Caractéristiques du sorcier | EPOUVANTARD : Une Mante Religieuse géante | PATRONUS : Un Berger Australien | POINTS DE COMPÉTENCE :
Sujet: Re: mariage, écosse et cornemuse | FINI Sam 17 Nov 2018 - 23:08
Moran J. Powell
COTÉ DU BIEN On n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait.
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Sujet: Re: mariage, écosse et cornemuse | FINI Sam 17 Nov 2018 - 23:29
Moran ne savait pas comment Gardenia se sentait avec toute cette situation. Ils avaient évité outrageusement le sujet, et pendant bien trop longtemps. Il s’était égoïstement concentré sur lui-même avant de se concentrer sur elle, alors qu’elle avait plus d’épreuves à vivre que lui. Son propre égoïsme le dégoûtait tellement qu’il en pleurerait de honte, s’il n’avait pas une fierté. “On peut faire chambre à part, si tu veux” dit-il à brûle-pourpoint. Il n’était pas vexé de ce qu’il croyait avoir comprit. Peut-être s’inventait-il un sous-entendu de la part de la jeune femme, ou peut-être faisait-il simplement preuve de gentillesse et de prévenance. Si sa présence la mettait mal-à-l’aise pour une raison ou pour une autre, il était prêt à dormir sur le canapé. Il la regarda fixement sans paraître agacé, ou énervé. Moran, à cet instant, était surtout très compréhensif. Et elle semblait l’être tout autant. Il lui semblait qu’ils avaient enfin grandi, après avoir passé des années à se crêper le chignon pour un oui ou pour un non dans les couloirs de Poudlard, à se chambrer après les matchs de Quidditchs, et à faire des bêtises ensemble. Les enfants étaient devenus des adultes aux responsabilités assumées. Une telle évolution, le laissait perplexe. Car après tout, c’était leur immaturité à écumer les bars qui les avait conduit dans cette situation détestable. “Je ne doute pas que tu devais être splendide dans ta robe, Gardenia” répondit-il doucement en posant son verre à côté de lui. Les mains agrippaient fermement le plan de travail sans qu’il ne la quitta des yeux un seul instant. Après tout, la Serdaigle était une jolie jeune femme. Il pouvait s’estimer heureux, surtout qu’il s’entendait bien avec elle. Qu’est-ce que cela aurait été si Gardenia avait été McKinnon ? A n’en point douté, ils n’auraient jamais couché ensemble ! Le petit rire qu’il eut à cette pensée était aussi un écho aux plaisanteries de la jeune femme, qui le complimenta sur son sourire : “J’ai dû être invivable ces derniers mois” formula-t-il malgré lui sans s’excuser pour autant. Il avait l’impression d’avoir beaucoup de choses à se faire pardonner, et il comprenait mal comment sa femme pouvait l’encadrer. Et pourtant, elle semblait le supporter, au point d’accepter de le marier, et de vivre avec lui. Elle lui demandait même s’il avait un avis concernant le parrain et la marraine. N’y avait-elle donc vraiment pas réfléchis ? “Eh bien… Je pensais à mon cousin, Darius. Je suis proche de lui” proposa-t-il. Son cousin avait toujours été davantage son frère, sinon son frère jumeau plutôt que son cousin. Il ne voyait pas qui d’autre pouvait se charger de ce genre de choses… “Encore faut-il qu’il encaisse que je suis marié et bientôt père…” ajouta-t-il, mi-figue mi-raisin. Nul doute que la nouvelle allait lui faire un choc aussi violent que lorsque lui-même avait appris la nouvelle.
