Les doigts de Dowey s’entremêlèrent aux siens, et Hestia senti une douce chaleur croitre dans son corps et dans son cœur. Il serrait sa main, et ce simple contact faisait battre son petit cœur de Jones plus vite qu’il ne l’avait encore jamais fait. Lui tenir la main était déjà quelque chose de génial, et elle avait l’impression qu’elle ne pourrait plus jamais tenir la main à personne d’autre, pas comme ça, pas avec autant de sentiments sous-entendus. Même si elle avait le visage baissé vers le sol, elle senti qu’il souriait. Elle ne savait pas comment c’était possible, peut-être simplement par magie, mais elle le savait. Il releva doucement son visage avec son autre main, et elle riva son regard à celui du jeune homme. Il dit que ça tombe bien, et elle sourit de nouveau, plus clairement cette fois. La suite allait être importante, elle le sentait. C’était leur moment, celui pendant lesquels, dans les films moldus, une douce musique se faisant entendre. Evidemment, il n’y avait pas de musique, même si son organe vital le plus importait tapait dans sa poitrine à un rythme effréné. Et c’est à ce moment-là que Dowey lui annonça que lui aussi, il avait envie d’être avec elle, pas comme des amis, parce que de toute façon, depuis quelques minutes déjà, ils ne l’étaient clairement plus. Les lèvres du jeune homme frôlèrent une première fois celles d’Hestia, qui ferme les yeux pour profiter de cet instant. Le baiser était doux et tendre, comme dans les films, comme elle se l’était toujours imaginé. Evidemment, son cœur ne se calma pas, mais il n’était pas encore au bout de ses peines, parce que la jeune femme eut ensuite droit au meilleur baiser de toute sa vie ? Dowey colla de nouveau ses lèvres aux siennes, avec plus de passion que de tendresse cette fois. Elle avait l’impression que son cœur explosait dans sa poitrine tant la sensation que lui procurait ce baiser était incroyable, et son cerveau semblait tourner à mille à l’heure, comme monté sur le balais le plus rapidement du monde. Les vestiaires avaient disparus autour d’eux, l’odeur de la cire à balais aussi, et toutes les inquiétudes qui assaillaient encore la jeune femme il y avait quelques minutes de ça. Il n’y avait plus que lui et elle, en train de s’embrasser, et c’était la meilleure chose au monde. Evidemment, elle lui rendait son baiser, parce qu’elle en mourrait d’envie depuis tellement de temps de toute façon qu’elle ne pouvait pas faire autrement. Après quelques secondes, surement les plus intenses de toute sa vie, Hestia se détacha de lui, presque à regret, et repris sa respiration. Son sourire était plus lumineux que jamais, et elle murmura « Je crois que j’aime vraiment bien ne pas être ton amie ». Elle déposa un petit baiser sur la joue du jeune homme avant de serrer sa main plus fort. Elle ne savait pas quoi faire, maintenant qu’il s’était embrassé, ni même quoi dire. Elle n’osait pas lui demander s’ils étaient ensemble, parce qu’on lui avait toujours dis que les choses de ce genre se faisaient naturellement, et que c’était nul de demander confirmation, même si elle en avait terriblement envie, rien que pour entendre ces mots sortir de sa bouche. Elle n’avait pas non plus envie de partir, de mettre déjà fin à ce moment privilégié avec lui, alors elle resta là, devant lui, à sourire de bonheur.

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Je suis immédiatement assailli par son parfum, la sensation de sa peau qui pulse sous mes doigts, et toutes ces sensations qui m'envahissent lorsque Hestia sans hésiter répond à mon baiser, et j'sens que mon coeur va lâcher, c'est officiel, mais peu m'importe, à ce instant je suis le plus heureux de hommes car je tiens dans mes bras la fille que j'aime, et j'ai plus jamais l'intention de la relâcher... sauf peut-être pour respirer un peu, c'est pourquoi j'accepte qu'elle rompe le contact, les joues rouges et le souffle court, mais les yeux brillant comme des vifs d'or, et sa petite remarque me fait rire.
