermement entre ses doigts. Se pouvait-il qu'ils aient réellement une chance ? Cela se pouvait-il, qu'ils entrevoient un futur à deux ? Morfin était son cousin éloigné et il avait toujours été particulièrement intéressé par son statut et sa destinée, avait-elle remarqué. Mais de là à monter au créneau contre Morpheus ? Se trouvait-il là l'expression de sa générosité ou de sa confiance sans failles ? Le jeune homme lui promit alors de la rendre heureuse, comme si tout était déjà réglé, et que dès demain, ils seraient fiancés. Cette témérité arracha un sourire plus grand à la jeune femme qui croisa délicatement ses bras. "Tu me rends déjà heureuse à ta manière" soupira-t-elle doucement. Il était invraisemblable que son ancien fiancé, des années après, fasse encore tout pour se marier avec elle. Rabastan lui donnait l'impression d'être une chose fragile et convoitée, et c'était bien la première fois de sa vie qu'elle ressentait cela. "J'espère pouvoir te faire une promesse similaire le moment venu" ajouta-t-elle avec sagesse en laissant son regard s'accrocher à l'horloge sur le mur. Ils avaient encore du temps avant que le patriarche Nott ne rentre, mais il se faisait tard. Le jour déclinait déjà.
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Sujet: Re: L'espoir des jours heureux • Ft. Mildred Lun 29 Oct 2018 - 20:21
Il pouvait sembler invraisemblable qu’un dandy tel que Rabastan Lestrange puisse trouver quelconque intérêt en la personne de la jeune Nott. Mildred était douce, attentionnée et belle. Mais dans une société comme la leur, aussi rigide que traditionnelle, on la considérait comme une horloge détraquée, dont l’une des pièces avait mystérieusement disparue et que jamais l’on ne pourrait remplacer. La précision des sculptures entourant le cadran avait beau être d’une finesse divine, le tout ne valait rien si les aiguilles ne donnaient pas la mesure. De même, la dot potentielle de l’héritière avait beau être conséquente, elle n’intéressait personne, pas même les plus démunis des sang-purs. Il était donc difficile d’imaginer le fils du puritain Morpheus Lestrange s’enticher d’une telle créature. Pourtant, et malgré le monde de brutes, fait d’une violence sans nom, dans lequel il évoluait, il semblait qu’il soit sensible à tout autre chose que le sang et les menaces. Il y avait quelque chose d’innommable, d’insondable chez celle qui fut sa promise qui avait attiré son attention et ravi son cœur. Le mangemort n’était guère homme à faire des promesses. Qu’il le fasse à une femme était plus stupéfiant encore. Néanmoins, dans l’intimité toute relative de ce salon privé où ils pouvaient seulement être écoutés de la frêle créature du nom de Pok, Rabastan pouvait agir à sa guise, loin des regards désapprobateurs de son père, loin de toute convention sociale. Il portait réellement Mildred dans son cœur, d’une manière qu’il n’aurait jamais cru possible et nourrissait à son égard des ambitions plus grandes que celles que son père n’aurait seulement pu imaginer. Chose qu’il souhaitait lui faire savoir, quand bien même ç’aurait été s’avancer sur un terrain glissant car il était bien hypocrite de lui promettre, tout à fait naïvement, de la rendre heureuse. Après tout, n’était-il pas l’un des plus fervents partisans du Seigneur des Ténèbres, l’artisan de Sa volonté et l’ouvrier de la mort dans la guerre qui se préparait dans l’ombre ? « Tu me rends déjà heureuse à ta manière, » lui confia alors la jeune héritière aux côtés de sa commode opulente. Rabastan leva alors les yeux vers elle. Son expression, d’abord neutre, se mua en un fin sourire. Lui qui n’était pas homme à femmes mais qui possédait tout de même un charme certain dont il aimait jouer se trouvait touché par une telle déclaration. « J'espère pouvoir te faire une promesse similaire le moment venu. » « Il me tarde que ce jour vienne enfin, » déclara-t-il pour seule réponse. Un instant durant, l’image fugace d’un autel opulent devant lequel il attendait la venue de Mildred, dans une radieuse robe blanche, lui traversa l’esprit et il sourit de plus belle. Jamais depuis la rupture de leurs fiançailles il n’avait été si confiant. Avec le soutien, pourtant des plus hypothétiques de son parrain, il ne doutait pas qu’avant l’été prochain, une cérémonie en l’honneur de Mildred et de lui-même serait donnée en grande pompe. Soudain la grande horloge trônant dans l’angle sonna. Au-dehors, la luminosité commençait à faiblir, signe que le temps qu’avait accordé Mildred à son invité avait été conséquent. Sa tasse de thé depuis longtemps vide, Rabastan se leva alors et réajusta sa veste de costume sur sa chemise d’un blanc éclatant. Il annonça ensuite d’une voix claire et cordiale. « Peut-être était-il temps que je prenne congé. J’espère ne pas avoir abusé de ton temps, Mildred. Merci de m’avoir reçu et merci pour la tasse de thé. » Il s’approcha alors de la très belle héritière comme s’il eut attendu qu’elle ne le raccompagne jusqu’au perron ou qu’elle ne lui tende la main pour qu’il ne s’en saisisse en un baise-main désuet mais véritable. A dire vrai, il n’était pas pressé de quitter la tendre Mildred mais il redoutait la venue de ses parents qui n’auraient guère apprécier de trouver un intrus comme lui au sein de leur manoir.
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Je suis désolé du retard. J'ai préféré conclure parce que je ne savais plus trop où aller :lol! Dis-moi si ça te dérange !
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