Gardenia E. Powell
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Sujet: Re: mariage, écosse et cornemuse | FINI Dim 18 Nov 2018 - 0:32
Moran J. Powell
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Sujet: Re: mariage, écosse et cornemuse | FINI Dim 18 Nov 2018 - 1:13
Moran avait tendance à penser qu’en l’état actuel des choses, il valait peut-être mieux pour eux qu’ils ne passent pas trop de temps ensemble. Suffisamment pour se figurer l’idée qu’ils allaient vraiment être parents ensemble ▬ Moran commençait doucement à se faire à cette douloureuse idée ▬ mais pas assez pour s’entre-tuer. Il n’avait pas assez écouté les envies de la jeune femme ces derniers mois, se réfugiant dans l’alcool dans un premier temps, puis dans une dépression grimpante dans un second temps. Il avait tellement été pris de cours par tout ce qui lui était arrivé, qu’il avait à peine pris le temps de penser à la vie que devait mener Daisy. Éreinté le soir, épuisé le matin, l’Écossais avait du mal à organiser ses pensées. Sans doute que cela avait mené à l’idée de leur mariage. Mais maintenant que cet événement était passé, il se rendait compte que sa femme avait vécu dans un silence volontairement assourdissant ces derniers mois. Elle ne s’était pas plaint. Elle ne lui avait rien reproché. Pourtant, d’après lui, la liste des choses pour lesquelles il méritait une gifle était bien trop longue pour que l’on puisse raisonnablement la rédiger. “Je pourrais dormir par terre que ça ne changerait pas grand chose” murmura-t-il en esquissant un sourire ironique. Il était un garçon des montagnes, après tout. La question de leur lit, elle revenait entièrement à Gardenia. Si elle se sentait à l’étroit à cause de lui, il ne voyait aucun inconvénient à faire des concessions. Elle les méritait bien. Elle les méritait pour n’avoir pas bronché devant ses gueules de bois, devant son humeur irascible, sa distance intolérable et pour le gosse. Il la détailla un moment en se disant qu’elle méritait tellement mieux que lui. “Tu sais, Gardenia” commença-t-il avant de s’arrêter brusquement. Est-ce que c’était une bonne idée de dire ça, maintenant, quelques heures à peine après leur union ? Au diable les conventions. “Tu es libre, avec moi. Tu peux aller voir ailleurs quand tu veux, où tu veux. Cette histoire de fidélité au mariage… Je trouve qu’elle ne nous correspond pas trop, non ?” demanda-t-il comme pour chercher son approbation. Il mourrait d’angoisse qu’elle lui dise que non, ils étaient unis pour la vie. Si tel était le cas, il se sentirait encore plus enchaîné que maintenant, et il aurait besoin d’une sortie nocturne pour mettre de l’ordre dans ses idées. Sa proposition, de toute évidence, était très indécente. Là encore, il méritait une bonne baffe.
Mais ils n’étaient ni un couple d’amis normaux, ni un couple d’amour normal. Alors il devait bien essayer de mettre de l’ordre dans tout cela. Ce qu’il voulait surtout lui dire, outre l’approbation qu’il cherchait dans sa réponse, c’était qu’il n’allait certainement pas lui piquer une crise de jalousie… Ce serait même la dernière chose qu’il ferait. Mais amusé, il préféra froncer les sourcils devant la plaisanterie de sa femme : “Je ne sais plus qui c’était. Il a dû beaucoup changer depuis, non ?” demanda-t-il, faussement innocent. Pendant cette soirée aussi, il avait été odieux avec elle. “C’était vraiment une soirée de merde” se mit-il à rire. Entre la crise de jalousie de Daisy, lui qui plantait Gardenia sur la piste de danse et cette dernière qui décidait de boire pour lui coller deux gifles dans la cour, vraiment… Sans parler de sa bagarre avec Alexandre Rozen le même soir… C’était pathétique. Il n’était même pas certain qu’ils aient réellement parlé du pourquoi ils étaient dans cet état. Trop heureux de se réconcilier enfin, ils avaient mis un cadenas sur cette soirée qu’ils évoquaient bien peu. Qu’elle en parle donc maintenant, soulignait peut-être aussi la nouvelle confiance qu’ils devaient avoir l’un envers l’autre. Cette confiance, ils l’avaient depuis des années. Moran faisait aveuglément confiance à la jeune femme depuis qu’ils avaient onze ans, alors, lorsqu’elle lui fit remarquer gentiment qu’elle ne le trouverait jamais invivable, le bout de ses oreilles rougirent un peu, bien qu’elle ne puisse le voir dans la légère pénombre de leur cuisine. Le jeune homme se saisit de sa main, pour toute réponse, et la porta à sa bouche pour lui faire un baiser chaste. Ce fut là, sa seule réponse.