— Je veux plus jamais que tu sois mon amie, je renchéris avec humour tandis qu'elle pose un baiser sur ma joue, et je résiste à grand-peine à l'envie que j'ai de tourner la tête pour capturer de nouveau ses lèvres, parce que je sens, je vois que y'a quand même des questions qui s'agitent dans la tête d'Hestia et que c'est pas avec quelques baisers que je vais parvenir à y répondre, au lieu de ça, et parce que j'ai pas pour autant l'envie de me séparer d'elle maintenant que je sais qu'elle veut bien de moi, je pose mon front contre le sien et je l'enlace, pour pas qu'elle puisse aller trop loin de moi quand même : Bon, et maintenant Miss Jones, on fait quoi ? je lui demande d'une voix presque sérieuse, avant d'adoucir ma question par un léger bisou sur le bout de son nez, qui est beaucoup trop mignon pour moi, j'me suis toujours fait la réflexion en vrai.

Ce baiser, ou plutôt ces baisers, étaient toujours sur les lèvres de la jeune femme. Elle avait encore l’impression de sentir celles de Dowey, leur douceur, leur goût… Ce n’était pas n’importe quels baisers, et elle le savait. C’était vrai, elle ne voulait plus être son amie, parce qu’elle devenir tout à fait autre chose à ses yeux, et le jeune homme semblait d’accord pour ne plus la compter dans son cercle d’amis. Lorsqu’il posa son front contre le sien et qu’il l’enlaça, Hestia rougit de plus belle, mais en même temps elle avait envie de sauter de joie : elle était dans les bras de Dowey Spencer ! Elle pouvait sentir son souffle sur son visage… Elle aurait aimé s’approcher encore plus de lui, si c’était possible, mais la distance venait déjà de beaucoup s’amenuir entre eux, en l’espace d’une bonne dizaine de minutes, alors il fallait y aller pas à pas. Elle osa tout de même passer ses bras autour de son cou, sans vraiment savoir pourquoi ou comment elle avait trouvé ce courage-là, en plus de celui de venir lui parler évidemment. L’ancien capitaine de Poufsouffle lui demanda ensuite ce qu’ils allaient faire, maintenant, avant de déposer un petit bisou sur son nez, ce qui fit sourire Hestia. Oui, qu’allaient-ils faire, maintenant qu’ils s’étaient avoué leurs sentiments réciproques, maintenant qu’ils s’étaient embrassés ? La brune avait été claire : elle ne voulait plus être son amie, mais cela voulait-il dire qu’ils allaient sortir ensemble ? Qu’il allait être son petit ami ? Elle n’avait pas eu le temps de parler de ce qu’elle ressentait pour lui à Luzia, une de ses meilleures amies et surtout l’ex petite copine de Dowey… Chez les filles, c’était une règle tacite et extrêmement importante : on ne touche pas aux ex. Et puis il y avait son autre copine, Delilah, qui avait été amoureuse du jeune homme, et Hestia ne savait pas si cela était derrière elle ou encore d’actualité… Si elle l’aimait encore, ça allait la blesser, c’était sûr et certain. Avant tout, elle devait donc en parler à ses amies, jauger leur réaction, et peut-être même demander leur pardon, quoi qu’elle était presque sûr qu’elle n’aurait pas besoin d’aller jusque-là. « Je ne sais pas… » dit-elle d’une voix douce. « J’ai vraiment envie d’être avec toi, Dowey, mais je dois l’annoncer à Luzia avant que tout le monde soit au courant, parce que c’est ton ancienne petite amie et une de mes amies, et qu’elle doit me dire d’accord… Enfin tu vois… » expliqua-t-elle en bafouillant un peu, ayant peur que le garçon pense qu’elle ne voulait pas de lui et qu’elle trouvait une raison débile. Peut-être que la belle espagnole n’en avait rien à faire, ou peut-être pas, mais en tout cas elle devait jouer franc jeu et aller lui parler, parce qu’elle tenait à elle. C’était ce qu’elle-même avait reproché à Kalia lorsqu’elle avait décidé de se déclarer à Saul : de ne pas être venue lui parler, d’amie à amie.

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C'est marrant parce que ça fait trois minutes qu'on s'est embrassés et j'ai déjà l'impression d'être avec Hestia depuis toujours et je me demande si c'est pas pareil pour elle, y'a qu'à voir la facilité avec laquelle elle vient de se pendre à mon cou, j'veux dire j'ai jamais connu ça, j'me souviens qu'avec mes autres copines il me fallait des jours entiers pour savoir comment me comporter, est-ce qu'on se prend la main, est-ce qu'on fait des câlins devant les copains, et là je sais pas, c'est tellement naturel avec Hestia que j'me pose même pas la question, je le sais, enfin si on se la pose, mais pas pour les mêmes raisons, la raison c'est pas vraiment nous, c'est plutôt nous et les autres, et notamment nous et Luzia.