La question du parrain ne posait pas vraiment de problème. Mais Moran craignait tout de même la réaction de son cousin. Oh, il savait qu’il n’allait pas hurler, et l’envoyer chier dans les Highlands. Darius n’était pas comme cela, et les deux Abbot ne s’étaient jamais disputés. Juste qu’il avait peur de le décevoir, il avait peur d’être vu comme un raté. Il avait peur, aussi, que son cousin ne lui en veuille de ne pas lui avoir tout dis dès le début. Le jeune homme craignait de ce fait, autant l’idée de lui avouer qu’il s’était marié et allait être père que celle de lui demander d’être le parrain. “Ce n’est pas ça…Je ne sais pas comment…” commença-t-il à s’emmêler les pinceaux alors qu’elle ajouta quelque chose qui le laissa dubitatif. Les briques semblèrent s’empiler dans le cerveau de Moran dont le regard se perdit sur la commode en face de lui. “Ah” commenta-t-il simplement. A dire vrai, que l’enfant soit une fille ou un garçon l’indifférait assez. Connaître son sexe était en fait le meilleur moyen pour qu’il accepte enfin qu’il allait être père. “Je ne sais pas si savoir qu’il va avoir un neveu changera quelque chose à sa réaction” remarqua le jeune homme en étendant un sourire sur ses lèvres, “mais tu es d’accord ?”. Loin de lui l’idée de lui imposer quelque chose. Il lui imposait déjà un gamin, il ne manquerait plus qu’il lui impose aussi son parrain.
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Gardenia E. Powell
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Sujet: Re: mariage, écosse et cornemuse | FINI Dim 18 Nov 2018 - 2:54
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Moran J. Powell
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Sujet: Re: mariage, écosse et cornemuse | FINI Dim 18 Nov 2018 - 14:22
Moran pouvait dire que depuis la fin des cours, il avait foiré sur toute la ligne. De A à Z, en long, en large, et en travers, le jeune homme n’avait pas fais dans la demi-mesure, au grand dam de Gardenia. Alors qu’elle, elle avait fait bien plus qu’encaisser toute cette affaire, elle l’avait également et d’une certaine manière, épaulé pour qu’il aille mieux. Aujourd’hui, lendemain de leur mariage, le jeune homme avait l’impression de sortir du tunnel. Était-ce la perspective de se retrouver lié jusqu’à ce que la mort les sépare qui l’avait fais sombrer plus que de raison ? Il parierait plutôt sur un amas d’événements qui l’avaient conduis à être détestable pendant trois longs mois. Cette soirée de sommeil, cette gueule de bois, lui faisaient prendre conscience qu’il valait mieux que l’ombre qui se promenait dans la maison qu’il partageait désormais avec sa femme. Comment avait-elle affronté les mois qui les avaient séparé de ce moment ? Il ne le savait même pas, parce qu’ils n’en avaient pas discuté. Les deux jeunes adultes se contentant du minimum syndical, il n’était pas question pour eux de discuter de leurs ressentiments. Sa propre réaction à l’annonce de la grossesse non-prévue, annonçait bien les pénibles mois qui avaient suivi. Mais maintenant que le mariage était passé, et que les mois s’écoulaient, Moran avait l’impression de sortir enfin la tête de l’eau pour respirer au lieu de se noyer. “Ah, c’est gentil à toi” répondit-il à la bouillotte. Il doutait cependant, qu’elle lui soit destinée… Dormir par terre, dans une autre chambre, ou ailleurs si elle le désirait, ne le dérangeait pas vraiment. Sans doute que si leur mariage avait été fait d’amour et d’eau fraîche, il l’aurait mal pris. Mais en l’état actuel des choses, il se demandait même si la notion de couple valait quelque chose. Après tout, ils vivaient ensemble, certes, allaient être parents ensemble, certes, mais tout le côté sentimental n’avait pas lieu d’être. Il avait été odieux avec elle, et Gardenia si elle le voulait, devait pouvoir continuer de vivre sa vie comme elle l’entendait. A dire vrai, le jeune homme proposait cette situation davantage pour lui faire plaisir à elle qu’en pensant à lui. Il avait été sage ces trois derniers mois c’était le moins que l’on puisse dire. En tout cas, sur ce plan-là. La réponse sèche cependant, le laissa perplexe. Son ton catégorique ne laissait pas de place au doute et le bout de ses oreilles rougirent de plus belle, jusqu’à ce qu’elle admette que c’était une blague : “Sale gosse” lui dit-il en esquissant un simple sourire, “adjugé pour le terrain neutre”. Il lui tendit la main d’un air solennel : “Vive notre couple libre, alors”. Autant faire ça de la bonne manière. C’était mieux pour tous les deux. S’ils devaient se vouer fidélité, ils allaient se pourrir la vie. Car un tel couple, sans une once d’amour, ne serait pas supportable pour Moran qui avait besoin de son libre arbitre. Être fidèle à quelqu’un qu’il aimait, cela ne le dérangeait guère. Alors certes, son année passée avec Daisy Blackstone représentait bien peu dans une vie, mais l’attachement qu’il lui avait porté et l’affection qu’il lui vouait encore, avaient été suffisant pour qu’il ne lui vienne pas à l’idée d’aller voir ailleurs.