— Je m'en doutais un peu, je réponds à ma nouvelle copine (oh ça fait bizarre !) lorsqu'elle m'explique qu'elle veut parler à Luzia en tête-à-tête d'abord, je m'en doutais, c'est mon ancienne petite amie, c'est une grande copine de Hestia, elle pourrait ne pas bien le prendre, faut dire que c'est pas vraiment courant à Poudlard ce genre de situations (à part chez les Serpentard qui se reproduisent entre eux, peut-être, mais nous on est civilisés !), donc je sais pas trop comment agir de ce point de vue, même si au fond de moi je sais que Luzia ne le prendra pas mal, après tout on a rompu depuis bien longtemps elle et moi, et puis on n'est pas en mauvais termes, enfin pas à ma connaissance en tous cas, et c'est sans doute pour ça d'ailleurs que Darius me déteste, bref. On peut lui en parler ensemble, si tu veux, je lui propose en levant la main vers son visage pour remettre une mèche de cheveux en place derrière son oreille, si cela peut te rassurer un peu. Comme ça, si elle le prend mal, elle s'en prendra d'abord à moi ? je tente en guise de petite blague pour détendre un peu l'atmosphère, parce que je me doute que cela doit ennuyer Hestia d'avoir à faire ça, et qu'elle n'a probablement pas envie de se brouiller avec la jeune Ozores... même pour mes beaux yeux !

Dowey était un jeune homme intelligent et il sait pertinemment qu'Hestia est embêtée par tout ça, il s'en doutait, même, ce qui fini de rassurer la jeune femme. S'il comprend ça, c'est qu'il la connait assez pour savoir ce qu'elle ressent, et donc qu'elle a fait le bon choix avec lui... D'accord, quoi qu'il aurait dit elle aurait pensé ça, parce qu'elle est amoureuse. Mais quand même !
Comment allait réagir Luzia ? Elle n'était plus amoureuse de Dowey, ça la jeune Jones le savait bien, elle partageait le dortoir de la belle espagnole mais aussi ses secrets amoureux... Le beau Spencer avait beaucoup compté dans la vie de Luzia, elle en avait était vraiment amoureuse, alors elle aurait peut-être du mal à accepter qu'une de ses plus proches amies sorte avec lui, Hestia ne savait pas du tout comment elle réagirait et elle avait très peur. Soudain, la voix du garçon qui la tenait dans ses bras la sortie de ses pensées. Il proposait de parler à Luzia tout les deux, ensemble. Il remit une mèche derrière ses oreille, ce qui fit frissonner la jolie brune. Lui parler, ensemble ? Se positionner devant elle comme un couple déjà établit ? Elle n'était pas certaine que ce soit une bonne idée... Même si la possibilité de ne pas lui faire face seule était rassurante. La jeune Jones lâcha un petit rire et secoua la tête. "Elle ne s'en prendra pas à toi, enfin je n'espère pas !" dit-elle en souriant. Elle céda à une envie irrésistible et caressa doucement la nuque du jeune homme. "Je ne pense pas que ce soit une bonne solution... Je préférerai lui en parler seule à seule d'abord, mais merci de proposer, c'est adorable" murmura-t-elle en lui souriant avec beaucoup de douceur. Il fallait donc qu'ils gardent leur relation secrète, au moins jusqu'à ce que Luzia et Delilah soient au courant et donnent leur bénédiction - ou pas d'ailleurs - avant de pouvoir révéler leur amour au grand jour. Soudain, Hestia se rendit compte d'une chose. "Le problème, c'est Ludovic..." dit-elle en se mordant la lèvre. Son meilleur ami, leur meilleur ami ! Celui qui l'avait encouragée à s'avouer à elle-même ses sentiments pour son camarade Poufsouffle, celui qui la soutenait depuis tant d'années... Ils allaient devoir lui mentir, lui cacher cette grande nouvelle ? Par Merlin, ça ne serait clairement pas chose aisée !