Leurs années à Poudlard lui semblaient si lointaines, si bien que ce bal semblait avoir fais parti d’un rêve… Ou d’un cauchemar en l’occurrence. Il s’en rappellerait sans doute toute sa vie, car cela avait été la soirée de l’humiliation pour ses joues et sa mâchoire, qui avaient connu deux mains bien différentes ce soir-là. “Tu as changé aussi” répondit-il en échos aux paroles de la jeune femme, “j’espère qu’il ne te viendra plus à l’idée de me gifler pour rien”. Il afficha un sourire narquois. Sur le coup, il n’avait pas eu envie de rire du tout. C’était la première fois que jeune garçon Powell ressentait autant de frustration, frustration qu’il avait eu besoin d’évacuer. Et Gardenia… Il ne savait toujours pas ce qui lui était passé par la tête. Mais maintenant, ils étaient étudiants, adultes, différents, bientôt parents. Rien n’était plus pareil, et aucune situation ne pouvait les mener à passer une nouvelle soirée pareille. En tout cas, l’espérait-il. Ils avaient tellement changé que le jeune homme désormais, craignait de parler de quelque chose à son cousin. Ce n’était jamais arrivé, c’était inédit. Darius avait toujours été la paire de Moran et vice-versa. Ils s’étaient toujours tout dis, il était même au courant pour Daisy. Son cousin n’allait pas s’énerver, pensait-il ▬ ou espérait-il ▬ mais il ne voulait pas de sa pitié. Il eut un petit rire devant la solidarité dont faisait preuve l’ancienne Serdaigle : “Non merci, ça va aller. Je vais trouver un moyen de lui en parler à Noël” répondit-il, sans ajouter qu’il allait aussi, accessoirement en parler à ses parents. S’il ne craignait pas la réaction de son père, qui allait sans nul doute passer la soirée à remonter ses lunettes sur son nez pointu, préférant se focaliser sur son haggis, Moran par contre, avait peur de la réaction de sa mère. Élevée dans une toute autre famille que celle d’Arthur Powell, elle était plus rigide, moins encline à accepter les dérapages. Et l’arrivée prématurée de son petit-fils, en était un gros. Cependant, il n’évoqua pas à voix haute ses craintes concernant ses parents, parce qu’il ne doutait pas que la jeune femme à ses côtés aurait donné n’importe quoi pour angoisser comme lui de devoir en parler aux siens. Malheureusement, ils étaient morts. “Solidarité si tu veux” s’esclaffa-t-il. Il était hors de question que Gabin soit le parrain. Et puis… Bon, ils s’étaient légèrement disputés la dernière fois qu’ils s’étaient vu. “Je ne suis pas certain qu’il vienne me voir de suite” ajouta-t-il d’un ton pensif, “la dernière fois qu’on s’est vu, c’était disons… Tendu”. Mais si le parrain ne posait pas de problème, à priori, la marraine par contre, c’était une autre histoire. L’Écossais ne voyait pas vraiment qui choisir jusqu’à ce que la vicieuse héritière Ollivander n’évoque le nom parfait : “Oh ! Merveilleuse idée, Darius ne sait pas comment approcher Luzia”. Enfin quelque chose de positif.
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Gardenia E. Powell
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Sujet: Re: mariage, écosse et cornemuse | FINI Lun 19 Nov 2018 - 23:59
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Moran J. Powell
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Sujet: Re: mariage, écosse et cornemuse | FINI Jeu 22 Nov 2018 - 14:05
L'on avait appris à Moran à assumer ses gestes, ses erreurs ainsi que ses réussites. S'il n'avait aucun problème à réclamer ces dernières, il lui était souvent arrivé de ne pas admettre ses gestes ainsi que ses erreurs. Mais jamais aucune d'elle n'avait été aussi importante que celle qui l'avait conduis à être père. Aucune n'avait eu de réelle importance et de réelle finalité, si bien que finalement, c'était en situation de crise que le jeune adulte s'illustrait le mieux. Comment aurait-il pu se regarder dans un miroir en laissant tomber Gardenia, pour n'être que le parrain de l'enfant ? Aurait-il d'ailleurs supporté de le considérer comme son neveu, alors que lui-même et l'ancienne Serdaigle, savaient qui était le père ? Aurait-il accepté de la laisser seule fautive pour s'esquiver et prétendre qu'il n'y était pour rien ? Non. Moran était lâche, mais il ne l'était pas tant. Cela dit, leur mariage ne reposait que sur l'embryon qui grandissait dans le ventre de sa femme. Ce n'était donc qu'un château de carte, prêt à être soufflé au moindre coup de vent. Cependant, tous les deux voulaient croire qu'il leur était possible de mener une vie tout à fait normale... Ou presque. Il valait mieux pour eux qu'ils mènent une vie de couple libre, certes unis par les liens sacrés du mariage et par un fils, mais non pas par les liens amoureux. Ils étaient de ce fait libre de leurs histoires et de leurs exploits sexuels, et cela satisfaisait grandement le jeune Powell. Si Gardenia avait refusé, telle qu'elle le lui avait fais croire, il ne lui en aurait pas voulu. Car après tout, c'était une proposition peu conventionnelle, surtout pour leur époque. Il n'est pas certain cependant qu'ils n'auraient pas un jour atteint un terrible point de non-retours tous les deux. Les deux époux se serrèrent la main, et ils en restèrent là.
Aurait-il pu imaginer, quelques années auparavant, être père à dix-neuf ans, marié à dix-huit et toujours étudiant par dessus le marché ? Sans doute pas. Mais les choses étaient ainsi, il n'était plus ce garçon naïf qu'il fut en troisième année, il n'était plus ce garçon farouche qu'il fut en cinquième année, et il n'était plus, à partir de ce jour, l'alcoolique qu'il avait commencé à être depuis Juin. Alors oui, Gardenia et lui, ils avaient bien changé, sans doute ne se seraient-ils pas reconnu d'ailleurs. La plaisanterie de la jeune femme, ne le fit sourire que jaune cependant. Cette dispute avait éclaté quelque chose de particulier en eux, comme un vase précieux qui, même réparé, n'était jamais tout à fais pareil. Car maintenant, les deux adultes nouvellement époux, connaissaient les limites qu'ils n'avaient pas le droit de franchir l'un envers l'autre. Il avait découvert la violence alcoolique de la jeune femme et elle avait découverte la sienne plus froide et vive. Nul besoin de préciser, comme il ne voulait pas revivre cela. L'excuse de la jeune femme le pris un peu au dépourvu, et Moran se contenta de l'observer pour voir si elle était honnête, ou si elle plaisantait. Mais l'ancienne Serdaigle semblait sincère. Son regard fut attiré par l'horloge pendant le laps de temps qu'il lui fallut pour penser sa réponse. Devait-il s'excuser à son tour ? Sans doute que oui. Sobre, il l'avait abandonné dans la neige en lui crachant de vilaines choses à la figure. Ils avaient eu une attitude déplorable, c'était le moins que l'on puisse dire. "Je suppose que je te dois aussi de plates excuses" admit-il, gêné, "je n'aurais pas du passer mes nerfs sur toi". Et elle non plus, mais apparemment, ils n'avaient vraiment pas été bien lunés cette soirée-là. Comme il priait pour que sa mère soit de bonne humeur lorsqu'il allait devoir lui avouer la terrible vérité ! Allait-il gâcher ses vacances de noël ? Et celles de Darius ? Il ne répondit pas aux encouragements de Gardenia, car sans doute étaient-ils vains. Il lui en faudrait d'autres pour le cas épineux qu'était devenu Gabin Ollivander. Comment justifier la relation qu'ils avaient tous les deux, maintenant que Moran l'avait planté en plein milieux d'un pub restaurant en Écosse ? "Eh bien..." soupira-t-il dramatiquement - comment le lui expliquer ? "J'ai vu Gabin cet été, on a été faire de la randonnée un peu partout en Écosse. Autant te dire, pour la faire courte, que je n'ai pas apprécié ses commentaires à répétition sur l'alcool que j'avalais". Car le cousin de la jeune femme avait essayé de lui faire admettre ce qui n'allait pas, avait essayé de le mettre en garde contre ce qui le rongeait. Mais c'était mal connaître Moran que de penser qu'il n'allait pas se braquer face à autant d'invectives. Il avait eu besoin de boire pour oublier et il ne l'avait pas compris. Il s'était si bien oublié qu'il avait couché avec Gardenia et l'avait mise enceinte. L'histoire de Darius et Luzia était certes pus longue à se mettre en place, elle n'en demeurait pas moins, à bien des égards, beaucoup plus idyllique que la leur : "Ca viendra" préféra-t-il la voix de la sagesse, "ça viendra".