Je vais pas vous mentir, je m'attendais à ce que Hestia refuse mon offre d'aller parler à Luzia avec elle, parce que bon après tout, cela ne me regarde pas ce qu'elles ont à se dire et finalement je préfère ne pas savoir, pour être complètement honnête, et sans doute que si je suis là Luzia ne parviendra pas à ouvrir son coeur et parler franchement à Hestia et ça, ça serait vraiment pas bon, bref, je comprends un peu la logique parce que je les connais toutes les deux, et bon prince je fais une petite courbette pour indiquer à ma princesse que ses désirs sont des ordres.
— A ton service Miss Jones, si tu changes d'avis n'hésite pas à m'envoyer un hibou de convocation et mon adorabilité et moi on accoure ! je lui promets en gonflant la poitrine, tout fier qu'elle me trouve adorable, avant de me dégonfler comme un Souafle crever quand elle fait allusion à un certain blondinet de notre entourage, bien trop perspicace pour le bien de notre secret à tous les deux.
— Ah bouse, Verpey, je lâche en me décomposant tandis que Hestia se mord la lèvre d'un air un peu stressé (ce qui la rend adorable par ailleurs) parce que c'est vrai que Verpey sous ses airs d'angelot peut se révéler assez diabolique et c'est pas pour rien qu'il fait une chouette paire avec McKinnon celui-ci, autant dire qu'avec ces deux-là notre secret n'est pas bien gardé, loin de là. Non, Verpey n'est pas notre problème. Il sera content pour nous, et comprendra quand on lui expliquera. Si on lui en parle avant, il le dira à Marlene, qui le placardera sur un quelconque panneau d'affichage du Château et fera peut-être même des pancartes, et bref, Luzia l'apprendra par quelqu'un d'autre que toi. Non, il faut qu'on reste discret, je réfléchis à haute voix en fixant un point situé par-dessus l'épaule d'Hestia, mais du coup ça veut dire qu'il ne faut pas trop traîner ! je conclus en déposant un léger baiser sur les lèvres d'Hestia pour tenter de faire disparaître sa petite moue ennuyée.

Hestia écoute son petit ami en riant. Il était drôle, il fallait bien l'admettre, et ça faisait partie des choses qui l'avait faite craquer pour lui... "Je vous appellerai tout les deux s'il y a le moindre changement de plan, c'est promis !" dit-elle en déposant un tendre baiser sur sa joue.
La jeune poufsouffle remarqua bien la réaction de Dowey lorsqu'elle parla d'un autre problème, différent de celui qui concernait Luzia, le cas de Ludovic Verpey, le meilleurs amis des deux amoureux... Son beau visage se décomposa, à peu près comme celui de la brunette d'ailleurs, puisque le blondinet était un enquêteur hors pair lorsqu'il sentait une cachoterie trainer dans l'air. Il fallait admettre que, en plus de sa facilité à énerver les gens encore et encore jusqu'à obtenir ce qu'il désirait, il était très doué pour lire dans l'esprit d'Hestia, qui le connaissait depuis leur première année à Poudlard. Depuis tout ce temps passé ensemble, ils avaient appris à se comprendre l'un l'autre sans parole. Il suffit pour l'un de croiser le regard de l'autre, ou simplement de voir une expression sur le visage de l'autre pour savoir ce qui se passait, ce qu'il pensait, ce qu'il ressentait... Les deux poufsouffle étaient comme connectés, ce qui pouvait poser quelques problèmes pour la préservation du secret du tout nouveau couple. L'aînée Jones, totalement d'accord avec Dowey, hochait la tête à ses paroles. Ils ne pouvaient pas en parler à Ludovic sans risquer qu'il en parle ensuite à Marlène qui le transmettrait à la Terre entière, ce qui finirait pas arriver aux oreilles de Luzia... Hestia devait donc se dépêcher d'aller trouver son amie pour lui en parler. "Oui, tu as raison. Je vais aller lui parler, dès demain !" dit-elle avant de secouer la tête "Enfin, plutôt après demain peut-être..." souffla-t-elle en baissant le visage et en se demandant quel serait le meilleur moment. Surement le soir, quand elles étaient toute seule dans leur chambre sans personne autour.
Elle déposa à son tour un tendre baiser sur les lèvres dd Dowey avant de quitter ses bras, à regret. "Je dois y aller... Mais on trouvera bien un moment pour se retrouver rien que tout les deux" déclara-t-elle en souriant avant de le regarder quelques secondes pour finalement se décider à quitter les vestiaires.